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mercredi 27 avril 2022

1226-MANDAWA (RAJASTHAN) : CHOBDAR HAVELI

 

SOMMAIRE DES ARTICLES DU BLOG ET LIENS DIRECTS


- Mandawa, Chobdar Haveli, vue nord-est/sud-ouest.



LES HAVELIS DE MANDAWA


La petite ville indienne de Mandawa (23.000 habitants) est située au nord du Rajasthan (Shekhawati), à environ 250 km à l'ouest de l'aéroport de New Delhi (6 h en taxi).

La ville, implantée sur la Route de la soie reliant le nord-est et le nord-ouest de l'Inde, est célèbre par ses havelis (ou palais des vents) qui ont été construites pour accueillir dès le milieu du XVIII° siècle de grandes familles de marchands. 

Ornées de belles façades et parfois précédées d'une cour ou d'un jardin, les architectures sont organisées autour d'une ou de plusieurs cours intérieures qui desservent le rez-de-chaussée et les étages. Les multiples baies aux portes et volets de bois sont souvent entourées de peintures murales décoratives qui se continuent à l'intérieur. Cette tradition, qui se retrouve d'ailleurs dans les villages environnants, s'est conservée jusqu'au début du XX° siècle.

Certaines havelis ont disparu, remplacées par des constructions neuves, d'autres sont en ruine ou à l'abandon mais à Mandawa près de 120 d'entre elles sont encore habitées, transformées en hôtels ou en cours de rénovation. 

C'est à un lourd investissement financier que s'engagent les familles pour entretenir ces palais, du fait des grandes surfaces habitables, des nombreux éléments en bois et des peintures à fresque à rénover dans la tradition (artistes spécialisés, enduits en stuc, sélection de pigments). 



- Chobdar Haveli, porte d'entrée orientale.



- Chobdar Haveli, détail de la porte d'entrée orientale.




CHOBDAR HAVELI

La Chobdar Haveli a été construite vers 1910 au sud-ouest de la ville. Achetée vers 1980 par la famille actuelle, la haveli a été transformée en hôtel au début des années 2010. 

Précédée à l'est d'une cour et d'un jardin fleuri parallèles, la haveli s'ouvre par une grande porte sur une cour intérieure carrée. Sur chacune de ses faces, sept blanches arcades aux arcs surhaussés polylobés reçus par des colonnettes jumelles débouchent sur les appartements du rez-de-chaussée.

Là, quelques vastes chambres, restaurées et meublées avec goût, avec leur mezzanine et leur grande salle de bains attenantes, sont disponibles alors que celles du premier étage, aux façades ocre jaune ornées de motifs végétaux et géométriques et d'oiseaux affrontés, ont vu leur rénovation stoppée du fait de la pandémie de COVID.

Ce lieu paisible permet une découverte et une appropriation intimes de l'espace architectural d'une haveli. Situé aux portes de la campagne mais très proche du centre ville, la Chobdar Haveli est au cœur d'un ensemble de nombreuses havelis, visibles depuis ses terrasses. Juste un conseil, acceptez de passer plusieurs jours à Mandawa, afin de profiter d'une immersion totale dans l'art, la culture et la vie de cette ville indienne.




- Chobdar Haveli, l'entrée et la face orientale de la cour intérieure, vue ouest-est.



- Chobdar Haveli, arcades de l'angle sud-ouest de la cour intérieure, avec l'autel mural central.



- Chobdar Haveli, l'une des pièces occidentales du rez-de-chaussée.



- Chobdar Haveli, détail de l'une des pièces rénovées.



- Chobdar Haveli, détail de l'une des pièces rénovées.



- Chobdar Haveli, la Chambre Orange, rez-de-chaussée.



- Chobdar Haveli, détail de l'un des culots de la grande arcade de la Chambre Orange.



- Chobdar Haveli, élévation de l'angle nord-est.



- Chobdar Haveli, façades ornées de l'angle sud-ouest du premier étage.



- Chobdar Haveli, détail des peintures des façades du premier étage.



- Chobdar Haveli, la Chambre Verte, premier étage, côté nord-ouest, détail de la partie nuit.


- Chobdar Haveli, la Chambre Verte, premier étage, angle sud-est de la partie jour.



- Chobdar Haveli, la Chambre Verte, premier étage, angle nord-est de la partie jour.



