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vendredi 17 septembre 2021

1200-LEJEUNE (1812-1889), ROUX A. (1835-?), BLANCON (1862-1904), LANTERI (1864-1921), PHOTOGRAPHES


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- Entrée du Port de Nice, vers 1872, 
tirage albuminé de 9,1x14,9 cm sur carton de 12,2x18,1 cm, Collection personnelle.


DERNIERE MISE A JOUR : 18/06/2023



- Jean Henri/Henry Antoine LEJEUNE (1812-1889)


PARIS

Jean Henri Antoine Lejeune est né à Paris le 30 mars 1812 dans le 6ème arrondissement. Il est le fils de Pierre André Lejeune et de Marie Julie Félicité Célestine Denully.

Il suit des études aux Beaux-Arts de Paris et est élève de Paul Delaroche dans les années 1830. Dès 1837, il expose régulièrement au Salon parisien des portraits, des sujets historiques, des allégories, des scènes de genre, des scènes tirées de Notre-Dame-de-Paris de Victor Hugo et des vues de Rome et de Venise.

Les livrets du Salon révèlent son adresse parisienne au 38, rue Cassette (6ème) à la fin des années 1830, au 10, rue des Beaux-Arts (6ème) au milieu des années 1840 et au 2, rue Victor-Lemaire (actuelle rue Duperré, 9ème) dès la fin des années 1840.

Alors qu’il réside au 9, rue Navarin (9ème), "propriétaire", âgé de 39 ans (ses parents sont décédés à cette date), il épouse à Versailles (Yvelines), le 11 septembre 1851, Amélie Julie Duvernoy, 18 ans (née le 03/02/1833 à Versailles). L’un de ses témoins de mariage est son ami le peintre d’histoire Charles François Jalabert, 32 ans, ancien élève de Paul Delaroche également.

Il semble passer plusieurs saisons d’hiver à Nice. Il est notamment signalé dans cette ville en octobre 1854, "rue Masséna, 21, maison Gilly" puis, à l’occasion d’un concert donné dans son salon, en mars 1855, "rue de France, 21" (autre dénomination de la même rue) (L’Avenir de Nice du 18 octobre 1854 p 4 et du 23 mars 1855 p 2).

La date à laquelle le peintre quitte Paris pour Nice n’est pas connue mais semble postérieure au décès de son épouse (acte de décès non retrouvé) et liée au rattachement de Nice à la France en 1860.


NICE

Henri Lejeune est cité dans le recensement de la Ville de Nice de 1861, rue Chauvain, en tant que "propriétaire, peintre, célibataire [veuf], âgé de 48 ans", avec Hambour (sic) Alexandrine, domestique, âgée de 33 ans.

En 1863, il demande l’autorisation municipale d’ouvrir une fenêtre dans sa maison située au 3, rue Chauvain.

Dès 1864, son nom apparaît à cette adresse dans les annuaires niçois.

Dans le recensement de 1866, "Lejeune Henry (sic) peintre, célibataire [veuf], âgé de 54 ans" partage son domicile avec Ambourg (sic) Alexandrine mais également avec Félix Trajan, photographe, âgé de 21 ans.

Il expose deux peintures au Salon des Champs-Elysées de 1864 et une en 1868 et donne, en dehors de son adresse niçoise, l’adresse parisienne du peintre Paul Balze au 47, rue Dauphine (1864) puis celle de M. Carpentier, au 8, boulevard Montmartre (1868).

En 1868, Henry Lejeune dépose une demande d’autorisation pour construire une nouvelle maison rue Chauvain.

Les listes électorales de la Ville de Nice le citent au 3, rue Chauvain, comme "photographe et propriétaire"  en 1868, "peintre" en 1869 puis "rentier" dès 1871/1872. Il est probable qu’il ait été un temps l’associé de Félix Trajan, certains cartons-photos de ce dernier portant "Trajan & Cie".

Félix Trajan partage le domicile d’Henri Lejeune jusqu’à l’achèvement, en 1870, de sa propre maison, située rue Pastorelli.

Seuls "Lejeune Henri, artiste peintre, veuf, âgé de 60 ans, né à Paris" et sa domestique sont ensuite cités dans le recensement de 1872. Les listes électorales des années suivantes le signalent désormais "rentier".

Le Guide des Alpes-Maritimes et de la Principauté de Monaco de D. Boistier de 1874 le cite cependant dans la liste des Photographes, "Lejeune, rue Chauvain, 3, 1er étage".

Dès la fin des années 1870, son adresse devient, n° 4 rue Chauvain (annuaires, listes électorales).

C’est là que "Lejeune Jean Henry Antoine, propriétaire" décède à Nice le 26 juillet 1889, à l’âge de 79 ans.




- Albert ROUX (1835-?)


