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mercredi 30 janvier 2019

984-YANN HERVÉ : "FUTURISME ET DANSE"




- SEVERINI Gino (1883-1966), Ballerina a Pigalle, 1912,
 huile et paillettes sur gesso sculpté, sur une toile de l'artiste, 
69,2 x 49,8 cm, Musée d'art de Baltimore


UN ARTICLE DE YANN HERVÉ
 PROFESSEUR D'ARTS PLASTIQUES
AU LYCÉE ANDRÉ MALRAUX DE BIARRITZ

LIRE ET TÉLÉCHARGER LE DOCUMENT DE YANN HERVÉ 
FUTURISME ET DANSE














983-UNE LETTRE DE 1872 AU DOS DE TROIS PHOTOS NIÇOISES DE DEGAND




- DEGAND Eugène (1829-1911), Nice, Plage des Ponchettes, recto, vers 1868-1871,
aucune indication imprimée ou manuscrite,
tirage albuminé de 6x10,3 cm contrecollé sur carton de 7x11,3 cm,
Collection personnelle.


- DEGAND Eugène (1829-1911), Nice, Plage des Ponchettes, verso, vers 1868-1871,
étiquette collée à l'envers portant en lettres dorées sur fond noir entouré d'un liseré doré,
"E.A.POUZET OPTICIEN 
NICE ET GENEVE"
carton de 7x11,3 cm, Collection personnelle.

Inscriptions manuscrites au verso :
 "La plage où les bateliers retirent leurs bateaux pour éviter la marée, où les blanchisseuses font sécher leur linge. A droite, la préfecture devant laquelle se trouve l'ancienne promenade de Nice où se donnaient les concerts il y a 20 ans. Cette promenade est bordée de chaque côté par les cheminées des maisons qui sont creusées sous la promenade - N° 2".


- DEGAND Eugène (1829-1911), Nice, Promenade des anglais, recto, vers 1868-1871,
aucune indication imprimée ou manuscrite,
tirage albuminé de 6x10,3 cm contrecollé sur carton de 7x11,3 cm,
Collection personnelle.


- DEGAND Eugène (1829-1911), Nice, Promenade des anglais, verso, vers 1868-1871,
texte imprimé en rouge en caractères gothiques, 
"Collections de vues pour album 
 et Stéréoscope 
par Degand",
 carton de 7x11,3 cm, Collection personnelle.
Inscriptions manuscrites au verso :

"Panorama de la promenade des Anglais - N° 2 -
vue du jardin public où ont lieu les concerts - hôtel des Anglais où nous avons logé depuis le mercredi 24 janvier jusqu'au samedi 27 janvier. Hôtel très bon mais horriblement voleur et fréquenté par les grandes cocottes. Ne pas y loger sans nécessité. Le torrent qui traverse la promenade des Anglais s'appelle le Paillon".



- DEGAND Eugène (1829-1911), Nice. Panorama de la Promenade des Anglais, Les Hôtels, Le Casino International, recto, vers 1868-1871,
aucune indication imprimée ou manuscrite,
tirage albuminé de 6x10,3 cm contrecollé sur carton de 7x11,3 cm,
Collection personnelle.


- DEGAND Eugène (1829-1911), Nice. Panorama de la Promenade des Anglais, Les Hôtels, Le Casino International, verso, vers 1868-1871,
texte imprimé en rouge en caractères gothiques,
"Collections de vues pour album
 et Stéréoscope
par Degand",
carton de 7x11,3 cm, Collection personnelle.

Inscriptions manuscrites au verso :
"Nice le Casino, très bel établissement peu fréquenté, très ennuyeux. Concert deux fois par jour, bal où nous avons vu quatre couples. Le propriétaire a fait faillite, il sera remplacé la saison prochaine par un individu qui promet merveille. Abonnement 30 francs par mois pour une personne seule, 45 francs pour un ménage, 5 francs pour l'abonnement d'un jour - on y dîne très bien pour 6 francs vin compris - N° 2
Dîner et assister au bal du 13 février - bal masqué ensuite au français".




LA LETTRE

Le texte de ce courrier (cartes), rédigé au dos de trois petites photos, commente la vue et le séjour niçois accompli par un couple en janvier et février.

L'année de ce courrier est indiscutablement l'année 1872, ce qui est confirmé par la recherche dans un calendrier perpétuel des jours et dates évoqués mais également par l'annonce du changement de propriétaire du Casino qui prendra davantage le nom de "Cercle International" fin 1872.


LE VENDEUR

Les photos ont été acquises au début de l'année 1872 dans la boutique de l'opticien Pouzet ainsi que le révèle l'étiquette de l'une des trois photos.


- "E. A. Pouzet Opticien
Nice Et Genève".



Au-delà de rappeler les liens entre photographes et opticiens, cette étiquette évoque la diffusion des photographies dans plusieurs boutiques.

L'opticien "Pouzet, Arnoux" n'apparaît dans les annuaires niçois, au 8 ou 10, Jardin-Public, qu'à partir de 1872, ce qui induit une installation en 1871. 

Le Guide des Alpes-Maritimes et de la Principauté de Monaco de D. Boistier édité en 1874 signale, "Pouzet (E.-A.), ingénieur-opticien, 10, place du Jardin-Public [au nord-ouest de la place] - Fabrique à Genève - Spécialité d'appareils électriques pour la physique expérimentale et la thérapeutique".