VOIR LE SITE DE L'HOTEL




INDE DU NORD : VOIR ÉGALEMENT SUR CE BLOG




lundi 18 avril 2022

1225-RANDON JEAN JACQUES (1830-1898), PEINTRE ET PHOTOGRAPHE

 

SOMMAIRE DES ARTICLES DU BLOG ET LIENS DIRECTS


DERNIERE MISE A JOUR DE CET ARTICLE : 22/04/2023



- Jean Jacques RANDON (1830-1898), peintre et photographe


ANTIBES

Jean Jacques Randon est né à Antibes le 19 février 1830 (commune du Var puis des Alpes-Maritimes). Il est le dernier des quatre enfants (1 fille et 3 fils) de Joseph Randon (Nice 1790-Antibes 1858), charcutier (bourrelier puis épicier) et de Marianne Cochois (Antibes 1788-Antibes 1867) qui se sont mariés à Antibes le 11 mai 1822.


PARIS

Adolescent, Jean Jacques Randon est repéré pour ses qualités artistiques (Ecole de Dessin varoise ?) et est soutenu financièrement par le Conseil municipal d’Antibes et le Conseil Général du Var pour effectuer des études à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris au début des années 1850. Il y est élève du peintre Léon Cogniet (Paris 1794-Paris 1880), prix de Rome (1817), membre de l’Institut (1849) et professeur à L’Ecole de Beaux-Arts dès 1851.

Jean Jacques Randon semble initié à la photographie à cette époque.

Ses carrières de peintre et de photographe sont très peu documentées et il n’est pas cité dans les catalogues d’expositions, ni dans les dictionnaires d’artistes, contrairement à d’autres peintres, dessinateurs et photographes contemporains portant le même nom. Ses œuvres, tableaux et photographies, restent globalement inconnues mais semblent avoir été essentiellement des portraits.

Jean Jacques Randon quitte Paris dans le milieu ou la seconde moitié des années 1850.


TOULOUSE

Le 5 mars 1859, âgé de "26 ans [29 ans], artiste peintre, domicilié à Antibes", Jean Jacques Randon (il signe "JJ Randon" - son père est décédé à cette date et sa mère est consentante par acte notarié) épouse à Toulouse (Haute-Garonne), Jeanne Marie Dulac, 25 ans, marchande de modes (née le 13 août 1833 à Toulouse). 

Le couple s’installe à Toulouse au 36, rue des Marchands et a une enfant qui naît l’année suivante, Reine Marie Aristide Randon, le 9 janvier 1860.


SOREZE

Jean Jacques Randon occupe un poste de professeur de dessin au Collège de l’Abbaye dominicaine de Sorèze (Tarn, à 57 km de Toulouse), sans que les dates précises en soient connues. 

Il y travaille "plus de six ans" (comme le révèle l’article paru dans Les Echos de Cannes du 22 mars 1874), recruté par le Père Henri Lacordaire (1802-1861) qui dirige le Collège de l’été 1854 à sa mort, le 21 novembre 1861.

Ces six années semblent antérieures à la mort du Père Lacordaire car, après cette date, Jean Jacques Randon "dut prendre, avec tous les religieux, le chemin de l’exil" (Frère J.D. Mercier, "Un portrait inédit du Père Lacordaire", L’Année dominicaine : Bulletin du tiers-ordre de Saint-Dominique, 1876, pp 24-25). Il semble qu’il ait alors donné sa démission, comme plusieurs professeurs (La Gazette de France du 17 mars 1862 p 2 ).

Les années 1855-1861 semblent donc s’imposer mais il reste étrange qu’à la date de son mariage, Jean Jacques Randon soit dit "domicilié à Antibes" au lieu de "domicilié à Sorèze". Si cette période est confirmée, cela implique que Jean Jacques Randon a probablement connu sa future femme à Toulouse alors qu’il travaillait à Sorèze puis qu’il a vécu une partie des années 1859-1861, séparé de sa femme et de sa fille.

Il apparaît que Jean Jacques Randon a réalisé deux portraits peints en buste du Père Lacordaire en 1861, l’un de son vivant (malade), montrant son profil droit au front illuminé (L’Année dominicaine, 1876, op. cit.) et l’autre sur son lit de mort (Frère Michel Albaric, "Dossier Lacordaire, Son visage", Lumière & Vie, n° 289, janvier-mars 2011, pp 41-51).

