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mercredi 18 mars 2020

1105-VINCENT (c.1851-?), COLOMBI (c.1858/61-?), COSTA (1865-1924), PHOTOGRAPHES




- DE PAPROCKI Vincent (c.1851-?), Portrait de militaire du 159e régiment régional d'infanterie, recto, vers 1888-1889,
"Vincent Succr de Félix - - Nice",
tirage de 8,9x5,5 cm sur carton de 10,6x6,3 cm, Collection personnelle.


DERNIÈRE MISE À JOUR DE CET ARTICLE : 30/06/2021






- Wincenty BOLESRESVE de PAPROCKI dit VINCENT (vers 1851-?)


Wincenty Bolesresve de Paprocki est né en Pologne vers 1851. Son nom est retranscrit de manière variable dans les documents de la Ville de Nice, "Paprochi", "Paprocki" "Prapocki", "Papokie", "Paporochi".

"Vincent Bolesresve de Paprochi, photographe, polonais, âgé de 35 ans" est cité pour la première fois lors du recensement de la Ville de Nice de 1886, au 11, boulevard du Pont-Neuf.
"Vincent de Prapocki" fournit au Monde Illustré publié le 5 mars 1887 (p 12) une photographie du bâtiment de L'Ecole municipale des Jeunes Filles du quartier Saint-Etienne touché par le tremblement de terre du 23 février 1887.

Vincent Paprocki change régulièrement d'adresse alors que son nom n’apparaît dans les annuaires niçois qu’à partir de 1889. Son atelier semble occuper successivement les adresses suivantes :

- 7, rue Cassini, vers 1885-1887 (?) (avant le photographe Belloc),

- une autre adresse non citée, vers 1887-1888 ( ?),

- 5 (et 7), rue Chauvain, en 1888-1889 (annuaire de 1889), après le photographe Félix (et avant le photographe Auguste Muris) ; le photographe fait paraître une petite annonce à cette adresse dans The Nice Gazette du 4 novembre 1889 au 19 avril 1889 (p 6) mais il change d'adresse entre-temps, "Photographer. - Vincent, - 5, rue Chauvain. - All-kinds of photography - Instantaneous process - Enlargements made - Lessons given to amateurs - M. Vincent speaks all European languages",

- 27, avenue de la Gare, en 1889-1891 (annuaires de 1890 et 1891), après les frères E. et H. Kauffmann photographes (et avant le photographe Alphonse Régis), avec une succursale 24, boulevard du Pont-Neuf, en 1890-1891 (annuaire de 1891), après le photographe Ciaïs (et avant le photographe Esmont de Pietracesqui).


- Publicité pour l'atelier Vincent, publiée dans l'annuaire de 1889, p 33 de l'album jaune,
 Archives Départementales des Alpes-Maritimes.

- Publicité pour l'atelier Vincent, publiée dans l'annuaire de 1890, p 72 de l'album jaune,
 Archives Départementales des Alpes-Maritimes.




Les cartons-photos conservés de Vincent (de) Paprocki sont peu nombreux et présentent essentiellement des portraits de militaires. Ils affichent sous le nom de "Vincent" :

- recto au fond noir à cadre doré et tranche rouge, avec à l'encre dorée, "Vincent (signature horizontale) - Succr de Félix - - Nice", et, sous papier serpente, au verso au fond noir, à l'encre dorée avec décor de rinceaux, "Photographie (grande initiale stylisée) - Vincent (écriture oblique avec une initiale agrandie) - 7. Rue Cassini - Nice - Les Clichés sont conservés et - numérotés pour redemander les portraits - il suffit de donner le numéro qui est por - té ci-après. - N°", vers 1885-1887 (?). Ce carton-photo a été adapté par la suite en recouvrant l'adresse avec de l'encre noire ou en collant une petite étiquette ovale affichant, "Photographie - Vincent - Nice", vers 1887-1889 (?),

- recto au fond noir à cadre doré et tranche rouge, avec à l'encre dorée, "Vincent (signature horizontale) - Succr de Ciaïs - - Nice", et, sous papier serpente, au verso au fond noir, à l'encre dorée avec décor de rinceaux, "Photographie - Vincent (écriture oblique avec une grande initiale) - Boulevard - Du - Pont Neuf N°. 24 - Au dessus de l'Hôtel du (texte en italique) - Chapeau Vert - Nice - Les Clichés sont conservés et numérotés - pour redemander les portraits - il suffit - de donner le numéro qui est porté ci-après - N°", vers 1890 (?),

- recto à fond noir et cadre et encre dorés, "Vincent - - 24, Bould. du Pont-Neuf - Nice", et verso nu à fond noir, vers 1890-1891 (?),

- recto à fond blanc et tranche dorée, à l'encre dorée, "Vincent phot - - Bould du Pont Neuf, 24 - Nice", et verso avec, sous les emblèmes du Soleil, de la Photographie (chambre photographique) et de la Peinture (sur fond de palme, palette de peintre avec pinceaux portant), "Boulevard - Du Pont Neuf - 24 - Nice" et en-dessous, "Vincent" (grande signature oblique) - J.H.Nacivet, Paris (cartonnier)", vers 1891 (?).