- Annonce de l'opticien Pouzet
parue dans l'appendice publicitaire du
Guide des Alpes-Maritimes et de la Principauté de Monaco
de D. Boistier, 1874, p 645.




L'opticien semble quitter Nice en 1875. Cependant, une publicité de 1878 signale encore son adresse de Genève ainsi qu'une "Maison à Nice" (Journal de Genève du 29 octobre 1878 p 4).

Son activité niçoise ciblée entre 1871 et 1875/78 confirme la crédibilité de la date d'achat de ces photographies, la boutique se trouvant de plus au cœur du périmètre délimité par les photos achetées.


- Publicité pour l'opticien Pouzet, parue en page 4 dans
Les Théâtres de Nice de janvier à avril 1875.



Un autre opticien nommé Gustave Pouzet (son frère ?) est connu pour sa deuxième édition de son "Essai de Climatique sur Nice" en 1873 et est dit en 1884 , "Opticien-Electricien" à la même adresse genevoise, "8, rue du Mont-Blanc" (Bulletin de la Société Internationale des Electriciens, 1884 p 56). 


LES PHOTOGRAPHIES

Les photographies de la Promenade des Anglais portent au verso le tampon le plus ancien du photographe Eugène Degand (1829-1911). Ce tampon désigne habituellement les tirages réalisés entre 1868/69 et 1872, ce qui correspond parfaitement à la date de ce courrier et à celle des vues. En effet, la présence du Casino de la Ville de Nice et celle du Kiosque à musique achevés en 1867, impliquent au plus tôt des prises de vue réalisées fin 1867-début 1868.

Si l'on prend en compte la croissance de la végétation présente sur deux des trois photos, en relation à d'autres photos contemporaines des mêmes lieux (arbre présent devant l'Hôtel des Anglais voisin du Casino et végétation qui entoure le Kiosque à musique), la date de ces photographies peut être située vers 1870.

Vendues en janvier ou février 1872, ces vues ont probablement été déposées par Eugène Degand (qui possède alors un magasin rue Paradis, à proximité de la boutique de l'opticien) dès l'ouverture de la boutique d'Arnoux Pouzet, en 1871.







dimanche 27 janvier 2019

982-BANNICKE (1841-1899), POULLAN (1846-1890) ET GUIGONI (VERS 1844-?), PHOTOGRAPHES





- BANNICKE Hugo (vers 1841-vers 1900), Portrait d'homme (médaillon), vers 1875-1880 (?),
inscriptions au recto, "HUGO BANNICKE -- NICE",
tirage albuminé de 9,1x5,3 cm sur carton (recoupé) de 9,7x6,3 cm, Collection personnelle.



DERNIÈRE MISE À JOUR DE CET ARTICLE : 09/07/2023




- Otto Hugo ou Hugues BANNICKE (1841-1899)

KÖNIGSBERG ET DRESDE

Otto Hugo Bannicke est né à Königsberg (Prusse, actuelle ville russe de Kaliningrad) le 18 octobre 1841 et a été baptisé le 19 décembre suivant. Il est le fils de Johann Gottfried Bannicke, musicien, et de son épouse, Caroline Henriette Hippauf/Hippuf/Hippoff.

Hugo Bannicke étudie la musique à Dresde et développe une carrière de violoncelliste (Sächsische Constitutionelle Zeitung, Dresden du 7 août 1863) et de professeur de musique (violoncelle et piano). Il semble donner des concerts dans plusieurs pays d’Europe.

Parallèlement, il semble avoir fait des études de Beaux-Arts. Âgé de 21 ans, il expose une peinture à l’huile (Portrait d’homme en buste) et deux dessins (un Buste féminin et une aquarelle de La Porte d’eau de Marienburg) au salon annuel de l’Académie des Beaux-arts de Dresde de juin-septembre 1863, alors qu’il réside dans la ville, Dippoldiswalderstr. 11 (Katalog der von der Königl. Akademie der bildenden Künste alljährlich veranstalteten Kunst-Ausstellung in Dresden 1863).


BADE

Le 21 juillet 1865, âgé de 23 ans, Hugo Bannicke se marie, à Bade (Baden-Baden), avec Ida Helene Kreutzkamm, 23 ans (née le 5 novembre 1841 à Dresde).

Le couple semble s’installer, dès la fin de l’année 1865, en Principauté de Monaco.


MONACO

Hugo Bannicke participe comme violoncelliste à des concerts du Casino de Monaco dès les 4 et 23 novembre 1865 (Journal de Monaco des 29 octobre et 26 novembre 1865).

Sa femme Ida accouche d’un fils, Jean Otto Bannicke, le 22 mai 1866 à Monaco. Hugo Bannicke (comme il signe) est à cette occasion, dit, "artiste, âgé de 24 ans, demeurant à Monaco". Son fils décède malheureusement dans la Principauté, le 13 octobre 1866, à 4 mois et demi.

Hugo Bannicke se fait également remarquer, en juin 1866, par ses dessins : "Nous avons vu exposés sous le péristyle du Cercle des Étrangers deux portraits au crayon fort ressemblants. M. H. Bannicke, qui en est l'auteur, est un artiste consciencieux et attentif. Il n'est pas un détail de ces dessins qui ne soit fini avec un soin minutieux" (Journal de Monaco du 17 juin 1866).