A la demande des dominicains, Jean Jacques Randon acceptera plus tard de diffuser par la photographie ces deux portraits, et notamment, vers 1876, celui réalisé du vivant du Père Lacordaire, en divers formats, "1ère grandeur, carte-album et carte-visite" (L’Année dominicaine, 1876, op. cit. ; Marie-Odile Munier, Catalogue des Archives de l’Abbaye-Ecole de Sorèze, 2009, p 90).

Après son départ de Sorèze, il est possible que Jean Jacques Randon reste quelques années à Toulouse avant de retourner à Antibes, accompagné de sa famille.


CANNES

Il semble que c’est en 1866 que Jean Jacques Randon s’installe, avec sa femme et sa fille, à Cannes (où vit une partie de ses frères et sœur). Il  ouvre, dans la rue du Port, un atelier de peinture alors que son épouse ouvre un magasin de modes (chapeaux, coiffures, lingerie).

Par acte du 29 septembre 1868, il autorise d'ailleurs son épouse, "à exercer pour son propre compte" (Journal de Nice du 4 novembre 1868 p 3). Cette dernière, "tailleuse de Paris", semble ouvrir à Nice un deuxième magasin de modes, place Saint-Etienne, 18 [ou rue Masséna, 18], y succédant à Mme Cassini (Journal de Nice du 22 novembre 1868 p 3).

Les nombreuses publicités et mentions parues dans les journaux cannois (Revue de Cannes, Le Courrier de Cannes, Les Echos de Cannes), de décembre 1866 à mars 1878, concernent le magasin de son épouse, "Aux Modes de Paris", situé au n° 19 rue du Port puis au n° 37, à côté de la Maison Buchillon (au plus tard en 1871 - changement d’adresse ou de numérotation ?). 

Les mentions et publicités de Jean Jacques Randon, plus rares, n’apparaissent qu’à partir de 1871 pour son atelier de peintre et ne mettent en avant son activité de photographe qu’à partir de 1872. 


- Publicité parue dans Les Echos de Cannes du 29 décembre 1872 au 14 décembre 1873.


Le recensement de la Ville de Cannes de 1872 cite, "Randon Jacques, peintre, 43 ans [42 ans]", son épouse Dulac Marie, 35 ans [38 ans], sa fille Randon Reine, 12 ans et Gautier Joséphine, domestique, 20 ans. 

Le Courrier de Cannes du 22 mars 1874, consacre un article au peintre-photographe, mettant en avant ses portraits photographiques, leur "double caractère de ressemblance parfaite et de grâce délicate", et "leur fini d’exécution" dû à la maîtrise de la retouche picturale.

Le Guide des Alpes-Maritimes et de la Principauté de Monaco de D. Boistier de 1874 signale dans la liste des photographes cannois, "Randon (J.-J.), rue du Port, 37".

Etrangement, aucune photographie portant son nom n’est connue à ce jour, en dehors de la reproduction du portrait peint du Révérend Père Lacordaire conservé dans les trois formats évoqués (23x20 cm, 13x10 cm et 9,5x5 cm - Archives Départementales des Alpes-Maritimes, cotes respectives 10FI 0349, 0350 et 0351).

Les 19 et 25 décembre 1875, une publicité paraît dans Les Echos de Cannes pour l’atelier du 37, rue du Port mais ne cite plus le nom de Jean Jacques Randon, annonçant l’ouverture, le 26 décembre de l’atelier de "Photographie Américaine - Nouveaux Procédés Américains". 


- Publicité parue dans Les Echos de Cannes des 19 et 25 décembre 1875.


Le recensement de 1876, cite au 37, rue du Port, "l’époux Randon absent", Dulac Marie, modiste, 40 ans [43 ans], Randon Reine, 16 ans et Sauvan Thérèse, domestique, 29 ans mais dans l’appartement voisin, les photographes Rabbe Félix, 49 ans (sa compagne et leurs enfants) et Vidault [Bidault] Jacques, 26 ans.

Jean Jacques Randon, propriétaire des locaux ("Maison Randon"), a cédé son cabinet de photographie pour prendre un poste de professeur de dessin près de Rennes, d'abord à Pontivy (Morbihan), pendant les années scolaires 1875-1876 et 1876-77 puis à Laval (Mayenne), l'année scolaire 1877-1878 (arrêté du 10 novembre 1875 le nommant à Pontivy comme professeur de troisième classe, Bulletin administratif du Ministère de l'Instruction publique, 1875, t XVIII, n° 371 p 739 ; arrêté du 11 décembre 1877 le nommant à Laval comme professeur de troisième classe, Recueil des lois et des actes de l'Instruction publique, 1877, n° 33, p 693).

