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mardi 10 novembre 2020

1164-PUTZ (1839-1897), PETIT A. (?-?), R.PEYLOZ (1861-?), PROT (1869-?), PHOTOGRAPHES

 

SOMMAIRE DES ARTICLES DU BLOG ET LIENS DIRECTS


- RAFFIN PEYLOZ François (1861-?), Portrait de femme, recto, vers 1896, 1899 (?),
"R.Peyloz - - Nice",
tirage de 8,5x5,8 cm, sur carton de 10,3x6,1 cm, Collection personnelle.


DERNIERE MISE A JOUR DE CET ARTICLE : 08/12/2020



- Nicolas PUTZ (1839-1897)


Nicolas Putz est né le 9 mai 1839 à Manderen (Manderen-Ritzing, Moselle), dans le hameau de Tunting. Il est le fils de Jean Putz (né vers 1809) et d'Angélique Biven (née vers 1819 ).

Nicolas Putz semble signalé dès 1877 à Alger, rue Rovigo où il est déjà photographe (Geneanet). Il semble fréquenter, à l'âge de 42 ans, vers 1882 (à Alger ou Blida ?), Victoire Guignier, 26 ans (dont le père est décédé à Constantine le 4 novembre 1870).

Au cours d'un voyage ou d'une saison à Nice, Nicolas Putz et sa compagne sont cependant présents au 4, rue Saint-Michel où ils sont cités le 9 février 1883, à l'occasion de la naissance de leur fils, Armand Putz (l'acte cite "Armand" mais met "Frédéric" dans la marge). La déclaration de naissance précise qu'il est le fils de "Nicolas Putz, né à Menderen (sic), Alsace-Lorraine, ayant opté pour la nationalité française, photographe, âgé de 43 ans, domicilié à Nice" et de "Victoire Guigner (sic), son épouse [non], née à Avignon, Vaucluse [non], lingère, âgée de 27 ans" [acte de naissance non retrouvé sur Avignon mais sur Marseille où elle est née le 5 novembre 1855, acte 1059].

La famille repart pour l'Algérie où ils ont ensuite une fille Jeanne Angélique Putz, qui naît à Alger le 4 avril 1884. Cette dernière décède malheureusement, âgée de 1 an et 3 mois le 15 juillet 1885, à Blida, avenue de la Gare, maison Vialar.

Le couple a une nouvelle enfant à Blida, rue des Volontaires, le 28 décembre 1885, prénommée à nouveau Jeanne Angélique.

Le 18 janvier 1888, leur fils Armand Putz (né à Nice), "demeurant à l'orphelinat [peut-être handicapé] de Mustapha" (commune rattachée à Alger), décède malheureusement à l'hôpital de Mustapha, à presque 5 ans.

Jeanne Angélique Putz décède à son tour, âgée de 3 ans et 1 mois, le 8 février 1889, à Alger, rue des Jardins.

La famille semble alterner sa vie entre Blida et Alger et Nicolas Putz est peut-être titulaire ou employé d'un atelier de chacune de ces villes, parallèlement ou successivement. Je n'ai cependant connaissance, à ce jour, d'aucun carton-photo signé de son nom à Nice ou en Algérie.

En 1897, Nicolas Putz réside à Alger, rue Flatters. Il décède dans cette ville, à l'hôpital Mustapha, le 12 juin 1897, à l'âge de 58 ans.

Son ex-compagne, Victoire Guignier, âgée de 45 ans, se mariera le 3 octobre 1901 à Mustapha (l'acte ne cite pas de premier mariage), avec Louis Félicien Veyrier, tonnelier, veuf depuis 1893, âgé de 47 ans (né le 25 décembre 1863 à Suze-la-Rousse, Drôme).  



- A. PETIT (?-?)


"Petit A." est uniquement cité à Nice, en tant que titulaire d'un atelier de photographie au 16, rue Paganini, dans l'annuaire de 1892. Il est probable qu'il n'ait officié à Nice que lors de la saison 1891-1892.

Je ne connais pas de photographie niçoise portant ce nom et j'ignore le reste de sa vie, de sa carrière, comme son prénom, ses dates et lieux de naissance et de décès.

