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LES KIOSQUES À MUSIQUE DU PARC DE VICHY AU XIX° SIÈCLE
LE KIOSQUE À MUSIQUE DE L'ÉTABLISSEMENT THERMAL
L'été 1861, lors de la première cure de l'Empereur Napoléon III à Vichy, la Compagnie fermière de l'Etablissement thermal donne, comme à son habitude, de grands concerts dans le Salon de la Rotonde de l'Etablissement thermal mais également en plein air.
Une estrade est en effet dressée, au nord du Parc complanté de grands platanes et tilleuls, dans l'axe de la façade de l'Etablissement, entre le Kiosque des Sels de Vichy à l'ouest et le Café de la Rotonde à l'est (Image 1).
L'orchestre de Bernardin [Bernard Courtois dit (c.1826-c.1871)] y joue les après-midis, de trois heures et demie à quatre heures et demie, et la musique militaire, celle des grenadiers de la Garde de l'Empereur, le soir, de sept à huit heures (quand il ne pleut pas).
1- CLERGET Hubert (1818-1899), dessinateur et DUMONT et GUSMAND, graveurs,
Vichy, Concert dans le Parc, devant la façade de l'Etablissement (vue sud-nord),
avec le Kiosque des Sels de Vichy à gauche, l'estrade de Musique au centre et le Café de la Rotonde à droite,
estampe parue dans l'ouvrage d'Albéric Second, Vichy-Sévigné, Vichy-Napoléon,
Paris, H. Plon, 1862, pp. 14-15 (Université Clermont Auvergne, BCU, ici).
En 1862, l'estrade des Concerts est installée du côté nord-ouest du Parc, près du Kiosque des Sels de Vichy. Elle apparaît de plan carré ou rectangulaire, surmontée d'un dais ou auvent de toile porté par quatre hautes colonnettes, qui protège l'orchestre du soleil (Image 2a).
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2a- CLERGET Hubert (1818-1899), dessinateur et lithographe, Etablissement Thermal et Parc - Vichy (vue sud-nord), 1862, détail de la partie gauche de l'image, avec au-devant du kiosque des Sels de Vichy, lithographie en couleurs parue dans l'ouvrage de Charles Brainne, Vichy sous Napoléon III, Bougarel Fils Editeur, 1863, entre les pp. 66 et 67 (Université Clermont Auvergne, BCU, ici).
Dès la saison 1863, c'est un Kiosque à Musique, de forme octogonale, avec une toiture portée par huit longues colonnettes, qui remplace l'estrade (Image 2b). "Voilà devant nous le Parc, avec ses cinq allées en éventail, dont la principale a un dôme de branches entrelacées ; à droite s'élève le pavillon peint en vert, où l'orchestre de Bernardin et la musique de la garde se relayent pour enchanter les oreilles des dilettanti, et la construction fantaisiste, où se vendent les sels de Vichy. A gauche, l'élégant café de la Rotonde, autour duquel s'empilent des chaises vertes et de légères tables rondes, qu'à un moment donné on dissémine sous les arbres" (La Semaine des Familles du 15 août 1863 p 734).
 2b- MOULLIN Louis (1817-1876), dessinateur, Séjour de S.M. L'Empereur à Vichy - (Premier) Bal d'enfants organisé dans le parc, 1863, estampe parue dans, Le Monde Illustré du 25 juillet 1863, p 50 (Paris, BnF, Gallica).
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Ce Kiosque est encore en place lors de la saison 1864 :
"La Compagnie a trouvé un moyen très ingénieux d'accroitre ce revenu [de la location des chaises dans le Parc] : Au lieu de disposer les chaises autour du kiosque de musique, ainsi qu'on le fait à Paris, à Lyon et partout, et de faire recevoir le prix de location quand le public est placé, elle groupe ces chaises en tas, à une certaine distance du kiosque, où le public doit nécessairement venir les prendre" (Courrier de Vichy et de Saint-Yorre du 1er juillet 1864).
Le devenir de ce kiosque reste inconnu après 1864.
LE KIOSQUE À MUSIQUE DU CASINO (CÔTÉ SUD-OUEST)
Date de construction
L'Empereur décide, dès son premier séjour, d'aider au développement de la station thermale estivale (ouverte de mai à septembre) et envisage de grands travaux dans la ville, en lien avec la Compagnie fermière de l'Etablissement thermal.
Dès mai 1863, cette dernière s'engage, pour sa part, à construire un nouveau Casino-Théâtre d'Eté, un Kiosque à Musique et un Restaurant, et à agrandir les Bains de l'Hôpital. Le Casino, dont les plans de l'architecte, Charles Badger (né en 1822), sont validés en août 1863, est érigé dès le mois de novembre de la même année.
