Cette recherche, mise en ligne une première fois en décembre 2018, a été fortement modifiée et complétée en juillet 2025, grâce à la numérisation récente de la Presse ancienne des Fonds patrimoniaux de Vichy sur Gallica, et aux contacts fructueux avec un descendant de cette famille.
- FERDINAND CHARDONNET (1833-1899)
NAISSANCE À ROUVRES (CÔTE-D’OR)
Jean Baptiste dit "Ferdinand" Chardonnet est
né le 7 mai 1833, à Rouvres, près de Dijon (Rouvres-en-Plaine, Côte-d’Or). Il
est l’un des enfants de Jean Baptiste Chardonnet, manouvrier (né à
Chevigny-Saint-Sauveur, Côte d’Or le 3 janvier 1801) et de son épouse,
Pierrette Renaud, sans profession (née à Rouvres le 8 mai 1803), qui se sont mariés
à Rouvres le 15 avril 1828.
COIFFEUR À MARSEILLE (BOUCHES-DU-RHÔNE) PUIS VIDAUBAN (VAR)
Jean Baptiste Chardonnet, âgé de 23 ans, "coiffeur"
à Marseille (Bouches-du-Rhône), se marie, avec le consentement par acte notarié
de ses parents toujours domiciliés à Rouvres, le 3 mai 1857 à Vidauban (Var),
avec Thérèse Julien/Saumier, 26 ans, modiste, domiciliée dans cette commune (née le 10
avril 1831 à Draguignan, Var).
Le 4 septembre 1858, lors de la naissance de son fils "Théodore
Fernand", Jean Baptiste Chardonnet est dit âgé de 24 ans [25 ans] et
désormais installé à Vidauban (Var), comme "coiffeur".
COIFFEUR À NICE (ALPES-MARITIMES) (1860-1863)
Fin 1860, "Ferdinand" Chardonnet part, avec
sa famille, s'installer comme coiffeur à Nice. Son salon est cité
dans Les Echos de Nice dès le 27 novembre 1860, rue Masséna, 13.
- Publicité parue dans Les Echos de Nice du 1er mars 1861 p 8, Nice, Bibliothèque Nucéra. |
Il est ensuite signalé dans le recensement de 1861 comme "Chardonet
(sic) Ferdinand, coiffeur", domicilié rue Masséna, 26, avec sa femme et son fils
"Ferdinand".
Il exerce toujours la profession de "coiffeur" à Nice (âgé de 29 ans), en 1862, notamment et en juillet 1862, à la naissance de leur première fille Thérèse (Marie) (Le Messager de Nice du 22 janvier 1862 ; annuaire de 1862, liste professionnelle, rue Masséna, 40 et appendice publicitaire, rue Masséna, 13).
Associé au coiffeur Lambert de Paris fin 1862, il succède à ce dernier dès le début de l’année 1863 (Le Messager de Nice du 22 décembre 1862 p 3 et du 1er février 1863 p 4).
PHOTOGRAPHE À NICE (1863-1875)
Ferdinand Chardonnet semble cependant se former à la photographie dès 1863, peut-être dans l’atelier de Peter Moosbrugger.
La liste électorale de 1864 le cite en tant que "photographe, rue du Temple, Maison Vespa" (Archives municipales de Nice).
Fin 1866, il s'installe dans l'ancien atelier de Peter
Moosbrugger : "Il nous faut encore souhaiter la bienvenue à M.
Chardonnet, qui vient de prendre l'ancien local de Mootbrugger (sic), rue du
Temple [avec une entrée rue Masséna], où, grâce à une lumière toute exceptionnelle, il a fait déjà de
ravissants portraits" (Les Echos de Nice du 8 janvier
1867).
Dans un premier temps, le nom de Chardonnet reste absent des
publicités de l'atelier et c'est le nom de Moosbrugger qui resurgit dans des intitulés qui
reprennent mot pour mot les anciennes annonces de ce dernier.