Plusieurs photographes français de cette période portent le nom de Petit avec un prénom commençant par la lettre A (notamment Amindas Petit à Montluçon) mais rien ne permet de faire le lien avec l'un d'eux.



- R. PEYLOZ ou François RAFFIN PEYLOZ (1861-?)


François Séraphin Peyloz est né le 5 mai 1861 dans un hameau de Pinsot (Isère). Il est l'un des quatre enfants de Félix Raffin Peyloz et de Magdeleine Blanc (cultivateurs) qui se sont mariés dans cette ville le 6 avril 1842.

Le nom de "Peyloz, photographe" apparaît à Nice dès l'annuaire de 1895, en tant que titulaire d'un atelier au 24, boulevard Mac-Mahon.

Il semble donc succéder en 1894 au photographe Esmont de Pietracesqui au 24, "boulevard du Pont-Neuf", voie qui prend le nom de "boulevard Mac-Mahon" cette année-là.

Les annuaires niçois suivants affichent régulièrement le nom du photographe "Peyloz", sans jamais préciser son prénom, tant dans les listes professionnelles que dans les listes des habitants. Il apparaît cependant vivant seul à cette adresse dans le recensement de la Ville de Nice de 1896, sous le nom de "Raffin François, 35 ans, français, photographe". 

Il existe à Nice une famille d'hôteliers du nom de "Raffin Peyloz" (originaire de l'Isère où ce nom est très fréquent) mais rien ne permet de relier le photographe à celle-ci. 

A Nice, le photographe n'est étrangement pas cité dans le recensement de 1901 à l'adresse du 24, boulevard Mac-Mahon.

R. Peyloz conserve son atelier niçois jusqu'en 1902, date à laquelle il le cède à la veuve Gal, comme le confirment L'Information photographique en mai 1902 (p 174) et l'annuaire de 1903.

Ses cartons-photos (beaucoup de portraits de militaires), signés "R. Peyloz", peuvent être datés entre 1894 et 1902 :

- carton à tranche dorée présentant au recto sur fond blanc, le texte suivant à l'encre brune, "R. Peyloz (signature horizontale) - - Nice", et au verso, à l'encre brune, sous un dessin de soleil rayonnant dominant les emblèmes de la Photographie (chambre) et de la Peinture (palette et pinceaux) sur fond de rameaux d'olivier, avec le texte suivant inscrit sur la palette, "Boulevard Du Pont Neuf - 24 - Nice", et en-dessous, "R. Peyloz" (grande signature oblique) (cartons-photos vers 1894),

- carton à tranche dorée présentant au recto sur fond blanc, le texte suivant à l'encre brune, "R. Peyloz (signature horizontale) - - Nice", et au verso, à l'encre brune, sous un dessin de soleil rayonnant dominant les emblèmes de la Photographie (chambre) et de la Peinture (palette et pinceaux) sur fond de rameaux d'olivier, avec le texte suivant inscrit sur la palette, "Boulevard Mac Mahon - 24 - Nice", et en-dessous, "R. Peyloz" (grande signature oblique) (cartons-photos vers 1895-96),

- carton aux angles dentelés présentant au recto sur fond blanc, le texte suivant à l'encre brune ou grise, "R. Peyloz (signature horizontale dans un cartouche rectangulaire à fond brun) - - Nice", et au verso (horizontal), à l'encre brune ou grise, à gauche, sur fond de motifs décoratifs et de palmes stylisées les trois médailles de Daguerre, Niepce et Talbot, et à droite, "R. Peyloz (grande signature oblique) - Boulevard Mac-Mahon 24. - . Nice ." (cartons-photos vers 1896-99),

- carton présentant au recto sur fond blanc, jaune ou gris, le texte suivant à l'encre grise, "R. Peyloz (signature horizontale dans un cartouche rectangulaire à fond brun, rouge ou vert) - - Nice", et au verso, à l'encre grise, à gauche, un grand motif vertical de draperies et de feuillages habités de putti dont l'un d'eux présente les armoiries circulaires de la Ville de Nice, et à droite, le texte suivant, "Photographie - R. Peyloz" (signature oblique) - 24 - Boulevard Mac-Mahon (écriture oblique) - . Nice . (écriture oblique)" (cartons-photos vers 1899-1902).