Le projet du Kiosque à Musique, prévu près du Casino-Théâtre, au sud-ouest du Parc, est présent sur un plan du Guide de François de Castanié, paru au printemps 1864, et est évoqué par l'auteur :
"A droite et à gauche du Casino, seront deux annexes ; la première comprendra le kiosque de la musique, qui pourra au besoin être utilisé pour des fêtes de soir, l'emplacement réservé aux auditeurs et l'estrade de l'orchestre.
La seconde, établie sur une partie de l'ancien Rosarium, comprendra un café-restaurant précédé d'un jardin..." (François de Castanié, Nouveau Guide complet aux Eaux de Vichy, 1864, plan p. 37, texte pp. 71-72 ; Bibliographie de la France du 4 juin 1864 p 262).
L'année suivante, des précisions complémentaires sont apportées par La Semaine de Cusset et de Vichy du 13 mai 1865 :
"On pénètrera dans l'enceinte réservée à la musique Diurne, moyennant 50 cent. ou une carte d'abonné de 5 fr. par mois [location de chaise].
Outre l'orchestre dirigé par M. Bernardin, quatre kiosques en ce moment en construction, offriront des distractions commerciales, variées, aux habitués du parc à musique".
Le Kiosque à Musique semble donc en construction aux mois d'avril-mai 1865.
Il est ensuite représenté, avec les quatre kiosques d'angle, sur un plan de ville daté du 20 juin 1865 (Image 3).
3- RONDEPIERRE Emile, architecte et REYMOND Benoît, géomètre,
Plan de Détails - Ville de Vichy, daté du 20 juin 1865,
détail de la partie méridionale du Parc (plan réorienté nord-sud),
Fonds patrimoniaux de Vichy.
De gauche à droite et d'ouest en est (chiffres ajoutés à l'encre blanche) :
1- "Hôtel des Ambassadeurs", à l'angle de la rue du Parc et de la rue Rouher (actuelle rue du Casino)
2- "Orchestre", Kiosque de la Musique placé au centre d'une partie réservée du Parc,
avec une entrée au nord de l'enclos et quatre pavillons d'angle
3- "Casino-Théâtre - Salon - Jeux" (dénommé aujourd'hui Palais des Congrès-Opéra)
4- "Restaurant du Parc", près de la rue Cunin-Gridaine (actuelle rue du Président Wilson).
La question se pose de savoir si l'installation du Kiosque à Musique a été achevée à la date du plan et si le parc à musique a été prêt à recevoir du public à la date de l'inauguration du Casino, le 2 juillet 1865.
Il apparaît d'ailleurs que le plan ci-dessus montre d'une part, du côté ouest, une vue en élévation de l'Hôtel des Ambassadeurs agrandi, alors que les travaux viennent tout au mieux de débuter (La Semaine de Cusset et de Vichy du 4 novembre 1865), et d'autre part, du côté est, l'emplacement du futur Restaurant du Casino dont la construction ne sera entreprise que plusieurs années plus tard.
Cependant, le Kiosque à Musique, édifié au printemps 1865 a bien accueilli, dans les semaines suivantes, "les concerts diurnes du Parc, sous la direction de M. Bernardin" (Revue et Gazette Musicale de Paris du 6 août 1865 p 257).
Les documents relatant cette première saison sont peu nombreux (absence de l'Empereur) et concernent essentiellement le bâtiment du Casino. Ce n'est que lors de la saison suivante que se multiplient les évocations du Kiosque et les éloges relatifs à son architecture.
Cela implique-t-il que le Kiosque à Musique installé au printemps 1865, était celui de l'Etablissement thermal (Image 2b), et que le nouveau Kiosque n'a été édifié qu'en 1866 ? C'est une possibilité qui ne peut être évacuée, d'autant que de nouvelles chaises destinées aux auditeurs ne sont, elles aussi, mises en service qu'au printemps 1866.
"L'année dernière (...), on se plaignait qu'une seule entrée donnât accès au parc de la musique ; en voici huit au moins qui sont ouvertes et ces ouvertures seront bien accueillies du public. Le kiosque destiné à l'orchestre est des plus gracieux" (La Semaine de Cusset et de Vichy du 5 mai 1866).
"Quel ravissant kiosque pour l'orchestre dans le Parc à musique (...). On y a installé des chaises élégantes, des fauteuils de même fabrique. C'est autrement gracieux que les vilains sièges de l'année passée (...). A huit heures et demie et à une heure, musique dans le Parc" (La Semaine de Cusset et de Vichy du 9 juin 1866).
"Le square musical est le lieu privilégié ; c'est comme l'oasis de l'Etablissement. Là, pendant les heures brûlantes de midi (...), une société d'élite vient s'y délasser à l'ombre des platanes gigantesques plantés par Napoléon Ier. Au centre de ce petit Eden se dresse un charmant kiosque découpé à jour comme une fine dentelle, entouré d'une guirlande de verdure et de fleurs. C'est le sanctuaire d'Orphée (...).
C'est là que s'assemblent les interprètes de la muse [quarante musiciens le plus souvent] (...). Au milieu, leur chef préside debout sur un modeste piédestal. Et dans sa main droite, il tient la baguette magique qui découvre les trésors des mondes sans limites de l'harmonie" (La Semaine de Cusset et de Vichy du 23 juin 1866).

