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mercredi 5 août 2020

1136-TROIS CHAPITEAUX ROMANS DE SOUVIGNY ET PAYERNE-1




- Les chapiteaux de la Femme à l'Enfant de Souvigny et de Payerne.





ÉTUDE DE TROIS CHAPITEAUX ROMANS DE SOUVIGNY (département de l’Allier) ET DE PAYERNE (canton suisse de Vaud) 




INTRODUCTION


A/ SOUVIGNY

La villa de Souvigny, au Nord de l’Auvergne, est donnée avec l’église Saint-Pierre en mars 915 ou 920 à l’abbaye de Cluny, par Aimard, viguier de Guillaume d’Aquitaine (1) ; une communauté semble y être établie au milieu du X° siècle. 

Le quatrième abbé de Cluny, Mayeul (954-994), meurt à Souvigny lors d’un voyage en 994 et les miracles qui se produisent alors sur son tombeau entraînent le développement du prieuré. Le successeur de Mayeul, l’abbé Odilon (994-1049), agrandit le monastère et reconstruit l’église ; sa mort à Souvigny en 1049 donne à nouveau renommée à ce lieu.

L’église Saint-Pierre de Souvigny est le fruit de plusieurs campagnes des XI° et XII° siècles (2). Les chapiteaux que nous allons étudier, sont situés dans la nef et les collatéraux internes (côté sud) (3) ;  ils datent probablement des années immédiatement postérieures à la mort d’Odilon en 1049 et font partie de cette reconstruction consacrée par la dédicace d’août 1063 (4).


B/ PAYERNE

La terre de Payerne, avec sa chapelle dédiée à la Vierge, est offerte par la famille royale de Bourgogne transjurane à Cluny vers 965, peu après la fondation d’un chapitre canonial (5).

L’église Sainte-Marie de Payerne semble reconstruite dans la fin du X° siècle. L’édifice actuel est, cependant, le fruit de plusieurs campagnes de travaux menées tout au long du XI° siècle et au début du siècle suivant. 

Les chapiteaux que nous allons étudier sont situés dans le croisillon sud ; réemplois pour certains, preuves d'un changement de parti pour d'autres, ils peuvent être datés de la seconde moitié du XI° siècle.


C/ RAPPROCHEMENTS

Au-delà d’une histoire et d’un développement parallèles, les deux édifices clunisiens présentent un ensemble sculpté avec quelques motifs communs (arbres de vie, rinceaux, masques d’angle, motifs d’arceaux entrecroisés) et surtout trois chapiteaux historiés aux thèmes proches. 

Ce sont ces deux ensembles historiés, réalisés sous saint Hugues (1049-1109) du côté sud de chacun des  édifices, que je me propose d’étudier en détail et de rapprocher. 

Si l'on constate que les styles de ces chapiteaux sont sensiblement différents, tant au niveau du traitement du relief que de celui du détail, on retrouve cependant dans les deux ensembles une même difficulté à gérer la corbeille, ainsi qu’un même traitement schématique des figures et de leurs postures.



I - LE CHAPITEAU DE LA FEMME À L'ENFANT

A/ SOUVIGNY

Le chapiteau de la Femme à l’Enfant est un chapiteau de Souvigny encore méconnu (FIG.1), situé au sommet d’une colonne haute du collatéral interne sud (pile nord-est de la quatrième travée).


- FIGURE 1 : Eglise Saint-Pierre de Souvigny, Chapiteau de la Femme à l'Enfant, colonne haute du collatéral sud.
 


Deux arbres aux palmettes en ailes semblables à ceux des nombreux autres chapiteaux de la nef, rappelant le décor des sarcophages paléochrétiens et formant arbres de vie, occupent les angles du chapiteau. 

Au centre de la face centrale, la Femme tient de sa main gauche l’Enfant contre son corps et étouffe de sa main droite le Serpent dressé contre sa joue. Elle semble, de plus, fouler aux pieds l’extrémité du corps de l’animal qui se déroule jusque au milieu de la face principale.

Les figures sont traitées en faible relief, les corps sont réduits, les visages schématisés et les plissés sommaires. L’Enfant, aussi important que sa mère, semble faire une sorte de vol plané. L’ensemble de la composition est cependant lisible, et les lignes des cheveux ou du plissé du voile de la Femme semblent relier symétriquement les courbes de son bras gauche et celles du corps du serpent. Quoique simplifiée, la scène n’en garde pas moins une grande force expressive.

La Femme lutte elle-même et seule, étouffant de sa main droite “ L’Antique Serpent ”. La Femme à l’Enfant, s’affirme ainsi comme l’image de la Vierge Marie, Nouvelle-Ève qui triomphe de la mort et de Satan (et des hérésies), et rachète ainsi l’humanité. Elle partage la gloire de son fils sauveur du monde, en écrasant la tête du serpent et réalise ainsi la prédiction de la Genèse: “ Alors Yahvé Dieu dit au serpent (…) Je mettrai une hostilité entre toi et la femme, entre ta descendance et la sienne. Elle t’écrasera la tête et tu l’atteindras au talon ” (Gen.3, 4,13-15) . L’interprétation mariologique de la traduction latine, ( ipsa conteret : “ elle ” t’écrasera la tête), deviendra traditionnelle dans l’Eglise.

Le parallèle  entre Marie et Ève, est explicite, pour sa part, chez les Pères de l’Eglise dès le II° siècle, avec Justin (mort en 165) et surtout Irénée (mort en 202). Ce dernier écrit : “ Ève, encore vierge, se fit désobéissante  et devint pour elle-même et tout le genre humain, cause de mort. Marie, vierge obéissante, est devenue pour elle-même et tout le genre humain, cause de Salut ” (6).
Au IX° siècle, Milon de Saint-Amand affirme la même idée : “ Tu (Marie) ouvres les portes du paradis. Eve les avait fermées en cueillant à l’arbre interdit le mal mortel… ” (7). 
Fulbert de Chartres (entre 1006 et 1028) attribue d’ailleurs à Marie la victoire sur le Serpent dans l’un de ses sermons, Marie écrasant la tête du Serpent grâce à sa virginité, son humilité mais aussi sa force (8).