L'Aide-Mémoire de Photographie de la SFP cite cependant "Peyloz" à Nice de 1903 à 1905.

R. Peyloz quitte Nice en 1902, sans que sa nouvelle destination soit connue. Une petite annonce au nom du photographe "R. Peyloz" pour recruter un "bon retoucheur et opérateur" est publiée le 7 avril 1917 dans La Petite Gironde (p 2), sans qu'il soit possible d'affirmer qu'il s'agit bien de la même personne. Si c'est le cas, il a alors près de 56 ans (acte de décès non retrouvé sur Angers). J'ignore ses date et lieu de décès.


- RAFFIN PEYLOZ François (1861-?), Portrait de militaire du 55° R.I., recto, vers 1894,
"R.Peyloz - - Nice",
tirage de 9,3x5,5 cm, sur carton de 10,3x6,1 cm, Collection personnelle.

- RAFFIN PEYLOZ François (1861-?), Portrait de militaire du 55° R.I., verso, vers 1894,
sous un dessin de soleil rayonnant dominant les emblèmes de la Photographie et de la Peinture sur fond de rameaux d'olivier, avec le texte suivant inscrit sur la palette, "Boulevard Du Pont Neuf - 24 - Nice", et en-dessous, "R. Peyloz",
 carton de 10,3x6,1 cm, Collection personnelle.

- RAFFIN PEYLOZ François (1861-?), Portrait de femme, recto, vers 1896, 1899 (?),
"R.Peyloz - - Nice",
tirage de 8,5x5,8 cm, sur carton de 10,3x6,1 cm, Collection personnelle.


- RAFFIN PEYLOZ François (1861-?), Portrait de femme, verso, vers 1896, 1899 (?),
sur un fond décoratif portant les médailles de Daguerre, Niepce et Talbot,
"R.Peyloz (signature oblique) - Boulevard Mac-Mahon 24. - .Nice.",
carton de 10,3x6,1 cm, Collection personnelle.




- Dominique PROT (c.1869-?)


Dominique Prot est né vers 1869 (où ?). Il est le fils de Joseph Antoine Prot, cordonnier (né vers 1835/36 à Pinasca, près de Turin) et de Marie Margherit (parfois prénommée Joséphine ou Sophie), son épouse (née vers 1830/31).

"Dominique Prot, âgé de 17 ans, étranger, photographe" est pour la première fois signalé à Nice dans le recensement de 1886, vivant au 3, rue Macarani, avec son père "Antoine Prot, cordonnier, 50 ans et sa mère Sophie, 55 ans".

Ce nom de famille n'est que très rarement présent dans les annuaires niçois. Il faut probablement le reconnaître cependant dans la liste professionnelle des cordonniers de l'annuaire de 1884, "Protte, 3, rue Macarani", ce qui peut laisser penser que la famille est présente à Nice au plus tard au début des années 1880. L'annuaire de 1892 cite "Prot, Antoine, cordonnier, boul. Raimbaldi, 9".

Le recensement de la Ville de Nice de 1896, cite cette fois "Prot Joseph, 60 ans, italien, cordonnier, Prot Joséphine, 65 ans, italienne, ménagère" et "Prot Dominique, 25 ans [!], italien, photographe" au 12, rue Reine-Jeanne.

Dominique Prot a probablement été apprenti dans un atelier niçois (lequel ?) puis employé. Il est dit "photographe, âgé de 28 ans" lorsqu'il est signataire de l'acte de décès de son père Joseph, en mars 1898.

Le recensement de la Ville de Nice de 1901 cite désormais sa mère "Sophie, italienne, 70 ans" et "Prot Dominique, 32 ans, français (!), photographe" au 14 [12], rue Reine-Jeanne.

"Prot Dominique, ouvr. photograp." est cité dans les annuaires niçois de 1904 et 1905, toujours au 12, rue Reine-Jeanne mais en disparaît ensuite, sans qu'il soit possible de savoir s'il a ou non quitté la ville. Il a alors 36 ans et est célibataire.

La suite de sa carrière me reste inconnue, comme ses date et lieu de décès.



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