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lundi 2 novembre 2020

1159-LES PHOTOGRAPHES À NICE AVANT 1860-3


UN ARTICLE ÉCRIT EN COLLABORATION AVEC 

DIDIER GAYRAUD

gchateauvil@orange.fr



VOIR LA PREMIÈRE PARTIE DE CET ARTICLE

VOIR LA DEUXIÈME PARTIE DE CET ARTICLE


DERNIÈRE MISE À JOUR DE CET ARTICLE : 26/10/2023



LES DOCUMENTS (1855-1860)


1855


- Photographies niçoises d'Henri Charles Emmanuel de Rostaing, 1854-1859.



1856


- Lettre de Louis Cyrus Macaire, Consulat de France, Nice, le 29 avril 1856 , 
Le sieur Macaire Louis Cyrus, artiste photographe, âgé de 52 ans [48 ans], natif de St-Laurent-en-Caux (Seine Supérieure), demeurant à Paris, passage Jouffroy 16, déclare que
- Poyet Antoine, employé photographe, âgé de 29 ans, natif de Lyon (Rhône)
- et Leborgne Auguste, employé photographe également, âgé de 38 ans, natif de Dieppe (Seine Inférieure)
sont partis avec lui de Paris, en qualité d'ouvriers travaillant sous ses ordres, munis régulièrement de passeports qu'ils ont malheureusement égarés pendant leur séjour à Marseille,
ces deux ouvriers lui sont indispensables pour achever sa mission, il demande de leur délivrer de nouveaux titres de voyage pour les Etats sardes, les Etats romains, d'Autriche, Toscane, Naples (destination : Gênes, passeport délivré le 21 avril 1854).

Consulat de Nice, Passeports neufs, 1856 (cote 01Z 0379)
et Visas de passeports 1856 (cote 01Z 272, n° 2053),
Archives Départementales des Alpes-Maritimes.



- Passeport de Joseph Jannelle Nice, 29 avril 1856, visa de passeport, N° 2065,
Janelle Joseph, Photographe, 43 ans, né à Tignecourt, domicilié à Paris, dernière provenance : Florence, destination du passeport : Naples, Autriche, destination du visa : Paris, date du passeport : 7 février 1856.

- Passeport de Jean Baptiste Jannelle, Nice, 29 avril 1856, visa de passeport, N° 2066,
Janelle Jean Baptiste, Photographe sur verre, 45 ans, né à Tignecourt, domicilié à Paris, dernière provenance : Florence, destination : Bruxelles et Suisse, destination du visa : Paris, date du passeport : 29 mai 1855.

Nice, Consulat de France, Visas de passeports, 1856,
Archives départementales des Alpes-Maritimes (cote 01Z 0272).



- Passeport de Pierre Ferret, Nice le 15 mai 1856, N° 127,
Le sieur Ferret (Pierre), Ouv(rier) Photographe, né à Veuvet, Côte d'Or, demeurant à Nice, quai Masséna, allant à Paris et Bade, passeport neuf délivré à sa demande et le dépôt d'un passeport du Préfet de Police du 30 août 1851, âgé de 41 et demi.

Nice, Consulat de France, Passeports neufs, 1856-1858,
Archives départementales des Alpes-Maritimes (cote 01Z 0232).


- Passeport de Jean Ponce Célestin Degoix, Nice le 2 juillet 1856, N° 192,
Le sieur Degoix Jean Ponce Célestin, Artiste Photographe, né à Mer, Loir-et-Cher, de passage à Nice, allant à Gênes et Livourne, passeport délivré pour un an, sur sa demande et le dépôt d'un passeport périmé de ce Consulat du 20 juin 1855, âgé de 31 ans.

Nice, Consulat de France, Passeports neufs, 1856-1858,
Archives départementales des Alpes-Maritimes (cote 01Z 0232).