Dans l’art, la concordance voulue par l’Eglise entre les scènes de l’Ancien et du Nouveau Testament, met en parallèle dès le IV° siècle, les scènes du Péché originel (scènes de la Tentation et de l’Expulsion du Paradis) et celles du cycle marial (scènes de l’Annonciation et de l’Adoration des Mages) (9).

A partir du XI° siècle, l’assimilation Marie/Nouvelle-Ève s’affirme plus nettement dans les œuvres, Marie terrassant le Serpent ou le Dragon, le foulant du pied ou le transperçant de la croix hastée, privilèges jusque-là réservés au Christ (10).
 
Si l’on ne connaît pas d’exemple de peinture romane où la Vierge étoufferait le Serpent de la main, il en va autrement dans le domaine de la sculpture. 

Dans l’église Saint-Patrocle de Colombier (Allier, prieuré clunisien dépendant de Souvigny, dernier tiers du XI° siècle), un chapiteau de l’abside présente le Serpent tentateur d’Ève, enroulé autour du tronc de l’arbre du Paradis mais ce dernier semble étouffé par la Nouvelle-Ève tenant l’Enfant (11).

Sur une gravure conservant le souvenir du tympan de l’église Saint-Rieul de Senlis (Oise), une femme à l’identification incertaine, tient l’enfant d’un bras et saisit le Dragon de l’autre alors que ce dernier essaye d’engouler le corps de son fils par les jambes (12). 

Enfin, sur un chapiteau de l’église Notre-Dame de Martinvast (Manche, milieu du XII° siècle), la femme (sans l’Enfant), qui étouffe un serpent de la main droite et tient une croix hastée de la gauche, semble bien être la Vierge Marie (13).

A Souvigny, on peut s’interroger sur l’emplacement d’un tel chapiteau. Sous la retombée du doubleau de la voûte du collatéral sud (FIG.1), il se trouvait placé très haut et quoique il ait été éclairé par les petites baies du mur goutterot, l’étroitesse du vaisseau ne permettait pas le recul suffisant à sa vision. 

Lorsque, lors de la campagne romane postérieure, les bas-côtés extrêmes furent percés et que le recul fut possible, le comblement des baies plongea le chapiteau dans une obscurité où il demeure encore. On peut donc penser que ce chapiteau a toujours été peu visible, et que le combat de la Femme contre le serpent ait eu davantage un pouvoir symbolique qu’un devoir d’édification des fidèles.


B/ PAYERNE

Un chapiteau du transept de Payerne (angle sud-ouest du croisillon sud) présente (FIG.2) au-dessus de deux rangées d’étoiles (14) puis d’un rinceau ondoyant à trois brins chargé de feuilles et de fruits granuleux, une scène où une Femme aux longs cheveux (ou au long voile), située à l’angle du chapiteau, tient un Enfant de manière oblique, contre sa poitrine. 

A sa droite, un personnage semble écarter la gueule d’un monstre monocéphale dont le long corps de serpent s’enroule et se déroule, se terminant en un panache végétal. 


- FIGURE 2 : Eglise Sainte-Marie de Payerne, Chapiteau de la Femme à l'Enfant, colonne du croisillon sud.



Je pense, comme Marie-Louise Thérel, que nous avons bien ici la Femme de l’Apocalypse (Ap.12, 1-18) secourue par l’Ange saint Michel qui combat le Dragon à mains nues, aidé d’un autre ange dont on n’aperçoit que la tête  (Gabriel ?) (15).

Les représentations tirées de l’Apocalypse de Jean semblent être nées dans la seconde moitié du IV° siècle et s’être développées aux siècles suivants (16). Les images conservées représentant saint Michel combattant le dragon datent pour les plus anciennes du VI° siècle (œuvres byzantines) (17) et semblent associées aux représentations de l’Apocalypse à partir de la fin du VIII° siècle.

Les personnages en lutte contre le Dragon du chapiteau de Payerne, saints Michel et Gabriel s’il s’agit bien d’eux (18), posent problème par leur absence d’ailes car si les textes bibliques décrivent des anges sans ailes (sauf les chérubins et les séraphins), l’iconographie nous a habitués à l’inverse. 

Les anges de Payerne se situent cependant dans une certaine tradition d’anges représentés sans ailes (19) et parfois même sans auréole (20). Identifiés ni comme anges, ni comme saints, les combattants de Payerne se rapprochent de quelques représentations guerrières victorieuses du serpent ou du dragon, souvent symboliques du combat mené par le chrétien contre le démon et les vices (21). Ces représentations  sont parfois liées aux scènes de l’Apocalypse (22) ou clairement identifiées comme figures de saint Michel (23). 

A la différence de ces exemples, les figures de Payerne sont cependant dépourvues d’armes et, comme David (24) ou Samson opposés au lion, luttent à mains nues contre le dragon, maîtrisant ou frappant la gueule du monstre. On retrouve cependant des personnages sans ailes, auréole, ni armes, maîtrisant la gueule du démon sur une initiale d’un manuscrit de Cîteaux (début du XII° siècle) (25), ainsi que sur un tau d’ivoire de morse  (milieu du XII° siècle) (26).

Dans les cycles monumentaux, les plus anciennes représentations peintes conservées  de la Femme à l’Enfant menacée par le Dragon, semblent celle du Tempietto de Seppanibale, près de Fasano, qui date de la seconde moitié du VIII°s puis celle du baptistère de Novare vers l’an 1000 (27). Les autres exemples datent au plus tôt de la fin du XI° siècle (28).

Dans l’enluminure, la scène d’Apocalypse 12 se retrouve dans une vingtaine de manuscrits datés entre le début du IX° siècle et le début du XIII°siècle. Le manuscrit le plus ancien conservé, l’Apocalypse de Trêves (Stadtbibl.cod.31, début IX°siècle) semble dériver d’un modèle romain de la Basse-Antiquité (fin V°-début VI°siècle).

