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mardi 15 septembre 2020

1152-ORSI (1863-1917), NOVARE (c.1875-?), CASTELLI C. (1875-1854) ET CASTELLI E. (1879-1952), PHOTOGRAPHES


SOMMAIRE DES ARTICLES DU BLOG ET LIENS DIRECTS

 

- CASTELLI Emmanuel (1879-1952), Portrait de soldat du 163° R.I., recto, vers 1913-1918,

(le 163° R.I. ne s'est installé sur Nice qu'à partir de septembre 1913),

"E. Castelli - - 1, Rue de Lépante - . Nice .", 

tirage de 9x5,5 cm, sur carton de 10,5x6,4 cm, Collection personnelle.


DERNIERE MODIFICATION DE L'ARTICLE : 06/03/2022




- Sébastien Louis ORSI (1863-1917)


Sebastiano Luigi Orsi est né à Castelceriolo, près d'Alessandria (Italie), le 5 septembre 1863. Il est le fils de Giorgio Orsi (c.1830-1903) et de Giuliana Degiorgi (c.1830-1915).

"Louis Orsi, 21 ans, photographe", est pour la première fois signalé à Nice le 22 octobre 1884, lors du décès de sa fille à la naissance au 45, rue place d'Armes. La mère est Marie Arnaudo, repasseuse, (Maria Maddalena Arneudo, née le 22 juillet 1862 à Dronero, province de Cuneo, Italie), dite à tort "son épouse" dans l'acte de décès.

Le couple a une nouvelle enfant qui naît, à la même adresse, le 29 octobre 1885, avec pour témoin le photographe Honoré Bonnet, âgé de 44 ans, avec lequel Louis Orsi, "photographe, âgé de 22 ans", travaille peut-être. Marie Arnaudo est à nouveau citée comme "son épouse".

La famille Orsi quitte Nice entre fin 1885 et fin 1887 pour s'établir dans la Principauté de Monaco où ils ont un nouvel enfant, Romeo Orsi, le 4 décembre 1887. Dans l'acte de naissance Louis Orsi (qui signe Orsi Luigi) est dit "peintre décorateur".

Le couple se marie à Monaco le 15 novembre 1888 et légitiment leurs deux enfants, Juliette et Romeo. Sébastien Louis Orsi est dit "peintre en bâtiments" et ses parents, marchands ambulants, demeurent alors à Monaco.

Le couple va avoir six nouveaux enfants à Monaco dont quatre qui vont malheureusement décéder en bas âge : Adèle le 5 décembre 1892 (qui décède malheureusement  à deux mois et demi le 17 février 1893), Marie le 18 décembre 1895 (qui décède le jour de sa naissance), Alice le 4 janvier 1897, Oldine le 25 mars 1899 (qui décédera à Levens, Alpes-Maritimes, le 6 mars 1999), Annette le 11 octobre 1893 (qui décède à 39 jours le 20 novembre 1893) et Joséphine Louise le 14 juillet 1907 (qui décède à 3 mois le 18 octobre 1907).

Louis Orsi est également marqué par le décès de ses parents à Monaco, son père Georges, à 73 ans, le 2 avril 1903 et sa mère Julianne, à 84 ans, le 31 janvier 1915.

Ses filles Juliette et Alice, domiciliées à La Condamine, se marient à la mairie de Monaco et celle de La Condamine, respectivement le 29 février 1908 et le 18 octobre 1913.

Dans tous ces actes, Louis Orsi (qui signe désormais "Orsi Louis") est dit "peintre en bâtiments" ou "peintre décorateur" puis en 1903 et 1908, il est dit "musicien" (domicilié aux Anciennes Casernes des Carabiniers) mais également "glacier" en 1907, 1913 et 1915 (domicilié au 24, rue de Millo). Il a donc abandonné la profession de photographe à l'âge de 24 ans environ.

"Sébastien Louis Orsi, glacier, âgé de 53 ans", domicilié à La Condamine, décède le 6 février 1917 à l'hôpital de La Condamine.




- François NOVARE (c.1875-?)


François Novare est né vers 1875 et est français. Il est uniquement signalé à Nice dans le recensement de 1901 comme "français, photographe, âgé de 26 ans", vivant place Tosselli (Toselli), avec son épouse Eugénie, 27 ans, sans profession. Je n'ai pas retrouvé leur acte de mariage.

Je n'ai pas trouvé sa fiche militaire et ne sais rien de la suite de la vie et de la carrière de François Novare. J'ignore sa date de décès.

La recherche de "François Novaro" a permis de retrouver plusieurs personnes nées dans les années 1870 mais aucune qui corresponde.




- Esther Corinne CASTELLI (1875-1954) et Emmanuel CASTELLI  (1879-1952)


Esther Corinne Castelli est née à Nice, 9, rue de l'Arc, le 31 décembre 1875 et son frère Emmanuel Castelli au 5, rue Masséna, le 3 mars 1879. Ils sont deux des quatre enfants de Victor Castelli (né à Livorno, Italie), employé et d'Emma Massiah (née à Alexandrie, Egypte), ménagère. 

Dans le recensement de la Ville de Nice de 1896, la famille est signalée au 3, rue du Pont-Vieux sous le nom de "Clastelli", avec Victor 59 ans, italien, comptable (la mère n’est pas citée car elle est décédée le 10 juin 1882), Italie, italienne, 22 ans, lingère, Attilius 22 ans, français (profession non précisée), "Clorinne" (Corinne) 19 ans, française (profession non précisée) et son frère Emmanuel, 16 ans, français, "photographe".

En 1897, "E. Castelli" est "photographe" et titulaire d'un atelier à Nice, "Maïa & Castelli", au 31, rue Victor ». S’agit-il cependant d’Esther (22 ans) ou d’Emmanuel (18 ans) ? 

Aucun document ne permet également de connaître le prénom de l’associé Maïa et l'atelier est uniquement cité dans l'annuaire niçois de 1898 (liste professionnelle, liste des habitants par rue, liste alphabétique des habitants), à proximité de celui du photographe Marius Gerbin (au n° 29). A ce jour, je n'ai pas connaissance de cartons-photos portant les nom de Maïa et Castelli.

Emmanuel Castelli est, l’année de ses 20 ans (classes 1899-1901), cité comme "photographe, fils d’étranger" (il connaît la musique) et ajourné en 1901 pour faiblesse.

La famille Castelli est à nouveau signalée au 3, rue du Pont-Vieux dans le recensement de 1901 et cette fois Corinne, 25 ans est dite "photographe" et Emmanuel, 21 ans, "commis de magasin".

Emmanuel Castelli acquiert la nationalité française et est jugé bon pour le service. Il n’accomplit cependant son service militaire, au 112ème Régiment d'Infanterie d'Antibes, que pendant quelques mois (entre novembre 1902 et février 1903) car il est réformé du fait de problèmes de vision et surtout de problèmes cardiaques.

Esther Corinne Castelli semble n'être photographe que quelques années et est dite "sans profession", domiciliée au 3, rue du Pont-Vieux, lors de son mariage à l'âge de 30 ans le 18 octobre 1906, avec Eugène Baptistin Julien, 33 ans (né à Antibes le 24 juin 1873), comptable (comme son père à elle à cette date). Parmi ses témoins de mariage, figure son frère Emmanuel Castelli, 27 ans, "photographe".

Le jeune couple s’installe à l’adresse familiale de l’époux au 11, rue du Lycée et c’est là que naît leur seul enfant, Elisée Michel Eugène, le 3 octobre 1907. Esther Corinne Castelli est à nouveau dit, à cette occasion, "sans profession".

Le nom de la famille Castelli à l’adresse du 2, rue du Pont-Vieux n’apparait dans les annuaires niçois qu’à partir de 1908 (annuaire de 1907 absent), "Castelli, photographe" (Emmanuel).

"Emmanuel Castelli, 30 ans, photographe", domicilié au 2, rue du Pont-Vieux, se marie à son tour, à Nice, le 15 février 1910, avec Marie Félicie Hélène Lambert, 29 ans, sans profession (née le 25 février 1880 à Condorcet, Drôme). L’un de ses témoins de mariage est le photographe Marius Gerbin, âgé de 61 ans. 

Les jeunes mariés s’installent à l’adresse paternelle du 2, rue du Pont-Vieux. Ils n’auront, semble-t-il, pas d’enfant.

Emmanuel Castelli ouvre, dès 1910, un atelier niçois à son nom, "Castelli Em.", au 1, rue Lépante. L’atelier apparaît dès l’annuaire de 1911 dans la liste des habitants par rue mais dans la liste professionnelle des photographes qu’à partir de celui de 1914 (page manquante de l’annuaire de 1913).