Je n'ai pas connaissance à ce jour de cartons-photos portant l'adresse du 5 rue Chauvain ni du 27, avenue de la Gare.

Le recensement de la Ville de Nice de 1891 signale "Vincent Papockie, 35 ans [40 ans ?], français [?]" au 24, boulevard du Pont-Neuf dans un appartement qu'il partage avec "Surgentine Rademeski, 38 ans, rentier, employé".

Après 1891, le nom et les ateliers de Vincent Paprocki disparaissent des annuaires niçois. 

Je ne sais rien de la suite de la carrière et de la vie de Vincent Paprocki qui doit avoir 40 ans en 1891 et je ne connais pas ses date et lieu de décès.


- DE PAPROCKI Vincent (c.1851-?), Portrait de militaire du 159e régiment régional d'infanterie, recto, vers 1888-1889,
"Vincent - Succr de Félix - - Nice",
tirage de 8,9x5,5 cm sur carton de 10,6x6,3 cm, Collection personnelle.

- DE PAPROCKI Vincent (c.1851-?), Portrait de militaire du 159e régiment régional d'infanterie , verso, vers 1888-1889,
 "Photographie (grande initiale stylisée) - Vincent (écriture oblique avec une initiale agrandie) - [7. Rue Cassini (adresse recouverte d'encre noire)] - Nice - Les Clichés sont conservés et numérotés pour redemander les portraits il suffit de donner le numéro qui est porté ci-après - N°"
carton de 10,6x6,3 cm, Collection personnelle.


- DE PAPROCKI Vincent (c.1851-?), Portrait de militaire du 159e régiment régional d'infanterie, recto, vers 1890,
"Vincent - Succr de Ciaïs - - Nice",
tirage de 8,8x5,5 cm sur carton de 10,5x6,4 cm, Collection personnelle.

- DE PAPROCKI Vincent (c.1851-?), Portrait de militaire du 159e régiment régional d'infanterie , verso, vers 1890,
 "Photographie - Vincent (écriture oblique avec une grande initiale) - Boulevard - Du - Pont Neuf N°. 24 - Au dessus de l'Hôtel du (texte en italique) - Chapeau Vert - Nice - Les Clichés sont conservés et numérotés - pour redemander les portraits il suffit - de donner le numéro qui est porté ci-après - N°",
carton de 10,5x6,4 cm, Collection personnelle.


- DE PAPROCKI Vincent (c.1851-?), Portrait de famille avec chien, recto, vers 1890-1891,
"Vincent - - 24, Bould. du Pont-Neuf - Nice",
tirage de 10,9x7 cm sur carton de 12,5x8 cm, Collection personnelle.

- DE PAPROCKI Vincent (c.1851-?), Portrait de famille avec chien, verso, vers 1890-1891,
verso nu,
carton de 12,5x8 cm, Collection personnelle.


- DE PAPROCKI Vincent (c.1851-?), Portrait de militaire du 13e bataillon d'artillerie de forteresse , recto, vers 1891,
"Vincent phot - - Bould du Pont Neuf, 24 - Nice",
tirage de 14,1x9,9 cm sur carton de 16,3x10,8 cm, Collection personnelle.

- DE PAPROCKI Vincent (c.1851-?), Portrait de militaire du 13e bataillon d'artillerie de forteresse , verso, vers 1891,
avec, sous les emblèmes du Soleil, de la Photographie (chambre photographique) et de la Peinture (sur fond de palme, palette de peintre avec pinceaux portant), "Boulevard - Du Pont Neuf - 24 - Nice" et en-dessous, "Vincent" (grande signature oblique) - J.H.Nacivet,Paris (cartonnier)",
carton de 16,3x10,8 cm, Collection personnelle.






- Italo Antoine COLOMBI (vers 1858/61-?)

Italo Antoine Colombi, italien, est né (ou ?) entre 1858 et 1861.

Il semble présent à Nice dans la période 1879-1883, en tant qu'opérateur du célèbre photographe André Adolphe Disdéri, dans son atelier du 11, Promenade des Anglais. Italo Colombi est-il le fils de l’opticien Charles Colombi qui vivait à Brest dans les années 1840 comme André Disdéri (acte de naissance non retrouvé) ?

Le 27 septembre 1888, "Italo Colombi, photographe, âgé de 27 ans" est cité à Nice comme témoin de naissance de la fille du photographe Charles Aymasso. Le 25 novembre 1888, il est cette fois témoin de l'acte de décès de Marie Disdéri (épouse Allier), sœur du photographe, âgée de 55 ans et décédée la veille au 15, Promenade des Anglais.

Quand, en 1889, André Adolphe Disdéri quitte Nice pour Paris (où il meurt le 4 octobre 1889, âgé de 70 ans), Italo Colombi reprend l'atelier. 
Il est  probable que cette cette succession se soit faite au printemps 1889, après la dissolution de la "Société Disdéri, Ruvolo et Calvi, photographes" (Archives commerciales de la France du 25 mai  1889 p 682, jugements des 22 mars et 12 avril 1889).