L’assimilation Femme de l’Apocalypse/Marie est, pour sa part, sous-jacente dès les premiers siècles chrétiens (29). Elle divise et oppose les exégètes qui préfèrent voir, dans la Femme de l’Apocalypse, l’image de l’Eglise en lutte enfantant de nouveaux chrétiens, à cause des douleurs de l’enfantement (30), douleurs impossibles à attribuer à la Vierge Marie. Ainsi, alors qu’aux V° et VI° siècles, cette assimilation est récusée par saint Augustin puis André de Césarée, elle est au contraire réaffirmée par Quodvulteus puis Oecumenius et par leurs successeurs, comme Ambroise Autpert (vers 775) ou Haymon d’Auxerre (vers 840). Ce dernier identifie clairement la Femme de l’Apocalypse à la Vierge Marie et l’Enfant du Chapitre 12 à l’Enfant Jésus (31). Au XII°s, saint Bernard rapproche clairement les deux femmes dans son  Sermon pour le dimanche après l’Assomption (32)
Dans l’art (33), l’assimilation Femme de l’Apocalypse/Vierge Marie ne semble s’être pour sa part affirmée qu’à partir du XI° siècle, avant de s’épanouir aux XII°s et XIII° siècles dans les manuscrits surtout, l’Enfant étant clairement identifié comme l’Enfant Jésus grâce à son nimbe crucifère (34).

Contrairement aux scènes peintes plus fidèles au texte de Saint-Jean, la Femme du chapiteau de Payerne n’est pas ici représentée avec le soleil qui l’enveloppe, la lune sous ses pieds et douze étoiles couronnant sa tête. De même le dragon, comme généralement dans la sculpture, n’a pas ici sept têtes et dix cornes et sur ses têtes sept diadèmes, et  sa queue de serpent ne balaie pas le tiers des étoiles du ciel (Ap.12,3-4). Par contre,  la Femme tient ici l’Enfant, ce qui n’est pas systématique dans la peinture et est attaquée par un dragon venant de sa droite, ce qui est peu courant.

Cette représentation de la Femme de l’Apocalypse rare dans la sculpture (35), permet de reconsidérer d’autres œuvres qui pourraient, elles aussi, assimiler Femme de l’Apocalypse et Vierge Marie, comme le chapiteau de Colombier (Allier) précédemment évoqué. Sur le tympan d’Adast (Hautes-Pyrénées), Marie-Louise Thérel a identifié d'un côté du chrisme central, le châtiment de la Prostituée, et de l'autre la victoire de l’archange sans ailes qui enchaîne le Dragon menaçant la Femme ; cette dernière, les pieds sur la lune, pose la main droite devant sa poitrine et de la gauche tient le livre (36). 

Sur la face droite du  chapiteau de Payerne (FIG.2), des scènes de destruction sont évoquées. Des quadrupèdes et un oiseau combattent. Deux des quadrupèdes sont dressés verticalement (posture d’attaque) et la tête d’un grand monstre, accostant à l’angle la tête de la Femme, enserre une tête humaine inversée entre ses mâchoires. Un oiseau de proie aux ailes repliées agrippe, pour sa part, un petit animal (agneau ?) de ses serres.

Ces scènes de mort et de chaos peuvent évoquer les combats menés par les armées de Satan contre la descendance de la Femme et donc relater la suite du chapitre 12 (Ap.12,17). Elles peuvent évoquer, inversement, la colère divine (Ap.19,17-21) 37, les fléaux libérés par les quatre premiers sceaux, (Ap.6,1-8), et ceux libérés par la cinquième et la sixième trompettes (Ap.9,1-21), et donc toutes ces scènes où les hommes sont torturés par des monstres (38).

Les scènes citées illustrent cependant davantage des combats entre les hommes et les bêtes qu’entre les bêtes entre elles. Cet amoncellement à Payerne, d’animaux (quadrupèdes et oiseau) qui passent, se dressent sur leurs pattes arrière ou se mordent, évoque davantage l’art des manuscrits de Saint-Martial de Limoges (39). 

Le décor d’arcatures de la Table des canons de la Première Bible de Saint-Martial de Limoges (milieu du X° siècle), par exemple, semble vouloir opposer le désordre et les turpitudes terrestres des colonnes (oiseaux et quadrupèdes en lutte, dont deux quadrupèdes dressés sur leurs pattes arrière) à l’ordre et à l’harmonie céleste des arcs plein cintre (animaux symétriques et paisibles) (40). Les combats entre animaux se notent aussi dans la sculpture romane (41).

La globalité de la scène de Payerne, mêlant combat de l’animal contre l’homme et combats d’animaux entre eux, se retrouve, pour sa part, dès le portail géorgien de Khakhouli (X°s-Turquie) (42) puis dans l’art roman (43). 

Dans l’un des volumes des Moralia in Job réalisés à Cîteaux au début du XII° siècle (Dijon, bibl. mun., ms.173), les initiales montrent un enchevêtrement de bêtes sauvages, d’hommes et d’êtres hybrides qui combattent et se dévorent, reflétant les épreuves et le combat spirituel de l’homme au cours de sa vie (44). Ces bêtes sauvages sont, le plus souvent, l’image du monde terrestre marqué par le péché originel, la représentation des forces du mal et l’expression des passions et des vices humains (45). Ces animaux démoniaques hantent les âmes (Ps.73,19), se repaissent des cadavres des justes (Ps.78,2) (46) et pullulent encore dans la Grande Babylone en ruines (47).

A Payerne, l’ensemble figure l’humanité en proie aux démons (animaux en lutte) et à la mort (tête d’homme dévorée). C’est par le baptême (48), la vie dans l’Eglise et dans l’Esprit, et la résurrection que l’homme sera sauvé, que le péché sera vaincu (Épîtres de Paul) (49) et que “ la création en attente (…)  assujettie à la vanité (sera) elle aussi, libérée de la servitude de la corruption ” (Rom.8,19-21). L’ère messianique permettra une nouvelle alliance, une alliance de paix et le retour à la vie paradisiaque ; hommes et bêtes vivront en harmonie et loueront le Seigneur (50).

Même si les deux faces du chapiteau de Payerne montrent bien deux scènes de combat et de désordre, la forte présence, à l’angle, de la Femme de l’Apocalypse, délivre, en définitive, un message d’espoir et de salut et annonce la défaite définitive des forces du mal. 


C/ RAPPROCHEMENTS

La composition de la corbeille (horizontale) de Souvigny (FIG.1), apparaît, certes, plus aérée que celle (verticale) de Payerne avec son décor géométrique et végétal et ses onze figures (FIG.2) mais les deux corbeilles sont centrées sur la figure de la Femme qui présente l’Enfant dans une posture oblique. 