Il semble qu’il ouvre cependant cette année-là, un magasin de musique qui est signalé dans une publicité de novembre : "Pianos à louer ou à vendre. - S'adresser à M. Bannicke, rue de l'Eglise, 2. " (Journal de Monaco du 5 novembre 1866).

Hugo Bannicke, violoncelliste, participe à un nouveau concert au Casino de Monaco le 7 avril 1867 (Journal de Monaco du 7 avril 1867).

Ida étant à nouveau enceinte, le couple Bannicke semble ensuite quitter Monaco pour Nice, entre avril et août 1867.


NICE ET CANNES

"Hugues Bannicke, musicien, âgé de 27 ans [26 ans]" est cité pour la première fois à Nice lors de la naissance, le 30 août 1867, au 10, cité du parc, de son fils à nouveau prénommé Jean Otto (dit Hugo). 

Il est ensuite nommé en tant que "musicien" l'hiver 1867-1868 villa Pollet, n° 8 rue Gioffredo, son épouse étant professeur d'allemand (Les Echos de Nice, 3ème liste des étrangers fixés à Nice et publicité du 12 octobre 1867 ; publicité pour ses cours de musique du 20 février 1868).

Il participe notamment à des concerts à Nice, en novembre 1867 à l'Hôtel de Grande-Bretagne, en avril 1868, au nouveau Casino de Nice où il est dit "premier violoncelle du Théâtre Impérial", puis en février, mars et décembre 1869... (Journal de Nice du 10 novembre 1867 p 3, des 13 et 17 avril 1868 p 2, des 15 février et 24 mars 1869 p 3, du 11 décembre 1869 p 2).

"Bannike H." (sic) est ensuite cité dans l'Indicateur des Alpes-Maritimes et de la Principauté de Monaco de Léon Affairous (édité en 1869), rue Masséna, 5, d'une part, comme "professeur" et d'autre part et pour la première fois, comme "photographe", sans qu'il soit possible d'affirmer que sa formation dans ce domaine date de ses études à Dresde ou est plus récente.

Force est de constater cependant qu'il habite dans le même immeuble que le photographe Allemand Wilhelm Bienmüller (avec qui il collabore ?).

"Hugo ou Ugo Bannick" (sic) fait paraître une petite annonce dans la Revue de Cannes au dernier trimestre de l'année 1869, "professeur allemand de violoncelle et de piano - Leçons d'accompagnement - Domicile à Nice, rue Gioffredo, 9 - Se rend à Cannes deux fois par semaine".

En 1870, il est à nouveau cité à Nice, au n° 9 rue Gioffredo, avec les mêmes fonctions, alors que son épouse est dite, professeur d’allemand (Le Gaulois du 12 janvier 1870 p 4, Gallica ; Dr Lubanski, Nice-Guide, 1870 p 254).

L'adresse qui apparaît lors de la déclaration par Hugo Bannicke, "musicien", de sa nouvelle enfant, Clara Marie Ida (dite Rose) Bannicke, née à Nice le 19 juin 1870, est cependant, boulevard Carabacel, Villa Amélie. 

De nouveaux concerts d'Hugo Bannicke sont notamment signalés à Nice en janvier 1870 (Le Gaulois du 12 janvier 1870 p 4, Gallica), en octobre 1871 (Journal de Nice du 18 octobre 1871) et en janvier 1873 (Journal de Nice du 29 janvier 1873).

Hugo "Bannick" (sic) est cité dans le seul recensement de 1872 comme "artiste propriétaire", résidant avec sa femme Ida et ses deux enfants Hugo et Rose au 36, rue Masséna. 

L’Agenda photographique de 1876 (p 39, Gallica) cite Hugo Bannicke dans la liste des photographes niçois. Il n’en participe pas moins à des concerts niçois en mars 1876 (La Vie Mondaine à Nice du 9 mars 1876 ; Il Pensiero di Nizza du 30 mars 1876, Gallica). Les registres d'état civil niçois de 1876 le citent comme "photographe" (en tant que témoin d'un acte de naissance et d'un acte de décès) mais signalent aussi le malheureux décès d'Ida, professeur de langues, âgée de 34 ans, épouse "d'Hugues Bannicke photographe", au 29, rue Masséna, le 13 janvier 1876. 

Veuf, avec deux jeunes enfants de 6 et 9 ans, Hugo Bannicke, "âgé de 35 ans, photographe", se remarie à Nice le 4 novembre 1876, avec Kattarina Karoline Rosina Schuckard/Schuchard, professeur de langues, âgée de 49 ans (née le 13 avril 1827 à Francfort, Empire d’Allemagne) ; il bénéficie de l'accord écrit de ses parents alors domiciliés à Bartenstein (Empire d'Allemagne, actuellement en Pologne), son père, "Jean Godfroid" (sic), étant "chef de musique". 

Hugo Bannicke est présent dans un seul annuaire niçois, celui  de 1877, comme "professeur de musique" (liste alphabétique des habitants), cette fois au 29, rue Masséna. 

Le revers des cartons-photos recensés d'Hugues Bannicke affiche (à la fin des années 1870 ?), "Atelier Artistique - Hugo Bannicke - rue de France, 3 - Nice". Je n'ai pas pour l'instant connaissance de cartons plus anciens portant l'adresse de la rue Masséna.