Il participe ensuite à la Première Guerre Mondiale mais est réformé du fait de ses problèmes de santé en janvier 1916. Le nom de son atelier disparaît des annuaires niçois après 1918 (annuaires de 1916, 1917 et 1919 absents). Emmanuel Castelli n’est, de même, plus cité à l’adresse du 2, rue du Pont-Vieux après cette date.

Les très rares cartons-photos portant son nom affichent :

- au recto, à l'encre gris bleu, sur fond gris beige, "E. Castelli (signature) - - 1, Rue de Lépante - . Nice .", et au verso, à l'encre gris bleu également sur fond gris beige, "Photographie - Artistique - E. Castelli - 1, Rue de Lépante, 1 - Nice - Agrandissements & Reproductions Inaltérables".


                 

- CASTELLI Emmanuel (1879-1952), Portrait de soldat du 163° R.I., recto, vers 1913-1918,

(le 163° R.I. ne s'est installé sur Nice qu'à partir de septembre 1913),

"E. Castelli - - 1, Rue de Lépante - . Nice .", 

tirage de 9x5,5 cm, sur carton de 10,5x6,4 cm, Collection personnelle.

-  CASTELLI Emmanuel (1879-1952), Portrait de soldat du 163° R.I., verso, vers 1913-1918,

(le 163° R.I. ne s'est installé sur Nice qu'à partir de septembre 1913),

"E. Castelli - - 1, Rue de Lépante - . Nice .", 

carton de 10,5x6,4 cm, Collection personnelle.



J’ignore la suite de la vie et de la carrière d’Emmanuel Castelli. Il décédera à Nice le 21 février 1952. 

Michel Eugène Julien, trente ans, employé de commerce, se marie à Nice le 11 décembre 1937, avec Constance Madeleine Bernard, 20 ans, employée de commerce (née à Nice le 19 mars 1917), son père d’Eugène Baptistin Julien, 64 ans, est dit retraité et sa mère Esther Corinne, 61 ans, est à nouveau dite "sans profession".

Esther Corinne Julien, née Castelli, décédera à Nice le 3 mai 1954.



VOIR LA LISTE DES PHOTOGRAPHES ÉTUDIÉS







dimanche 13 septembre 2020

1151-SUE (c.1847-?), CADDI (?-?), NOVARO A. (1874-1943 ?), NOVARO G. (1875-1953), PHOTOGRAPHES

 

SOMMAIRE DES ARTICLES DU BLOG ET LIENS DIRECTS


- Portrait de niçoise, vers 1877-1880.



DERNIERE MISE A JOUR DE CET ARTICLE : 17/02/2022



- Désiré SUE (c.1847-?)


Désiré Sue est né en Belgique vers 1847. 

Il est uniquement cité à Nice dans le recensement de 1872, à l'âge de 24 ans, en tant qu'employé du photographe Pierre Ferret, logé dans la maison de ce dernier au 6, rue Chauvain.

Je ne sais rien de la suite de sa vie et de sa carrière et j'ignore sa date de décès.




- Paul CADDI (?-?)


Paul Caddi est uniquement cité dans un article du journal Le Petit Marseillais du 5 mai 1893 (p 2) : "Alpes-Maritimes - Nice - Faits de police - Le sieur Raffignan (Raffignon) Albert, photographe, a porté plainte contre son employé Caddi Paul qui est parti en lui emportant un appareil d'une valeur de 200 francs"

Je ne sais rien de la suite de sa vie et de sa carrière et j'ignore ses dates de naissance et de décès.




- Antoine NOVARO (1874-1943 ?)


Antoine Novaro est né le 23 décembre 1874 à Nice, rue Bavastro, maison Porsi. Il est le fils de Joseph François Novaro, tonnelier et de Marie Thérèse Ansaldi, tous les deux nés en 1845 à Port-Maurice (Italie).

Ajourné pour faiblesse en 1894, Antoine Novaro, "employé de commerce" (classe 1895), accomplit son service militaire de novembre 1897 à septembre 1898. Il est peut-être employé dans l'atelier d'un photographe dont le nom reste inconnu.

A l'âge de 23 ans, Antoine Novaro, 23 ans, "photographe" est témoin de naissance en avril 1898.

Antoine Novaro, âgé de 27 ans, "employé de commerce", domicilié à Nice au 11, rue Lascaris" se marie à Nice le 7 juin 1902, avec Adèle Virginie Boero, 23 ans, couturière (née à Gênes, Italie, le 21 novembre 1878).

Le couple a un fils Hector Joseph François Pierre Georges Novaro qui naît à Nice, le 14 mars 1903 au 13, rue Lascaris. Antoine Novaro est à nouveau dit à cette occasion "employé de commerce".

Le suivi de sa fiche matricule militaire signale Antoine Novaro en 1906 à Nice, rue des Roses et en 1908, avenue Cyrille Besset.

Les annuaires niçois signalent assez peu Antoine Novaro ou plusieurs personnes de ce nom et prénom. Son adresse avenue Cyrille Besset est encore citée dans les annuaires de 1918 (au n° 14) et de 1922 (au n° 16). 

Lors du mariage de son fils Hector Joseph François Pierre Georges Novaro, 26 ans, employé de banque (domicilié au 16, avenue Cyrille Besset), à Nice, le 4 juin 1929, avec Fanny Louise Straudo, 28 ans, sans profession (née le 21 janvier 1901 à Nice), Antoine Novaro est toujours "employé de commerce".

"Novarro (sic), employé" est cité au 16, avenue Cyrille-Besset jusqu'en 1932 (liste par rue) puis disparaît des annuaires. C'est peut-être lui qui est cité ensuite dans l'annuaire de 1938 (dernier annuaire consultable) au 32, rue Assalit.

Antoine Novaro décède peut-être à Nice le 21 décembre 1943. Son épouse Adèle décédera dans cette ville le 17 juillet 1859.


[N.B. : D'autres photographes portant le nom de Novaro sont connus à Nice à la fin du XIX° siècle et au début du XX° siècle : Louis Novaro (1851-1898) et Georges Novaro (1875-1953)].




- Georges NOVARO (1875-1953)


Georges Novaro est né le 28 février 1875 à Caracas (Vénézuela). Il est le fils de Xavier Novaro (?-1882) et d'Eugénie Vincent (1843-1900). Il a deux sœurs, Rachel et Catherine Novaro.

Georges Novaro est pour la première fois signalé "photographe" à Nice l'année de ses vingt ans dans sa fiche matricule militaire (1895). A cette date, son père, confiseur à Nice, est décédé (le 30 septembre 1882, à Tende, Italie) et il vit à Nice avec sa mère.

Il est ensuite signalé à Nice dans le recensement de 1896 comme "Novare (sic) Georges, français, photographe, âgé de 21 ans", vivant au 15, rue Lépante, avec ses sœurs Novare Rachel, 23 ans et Novare Catherine 18 ans, toutes les deux sans profession, comme "locataires" de Charles Lozenzi, 49 ans, comptable et son épouse Eugénie, 42 ans, propriétaire. 

Les frère et sœurs ne sont cependant pas des "locataires" car ils vivent avec leur mère Eugénie qui s'est mariée en secondes noces, à Nice, avec Louis Charles Lorenzi, le 6 juin 1886, avec notamment pour témoin Louis Novaro, 35 ans, rentier (photographe), neveu de l'épouse.

Georges Novaro est cité comme "photographe" dans les listes électorales de la Ville de Nice dès 1897, domicilié au 17, rue de Lépante.

Ajourné pour faiblesse à deux reprises, Georges Novaro accomplit son service militaire de novembre 1898 à septembre 1899.

Le 12 novembre 1900, "Georges Novaro, photographe, âgé de vingt-cinq ans" épouse à Saint-Martin-Vésubie (Alpes-Maritimes), Fanny Alexandrine Annoi, 27 ans, sans profession (née à Saint-Martin-Vésubie le 16 août 1873). A cette date sa mère est décédée (à Nice le 27 mars 1900).

Le couple aura une enfant à Nice, Josette Yvonne Rachel Novaro, le 10 novembre 1908 au 4, rue Grégoire. Dans l'acte de naissance, Georges Novaro est dit "photographe, âgé de 33 ans".

Georges Novaro ouvre un atelier à son nom en 1902 au 7, rue Halévy. Cet atelier perdure jusqu'en 1905 (annuaires 1903-1905).

Je ne connais, à ce jour, aucun carton-photo portant son nom.

Georges Novaro continue ensuite son métier de photographe, en tant qu'employé dans divers ateliers.

Le suivi de sa fiche militaire le signale comme "photographe" alternant, entre 1901 et 1912, des domiciles dans les Alpes-Maritimes, à Saint-Martin-Vésubie (1901, 1902, 1906, 1908) et Nice mais également Beaulieu (1906) et Cannes (1912). 