- Passeport de Crette Romet Lodoisch, Nice, le 28 août 1856, visa de passeport, N° 3916 [3616], 
Crette Romet Lodoïsch (et son épouse), photographe, 30 ans, né et domicilié à Paris, dernière provenance : France, destination du passeport : Etats sardes, destination du visa : Marseille, date du passeport : 31 août 1854.

Nice, Consulat de France, Visas de passeports, 1856,
Archives départementales des Alpes-Maritimes, 01Z 0272.



- Annonce de Louis Crette parue dans Les Echos de Nice du 4 octobre au 31 décembre 1856,
Nice, Bibliothèque Municipale Nucéra.



1857


- Annonce de Pierre Ferret parue dans Les Echos de Nice du 7 janvier au 11 février 1857,
Nice, Bibliothèque Municipale Nucéra.



- Annonce de Pierre Ferret parue dans Les Echos de Nice des 5 et 12 décembre 1857,
Nice, Bibliothèque Municipale Nucéra.



1858



- Passeport de Lodoisch Crette Romet, Nice, le 4 mai 1858, N° 120,
Le sieur Crette Romet Lodoisch, Artiste Photographe, accompagné de sa femme, né à Paris, Seine, demeurant à Nice, allant à Gênes et Turin, passeport délivré pour un an sur dépôt du passeport périmé du Préfet de Police du 31 octobre 1854, âgé de 33 ans.

Nice, Consulat de France, Passeports neufs, 1856-1858,
Archives départementales des Alpes-Maritimes, 01Z 0232.



- Passeport de Pierre Ferret, Nice, le 2 août 1858, N° 210,
Ferret Pierre, Photographe, né à Veuvet, Côte-d'Or, demeurant à Nice, quai Masséna, Maison Adé, allant à Paris, passeport délivré pour un an, sur dépôt d'un passeport périmé de ce Consulat (15 mai 1856), âgé de 44 ans.

Nice, Consulat de France, Passeports neufs, 1858-1860,
Archives départementales des Alpes-Maritimes, 01Z 0233.



- Annonce de Louis Crette parue dans Les Echos de Nice du 29 septembre 1858,
Nice, Bibliothèque Municipale Nucéra.



- Liste des Etrangers du 29 septembre 1858,
Français - Schemboche (M.), photographe, 11 (71), rue de France, maison Bonfils.

Les Echos de Nice du 29 septembre 1858,
Nice, Bibliothèque Municipale Nucéra.



- Annonce de Michel Schemboche parue dans Les Echos de Nice du 3 novembre 1858 au 3 avril 1859,
Nice, Bibliothèque Nucéra.