Hugo Bannicke est cité à Nice dans la Liste générale des principaux photographes publiée par la Société de Photographie de Toulouse de 1877 à 1885.

En 1880, il est témoin de l'acte de naissance d’une fille du peintre-photographe Gustave Julius Echtler mais sa profession citée est désormais "professeur de langues".

Il est assez difficile de délimiter les dates de son activité professionnelle de photographe. Cette dernière semble commencer à la fin des années 1860 (cité en 1869) et se terminer à la fin des années 1870 (cité en 1876) ou au début des années 1880 mais rien n'est certain du fait de ses autres activités parallèles.


PYRENEES

Il semble qu'Hugo Bannicke quitte Nice vers 1880. Les seules mentions le concernant dans les années 1880 sont celles de ses concerts donnés dans le Sud-Ouest de la France, notamment au Casino de Bagnères (Hautes-Pyrénées) en juin 1882 (L’Echo des vallées du 11 juin 1882 p 3, Retronews) et au Casino de Biarritz (Pyrénées-Atlantiques) en janvier 1885 (La Gazette des Eaux du 1er janvier 1885 p 32 ; L’Etoile de Biarritz du 22 janvier 1885 p 2, Gallica).


MONTREUX ET CANNES

La deuxième épouse d’Hugo Bannicke, Kattarina décède malheureusement entre 1880 et 1896 (lieu inconnu).

En avril 1892, Hugo Bannicke participe à un concert à Montreux (Suisse) (The Swiss & Nice times & Italian herald du 24 avril 1892, Gallica) puis à Territet (près Montreux) le 29 octobre 1895 (La Gazette de Lausanne du 29 octobre 1895 p 3, letempsarchives.ch). C’est à Montreux qu’il fait la connaissance de l’aquarelliste Julia Natthey (ou peut-être à Cannes, l’hiver précédent où cette dernière est signalée dans la liste des peintres).

Dans sa 55ème année, Hugo Bannicke se remarie, en 1896, avec cette dernière, 58 ans (née en 1838 à Nyon, Suisse) et continue de séjourner à Montreux.

Il semble cependant que le couple fréquente Cannes pendant la saison d’hiver. Julia Natthey continue d’apparaître dans la liste des peintres de l’annuaire cannois au 91, rue de Fréjus. Hugo Bannicke donne notamment un concert à l’église Saint-Roch en avril 1897 (Courrier de Cannes du 2 avril 1897), un concert à l’église de La Bocca en février 1898 (Nice Artistique du 13 février 1898 p 7, Gallica) et est signalé fin 1898 et en octobre 1899 au 91, rue de Fréjus (Courrier de Cannes du 19 octobre 1899).

Hugo Bannicke partage la passion de sa femme pour l’aquarelle. La Feuille d'Avis de Neuchâtel (Suisse) des 1er et 5 octobre 1898, signale notamment l'exposition, Salles des Conférences, de 200 aquarelles de "H. Bannicke et de J. Bannicke-Natthey", représentant des vues de la Côte d'Azur mais également d'Italie, de Normandie et de l'Engadine.

Hugo Bannicke décède malheureusement à Cannes, à 58 ans, le 18 décembre 1899. L'acte précise qu'il y était domicilié au 49, rue de Fréjus (Villa Haute-Rive), en tant que "professeur de musique et de dessin". Dans le faire-part de son décès, son fils Jean Otto dit Hugo Bannicke (32 ans) est signalé marié et vivant à Charlottenburg (près de Berlin) mais sa fille, Clara Marie Ida dite Rose Bannicke, n’est pas citée (La Gazette de Lausanne du 21 décembre 1899 p 4, letempsarchives.ch).

Julia Bannicke continuera à exposer ses propres aquarelles et celles de son défunt-époux, notamment à Cannes, au 49, rue de Fréjus, au rez-de-chaussée de la Villa Haute-Rive (Courrier de Cannes du 22 au 27 mars 1901, Le Littoral du 26 mars et du 4 avril 1901 ; Le Littoral du 22 mars 1902). Elle décédera en 1923, dans sa 85ème année.




- BANNICKE Hugo (vers 1841-vers 1900), Portrait d'homme (médaillon), vers 1875-1880 (?),
inscriptions au recto, "HUGO BANNICKE -- NICE",
tirage albuminé de 9,1x5,3 cm sur carton (recoupé) de 9,7x6,3 cm, Collection personnelle.

- BANNICKE Hugo (vers 1841-vers 1900), Portrait d'homme (médaillon), vers 1875-1880 (?),
inscriptions au verso, "ATELIER ARTISTIQUE - HUGO BANNICKE - Rue de France, 3 - NICE",
carton (recoupé) de 9,7x6,3 cm, Collection personnelle.


- BANNICKE Hugo (vers 1841-vers 1900), Portrait d'homme (médaillon), vers 1875-1880 (?),
inscriptions au recto, "HUGO BANNICKE -- NICE",
tirage albuminé de 9,1x5,3 cm sur carton de 10,5x6,3 cm, Collection personnelle.

- BANNICKE Hugo (vers 1841-vers 1900), Portrait d'homme (médaillon), vers 1875-1880 (?),
inscriptions manuscrites au verso, ""A Merry Christmas - to you all.",
"ATELIER ARTISTIQUE - HUGO BANNICKE - Rue de France, 3 - NICE",
carton de 10,5x6,3 cm, Collection personnelle.