A Nice, il loge en 1902 au 7, rue Halévy, en 1906 au 14, avenue Cyrille Besset, en 1907 et 1908, rue Grégoire et en 1910 au 95, avenue de la Californie. Avant et après la Première Guerre Mondiale, il est désormais domicilié à Nice au 27, rue Lépante en 1914 puis au 28, avenue Borriglione en 1919.

Georges Novaro acquiert en effet, en 1913, une maison au 27, rue de Lépante qui apparaît dans les annuaires niçois en 1914 sous le nom de "Maison Novarro" (sic) puis sous le nom de "Maison Navarro" (sic).

Lors du mariage de sa fille à Nice, le 3 mai 1927, Josette Yvonne Rachel Novaro, 18 ans, employée de commerce, avec René Joseph Louis Charles Cagnoli, employé de commerce, 23 ans (né le 6 février 1904 à Cannes), Georges Novaro, consentant par acte, est dit "divorcé" (entre 1914 et 1919 ?) et "rentier" (il a alors 52 ans).

Georges Novaro décède à Nice le 21 janvier 1953, âgé de 77 ans.



VOIR LA LISTE DES PHOTOGRAPHES ÉTUDIÉS












jeudi 10 septembre 2020

1150-CESSION DE L'ATELIER DE PHOTOGRAPHIE DE PIERRE FERRET (1875)

 

SOMMAIRE DES ARTICLES DU BLOG ET LIENS DIRECTS


- FERRET Pierre (1815-1875), Portrait d'homme (dans un médaillon), recto, vers 1870-1875 (?),
"FERRET Phot. - - NICE",
tirage albuminé de 9x5,4 cm sur carton de 10x6,3 cm, Collection personnelle.




INTRODUCTION


Pierre Ferret (1815-1875) est photographe à Nice et propriétaire d'une maison à étages qu'il occupe et loue en partie, située à l'angle de la rue Chauvain (n° 8) et de la rue Gioffredo (n° 6). A partir de 1873, il songe à céder son atelier. Plusieurs acquéreurs se déclarent intéressés dont les photographes Louis Viallet d'Ajaccio, Gustave Cosson du Mans et A.Lombard de Nanterre (documents conservés aux Archives Départementales des Alpes-Marititimes - Dossier 03E 080/044). Un projet de bail et de cession (recopié ci-dessous) à Marie Céleste Payart de Fitz-James de Nice est même élaboré en août 1873 mais n'aboutit pas

Pierre Ferret cède en définitive son atelier le 18 avril 1875, jour anniversaire de ses 60 ans (acte recopié ci-dessous), à son fils Louis Ferret, âgé de 35 ans (1840-1881). Pierre Ferret décède cependant huit jours après la vente, entraînant le règlement de sa succession le 27 décembre 1875.


EN SAVOIR PLUS SUR LES PHOTOGRAPHES PIERRE FERRET ET LOUIS FERRET


VOIR L'INVENTAIRE DÉTAILLÉ DE LEUR ATELIER RESPECTIF



I - PROJETS DE CESSION ET DE BAIL ÉTABLIS DEVANT NOTAIRE EN AOÛT 1873 ENTRE MR PIERRE FERRET ET MME ALBERT AVIGDOR TUTRICE DE MELLE MARIE CÉLESTE WILHELMINE PAYART DE FITZ-JAMES


BAIL

Entre Monsieur Pierre Ferret, photographe demeurant à Nice, d'une part,

Et Madame Albert Avigdor, en qualité de tutrice de Mademoiselle Marie Céleste Payart de Fitz-James [sa fille née en 1853 ?],

A été arrêté ce qui suit :


1° - Mr Ferret cède à titre de bail à Madame Albert Avigdor, ès-qualités, qui accepte, le rez-de-chaussée en sa maison sise à Nice, n° 6 rue Gioffredo, composée de huit pièces, des laboratoires et dégagements dans la cour et réduits, dans lequel il a son établissement photographique, ainsi que le premier étage non meublé de ladite maison, plus une cour au rez-de-chaussée et une chambre au quatrième étage, avec le jardin et la galerie donnant sur la rue Gioffredo, desquels jardin et galerie, cour et dégagements, elle aura exclusivement l'usage et la propriété pour toute la durée de son bail. Les deux magasins donnant sur la rue Chauvain ne sont pas compris dans ladite location.


2° - Mr Ferret cède en outre à Madame Albert Avigdor acceptant, sa clientèle de photographe, et la faculté de conserver à son gré, pour toute la durée du bail, si bon lui semble, le nom de Pierre Ferret, seul ou accompagné d'un nom d'associé ou pseudonyme artistique. Il s'interdit formellement de ne plus, à l'avenir, soit personnellement soit en société, ou sous un nom supposé, d'exercer l'art de la photographie dans la ville de Nice et ses environs.


3° - Le présent bail est consenti par les parties pour le terme de vingt années qui commenceront le premier octobre mil huit cent soixante-treize, et pour le prix annuel, quant au premier étage de mille francs, et les autres locaux de deux mille francs, payables par semestres anticipés.


4° - Mr Ferret s'oblige de livrer au 1er octobre 1873 au plus tard, tous les lieux en parfait état de propriété et de réparations telles que maçonnerie, plomberie, menuiserie, serrurerie, fumisterie et curage des fosses etc. etc., ainsi que l'agrandissement de la galerie photographique, et dont la nécessité a été reconnue par Mr Ferret lui-même.

Madame Albert Avigdor ne prend à sa charge que les réparations ornementales, telles que peintures, papiers, décorations etc.

Monsieur Ferret s'oblige en outre de faire exécuter, pendant toute la durée de son bail, les réparations aux toitures, gouttières, égouts, trottoirs, pavages, cheminées et autres, indépendants du locataire.


5° - Madame Albert Avigdor devra payer en sus du prix de son bail, les contributions personnelles et mobilières dudit local à elle remis et l'abonnement aux eaux en ce qui concerne le premier étage, les laboratoires et le jardin.


6° - Madame Albert Avigdor ès-qualités, pourra céder ou louer son bail, en totalité ou en partie, et changer la profession à son gré pendant toute la durée du bail, sans que Mr Ferret puisse s'y opposer.


7° - Madame Albert Avigdor garantit en propre, jusqu'à la majorité de Mademoiselle Marie Céleste Wilhelmine Payart de Fitz-James, l'exécution du présent acte ; en ce qui la concerne, à la majorité de Mademoiselle Marie Céleste Wilhelmine Payart de Fitz-James, Madame Albert Avigdor sera dégagée de toute responsabilité.


Fait à double à Nice le  (document non daté ni signé)


CESSION

Cet acte non signé mais daté pour sa part du 2 août 1873 précise de plus entre Mr Pierre Ferret et Mme Albert Avigdor ès-qualités à qui il cède le loyer du local qu'il occupe actuellement dans sa propre maison 6, rue Gioffredo :

- qu'au 1er octobre 1873 Mr Ferret fera remise des instruments, objets et ustensiles et généralement tout le matériel nécessaire pour l'exploitation de la photographie employé par lui, contre la remise de cinq mille francs fin août 1874 et quinze mille francs fin février 1875,

- les petits matériels, librement choisis, feront l'objet d'une facture supplémentaire,

- que l'engagement sera libre vis-à-vis de ses anciens employés,

- que l'aide et conseil demandés à Mr Ferret pour une durée de trois ans sera rémunérée deux mille quatre cents francs par an.



II - CESSION ET BAIL ÉTABLIS DEVANT NOTAIRE LE 18 AVRIL 1875 ENTRE MR PIERRE FERRET ET MR LOUIS FERRET


CESSION ET BAIL


Par ces présentes, faites à double original, dont chacune des parties soussignées a retiré un, entre :

1° - Mr Pierre Ferret, photographe, demeurant à Nice, rue Gioffredo n° 6, d'une part,

2° - Mr Louis Ferret, son fils, aussi photographe, demeurant à Nice, d'autre part,

Il a été fait et convenu ce qui suit :

Mr Pierre Ferret, cède et transporte, sous les garanties ordinaires et avec promesse de lui être tenu de tous troubles et victions, revendications et autres empêchements quels qu'ils soient,

Au dit Mr Louis Ferret, son fils, qui accepte : l'établissement et le fonds de photographie qu'il exploite et exerce à Nice, rue Gioffredo n° 6, et qui est bien connu en cette ville sous le nom de Photographie Ferret.

Ensemble, l'achalandage et la clientèle qui y sont attachés, sans aucune réserve, ni exception, s'interdisant l'exercice de la dite profession à quelque titre que ce soit sous son nom social.