- Les chapiteaux de la Femme à l'Enfant de Souvigny et de Payerne.



La Femme à l’Enfant du chapiteau de Souvigny s’affirme sans ambiguïté comme étant Marie/Nouvelle Ève. Confrontée à celle de Payerne, elle peut se révéler être aussi la Femme de l’Apocalypse (Ap.12, 1-18), quelques détails non déterminants devenant alors plus significatifs : la posture de la Femme, la posture du serpent dressé menaçant l’Enfant, le vol plané de cet Enfant soustrait à la menace, et l’absence de geste de bénédiction de l’Enfant. 

La scène de Payerne, inversement, se trouve du fait du rapprochement avec celle de Souvigny, chargée d’un fort symbolisme marial (Femme) et christologique (Enfant et archange).

Il est possible enfin que les deux chapiteaux fassent référence au sacrement du baptême, par la scène de l’enfantement (naissance de nouveaux chrétiens ou du Christ), comme par la scène de l’étouffement du serpent (victoire sur le péché) (51).




NOTES

 (1) Sur l’histoire de Souvigny, voir notamment :

- MAQUET (Arlette), “ Réseau et pèlerinage à Souvigny autour des saints abbés Mayeul et Odilon ”, Bulletin historique et scientifique de l’Auvergne, t CII, n° 750 juillet-septembre 2001 p 129-142 (cf aussi p 143-150).

- MAQUET (Arlette), “ Cluny et l’Auvergne ”, Odilon de Mercoeur. L’Auvergne et Cluny- La “ Paix de Dieu ” et l’Europe de l’An Mil, Actes du Colloque de Lavoûte-Chilhac, mai 2000, Editions Créer, Nonette, 2002 (p 291-311) p 303-307.

- MAQUET (Arlette), “ Aux origines d’un monastère ”, Des tombeaux, des reliques et des saints – Découverte des tombeaux et gisants des saints abbés de Cluny (ouvrage collectif), Ville de Souvigny, 2003 p 11-23.


(2) Principales études sur l’église Saint-Pierre de Souvigny :

- DESHOULIÈRES (François), “ Souvigny ”, Congrès Archéologique de France, 1913, p 183-204.

- DESHOULIÈRES (François), “ Souvigny ”, Congrès Archéologique de France, 1938, p 116-140.

- DUPONT (Jean), “ Souvigny ”, Nivernais et Bourbonnais Roman, La Pierre Qui Vire, Zodiaque, 1976 p 187-192.

- KRÜGER (Kristina), “ Souvigny ”, Cluny - A la découverte des sites clunisiens, Dossiers d’Archéologie n° 275, juillet-août 2002 p 124-126.

- MAQUET (Arlette) et PATIN (Roland), “ L’église Saint-Pierre de Souvigny au XI° siècle, sanctuaire des saints Mayeul et Odilon ”, Revue d’Auvergne, n° 557, 2000 p 94-111.

- PATIN (Roland), “ Souvigny ”, dans, Souvigny et l’art des églises du Bourbonnais, thèse dactylographiée, Paris X, 1983, p 22-55.

- PHALIP (Bruno), MAQUET (Arlette), CHEVALIER (Pascale), Souvigny - La priorale et le prieuré, 2012.

- PRADEL (Pierre) et GÉNERMONT (Marcel), “ Souvigny ”, Les Eglises de France, Allier, Paris, Letouzey et Ané, 1938, p 244-264.

- PRADEL (Pierre), “ Souvigny ”, Dictionnaire des Eglises de France, Paris, R.Laffont, 1966 T II p 133-137.

- VERGNOLLE (Eliane), “ L’ancienne priorale Saint-Pierre de Souvigny ”, Congrès Archéologique de France, Bourbonnais, 1988 p 399-431.

- WALTER (Cahn), “ Souvigny,  Some problems of its architecture and sculpture ”,  Gesta, vol. XXVII 1-2, 1988 p 51-62.

 

(3) Sous des tailloirs au décor de billettes, de damiers, d’entrelacs ou de rinceaux, les corbeilles des nefs et collatéraux internes de Souvigny sont essentiellement ornées de feuillages ponctués parfois de masques (palmettes en ailes montées en arbres, feuilles raides, entrelacs, feuilles d’acanthe) ou de plus rares figures animales (oiseaux au long cou mordu par une gueule animale).

Les chapiteaux végétaux de Souvigny évoquent ceux de Saint-Philibert de Tournus (Saône-et-Loire, église et cloître), Charlieu (Loire, baie de la salle capitulaire du cloître ancien), de Bernay (Eure, chœur) Notre-Dame d’Issoudun (Indre, chapiteaux de la crypte déposés au musée Saint-Roch) et de la cathédrale de Nevers (Nièvre, abside) et donc un art des années 1020-1060, cf. :

- MAQUET (Arlette) et PATIN (Roland), “ L’église Saint-Pierre de Souvigny au XI° siècle ”, op. cit., p 102-108.

 

(4) E.Vergnolle date cette campagne du troisième quart du XI° siècle, mais K.Krüger du dernier quart du siècle, cf. :

- KRÜGER (Kristina), “ Souvigny ”, op. cit., p 126.

- VERGNOLLE (Eliane), “ L’ancienne priorale Saint-Pierre de Souvigny ”, op. cit., p 415.

 

(5) Sur Payerne,

- HAUSSMANN (Germain), “ Payerne ”, Helvetia Sacra III/2, Bâle, 1991 p 391-437 (histoire).

- HEITZ (Carol), “ Réflexions sur l’architecture clunisienne ”,  Revue de l’Art    n° 15, 1972 p 81 et ss.

- KRÜGER (Kristina), “ Payerne ”, Cluny - A la découverte des sites clunisiens, op. cit., p 80-83.

- L’abbatiale de Payerne , (ouvrage collectif), Bibliothèque historique vaudoise, vol. XXXIX, Lausanne, 1966.

- MALRAUX (André), AUBERT (Marcel), CHARBONNEAUX (Jean) et LANTIER (Raymond), “ Les chapiteaux de Payerne ”, Le Musée Imaginaire de la Sculpture Mondiale, Le Monde Chrétien, T 3, La Galerie de la Pléiade, NRF, 1954, p 40-41, fig. 62, fig. 63-64, et p 448 (reproductions).

