SOMMAIRE DES ARTICLES DU BLOG ET LIENS DIRECTS
- Annuaire des Alpes-Maritimes de 1901, Nice, liste professionnelle des photographes, Archives Départementales des Alpes-Maritimes. |
DERNIÈRE MODIFICATION DE L'ARTICLE : 15/11/2021
- Louis Marie Henri PEREDA-RIBBECK dit "HENRY DE PARIS" (1851-1923)
PARIS
Louis Marie Henri "Pereda-Ribbeck" ou "Ribbeck" est né le 8 octobre 1851 à Paris (2ème arrondissement). Il est le fils d'Elisa Marie Rosaire Augustine Rita Pereda (espagnole, dénommée parfois Ribbeck, nom à consonance germanique) et de père inconnu (Etat civil de Paris reconstitué).
NICE
Il semble que sa mère, brodeuse, et lui, alors adolescent, vivent à Nice dans les années 1860. C'est là, qu'à l'âge de 16 ans, il a avec Marie Clotilde Jean-Mangin/Jeanmangin, 18 ans, rentière (née le 3 janvier 1849 à Paris), une fille prénommée Marie Madeleine qu'il ne reconnaît pas lors de sa naissance à Nice, au 4, rue Bonaparte, le 5 mai 1867.
"Photographe, âgé de 24 ans, domicilié à Nice", il est cité dans cette ville, en tant que témoin de naissance en décembre 1875.
LIMOGES
Louis Marie Henri Ribbeck, Marie Clotilde Jean-Mangin et leur fille Marie Madeleine sont ensuite signalés à Limoges vers 1882, sans qu'il soit possible de dire s'ils sont restés ensemble depuis les années 1860.
Le 1er mai 1883, âgé de 31 ans, "Louis Marie Henri Ribbeck [il signe "Louis Ribbeck"], employé de commerce, fils majeur et naturel, reconnu par sa mère [qui vit toujours à Nice à cette date] et né de père inconnu", demeurant à Limoges (Haute-Vienne) au 17, boulevard du Commerce avec sa compagne Marie Clotilde Jean-Mangin, épouse cette dernière, enceinte d'un second enfant. Le couple légitime à cette occasion leur fille Marie Madeleine qui va avoir 16 ans. L'un des témoins de ce mariage est le photographe [portraitiste et paysagiste] Jean Baptiste Audiguet (1811-1897), 74 ans, demeurant à Limoges au 22, avenue de Toulouse.
Deux mois plus tard, le 8 juillet 1883, naît leur second enfant, Louise Marguerite Elisa Ribbeck, à Limoges au 17, boulevard du Commerce mais cette fois Louis Marie Henri Ribbeck est dit "photographe, âgé de 32 ans". A-t-il été formé à la photographie par Jean Baptiste Audiguet ou travaille-t-il avec lui ?
NICE
Fin 1883, il semble que Louis Henri Marie Ribbeck revient à Nice avec sa famille.
Son nom est en effet cité dans les annuaires niçois de 1884 et de 1885, "Pereda, photographe, r. Biscarra 25b". Hasard ou non, il habite l’immeuble où vit Claude Lauro, ancien photographe et frère de Jean Baptiste Lauro qui tient alors un atelier de photographie dans la rue voisine de la Gare, au 13.
NEVERS
Vers 1884-1885, la famille déménage cette fois à Nevers (Nièvre). Louis Marie Henri Ribbeck ouvre dans cette ville son propre atelier de photographie au 25, avenue de la Gare, sous le nom de "Photographie Parisienne - Henry de Paris".
Louis Marie Henri Ribbeck s'est-il formé à la photographie dans le début des années 1870 à Paris, comme ses cartons-photos le laissent entendre, ou bien à Nice ?
Il est intéressant de noter qu'il choisit alors son troisième prénom pour dénommer son atelier et ne cite pas son nom à consonance germanique.
Sa fille Marie Madeleine, 19 ans, se marie à Nevers, vers 1886 (acte non retrouvé), avec Antonin Eugène Antoine François Ignace Llarena/Lharena, 42 ans, professeur d'espagnol (né le 2 décembre 1843 à Palma de Majorque, Baléares), et c'est là qu'elle aura son premier enfant, Clotilde Henriette Rita Clodia le 6 mars 1887 [alors que ses deux autres enfants naîtront à Carcassonne (Aude), Henri Sébastien Antolin Manuel le 17 février 1889 et Thérèse le 23 avril 1891].