- Tarifs de L. Crette à la date du 24 novembre 1858,
Turin - 4, rue de la Rocca - L. Crette - Nice, 5, Rue St.-Etienne
Photographe de S.M. Le Roi Victor Emmanuel
Photographie sans aucune retouche - Portraits montés sur Bristol
Portraits de 27x21 cm, fond uni, 1ère épreuve, Fr. 40, chaque épreuve suivante Fr. 6,
fond perdu, 1ère épreuve, Fr. 45, chaque épreuve suivante, Fr. 11,
Portraits de 21x17 cm, fond uni, 1ère épreuve, Fr. 30, chaque épreuve suivante Fr. 5,
fond perdu, 1ère épreuve, Fr. 45, chaque épreuve suivante, Fr. 11,
Portraits de 15x12 cm, fond uni, 1ère épreuve, Fr. 20, chaque épreuve suivante Fr. 5,
fond perdu, 1ère épreuve, Fr. 25, chaque épreuve suivante, Fr. 10.
Par chaque personne posant dans un groupe ajouter en sus au prix du portrait, 10 fr. pour la première personne, et 5 fr. par chaque autre personne.
Chaque épreuve suivante d'un groupe, vaut 5 ou 6 fr. selon sa dimension.
Les 12 Cartes de Visite, 10x6 cm, Image, 8x5 cm, Fr. 25, les 25 Fr. 40, les 50 Fr. 60, les 100 Fr. 100,
Les 10 Cartes de Visite, 11x7 cm, Image, 9x6 cm, Fr. 30, les 15 Fr. 40, les 20 Fr. 50, les 25 Fr. 60, les 50 Fr. 100.
Reproduction par la Photographie
de peintures, pastels, aquarelles, crayons, gravures, objets d'art, photographies, plaques daguerriennes
Reproduction de 27x21 cm, 1ère épreuve Fr. 40, chaque épreuve suivante Fr. 6,
Reproduction de 21x17 cm, 1ère épreuve Fr. 30, chaque épreuve suivante Fr. 5,
Reproduction de 15x12 cm, 1ère épreuve Fr. 20, chaque épreuve suivante Fr. 5.
Grande Collection de Vues et Etudes
Vues de Turin et de ses environs, du Lac Majeur, de Nice et de ses environs, de la corniche, de la Suisse, de Paris, etc. etc., chacune Fr. 5,
Isola Bella (Lac Majeur), collection de 10 photographies, Fr. 20,
Nice, Collection de 10 Lithographies (d'après les photographies de L. Crette, cartonné 15 fr., relié 20 fr.
Tirage d'épreuves positives, et vente de papier positif sensibilisé.
Collodion sensibilisé, le flacon de 100 gr., Fr. 5.
Enseignement complet de la photographie sur collodion et papier sec, Fr. 300.

- Consulat de Commerce et de Mer, 1855-1859,
Archives départementales des Alpes-Maritimes, 06FS 0236.



- Photographies de Gabriel de Rumine, 1858-1859.



1859


PHOTOGRAPHES
- Clerissy, 24 rue des Ponchettes
- Ferret, 3 quai Masséna
- Crette, 5 chemin de St-Etienne
- Schemboche, 73, rue de France.

Le Guide des Etrangers à Nice de 1858-1859 de Millie Bischoff, 
préfacé en octobre 1858 et publié début 1859 (pp 67-69),
Nice, Bibliothèque Municipale de Cessole.



- Photographies niçoises de Joseph Silli, dès 1859.



- Article paru dans L'Avenir de Nice du 21 mai 1859 p 2,
Archives Départementales des Alpes-Maritimes.



- Album de Pierre Ferret, Nice et ses environs,
L'album que nous recommandons au public est un véritable monument élevé à la gloire du pays qui a le privilège de réunir tous les hivers l'élite de la grande société européenne. En parcourant Nice et ses environs, M. Ferret a photographié les points de vue qui attirent le plus l'attention de l'étranger, le Château, St-André, St-Jean, St-Pons, le pont du Var, le pont du Loup, Eza, Monaco, La Turbie, Villefranche ont été saisis sous les aspects les plus pittoresques. M. Ferret ne s'est pas borné là ; il a reproduit quelques-unes des villas qu'une situation heureuse a mise en relief ou celles que des souvenirs princiers ont rendues fameuses ; il a été jusqu'à saisir avec un bonheur rare le vieil et populaire olivier de Beaulieu dont tout le monde parle et que très peu de gens connaissent. Plus de 50 vues différentes ont été reproduites par M. Ferret, de telle sorte que l'amateur peut choisir à son gré entre les divers sujets photographiés par lui ceux qui conviennent le mieux à ses goûts. L'album de M. Ferret est du reste relié avec un soin qui en fait un véritable objet d'art. Il se compose de douze vues que chacun peut, à son gré, choisir dans ses cartons.

Revue de Nice du 1er novembre 1859 pp 55-56,
Nice, Bibliothèque municipale Nucéra.