- Petite annonce parue dans Les Echos de Nice du 26 janvier 1867, Nice, Bibliothèque municipale Nucéra. |
Ce n'est qu'à partir du 19 octobre 1867 que le nom de "Chardonnet" apparaît dans les publicités. Les numéros des Echos de Nice des 5 et 20 février 1868 vantent ses "ravissants portraits-album et portraits-cartes", et "son exposition et son atelier, situés rue du Temple, 7, près la place Grimaldi".
Son atelier reste cité à cette même adresse dans l'Indicateur des Alpes-Maritimes et de la Principauté de Monaco de Léon Affairous, en 1869, dans le Nice-Guide du Dr Lubanski de 1870 puis dans les annuaires niçois de 1870 et 1871.
C'est en fait en 1871 qu'il laisse l'atelier de la rue du Temple au photographe Joseph Blanc, pour s'installer quai Masséna, 9 (annuaire de 1872).
Un article de La Vie Mondaine à Nice du 19 mars 1874, fait à nouveau l'éloge de ses portraits : "Au point de vue de la perfection, certains portraits exposés à Masséna, chez Chardonnet, ne laissent rien à désirer. Ces photographies que l'on désigne du nom de "Portraits à la Rembrandt" (...) possèdent des effets de lumière qui tiennent du merveilleux (...).
Les rayons lumineux, traversant des mousselines diaphanes, produisent, d'un côté, une lumière diffuse, tandis que, d'un autre côté, un éclair de lumière directe traverse la scène à représenter et n'éclaire absolument que les parties indiquant le caractère distinctif du modèle".
Le revers de ses cartons-photos de cette époque précise :
- "Chardonnet - Photographe - 24, rue Masséna, - Nice -
Rue du Temple 7" (vers 1867-1868 ? - un carton daté de mai
1868),
- "Chardonnet - Photog. - Rue du Temple 7 - Près la
Place Grimaldi" (vers 1868-1870 ?),
- "Photographie Artistique - Fnd. Chardonnet -
Nice" (vers 1870-1875 ?).
PHOTOGRAPHE À NICE ET VICHY (1875-1877)
Nice
Début 1875, La Vie Mondaine à Nice cite, à
de nombreuses reprises, le photographe. "M. Chardonnet, 9, quai
Masséna, joint à sa qualité de photographe celle d'artiste, il opère lui-même,
ce qui lui a valu la réputation bien méritée dont il jouit à Nice" (La
Vie Mondaine à Nice du 11 mars 1875).
L'abonnement à ce journal permet d'ailleurs d'obtenir des
réductions dans son atelier. Ses prix habituels sont : "La
douzaine de portraits-cartes bombés (genre Camée) : 18 francs - La douzaine de
Cartes Cabinet : 40 francs - Portraits grandeur naturelle : 100
francs" (La Vie Mondaine à Nice du 4 novembre 1875).
Le journal offre ensuite à ses abonnés "12 CDV
en buste bombé par M. Chardonnet" du 28 octobre 1875 au 6 janvier
1876.
Le domicile de Ferdinand Chardonnet est cité au n° 9 du quai Masséna dans les listes électorales de 1873 à 1877 mais au n° 8, dans le recensement de 1876.
Son atelier est à nouveau signalé au 9, quai Masséna dans l’annuaire niçois de 1877 avec, "English Spoken-Maison Spéciale" ou parfois la mention, "photographe-miniaturiste", ainsi que dans dans une publicité de février 1877 (Guide des Alpes-Maritimes et de la Principauté de Monaco de D. Boistier de 1874 ; Annuaire des Alpes-Maritimes de 1877 ; Le Phare du Littoral du 1er février 1877).
- Publicité parue dans Le Phare du Littoral du 1er février 1877 p 4. |
Ferdinand Chardonnet semble quitter Nice en 1877. La liste
électorale de la Ville de Nice de cette année-là le signale, "Parti,
fixé à Paris" (à Vichy).
