- NEURDEIN Etienne (1832-1908), Nice, Vallée du Paillon, ensemble, début 1869,
photographies stéréoscopiques, Collection personnelle.
DERNIÈRE MISE À JOUR DE CET ARTICLE : 29/01/2024
Les vues stéréoscopiques des Frères Neurdein, non datées (début 1869 ?), montrent une vision semblable et contemporaine aux précédentes, avec les deux baraques en bois au toit clair, placées face à l'extrémité sud du cimetière catholique et masquant le petit édicule central.
Il est à noter cependant, sur la colline de Carabacel, que la Villa Ferrara a été fortement agrandie du côté ouest (1868-1869). Cet agrandissement correspond à sa transformation en couvent du Saint-Sacrement.
- NEURDEIN Etienne (1832-1908), Nice, Vallée du Paillon, détail, début 1869,
photographies stéréoscopiques, Collection personnelle.
La nouvelle photographie ci-dessous, qui présente les mêmes caractéristiques que la précédente, n'est ni datée, ni signée. Elle ne comporte aucune indication au verso et elle porte uniquement un titre anglais manuscrit au verso : "Nice, Inland" ("Arrière-pays").
Cette photographie existe également dans un recueil lacunaire de photographies hétérogènes et non datées, conservé à la Bibliothèque du Chevalier de Cessole (Nice) ; elle y a pour seul titre, "Vue Panoramique" (imprimé en bas, au centre). Ce titre permet cependant d'attribuer cette photographie à Jean Walburg de Bray (1839-1901) qui est le seul photographe niçois à utiliser cette mention (en dehors de ses éditeurs et du photographe cannois André Gasquet).
La photographie peut être datée vers 1870 car elle montre un nouveau bâtiment établi sur la rive droite du Paillon.
- WALBURG DE BRAY Jean (1839-1901), Nice, Inland, vers 1870,
photo panoramique de 21,8x8,1 cm montée sur carton de 22,2x9,1 cm, Collection personnelle.
- WALBURG DE BRAY Jean (1839-1901), Nice, Inland, détail, vers 1870,
photo panoramique de 21,8x8,1 cm montée sur carton de 22,2x9,1 cm, Collection personnelle.
photo panoramique de 21,8x8,1 cm montée sur carton de 22,2x9,1 cm, Collection personnelle.
L'absence des deux baraques occidentales dans l'allée du cimetière peut laisser croire que l'on est au milieu des années 1860 mais la présence de la nouvelle façade de l'Hôpital Saint-Roch (projet de 1869, crédits votés le 25 avril 1870, travaux 1870-1873, sculptures du fronton achevées en juillet 1872) et surtout celle du nouveau Pont Garibaldi (armature en bois présente dans l'arche gauche pour installer la première arche métallique) indiquent la fin de l'année 1872 et donc le démontage des deux baraques.
Cette photographie montre l'ensemble des cimetières. Le long du côté sud de la chapelle Sainte-Madeleine, deux petits édifices se distinguent désormais par leur toiture ; ce sont le dépositoire, restauré en 1862 (lieu d'attente des défunts avant inhumation ou transfert) et l'ossuaire qui s'est ajouté en 1872.
Cet ossuaire, décidé en juin 1871, a en effet été réalisé au début de l'année suivante. Deux réservoirs anciens appartenant à l'administration des contributions indirectes, servant jusque-là de dépôt des résidus des feuilles de tabac, ont été couverts et aménagés afin de recueillir les ossements mis à jour lors du renouvellement des fosses.
Le cimetière juif est peu visible, masqué par les arbres mais les plates tombes (dalles) émergent davantage de la végétation et semblent plus nombreuses.
Le cimetière juif est peu visible, masqué par les arbres mais les plates tombes (dalles) émergent davantage de la végétation et semblent plus nombreuses.