- Annonce de Michel Schemboche et Charles Cottalorda parue dans L'Avenir de Nice du 21 octobre 1859 au 1er avril 1860, 
Archives Départementales des Alpes-Maritimes,
dans Les Echos de Nice du 24 octobre 1859 (n° 4) au 9 mars 1860 (n° 20), 
Nice, Bibliothèque Nucéra
et dans Le Messager de Nice du 4 avril au 8 juillet 1860,
Archives Départementales des Alpes-Maritimes.



- Annonce de Louis Crette parue dans Les Echos de Nice du 21 novembre 1859 (n° 9) au 9 mars 1860 (n° 20),
Nice, Bibliothèque Nucéra.



1860



- Voyage d'Alexandre Ferrier (Ferrier fils) en Italie, 1860,
M. Al. Ferrier fils vient de rapporter une collection de son long voyage en Italie. Il se trouvait à Palerme pendant l'insurrection (...). Pendant ce voyage, M. Ferrier a visité les îles de Capri et d'Ischia, Sorrente, Analfi, Paestum et il en a rapporté de délicieux tableaux. Il a séjourné aussi à Venise (...) et enfin il a parcouru le comté de Nice, dont il a retracé les plus beaux sites.

La Lumière du 16 juin 1860,
Paris, BnF (Gallica).



- Annonce de Michel Schemboche et Charles Cottalorda parue dans L'Avenir de Nice du 22 mars 1860,
Archives Départementales des Alpes-Maritimes.



- Passeport d'Ambroise Jules Duclos, Nice, le 9 avril 1860, N° 70,
Le Sieur Duclos (Ambroise Jules), Photographe, avec son fils âgé de 11 ans, né à Mont-de-Marsan, Landes, demeurant à Nice, boulevard du Pont-Neuf, 24, allant à Tarbes, passeport délivré pour un an, sur pièce à l'appui (voir le passeport qui lui a été délivré à ce Consulat le 7 juin 1857), âgé de 40 ans.

Nice, Consulat de France, Passeports neufs, 1858-1860,
Archives départementales des Alpes-Maritimes, 01Z 0233.



- Passeport de Louis Crette, Nice, le 6 juin 1860, N° 154,
Crette-Romet Lodoisck, Artiste Photographe de S.M. le Roi de Sardaigne, accompagné de sa femme, né à Paris, Seine, demeurant à Nice, allant à Turin et France, passeport délivré pour un an, sur dépôt d'un passeport périmé de ce Consulat, à la date du 4 mai 1856, âgé de 36 ans.

Nice, Consulat de France, Passeports neufs, 1858-1860,
Archives départementales des Alpes-Maritimes, 01Z 0233.



- Photographies niçoises de Charles Paul Furne & Henri Alexis Omer Tournier,
Catalogue de la Maison Furne & Tournier, 1861 (BnF, Ad 1822 48). 





LES PHOTOGRAPHES À NICE (1855-1860)



- DE ROSTAING Charles Henri Emmanuel (c.1826-1885) - Voir la biographie de ce photographe dans la deuxième partie de cet article.



- MACAIRE Louis Cyrus (1807-1879)

Louis Cyrus Macaire est né à Saint-Laurent-en-Caux (près du Havre, Seine-Maritime) le 14 août 1807. Il est l'un des fils de Marie Laurent Macaire et de Françoise Chapuy.

Louis Cyrus Macaire se marie à Paris, le 7 avril 1836 à Paris, avec Marie Eléonore Anselme Martin.

C'est en tant qu'opticien que Louis Cyrus Macaire émigre au Canada de 1840 à 1850. C'est là qu'il s'initie au daguerréotype.

A son retour en France, il s'installe à Paris, dépose plusieurs brevets photographiques et travaille dans cette ville et au Havre, avec ses frères, Hippolyte Macaire et Jean Victor Macaire dit Warnod. 