4- DURUY Alexandre (c.1826-c.1871), Kiosque de la Musique de Vichy,
lithographie en couleurs éditée au printemps 1866,
extraite de l'Album, "Souvenirs de Vichy", Paris, Imprimerie Becquet,
Fonds patrimoniaux de Vichy.
Cette lithographie fait partie d'une édition de huit premières planches,
signalée dans la Bibliographie de la France du 29 juin 1866 p. 304.
Une édition de huit nouvelles planches est signalée, un an plus tard,
dans la Bibliographie de la France du 29 juin 1867 p. 296.
Les titres des planches sont, certes, uniquement cités dans l'édition de 1867 mais des albums contemporains et postérieurs témoignent de la liste de la première édition (voir notamment, Pascal Chambriard, "Les Albums de lithographies : un exemple de commerce de souvenirs de Vichy sous le Second Empire", dans, Bulletin de la Société d'Emulation du Bourbonnais, 2020, pp. 137-218).
Les horaires des concerts (8h 30 et 1h) sont déterminés en fonction de l'heure où l'on boit les eaux :
"Dès les huit heures, il y a foule, et le coup d'œil qu'offrent les abords du kiosque, où le premier concert de la journée ne tardera pas à avoir lieu, est déjà très animé, et fort pittoresque dans son originalité matinale" (Le Jockey du 17 juillet 1866 p 3).
Cependant, en cas de mauvais temps, le concert peut être donné sous la véranda située sur le côté nord du Casino (Le Programme - Vichy, journal du Casino, du 4 juin 1867). Le nombre et les horaires des concerts vont d'ailleurs être modifiés par la suite (8 heures du matin et 2 heures de l'après-midi dès 1867).
Du fait de l'éclairage du Kiosque, un troisième concert va pouvoir être ajouté à huit heures du soir. L'installation de lustres au gaz dans les plus larges ouvertures de la plate-forme semble avoir lieu au printemps 1868 (Images 7, 10 et 11).
"Voici venir une charmante innovation : musique le soir dans le parc réservé éclairé à giorno (...) ; l'on pourra rêver derrière les grandes ombres des platanes (...) à la papilloune (sic) qui voltige toujours autour du candélabre qui fait pleuvoir la lumière sur vous" (Semaine de Cusset et de Vichy du 20 juin 1868).
Alors que seuls des bals d'enfants avaient lieu les dimanches après-midis d'été sur le sol en terre battue proche du kiosque, des bals pour adultes vont pouvoir également y être organisés en soirée, même si le square musical reste encore peu éclairé.
C'est le chef Roméo Accursi (1836-1919) qui vient de succéder, en 1868 à Bernardin, à la tête de l'orchestre du Casino (jusqu'en 1893). Cependant, d'autres chefs vont également y intervenir, notamment ceux des différentes Sociétés musicales de Vichy et Cusset.
5- Vichy, Le Kiosque à Musique du Casino, détail de la plate-forme, photographie, vers 1866.
Ce kiosque est, dans les textes contemporains, tour à tour désigné par les termes de :
"Kiosque du Casino", "Kiosque à (ou de) Musique", "Kiosque des Concerts",
"Kiosque des Musiciens" ou encore "Pavillon de Musique".
Il est situé dans le "Parc", "jardin", "square", "enceinte" ou "enclos",
dit(e) "de la Musique", "musical(e)" ou réservé(e)",
Description du Kiosque à Musique
Le Kiosque à Musique, de plan circulaire, est situé au milieu du Parc musical, inséré entre les deux rangées centrales des grands platanes (Images 3 et 9).
Surélevé par un petit terrassement planté de parterres et de massifs, il semble faire 5 mètres de hauteur environ. Il est constitué d'un soubassement maçonné en briques (rouges), d'une plate-forme d'orchestre peinte de couleur claire (verte ou blanche ?), desservie par un escalier occidental, puis d'un toit débordant couvert en zinc et coiffé d'une courte flèche (Images 5 à 12).
Une tente protégeant du soleil est parfois tendue à l'extérieur de la plate-forme (Image 11).
6- Le Kiosque de la Musique de Vichy, détail du frontispice du journal du Casino,
Le Programme - Vichy du 20 mai 1867,
Fonds patrimoniaux de Vichy (Gallica).
Le réverbère à trois globes blancs, visible sur la droite de l'image, est différent de ceux représentés sur l'Image 4. C'est peut-être l'un des nouveaux réverbères installés aux abords du Casino au printemps 1866.
La plate-forme de l'orchestre est rythmée d'ouvertures alternativement étroites et larges, reposant sur 16 pilastres (en fonte ?), couronnés de petits chapiteaux ornés d'un lacis en fort relief (Image 5).