- Jean Baptiste Emile POULLAN (1846-1890), POULAN ou POULLON et ses fils, Pie Jean POULLAN (1869-?) et Jules Pie Jean Ludovic POULLAN (1882-1952)

JEAN BAPTISTE EMILE POULLAN

NICE

Gioanni Battista Emilio Poullan est né à Nice le 11 septembre 1846 (paroisse Saint-Martin-Saint-Augustin). Il est le fils de Francesco Poullan, contremaître et de Gioanna Buonfils (ou Bonfils), son épouse.

"Poullan Jean Baptiste Emile" est signalé pour la première fois (par erreur car il a 18 ans et est mineur) dans la liste électorale de la Ville de Nice de 1864 en tant que "photographe, né en 1846, domicilié rue Chauvain, 10 (adresse rayée et remplacée par), Jardin Public".

A ses 20 ans (classe 1866), il réside avenue du Prince Impérial, Maison Poullan (fils d’entrepreneur de bâtisses), il est "photographe" et est exempté pour frère au service.

C'est probablement en 1867 qu'il succède à Sérène Lemière, dont il était probablement l’employé, à la tête de l’atelier du 4, Jardin Public.

Il est ensuite signalé comme "photographe, âgé de 22 ans", en tant que témoin de deux mariages en 1868. 

"Poullan, Jean Baptiste Emile, photographe" se marie à son tour, le 7 novembre de cette même année 1868 (son père est désormais rentier), avec Marie Scolastique Rocca, 19 ans, sans profession (née à Nice le 8 février 1849). 

Le peintre-photographe est signalé comme "Poullan, photographe, place du Jardin-Public, 4" (atelier) et comme "Poulan (sic), photographe, rue du Casino, 12" (domicile), dans l'Indicateur des Alpes-Maritimes et de la Principauté de Monaco publié par Léon Affairous en 1869.

Son nom réapparaît dans les listes électorales de Nice de 1869 et 1870 mais avec l’ancienne adresse de la "rue Chauvain, 10". Il est ensuite cité dans la liste des habitants des annuaires niçois de 1871 à 1873, à l'adresse du "Jardin-Public, 4".

Sa résidence familiale semble cependant située rue Saint-Etienne comme le révèlent l'acte de naissance de son fils Pie Jean le 24 septembre 1869 (2, rue Saint-Etienne) puis l'acte de naissance de son fils mort-né le 16 juin 1871 (rue Saint-Etienne, maison Mignon). Les listes électorales le citent à cette même adresse de 1871 à 1875. Cependant, à la naissance de sa fille Rosine Julie le 3 octobre 1873, il est désormais dit "propriétaire" et réside avenue de la Gare, maison Poullan (maison familiale). 

Les cartons niçois portant son nom sont très rares et présentent, à l’encre rouge, au recto, "Phot. J.B. Poullan" et au verso, "J.B. Poullan - Photographe - 4, Jardin Public, 4 - & rue du Casino - Nice." (1 Cdv antérieure à juillet 1869, date de décès de la personne photographiée).


- POULLAN Jean baptiste (1846-1890), Portrait de Fanny Boeri, recto, vers 1868-1869 (?),
Carte de visite portant, "Phot. J. B. Poullan",
Archives Départementales des Alpes-Maritimes, Archives privées, Dossier 216J 0007.


- POULLAN Jean baptiste (1846-1890), Portrait de Fanny Boeri, verso, vers 1868-1869 (?),
Carte de visite portant les mentions imprimées, "J.B. Poullan - Photographe - 4, Jardin Public, 4 - & rue du Casino - Nice.",
et la mention manuscrite, "La Cousine Fanny Boeri",
[Fanny Boeri, de Breil-sur-Roya (Alpes-Maritimes), est probablement l'enfant de Pierre Charles Antoine Boeri (1785-?) et de Clotilde Marie Lucrèce Malacria (1791-?) et notamment la soeur d'Albert Boeri (1825-?) qui appellera sa première fille "Fanny"],
Archives Départementales des Alpes-Maritimes, Archives privées, Dossier 216J 0007.




CANNES

Un carton-photo cannois porte cependant au revers, "Photographie Emile Messy - Rue Bivouac Napoléon 5 bis - Cannes", avec la mention manuscrite, "Poullan Successeur". Il est donc possible que Jean Baptiste Emile Poullan ait repris pour un temps la succursale cannoise d'Emile Messy vers 1870, lors des problèmes de ce dernier.



- MESSY Émile (1834-1890), Portrait de femme, recto, vers 1870 (?),
"E. Messy Phot."
tirage albuminé de 8,6x5,5 cm, sur carton de 10,1x6,2 cm, Collection personnelle.


- MESSY Émile (1834-1890), Portrait de femme, verso, vers 1870 (?),
armoiries du gouvernement britannique suivies de "Photographie - Emile Messy - Rue Bivouac Napoléon N° 5 bis - Cannes",
inscription manuscrite, "Poullan Successeur", carton de 10,1x6,2 cm, Collection personnelle.



HYERES

Emile Poullan semble quitter Nice courant 1874 ou 1875. La liste électorale de la Ville de Nice de 1876 précise qu’il est parti "à Hyères" (Var). Il est en effet présent dans cette ville dès 1875 et y réalise par la suite de nombreuses photos des paysages de Hyères et de ses environs (notamment vers 1880).