Vichy
Ferdinand Chardonnet a ouvert une succursale à Vichy, dès le printemps 1875 (saison thermale de mai à septembre) (L’Avenir de Vichy du 20 juin 1875) et n'a regagné Nice qu'en octobre (La Vie Mondaine à Nice du 28 octobre 1875)
L'année 1876, il a alterné également alterné les saisons à Nice (automne et hiver) et Vichy (printemps et été).
Ses ateliers vichyssois sont situés, "boulevard
Victoria, dans l’ancienne Maison Coutem" (acquise par la Banque de
Cusset, Butin & Cie, en 1872, suite à la mort de ce photographe mais
revendue, en 1874, suite à la faillite de cette banque) (Journal de Cusset
et de Vichy des 7 mai et 15 septembre 1876).
Ses publicités ont annoncé, dès février 1876, l'ouverture de ses ateliers au 1er mai et présenté la "Photographie Chardonnet de Nice" et ses "Portraits inaltérables au charbon" (L'Avenir de Vichy du 16 février 1876).
En octobre 1876, à la fin de sa deuxième saison à Vichy, il
a cependant annoncé son changement d’adresse pour la saison suivante (L’Avenir
de Vichy du 22 octobre 1876).
Au printemps 1877, il cède cependant son atelier niçois à Félix Busin et s’installe définitivement en mai, à Vichy, dans la "Maison Wasmer, vis-à-vis la chapelle de l’Hôpital civil, place Rosalie".
Le revers de ses cartons photos de cette époque précise :
- "Photographie Artistique - F. Chardonnet - Nice - Quai Masséna, 9 - Vichy - Boulevard Victoria" (vers 1875-1877).
PHOTOGRAPHE À VICHY (1877-1886)
Désormais domicilié à Vichy, Ferdinand Chardonnet ne s’en
rend pas moins au Carnaval de Nice de 1878 pour en réaliser des photographies (La
Semaine de Cusset et de Vichy du 23 mars 1878).
Il a formé son fils Théodore Fernand et ce
dernier travaille désormais avec lui.
Une publicité de 1879 cite son atelier, "En face la
source de l’hôpital" (L’Avenir de Cusset et de Vichy du
12 janvier 1879).
Ferdinand accueille dans son atelier vichyssois, pendant l'été 1879, le peintre itinérant Charles Fantini (Journal de Cusset et de Vichy du 15 juillet 1879).
Il expose des photographies au Concours agricole de Randan du 8 au 10 août 1879 et remporte une médaille de bronze de 1ère classe.
Au printemps 1881, il transfère ses ateliers, "rue
Sornin, en face le Cercle international", une maison d’un étage qu’il
a fait construire, avec deux magasins (en location) en rez-de-chaussée (actuel musée
Boucheix) (Journal de Vichy du 24 mai 1881).
La famille Chardonnet (les parents et leurs trois enfants) est citée rue Sornin, dans le recensement de Vichy de fin 1881.
Le 15 avril 1884, Ferdinand Chardonnet assiste, à Nice, au
mariage de son fils, Théodore Fernand, 25 ans, "photographe, domicilié
à Vichy".
A partir de cette date, il devient parfois difficile de distinguer l'activité photographique du père et celle du fils désignés d'une façon semblable, "M. Chardonnet" ou "F. Chardonnet", d'autant que des documents attribuent parfois aux deux, le prénom de "Ferdinand".
La fille aînée de Ferdinand Chardonnet, Marie, sans profession, épouse à 23 ans, à Vichy, le 28 juin 1886, Antoine Féraud, 27 ans, pharmacien à Nice (né le 27 février à La Colle, Alpes-Maritimes), et sa fille cadette, Léonie, 21 ans, sans profession, épouse , à Vichy, le 16 août 1886, Gaston Jean Marie Rousseau, 29 ans, négociant (né le 30 novembre 1856, à Saint-Etienne, Loire), fils du photographe François Rousseau dit "Chéri-Rousseau", de Saint-Etienne (Loire).