Chaque ouverture est ornée de treillages décoratifs (feuilles métalliques perforées ?), tant à leur base, formant garde-corps, qu'à leur sommet, dessinant de petite arcades à ruban ou un large éventail à volutes.
Un décor semblable se continue à hauteur de la charpente et sur les gouttes de la corniche.
7- SOURY L. (dessinateur) et SIMON Félix (graveur sur bois), Vue du Kiosque de la Musique de Vichy,
estampe parue dans l'ouvrage de Louis Nadeau, Vichy Historique, 1869, p 187 (Google Livres).
Les kiosques commerciaux
En 1867, pendant les concerts, les portes du Parc musical sont fermées. Il est cependant possible de sortir en traversant l'un des pavillons d'angle dont celui de la Compagnie fermière, situé au sud, qui offre "une double haie d'eau Pulina [source près de Pise, Toscane] dans des bouteilles Pansues, et des boîtes de Sels et de Pastilles de Vichy, contrôlés" (La Semaine de Cusset et Vichy du 5 juillet 1867).
En 1869, le kiosque de la Bijouterie, "Au Meilleur Marché de Tout Vichy" (fabrique à Briare), est tenu par M. et Mme Nantou, celui de la Faïence de Gien par Melle Chavanon, le kiosque des Dentelles par une autre dame et le quatrième kiosque est tenu par la Compagnie qui fait débiter principalement les eaux dont elle est fermière, celles d'Hauterive et de Châteldon (Le Programme-Vichy, Journal du Casino des 21 et 29 juillet 1869).
D'autres marchandises y sont cependant vendues (kiosques partagés ?), comme des "Magnifiques incrustations [et pétrifications] de la Maison Desaize et Clermont [sources de Gimeaux, près Riom, Puy-de-Dôme]" dans le kiosque de l'Editeur-Imprimeur-Libraire Wallon ou encore "des cigares extra français et étrangers" (Le Programme - Vichy, journal du Casino du 4 juin 1867 ; Vichy-Guide, Guide-Philipps, 1869 p 57 ; Louis Piesse, Vichy et ses environs, Guide Joanne, 1872 pp. 35-36).
Un ou deux des quatre kiosques d'angle du Parc musical sont parfois visibles dans les images consacrées au Kiosque de la Musique. Ils semblent être de plan carré et avoir une hauteur de 2,50 m environ.
Sur une estampe (Image 8), l'un des kiosques présente deux ouvertures en plein cintre par face mais sur une photographie (Image 10), aucune arcade n'est visible et le kiosque semble divisé entre deux parties surmontées d'un bandeau publicitaire (sur celui de droite on peut lire, en lettres majuscules, "Choix De Bijoux Noirs").

8- SOURY L. (dessinateur) et SIMON Félix (graveur sur bois), Vue de l'Hôtel des Ambassadeurs de Vichy,
estampe parue dans l'ouvrage de Louis Nadeau, Vichy Historique, 1869, p 8
(Bibliographie de la France du 20 novembre 1869 p 570)
puis dans de nombreux Guides Joanne, comme publicité pour l'hôtel, et notamment dans
celui intitulé, Itinéraire en France - Loire et Centre (1868), Appendice publicitaire de 1869-70 (Google Livres).
Au-delà de la Fontaine de la place du Fatitot (ou des Fatito(t)s - partie de l'actuel square du Général Leclerc), se découvre l'Hôtel des Ambassadeurs qui occupe l'angle de la rue Rouher et de la rue du Parc.
Face à l'hôtel, le Parc qui conduit à l'Etablissement thermal, présente les deux pavillons occidentaux des angles du Parc musical, le Kiosque de la Musique et la façade principale du Casino.
Le Parc musical semble doublement entouré, d'une haie et d'une grille. Il est doté d'une entrée unique située au sud, ce qui ne correspond ni au Plan du 20 juin 1865 (Image 3), ni aux huit ouvertures décrites en mai 1866.
Le dessin, sauf s'il s'inspire des seuls projets, peut être daté au plus tôt de 1866, du fait de la présence de la Fontaine de la place du Fatitot installée au premier semestre 1866 (La Semaine de Cusset et Vichy du 23 juin 1866) et de l'agrandissement de l'Hôtel des Ambassadeurs, achevé au cours de cette même année (La Semaine de Cusset et de Vichy du 4 novembre 1865).
9- Vichy, Le Kiosque de la Musique (vue sud-nord),
estampe parue dans le Guide-Vichy, Guide Philipps, 1869 p 83 (Google Livres).
Les représentations du Kiosque à Musique
La recherche dans les Collections publiques et privées a permis de retrouver une trentaine d'images. Citons les estampes d'Alexandre Duruy, de L. Soury & Félix Simon, de Charles Laplante et L. Tourcroix ou encore de Bidault mais également les photographies de Paul Coutem, Claudius Couton, Alphonse Davanne, Eugène Degand, Etienne Neurdein ou encore de l'éditeur Jules Hippolyte Quéval.