Certains cartons-photos indiquent qu'il possède une adresse, Maison Lambert Bonnafon, 12 avenue de Lorette à Grasse, sans qu'il soit possible de dire s'il s'agit d'une succursale ou d'une adresse antérieure aux autres (1874 ?).

Il a à Hyères un nouvel enfant, Jules Pie Jean Poullan qui naît le 24 février 1882.

Ses cartons affichent notamment :
- revers à fond rosé, vers 1875-1879, "Poullan [signature oblique] - Photographe-Peintre - Route Nationale - Hyères - (Var)" (un carton daté de février 1877),

- revers à fond jaune ou blanc avec tampon humide à l'encre violette, au début des années 1880, "Poullan, Phot.phe Peintre - Bould des Palmiers, à côté de l'Hôtel du Parc - Hyères" (un carton daté de février 1880), 

- recto à fond jaune et liseré de bordure rouge, vers 1880, pour les paysages, avec l'inscription à l'encre violette, "Poullan, Photographe-Peintre",

- recto à fond beige orangé et parfois liseré de bordure rouge avec "Poullan - EP - Hyères", vers 1880-1885, pour les portraits, avec au verso, "Maison fondée depuis 10 ans - Armoiries de Hyères - Poullan Photographe [écriture oblique] - Peintre - Avenue de la Gare, 1 - & - Rue de l'Abattoir - Hyères - Assortiment de cadres riches - Encadrement Artistique - Spécialité d'Agrandissement",

- recto à fond blanc, vers 1885-1890 (?) pour les paysages, avec l'inscription à l'encre violette, "Vues de Hyères - - Poullan, Photographe-Peintre" et au verso à fond blanc, "Poullan, Phot.phe Peintre - Bould des Palmiers, à côté de l'Hôtel du Parc - Hyères",

- revers à fond noir et écriture dorée vers 1885-1890 (?), "Maison fondée depuis 10 ans - Armoiries de Hyères - Poullan Photographe [écriture oblique] - Peintre - Avenue de la Gare, 1 - & - Rue de l'Abattoir - Hyères - Encadrement Artistique - Spécialité d'Agrandissement",

- revers à fond noir et écriture dorée, vers 1890-1892, "Maison fondée à Hyères en 1875 - Armoiries de Hyères - Poullan Photographe [écriture oblique] - Peintre - Avenue de la Gare - en face le Boulevard des Palmiers - Hyères - Assortiment de Cadres riches - Encadrement Artistique - Spécialité d'Agrandissement",

- revers à fond noir et écriture dorée, dès 1892, "Maison Fondée A Hyères En 1875 - armoiries de la Couronne Britannique - Breveté de Sa Majesté la Reine d'Angleterre - P. Poullan - Photographe-Peintre - Avenue de la Gare - En Face le Boulevard des Palmiers - Hyères (Var) - Spécialité d'Agrandissement",

- revers à fond beige ou gris, vers 1895-1900 (?), "Maison Fondée A Hyères En 1875 - armoiries de la Couronne Britannique - Breveté de Sa Majesté la R. d'Angleterre - Poullan [P. Poullan ou Poullan Fils] - Peintre-Photographe [ou Photographe-Peintre] - Avenue de la Gare - En Face le Boulevard des Palmiers - Hyères - Spécialité d'Agrandissement",

- recto à fond blanc pour les paysages, vers 1890-1900, avec les inscriptions, "Poullan, Photographe - Vues D'Hyères Et De Ses Environs." et verso à fond beige, "Poullan, Photographe, Peintre - Avenue de la Gare - En face le Boulevard des Palmiers - Hyères",

- revers à fond blanc ou beige, début du XX° siècle, après 1903, "Maison Fondée en 1875 - Photographie - médailles face et revers Paris 1901 - Médaille d'Argent - Marseille 1902 - Médaille d'Or - O palmes A [Officier des Palmes Académiques] - Hors Concours - 1903 - armoiries de la Couronne britannique - Breveté - De S.M. La Reine d'Angleterre - Poullan - Avenue de la Gare - En Face le Boul.d des Palmiers - Hyères".

Son atelier cité dans Nice Artistique en 1889 et 1890 est cependant signalé à l'adresse suivante, "Hyères - Photographie - Poullan, avenue Gambetta, maison recommandée".

Poullan est cité à Hyères, dans la « Liste générale des principaux photographes » publiée par la Société de Photographie de Toulouse, de 1888 à 1896.

Au recto de certains des cartons-photos de Hyères apparaît la mention "Photographe breveté" ou "Photographe diplômé", le verso précisant "Breveté de SM la Reine d'Angleterre" (de passage à Grasse en mars 1891 et à Hyères en mars 1892) mais il s'agit désormais de Pie (Jean) Poullan, le fils aîné (né en 1869), qui a pris la succession à la mort de son père le 11 octobre 1890 (à l'âge de 43 ans). Pie Poullan  devient d'ailleurs éditeur de cartes postales au tournant du XX° siècle et signe parfois "P. Poullan".

Ce sont les recherches d'Hervé Lestang sur les photographes français qui ont en premier démontré qu'Emile Poullan est mort en 1890 (avenue Gambetta) et que c'est son fils aîné Pie Poullan qui a pris sa succession (voir http://portraitsepia.fr/photographes/poullan/ et http://portraitsepia.fr/photographes/poullan-2/).