Lors de l'Exposition de Nevers de 1887 (Concours régional et Exposition Industrielle de mai-juin 1887), "Henry de Paris" est récompensé par une médaille de bronze qu'il va désormais afficher sur ses cartons-photos.
Les époux Ribbeck ont un nouvel enfant à Nevers, un fils, Georges Marius Henry, qui naît le 4 septembre 1888.
La mère de Louis Ribbeck se rapproche de son fils et de ses petits-enfants en venant habiter dans la Nièvre dans la fin des années 1880.
En septembre 1893, "Henry de Paris" photographie les lauréats du Comice agricole de l'arrondissement de Nevers.
En 1894, "photographe, à Nevers", Louis Marie Henri Ribbeck demande et obtient, ainsi que son épouse, la naturalisation française.
"Henry de Paris, 25, avenue de la Gare, Nevers" est cité dans le Touring-club de France d'août 1894 (p 165).
Ses cartons-photos portent notamment :
- à l'encre dorée, au recto, sur fond beige, "Henry (signature horizontale) - - Nevers", et au verso, sur fond bleu, sous les armoiries de la Ville de Paris, "Photographie Parisienne - Portraits Instantanés - Henry de Paris (signature oblique) - 25, Avenue De La Gare - Nevers - (Nièvre)" (vers 1885-1887),
- à l'encre dorée, au recto, sur fond blanc, bordeaux ou noir, "Henry (signature horizontale) - - Nevers", et au verso, sur fond blanc ou bordeaux, sous les armoiries de la Ville de Paris, "Photographie Parisienne - Portraits Instantanés - Henry de Paris (signature oblique) - Médaille de Bronze - dessin de médaille recto et verso - Nevers 1887 - 25, Avenue De La Gare - Nevers - (Nièvre) - [cartonnier] J.H. Nacivet, Paris" (vers 1887-début des années 1890),
- à l'encre brune, au recto, sur fond beige, "Henry (signature horizontale) - - Nevers", et au verso, à l'encre grise sur fond blanc, "Photographie (sur fond de roseaux) - Parisienne - Portraits Instantanés - armoiries de la Ville de Paris - Henry de Paris (signature oblique) - Médaille de Bronze - dessin de médaille recto et verso - Nevers 1887 - 25, Avenue De La Gare - Nevers - (Nièvre) - [cartonnier] L. & D. Paris" (début des années 1890-1895).
En 1895, Louis Henri Ribbeck cède son atelier à Henri Charles Julien Dufour (né à Paris en 1867) et la famille Ribbeck quitte Nevers pour retourner (dès cette même année ?) à Nice.
NICE
Ce nouveau déménagement est peut-être lié à l'état de santé de l'épouse de Louis Henri car Marie Clotilde va décéder à Nice le 21 janvier 1898, âgée de 49 ans, boulevard Gambetta prolongé, Maison Marengo.
Huit mois plus tard, le 10 septembre 1898, Louis Henri Ribbeck, âgé de 46 ans, "propriétaire, domicilié à Nice, boulevard Gambetta, 22" (sa mère est à cette date décédée à La Charité-sur-Loire, Nièvre), se remarie à Nice avec Marie Marthe Arabella Beaumont, 29 ans, sans profession (née le 10 juin 1869 à Bas-Lieu, Nord). L'un des témoins de son mariage est le photographe Gustave Féraud, âgé de 40 ans.
Louis Henri Ribbeck exerce-t-il alors (vers 1895-1900) son métier de photographe ? La mention de "propriétaire" jointe à son nom va alterner avec celle de "photographe", sans qu'il soit toujours possible de savoir s'il est ou non encore en activité. Il fréquente cependant le milieu des photographes puisque l'un de ses témoins de mariage en septembre 1898 est le photographe Gustave Féraud qui possède alors, à Nice, un atelier rue de la Paix.
Sa fille Henriette Alphonsine Georgette Ribbeck naît à Nice, le 22 décembre 1899, au 7, passage Martin. A cette occasion, Louis Marie Henri est dit "âgé de 49 ans [48 ans], propriétaire" et signe "Louis Henry Ribbeck". Le nom de "Ribbeck M." [pour "Monsieur"] apparaît seulement dans les annuaires niçois à partir de 1899, à cette nouvelle adresse du 7, passage Martin.