Si ces images s'échelonnent sur toute la fin du XIX° siècle, les plus nombreuses semblent dater entre 1865 et 1875. Ces représentations ne sont généralement pas datées, les estampes ayant d'ailleurs souvent fait l'objet de rééditions et les photographies, de retirages. Quelques estampes sont d'ailleurs inspirées de photographies, comme le dessin de Bidault, paru en 1890, inspiré d'une photographie d'Etienne Neurdein datant des années 1870 (Dictionnaire universel des eaux minérales, 1890 p. 338).
Une lithographie en couleurs d'Alexandre Duruy a cependant été éditée au printemps 1866 (Image 4) et une photographie de Paul Coutem est dotée de la date du "20 novembre 1866", inscrite dans l'image, sur l'une des pancartes du Casino qui sont accrochées aux réverbères.
Le Kiosque étant circulaire, il est souvent difficile d'identifier le point de vue choisi, d'autant qu'un kiosque commercial orne chacun des angles de l'enclos musical. L'escalier occidental du Kiosque n'est jamais représenté mais les bâtiments du Casino sont parfois visibles en partie (vue nord-ouest/sud-est).
Seules les estampes représentent les musiciens de l'orchestre et la foule des auditeurs, les photographies se contentant de présenter les lieux déserts ou seulement animés de la présence de deux ou trois personnes.
L'étude détaillée de l'ensemble permet de mettre en évidence trois repères visuels :
- la présence, en périphérie du kiosque, de réverbères portant le plus souvent une pancarte et parfois une affiche : ce repère n'est pas pertinent, du fait des différents points de vue et cadrages adoptés. Sur l'une des photographies d'Eugène Degand (Image 11), une affiche annonce la comédie en quatre actes d'Eugène Labiche et Edouard Martin, "Le Voyage de M. Perrichon" (créée à Paris au Théâtre du Gymnase en septembre 1860), jouée de très nombreuses fois à Vichy.
- la croissance des plantations entourant le soubassement du kiosque : ce repère s'est vite avéré sans issue, les végétaux ayant été taillés et renouvelés à plusieurs reprises.
- la présence ou non de lustres dans les grandes ouvertures du kiosque : ce repère a permis de constituer, sans certitude, deux groupes distincts et successifs, avant 1868 (Images 4 à 6) et après cette date (Images 7, 10 et 11).
Certaines prises de vue photographiques ont pu, après 1868, être renouvelées par un nouveau séjour de leur auteur, comme celles d'Alphonse Davanne.
Les estampes restent plus ambiguës. L'absence de lustres peut aussi bien correspondre à une date antérieure à leur installation, qu'à leur non-représentation par le dessinateur, notamment du fait qu'ils gênent la lisibilité des membres de l'orchestre.
10- DEGAND Eugène (1829-1911), Vichy, Kiosque des Concerts,
ensemble du kiosque et détail d'un lustre, années 1870,
carte de visite, tirage albuminé de 9,6x5,4 cm, sur carton de 10,5x6,3 cm, Collection personnelle.
Le photographe Eugène Degand semble être venu pour la première fois à Vichy en 1870 ou 1871. Il y est cependant revenu à plusieurs reprises et a effectué des retirages de ses photographies pendant plusieurs années, ce qui empêche une datation précise de ses vues, en l'absence d'un détail déterminant.
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11- DEGAND Eugène (1829-1911), Vichy, Kiosque des Concerts, détail, années 1870, vues stéréoscopiques, deux tirages albuminés de 7,3x7,3 cm, sur carton de 17,3x8,7 cm, Collection personnelle. |
À partir du milieu des années 1870, un second Kiosque à Musique est installé aux abords du Casino mais cette fois du côté est, près du Café-Restaurant édifié quelques années auparavant.
Les concerts du matin sont désormais accueillis au Kiosque du Parc Musical et ceux de l'après-midi, à celui du Café-Restaurant.
Fin du Parc musical et de son Kiosque
Le Kiosque de la Musique perdure sur les Plans de la Ville de Vichy jusqu'en 1897, accosté des indications suivantes : "Concerts", "Concert le matin" puis "Musique Orchestre".
Fin 1898, c'est tout l'espace musical, avec le Kiosque de la Musique, les quatre kiosques commerciaux mais également l'ensemble des grilles, plantes vertes et grands arbres, qui doit céder l'emplacement (avant le 1er janvier 1899), afin d'y construire un nouveau Théâtre accolé au Casino (l'Opéra).
Le Kiosque à Musique est acheté par la Ville et remonté, dès novembre 1898, sur la place du Marché qui devient la place de la République. Contrairement à son emplacement originel, il n'est pas surélevé par un terrassement et est jugé trop bas et sans effet (La Semaine de Cusset et de Vichy des 26 novembre et 10 décembre 1898).
Plusieurs cartes postales témoignent de ce nouvel emplacement (Image 12).