Son épouse Marie Scolastique décédera pour sa part en 1920.


PIE JEAN POULLAN (1869-?)

NICE

Pie (Jean) Poullan est formé par son père à la photographie. Il l'assiste puis lui succède à Hyères en 1890.

HYERES

Pie Poullan, "photographe, âgé de 24 ans", épouse à Hyères le 7 octobre 1893, Philomène Julie Giraud, sans profession, 23 ans (née le 29 décembre 1869 à La Cadière, Var). Ils ont un fils Jules Jean Poullan qui naît à Hyères, avenue Gambetta, le 18 janvier 1895 (le père est absent).

Le recensement de la Ville de Hyères de 1911 cite au 12, avenue Gambetta, Pie Poullan, photographe, 42 ans, son épouse Philomène, 42 ans et leur fils Jules, 16 ans.

NICE

Il semble que la mère de Pie Jean Poullan et son frère Jules (Pie Jean) vivent à Nice chez sa sœur Rosine Julie (1873-1945) qui y possède, dès 1901, la Villa Juliette, quartier Saint-Barthélémy, rue Michelet. C'est là que sa mère Marie Scolastique décède le 7 mai 1920, à l'âge de 71 ans.

Pie Jean Poullan, "propriétaire, âgé de 57 ans", réside à la Villa Juliette en 1926, lorsque veuf (depuis 1923), il épouse en secondes noces, le 19 octobre 1926, à Nice, Marguerite Claire Rista, sans profession, 34 ans (née le 26 mai 1892 à La Cadière, Var).

J'ignore les date et lieu de décès de Pie Jean Poullan. Il ne semble pas reposer au cimetière niçois de Saint-Barthélémy avec son frère et sa sœur.


JULES PIE JEAN LUDOVIC POULLAN (1882-1952)

HYERES

Jules Pie Ludovic Jean Poullan est né à Hyères le 24 février 1882. Il est le fils du photographe Jean Baptiste Emile Poullan (1846-1890) et de son épouse Marie Scolastique Rocca (1849-18920).

A 20 ans (fiche matricule militaire de 1902), il est "photographe, représentant de commerce", domicilié à Hyères et souffre de "bronchite et imminence tuberculose". Son incorporation est donc reportée et il n’exécute son service militaire que de novembre 1905   à septembre 1906. Il est ensuite domicilié à Nice au 2, rue Adélaïde en 1908.

NICE

Alors qu'il est domicilié à Nice, quartier Saint-Barthélémy, rue Michelet, Villa Juliette (avec sa sœur), Jules Poullan, "négociant, âgé de 26 ans" se marie à Nice le 6 février 1909 avec Marie Pietrina Anna Pons, sans profession (née à Nice le 2 novembre 1885). 

Le couple s'installe à Nice au 2, rue de Russie. C'est là que naît leur fille, Juliette Josette Marie Poullan, le 22 juin 1910.

La famille habite ensuite Villa Juliette (chez Rosine Julie Poullan). Jules Poullan est signalé alternativement l’hiver à Nice et l’été dans les Pyrénées, en août 1911 à Argelès-Gazost (Hautes-Pyrénées) et en juillet 1914 à Lestelle (Pyrénées-Atlantiques). Il est probable qu’il exerce alors un métier en rapport avec la photographie mais ces saisons sont peut-être liées également à ses problèmes de santé. 
Jules Poullan participe à la Première Guerre Mondiale. Il est, dès mars 1919, signalé à nouveau comme photographe à Nice, rue Michelet, Villa Juliette.
Jules Poullan divorce le 21 décembre 1933. "Employé, âgé de 57 ans", il se remarie à Paris (16ème arrondissement, domicilié 58, rue Lemerois - ou Le Marois), le 8 avril 1939, avec Rose Henriette Émilienne Garrapit, sans profession, 31 ans, (née le 31 mai 1907 à Condom, Gers). 

Jules Pie Jean Ludovic Poullan décède à Nice, le 9 février 1952, âgé de près de 70 ans.



- POULLAN Jean Baptiste Emile (1846-1890), Portrait de jeune fille de 13 ans, recto, 1880,
inscriptions au recto, "POULLAN, PHOTphe-PEINTRE",
tirage albuminé de 13,9x9,5 cm sur carton de 16,4x10,8 cm, Collection personnelle.


- POULLAN Jean Baptiste Emile (1846-1890), Portrait de jeune fille de 13 ans, verso, 1880,
inscriptions manuscrites "le 15 février 1880 -- elle est née en février 1867",
inscriptions au verso au tampon humide à l'encre violette, "POULLAN, PHOTphe-PEINTRE - 
Bould des Palmiers, à côté de l'Hôtel du Parc - HYÈRES",
carton de 16,4x10,8 cm, Collection personnelle.




- Eugène GUIGONI ou GUIGONIS (vers 1844 - ?)


Eugenio Guigoni est né à Rome en 1844 ou 1845. 

Il est pour la première fois cité à Nice comme "photographe", à 24 ou 25 ans. Il possède un atelier signalé dans l'Indicateur des Alpes-Maritimes et de la Principauté de Monaco de 1869, au 4, rue Saint-Etienne puis dans cette même rue (numéro non cité) dans le Nice-Guide du Dr Lubanski de 1870 (p 263). 