La présente cession comprend, en outre, les divers objets mobiliers qui garnissent le dit établissement, ainsi que tous les appareils servant à la photographie et, notamment, ceux dont la désignation suit :

1° Un bureau,

2° Deux tables,

3° Un tableau d'exposition,

4° Trois grandes glaces,

5° Deux presses à satiner,

6° Sept objectifs à portrait,

8° Deux pieds d'atelier,

9° Deux fauteuils de pose,

10° Deux tables et deux chaises,

11° Un bahut,

12° Deux fonds unis et de paysage,

13° Un tapis,

14° Douze presses à tirage,

15° Quatre grandes presses pour agrandissement,

16° Un appareil à vue avec sa chambre,

17° Un pied de campagne,

18° Deux appareils d'agrandissement,

19° Flacons, cuvettes laboratoire,

20° Vingt-cinq boîtes à glace.

Mr Ferret jouira et prendra possession du dit établissement et des divers objets qui le garnissent, même de ceux qui, n'étant pas compris dans l'énumération qui précède, seraient attachés au dit fonds, comme de choses lui appartenant désormais en toute propriété, en vertu des présentes et à compter de ce jour.

A la charge d'acquitter à l'avenir et aussi à partir d'aujourd'hui les divers droits de patente et autres auxquels la présente cession pourra donner lieu.

La présente cession a eu lieu moyennant le prix principal de dix mille francs, à compter duquel Mr Ferret père reconnaît avoir reçu à l'instant de Mr Ferret, son fils, la somme de huit mille francs, en bonnes espèces et valeurs de cours, à son entière satisfaction.

Dont quittance.

Quant aux deux mille francs pour solde, Mr Ferret, fils, s'est obligé de les payer entre les mains de son père ou de ses cessionnaires d'ayant-cause, dans trois années à ce jour, avec les intérêts annuels au taux légal et par annuités échues. Dans le cas où M. Ferret, fils, voudrait se délivrer de ce solde avant l'expiration du terme ci-dessus fixé, il devra en donner avis à son père au moins un mois à l'avance.


Par les mêmes présentes, Mr Ferret, père, cède au dit Mr Ferret, son fils, qui accepte, et ce, à titre de bail, à partir du 1er octobre 1875 et payable par semestres échus, savoir :

- Un appartement situé à Nice, rue Gioffredo n° 6, consistant en un rez-de-chaussée et un jardin. L'appartement se compose de huit pièces comprises dans le corps de la maison, avec entrée dans l'escalier qui donne dans la rue Chauvain et un magasin qui forme la partie inférieure de l'atelier photographique, situé au 1er étage, lequel fait partie de la présente location. Le magasin sera mis à disposition de Mr Ferret, père, pour y déposer les divers objets dont il serait embarassé.

- Le présent bail comprend encore une cour et diverses dépendances affectées au travail photographique par Mr Ferret, père, ainsi qu'une chambre située sur la terrasse, au cinquième étage, servant à l'exécution des agrandissements.

Ce bail est consenti pour dix-huit années entières et consécutives qui commenceront aujourd'hui et finiront à pareil jour de l'année mil huit cent quatre-vingt-treize.

Et il a été fait moyennant un loyer annuel de deux mille francs par an payable par semestre.


Fait à Nice, le 18 avril 1875 et signé avec la mention "J'approuve l'écriture" de Louis Ferret et Pierre Ferret.

Enregistré à Nice, le 19 avril 1875 - Ed 75 R° Ce 3 - Reçu deux cents francs cession de fonds de Commerce ; soixante-douze francs cession de bail ; décimes soixante-huit francs. Signature







mardi 8 septembre 2020

1149-L'INVENTAIRE DES ATELIERS DE PHOTOGRAPHIE FERRET À NICE (EN 1875 ET 1878)

 

SOMMAIRE DES ARTICLES DU BLOG ET LIENS DIRECTS


- FERRET Pierre (1815-1875), Portrait de femme, recto, vers 1870-1875,

"Portrait - Armoiries de Russie - Album - Ferret -- Nice", verso muet,

tirage albuminé de 10,5x16 cm sur carton de 10x16 cm, Collection personnelle.





INTRODUCTION


Portraitiste et paysagiste, le photographe Pierre Ferret (1815-1875) est parmi les premiers photographes à faire les saisons à Nice et à s'y installer définitivement. De 1850 à 1875, il officie dans cette ville, de ses 35 ans jusqu'à la date de sa mort le 26 avril 1875, à l'âge de 60 ans.

Son fils, Léger Ferret (1840-1881), dit Louis Ferret ou Ferret Fils, prend la suite de l'atelier à 35 ans. Il vend la maison paternelle du 6, rue Gioffredo, déménage l'atelier au n° 58 de la même rue puis dès novembre 1876, s'associe avec le photographe Jean Baptiste Anfossi de Menton. Sa carrière est malheureusement de courte durée. Affecté de troubles mentaux, il est interné, dès le 15 mars 1877 pour de longs mois, près de Marseille, dans la Maison de Santé du Canet du Dr Sauze et il décède à l'hôpital Sainte-Marie-de-l'Assomption de Nice le 29 septembre 1881, à l'âge de 40 ans.


POUR EN SAVOIR PLUS SUR FERRET PÈRE ET FILS


Les Archives Départementales des Alpes-Maritimes conservent un Fonds Ferret (Archives notariales, dossier 03E 080/044). Ce dossier contient notamment un inventaire de tous les biens de Pierre Ferret suite à son décès (1875) et un inventaire de tous les biens de Louis Ferret suite à sa mise sous tutelle (1878). L'inventaire de leur atelier respectif, officialisé par Maître Gustave Masse, notaire à Nice, est listé ci-dessous.



I - INVENTAIRE (MAI-JUIN 1875) DE L'ATELIER DU PHOTOGRAPHE PIERRE FERRET AU 6, RUE GIOFFREDO AVEC LES EXPERTS PHOTOGRAPHES JOSEPH SILLI ET WILHELM BIENMÜLLER


    DANS LA TERRASSE DE POSE ET LABORATOIRE


- Un objectif Voigtländer quatre pouces, estimé trois cents francs.

- Un objectif Voigtländer cinq pouces, estimé quatre cents francs.

- Un objectif Voigtländer trois pouces, estimé deux cents francs.

- Deux objectifs Dallmeyer deux pouces, estimés les deux trois cents francs.

- Un objectif Voigtländer deux pouces, estimé 150 francs.

- Une chambre noire en pied à crémaillère, estimée deux cent cinquante francs.

- Une autre chambre noire sur son pied, estimée cent francs.

- Une autre chambre noire en acajou sans pied, estimée soixante francs.

- Une machine Van Monkorren en petit format, estimée cinq cents francs.

- Une autre machine Van Monkorren grand format, estimée mille francs.

- Une balustrade, estimée vingt francs.

- Trois appuie-tête, estimés cinquante francs.

- Quatre demi-fonds, estimés trente francs.

- Deux fonds de paysage, estimés vingt-cinq francs.

- Cinq fonds unis, estimés, vingt francs.

- Un pied de pose, estimé vingt francs.

- Une cheminée factice, estimée vingt francs.

- Un rocher en carton, estimé vingt francs.

- Un cylindre, estimé trois cent cinquante francs.

- Deux mille clichés, estimés quatre cents francs.

- Deux douzaines de châssis, estimées quarante francs.

- Deux douzaine de châssis, estimées cinquante francs.

- Soixante-douze cadres passe-partout, estimés trois cents francs.

- Dix-huit boîtes à clichés, estimées dix francs.

- Cuvettes de diverses grandeurs, estimées trente francs.

- Instruments à vues, estimés cent francs.

- Deux stéréoscopes américains, estimés vingt-cinq francs.

- Deux presses à photographies, estimées quinze francs.

- Une armoire à tiroir, estimée quarante francs.

- Étagères du laboratoire, un buffet et une table, estimés quarante francs.

- Une glace cadre doré, estimée cinquante francs.

- Un bahut à étagère vieux chêne, estimé 100 francs.

- Un guéridon même genre, estimé vingt-cinq francs.

- Quatre chaises et un fauteuil rembourrés, estimés quatre-vingts francs.

- Une table, estimée quarante francs.

- Une psyché, estimée quarante francs.

- Une jardinière, estimée quinze francs.

- Un poêle, estimé vingt-cinq francs.

- Deux sujets en zinc, estimés, avec un guéridon, cent francs.

- Deux carpettes, estimées quarante francs.

- Deux tabourets, estimés deux francs.

- Un autre tabouret, estimé un franc.

- Deux tapis, estimés vingt francs.



    SALON DE PHOTOGRAPHIE AU REZ-DE-CHAUSSÉE 


- Deux tables en noyer pied tourné, avec deux vitrines, estimées quatre-vingt dix francs.

- Quatre chaises vieux chêne, toile américaine, estimés quatre-vingts francs.