12- Vichy, Le Kiosque de Musique du Casino transporté place de la République,
détail d'une carte postale, vers 1900,
intitulée, 228 Vichy - Monument à la République et Kiosque de Musique, LL. (Lévy Fils et Cie Editeurs).
C'est le nouveau Kiosque de la Source de l'Hôpital (de l'autre côté de l'ancienne rue Rouher, renommée rue du Casino - Images 3 et 13), inauguré au printemps 1899, qui va désormais accueillir les concerts donnés en matinée par l'orchestre du Casino (à 9 heures) (La Semaine de Cusset et de Vichy du 10 juin 1899).
Deux des kiosques commerciaux du Parc musical sont vendus en tant que mobiliers de l'Etat, le 13 novembre 1899 : celui de la Vannerie (reconstruit après un incendie de novembre 1888), dans lequel on a vendu, lors de la saison 1898, des Cristaux de Bohême (en face de l'Hôtel de Cherbourg, rue du Parc), est adjugé pour 225 francs ; celui de la Bijouterie, qui se trouve toujours enfermé dans le chantier de construction du nouveau Théâtre, est adjugé pour 255 francs à M. Rondepierre, marchand de charbons et ancien conseiller municipal (La Semaine de Cusset et de Vichy des 4 et 18 novembre 1899).
Le concert d'inauguration du Kiosque de la place de la République a lieu le 30 avril 1899. Le kiosque se voit ensuite repeint (en vert) puis entouré de massifs, de parterres et d'une grille (La Semaine de Cusset et de Vichy des 29 avril et 13 mai 1899). En mars 1903, il est l'objet d'un début d'incendie, vite stoppé cependant.
Au printemps 1913, le Conseil municipal décide de sa vente aux enchères, tout en conservant la grille d'entourage destinée à la fontaine qui doit le remplacer. Il est vendu le 23 juin 1913, pour le prix de 330 francs (La Semaine de Cusset et de Vichy des 19 avril et 28 juin 1913).
LES KIOSQUES À MUSIQUE DU CASINO (CÔTÉ SUD-EST)
La Restauration
L'implantation d'un deuxième Kiosque de Musique est conditionnée à la construction du Restaurant du Casino. Ce projet, indiqué sur tous les plans de ville dès 1863 et régulièrement évoqué dans les journaux, reste cependant en attente.
Il se voit précisé en 1866 : "La construction du restaurant dans la partie gauche du Parc, près du Casino, est décidée. Il y aura aussi un immense estaminet avec six billards, et la musique du Parc aurait lieu de ce côté une fois par jour" (Le Nouvelliste de Vichy du 13 septembre 1866).
L'été 1867, "il est de nouveau question du restaurant (...). On accorderait satisfaction à tous les hôtels voisins du Parc en faisant la musique du matin au kiosque de droite, l'après-midi au kiosque de gauche et le soir sous la Vérandah (sic) [du Casino]" (Le Nouvelliste de Vichy du 6 juillet 1867).
Cependant un litige entre l'Etat et l'Administration des Hospices, concernant la parcelle de terrain longeant la rue Rouher, empêche le démarrage des travaux. Ce n'est qu'en 1869 que le problème semble se dénouer, la Compagnie fermière décidant de passer en force.
En juin 1869, un bail pour la location et l'exploitation du nouveau Café-Restaurant est en pourparlers avec M. Ernest Henry qui gère depuis dix ans le Café de la Rotonde (Image 1) et dont le bail arrive à sa fin le 15 octobre :
"Les choses sont, dit-on, très avancées ; le bail serait de 25 années et les constructions coûteraient 150,000 francs. A cette affaire qui serait montée par ports ou actions, l'on adjoindrait un vaste hôtel avec chambres et appartements" (Le Programme - Vichy, journal du Casino des 3 et 20 juin 1869).
La Société anonyme est créée sous le nom de "Restauration du Casino de l'Etablissement thermal de Vichy", avec un capital social de 500,000 francs, divisé en 1.000 actions. La souscription est ouverte du 1er juillet au 15 septembre 1869 (Le Programme - Vichy, journal du Casino du 30 juin au 18 septembre 1869).
Le projet comprend alors une ou deux maisons meublées en location, la construction du café-restaurant orienté sud-nord et relié au Casino par une "passerelle" (ou "tunnel de service"), un Théâtre de verdure, un Kiosque à Musique dont l'emplacement reste à déterminer et deux kiosques commerciaux situés au revers du Casino (Image 13).
13- Projet provisoire du Café-Restaurant de la Restauration,
Le Programme - Vichy - Journal du Casino du 26 juillet 1869,
Fonds patrimoniaux de Vichy (Gallica).
"Toutes les dispositions seraient prises pour que l'ouverture du nouveau Restaurant-Café ait lieu le 1er juin 1870" (Le Programme - Vichy, journal du Casino du 30 juin au 18 septembre 1869).
La construction du Café-Restaurant de la Restauration (dont le nom est inspiré de celui de Bade), est en effet entamée, après la saison, fin 1869, sur les plans de l'architecte du Casino, Charles Badger.