En août 1900, témoin du mariage de son beau-frère Toussaint Henri Beaumont, "Henri Ribbeck" est dit "âgé de 49 ans, photographe".
En 1900, Louis Henri Ribbeck reprend, en effet, en association avec le photographe Joseph Zanetti/Zanetty (voir la notice ci-dessous), l'atelier de photographie de Mathurin Raynaud à Nice au 25, boulevard Victor Hugo, villa ou ancien Atheneum. L'ouverture de leur atelier est signalée dans La Vie Mondaine à Nice du 8 novembre 1900 et les deux photographes font paraître une publicité dans le même journal du 22 novembre 1900 au 18 avril 1901 (ci-dessous).
Les deux photographes se présentent comme les "successeurs de la maison Raynaud-Bienmüller" (annuaire de 1901) et "Photographe du Clergé" (annuaire niçois de 1902). L'adresse devient également celle du domicile de la famille Ribbeck.
Le recensement de la Ville de Nice de 1901 cite d'ailleurs boulevard Victor Hugo, "Ribbeck Henri, 49 ans, photographe, français", son épouse Marthe, 32 ans, sans profession, sa belle-mère (veuve Beaumont), 67 ans, les enfants de son premier mariage, Louise, 17 ans, apprentie, Georges, 12 ans, l'enfant de son deuxième mariage, Henriette, 1 an, sa petite-fille, Clotilde Larena (sic), 14 ans, apprentie (enfant de sa fille Marie Madeleine, épouse Llarena), et une bonne d'enfant italienne, Christine Dalmasso, 14 ans.
Leurs cartons-photos conservés sont assez rares et sont pour la plupart des cabinets (10x15 cm) ou de plus grands formats cartonnés (17x25 cm) qui présentent des portraits de comédiennes.
Leurs premiers cartons-photos à fond beige sont ceux de Mathurin Raynaud avec de petites étiquettes rectangulaires collées au recto ou au verso et indiquant leurs noms imprimés à l'encre grise sur un phylactère, "Ribbeck & Zanetty (sic) - 25, boulevard Victor-Hugo" (sans la mention de la ville laissée visible sur le carton originel) (vers 1899-1900).
Leurs propres cartons-photos indiqueront par la suite, au recto, à l'encre gris-foncé sur fond beige, "Ribbeck & Zanetty (signature horizontale) - 25. Bould Victor Hugo - . Nice" (vers 1900-1902).
L'association avec le photographe Joseph Zanetti semble s'arrêter en 1902, le seul nom de "Ribbeck, photographe" étant cité à partir de l'annuaire niçois de 1903.
Une publicité parue dans le Guide des Pays d'Azur de Philippe Casimir en 1903 cite seulement "Ribbeck, Successeur des Maison Reynaud et Bienmüller, boulevard Victor Hugo, 25 (Rez-de-Chaussée), en face Rumpelmeyer. Travaux d'amateurs - - Nice" et l'Annuaire de l'Union Fraternelle du Commerce et de l'Industrie de 1903 (pp 163, 400 et 539) ne cite également que "Ribbeck, - Photographe de l'Evêché - 25, boulevard Victor Hugo, Nice - Dernières nouveautés en photographie - Clichés simili gravure. Travaux d'amateur".
Henri Ribbeck réalise des vues de Nice (Le Port, La Baie des Anges vue du Château, Le Quai du Midi...) et les édite en cartes postales à cette époque, avec son adresse du 25, boulevard Victor Hugo (l'une d'entre elles a été postée en 1903, une autre en novembre 1904).
Un nouveau fils, Lucien Ribbeck, naît au 25, boulevard Victor Hugo, le 25 février 1905. A cette date, Louis Marie Henri Ribbeck est dit "propriétaire, âgé de 53 ans".
L'atelier perdure jusqu'en 1906 (annuaire de 1907 absent) puis déménage au 9, boulevard Gambetta (annuaire de 1908 et carton daté de mai 1907), l'adresse du 25, boulevard Victor Hugo étant cédée au photographe E. Buzan.
Louis Henri Ribbeck semble cependant cesser son activité de photographe en 1909, cédant son atelier du boulevard Gambetta au photographe Pélanda/Pellanda (annuaire de 1910).