Albert Roux est cité dans la liste électorale de la Ville de Nice de 1864, "né en 1835, photographe, domicilié rue Bavastro, Maison Carlin" (29 ans) puis (après une interruption de quatre ans) en 1869 et 1870 comme "surveillant de travaux" à la même adresse (avant de disparaître des listes postérieures).

Albert Roux ne semble avoir exercé que peu de temps la profession de photographe.

Ses dates et lieu de naissance, l'ensemble de sa carrière et ses date et lieu de décès restent inconnus.




- Claude BLANCON (1862-1904)


Claude Blancon est né à Nice le 15 juin 1862. Il est le fils de Michel Blancon, boulanger (1833-1897) et d'Adèle Nicolay, boulangère (1837-1865) qui se sont mariés à Nice le 13 février 1862. Il a une sœur cadette Catherine Antoinette Blancon (née à Nice le 25 janvier 1865).

Lorsque sa sœur se marie à Nice, le 16 février 1884, âgée de 19 ans, sans profession, avec Joseph Félix Calviera, âgé de 24 ans, employé de commerce (né le 4 mars 1859 à Levens, Alpes-Maritimes), leur mère est décédée et leur père est dit propriétaire.

Claude Blancon, âgé de 27 ans, est signalé pour la première fois comme "photographe" dans la liste électorale de la Ville de Nice de 1889, rue des Ateliers, 13 (adresse du père, veuf et désormais maçon) puis dans les listes des années suivantes, rue Barralis, 13 (anciennement rue des Ateliers). 

A cette date, il possède un atelier au 6, rue de Rome, comme le révèle la liste des habitants de l'annuaire de 1890, "Faraud (sic), P. et Blancon, photogr., r. de Rome, 6". Son associé est Joseph dit Paul Faraut (né en 1863), ami et ancien voisin de Claude Blancon, dans la rue des Ateliers. 

Claude Blancon, âgé de 29 ans, est cependant "menuisier" lorsqu'il se marie à Nice le 14 juin 1892 (son père, désormais rentier, est présent et consentant), avec Ida Caroline Raveu/Ravel, 23 ans, sans profession (née à Nice le 24 mars 1869), fille de marchands de comestibles. Ils n'auront pas d'enfant.

Claude Blancon n'a probablement été photographe que quelques années, de 1888 au plus tôt, à 1892 au plus tard.

Claude Blancon, menuisier, est témoin de l'acte de décès de sa sœur Catherine Antoinette, âgée de 27 ans, décédée le 17 octobre 1892 au 13, rue Paradis.

Son père décède au 13, rue Barralis le 21 décembre 1897. Il devient le propriétaire de cette adresse (annuaires de 1899 et 1900) remplacé par son beau-frère, Joseph Calviera, dès 1900 (annuaire de 1901).

Claude Blancon, "commerçant", et son épouse vivent désormais à Nice, quartier Saint-Philippe, maison Raveu.

C'est là que Claude Blancon, "négociant", décède le 7 mars 1904, à l'âge de 41 ans et neuf mois.




- Louis LANTERI (1864-1921)


Louis Lanteri est né à Nice au 10, rue de la Loge, le 30 avril 1864. Il est l'un des enfants d'Ange Lanteri, terrassier (né c.1832) et d'Anne Marie Sassi/Saissi, bergère (née c.1837), nés tous deux à Briga (Ombrie, Italie ou à La Briga/La Brigue province de Coni, Piémont, Italie puis Alpes-Maritimes depuis 1947 ?).

Lorsque Louis Lanteri, âgé de 19 ans, s'engage pour 5 ans dans l'armée en mai 1883 (Régiment de Tirailleurs algériens), il est dit "photographe", domicilié à Nice, rue Saint-Etienne, au Pontin, maison paternelle.

A la suite de son service militaire, il semble redevenir "photographe" à Nice car les listes électorales le citent ainsi de 1886 à 1889, domicilié à nouveau rue Saint-Etienne, au Pontin. Cependant, il ne revient de l’armée qu’en octobre 1887 et sa profession de photographe est probablement citée comme dernière profession connue.

Âgé de près de 25 ans, il est "employé des tramways" lorsqu'il se marie à Nice (en présence de ses parents devenues laitiers) le 29 avril 1889 avec Catherine Aureglia, épicière, âgée de 20 ans (née à Nice le 2 mai 1868).

Son épouse décède malheureusement à Nice le 30 mai 1904, âgée de 36 ans.

Lorsque Louis Lanteri se remarie à Nice le 20 août 1904, avec Annonciation Pasqui, 20 ans, sans profession (née à Città di Castello, Ombrie, Italie), il est désormais employé de commerce (peut-être chez ses parents laitiers).

Louis Lanteri s'installe ensuite à Peille (Alpes-Maritimes), au lieu-dit Pont-de-Peille (après la Première Guerre Mondiale ?). 

"'Employé de commerce", il décède cependant à l'annexe de l'hôpital civil Saint-Roch de Nice, située au 51 bis route de Levens, le 11 mars 1921, à l'âge de 56 ans.



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