Fin 1878, il est cette fois nommé à Nice. Son nom est retiré de la liste électorale cannoise de 1879. 

Sa famille quitte Cannes pour le suivre.


NICE

Jean Jacques Randon devient professeur de dessin au Lycée Impérial de Nice, en remplacement de Charles Nègre (1820-1880, peintre et photographe), très malade (arrêté du 12 novembre 1878 le nommant professeur de deuxième classe à Nice, Recueil des lois et actes de l'Instruction publique, n° 29, 1878 p 667). 

Jean Jacques Randon est ensuite cité lors du mariage à Nice, le 20 septembre 1879, de sa fille, Reine Marie Aristide Randon, 19 ans, sans profession, avec Jules Armand Dubosq, 27 ans, propriétaire (né le 11 octobre 1851 à Beaumont-en-Auge, Calvados). 

Le jeune couple aura 4 enfants qui vont naître entre 1880 et 1889 en Algérie, leur cinquième enfant naissant dans le Finistère en 1894. Jules Armand Dubosq est notamment dit "propriétaire" lors de la naissance à Alger de sa fille Jeanne Adélaïde le 3 août 1880 (acte de naissance non retrouvé de son fils Pierre Edmond né à Bordj-Bouïra, au sud-est d'Alger, le 19 novembre 1884), "photographe" lors de la naissance à Alger de sa fille Adèle Marie le 4 avril 1887, "propriétaire" lors de la naissance à Alger de son fils Edmond Prosper le 22 juillet 1889 et "photographe" lors de la naissance de sa fille Berthe Jeanne à Saint-Pierre-de-Quilbignon, près de Brest le 20 avril 1894.

Le nom de Jean Jacques Randon reste absent des annuaires niçois conservés des années 1870, 1880 et 1890.


ALGER ?

A une date inconnue des années 1880 et 1890, Jean Jacques Randon quitte Nice.

Il est possible que ce départ date de 1880 (alors qu’il a 50 ans) pour s’installer à Alger, accompagné de son épouse, de sa fille et de son beau-fils.

Si c’est le cas, revient-il en même temps que ces derniers, au début des années 1890, alors que sa fille et ses petits-enfants rejoignent la région natale de son beau-fils (entre 1889 et 1894), d’abord à Saint-Pierre de Quilbignon, banlieue de Brest (Finistère) où naît leur cinquième enfant en 1894 puis à Bayeux (Calvados) ? Les accompagne-t-il dans ces déplacements ou revient-il s’installer dans les Alpes-Maritimes ?

Aucun document ne vient confirmer le séjour de Jean Jacques Randon à Alger. Le fait que son beau-fils soit devenu "photographe" en Algérie reste cependant troublant, même si ce dernier a pu être initié par son épouse Reine, elle-même formée à l’adolescence par son père.


ANTIBES

Jean Jacques Randon se retire ensuite à Antibes, avec son épouse. Son nom n’apparaît cependant pas dans les annuaires professionnels antibois ni dans le recensement de la Ville d’Antibes de 1896 mais uniquement dans son acte de décès.

"Randon Jean Jacques, professeur de peinture, âgé de 68 ans, marié à Marie Dulac", décède en effet à Antibes, le 22 mars 1898. 

Jeanne Marie Randon née Dulac (1833-apr.1912), rejoint alors sa fille Reine (1860-?) à Bayeux (Calvados). 

Sa fille divorce cependant de son époux le 4 avril 1904 (Tribunal civil de Bayeux), les enfants demeurant en partie avec leur père, Jules Armand Dubosq (1851-1944), propriétaire-cultivateur à Trungy dès 1904 (hameau de Véchy - recensements de 1906 et 1911). Reine se remariera à Nantes le 25 décembre 1912, avec Ernest Benoît Faivre, rentier à La Jon(n)elière (né à Nantes le 29 octobre 1863).