"Actuellement, la Compagnie fermière pose dans le Parc central, les fondements d'un immense café-restaurant" (La Semaine de Cusset et de Vichy du 6 novembre 1869).
Cependant, la polémique locale enfle, la Compagnie fermière outrepassant ses droits et faisant une concurrence déloyale aux commerçants locaux. Il apparait que le projet de Café-Restaurant est resté absent de la convention avec l'Etat du 23 mai 1863 et de la loi du 24 avril 1864. De plus, la Compagnie fermière n'a pas le droit de déléguer un projet à une autre Société, ni de vendre des produits sans rapport à son activité thermale.
Suite à des réclamations formulées par le Conseil municipal de Vichy, la question est débattue lors de la séance du Corps législatif du 9 juillet 1870. Ce dernier reporte cependant la décision, alors que le Café-Restaurant, "est encore, il est vrai, à l'état naissant ; mais il commence à fonctionner" (Annales du Sénat et du Corps Législatif, 1870 pp. 554-561).
En effet, l'ouverture des salons de l'Estaminet et du Café s'est faite le 15 mai 1870, celle des salles de Banquet du 1er étage, le 20 mai et, "M. Tranchand [ou Tranchant], fabricant d'abris en fer à Lyon vient de poser deux kiosques [mobiles] à la Restauration" (Vichy - Liste officielle des Etrangers arrivés à Vichy, 1870, entre les 15 et 20 mai, p. 7) (Image 13b).
13b- BLANCHARD P. (1805-1873), dessinateur, et DELAHAYE, graveur,
Établissement thermal de Vichy. - Le nouveau restaurant (vue nord-sud),
estampe parue dans, L'Illustration du 14 mai 1870 p 364 (Paris, BnF, Gallica).
L'estampe ci-dessus révèle, de gauche à droite, un Kiosque de la Musique, qui ne semble cependant qu'au stade de projet, le nouveau Restaurant puis le nouveau et long bazar, parallèle à la façade arrière du Casino.
La Guerre franco-prussienne puis la Commune repoussent la question de la concurrence déloyale de la Compagnie fermière au second plan.
En 1872, la Compagnie fermière consent une avance de 100,000 francs à la Société de la Restauration. L'achèvement des travaux du Café-Restaurant et d'une partie de ses annexes a lieu cette année-là (actuel Grand Café et Casino Partouche).
Les kiosques commerciaux
Aux deux kiosques commerciaux prévus fin 1869 (Image 13) et installés en mai 1870, se sont ajoutés deux autres pour un total de quatre kiosques en 1872, comme dans le Parc musical (Louis Piesse, Vichy et ses environs, Guide-Joanne, 6ème édition, 1872, pp. 35-36) .
"L'Etablissement appelé la Restauration (...) vient de se transformer et de se charger d'atours (...). Aux angles de cette enceinte pantagruélique s'élèvent des kiosques-boutiques du plus bel effet. En face, au nord du Parc, se fait remarquer un bazar colossal d'articles de Paris" (L'Avenir de Vichy du 4 juin 1872).
Près du Casino, l'un des kiosques vend des cristaux de Bohême et l'autre, tenu par Mme Demilly-Chambonnière, des porcelaines de France, de Chine et du Japon (L'Avenir de Vichy du 16 juin 1872 ; La Semaine de Cusset des 3 juillet et 2 octobre 1875).
Ce kiosque des porcelaines sera détruit par un incendie au début du mois d'octobre 1884 mais reconstruit dès la fin du mois suivant (La Semaine de Cusset et de Vichy des 4 octobre et 29 novembre 1884).
Les kiosques ne sont représentés sur les plans de Ville qu'à partir de 1890 mais avec un nombre de trois, un à l'est et deux à l'ouest de la Restauration (plans de 1890 à 1892) puis de deux seulement (les kiosques occidentaux), à partir de 1893.
Le 13 novembre 1899, le kiosque dit du "Vase de Sèvres", situé à l'angle sud-ouest de la Restauration, va être vendu en tant que mobilier de l'Etat et adjugé pour la somme de 270 francs (La Semaine de Cusset et de Vichy des 4 et 18 novembre 1899).
Le premier Kiosque à Musique de la Restauration
Ce n'est qu'au printemps 1874 que le Kiosque à Musique est érigé au nord du Café-Restaurant, face à la rue Cunin-Gridaine et à l'Hôtel Mombrun (Image 3).
Le nouveau Kiosque, dans lequel l'orchestre va désormais alterner avec celui du Parc musical, est inauguré le 5 juillet 1874 mais il est jugé trop loin et pas assez aligné sur l'entrée de la Restauration (L'Avenir de Vichy du 12 juillet 1874).
Le Kiosque est gracieusement mis à la disposition de la Fanfare de Cusset pour un concert du 26 août 1874 (La Semaine de Cusset et de Vichy du 28 juillet 1874).