- MARGOT (Pierre), “ Payerne ”, Dictionnaire des Eglises, Suisse, R.Laffont, 1971, T V-D, p 112-114.

- MEIER (Hans Rudolph), “ Payerne ”, Suisse Romane, Zodiaque, 1996, p 163-197 et pl. 59 à 71.

- “ Payerne ”, Suisse Romane, (préf. BOUFFARD Pierre), collection Zodiaque 1958, p 57-87 et pl. 8, 9, 13.

- REINHARDT (Hans), “ Payerne ”, Congrès Archéologique de France, 1952 p 375-391.

- REINHARDT (Hans), L’abbatiale de Payerne, Guide des Monuments Suisses, Bâle, 1953.

- SCHMID (A.A.), “ Die otttonische Klosterkirche von Payerne ”, Beiträge zur Kunstgeschichte und Archäologie des Frühmittelalters, Akten zum VII. Internationalen Kongress für Fruhmittelalterforschung 1958, Graz/Köln, 1962 p 242-256.

- SENNHAUSER (Hans Rudoph), “ Romainmôtier und Payerne ”, Studien zur Cluniazenserarchitektur des II. Jahrhunderts in der Westschweiz, Bâle, 1970.

- SENNHAUSER (Hans Rudolph), L’église abbatiale de Payerne, Guide de Monuments suisses, Bern, 1992.

- SENNHAUSER (Hans Rudolph), “ Quelques remarques concernant les premières églises de Romainmôtier et de Payerne ”, Saint-Philibert de Tournus, Actes du Colloque du Centre International d’études romanes, Tournus, (juin 1994), Tournus, 1995 p 285-296.

- THÉREL (Marie-Louise), “ Un chapiteau de Payerne ”, Le triomphe de la Vierge-Eglise, (A l’origine du décor du portail occidental de Notre-Dame de Senlis : le triomphe de la Vierge-Eglise, Sources historiques, littéraires et iconographiques), éditions du CNRS, Paris, 1984, p 159-160 et fig 64.

- ZARNECKI George, “ La sculpture à Payerne ”, L’abbatiale de Payerne, op. cit., p 139-164.

 

(6)- Catholicisme- Hier- Aujourd’hui-Demain, t VIII, Paris, Letouzey et Ané, 1979, col 537-538 (texte de saint Irénée).

 

(7) - THÉREL (Marie-Louise), Le triomphe de la Vierge-Eglise, op. cit. p 124 et n 274 (aussi p 148, 165-166 et n 216 p 238) ; (De Sobrietate, II, 16-18, texte de Milon de Saint-Amand -mort en 875).

 

(8) - LAURENTIN (René), “ L’interprétation de Gen.3, 15 dans la tradition ”, Etudes Mariales, t. 12, 1954, p 102-105 et n 74 p 125 (texte de Fulbert de Chartres).

 

(9) Sur l’assimilation Marie et Eve :

- AL HAMDANI (Betty), “ The Genesis scenes in the romanesque frescoes of Bagües (Spain) ”, Cahiers Archéologiques T XXIII, 1974, p 169-194.

- GULDAN (Ernst), Eva und Maria, Eine Antithese als Bildmotiv, Graz-Köln, 1966, fig. p 241-259 (œuvres paléochrétiennes, fig. 6 à 8, p 244-245, portes de bronze d’Hildesheim vers 1015, p 242-243, fig. 3-5).

- MAHUET (Jacques de), “ Le thème de Marie/Nouvelle Eve dans l’iconographie chrétienne ”, Etudes mariales, vol. 14, 1956 p 27-48.

- THÉREL (Marie-Louise), Le triomphe de la Vierge-Eglise, op. cit., p 124-167.

- VLOBERG (Maurice) , “ La Vierge au Serpent ”,  La Vierge, notre médiatrice, B.Arthaud, Grenoble, 1938, p 41-64.

 

(10) Sur ces œuvres, cf. :

- GULDAN (Ernst), Eva und Maria, op. cit., fig. 38 p 257 et notice p 178 (manuscrit de Saint-Emmeran de Regensburg, vers 1170-1185).

- O’REILLY (Jennifer), Studies in the iconography of the Virtues and Vices in the Middle Ages, Garland Publishing Inc., New-York-London, 1988, pl. 23 p 339 (manuscrit de Saint-Emmeran de Regensburg).

- THÉREL (Marie-Louise), Le triomphe de la Vierge-Eglise, op. cit. p 163, notes 534-536 (ivoires de New-York, XI° s., et de Munich, fin XI° s.), fig.61 (Missel de Hildesheim, vers 1150-1160), fig.66 (Lectionnaire de Reims, fin XI° s.), 166-167 – (manuscrit de Saint-Emmeran de Regensburg).

- MAHUET (Jacques de), Le thème de Marie/Nouvelle/Eve…, op. cit., p 30 (statue de Cremone, 1047, disparue).

 

(11) Sur l’église de Colombier, cf. :

- DUPONT Jean, “ L’église de Colombier ”,  Nivernais et Bourbonnais Roman, Zodiaque, 1976 p 318-319 et pl. 146-154.

- KELLER (Christiane) et LEROUX (Léonard), “ Les chapiteaux de Colombier ”, Bourbonnais de pierre et de lumière, Ed. du Miroir, 1997, p 43-44, 49, 51.

- PATIN (Roland) , “ Scènes de l’Apocalypse sur les chapiteaux romans de l’église de Colombier (Allier) ”,  Bulletin historique et scientifique de l’Auvergne, 2004.

- PRADEL (Pierre), “ Colombier ”, Congrès Archéologique 1938 p 207-220.

- PRADEL (Pierre), et GÉNERMONT (Marcel), “ Colombier ”,  Les Eglises de France, Allier, Letouzey et Ané, Paris, 1938 p 72-75.

- SOULARD (Thierry), “ L’église Saint-Patrocle de Colombier ”, Congrès Archéologique 1988, p 155-168. L’auteur date, pour sa part, l’édifice du début du XII°s.

 

(12) - LAPEYRE (André), Des façades occidentales de Saint-Denis et de Chartres aux portails de Laon, Université de Paris, 1960 p 180-182, n. 4 p 180, fig 127 p 182 (Senlis) et p 226-227, fig. 170-171.