Le fait que deux de ses enfants se marient avec une personne domiciliée à Nice prouve que la Famille Chardonnet a maintenu ses liens avec cette ville, y revenant probablement en saison d'hiver, peut-être à chaque Carnaval.
Les séjours entre parents et enfants vont se multiplier à Vichy, Nice, Saint-Etienne (et bientôt Lyon) : les séjours sont attestés par la présence des membres de la famille dans les différentes villes, en tant que signataires d'actes d'état civil.
Les cartons-photos de la période affichent :
- au recto comme au verso, un fond blanc ou un fond orangé (vers 1877-1881), avec au verso l'adresse, "En face la Source de l'Hôpital" (1877-1881 ; un carton daté de 1879)
- au recto comme au verso, un fond blanc (vers 1881-1886) ou un fond noir (vers 1883-1886), avec l'adresse, "Rue Sornin".
PHOTOGRAPHE À VICHY ET LYON (1886-1892)
La Famille Chardonnet ouvre, début 1886, une succursale à Lyon, confiée à Fernand.
Après le départ de son fils, Ferdinand Chardonnet (53 ans) continue de gérer l'atelier vichyssois. Il semble cependant se faire de plus en plus plus discret, ne faisant plus paraître de publicités.
Son nom n'est plus cité dans les journaux que par le biais des commerçants qui louent les magasins situées au rez-de-chaussée de la "Maison Chardonnet".
Ferdinand Chardonnet partage même, en 1888 et 1889, son atelier avec la belle-famille de sa fille aînée, le photographe "Chéri Rousseau & Fils".
Au printemps 1892, son fils Fernand cède l'atelier lyonnais au bout de six ans et revient s'installer définitivement à Vichy.
Il semble que Ferdinand Chardonnet lui cède alors l’atelier vichyssois et cesse toute activité à l’approche de ses 60 ans.
Les cartons-photos de cette période adoptent un fond blanc, beige ou noir au recto, et un fond blanc, noir ou rouge-bordeaux au verso, avec des encres de couleur dorée, rouge ou brune (un carton à fond rouge portant la date manuscrite de "janvier 1887" ; un carton à fond noir avec la date imprimée de "1887").
Ils présentent la seule adresse de Vichy ("Rue Sornin"), la seule adresse de Lyon ("6, Place Bellecour - Au Rez-de-Chaussée") ou les deux. De cet ensemble, il semble impossible de distinguer les cartons vichyssois datant des années 1892-1896.
"Chardonnet" (père & fils) sont cités dans la "Liste générale des principaux photographes" publiée par la Société de Photographie de Toulouse : à Nice de 1877 à 1885 ; à Lyon, de 1888 à 1896 ; et à Vichy de 1888 à 1904.
Le père et le fils ont été essentiellement des portraitistes (individus et groupes). Le père a cependant réalisé des vues du Carnaval de Nice (notamment en 1878) et des reproductions de lithographies (Le Grand Hôtel du Parc de Vichy).
"Rentier", Ferdinand Chardonnet se retire dans l’une
de ses propriétés vichyssoise, située sur la route de Creuzier.
C’est là qu’il décède à Vichy, le 6 juin 1899, à l'âge de 66 ans. Son épouse, Thérèse, décèdera à Andrézieux (Loire), le 11 juillet 1904, à l'âge de 73 ans.
- CHARDONNET Ferdinand (1833-1899) ou CHARDONNET Fernand (1858-?), Portrait de femme, verso, vers 1886-1892,
- FERNAND CHARDONNET (1858-1935)
NAISSANCE À VIDAUBAN (VAR)
Théodore Fernand Chardonnet est né le 4 septembre 1858, à
Vidauban (Var). Il est le fils de Jean-Baptiste dit "Ferdinand"
Chardonnet, coiffeur (1833-1899) et de Thérèse Julien/Saumier, modiste (1831-1904), qui se
sont mariés dans cette commune le 3 mai 1857.