- Un grand fauteuil anglais, bois faux ébène, estimé trente-cinq francs.

- Un bureau acajou, estimé soixante francs.

- Deux glaces de diverses dimensions, cadre doré ou bronze, estimées soixante-cinq francs.

- Un guéridon ovale acajou et son tapis, estimés cinquante francs.

- Un canapé noyer, toile américaine et ses coussins, estimés quarante-cinq francs.

- Une pendule bronze, estimée cent cinquante francs.

- Un chevalet, estimé dix francs.


TOTAL DE LA PRISÉE CI-DESSUS : cinq mille neuf cent quatre-vingt-onze francs (5991).



II - INVENTAIRE (JANVIER 1878) DE L'ATELIER DU PHOTOGRAPHE LOUIS FERRET AU 58, RUE GIOFFREDO AVEC L' EXPERT PHOTOGRAPHE JOSEPH SILLI 


    DANS LA CHAMBRE NOIRE :


61 - Une grande armoire en bois blanc, estimée six francs.

62 - Une petite armoire garde-robe, estimée trente francs.

63 - Une vieille commode à double tiroir, estimée cinq francs.

64 - Une échelle escabeau, estimée quatre francs.

65 - Une psyché, estimée quarante francs.

66 - Un sujet en zinc, estimé quarante francs.

67 - Une glace cadre doré, estimée quarante francs.

68 - Une colonne de pose en chêne avec table de rechange, estimée trente francs.

69 - Une balustrade, estimée vingt francs.

70 - Un rocher en carton, estimé vingt francs.

71 - Un fond de salon, un fond paysage, un fond fer double face, fond de drap marron, un foncé circulaire, un fond de drap gris circulaire, un fond de paysage, un demi-fond, deux autres, le tout estimé cinquante francs.

72 - Une table en chêne, estimée vingt francs.

73 - Une glace montée sur pieds, estimée trente francs.

74 - Une cheminée factice, estimée vingt francs.

75 - Un fauteuil en velours bleu, quatre chaises aussi en velours bleu, estimés quatre-vingts francs.

76 - Un buffet étagère, estimé cent francs.

77 - Une chaise en chêne rembourrée en moleskine, estimée douze francs.


TOTAL DE LA PRISÉE CI-DESSUS : cinq cent quarante sept francs (547)


    DANS LE SALON DE POSE :


78 - Une chambre noire en acajou, pieds en noyer à mécanique, estimée huit cents francs.

79 - Un objectif en cuivre, cinq pouces, estimé cinq cents francs.

80 - Un autre objectif en cuivre, quatre pouces, estimé trois cents francs.

81 - Un autre estimé deux cents francs.

82 - Un objectif anglais estimé cent francs.

83 - Une chambre noire en chêne avec son pied à rallonges, estimée deux cents francs.

84 - Deux appuie-tête estimés quatre vingts francs.

85 - Un cylindre estimé deux cent cinquante francs.


    DANS LE LABORATOIRE :


86 - Une presse à satiner estimée deux cents francs.

87 - Un objectif demi-plaque de Voigtländer estimé cent francs.

88 - Quatre objectifs quadrangulaires et quatre autres objectifs de vue, tous anciens et hors d'usage et auxquels il ne peut être donné d'estimation.

89 - Six grands cadres et six petits avec les verres gravés pour l'usage de la photographie au charbon estimés trente francs.

90 - Quatre litres d'acide acétique estimés vingt quatre francs.

91 - Cent cinq grammes de nitrate d'argent estimés à raison de cent soixante-dix francs.

92 - Huit flacons de chlorure d'or d'un gramme à deux francs cinquante centimes l'un, estimés vingt francs.

93 - Un flacon d'iodure de calcium de cent cinquante grammes, à dix centimes le gramme, estimé quinze francs.

94 - Sept flacons de différents produits estimés dix francs.

95 - Dix paquets de douze étuis pour douze cartes album, estimés à raison de vingt trois francs le cent, vingt sept francs soixante centimes.

96 - Un paquet de dix étuis pour douze cartes album, estimés à raison de vingt trois francs le cent, deux francs trente centimes.

97 - Un paquet de huit étuis pour douze cartes album, estimés à raison de vingt trois francs le cent, un franc quatre vingts centimes.

98 - Vingt-sept paquets de dix étuis pour cinquante cartes de visite, estimés à quinze francs le cent, quarante francs cinquante centimes.

99 - Vingt-trois paquets de quatre étuis pour cinquante cartes album, estimés à vingt francs le cent, dix-huit francs quarante centimes.

100 - Trois paquets de huit étuis de vingt-quatre cartes album, estimés à vingt-sept francs le cent, six francs quarante centimes.

101 - Neuf paquets de cinquante étuis pour douze cartes, estimés à douze francs cinquante centimes le cent, cinquante-six francs vingt-cinq centimes.

102 - Sept paquets de cent étuis ordinaires pour douze cartes de visite, estimés à six francs cinquante centimes le cent, quarante-cinq francs cinquante centimes.

103 - Trois paquets de cent étuis de vingt-quatre cartes de visite, estimés à neuf francs le cent, vingt-sept francs.

104 - Trois paquets de cinquante étuis cartes album pour douze cartes, estimés à douze francs cinquante centimes le cent, dix-huit francs soixante-quinze centimes.

105 - Huit paquets de cent cartons pour cartes album, estimés à trente francs le mille, vingt-quatre francs.

106 - Six paquets de cinquante étuis ordinaires pour douze cartes album, estimés à douze francs cinquante centimes le cent, trente-sept francs cinquante centimes.

107 - Trois paquets de cent étuis cartes Victoria (hors d'usage).

108 - Dix paquets d'enveloppes de lettre grand format estimés vingt francs.

109 - Six paquets de filtres de cent chacun, estimés à trois francs le cent, dix-huit francs.

110 - Neuf paquets de cartes album de cinq cents chacun, estimés à trente francs le mille, cent trente-cinq francs.

111 - Quatre paquets de cartes souvenir de cent chacun, estimés à quarante francs le mille, seize francs.

112 - Deux paquets de papier de soie, estimés huit francs.

113 - Un lot de cartons de toute grandeur, estimé sept francs.

114 - Une rame de papier albuminé sans valeur.

115 - Dix dessus de passe-partout rongés, estimés dix francs.

116 - Un lot de mauvais papier albuminé sans valeur.

117 - Trois paquets de papier buvard, estimés dix-huit francs.

118 - Trois paquets de cartons pour portrait salon, estimés vingt-deux francs cinquante centimes.

119 - Un lot de papier pour faire des essais de photographie au charbon, estimé cinq francs.

120 - Six bouteille d'éther sulfurique de deux litres chaque, estimées à trois francs vingt-cinq centimes le litre, trente neuf francs.

121 - Trois grands passe-partout pour portrait grandeur naturelle, estimés quarante-cinq francs.

122 - Cinq passe-partout neufs grandeur au-dessous, estimés cinquante francs.

123 - Trois petits passe-partout, estimés neuf francs.

124 - Cinquante-deux vieilles boîtes à clichés en mauvais état estimées cinquante-deux francs.

125 - Trois mille trois cent cinquante clichés en numéros avec leurs boîtes neuves, cinquante francs par boîte, estimés à raison de deux francs cinquante centimes la boîte, cent soixante-sept francs cinquante centimes.

126 - Deux presses pour grands portraits, estimés vingt francs.

127 - Six presses grandeur en-dessous, estimées à sept francs l'une, quarante-deux francs.

128 - Trente-six petites presses nouvelles, estimées à deux francs pièce, soixante-douze francs.

129 - Cinquante petites presses hors d'usage, estimées à cinquante centimes pièce, vingt-cinq francs.

130 - Quatre boîtes à clichés, estimées deux francs cinquante centimes pièces, dix francs.

131 - Deux grandes boîtes à rainures pour clichés de vues, estimées dix francs.

132 - Trois cunettes à bain d'argent, estimées douze francs.

133 - Une chambre noire à vues, en noyer, grandeur vingt sur quarante, estimée quarante francs.


TOTAL DE LA PRISÉE CI-DESSUS : six mille trois cent vingt-huit francs cinquante cinq centimes (6328, 55).


TOTAL DES DEUX PRISÉES : six mille huit cent soixante-quinze francs cinquante-cinq centimes (6875, 55).


    Au cinquième étage de la maison (appartement de Louis Messy) ont été trouvés les objets suivants qui vont être inventoriés :

1° - Un appareil à agrandissement complet, moins le condensateur, en place.