- RÉAU (Louis), Iconographie de l’art chrétien t III-2, P.U.F., Paris, 1958 p 710.

L’identification des statues signalées par Louis Réau et André Lapeyre, comme   représentation de la Femme de l’Apocalypse, déposées aux musées de Saint-Maur-des-Fossés (provenant de l’abbaye de la ville) et de Boulogne-sur-Mer (provenant de l’église du Wast en Pas-de-Calais), semble plus problématique encore.

 

(13) - BAYLÉ (Maylis), “ Martinvast ”, L’architecture normande au Moyen Age, 2 tomes, 1997, Office Universitaire d’études normandes, Presses universitaires de Caen, vol. 1, fig. 27 p 35.

- MUSSET (Lucien), “ Martinvast, église paroissiale Notre-Dame ”, Congrès Archéologique 1966, t 124 (p 142-146), texte et fig. p 145.

 

(14) On peut voir, soit deux rangs d’étoiles à 4 branches inscrites dans un carré, soit un seul rang d’étoiles à 8 branches inscrites dans un grand losange.

 

(15) - THÉREL (Marie-Louise), Le triomphe de la Vierge-Eglise, op. cit., p 159-160 et fig. 64.

 

(16) Sur les œuvres illustrant l’Apocalypse, cf.:

- CHRISTE (Yves), L’Apocalypse de Jean – Sens et développements de ses visions synthétiques,  Paris, éd. Picard, 1996.

- CHRISTE (Yves), “ Apocalypse et Jugement Dernier ”, Jugements Derniers, Les formes de la nuit, Zodiaque, 1999, p 53-95.

- GRUBB (Nancy), Apocalypses, éd. Abbeville, Paris, 1997.

- L’Apocalypse de Jean, Traditions exégétiques et iconographiques III-XIII siècles, (ouvrage collectif), Librairie Droz, Genève, 1979.

-Les Jours de l’Apocalypse, Poèmes d’Armel Guerne et visions de saint Jean, Zodiaque, 1967.

- NEUSS (Wilhelm), Die Apokalypse des Hl Johannes in der altspanichen und altchristlichen Bibelillustration, 2 vol, Münster, 1931.

- STIERLIN (Henri), Le Livre de Feu. L’Apocalypse et l’art mozarabe, Bibliothèque des Arts, Paris, éd. Sigma, Genève 1978.

-Texte et image, Actes du colloque international de Chantilly, octobre 1982, Les Belles Lettres, Paris 1984.

-The Apocalypse in the Middle Ages (ouvrage collectif), edited by R.K. Emmerson and B.McGinn, Ithaca and London, 1992.

- van der MEER (Frédéric), L’Apocalypse dans l’Art, Chêne, 1978.

- WILLIAMS (John), The illustrated Beatus. A corpus of the illustrations of the commentary on the Apocalypse, Harvey Miller Publishers, London vol. I, Introduction, 1994 - vol. II The 9th and 10th centuries, 1994 – vol. III The 10th and 11th centuries, 1998- vol. IV The 11th and 12th centuries, 2002- vol.V The 12th and 13th centuries, à paraître.

 

(17) - Millénaire monastique du Mont-Saint-Michel t III, Lethielleux, Paris (1971), réed. 1993, pl. IX (tissu copte, VI° s.).

- Mosaïques byzantines de Jordanie, catalogue de l’exposition, 1989, fig. 45 p 279 (caissette, VI° s.).

 

(18) Sur les œuvres présentant deux anges combattant le dragon, voir par exemple :

- Canton de Saignes, Cantal, Inventaire général des monuments et richesses artistiques de la France, Images du Patrimoine n° 176, 1999, fig. e p 71 (chapiteau de Champagnac).

- MEIER (Hans Rudolph), Suisse romane, op. cit., pl. 75 (chapiteau de Grandson).

- YOSHIKAWA (Itsuji), L’Apocalypse de Saint-Savin, Paris, Les Editions d’Art et d’Histoire, 1939, pl. II, ch. VI (p 120-156) p 123, 130 et 152.

Voir aussi deux anges combattant deux dragons dans l’Apocalypse de Bamberg.

 

(19) Sur les anges auréolés mais dépourvus d’ailes, cf. :

- BURRINI (Mario) “  Réflexions sur les anges sans ailes dans l’œuvre du Maître de Cabestany ”, Cahiers de Saint-Michel de Cuxa  t XXVIII, 1997 p 63-73.

- La Bible, Texte de la Bible de Jérusalem, Enluminures du VI° au XII° siècles, éd. Citadelles et Mazenod, éd. du Cerf, Paris, 1998, TI pl. 25, 26, et 37 (Octateuque de Constantinople, XI° s.).

- La Gerusalemme celeste, (GATTI-PERER Maria-Luisa dir.), Catalogo della mostra, Milano, 1983 p 150 (Beatus de Lorvaõ, 1189).

-liberfloridus.cines.frr, initiale D du Ps. 109 de la Bible limousine conservée à Paris (Bibl. Sainte-Geneviève, ms. 9, fol. 227v, vers 1185-1195).

- Les Jours de l’Apocalypse, op. cit., pl. 35 et pl. 54 (Beatus de l’Escurial, vers 1000).

- MONTESQUIOU-FEZENSAC (Blaise, comte de),  “ L’arc de triomphe d’Einhardus ”,  Cahiers Archéologiques 1949 t IV (p 79-104) p 92 (deux ivoires du IX° s.).

- RÉAU (Louis), “ Les anges ”, Iconographie de l’art chrétien, T II 1956 ( p 30 à 55) p 36 (mosaïques de Sainte-Marie-Majeure à Rome, V° s., et de San Vitale de Ravenne, VI° s.).

- SILVA Y VERASTEGUI (Soledad de), “ Le Beatus navarrais de Paris ” (fin du XII° s.), Cahiers de Civilisation Médiévale, 40° année, juillet-septembre 1997 ( p 215-232), p 229 (pas de reproduction).

- Trésors des églises de France, Musée des Arts Décoratifs, C.N.M.H.,  Paris 1965 pl. 1 et catal. 809 (plaque d’ivoire de l’Evangéliaire de Saulieu, vers 600).