Le fait que le photographe soit parfois désigné sous le nom de "Guigonis" et l’adresse de son atelier peuvent laisser penser qu’il est parent avec la famille Guigonis qui habite au n° 7, rue Saint-Etienne, Maison Mignon : Joseph Guigonis, son épouse Victorine Camatte et leur fils Cyprien. C’est une possibilité mais il n’est pas le fils de Joseph Guigonis [Nice 1821/22-Le Rouret 1891].

Eugène Guigoni a cependant de la famille à Nice car, lorsqu’il assiste au mariage dans cette ville, le 2 avril 1870, de Mathilde Audiffret, 23 ans (née à Nice en 1846, fille de Barthélémy Audiffret et d’Euphrasie Parisot), avec Etienne Interdonato, 24 ans (avocat et écrivain né en 1845 à Messine et domicilié à Milan), il est dit "âgé de 25 ans, photographe, cousin germain de l’épouse". 

Le Guide des Alpes-Maritimes et de la Principauté de Monaco de D. Boistier de 1874, cite tour à tour "Guigonis" ou "Guigoni", "successeur de Pacelli, rue Chauvain, 5, 1er étage".

Ses cartons-photos portent à l'encre rouge, au recto, "E. Guigoni Phot." et au verso, "Eugne  Guigoni - Peintre Photographe - Rue St. Etienne - Jardin Funel - Nice" (vers 1868-1870 ?). 


- GUIGONI Eugène (vers 1844-?), Portrait de religieuse, vers 1868-1870 (?),
inscriptions au recto, "E. Guigoni, Phot.",
tirage albuminé de 8,9x5,6 cm sur carton de 10,4x6,2 cm, Collection personnelle.

- GUIGONI Eugène (vers 1844-?), Portrait, vers 1868-1870 (?),
inscriptions au verso, 
carton de 10,4x6,2 cm, Collection personnelle.



Il succède à Alberto Pacelli fin 1870 ou début 1871 au 5, rue Chauvain, en face du quai Saint-Jean-Baptiste et est ensuite cité à cette adresse dans les annuaires niçois de 1872 à 1874. 

Ses cartons-photos affichent notamment : 
- à l'encre rouge, au recto, "E. Guigoni Phot.", et au verso, sur fond jaune ou orangé, "EG - Photographie A. Pacelli - E. Guigoni Successeur - 5, rue Chauvain, 5 - Nice",
- à l’encre noire, au recto, "Guigoni - - rue Chauvain 5" (médaillon embossé) et verso nu.

L'annuaire de 1872 présente une longue publicité pour son atelier (Image ci-dessous).


- Nice, Annuaire de 1872, publicité pour l'atelier de E. Guigoni.



"Eugène Guigonis" est cité dans le recensement de la Ville de Nice de 1872, résidant 4, rue Chauvain et dit, né à Rome, âgé de 27 ans et partageant l'appartement avec le photographe André Blaudo (né à Rome et âgé de 29 ans) qui est probablement son employé.


- Publicité pour l'atelier Guigoni parue dans Les Echos de Nice du 9 octobre 1873,
Nice, Bibliothèque municipale Nucéra.



Eugène Guigoni disparaît des listes professionnelles des annuaires niçois après 1874. Cède-t-il son fonds cette année-là à Jacques Mazzocca ? 

"Guigonis" est cité à Nice dans la "Liste générale des principaux photographes" publiée par la Société de Photographie de Toulouse de 1877 à 1885. Cette adhésion pour 9 ans peut laisser penser qu'il est encore présent et actif à Nice à la fin des années 1870.

[Est-il ce "Guigoni" qui dès 1888, à Milan (13, Corso Vittorio Emmanuelle), succède à Icilio Calzolari (1833-1906) en s'associant  avec Bossi ("Guigoni & Bossi - Fotografi di S.M. la Regina d'Italia - di S.A.I.R. la Principessa Letizia e della L.L. A.A.R.R.I. Duchi d'Aosta") jusqu'en 1912 (successeur G. Comoletti) ?].


- GUIGONI Eugène (vers 1844-?), Portrait d'homme, milieu des années 1870 (?),
inscriptions au recto, "E. Guigoni, Phot.",
tirage albuminé de 9,3x5,5 cm sur carton de 10,5x6,4 cm, Collection personnelle.

- GUIGONI Eugène (vers 1844-?), Portrait, milieu des années 1870 (?),
inscriptions au verso, "EG - Photographie A. Pacelli - E. Guigoni Successeur - 5, Rue Chauvain, 5 - Nice",
carton de 10,5x6,4 cm, Collection personnelle.














981-RÉTROSPECTIVE "JOAN MIRÓ", PARIS, GRAND PALAIS, OCT. 2018-FÉVR. 2019






VOIR LA VIDÉO (5 MN, 2019) D’ENTRÉE LIBRE,
LES VISIONS COMPLÈTEMENT MIRÓ,
RÉTROSPECTIVE GRAND PALAIS, 3 OCTOBRE 2018 - 4 FÉVRIER 2019.



VOIR LA VIDÉO (5 MN 54, 2019) D’ARTS IN THE CITY,
JOAN MIRÓ AU GRAND PALAIS,
RÉTROSPECTIVE MIRÓ, 3 OCTOBRE 2018 - 4 FÉVRIER 2019.