2° - Les montants d'un second appareil pour la glace solaire, une lentille de soixante à soixante-dix centimètres et une chambre non complète pour ce même appareil.















mardi 1 septembre 2020

1148-MANIEZZI (1857-1930), MOTTI (1873-?), MUSSO (1873-1904), MORETTI (c.1881-?), PHOTOGRAPHES

 

SOMMAIRE DES ARTICLES DU BLOG ET LIENS DIRECTS


- MANIEZZI Jean ou Giovanni (1857-1930), Portrait de femme, recto, vers 1900 (?),
"G. Maniezzi - Nice.",
tirage de 9,1x6 cm sur carton de 10,5x6,5 cm, Collection personnelle.


DERNIERE MISE A JOUR DE CET ARTICLE : 03/03/2022



- Jean Charles Achille MANIEZZI (1857-1930) et Itale Joseph MANIEZZI (1885-1964)


Giovanni Carlo Achille Maniezzi est né à Milan (Italie) le 19 mai 1857. Il est le fils de Massimiliano Maniezzi et d'Amelia/Emelia Consoni/Consonni, son épouse (née à Milan en 1834).

"Jean Charles Achille Maniezzi, âgé de 27 ans, photographe" est signalé à Nice pour la première fois, le 20 octobre 1884, lors de son mariage (sans que la date de son arrivée dans cette ville soit connue). Ses parents vivent alors à Rome et son père est employé au Ministère de l'Intérieur. Jean Maniezzi se marie avec Madeleine Seassau, 19 ans, sans profession (née à Nice le 27 juillet 1865), avec pour témoins les photographes Joseph Silli, 59 ans, Jean Baptiste Lauro, 40 ans et François Randrup, 38 ans, et l'artiste peintre Joseph Vigna, 50 ans.

Madeleine Seassau/Seassaud est la nièce de l'épouse de Joseph Silli (elle est citée avec eux dans le recensement de 1881) et il est probable que Jean Maniezzi travaille ou ou a travaillé pour ce photographe (comme François Randrup).

Le couple Maniezzi s'installe au 11, rue Saint-Jean-Baptiste et c'est à cette adresse que naît l'année suivante leur premier enfant, Itale/Italo Joseph Maniezzi le 30 juillet 1885.

Le nom de "Manezzi" (sic) apparaît dans la liste des habitants de l'annuaire de 1886 au 9, rue St-Jean-Baptiste.

Cette même année, "Maniezzi" semble ouvrir un atelier à son nom au 33, avenue de la Gare, "Manizzi" (sic) étant désormais domicilié au 14, rue d'Angleterre (annuaire de 1887). C'est bien le nom du photographe qui est mal orthographié car ce nom de famille est exceptionnellement rare à Nice dans la fin du XIX° siècle et la première moitié du XX° siècle. 

Jean Maniezzi regroupe l'adresse de son domicile et celle de son atelier au 41, avenue de la Gare dès 1887 (annuaire de 1888).

La fille du photographe, Nicea Emilie Victoire Maniezzi, naît cependant le 2 août 1889 à Vichy, place Sévigné, avec pour témoin de naissance le photographe François Randrup, 44 ans. 

Cette naissance semble indiquer qu'en plus de son atelier niçois, Jean Maniezzi fait la saison d'été à Vichy, peut-être avec ou pour François Randrup qui a épousé, en février 1889, la veuve du photographe Joseph Silli et qui continue l'activité de sa succursale vichyssoise.

La famille Maniezzi est citée dans le recensement de la Ville de Nice du début de l'année 1891 au 41, avenue de la Gare, avec "Maniezzi Gonanin (sic), 34 ans, étranger, photographe, son épouse Madeleine, 25 ans, sans profession et leurs enfants, Itale 5 ans et Nicéa 1 an" (1 an et demi environ).

Le 22 avril 1892, c'est au 41, avenue de la Gare que naît leur nouvel enfant, Charles Marius François Fortuné Maniezzi. 

Le recensement de la Ville de Nice cite, au début de l'année 1896, la famille Maniezzi au 41, avenue de la Gare, avec "Jean Maniezzi, 39 ans, italien, photographe", sa femme Madeleine, 31 ans, sans profession, les enfants Italo, 11 ans, Nicea, 7 ans, Charles 4 ans, et la mère de Madeleine, Catherine Seassaud, 59 ans, sans profession (pour leur part dits par erreur tous français).

Malheureusement, Charles Marius François Fortuné Maniezzi décède, à l'âge de 4 ans, le 5 avril 1896, à la même adresse. L'un des témoins de l'acte de décès est François Randrup, 50 ans, oncle du défunt (par alliance) et désormais "rentier".

Le 16 décembre 1896, le couple Maniezzi a un nouvel enfant, Irma Amalia Césarine Maniezzi, qui naît à Nice au 41, avenue de la Gare.

"Jean Maniezzi, 42 ans, photographe" est cité par la suite comme l'un des témoins de l'acte de décès de "François Randrup, photographe, 54 ans", décédé au 45, avenue de la Gare le 1er décembre 1899.

Le recensement de la Ville de Nice cite, au début de l'année 1901, "Jean Maniezzi, 44 ans, photographe" au 39, avenue de la Gare, avec son épouse Madeleine, ses trois enfants "Mala" (Italo), Nicéa et Irma (tous dits italiens) et sa belle-mère Catherine (française).

En mars 1902, Jean Maniezzi remporte le 3ième prix du concours photographique du Club Nautique de Nice (derrière Jean Giletta et Claudius Couton - Le Petit Provençal du 17 mars 1902 p 3).

Très peu de cartons-photos de Jean Maniezzi sont connus et ils affichent notamment :

- au recto, sur fond gris ou beige, à l'encre brune ou dorée, "G. Maniezzi (signature légèrement oblique) - Nice.", et au verso, sur fond gris beige, à l'encre brune, "Photographie (texte en demi-cercle au-dessus d'un dessin de rayons de soleil et de rinceaux, souligné d'une médaille cruciforme) - G. Maniezzi - Nice (aux initiales prolongées) - Avenue de la Gare 41." (le nom du cartonnier est inscrit sur le papier serpente, "Bernhard Wachtl, Wien"),

- au recto, sur fond gris, à l'encre brune, "G. Maniezzi (signature légèrement oblique) - Nice.", et au verso, sur fond blanc, à l'encre brune, "Photographie (dans un cartouche) - G. Maniezzi (signature très oblique sur fond nuagé) - Nice (dans un cartouche) - Avenue de la Gare 41. - Engel-Feitknech, Douanne (nom du cartonnier suisse en petites caractères).

Jean Maniezzi ouvre dès 1903, en plus de son atelier du 41 avenue de la Gare, une nouvelle adresse proche au 28, rue de Paris. Cette dernière apparaît dans l'annuaire de 1904 au nom de "Maniezzi G." (pour Giovanni). 

Cette nouvelle adresse est probablement celle des "Editions Maniezzi", Jean Maniezzi, portraitiste de studio s'étant lancé dans l'édition de cartes postales de vues (paysages urbains) de la région de Nice mais également de celle de Vichy. Il ouvre à la même époque un atelier à Vichy au 5, jardin de l'Hôpital (Annuaire des amateurs de photographie, 1903 p 226) ou 5, Galerie de l'Hôpital. Jean Maniezzi n'a peut-être jamais cessé les saisons d'été à Vichy.

Jean Maniezzi semble cependant abandonner toute activité professionnelle dès 1908 (il a alors 51 ans), cédant son atelier au photographe Guiglion. Le nom de Maniezzi disparaît en effet des annuaires suivants, avant de réapparaître dans l'annuaire de 1914 comme "rentier" au 5, rue Rouget-de-L'Isle puis à partir de celui de 1918 (annuaires absents de 1916 et 1917) au 22, rue de Dijon.

L'Aide-Mémoire de Photographie publié par la Société Photographique de Toulouse cite "Maniezzi" à Nice de 1897 à 1905.


- MANIEZZI Jean ou Giovanni (1857-1930), Portrait de femme, recto, vers 1900 (?),
"G. Maniezzi - Nice.",
tirage de 9,1x6 cm sur carton de 10,5x6,5 cm, Collection personnelle.

- MANIEZZI Jean ou Giovanni (1857-1930), Portrait de femme, verso, vers 1900 (?),
"Photographie (texte en demi-cercle au-dessus d'un dessin de rayons de soleil et de rinceaux, souligné d'une médaille cruciforme) -
G. Maniezzi - Nice (aux initiales prolongées) - Avenue de la Gare 41.",
carton de 10,5x6,5 cm, Collection personnelle.



Jean Maniezzi a probablement initié à la photographie son fils Itale dans les toutes premières années du XX° siècle. Ce dernier a choisi la profession de photographe et travaille désormais avec son père. C'est lui qui est cité à Vichy, "Maniezzi (I.)", dès 1907 (Revue du Touring-club de France de septembre 1907 p 477). C'est d'ailleurs là qu'il vient de faire une déclaration devant le juge de paix, en vue de répudier la qualité de français (Bulletin des Lois de la République Française de juillet 1907 p 869).