 

(20) Anges dépourvus d’ailes et d’auréole :

- BONNERY (André), “ Le thème de l’Ascension dans les ivoires du Moyen Age ”,  De la création à la restauration, Travaux d’histoire de l’art offerts à Marcel Durliat, Atelier d’histoire de l’art méridional, Toulouse,1992 , p 293-305, fig.1 p 295 (ivoires de Munich, vers 400, et de Narbonne, début du IX°s).

- LACOSTE (Jacques), “ Les fonts baptismaux d’Ars sur le Né ”, De la création à la restauration, Travaux d’histoire de l’art offert à Marcel Durliat, op. cit., p 227-244, fig.1 p 228.

- PROUST (Evelyne), La sculpture romane en Bas-Limousin et les grandes étapes de son développement, 4 tomes, thèse, Université de Poitiers, 1997, p 139 et fig. 511 et 512 (chapiteaux de Saint-Raphaël et de Vigeois, vers 1120-1140).

- SCHILLER (Gertrud), Iconography of Christian Art, vol.1, 1971 fig. 77 (ivoire, dernier quart du X° s.).

- STIRNEMANN (Patricia), Nouveau regard sur la Bible de Souvigny, Ville de Moulins, 1999 p 54 (Bible du dernier tiers du XII° s.).

 

(21) Eph.6, 10-20- Mor. in Job 19, 55-56.

 Sur les guerriers combattant le serpent ou le dragon, cf. :

- ANGHEBEN (Marcel), “ Le combat du guerrier contre un animal fantastique : à propos de trois chapiteaux de Vézelay ”, Bulletin Monumental 1994 t 152 III p 245-256, chapiteaux fig. 1, 3 ; manuscrits fig. 7-10.

- DUFRENNE (Suzy), Les illustrations du Psautier d’Utrecht, Ophrys, Paris, 1978 pl. 27, fig. 11.

- KATZENELLENBOGEN (Adolf),  Allegories of virtues and vices in medieval art,  from early Christian times to the thirteenth century (Warburg Institute, London, 1939), Medieval Academy of America, Canada, 1989, fig. 26 et p 25 (Speculum Virginum, second quart du XII° s.).

- NORDSTRÖM (Carl Otto), “ Text and myth in some Beatus miniatures ”, Cahiers Archéologiques, T XXV p 7-38, et, TXXVI p 117-13, fig. 12 p 23, fig. 2 p 121, fig. 5 p 125 et fig. 6 p 126 (Beatus de Gerone, 975).

- RUDOLPH (Conrad), Violence and daily life,- Reading art and polemics in the Citeaux Moralia in Job, Princeton University Press, 1997 fig. 21 et 22 (manuscrit du début du XII° s.).

 

(22) Voir dans les manuscrits les soldats armés assurant la défaite des représentants du Mal dans l’illustration des scènes d’Ap.17,14-18 et d’Ap.19,19-21.

 

(23) Sur les figures de saint Michel, cf. :

- BRENK (Beat), Tradition und Neuerung in der christlichen Kunst des ersten Jahrtausends, Wien, 1966 p 189-194, fig. 20 p 190  (étoffe copte) et pl. 72a (croix).

- Millénaire monastique du Mont-Saint-Michel, op. cit., t III fig. 1 p 43 (fresque d’Aquilée, première moitié XIII° s ?), pl. IX, fig.2  (tissu copte, VI° s.).

 

(24) David, dans sa lutte contre le lion, est parfois accompagné d’une figure allégorique de la Force, comme dans le Psautier de Paris (B.N.F., Grec 139, fol. 2v, seconde moitié du X° s.).

 

(25) Sur cet homme luttant à mains nues contre le dragon du manuscrit de Cîteaux (Dijon, B.M.,Moralia in Job, ms 173, XII°s, initiale du Livre 20, fol 29, juste ?  Job ?), cf. :

- ANGHEBEN (Marcel), “ Le combat du guerrier contre un animal fantastique ”, op. cit., fig. 8 p 248.

- RUDOLPH (Conrad), Violence and daily life,  op. cit., pl. 22.

Signalons que sur la cuve baptismale d’Ars-sur-le-Né (Charente), un homme (pêcheur repenti) repousse le démon, cf. :

- LACOSTE (Jacques), “ Les fonts baptismaux d’Ars-sur-le-Né ”, op. cit., p 227-244

- La sculpture romane en Saintonge- L’imaginaire et la foi, (LACOSTE Jacques dir.), Tours 1998 p 69-71.

 

(26) Sur le tau d’ivoire de morse (conservé au Victoria and Albert Museum de Londres, provenant de  Winchester ?- milieu du XII°siècle), cf. :

- CAILLET (Jean-Pierre), “ Et magnae silvae creverunt… , Observations sur le thème du rinceau peuplé dans l’orfèvrerie et l’ivoirerie liturgiques aux époques ottonienne et romane ”, Cahiers de Civilisation Médiévale, XXXVIII° année, n°1, janvier-mars 1995 (p 22-33) p 28 et fig. 21 et 22.

L’auteur décrit ainsi ce tau : “ De chaque côté, les volutes phytomorphes s’achèvent en têtes de dragons ; deux hommes (sur la face de la Vierge à l’Enfant), un  homme et un archange (lui, ailé mais sans auréole) sur la face du Christ) sont confrontés à ces monstres ”.

 

(27) Le revers de façade de Saint-Benoît sur Loire avait été orné au début du XI° siècle d’une vingtaine de scènes tirées de l’Apocalypse désormais disparues, dont cette scène, cf. :

- YOSHIKAWA (Itsuji), “ L’Apocalypse de Saint-Benoît/Loire ”, L’Apocalypse de Saint-Savin, op. cit., ch. VI (p 120-156) p 123, 130 et 152.

 

(28) chapelle axiale de la crypte de la cathédrale d’Auxerre (seconde moitié du XI° siècle), abside de Saint-Hilaire-Le-Grand-de Poitiers (vers 1080), porche de Saint-Savin/Gartempe (vers 1070-1100), porche de San Pietro al Monte de Civate (vers 1090), voûte orientale de la nef de Santa-Maria Gualtieri de Pavie, (vers 1100), abside de Saint-Pierre-les-Eglises près de Chauvigny (fin XI°-début XII°s ?), transept de Castel Sant’Elia près de Rome (fin XI°-début XII°s ou vers 1130 ?), mur sud de la nef de San Severo de Bardolino, (vers 1150 ?)…

- CHRISTE (Yves), L’Apocalypse de Jean, op. cit., 1996, passim.