La Société Macaire et Warnod et Cie, créée en 1852 au 3, rue Lafitte perdure jusqu'en 1855, remplacée par la Société Macaire et Cie en 1855 (Le Droit du 26 novembre 1855 p 4). Louis Cyrus Macaire habite alors au 3, rue Bleue. Il crée avec cette nouvelle société un Musée Central de la Photographie, à Paris au 16, passage Jouffroy. Cette société sera dissoute en 1857 (faillite) et le fonds de photographie sera vendu (voir FranceArchives).

Domicilié à Paris au 16, passage Jouffroy et venant de Marseille, Louis Cyrus est signalé de passage à Nice lors de sa demande, fin avril 1856, de titres de voyage à destination de Gênes pour ses deux ouvriers photographes, Antoine Poyet et Auguste Leborgne (voir ci-dessus).

Pour en savoir plus sur Louis Cyrus Macaire et ses frères, voir :
- Le site de Christian Cron, latourrobinson.



- JANNELLE Jean Baptiste Nicolas (1810-?) et Joseph (1813-?)

Les Frères Jannelle, qui sont présents en avril 1856 à Nice (visa ci-dessus), sont nés à Tignécourt (Vosges), Jean Baptiste Nicolas le 7 décembre 1810 et Joseph Benjamin le 30 août 1813. Ils sont deux des enfants de François Jannelle, tailleur d'habits (né vers 1778) et de Thérèse Pidon (née vers 1771) qui se sont mariés à Tignécourt le 3 février 1798.

Jean Baptiste Nicolas Jannelle vit à Paris et est "opticien" au 62, quai des Orfèvres lorsqu'il dépose, le 25 janvier 1845, une demande de brevet "pour des dispositions de l'appareil du daguerréotype pour vues et portraits, servant à redresser les images" (Catalogue des Brevets d'Invention, 1844-45, Paris, 1846 p 113).

Il crée en 1852 un châssis pour épreuves positives sur verre et est dit à cette occasion, "ébéniste" au 4, rue d'Anjou-Dauphine, à moins qu'il ne s'agisse de l'un de ses frères (Jules Couppier, Traité pratique de photographie sur verre, 1852 p 56). 

C'est en tant que "photographe" que Jean Baptiste Nicolas Jannelle, domicilié alors au 4, rue d'Anjou-Dauphine, dépose le 23 mars 1855 une demande de brevet pour un "système de stéréoscope" (Catalogue des Brevets d'Invention, 1844-1856, Paris, 1856 p 450 ; Bulletin des Lois de la République Française, vol. 9, 1857 p 501).

Il ou ils édite(nt) notamment dès 1854, des vues stéréoscopiques sur verre des "principaux monuments de Rome", en vente à Paris et Londres (La Lumière du 9 septembre 1854), en 1857, 34 vues stéréoscopiques des "Bords du Rhin. Prusse - Belgique" et 93 vues d'Italie ("Monuments et vues") (Courrier de la Librairie du 1er août 1857, T II, 187 p 742) puis, en 1858, des vues de nombreuses villes italiennes.



- FERRET Pierre (1815-1875) - Voir la biographie de ce photographe dans la première partie de cet article.



- DEGOIX Jean Ponce Célestin (1825-1902) Voir la biographie de ce photographe dans la deuxième partie de cet article.



- CRETTE Louis (c.1825-1872) Voir la biographie de ce photographe dans la deuxième partie de cet article.



- DE RUMINE Gabriel Wassiliewitch (1841-1871)
 
Photographe d’origine russe, Gabriel Wassiliewitch de Rumine est né en Suisse, à Lausanne le 16 janvier 1841.

Entre octobre 1858 et juillet 1859, Gabriel de Rumine, âgé de 18 ans, accompagne le grand-duc Constantin (fils du tsar Nicolas Ier) dans ses voyages autour de la Méditerranée (Italie, Malte, Grèce, Turquie, Palestine et Syrie) où il réalise de nombreuses vues dont quelques-unes de Nice (en décembre 1858 ?).