Ses cartons-photos présentent notamment :
- au recto, à l'encre brune sur fond beige, "H. Ribbeck (signature horizontale) - - 25. Bould Victor Hugo - Nice", et au verso, à l'encre grise sur fond blanc, "HR - Photographie - H. Ribbeck (signature oblique) - Succr des Maisons (texte oblique) - Raynaud & Bienmuller - Nice - 25, Bould Victor-Hugo 25 - (cartonnier) R. Dechavannes. Paris" (vers 1902-1906),
- au recto (mignonnette avec le tirage encadré d'un double liseré), à l'encre noire sur un fond gris beige, "H. Ribbeck (signature horizontale) - - 9. Bould Gambetta - Nice", et un recto gris beige muet (vers 1906-1909 ; un carton-photo daté de mai 1907).
Lorsque sa fille Louise Marguerite Elisa, 25 ans, couturière, domiciliée à Nice, quai des Deux Emmanuels (sic), 23 (probablement la nouvelle adresse familiale qui reste cependant absente des annuaires), se marie à Nice le 10 juillet 1909, avec Virginio Amédée Monasterolo, 23 ans, employé de la Société des Bains de Mer de Monaco (né le 4 octobre 1885 à Monaco, Principauté), Louis Henri Ribbeck est toujours "photographe, domicilié à Nice".
Son fils Lucien, décède malheureusement à Vence (Alpes-Maritimes), peu avant ses 8 ans, le 15 janvier 1913. Louis Henri Ribbeck est dit, dans l'acte de décès, "photographe, âgé de 61 ans, domicilié à Vence" (voir aussi Le Petit Provençal du 20 janvier 1913 p 4).
Lorsque son fils Georges Ribbeck, employé de commerce, 32 ans, se marie à Paris (17ème arrondissement), le 22 mars 1921, avec Claudine Marie Guillemot, 35 ans, sans profession (née le 8 juin 1885 à Marillet, Vendée ; veuve d'Arthur Louis Cramier depuis septembre 1914), Louis Henri Ribbeck, 69 ans, est dit "photographe, domicilié à Antibes (Alpes-Maritimes), avenue Meissonnier".
Lorsque sa fille Henriette Alphonsine Georgette Ribbeck se marie à Nice, le 10 juin 1922, avec Augustin Antonin Berc, 23 ans, radio télégraphiste (né le 31 août 1898 à Sommières, Gard), Louis Henri Ribbeck est désormais dit "rentier, domicilié à Nice".
Louis Henri Ribbeck possède probablement plusieurs domiciles, à Nice, Vence et Antibes. En 1922 ou 1923, il quitte la rue Meissonier d'Antibes pour la Villa Rose, route des Sables.
C'est à cette adresse que "Louis Marie Henri Ribbeck, photographe", âgé de 71 ans, décède le 23 septembre 1923. Les signataires de l'acte de décès sont son beau-fils, Antonin Berc, 23 ans et un employé, Joseph Guirard, 62 ans, domiciliés à Antibes.
Son épouse, Marthe, est dite décédée (acte non retrouvé) à la date du décès de leur fils Georges Ribbeck, à Nice, le 28 août 1938.
Une partie des membres de la famille Ribbeck a été inhumée au cimetière de Rabiac d'Antibes dont sa fille Henriette, épouse Berc et une autre partie repose au cimetière de Caucade à Nice dont son fils Georges (emplacement de la tombe du photographe Louis Marie Henri Ribbeck non retrouvé).
- Joseph François ZANETTI ou ZANETTY (1868-1936)
Joseph François Zanetti est né à Calliano (province d'Alexandrie, Italie), le 3 avril 1868.
Âgé d'environ 21 ans, il épouse (où ?) vers 1889, Françoise Yolande Bardarello, 18 ans environ (née vers 1871 à Pietrapenzia, province de Caltanissetta, Sicile). Peu après leur mariage, le jeune couple semble s'installer à Nice.
C'est là que naît, le 4 janvier 1890, leur premier enfant, Marie Joséphine Zanetti, rue Vernier, maison Martin. Joseph François Zanetti est dit à cette occasion, "âgé de 22 ans [21 ans], photographe".
J'ignore dans quel lieu Joseph Zanetti a été formé à la photographie. C'est en 1889 ou 1890 qu'il ouvre son atelier niçois du 2, rue Vernier. Le nom de "Zanetti" n'apparaît cependant dans les annuaires professionnels qu'à partir de 1891 et dans la liste des habitants l'année suivante.