CANNES - VOIR LA LISTE DES PHOTOGRAPHES ÉTUDIÉS


NICE - VOIR LA LISTE DES PHOTOGRAPHES ÉTUDIÉS




vendredi 15 avril 2022

1224-LES PHOTOGRAPHES DOMICILIÉS À CANNES AU XIX° SIÈCLE

 

SOMMAIRE DES ARTICLES DU BLOG ET LIENS DIRECTS


- Photographe anonyme, Cannes, Le Port vu du Suquet, vers 1869.




INTRODUCTION

Cannes est un village qui se développe à partir de la seconde moitié des années 1830 grâce aux hivernants anglais et à l'aménagement du port (1838-1842) puis à l'arrivée du chemin de fer (1863). Le nombre d'habitants va passer d'environ 4.000 en 1835 à 10.000 en 1870 et 30.000 en 1900.

Photographes itinérants

Il est tout d'abord nécessaire de rappeler l'existence de photographes de passage. Certains photographes portraitistes ont en effet accompli, dès les années 1840, des itinéraires en France et les pays limitrophes, en se faisant annoncer par des publicités et en s'installant seulement quelques semaines dans les villes traversées. Il y a eu notamment des photographes venant de Paris, Lyon et Marseille, dans un itinéraire reliant Toulon à Nice puis la Savoie mais leur passage à Cannes même ne semble pas documenté. 

Des photographes paysagistes, souvent parisiens, ont également réalisé de véritables reportages photographiques nationaux, voire internationaux, prenant pour sujets les paysages urbains et naturels d'un pays, d'une région ou d'une ville. A Cannes, on peut citer Charles Nègre (de Paris, Grasse puis Nice) vers 1852-54 puis 1861-64, Charles Paul Furne & Henri Tournier (de Paris) vers 1858-60, Jean Andrieu (de Paris) vers 1862-65, Joseph Trésorier (de Nantes) vers 1870 ou encore Carlo Brogi (de Florence) vers 1884 et les Frères Neurdein (de Paris) dans les années 1880 et 1890.

D'autres sont venus de Nice pour réaliser des séries cannoises, comme Jean Walburg de Bray de 1865 aux années 1890 (avant d'y ouvrir une boutique en 1869), Miguel Aleo & Alphonse Davanne en 1868-72, Eugène Degand de 1869 aux années 1890 (avant d'y ouvrir une boutique vers 1905), Jules Boutet vers 1875, Albert Courret dans les années 1880 ou Jean Giletta dans les années 1880, 1890 et au-delà.


Photographes domiciliés à Cannes

Plus de 80 photographes, titulaires d'un atelier et employés, sont domiciliés à Cannes dans la période 1840-1900. Aucun d'entre eux n'est signalé dans les années 1840, 1 seul dans les années 1850 (Joseph Contini), environ 10 dans les années 1860, 20 dans les années 1870, 30 dans les années 1880 et plus de 40 dans les années 1890 (puis 1900). 

62 photographes sont Français (dont 1 Allemand naturalisé Français), 10 sont Italiens et 8 se répartissent entre différentes nationalités (1 Monégasque, 2 Suisses, 1 Espagnol, 1 Danois, 1 Allemand, 1 Polonais, 1 Russe).

Le nombre d'ateliers de photographie reste inférieur à 10 sauf au tournant du XX° siècle (de 12 à 15 ateliers entre 1898 et 1900).

Si la plupart des titulaires d'atelier ne restent actifs à Cannes que quelques années (recentrement sur la peinture, changement de profession, départ, faillite, retraite, décès), seuls six d'entre eux le conservent pendant plus de dix ans (Jacques Bussy, Paul Métenier, Lucien André Gasquet, Paul Garrigue De Pernau, Ernest Ducreux, Jezerzia Wenceslas) et trois pendant plus de vingt ans (Jules Buisson, Jean Walburg de Bray et Numa Blanc Fils).

La liste alphabétique ci-dessous ne répertorie pas les photographes qui ont vécu à Cannes sans y avoir officié, qu'ils y soient nés (comme Emile Guarnero), y aient grandi (comme Jean Ubertal), s'y soient mariés (comme Marius Gerbin) ou y aient fini leur vie (comme Francis Frith, Hugo Bannicke ou Charles Anfossi).


