SOMMAIRE DES ARTICLES DU BLOG ET LIENS DIRECTS
L'HISTOIRE DU BLOG "ARTPLASTOC" (2011-2025)
Dans les années 1990, j'écrivais des articles sur l'art religieux médiéval en Auvergne mais j'attendais parfois deux ou trois ans avant de les voir publiés dans une revue tirant en moyenne à 400 exemplaires. Entre le moment où j'avais livré le texte et le moment où il était publié, j'avais développé ou précisé certains points qui ne pouvaient pas être pris en compte.
A la fin des années 1990, avec le développement du numérique, j'ai commencé à douter de l'avenir des revues et des livres. En tant qu'enseignant d'Arts plastiques en lycée, je continuais cependant à acheter des ouvrages pour le CDI, qui servaient d'ailleurs davantage à moi qu'aux élèves.
Muté au Collège Albert Camus de Mandelieu-la-Napoule (Alpes-Maritimes), j'ai décidé de créer ce blog en 2011, pour rendre compte du quotidien d'un enseignement des Arts plastiques et d'Histoire des Arts en Collège, en mettant en ligne mes cours théoriques et les productions plastiques des élèves.
L'intention de ce compte-rendu numérique n'était pas de l'ériger en modèle mais en simple témoignage, avec ses qualités et ses défauts. A l'époque, l'idée d'afficher sa pratique sur Internet était un peu folle (frilosité à dévoiler ce que l'on fait en tant que fonctionnaire) et en partie illégale (l'usage et les dimensions des images numériques d'œuvres étant réglementés).
L'audience du blog est restée très confidentielle pendant deux ans (30 vues puis 100 vues par jour), seuls mes élèves, leurs parents et quelques enseignants de mon établissement consultant alors ce blog. Ce dernier, malgré son démarrage poussif, a cependant été soutenu par l'Inspectrice Pédagogique Régionale des Arts plastiques, ce qui m'a conforté dans mon projet.
A la rentrée 2013, j'ai cette fois intégré le lycée Guillaume Apollinaire de Nice et j'ai conservé le même blog, avec la volonté de constituer progressivement un fonds numérique dédié à l'enseignement des Arts plastiques en Lycée et Collège, d'autant que la discipline ne disposait pas de livres de classe. Ce projet s'est développé autour des axes suivants :
- poser les fondamentaux de l'enseignement des Arts plastiques (vocabulaire, méthode d'analyse d'œuvres, repères chronologiques, présentation des programmes et des épreuves d'examen)
- mettre en ligne les cours de culture artistique et décliner les œuvres et les artistes au programme
- rendre compte des projets pédagogiques, des collaborations avec des artistes, des visites de monuments et de musées
- proposer des sujets de pratique artistique en lien avec les programmes et exposer les réalisations des élèves
- répertorier les blogs consacrés aux Arts plastiques, notamment ceux des conseillers pédagogiques, des professeurs de Collège, Lycée et Université
- développer des collaborations avec d'autres enseignants d'Arts plastiques
- sélectionner des vidéos sur l'Art en fonction de leur qualité et de leur durée, afin de les utiliser en classe
- ne jamais intégrer de publicités.
Tout a changé à partir de là car l'audience du blog est devenue nationale. Il existait alors moins d'une dizaine de blogs d'enseignants d'Arts plastiques en France dont trois ou quatre seulement en lycée.
Les questions au programme étant principalement axées sur l'Art contemporain, les articles ont commencé à être de plus en plus consultés par tous les gens intéressés par cette période (étudiants, enseignants, chercheurs), surtout en France (75% des vues) mais également aux Etats-Unis, au Canada et en Europe (1.000 vues par jour).
Le fait que le blog ne portait pas mon nom invitait davantage à la collaboration. A la création du blog, la plupart des noms de domaine se référant aux termes "Arts plastiques" étaient déjà pris : "artsplastiques", artplastique", "artplastics", "artplastik", "artsplas"... Le choix s'était donc porté sur, "artplastoc", malgré la terminaison mal aimée du mot mais c'est cette terminaison qui a aidé les visiteurs à mémoriser le nom de ce blog.
Face à la réputation croissante de ce dernier, j'ai d'ailleurs vu se développer d'autres blogs portant le même nom ou s'appropriant mes articles, ce qui ne m'a nullement contrarié. Ces surgeons m'ont même satisfait ; les élèves des années 1870 disaient, "Art plastoc", pour désigner les cours d'Arts plastiques et cette expression générationnelle, tombée dans l'oubli, s'est vue revivifiée.
Dans les années 2016-2018, le nombre de vues journalières a dépassé les 2.500, voire les 3.500 aux périodes de révision du Baccalauréat (ce qu'une vidéo de chats fait aujourd'hui en quelques minutes sur You Tube...). De nombreux articles ont alors dépassé les 10.000 vues, certains les 50.000 et de plus rares, les 80.000.
Je distribuais alors une version photocopiée des cours à mes élèves (textes sans les images), afin qu'il ne passent pas des heures à noter sous ma dictée, qu'ils puissent se consacrer, pendant les cours de culture artistique, à l'analyse orale des œuvres et qu'ils puissent à leur domicile, disposer de l'essentiel des contenus sur papier et de leur totalité en ligne (méthodes, leçons, devoirs, images des œuvres, quiz de révisions).