Le Plateau supérieur est bien visible pour sa part et révèle une forte occupation, avec de nombreuses tombes, stèles et quelques monuments dont une grande chapelle à l'angle sud-ouest du plateau (visible par la suite sur une photo de Walburg de Bray éditée en 1876 et sur une photo de Jean Giletta de 1892), ainsi qu'un monument central de grande hauteur occupant le futur emplacement du "Tombeau de Gambetta" (1909).
- DEGAND Eugène (1829-1911), Nice. Vallée du Paillon, fin 1872,
carte Cabinet, tirage albuminé des années 1880 (1883-1890) de 15,1x9,7 cm, monté sur carton de 16,5x10,9 cm, Collection personnelle.
Une vue éditée par Etienne Neurdein (Paris) dans la série, "Bords de la Méditerranée", (débutée en 1868), nous montre une vue semblable à la précédente, avec la disparition des deux baraques de l'allée, la présence de l'ossuaire près de la chapelle et de quelques monuments au travers d'une majorité de tombes simples sur le plateau supérieur. Elle peut être datée, comme l'ensemble de la série à laquelle elle appartient, de novembre ou décembre 1872.
- NEURDEIN Etienne (1832-1918), Bords de la Méditerranée, Nice - La Vallée du Paillon, novembre ou décembre 1872,
vues stéréoscopiques de 8,4x7,3 cm, sur carton (recoupé) de 17,3x8,8 cm, Collection personnelle.
Il existe une photographie des Frères Cayol de Marseille, éditée dans la série des "Vues de la Provence", montrant un panorama semblable. Marius Cayol semble commencer sa carrière de photographe en 1866, rejoint par son frère Henri dès 1867 (Indicateur Marseillais de 1867 et 1868).
Dans la vallée du Paillon, le Pont Garibaldi apparaît désormais achevé (début 1873). Dans l'allée du cimetière, l'une des baraques a été remontée.
- CAYOL FRERES (Marius & Henri), Nice - Vue générale vue du Château, n° 762, ensemble et détail, vers 1873,
Collection des Vues de Provence - Editée et publiée par Cayol Frères, 50, rue Saint-Férréol à Marseille,
vues stéréoscopiques, deux tirages albuminés de 7x7,3 cm sur carton de 9,8x17,3 cm, Collection personnelle.
La baraque nord semble avoir été surhaussée ; sa face occidentale (donnant sur la ville) n'a pas été peinte, comme le révèle une autre photo de Jean Walburg de Bray prise depuis la terrasse de l'Hôtel des Anglais avant 1876 (cf., la dernière photographie de cet article).
- DEGAND Eugène (1829-1911), Nice, vue générale (vue prise du haut du vieux château), ensemble et détail, vers 1873-1874,
photographie (vue 7 F 1) extraite du recueil, Nice et ses environs édité en 1875,
et constitué de 25 photographies encadrées sur des formats de 41x32 cm,
Paris, BnF, cf. le recueil sur Gallica.
On voit, sur la photo d'ensemble, le nouveau Pont Garibaldi, terminé en 1873.
photographie (vue 7 F 1) extraite du recueil, Nice et ses environs édité en 1875,
et constitué de 25 photographies encadrées sur des formats de 41x32 cm,
Paris, BnF, cf. le recueil sur Gallica.
On voit, sur la photo d'ensemble, le nouveau Pont Garibaldi, terminé en 1873.
- DE BRAY Jean Walburg (1839-1901), Nice, vue générale & la vallée du Paillon, ensemble et détail, tirage vers 1880, cliché vers 1874,
photographie (vue 13) extraite du recueil constitué de 24/32 vues sur format 21,2x13,8 cm,
Souvenir des Alpes-Maritimes, Nice, Monaco, Menton, Cannes, édité vers 1880, BnF, cf., le recueil sur Gallica.
L'album de la BnF n'offre pas encore la vue du premier Casino de la Jetée Promenade (octobre 1880-avril 1883)
mais il offre déjà la façade du nouveau Casino de Monte-Carlo (inauguré en janvier 1879) et indique globalement la date de 1879. Cependant, certains clichés de l'album sont bien antérieurs comme la vue de l'entrée du port qui peut être datée vers 1867-1870.