Dès l'annuaire de 1890, Italo Colombi apparaît dans la liste professionnelle des photographes des annuaires niçois, "Colombi, I., ex-opérateur de Disdéri, promenade des Anglais, 15". 

Dans le recensement de la Ville de Nice de 1891, "Antoine Colombi" est cité à cette même adresse comme "photographe, italien, âgé de 32 ans".

Son atelier fait l'objet d'une publicité de décembre 1891 à mars 1892 dans Nice Artistique mais également dans l'album jaune de l'annuaire niçois de 1892 (voir ci-dessous).


- Publicité pour l'atelier d'Italo Colombi publiée dans l'annuaire niçois de 1892, p 34 de l'album jaune,
Archives Départementales des Alpes-Maritimes.



Ses cartons-photos sont extrêmement rares et le seul connu porte un recto au fond beige dépourvu de texte et un recto de même couleur avec un simple tampon à l'encre violette portant le texte suivant tout en majuscules, "Photographie - I. Colombi".

Si, dans l'annuaire de 1895, son adresse porte désormais le nom de la rue perpendiculaire voisine, "rue du Congrès", Italo Colombi semble avoir cédé fin 1894 ou début 1895, son atelier du 15, Promenade des Anglais et 3, rue du Congrès, au photographe Georges Delton.

En 1895, Italo Colombi a entre 34 et 38 ans. J'ignore la suite de sa vie et de sa carrière, de même que le lieu et la date de son décès.

Il est cependant cité dans l'Aide-Mémoire de la Société de Photographie, à Nice, de 1897 à 1901 (!).




- Elysée Antoine Philippe COSTA (1865-1924)

Eliseo Antonio Filippo Costa est né à Meldola (près de Bologne, province de Forli, Italie), le 25 novembre 1865. Il est le fils d'Ange Costa, tailleur d'habits et d'Hortense Baroni, ménagère.

Sa famille s'installe par la suite à Bologne.

En 1894, à l'âge de 28 ans, "Costa" ouvre à Nice un atelier de photographie à son nom au 9, rue de Lépante (annuaires de 1895 et de 1896). Était-il sur Nice auparavant (il n'est pas identifiable dans les annuaires précédents) ? Où s'est-il formé à la photographie ? 

Son atelier et son nom disparaissent des annuaires dès 1897.

Elysée Costa est ensuite cité à Nice le 10 février 1897, "photographe, âgé de 31 ans", comme témoin, avec le photographe Honoré Bonnet, 54 ans, du décès de Dominique Guarnero, 76 ans, père du photographe Emile Guarnero.

Elysée Costa travaille-t-il désormais pour l'un de ces photographes ? Lorsqu'il se marie le 23 avril 1898 (ses parents vivent toujours à Bologne), ce sont en tout cas les photographes Emile Guarnero, 34 ans et Léon Herpuis, 28 ans qui sont ses témoins. 
Elysée Antoine Philippe Costa (il signe Costa Elisee), "photographe, âgé de 32 ans, demeurant à Nice, rue Reine Jeanne, numéro 8, domicilié à Bologne" épouse, Clélie Frédérique Marie Bertesi, modiste, âgée de 25 ans (née à Milan le 18 février 1873), résidant à Nice, chez ses parents au 3, rue Biscarra, domiciliée à Milan.

Il semble que le couple s'installe au 3, rue Biscarra, près des parents de l'épouse, Jean Bertesi, professeur de musique (violoniste) et son épouse Virginie, ménagère.

Après la mort du père d'Elysée Costa à Bologne, sa mère vient vivre à Nice.

Le nom d'Elysée Costa ne réapparaît dans les annuaires qu'à partir de 1902, "Costa El., photographe, r. Biscarra, 3", celui de 1904 précisant "ouvrier photographe" (liste des habitants par rue).

Son nom est à nouveau présent dans la liste professionnelle des photographes de l'annuaire de 1914, toujours au 3, rue Biscarra (Maison Mars) mais en disparaît dès l'année suivante pour réapparaître après la Première Guerre Mondiale dans celui de 1920, "Costa B., 3 rue Biscarra", avec une nouvelle initiale "B". 
Ce n'est pas une erreur car "Costa B." apparaît également dans les listes des habitants (par rue et par ordre alphabétique) de l'annuaire de 1920 et dans ceux des années suivantes. 

On pense à un fils d'Elysée Costa né au tournant du XX° siècle mais je ne lui ai pas trouvé d'enfant et je n'ai d'ailleurs pas trouvé d'enfant né Costa (nom répandu) avec un prénom commençant par la lettre B. 
"Costa B." fait peut-être référence au nom de jeune fille de son épouse, "Bertesi" ou au père de cette dernière.

Elysée Antoine Philippe Costa, "photographe", âgé de 58 ans, décède à Nice, le 17 avril 1924 au 3, rue Biscarra (sa mère est toujours vivante à cette date). 

Son épouse, "Costa E. (Vve)" reste à cette adresse dans l'annuaire de 1925 mais l'atelier de photographie en disparaît, confirmant que "Costa B." désignait bien Costa Elysée.

Je n'ai pas connaissance de cartons-photos portant son nom.