Que se passe-t-il à l'arrêt de l'activité de son père en 1908 ? Je n'ai pas trouvé de trace certaine de l'activité d'Itale, même si ce dernier conserve l'appellation de "photographe" et continue probablement de travailler à Vichy.

"Itale Joseph Maniezzi, de nationalité italienne, 25 ans, photographe domicilié à Milan et résidant à Nice", épouse à Nice le 19 avril 1913, Marie Emilie Bianchieri, 30 ans, sans profession (née à Nice le 3 juin 1882). 

Son père Jean Maniezzi est dit "photographe" à la date du mariage de son fils alors qu'il est signalé "rentier" par ailleurs. Les anciens photographes affichent assez rarement cette appellation après l'arrêt de leur profession (plus souvent dans leur acte de décès) mais Jean Maniezzi va la conserver jusqu'en 1925, ce qui entretient une certaine ambiguïté sur sa possible activité.

"Itale Maniezzi, photographe, 28 ans" et son épouse ont une enfant, Irma Madeleine Françoise Maniezzi, qui naît à Nice le 8 avril 1914 au 14, rue Vernier. Cette dernière décède malheureusement à près de 2 mois, le 4 juin 1914 au 5, rue du Rocher. Le couple n'aura pas d'autre enfant.

La mère de Jean Maniezzi, Emelia, a quitté l'Italie au début du XX° siècle, suite au décès de son époux, et est venue vivre à Nice, auprès de son fils. Elle décède à Nice le 27 février 1917, à l'âge de 82 ans, au 22, rue de Dijon. "Jean Maniezzi, 60 ans (59 ans en fait), photographe" est l'un des témoins de l'acte de décès.

Au plus tard en 1919 (annuaire de 1920), Itale Maniezzi ouvre un atelier à son nom à Nice, à son adresse du 5, rue du Rocher (Maison Biancheri, appartenant sa belle-famille) puis, vers 1921, au nom choisi de "Magnesi", à l'adresse paternelle du 22, rue de Dijon, jusqu'en 1926.

Itale Maniezzi mène dans les années 1920-1930, une grande campagne photographique dans les villes et villages des Alpes-Maritimes (vues urbaines, paysages) mais également à Monaco et dans les Bouches-du-Rhône. Il produit des clichés noir et blanc très contrastés et des vues nocturnes qui font sa réputation. Il en tire des épreuves de qualité et en diffuse un grand nombre sous forme de cartes postales. Des portraits en studio, réalisés à Vichy, place de l'Hôpital, sont également signés "Maniezzi" dans les années 1920.

Italo Maniezzi fournit des photographies aux journaux, revues et ouvrages et son succès semble durer jusqu'aux années 1950, même si j'ai à nouveau peu trouvé de traces documentée de son activité après 1926, en dehors de nombreuses photographies. Il est cependant cité dans les registres du commerce et des sociétés entre 1920 et 1937 : "Maniezzi, Italo, L’Épreuve d'Art, photographe" (Archives Départementales des Alpes-Maritimes) et cette dénomination apparaît au dos de ses photographies, "L’Épreuve d'Art - Marque Déposée - Reproduction Interdite - Éditeur -- Nice" et des cartes postales, "L’Épreuve d'Art, 5, rue du Rocher, Nice". 

Parfois, seul le nom de "Maniezzi" est cité sans prénom, au revers des vues, "Ph. Maniezzi", "L’Épreuve d'Art - Maniezzi", "Collection - La Côte d'Azur - Cliché Maniezzi, Nice". Lorsqu'un prénom est présent, il s'agit cependant de celui du père : "J. Maniezzi, Éditeur, Nice", "J. Maniezzi, Editeur, Antibes" et même "L’Épreuve d'Art - Marque Déposée - JManiezzi", ce qui interroge sur le propriétaire de la société (le père ?) et même sur l'auteur des photographies (le fils ?). 

En 1924, Jean Maniezzi père est à nouveau dit "photographe" (il a 66 ans) lors du mariage de sa fille Irma Amelia Césarine. Âgée de 27 ans, sans profession, domiciliée au 22, rue de Dijon, Irma épouse à Nice le 9 février 1924, Louis Victor Gastaud, horticulteur fleuriste, âgé de 30 ans (né à Antibes, Alpes-Maritimes, le 14 avril 1893). L'un des témoins est son frère "Italo Maniezzi, photographe" (il a 38 ans).

Irma Maniezzi, épouse Gastaud, sans profession, domiciliée à Nice au 24, rue de Lépante, décède malheureusement l'année suivante, au domicile de ses parents, le 7 décembre 1925, peu avant ses 29 ans. Son père, âgé de 68 ans, est toujours dit "photographe" et vit au 22, rue de Dijon. 

L'autre fille de Jean Maniezzi, Nicea Emilie Victoire Maniezzi, 36 ans, sans profession, domiciliée 22, rue de Dijon, se marie à Nice le 29 avril 1926, avec Hubert Moore Wyrill, 38 ans, professeur d'anglais (né le 1er novembre 1887 à Swansea, Pays de Galles, Angleterre, divorcé en 1883 d'un premier mariage). A cette occasion, Jean Maniezzi est désormais dit "sans profession".

"Jean Charles Achille Maniezzi, rentier, âgé de 72 ans", décède à Nice, à son domicile du 22, rue de Dijon, le 29 mars 1930.

Sa veuve, Madeleine, dépose un dossier de naturalisation française en 1932 et est réintégrée dans la qualité de française qu'elle avait perdue par son mariage avec Jean Maniezzi, le 23 juillet 1933. Elle décédera à Nice au 22, rue de Dijon, le 14 octobre 1933, âgée de 68 ans.

Leur fille Nicea Maniezzi décédera à Nice le 9 avril 1944, âgée de 54 ans. 

Leur fils Italo Maniezzi décédera à Nice le 25 juin 1964, âgé de 78 ans. 

Les époux Maniezzi et leurs descendants reposent ensemble dans un caveau du cimetière niçois de Caucade.

La vente d'une partie du fonds photographique Maniezzi ne date seulement que de quelques années. De très nombreuses photos mais également des plaques verre négatives (format 12x9 cm, 18x13 cm, 24x18 cm) sont encore en vente sur Internet. Si quelques-unes de ces plaques peuvent dater vers 1900 (portraits exécutés par le père), le plus grand nombre date des années 1920-1930 (portraits individuels et de groupes, cérémonies,  paysages urbains et naturels, natures mortes, reproduction de tableaux) et semble exécuté par le fils. Parmi les portraits figurent d'ailleurs ceux de sa famille et notamment de ses parents, Jean et Madeleine Maniezzi, et de sa soeur Irma et de son mari Louis Victor Gastaud.




- Attilius Silvain MOTTI (c.1867-?) et César Vincent MOTTI (1873-1951)


Attilio Silvio Motti et Cesare Vincenzo Motti (parfois orthographié Motty/Mossi) sont nés à Alessandria (Italie), Attilio vers 1867 et Cesare le 15 août 1873. Ils sont les fils d'Annibale Carlo Motti, graveur sur métaux (né à Regi, vers 1832) et de Teresa Sardi, son épouse (née à Alessandria, vers 1842).

La famille Motti s'installe à Nice en 1879 (dossier de naturalisation) où elle est signalée pour la première fois en 1882, au 7, quai Masséna, lors de la naissance de Marie Motti, le 6 août 1882.

Les deux recensements de la Ville de Nice qui citent la famille Motti dans les années 1890 semblent incomplets, ambigus et truffés d'erreurs. Il semble que les époux Motti aient eu 6 enfants (3 fils et 3 filles ?) : Ignace Joseph (né à Alexandrie vers 1865 ?), Iginia (née à Alexandrie vers 1866 ?), Attilio Silvio (né à Alexandrie vers 1867 ?), Nathalie (née à Alexandrie vers 1869 ?), César (né à Alexandrie en 1873) et Marie (née à Nice en 1882).

Le recensement de la Ville de Nice de 1891 cite au 3, avenue de la Gare, la famille "Motty" (sic) : le père "Annibal" (Annibal Charles), 59 ans, graveur, la mère "Thérèse" 49 ans, leurs fille "Nathalie" 20 ans, "Leny", 8 ans, (Jenny 25 ans ou Marie 8 ans ?), leurs fils Ignace (Ignace Joseph), 25 ans, (graveur comme son père ?), "César", 17 ans, photographe", "Silvain" (Attilio Silvio), 15 ans (24 ans, photographe ?).