Le recensement de la Ville de Nice de 1891, cite la famille Zanetti, rue Vernier, avec "Joseph, 23 ans, étranger, photographe", son épouse Françoise, 19 ans, couturière, sa fille Marie (Joséphine), 1 an et demi, sa belle-mère Victoire (Bardarello), 50 ans, et une parente, Anne Levo, 3 mois.
En août 1891, "Joseph Zanetti, âgé de 23 ans, photographe", est témoin d'une naissance et de deux décès.
Dès 1891, Joseph Zanetti quitte son atelier et son domicile de la rue Vernier. Je n'ai pas connaissance, à ce jour, de cartons-photos portant son nom à cette adresse. Si son atelier est une dernière fois cité dans l'annuaire de 1892, son domicile est désormais signalé chemin Saint-Philippe dans ce même annuaire.
Le 17 février 1892, c'est en effet chemin Saint-Philippe, maison Pin, que naît leur fille Germaine Louise Zanetti. Cette dernière décède malheureusement âgée de 27 jours, le 13 mars 1892. Dans les deux actes, Joseph Zanetti est dit "photographe" (employé ?).
En mars 1892, "âgé de 24 ans, photographe", il est témoin d'une naissance et du décès de son propriétaire.
Le nom de "Zanetti" disparaît totalement des annuaires de 1895 à 1899. D'autres documents le citent cependant chemin Saint-Philippe en le qualifiant toujours de "photographe".
Le 8 janvier 1894, naît leur fille Eugénie Georgette Rachel, chemin Saint-Philippe, maison Mazzoleni. A cette occasion, Joseph Zanetti est à nouveau qualifié de "photographe".
Le recensement de 1896 cite 13, chemin Saint-Philippe, "Joseph Zanetti, 28 ans photographe", son épouse Françoise, 25 ans, ménagère, ses enfants (Marie) Joséphine, 6 ans et Eugénie 2 ans et sa belle-mère Victoire (56 ans), ménagère. Le 25 septembre 1896, naît leur fils Georges Louis, à la même adresse.
Dès 1899, Joseph Zanetti semble ouvrir une épicerie chemin de Saint-Philippe, maison Cotto (annuaire de 1900) puis maison Laugier (annuaire de 1902) qui est peut-être tenue par son épouse.
En effet, en 1900 (annuaire de 1901), Joseph Zanetti s'associe avec le photographe Louis Henri Ribbeck (voir la notice ci-dessus consacrée à ce photographe) pour ouvrir un atelier "Ribbeck et Zanetti", à Nice au 25, boulevard Victor Hugo, "villa Atheneum" ou "ancien Atheneum" où ils se présentent comme les "successeurs de la maison Raynaud-Bienmüller" (annuaire de 1901). L'ouverture de leur atelier est signalée dans La Vie Mondaine à Nice du 8 novembre 1900 et les deux photographes font paraître une publicité dans le même journal du 22 novembre 1900 au 18 avril 1901 (ci-dessous).
Leurs cartons-photos conservés sont assez rares et sont pour la plupart des cabinets (10x15 cm) ou de plus grands formats cartonnés (17x25 cm) qui présentent des portraits de comédiennes.
Leurs premiers cartons-photos à fond beige sont ceux de Mathurin Raynaud avec de petites étiquettes rectangulaires collées au recto ou au verso et indiquant leurs noms imprimés à l'encre grise sur un phylactère, "Ribbeck & Zanetty (sic) - 25, boulevard Victor-Hugo" (sans la mention de la ville laissée visible sur le carton originel) (vers 1899-1900).
Leurs propres cartons-photos indiqueront par la suite, au recto, à l'encre gris-foncé sur fond beige, "Ribbeck & Zanetty (signature horizontale) - 25. Bould Victor Hugo - . Nice" (vers 1900-1902).
Le recensement de 1901 cite chemin Saint-Philippe, maison Laugier, "Joseph Zanetti, 33 ans, photographe", son épouse Françoise 30 ans, ses enfants, (Marie) Joséphine 11 ans, Eugénie, 7 ans, Georges 5 ans et sa belle-mère Victoire, 61 ans. Il est difficile de connaître la nationalité des membres de la famille car, selon les recensements, ils sont dits "italiens" ou "français".