LISTE ALPHABÉTIQUE DES PHOTOGRAPHES CANNOIS

80 PHOTOGRAPHES AU 19/07/2022



ADE Adolphe Henry - Adolphe Henry Adé (1843-?), photographe,

BATAGLINO Richelme -

BAILET Jean Baptiste -

BEL Honoré Ernest -

BERTRAND Ludovic - 

BEU(S)CHER Paul - 

BIDAULT DE GLATIGNE Edouard Joseph - Edouard Joseph Bidault de Glatigné (1850-1925), photographe,

BUISSON Edouard Théodore (Fils) - Edouard Théodore Buisson (1866-1885), photographe,

BUISSON Jules (Père) - Jules Buisson (1844-1903) et Victor de Buisson Fils (1868-1914), photographes,

BUISSON ou DE BUISSON Victor (Fils) - Jules Buisson (1844-1903) et Victor de Buisson Fils (1868-1914), photographes,

BUSSI ou BUSSY Jacques - Jacques Bussi (1818-1902), peintre et photographe,


CAILLETTE Désiré - 

CAMPANA Michel - 

CARBASSE Frédéric -

CHAURAND Joseph Fortuné - Joseph Fortuné Chaurant (1865-?), photographe,

CHAUVIER François - 

CIBRARIO ou CIBRARIO-LELIO Guillaume Camille - 

CLAVIER - 

CONTINI Joseph - Joseph Contini (1827-1892), peintre et photographe,


DE BRAY ou DEBRAY Jean Walburg - Jean Walburg de Bray (1839-1901), photographe à Nice,

DE MAUNY - 

DE PERNAU G., GARRIGUE DE PERNAU ou PERNAU Paul - 

DUCREUX Ernest - 


EMONET François - 


FLEUAT - 

FLEUROT Adrien Deil - 

FLORIAN ou FLORIANO Paolo - 

FONTALINE Nicolas -

FRANCFORT Charles Louis - 


GAUDICHON Henri - 

GAUDICHON Victor -

GASQUET André Lucien ou ANDRE Lucien (Père) - André Gasquet (1830-apr.1880) & Fils (185--?), photographes,

GASQUET Julien ou ANDRE Julien (Fils) - André Gasquet (1830-apr.1880) & Fils (1856-?), photographes,

GAZZOL(O) Auguste - Auguste Loyola Gaz(z)olo (1845-1875), photographe,

GINOYER Jean Louis - Jean Louis Ginoyer (1869-après 1900), photographe,

GIRARD Alexandre Thomas - 

GRANELLA Martin - 

GUSTAVE, GUSTAVE DE PARIS ou GOURDEAU Jean Gustave -

 

HAERTSCH-ARDISSON, HAERTSCH ou HÄRTSCH Joseph Alfred - 


LAPERIERE Lucien - 

LAUGENBERGER Fritz -

LEGUE - 

LEROUX N. - 

LESPINASSE Michel Claude (Père) - Michel Claude Lespinasse (1820-1889), photographe,

LESPINASSE Jacques (Fils) - Jacques Lespinasse (1842-1881), photographe,

LESPINASSE Edmond (Fils) - Edmond Lespinasse (1845-?), photographe,

LORENZONE Albert -


MAGAL(L)ON Alexandre - Alexandre Magallon (vers 1830-après 1888), photographe,

MARTIN Gustave ? -

MASSE Jacques - Jacques Masse (1857-1909), photographe,

MAYEN Octave Marie Lucien - Octave Marie Lucien Mayen (1861-1934), photographe,

MESSY Emile Louis - Emile Louis Messy (1835-1890), photographe),

MESTRE(S) (DE) PUJOL ou PUJOL Pierre Sauveur Frédéric - Pierre Sauveur Frédéric Mestre(s) de Pujol (1858-1917), photographe,

METENIER Gilbert Paul - Gilbert Paul Métenier (1829-1909), photographe,

MICHEL Frédéric - Frédéric Michel (1848-1924), photographe,

MICHELSEN Tewis - 


NUMA BLANC Fils ou BLANC DE LABARTHE André François - Numa Blanc Fils ou André François Blanc de Labarthe (1849-1922), photographe,


OHLEYER Pierre -


PIERRE Alexandre - 

POULLAN Jean Baptiste Emile - Jean Baptiste Emile Poullan (1846-1890), photographe,

POURTALIER Henri -

PRIVAT Arthur - 

PUGET Léon ou POUGET Pierre - Pierre Pouget dit Léon Puget (1832-?), photographe,

