- KAUFFMANN L. (?-?), Portrait de jeune fille, recto, vers 1884-86,
"L. Kauffmann - Hof-Photograph - LK - Bad Kreuznach - Hinter Dem Curhause",
tirage albuminé de 9,2x5,9 cm sur carton de 10,6x6,5 cm, Collection personnelle.
- Gustave Adolphe KOLB (1815-1894)
STRASBOURG
Gustave Adolphe Kolb est né à Strasbourg (Bas-Rhin), le 24 novembre 1815 au 5, place d'Armes. Il est le fils de Jean Sigismond Jacques Kolb, brasseur (1770-1851) et de son épouse Julie Schweighaeu(s)ser (1779-1842) qui se sont mariés en 1799 et auront au moins cinq enfants.
En 1832, son père, Sigismond Kolb, brasseur à Strasbourg, édite à Paris un ouvrage sur l'Art du Brasseur, suivi d'un Traité sur la plantation du houblon (Le Constitutionnel des 11 et 22 juillet 1832 p 4).
PARIS
Gustave Adolphe Kolb semble quitter Strasbourg pour Paris dans le milieu ou la fin des années 1830.
Il se marie le 10 juillet 1841 à Paris (8ème arrondissement) avec Juliette Taetti dont le nom sera par la suite orthographié, Thaily/Taily/Taille ou Caetti.
Le couple a deux fils nés à Paris, Victor Emile Kolb, vers 1843 et Jules Sigismond Kolb, vers 1848 (actes de naissance non retrouvés mais enfants attestés par la suite). Le couple a peut-être eu cependant d'autres enfants.
Gustave Adolphe Kolb est en 1848, "ouvrier ébéniste" et il demeure au 73, rue Sainte-Croix de la Bretonnerie dans le 4ième arrondissement (Archives nationales-Minutier Central-CXVII/1206-Durand Marc-6C100).
Il semble ne se former à la photographie, à Paris, qu'à partir des années 1850, sans que l'atelier où il travaille soit connu.
STRASBOURG
Gustave Kolb semble revenir vivre à Strasbourg dans les années 1860. Ses parents sont désormais décédés mais ses frères et sœurs habitent toujours la région.
Entre 1861 et 1865, Gustave Kolb ouvre un atelier de photographie à Strasbourg, rue des Hallebardes (au n°10 puis 23) et loge à la même adresse avec sa famille.
Il est signalé pour la première fois dans le recensement de la Ville de Strasbourg de 1866 (absent de cette rue dans celui de 1861) au 23, rue des Hallebardes, "Kolb Gustave, photographe, 50 ans", avec son épouse "Juliette Thaily, 42 ans" et leur fils "Jules, 18 ans".
Ses cartons-photos de l'époque présentent :
- un recto vierge, et au verso, à l'encre noire, "G. Kolb - Photographe - 10, rue des Hallebardes - Strasbourg",
- au recto, à l'encre noire, "G. Kolb Phot", et au verso, à l'encre noire, "G. Kolb - Photographe - 23, Rue des Hallebardes - Strasbourg",
- un recto vierge, et au verso, à l'encre noire ou brun-rouge, "GK - G. Kolb - Photographe - 23, Rue des Hallebardes - Entrée rue du Sanglier - Strasbourg",
- au recto, à l'encre noire (à droite), "Kolb - - Photog.", et au verso, sous deux figures assises accostant une chambre photographique dont l'une tient une photo, "Photographie [dans un phylactère] - G. Kolb - Strasbourg - Rue des Hallebardes - N° 23 [dans un cercle de feuillages] - K. Wieger à Strasbourg".
Le 9 mars 1869, à six heures du matin, un terrible incendie éclate "dans la maison n° 23, au coin de la rue des Hallebardes et de la rue du Sanglier". En un clin d’œil toute la maison s'embrase et les habitants n'ont plus d'issue pour se sauver. "Au quatrième étage, logeait M. Kolb, photographe, et sa famille". Un nommé Rothfeld voit le danger qu'ils courent, monte "au grenier de la maison Ritti, située de l'autre côté de la rue du Sanglier, et, posant une échelle depuis la place qu'il occupait jusqu'à la fenêtre où se trouvait M. Kolb, il fournit à celui-ci une espèce de pont sur lequel celui-ci se sauva avec sa femme et son fils". Les maisons voisines sont gagnées par le brasier, "l'atelier du photographe fournit de nombreux éléments aux flammes". L'incendie, meurtrier et destructeur, dure près de 4 heures. "Rien ou presque rien n'a pu être sauvé dans ce sinistre (...) tout est brûlé ou détruit" (Le Temps du 11 mars 1869 p 3). Dans les déblais, on retrouvera des ustensiles en fer, "la machine à laminer de M. Kolb, photographe " (Le Temps du 15 mars 1869 p 3).