Il suit sa famille à Nice (Alpes-Maritimes) où son père
devient photographe puis à Vichy (Allier). Il est sans doute formé à la Photographie, dès l’adolescence, par son père.
PHOTOGRAPHE À VICHY
Dès la fin des années 1870, il travaille avec son père dans l’atelier
de Vichy.
Le 15 avril 1884, à l’âge de 25 ans, il se marie cependant à Nice, avec une jeune fille
domiciliée dans cette ville, Marie Mélanie Salignon, âgée de 23 ans (née le 18
mai 1861 à Marseille, Bouches-du-Rhône).
Le couple vit tout d'abord rue Sornin, avec les parents de Fernand. Leur premier enfant, Gaston Jean Casimir Chardonnet, naît à
cette adresse, le 27 janvier 1885.
PHOTOGRAPHE À LYON (1886-1892)
Au début de l'année 1886, Fernand Chardonnet (27 ans) ouvre cependant un atelier à Lyon (2ème arrondissement), "6, place Bellecour, rez-de-chaussée" (Lyon s’amuse du 26 mars 1886, Bibliothèque numérique de Lyon).
En juillet 1886, la visite d'un publiciste au nouvel atelier de M. Chardonnet, "artiste et homme d'esprit", en liste tous les points forts : "pas d'étage à monter", un bon accueil, "des résultats inconnus jusque-là", "des clients de plus en plus nombreux", des "produits exposés dans sa belle vitrine", des "ateliers de pose aujourd'hui les plus importants de notre ville" (Lyon s'amuse du 11 juillet 1886).
Plusieurs autres articles lui sont consacrés dans ses trois premières années d'activité, célébrant notamment ses portraits très ressemblants et notamment ceux, très expressifs, des comédiens (Lyon s'amuse du 18 avril 1886 et du 20 janvier 1887 ; Le Mousquetaire du 26 juin 1887).
Le journal Lyon s'amuse offre d'ailleurs à ses lecteurs, comme prix d'une tombola, "un portrait grandeur naturelle, d'une valeur de deux cents francs" exécuté par Fernand Chardonnet, et celui du Progrès de Lyon affiche parfois certaines de ses photographies dans la Salle des Dépêches (Lyon s'amuse des 16 décembre 1886, 13 janvier et 27 janvier 1887 ; Le Progrès de Lyon du 14 octobre 1887).
Une nouvelle visite de l'atelier célèbre sa 1ère année d'existence : "On avait tout d'abord pu admirer dans ses montres [vitrines] de superbes albumines (...) puis vinrent de grandes et petites épreuves au charbon, noires et en couleurs (...) et aujourd'hui, un nouveau procédé qu'il est le seul à pratiquer à Lyon, connu sous le nom de photo-crayon" (Lyon s'amuse du 7 avril 1887).
Quelques jours plus tard, Fernand Chardonnet rentre à Vichy et fait annoncer son retour par la presse (Journal de Vichy du 10 avril 1887).
Est-ce lui ou son père qui présente des natures mortes de fleurs à l'Exposition de la Société d'Horticulture et d'Agriculture organisée à Vichy l'été 1887 ? Cette série se voit récompensée par une médaille d'argent de 2ème classe décernée par la Section Horticole, "en raison de leur bonne réussite et des services que peuvent rendre ces tableaux, soit à l'enseignement botanique et horticole, soit aux artistes dessinateurs" (Journal de Vichy du 15 août 1887 ; La Semaine de Cusset et de Vichy du 20 août 1887).
La fille de Fernand Chardonnet, Suzanne Marie Thérèse Chardonnet naît, rue Sornin à Vichy, le 14 septembre 1887.
Fernand Chardonnet a ainsi passé toute la saison estivale à Vichy, auprès de son père et on pourrait penser qu'il exerce désormais sa profession de photographe en alternant la saison d'hiver à Lyon et celle d'été à Vichy. Cependant, cela ne semble pas avoir été le cas lors de sa première année d'activité lyonnaise et cela ne semble pas se reproduire dans les années suivantes.