Dès 1859, « De Rumine (Saint-Pétersbourg) » présente 25 de ces vues méditerranéennes à la troisième exposition de la Société Française de Photographie dont il est membre depuis avril 1858, avec notamment, Statue de Carlo Felice, à Nice. Son atelier est alors situé à Paris, rue Villedo, 10. Il offre une série de tirages soignés à la Société Française de Photographie en novembre 1859. Ces vues seront ensuite exposées à Amsterdam et Londres en 1862 et diffusées par Alexis Gaudin.

Fin 1859, il est le directeur du journal parisien La Gazette du Nord dont le premier numéro sort le 8 octobre 1859 et le dernier le 30 juin 1860.

En novembre 1862, Gabriel de Rumine cède son brevet d’invention concernant l’obtention d’images photographiques sur la toile préparée pour les peintres au photographe parisien André Eugène Adolphe Disdéri (FranceArchives).

Gabriel de Rumine décédera lors d’un voyage à Constantinople, à Bucarest, le 18 juin 1871, âgé de 30 ans.

- Pour en savoir plus sur Gabriel de Rumine, voir :
- Dictionnaire des orientalistes de langue française, en ligne.
- Le Droit du 22 mai 1874 p 1 (sur Retronews).
- L'ouvrage de Didier Gayraud, La photographie à Nice, Monaco et dans les Alpes-Maritimes au XIXe siècle, Académia Nissarda, 2016.



- SCHEMBOCHE Michel né STREMBOSZ Michal (c.1828-1908)

Michal Strembosz, dit Schemboche, est né vers 1828 et est d'origine polonaise.

Il est présent à Paris vers 1850 et se forme à la photographie auprès de Nadar. Il se marie à Paris, en mai 1853, avec Ellin Caffrey (née le 26 mai 1834 à Boulogne-sur-Mer, Pas-de-Calais). Le couple a un premier enfant, Gustave, dès 1854.

De 1855 à 1858, Michel Schemboche travaille comme photographe à Marseille, tout d'abord au 17, rue Saint-Férréol puis au 10A, rue de la Darse. Il est un temps associé au photographe Pierre Terrasson. En septembre 1858, il quitte Marseille pour s'installer à Nice.

A Nice, il est signalé dans la Liste des Etrangers des Echos de Nice du 29 septembre 1858, rue de France, maison Bonfils. Il officie seul pendant la saison 1858-1859 au 71, rue de France mais s'associe dès la saison suivante 1859-1860, avec le photographe parisien Charles Cottalorda au 9, quai Masséna.

Pour en savoir plus sur Michel Schemboche voir :
- L'ouvrage de Didier Gayraud, La photographie à Nice, Monaco et dans les Alpes-Maritimes au XIXe siècle, Académia Nissarda, 2016.



- CLERISSI/CLERISSY Alexandre Casimir (1827-1885)

Alexandre Casimir Clerissi/Clerissy est né à Nice et y a été baptisé le 4 mars 1827. Il est le fils de Jean Pierre Clerissi et de Louise Rostan.

Il  mène à Nice essentiellement une carrière de peintre et participe notamment à l'Exposition de la Société des Amis des Arts de 1854 (AD06 - Correspondance 007J 0037). Le 13 mai 1854, Alexandre Clerissy, "ouvrier peintre, âgé de 27 ans, né et domicilié à Nice", fait une demande de passeport pour Paris (AD06 - Passeports neufs - 01Z 070).

Il est signalé une seule fois comme "photographe" au 24, rue des Ponchettes dans le Guide des Etrangers à Nice de 1858-1859 (voir ci-dessus). C'est d'ailleurs en tant qu'expert désigné par le Tribunal qu'Alexandre Clerissy estime, le 24 novembre 1858, les dommages causés dans leur transport, aux clichés sur verre de Louis Crette (AD06 - Consulat de Commerce et de Mer - 06FS 0236). 