Pendant la guerre franco-prussienne de 1870, la ville de Strasbourg est assiégée puis bombardée en août et septembre.
Le fils de Gustave Kolb, Jules Sigismond Kolb, sergent (ou maréchal des logis) fourrier (chargé des vivres et du logement des troupes) de la Garde Nationale Mobile (Artillerie), est tué lors de ces bombardements, le 2 septembre 1870, à l'âge de 22 ans. La capitulation de Strasbourg a lieu le 28 septembre 1870.
CAHORS
A la suite de ces malheurs, Gustave Kolb et sa famille quittent Strasbourg pour Cahors (Lot), vers 1869-71.
La présence de Gustave Kolb est attestée à Cahors dès 1873 (Bulletin de la Société des Etudes Littéraires, scientifiques et artistiques du Lot, Cahors, 1873). Son atelier est situé au 10, rue de la Mairie.
Au-delà des portraits, Gustave Kolb réalise à Cahors de nombreuses vues de paysage urbain et naturel (Cahors, Cathédrale, Ponts, Eglises ; Rocamadour, village, statue de Notre-Dame).
Ses cartons-photos présentent alors :
- au recto, à l'encre rouge, "G. Kolb Phot", et au verso, à l'encre rouge ou noire, GK - G. Kolb - Photographie - 10, Rue de la Mairie - Cahors", ce texte étant parfois surmonté de deux médailles recto et verso dédiées à "M. G. Kolb" dont l'une est une médaille décernée par la Ville de Cahors pour l'Exposition des Beaux-Arts de 1873 et l'autre une médaille de la Société des Etudes Littéraires, Scientifiques et Artistiques du Lot.
La Société Française de Photographie (Toulouse) cite uniquement Gustave Kolb dans son Aide-Mémoire de Photographie, à Cahors en 1877.
NICE
A la fin des années 1870 (vers 1877-80), Gustave Kolb semble quitter Cahors pour Nice. Il a alors près de 65 ans.
Il est probable que son épouse et lui souhaitent rejoindre leur fils Emile Victor Kolb qui, dès 1877, est commissaire de police dans cette ville et réside au 15, rue Cassini, près du port (Archives des Alpes-Maritimes 04M 0022, Annuaire niçois de 1879 ; Bulletin de la Société des Etudes Littéraires, scientifiques et artistiques du Lot, Cahors, 1880).
"Gustave Kolb, 66 ans, photographe, est cité avec son épouse "Juliette, 58 ans" dans le recensement de la Ville de Nice réalisé au début de l'année 1881 au 17, boulevard de l'Impératrice de Russie (près du port).
Il est difficile de dater avec précision l'ouverture de son atelier niçois. Il est probable qu'il ait ouvert son atelier dès son arrivée ou peu après, même si ce dernier n'apparaît pas avant 1886 dans les listes professionnelles des photographes des annuaires niçois. Il est cependant signalé, comme "photographe" dès 1884 dans les listes alphabétiques des habitants "au 38, boulevard de l'Impératrice".
Je n'ai pas, à ce jour, connaissance de cartons-photos niçois de Gustave Kolb.
Le recensement de la Ville de Nice de 1886 le cite au 22, boulevard de l'Impératrice de Russie, "Kolb Gustave Adolph (sic), 70 ans, français, photographe", avec son épouse "Caetti Juliette, 62 ans" et leur fils "Kolb Victor Emile, 43 ans, commissaire de police".
Les listes professionnelles et les listes alphabétiques des habitants des annuaires niçois, de 1886 à 1891, citent l'atelier et la résidence de "Kolb, Gustave" ou "Kolb, G." puis de "Krolle, G." (sic - dès 1889) au 38, boulevard de l'Impératrice de Russie.
Le recensement de la Ville de 1891 cite Gustave Kolb, "75 ans, français, photographe" et son épouse "Caetti Juliette, 68 ans".