Sa fille, Suzanne Marie Thérèse Chardonnet décède malheureusement à 5 mois et 3 semaines, place Bellecour à Lyon, le 9 mars 1888. L'un des témoins de l'acte de décès est le grand-père de l'enfant, "Ferdinand Jean Baptiste Chardonnet".
Au printemps 1888, Fernand Chardonnet embauche une caissière de 24 ans (fille d'un photographe de la ville) mais se rend compte au bout de trois mois, qu'elle détourne l'argent de la caisse. Elle, et son complice de mari, seront notamment condamnés, en août, pour escroquerie, à trois mois de prison par le Tribunal correctionnel de Lyon (Le Progrès de Lyon du 3 août 1888).
En mars 1889, Fernand Chardonnet, "photographe de mérite mais expert en chimie" présente des groupes et portraits au charbon très remarqués à l'Exposition du Crédit Lyonnais de Nice (Il Pensiero di Nizza du 17 mars 1889).
La fille de Fernand Chardonnet, Yvonne Léonie Thérèse Chardonnet, naît place Bellecour le 29 décembre 1890 mais décède à Lyon, à la nouvelle adresse de la rue des Marronniers, 4, à 12 mois et demi, le 11
janvier 1892.
L'acte de décès est signé par deux jeunes photographes qui sont les employés de Fernand Chardonnet : Justin Borron, 22 ans [23 ans, né le 3 décembre 1868 à Longecombe, Hauteville-Lompnes, Ain] et Auguste Excler, 28 ans [27 ans, né le 14 mai 1864 à Saint-Jean-Bonnefonds, arrondissement de Saint-Etienne, Loire], qui avait déjà été le témoin de naissance de l'enfant.
Fernand Chardonnet cède son atelier lyonnais au photographe Jules Héron (né à Paris, le 17 avril 1862) et s'apprête à retourner vivre à Vichy.
PHOTOGRAPHE À VICHY (1892-1896)
"Chardonnet Fils" reprend alors l’atelier de Vichy que lui cède son père.
Sa fille, Andrée Jeanne Léonie Chardonnet, naît rue Sornin, à Vichy, le
13 août 1893.
AGENT D’AFFAIRES À VICHY (1894-1927)
À son nouveau domicile de la rue Ballore, naît sa fille, Marcelle Marie Antoinette Chardonnet, le 8 mai 1895.
Début 1896, Fernand Chardonnet s’investit parallèlement dans une carrière politique municipale.
Lors du recensement de 1896, Fernand Chardonnet, "agent de publicité", est cité au 7, rue Sornin, avec sa femme et ses enfants, Gaston, Andrée et Marcelle.
Il met fin à son activité de photographe à la suite de l'été 1896.
Sa fille, Jeanne Louise Fernande Chardonnet, naît rue Ballore, le 30 août 1898 mais décède malheureusement à la même adresse, le 21 octobre 1899, âgée de 13 mois et
demi.
Fernand Chardonnet est ensuite dit, "agent d’affaires", domicilié rue de Ballore, lors du mariage de son fils Gaston Jean Casimir
Chardonnet à Bellerive, le 2 avril 1911 puis "agent de locations",
domicilié 65, rue Jean Jaurès (anciennement rue Sornin), lors du mariage de sa fille Andrée Jeanne Léonie
Chardonnet, à Vichy, le 4 février 1920.
Il semble cesser toute activité en 1927 (à 69 ans).
Son épouse décède à Vichy le 24 octobre 1927, à l'âge de 66 ans, lors d'un accident d'automobile dans la ville où lui-même est blessé (La Semaine de Cusset et de Vichy du 29 octobre 1927).
Fernand Chardonnet décède à Vichy, 10, rue Roovère, le 1er septembre 1935, à l’âge de 77 ans.