L'atelier du 25, boulevard Victor Hugo est encore cité dans l'annuaire de 1902 mais il semble que leur association se termine cette même année car "Ribbeck" est cité seul à cette adresse dans les annuaires suivants. Le nom de Zanetti n'apparaît plus dans les annuaires que pour "comestibles, ch. Saint-Philippe, mais. Laugier", jusqu'en 1908.
Dès 1908 en effet, il reprend l'atelier niçois du photographe Joseph Messy et est cité à partir de l'année suivante dans les annuaires comme, "Messy, J., Zanetti Successeur, avenue Beaulieu, 31" (au n° 33 dès 1912), avec son n° de téléphone, 3-72 (23-72 dès 1914). Il reprend également la succursale d'été de Joseph Messy située à Cauterets (Hautes-Pyrénées), avenue du Mamelon Vert. Il est actif à Cauterets dès l'été 1908 car il fournit à Comoedia du 4 août 1908, une photographie de l'auteur et comédienne Jehanne d'Orliac et de sa pièce jouée en plein air.
Dès les années 1910, il édite des cartes postales de vues de Nice (cartes-photos du Carnaval de 1912, portraits) et de Cauterets (cartes-photos de portraits et d'automobiles) dont certaines portent, "Photographie Messy - Zanetti Successeur - 33, Avenue Beaulieu - Nice - L'Eté à Cauterets".
Il est à noter qu'il y a beaucoup d'erreurs dans les annuaires niçois de cette période : son nom est parfois orthographié "Zanutti", son prénom est transformé en "Jean" et son adresse est modifiée avec un décalage dans le temps selon les listes (liste professionnelle, liste alphabétique des habitants, liste des habitants par rue).
Je n'ai connaissance, à ce jour, que d'un seul carton-photo de Joseph Zanetti, calqué sur ceux de Joseph Messy et portant le n° 33, avenue Beaulieu, avec :
- sur fond gris, à l'encre rouge, au recto, "Zanetti (signature - armoiries de Russie - 33, avenue de Beaulieu - Nice - L'Eté à Cauterets", et au verso, "armoiries de Russie, Suède et Bavière - Ancienne Maisson Messy - Zanetti Succr - Nice - Villa Ambrosetti - 33, Avenue Beaulieu - Maison à Cauterets - Av. du Mamelon Vert - Ouverte Du 1er Juillet Au 15 Septembre - Procédé A La Lumière Artificielle - Pour Photographier La Nuit - Téléphone Nice 3-72 - (cartonnier) B.P. Grimaud - Paris" (vers 1911-1913).
Joseph Zanetti initie son fils Georges à la photographie et ce dernier travaille avec lui au début des années 1910. Georges Zanetti s'engage cependant à 18 ans, dès janvier 1915, dans le conflit de la Première Guerre Mondiale et perd la vie à 20 ans, le 22 mai 1917, à Sornéville (Meurthe-et-Moselle).
L'adresse de l'atelier de Joseph Zanetti au 33, avenue Beaulieu devient, après la Première Guerre Mondiale, vers 1918/1919 (annuaire de 1919 absent), 33, avenue Maréchal Foch puis vers 1920/1921, 41, avenue de la Victoire (annuaire de 1921 absent).
C'est cependant à cette époque, vers 1920/1922, que Joseph Zanetti, âgé de 53 ans environ, cède son atelier au photographe Ferrand (annuaire de 1923).
"Zanetti, photographe" continue cependant d'apparaître au 41, avenue de la Victoire dans les annuaires niçois jusqu'en 1934, y compris dans les listes professionnelles, parce que ce dernier garde son domicile à cette adresse mais également parce qu'il reste en activité, édite des cartes postales portant sa nouvelle adresse niçoise et continue les saisons d'été à Cauterets (Hautes-Pyrénées). Il est encore signalé à Cauterets en 1927 et 1929 (Le Photographe du 5 septembre 1927 ; L'Indicateur de l'Industrie Photographie, Annuaire Général de 1929 p 202).
Vers 1934 (il a 66 ans environ), Joseph Zanetti semble stopper toute activité professionnelle. Il quitte son adresse niçoise du 41, avenue de la Victoire pour s'installer au 5, rue Auguste-Blanqui.
Veuf (depuis quelle date ?), il décède à Nice, à cette adresse, le 12 février 1936, à l'âge de 67 ans.
VOIR LA LISTE DES PHOTOGRAPHES ÉTUDIÉS