"Adolphe Gustave Kolb, marié à Caetti Juliette, ébéniste, âgé de 78 ans, domicilié à Nice, né à Strasbourg, ayant opté pour la nationalité française", décède à Nice, ruelle des Prés, à l'Asile évangélique, le 5 mars 1894.
- L. KAUFFMANN (?-?) (PÈRE) ET E. [Ernst ?] KAUFFMANN (?-?) & Hermann KAUFFMANN (c.1855-?) (FILS)
L. Kauffmann est un photographe allemand sur lequel je possède peu de renseignements.
BAD KREUZNACH
L. Kauffmann vit et travaille dans la ville thermale de Bad Creuznach/Kreuznach (Allemagne de l'ouest, Rhénanie-Palatinat).
Certains de ses cartons-photos tardifs révèlent que sa Maison a été fondée en 1855. Il semble prendre des associés dans les années 1860, "L. Kauffmann & Co" puis s'associer avec Kesseler dans les années 1870, "Kauffmann & Kesseler".
Ses cartons-photos affichent notamment :
- recto vierge, et verso à l'encre bleue, avec sous la grande médaille des portraits de profil de Niepce/Daguerre/Talbot, "L. Kauffmann & Co - Bad-Creuznach - Hinter Dem Curhause [Derrière le Centre de Cure]",
- recto avec à l'encre rouge, "Kauffmann & Kesseler - - Creuznach" et verso à l'encre rouge, avec sous la grande médaille des portraits de profil de Niepce/Daguerre/Talbot, "L. Kauffmann & Co - Bad-Creuznach - Hinter Dem Curhause",
- recto, avec à l'encre rouge, "Kauffmann & Kesseler - - Creuznach", et au verso, à l'encre rouge "Hof-Photographen - armoiries des Hohenzollern - Kauffmann & Kesseler - Bad Creuznach - hinter dem Curhause".
NICE
En 1883, L. Kauffmann ouvre une succursale à Nice au 21, avenue de la Gare. Il semble que ce sont ses fils qui y assurent la saison d'hiver car la mention, "Kauffmann, E. et H." [Ernst ? et Hermann] apparaît, dès 1884, dans la liste professionnelle des photographes des annuaires niçois. Les listes alphabétiques de ces mêmes annuaires affichent pour leur part "Kauffmann H." ou "Kauffmann Hermann".
Vers 1886, l'atelier prend désormais le nom de "Kauffmann Frères" sur les cartons-photos. En 1889, les listes de l'annuaire affichent désormais le 27, avenue de la Gare.
Les cartons-photos affichent :
- sur fond noir au cadre doré, à l'encre dorée, "L. Kauffmann - Hof-Photograph - LK - Bad Kreuznach - Hinter Dem Curhause", et au verso, sur fond noir à l'encre dorée, sous les armoiries des Hohenzollern, "L. Kauffmann - Hof-Photograph - Bad Kreuznach - hinter dem Curhause [dans un large cartouche] - Atelier in Nizza - 21, Avenue de la Gare" (vers 1883-1886),
- sur fond noir à tranche dorée, au recto, à l'encre dorée, "Kauffmann Frères (signature horizontale) - - Nice.", et au verso, à l'encre dorée, un texte entièrement oblique, "Atelier de Photographie - des artistes - Kauffmann Frères (signature) - Nice - Avenue de la Gare 21. - Kreuznach - Hinter dem Kurhause" (vers 1886-1888),
- sur fond noir, à l'encre dorée ou sur fond blanc à l'encre brune, "Kauffmann Frères - armoiries des Hohenzollern - Nice - Avenue de la Gare 21", et au verso, sur fond noir, à l'encre dorée ou sur fond blanc à l'encre brune, entre les armoiries des Hohenzollern et de Kreuznach - "Breveté - Photographie - Artistique [écriture oblique] - Kauffmann Frères [signature oblique] - 21. Avenue de la Gare. 21 [écriture oblique] - Nice. [écriture oblique] - Maison à Kreuznach - fondée 1855" (vers 1886-1888),
- sur fond blanc à l'encre brune, au recto, "Kauffmann Frères - - Nice - Avenue de la Gare 27" et au verso, sur fond blanc à l'encre brune, "Fournisseur de sa Majesté - le roi de - Württemberg - Breveté [entre les armoiries des Hohenzollern et du Wurtemberg] - Photographie - Artistique [écriture oblique] - Kauffmann Frères [signature oblique] - 27. Avenue de la Gare. 27 - Nice. - Maison à Kreuznach - fondée 1855" (vers 1888-1889).