Pour en savoir plus sur Alexandre Casimir Clérissi, voir notamment :
- L'ouvrage de Didier Gayraud, La photographie à Nice, Monaco et dans les Alpes-Maritimes au XIXe siècle, Académia Nissarda, 2016.



- SILLI Giuseppe (1826 -1886)

Giuseppe Silli est né à Rome en 1826. 

Il est présent et actif en tant que photographe, dès la seconde moitié des années 1850, en Piémont et sur la Riviera (photographies de Menton).

En 1856/57, il réalise en association avec Jacques Mazzocca, photographe à Turin, un album de vues de Cuneo (Coni, Piémont, entre Nice et Turin), à la demande de la Mairie. Cet album est présenté le 25 septembre 1857 aux princes royaux de passage à Cuneo. 

En 1859, il ouvre un atelier dont l'adresse est affichée sur ses stéréoscopies, "Derrière le Temple Vaudois, Nice", adresse qui n'apparaît dans les annuaires niçois qu'à partir de 1862. Parallèlement, il possède un atelier en Suisse, à "Lucerne, Sternenplace".

Pour en savoir plus sur Giuseppe/Joseph Silli, voir :
- L'article de ce blog écrit en collaboration avec Giorgio Olivero.



- COTTALORDA Charles (c.1837-?)

Charles Cottalorda est un photographe parisien, uniquement cité à Nice pour la saison de 1859-1860 et les deux suivantes, en tant qu'associé de Michel Schemboche dans l'atelier du 9, quai Masséna (voir l'annonce ci-dessus).

Pour en savoir plus sur Charles Cottalorda, voir :
- L'ouvrage de Didier Gayraud, La photographie à Nice, Monaco et dans les Alpes-Maritimes au XIXe siècle, Académia Nissarda, 2016.



- FERRIER Jacques Alexandre (1831-1912) - Voir la biographie de ce photographe dans la deuxième partie de cet article.



- DUCLOS Ambroise Jules Jean Marie (1820-?)

Ambroise Jules Jean Marie Duclos est né le 30 mars 1820, à Mont-de-Marsan (Landes). Il est l'un des enfants de Jean Duclos et d'Adèle Tronquier qui se sont mariés le 2 septembre 1817.

Âgé de 27 ans, Ambroise Jules Jean Marie Duclos, domicilié à Saint-Martin-du-Var (profession non précisée), se marie à Nice le 20 décembre 1847, avec Adélaïde Marie Joséphine Faraud, 24 ans, domiciliée à Nice (née à La Roquette-sur-Var). 

Le 30 octobre 1848, "le citoyen Duclos Ambroise Jules Jean Marie, Déserteur du 41ème de ligne, amnistié, travaillant aux travaux de Saint-Martin, de passage à Nice, allant à Mont-de-Marsan", obtient un "passeport délivré sur un certificat d'amnistie délivré en ce Consulat sur jugement de 1848, âgé de 28 ans" qu'il signe "J. Duclos" (AD06, Passeports neufs, 1844-1849, 1848, N° 243, 01Z 0228).

Jules Duclos et son épouse vont avoir deux fils (à Mont-de-Marsan ?), en 1848 et en 1850 (actes de naissance non retrouvés à Nice, Saint-Martin-du-Var et Tarbes où il est cité en septembre 1853).

Dans son passeport délivré à Nice en mars 1852, il est dit "assistant, demeurant à Nice, travaillant à l'Endiguement du Var, allant à Mont-de-Marsan pour affaires" (AD06, Passeports neufs, 1852, N° 51, 01Z 0230).

Âgé de 37 ans, Ambroise Duclos est signalé, en juin 1857, comme "ouvrier dessinateur, demeurant à Nice, rue du Gouvernement, Maison Lantéri" (AD06 - Passeport neuf pour se rendre à Grasse, 1856-1858, 1857, N° 185, 01Z 0232).