PUGET Louis -


RABBE Félix Théodore - Félix Théodore Rabbe (1834-1900), photographe,

RACHELLE Gaspard -

RANDON Jean Jacques - Jean Jacques Randon (1830-1898), peintre et photographe

REGIS Pierre Alphonse Henri Michel - Pierre Alphonse Henri Michel Regis (1859-apr.1932), photographe,

RICHARD - 

RICHAUD Jean Jules - Jean Jules Richaud (c.1848-1895), photographe,

RICCI Gustave - 


SARRAZIN - 

SERAFINO François - François Serafino (1844-?), photographe

SIVRY Félix - 

SOLER François -


TUEBEUF Charles dit Arthur - Charles dit Arthur Tuebeuf (1845-1892), photographe,


VALOHER Hector - 

VATRICAN Jean - 

VENCESLAS, WENCESLAS ou JEZIERZA Wenceslas - 

VERAN Jean Henri -







mardi 5 avril 2022

1223-"LES CADRANS SOLAIRES DE MONTVERDUN (LOIRE)"

 

SOMMAIRE DES ARTICLES DU BLOG ET LIENS DIRECTS


POUR TOUT CONTACT AVEC L'ASSOCIATION :




LIRE ET TÉLÉCHARGER CI-DESSOUS L'ARTICLE DE PAUL GAGNAIRE :

LES CADRANS SOLAIRES DE LA LOIRE :

"GNOMONIQUE AU PRIEURÉ DE MONTVERDUN"





VOIR SUR CE BLOG LES AUTRES PUBLICATIONS PRÉSENTÉES PAR 

"LES CHEMINS DU PETIT PATRIMOINE" :








samedi 2 avril 2022

1222-VOYAGER EN INDE EN 2022

 

SOMMAIRE DES ARTICLES DU BLOG ET LIENS DIRECTS


Voir mon blog photo : BleuduFeu



DERNIÈRE MISE À JOUR DE CET ARTICLE : 19/04/2022

(LA SITUATION COVID A ÉVOLUÉ DEPUIS CETTE DATE)



VOYAGER EN INDE EN 2022


L'Inde autorise à nouveau les séjours touristiques d'1 mois depuis fin février et les séjours de 3 mois depuis fin mars 2022.


I - TOUT ORGANISER


L'organisation du voyage nécessite les démarches suivantes (ordre chronologique) : 

 

- Renseignements sur le pays et les sites à visiter mais également sur le taux de change, la météo et le décalage horaire

- Passeport valide encore 6 mois après le retour (voire Permis International et Carnet de vaccination à jour)

- Réservation du Vol (avion+sièges+bagages+repas) 

- E-Visa+Assurance voyage

- Impression des documents (réservation+visa+assurance+certificat vaccination COVID) 

- Prévision du circuit dans le pays

- Réservation hôtel(s)+taxi(s)+vol(s) interne(s) - Noter le prix affiché en Roupies indiennes - Le prix affiché en Euros sera probablement supérieur à celui annoncé du fait de deux motifs : 1- le change des Euros en Inde ne se fera pas au cours du jour mais amputé d'une commission - 2- l'Euro est actuellement en baisse et sera probablement à un taux plus bas à l'arrivée qu'à la date de la réservation

- Réservation labo pour test PCR (72h) - se méfier des jours fériés qui peuvent obliger à faire le test PCR moins de 24 h avant le départ, sans l'assurance d'avoir le résultat à temps ou sans l'assurance qu'il soit négatif 

- Mail à sa banque (validité Carte bancaire)

- Prévision des virements nationaux, retrait d'argent liquide 

- Enregistrement des données personnelles sur le site de la Compagnie aérienne

- Test PCR (72h)

- Impression Billets d'avion+PCR

- Enregistrement des données personnelles et téléchargement des documents sur le site du pays (Airsuvidha), lien fourni par la Compagnie aérienne (nom et prénoms en majuscules, adresse détaillée d'une réservation, téléchargement en PDF d'une copie du passeport, du certificat de vaccination COVID et du test PCR 72 h, Self Declaration Form à compléter)

- Téléchargement des documents sur le site de la Compagnie aérienne (entre 72h et 12h avant le départ), lien fourni par mail (certificat de vaccination ; test-PCR ; Self Declaration Form, accusé de réception reçu par mail d'Airsuvidha)

- Téléchargement sur smartphone de l'application suivi COVID Inde (Aaorogya Setu)

- Présentation aux aéroports du passeport (original) et des billets d'avion, visa, assurance, certificat de vaccination complet COVID, test PCR et accusé de réception Airsuvidha (photocopies).