"Kauffmann Herman [sic], 33 ans, photographe" est témoin de mariage en janvier 1889, ce qui permet de déduire qu'il est né vers 1855 et d'envisager la naissance de son père vers 1830 environ.
Fin 1889, l'atelier niçois Kauffmann est cédé au photographe Vincent (annuaire de 1890).
La Société Française de Photographie de Toulouse cite "Kauffman [sic] frères" à Nice de 1888 à 1896.
BAD KREUZNACH
L'atelier de Bad Kreuznach perdure jusqu'au début du XX° siècle, toujours sous le nom de "L. Kauffmann" mais peut-être avec ses fils.
Les cartons-photos affichent :
- sur fond beige à l'encre rouge, "L. Kauffmann - - Bad Creuznach", et au verso, à l'encre rouge sur fond blanc, entre les armoiries des Hohenzollern et de Creuznach, deux putti manipulant une chambre photographe pour l'un et tenant une photo pour l'autre, puis dans un large cartouche, "L. Kauffmann - Hof-Photograph - Bad Creuznach - hinter dem Curhause",
- sur fond beige à l'encre brune, "L. Kauffmann - Hof-Photograph - LK - Bad Creuznach - Hinter Dem Curhause", et au verso, sur fond beige à l'encre brune, sous les armoiries des Hohenzollern, dans un large cartouche, "L. Kauffmann - Hof-Photograph - Bad Creuznach - hinter dem Curhause",
- sur fond noir, à l'encre dorée ou sur fond beige à l'encre brune, "L. Kauffmann - Hof-Photograph - LK - Bad Kreuznach - Hinter Dem Curhause", et au verso, sur fond noir à l'encre dorée ou sur fond beige à l'encre brune, sous les armoiries des Hohenzollern, dans un large cartouche, "L. Kauffmann - Hof-Photograph - Bad Kreuznach - hinter dem Curhause",
- au recto, sur fond blanc à l'encre brune, "L. Kauffmann [signature] - KGL. Hofphotograph", au verso, sous des armoiries des Hohenzollern et du Wurtemberg, "L. Kauffmann [sur fond de cartouche] - Königl. Würtemb. U. - Furstl Hohenzollerscher Hof-Photograph - Bad Kreuznach [encadré] - hinter Dem Kurhause".
- au recto, "L. Kauffmann [signature] - KGL. Hofphotograph", au verso, sous les armoiries du Wurtemberg, "L. Kauffmann [sur fond de cartouche] - Hof-Photograph - Seiner Majestät des Königs v.Württemberg - Bad Kreuznach [encadré] - Augusta - Str. 12 - am Kurgaten [décor de cartouche et de rubans]", avec parfois les dates imprimées, "1897-1898", "1898-1899", "1899-1900" ou "1900".
- KAUFFMANN L. (?-?), Portrait de jeune fille, recto, vers 1884-86,
"L. Kauffmann - Hof-Photograph - LK - Bad Kreuznach - Hinter Dem Curhause",
tirage albuminé de 9,2x5,9 cm sur carton de 10,6x6,5 cm, Collection personnelle.
- KAUFFMANN L. (?-?), Portrait de jeune fille, verso, vers 1884-86,
sous les armoiries des Hohenzollern, "L. Kauffmann - Hof-Photograph - Bad Kreuznach -
hinter dem Curhause [dans un large cartouche] - Atelier in Nizza - 21, Avenue de la Gare",
carton de 10,6x6,5 cm, Collection personnelle.
- Amédée LATONI (c.1855-?)
Amédée Latoni est né vers 1855 (où ?).
Il est mentionné une seule fois à Nice dans le recensement de la Ville de 1881, "Latoni Amédée, 25 ans, photographe", vivant seul au 5, rue Cassal.
Je n'ai pas connaissance de la suite de sa vie et de sa carrière.
- Jacques LAZZARINI (c.1856-?)
Jacques Lazzarini est né vers 1856 (où ?).
Il est cité une seule fois à Nice, en tant que témoin de décès en juin 1886, "Lazzarini Jacques, 29 ans, photographe, domicilié à Nice".
Je n'ai pas connaissance de la suite de sa vie et de sa carrière.