Le recensement de 1896 cite cette fois au 4, avenue de la Gare, la famille "Mossi" (sic), avec des variations : le père "Charles" (Annibal Charles), 64 ans, graveur, la mère, Thérèse n'est plus citée (elle est malheureusement décédée entre 1891 et 1896 ; acte de décès non retrouvé sur Nice), deux filles, Marie, 10 ans (14 ans) et "Jenny", 13 ans (Iginia, 30 ans), (Nathalie n'est plus citée), deux fils, "Joseph" (Ignace Joseph), 29 ans, graveur et "César, 22 ans, photographe" (Silvain, 29 ans n'est pas cité) et Caroline Giovanda, 24 ans, italienne également, domestique.

Dans les annuaires niçois, le nom de "Motti, A., grav. sur métaux, av. de la Gare, 4" (probablement celui du père), disparaît dès 1899 (le père a alors 67 ans) mais est remplacé par "Motti, graveur, r. Garnier, 12" et par "Motti, neg., av. de la Gare, 16", sans qu'il soit possible de savoir quels fils sont concernés. Le graveur est-il Ignace Joseph, 34 ans ou Attilius Silvain, 32 ans ? Le négociant est-il César, 26 ans ?

Dès l'annuaire de 1901, les adresses deviennent, "Motti, graveur, r. Garnier, 12" et "Motti, A., graveur, quai Saint-Jean-Baptiste, 10", laissant supposer qu'il s'agit de Joseph Ignace, rue Garnier et d'Attilius Silvain, quai Saint-Jean-Baptiste.

Attilius Silvain semble s'être marié à Nice le 30 juin 1898 (au Consulat d'Italie) avec Marguerite Marianne Amelotti, 32 ans (née à Alexandrie, Italie, vers 1866). 

Attilius Silvain a peut-être été, dans un premier temps, photographe chez les Frères Thiel, avant de s'installer comme graveur. Il a en effet été témoin de naissance du fils du photographe Victor Thiel le 8 janvier 1897 et, deux ans plus tard, Victor Thiel a été à son tour témoin de naissance du fils d'Attilius Motti, Charles Cyprien Motti (né à Nice, au 16, avenue de la Gare, le 20 mai 1899).

La fiche matricule militaire de Charles Cyprien signalera en 1919, l'adresse familiale au 25, avenue de la Gare. 

J'ignore la date de décès d'Attilius Silvain Motti.


"César Motti, 23 ans, photographe" est cité à Nice en 1897 (avec le photographe Antoine Navello, 21 ans), comme témoin de naissance de la fille du photographe suisse, William Lacroix, 40 ans. Travaille-t-il pour ce dernier ?

César Motti semble s'installer à Grasse (Alpes-Maritimes) dès le tout début du XX° siècle. Il ouvre un studio de photographie à son nom vers 1901 (annuaire de 1902), "Motti, C., photogr., boulevard Victor Hugo, 14". De 1902 à 1912, César Motti va faire publier un encart publicitaire dans la liste professionnelle des photographes de l'annuaire, avec une adresse au 14, boulevard Victor Hugo de 1902 à 1905 puis au 5, avenue Thiers de 1906 à 1912.


- Grasse, Extrait de la liste professionnelle des photographes, 
de l'annuaire de 1902 puis de 1906,
Archives Départementales des Alpes-Maritimes.


Peu de cartons-photos de César Motti sont connus. Certains affichent au recto sur fond gris, à l'encre brune, "Grasse - - C. Motti (signature oblique)" et d'autres, sur fond beige, à l'encre beige, "Motti - - Grasse".

César Motti se marie à cette même époque (vers 1903 ? - acte de mariage non retrouvé sur Nice et Grasse), avec Bertha Hänni/Hänny (née vers 1875, peut-être en Suisse). 

Le couple va avoir deux enfants au 5, avenue Thiers, Paul Motti, le 7 août 1904 puis Elsa Motti le 12 septembre 1910.

Deux soeurs de César Motti, Iginia puis Marie, vont également s'installer à Grasse. Lors du mariage à Grasse le 10 juillet 1905 de Marie Motti, 22 ans, professeur de musique, domiciliée à Nice (Nice 1882-Grasse 1974), avec Jean Marc Dominique Antiga, 26 ans, professeur de musique, domicilié à Grasse (30 ans, né le 29 juillet 1878 à Miane, province de Trévise, Italie), les témoins sont notamment Iginia Motti, 39 ans (Alessandria c.1866- Nice 1941), sans profession, domiciliée à Grasse, Attilio Motti, 38 ans, graveur, domicilié à Nice et "César Motti, 31 ans, photographe, domicilié à Grasse". 

César Motti obtient sa naturalisation française grâce au dépôt d'un dossier de demande le 1er octobre 1923.

"Motti" reste cité jusqu'en 1927 dans la liste des photographes grassois mais en disparaît ensuite (sans que l'atelier soit cédé à un successeur). Son nom reste cependant présent dans les listes des habitants mais sans que sa profession ne soit précisée, "Motti, 5, avenue Thiers". 

Son nom disparaît de cette dernière liste après 1936 (annuaire de 1937 absent, annuaire de 1938, dernier consultable).

Il est probable que César Motti quitte Grasse pour Nice entre 1927 et 1936, entre ses 54 et 63 ans.

Est-il ce "César Motti" signalé dans les archives commerciales de Nice comme vendeur "d'articles pour fumeurs" dans les années 1930 (absent des annuaires niçois) ?

César Vincent Motti décédera à Nice le 22 mai 1951, à l'âge de 77 ans.




- Théophile MUSSO (1873-1904)


NICE

Théophile Musso, français, est né à Nice le 17 juillet 1873 au 10, rue Halévy. Il est le fils de Louis Antoine Musso, cultivateur/marchand (né à Nice en 1838) et de Marie Jeanne Martin, couturière (née en 1845) qui se sont mariés à Nice le 10 août 1867. 

A ses 20 ans (classe 1893), Théophile Musso est cité pour la première fois comme "photographe". Il réside au 8, rue Halévy, au 1er étage, est soutien de famille et est ajourné de service militaire pour "faiblesse" à deux reprises puis affecté aux services auxiliaires.

Théophile Musso est ensuite cité en tant que "photographe" dans les actes d'état civil niçois dès 1895, à l'âge de 22 ans, tour à tour témoin de mariages (en juin puis en septembre) et de naissance (en octobre).

"Théophile Musso, 23 ans (22 ans), né le 14 (le 17) juillet 1873", dit "employé de commerce", se marie cette même année à Nice, le 1er août 1895, avec Antoinette Marie Madeleine Bergez-Labiorbe, 21 ans, couturière (née à Nice le 13 octobre 1873).

La même année, il est dit "photographe, domicilié au 8, rue Halévy" dans la liste électorale de la Ville de Nice.

"Théophile Musso, 23 ans, photographe" est cité dans le recensement de la Ville de Nice de 1896 au 8, rue Halévy avec son père Antoine, 59 ans, jardinier, sa mère Marie, 50 ans, ménagère et son épouse Antonia (Antoinette), 23 ans [22 ans]. 

Le jeune couple habite donc avec les parents de Théophile et c'est d'ailleurs à cette adresse que va naître leur fils, Marius Georges Henri Musso, le 27 mai 1896.

"Théophile Musso, photographe" est ensuite cité à Nice, en 1897, comme témoin de mariage en octobre à 25 ans (24 ans en fait) puis de naissance en novembre à 26 ans (24 ans en fait).

Aucun document ne permet de savoir chez quel(s) photographe(s), Théophile Musso s'est formé et chez qui il travaille alors.

MONACO

Le suivi de sa fiche matricule militaire permet cependant d'apprendre qu'en décembre 1898, il a quitté Nice et est domicilié à Monaco, Villa Monplaisir (boulevard de l'Ouest, Condamine).

Son épouse Antoinette décède malheureusement, à l'âge de 29 ans, le 4 novembre 1902 à leur domicile monégasque, boulevard de l'Ouest, Villa du Léman.

Théophile Musso a abandonné sa profession de photographe, probablement en 1897, pour celle d'employé du Casino de Monte-Carlo. Il décède à son tour, à l'âge de 30 ans, boulevard de l'Ouest, Villa du Léman, le 6 avril 1904.

Son fils, Marius Georges Henri Musso, né en 1896, se retrouve orphelin à l'âge de 8 ans. Il se mariera à Nice en 1922 et décédera à Monaco en 1953.




- Emilio MORETTI (c.1881-?)


Emilio Moretti est né en Italie vers 1881 (où ?). 

"Moretti Emilio, 20 ans, italien, photographe" est uniquement cité à Nice dans le recensement de 1901, où il vit seul au 47, rue Gioffredo.

Il travaille peut-être dans l'un des studios situés à proximité (Raynaud ou Echtler).

Je ne sais rien de la suite de sa vie et de sa carrière.



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