II - SI (COMME POUR MOI) VOTRE TEST PCR EST "POSITIF" : TOUT ANNULER 


L'annulation du voyage nécessite les démarches suivantes (ordre chronologique) : 


- appeler le laboratoire d'analyses pour vérifier qu'il n'y a pas d'erreur, entendre que non, qu'il y a double vérification pour les cas positifs et que du fait d'une recherche de "criblage", bientôt vous apprendrez (sous 24h environ) le nom du variant ou sous-variant qui vous a infecté (souvent dit "indétectable" !)

- annuler les réservations d'hôtels en essayant d'y perdre le moins d'argent possible - prévenir le site de réservation choisi puis annuler chaque réservation d'hôtel une à une

- annuler les réservations de taxis prépayés (et attendre le remboursement dans les 48 h)

- annuler les vols internationaux et les vols internes réservés - même si (comme moi) vous n'avez pas pris des billets modifiables, sachez que les billets restent modifiables tout de même auprès de la Compagnie aérienne aux conditions suivantes :

- agir très rapidement (dans la même demi-journée) et avant la date du départ prévu 

- aller sur le site de la Compagnie puis passer un message révélant votre positivité au COVID puis chercher à joindre à tout prix la Compagnie aérienne (numéro d'aide aux clients) jusqu'à obtenir un conseiller (rester calme, patient et tenace) - envisager une attente de 20 minutes environ avec une voix préenregistrée qui répète toutes les dix secondes qu'un conseiller va prendre votre appel

- réfléchir à de nouvelles dates de vols (départ et retour) - ajouter au moins 14 jours aux dates initialement prévues (confinement+autorisation de voyager), tout en gardant le même jour, les mêmes horaires, les mêmes numéros de vols, les mêmes réservations (sièges, bagages, repas)


III - TOUT RE-RÉSERVER


- obtenir (enfin) le conseiller de la Compagnie aérienne au téléphone

- être surpris du professionnaliste du conseiller (calme, clair, précis)

- payer des frais d'annulation puis les frais d'une nouvelle réservation du fait de nouvelles dates (plus chères) - faire son deuil de l'argent perdu - remercier le conseiller de son professionnalisme

- rester confiné entre 5 (schéma de vaccination complet) et 7 jours (schéma de vaccination incomplet) 

- faire ensuite un test antigénique - si ce dernier est positif (ce qui est courant), refaire un test antigénique quelques jours plus tard

- si le test antigénique est négatif et qu'il n'y a pas ou plus de symptômes de la maladie, re-réserver les hôtels et taxis

- si la nouvelle date de vol a lieu dans les 20 jours suivants le test positif, prendre rendez-vous chez un médecin généraliste peu de temps avant la date de départ pour obtenir un certificat de guérison qui peut remplacer le test PCR 72 h

- et/ou réserver à l'avance la date du nouveau test PCR, 72 h avant le départ - se méfier des jours fériés qui peuvent obliger à faire le test PCR moins de 24 h avant le départ, sans l'assurance d'avoir le résultat à temps ou sans l'assurance qu'il soit négatif 

- faire le rendez-vous médical et/ou le deuxième test PCR

- ne pas désespérer si le nouveau test PCR s'avère "positif" (ce qui est une possibilité) car du fait du temps écoulé entre le premier et le deuxième test, votre médecin vous a décerné à votre demande une "attestation de guérison" prise en compte par les Compagnies aériennes

- Impression Billets d'avion+PCR

- Enregistrement des données personnelles et téléchargement des documents sur le site du pays (Airsuvidha), lien fourni par la Compagnie aérienne (nom et prénoms en majuscules, adresse détaillée d'une réservation, téléchargement en PDF d'une copie du passeport, du certificat de vaccination COVID et du test PCR 72 h + Self Declaration Form à compléter)

- Téléchargement des documents sur le site de la Compagnie aérienne (entre 72h et 12h avant le départ), lien fourni par mail (certificat de vaccination ; test-PCR ; Self Declaration Form, accusé de réception reçu par mail d'Airsuvidha)

- Présentation aux aéroports du passeport (original) et des billets d'avion, visa, assurance, certificat de vaccination complet COVID, test PCR et accusé de réception Airsuvidha (photocopies).



VOIR AUSSI : INDE 2022