A partir des années 1875-1877, les hôtels de la rue Cunin-Gridaine, comme l'Hôtel Mombrun, l'Hôtel des Thermes et le Grand-Hôtel Bonnet, vont d'ailleurs transformer leurs publicités, précisant désormais qu'ils font face au "nouveau Kiosque de la Musique" puis ajoutant sa représentation (Guides-Joanne, Annuaires du Commerce Didot-Bottin) (Image 14a).
14a- Vichy, Le Grand Hôtel Bonnet,
vue plongeante nord-ouest/sud-est, montrant la partie nord-est du Casino,
avec le Kiosque à Musique de la Restauration,
estampe parue dans le Guide-Joanne, Itinéraire général de la France,
Auvergne-Morvan Velay-Cévennes de 1874
mais au sein des deux appendices publicitaires de 1877-1878, p. 5 et p. 81.
Ce Kiosque de la Restauration semble devenir le plus important des deux Kiosques à Musique du Casino (Image 14b). Deux concerts s'y enchaînent parfois l'après-midi. C'est également le lieu des bals (qui en cas de mauvais temps, se réfugient sous la Restauration) et des concours et cérémonies.
14b- (Vichy) Casino de l'Etablissement thermal, accosté des deux Kiosques à Musique,
estampe parue en frontispice du Journal de Vichy dès le 14 juillet 1877,
Fonds Patrimoniaux de Vichy (Gallica).
Le Kiosque à Musique de la Restauration se voit doté d'un escalier de pierre à la fin de l'année 1884 (La Semaine de Cusset du 29 novembre 1884).
Les plans de Ville ne représentent ce Kiosque qu'à partir de 1880 puis, précisent à partir de 1890, qu'il est dédié aux concerts de l'après-midi.
Il continue d'accueillir, en effet, les concerts de l'après-midi (à 2 heures et demie puis, au début du XX° siècle, à 3 heures, 3 heures et demie ou 4 heures) mais également ceux de festivals nocturnes, qui réunissent plusieurs milliers d'auditeurs.
Ses représentations restent cependant peu nombreuses. Quelques cartes postales datées vers 1900 et représentant parfois les musiciens de l'orchestre et la foule des auditeurs, révèlent qu'il s'agit d'un Kiosque de plan circulaire, reposant sur un soubassement de même forme, avec une plate-forme qui, au-dessus d'un garde-corps en treillage, est rythmée par de larges ouvertures ornées, reposant sur des colonnettes. Le débord du toit est porté par de grandes équerres métalliques (en fonte) (Image 15).
15 - Vichy, Le Kiosque de Musique de la Restauration, détail d'une carte postale, vers 1900,
intitulée, Vichy --- 10 - Les Promenades et le Kiosque, CC&CC (Collas Charles & Cie Editeurs).
Le deuxième Kiosque à Musique de la Restauration
En 1909, un projet de nouveau Kiosque à Musique de la Restauration est conçu par l'architecte de la Cie fermière, Gustave Simon.
Ce kiosque est installé en mars 1910, remplaçant celui de 1874 (dont le devenir reste inconnu), au moment où l'éclairage électrique est installé dans le Parc. "Il est conçu dans le style de celui du square de l'Hôpital dont il sera l'élégant pendant" (La Semaine de Cusset du 23 mars 1910).
Quelques cartes postales, généralement prises au moment des concerts, témoignent de son aspect élancé, avec une toiture surélevée portée par de fines colonnettes. Un décor néo-gothique règne au niveau des motifs polylobés de la corniche et du garde-corps, comme à celui des chapiteaux à crochets des colonnettes. Le Kiosque (vert ?) est souvent représenté équipé de grandes tentes ou stores à rayures (rouges), protégeant l'orchestre du soleil (Image 16).
16- Vichy, Le Kiosque à Musique de la Restauration, détail d'une carte postale, vers 1920, intitulée, 94 - Vichy (Allier) - Le Parc - Kiosque à Musique, B. F. (Berthaud Frères Paris Editeurs).
Le Kiosque à Musique reste indiqué sur les plans de Ville, avec les mentions, "Music Kiosk", "Concerts de l'après midi", "Musique", "Concerts" ou "Kiosque Musique", jusqu'en 1931.
Il est cependant déplacé dès fin janvier 1928 :
"La Compagnie fermière de l'Etat a fait installer des candélabres électriques dans les parcs des Bourins. Bien mieux, voulant gâter le quartier des Bourins, la dite Compagnie vient de transporter le kiosque à musique de la Restauration dans le parc du quartier de France pour que nos musiques locales viennent égayer nos concitoyens. Le kiosque a son emplacement au droit de la rue du Bourbonnais" (L'Eclaireur du Centre du 4 février 1938 ; Le Moniteur de l'Allier du 12 février 1928).
Restauré au début du XXI° siècle, le Kiosque de la Musique (vert clair) reste présent, de nos jours, dans le Parc des Bourins.