Cette vue peut être datée vers 1873-1875 car elle montre (sur la gauche) l'avant-corps terminé de l'Hôpital Saint-Roch (1870-1873), le Pont Garibaldi (terminé en 1873) mais ne montre pas encore la nouvelle façade du Lycée Masséna (juillet 1875) ni au lointain, sur la colline de Cimiez, le grand bâtiment du couvent des Ursulines (1875-1878).
photographie (vue 13) extraite du recueil constitué de 24/32 vues sur format 21,2x13,8 cm,
Souvenir des Alpes-Maritimes, Nice, Monaco, Menton, Cannes, édité vers 1880, BnF, cf., le recueil sur Gallica.
L'album de la BnF n'offre pas encore la vue du premier Casino de la Jetée Promenade (octobre 1880-avril 1883)
mais il offre déjà la façade du nouveau Casino de Monte-Carlo (inauguré en janvier 1879) et indique globalement la date de 1879. Cependant, certains clichés de l'album sont bien antérieurs comme la vue de l'entrée du port qui peut être datée vers 1867-1870.
Cette vue peut être datée vers 1873-1875 car elle montre (sur la gauche) l'avant-corps terminé de l'Hôpital Saint-Roch (1870-1873), le Pont Garibaldi (terminé en 1873) mais ne montre pas encore la nouvelle façade du Lycée Masséna (juillet 1875) ni au lointain, sur la colline de Cimiez, le grand bâtiment du couvent des Ursulines (1875-1878).
- Photographe anonyme (Jean Walburg de Bray), Nice - - Vue prise du Château, ensemble et détail, cliché vers 1874-1876,
photographie stéréo, tirage albuminé de 7,6x7,5 cm sur carton de 17,7x8,7 cm, Collection personnelle.
photographie stéréo, tirage albuminé de 7,6x7,5 cm sur carton de 17,7x8,7 cm, Collection personnelle.
Des photographies contemporaines, ni signées ni datées, permettent de voir l'allée et les baraques peintes avec une grande précision. Elles peuvent dater vers 1876, le sommet de la colline de Carabacel montrant le nouveau bâtiment du couvent des Ursulines en cours de construction (1875-1878).
tirage albuminé, Collection privée.
Sur la photo intégrale se voit nettement le grand bâtiment du couvent des Ursulines
en construction (1875-1878) mais encore dépourvu de toiture et d'aile gauche.
- Photographe anonyme (Jean Walburg de Bray), Nice - - Vue prise du Château, ensemble et détail, 1876,
tirage albuminé de 9,5x15 cm, sur carton de 10,9x16,4 cm, Collection personnelle.
Un indice important de datation est la présence à l'arrière-plan du grand bâtiment du couvent des Ursulines qui coiffe la colline de Cimiez (sur la gauche de la photo). En zoomant, on voit très bien que la toiture est posée mais que le pavillon occidental du bâtiment n'est pas encore érigé, d'où la date proposée. Un autre tirage de cette même prise de vue est d'ailleurs daté par l'acheteur : "March 16th 1877".
tirage albuminé de 9,5x15 cm, sur carton de 10,9x16,4 cm, Collection personnelle.
Un indice important de datation est la présence à l'arrière-plan du grand bâtiment du couvent des Ursulines qui coiffe la colline de Cimiez (sur la gauche de la photo). En zoomant, on voit très bien que la toiture est posée mais que le pavillon occidental du bâtiment n'est pas encore érigé, d'où la date proposée. Un autre tirage de cette même prise de vue est d'ailleurs daté par l'acheteur : "March 16th 1877".
Toutes ces photographies sont utiles à la datation des phases d'évolution du site et révèlent un peu l'intérieur du cimetière.
Les photographies postérieures prises du Château (1880-1900) montrent encore les baraques peintes mais ne montrent plus rien de l'intérieur des cimetières, du fait du masquage des arbres ou du choix de cadrages plus à l'ouest.