Quelques collègues d'Arts plastiques ont accepté de collaborer à ce blog, co-écrivant des contenus, proposant leurs cours, leurs sujets et les productions de leurs élèves, mis en ligne à leur nom.
A l'époque, il y avait trois questions (une par trimestre) à traiter dans l'année de Terminale, tant au sein de l'option de Spécialité qu'au sein de l'option Facultative, avec le renouvellement d'une question par an. Je préparais l'une des questions de chacune des options de Terminale en juillet et août, afin de rendre les cours disponibles avant la rentrée des classes.
En janvier 2014, la question de Véronèse ayant été mise au programme de Terminale facultative pour l'année scolaire suivante, je suis parti à Maser (Italie), pendant les vacances de Pâques, afin de visiter la Villa Barbaro, de découvrir physiquement le lien entre la peinture et l'architecture et de photographier l'ensemble. Des collègues ont par la suite, également partagé sur ce blog, des photos et vidéos de leurs rencontres avec des œuvres au programme.
Le professeur d'Arts plastiques est le plus souvent seul à enseigner cette matière dans son établissement et, contrairement à d'autres disciplines, construit seul les nouvelles questions au programme.
Il est vrai qu'il n'aime pas reprendre un cours ou un sujet de pratique artistique mis en place par un collègue car il a besoin de le penser, de se l'approprier, de l'expérimenter et de le modifier. Cependant, il est toujours très intéressant pour lui de découvrir l'approche originale de ses collègues, lors d'échanges informels, de regroupements pédagogiques ou des examens de fin d'année, afin de se renouveler dans son travail.
A partir de 2015, j'ai commencé à m'intéresser à l'histoire de la ville de Nice et développé un intérêt particulier pour la photographie du XIX° siècle et, au travers d'elle, pour l'urbanisme, l'architecture et la sculpture et j'ai posté sur ce blog le résultat de ces nouvelles recherches.
En retraite depuis 2018, j'ai progressivement stoppé (sur trois ans) la mise en ligne de mes cours et de mes recherches sur l'Art contemporain, non sans avoir mis en ligne des articles qui me tenaient à cœur mais qui n'avaient alors pas de lien direct avec les programmes de lycée (comme ceux concernant l'implication du spectateur dans l'œuvre).
Je me suis ensuite recentré sur l'histoire de la Photographie du XIX° siècle, tout en conservant sur ce blog, les archives des cours d'Arts plastiques de Collège et de Lycée.
Le nombre de blogs d'Arts plastiques en Collège et Lycée a fortement progressé en France dans les années 2010 (mode globale du blog) mais a stagné puis régressé dès 2020 (mode globale du vlog). Une partie des blogs les plus intéressants a d'ailleurs disparu.
Lors de l'épidémie de COVID, ce type de blog ouvert à tous les publics a cependant démontré son utilité (élèves et enseignants du public et du privé, candidats libres, familles mais également curieux du monde entier).
En réalité, il existe bien davantage de blogs en 2025 qu'auparavant mais ils sont désormais intégrés dans les sites des établissement scolaires et bien souvent inaccessibles aux personnes étrangères (codes réservés aux personnels, élèves et familles de chacun des établissements). Personnellement, je n'ai même pas accès aux sites scolaires qui créent des liens avec les articles de ce blog.
Mes articles sur la photographie se multipliant, j'ai eu le plaisir de collaborer avec de nombreux chercheurs et conservateurs locaux, nationaux et européens.
Ma recherche s'est organisée autour des axes suivants :
- réaliser la biographie des nombreux photographes ayant travaillé à Nice au XIX° siècle
- collectionner les portraits et les vues de ces ateliers
- rechercher et étudier les photographies niçoises conservées dans les collections nationales et internationales
- étudier l'évolution de la ville de Nice et dater les vues de paysage urbain, quartier par quartier puis faire de même pour quelques quartiers emblématiques de Cannes et de Monaco.
Du fait de l'arrêt progressif d'articles en lien à l'art des XX° et XXI° siècles et aux programmes d'Arts plastiques de Lycée, le nombre de vues journalières du blog a sensiblement diminué, passant de 2.500 vues par jour en moyenne, à 1.000 puis à 700 vues pour se stabiliser à ce nombre, ce qui représente 250.000 vues par an environ.
Les visiteurs consultent toujours à 75% depuis la France, à 10%, depuis les Etats-Unis et le Canada mais désormais les 15% restants proviennent essentiellement de Belgique, des Pays-Bas, du Luxembourg, de Tunisie, de Hong-Kong et de Singapour.
Les anciens articles restent très consultés mais ceux de ces dernières années consacrés à la Photographie du XIX° siècle dans les Alpes-Maritimes et, depuis quelques mois, sur tout le territoire national, ont un public plus restreint et sont donc beaucoup moins visionnés. Ils dépassent cependant, au bout de quelques mois, les 1.500 ou 2.000 vues, ce qui leur assure un public déjà cinq fois supérieur à celui des revues spécialisées auxquelles j'ai collaboré par le passé.
Un blog a non seulement l'avantage de permettre une large diffusion des articles mais également leur mise à jour continuelle, ce qui change la façon de penser et d'écrire (ajouts, modifications). L'un de ses inconvénients majeurs sera cependant de ne laisser aucune trace dans l'avenir.