En avril 1860, il est désormais "photographe, demeurant à Nice, boulevard du Pont-Neuf, 24" (près la place du Gouvernement) (voir le passeport ci-dessus à destination de Grasse).

Sa trace se perd après 1860.

[N.B. : Il existe d'autres photographes qui ont porté le nom de Duclos et notamment Louis Duclos (né en 1846 à Solignat, Puy-de-Dôme) qui a travaillé à Paris et Jules Duclos (Jean Jacques Jules Duclos, 1824-1879) qui a officié dès 1856 à Lorient (Morbihan) puis Quimper (Finistère)].


- FURNE Charles Paul (1824-1875) & TOURNIER Henri Alexis Omer (1835-1885)

Fils d’un libraire-éditeur parisien, Charles Paul Furne, né le 29 octobre 1824 à Paris, s’intéresse à la photographie à partir de 1857 et s’associe bientôt à son cousin Henri Alexis Tournier, né à Saint Omer le 25 avril 1835 (Marc Durand, De l’image fixe à l’image animée, Archives nationales, 2015).

Les deux hommes choisissent de se spécialiser dans la photographie stéréoscopique. En 1857, ils effectuent un voyage en Bretagne de quarante-sept étapes, s’arrêtant dans des grandes villes ainsi que dans des villages de campagne puis publient une première série sur carton numérotée de 233 clichés, simplement intitulée Voyage en Bretagne

L’année suivante, le tandem crée un magazine intitulé La Photographie, tout en poursuivant leur expédition photographique visant au quadrillage de pays. C’est ainsi qu’en 1858, Furne Fils et Tournier parcourent le sud de la France et sortent à leur retour une très belle série du même type que la précédente intitulée cette fois Provence et Languedoc. On y trouve notamment vingt-deux vues dont une de Grasse, quatre d’Antibes, quatorze de Cannes et trois du Cannet numérotées de 16 à 37 représentant non seulement des vues générales mais aussi de véritables clichés à caractère historique comme ceux consacrés aux prisonniers arabes de l’île Sainte-Marguerite. 

Après la mort de son père en 1859, Charles Furne reprend le commerce paternel et va s’éloigner petit à petit de la photographie (De l’image fixe à l’image animéeop. cit.). 

Il semble que le duo fonctionne encore au moment du périple photographique suivant qui, en 1860, les emmènent sur les Riviera française et italienne et qui donnera naissance à une série de cinquante vues baptisée De Nice à Gênes par la corniche. Sur les vingt-et-une épreuves consacrées à cette partie du nouveau département des Alpes Maritimes, treize concernent Nice, une Villefranche, une La Turbie, une Monaco, deux Roquebrune et trois autres Menton. 

En 1861, le catalogue de la maison Furne & Tournier (BnF, Ad 1822 48) propose un impressionnant choix de vues regroupant des vues de la France mais aussi de Suisse et d’Italie ainsi que de nombreuses scènes de genre. 

Henri Tournier dépose en 1861 un brevet pour une photographie transparente dite héliophanie (De l’image fixe à l’image animéeop. cit.). Il semble avoir poursuivi son activité jusqu’en 1865 avant de céder son fonds à Armand Varroquier (Jean-Marie Voignier, Répertoire des photographes de France au XIXè siècle, Editions du Pont de pierre 1993). A cette époque, ce sont en tout cas plus de deux mille photographies stéréoscopiques qui ont été produites par la maison Furne & Tournier (Denis Pellerin, La photographie stéréoscopique sous le Second Empire, BnF, 1995).

Signalons que diverses photographies de Furne et Tournier ont été rééditées, sans doute par leur successeur, au cours des années 1860, sans l’étiquette bleu-vert qui les caractérisaient. 

Pour en savoir plus sur Furne & Tournier, voir :                                                                                                          - L'ouvrage de Didier Gayraud, La photographie à Nice, Monaco et dans les Alpes-Maritimes au XIXe siècle, Académia Nissarda, 2016.