 

 (29) Sur la Femme d’Apocalypse 12, consulter :

- CAROZZI (Claude), “ L’abbé Joachim de Flore commentant l’Apocalypse de Jean ”, Apocalypse et salut dans le christianisme ancien et médiéval (1996), ed. française, Aubier, 1999 p 118.

- KURMANN (Peter), “ Le portail apocalyptique de la cathédrale de Reims ”, L’Apocalypse de Jean Traditions exégétiques et iconographiques III-XIII siècles, (ouvrage collectif), Genève, Librairie Droz 1979 (p245-318), La vision de la Femme et du Dragon p 261-262.

- LOBRICHON (Guy), “ La Femme d’Apocalypse 12 dans l’exégèse du haut Moyen Age latin (760-1200) ”, et, “ La force du Dragon rouge ”,  Marie, le culte de la Vierge dans la société médiévale (Etudes réunies par IOGNAT-PRAT Dominique, PALAZZO Eric et RUSSO Daniel), Beauchesne, 1996  p 407-439.

- MENTRÉ (Mireille) “  La Femme vêtue de soleil et la Mère du Christ ”, Création et Apocalypse, Œil, 1984 p167-171.

-MENTRÉ (Mireille), “ Femme de l’Apocalypse et Vierge à l’Enfant ”, Cahiers de Saint-Michel-de-Cuxa, T XXV, 1994 p 79-85.

- NEUSS (Wilhelm) , “ La Femme dans les Beatus ”, Die Apokalypse des hl. Johannes in altpanischen und altchristlichen Bibelillustration, Münster, 1931, TI p 183-186, TII pl. CVII-CIX et fig. 283 pl. CLXVII.

- PRIGENT Pierre, Apocalypse 12, Histoire de l’exégèse, Tubingen, 1959.

- “ La Femme d’Apocalypse XII ”, “ Marie ”, Catholicisme- Hier-Aujourd’hui-Demain (encyclopédie), Paris, Letouzey et Ané, 1979, T VIII (p 527-546) p 536.

-PRIGENT (Pierre), L’Apocalypse de Saint-Jean- Commentaire du Nouveau Testament, 2° série, t XIV, Delachaux et Niestlé éditeurs, Lausanne-Paris, 1981, ch. 12 (1-18) p 176-197. 

- RÉAU (Louis), “ La Femme vêtue de soleil ”, “ Le combat de Saint-Michel contre le dragon ”, “ La Femme reçoit des ailes d’aigle ”, Iconographie de l’Art chrétien, op. cit., T III (2), 1958 p 708-712.

- THÉREL (Marie-Louise), “ La Femme parturiente enveloppée de soleil et menacée par le Dragon ”, et “ La Vierge et l’Eglise dans les images inspirées de l’Apocalypse de Saint-Jean ”, Le triomphe de la Vierge-Eglise, op. cit., 1984, p 125-167. Bibliographie complémentaire sur le ch. 12 de l’Apocalypse : note 282 p 126.

- VISSER (Derk), Apocalypse as utopian expectation 800-1500, E.J. Brill, Leiden/New-York/Köln, 1996, “ Comparison of Commentaries on Rev.12,1 ”, p 191-195 et p 46.

- WIRTH (Jean), “ Du mythe à l’image : La Femme de l’Apocalypse ”, L’image à l’époque romane, Cerf, 1999 p 134-140.

 

(30) douleurs citées en Apo 12,2 et Gen.3,16, contrairement à Is.66,7.

 

(31) Haymon d’Auxerre, Commentaire de l’Apocalypse, P.L. 117, 1079-1084 du verset 5 du ch. 12 : “ Beata Maria peperit filium masculum, id est Dominum Jesum Christum ”, cf. :

- MENTRÉ (Mireille) “ Femme de l’Apocalypse et Vierge à l’Enfant ”, op. cit., p 81-84.

 

(32) “ Mulier inter solem et lunam, Maria inter Christum et Ecclesiam constituta ” (5, PL CLXXXIII, 432A), cf. :

- THÉREL (Marie-Louise), Le triomphe de la Vierge-Eglise, op. cit., p 129.

 

(33) THÉREL (Marie-Louise), Le triomphe de la Vierge-Eglise, op. cit.,  p 124-167 surtout.

 

(34) C’est le cas dans l’Apocalypse d’Oxford (manuscrit d’origine probablement germanique conservé à Oxford, Bodl. Bibl., ms 352, fol. 8v-9r, vers 1100), le Beatus navarrais de Paris (B.N., nouv. acq. Lat. 1366, fol. 102v-103, dernier tiers du XII°s- vers 1200 ?), et le Beatus de Munich (Bibl. de l’Etat bavarois, Liber matitudinalis de Konrad de Scheyern, Clm 17401, 1206-1225), cf. :

- MENTRÉ (Mireille), “ Femme de l’Apocalypse et Vierge à l’Enfant ”, op. cit.,  p 79-85, fig.4 p 82 et 5 p 83 (Apocalypse d’Oxford).

- SILVA Y VERASTEGUI (Soledad de), “ Le Beatus navarrais de Paris ”, op. cit., fig. 7 p 226.

- van der MEER (Frédéric), L’Apocalypse dans l’art, Chêne, 1978, fig. 16 p 41 (Beatus de Munich).

 

(35)  Sur d’autres représentations sculptées de femmes luttant contre le dragon et secourues par un ange, cf. :

- BUDDE (Rainer), Deutsche Romanische Skulptur, op. cit., pl. 102 p 60-61 (pilier de Worms, Allemagne, vers 1180).

- CHAMPEAUX (Gérard de) et STERCKX (dom Sébastien), Le Monde des Symboles- Introduction au monde des Symboles, Zodiaque (1966), 4éme éd. 1989 p 362 et pl. 83-84 (chapiteau de La Chaize-le-Vicomte, Vendée, XII° siècle).

- SWIECHOWSKI (Zygmunt), Sculpture romane d’Auvergne, G. de Bussac, Clermont, 1973, pl. 495 (chapiteau de Saint-Nectaire, XII° s.).

 

(36) Sur le tympan d’Adast, cf. :

 -MEYER (Bella), La figure de l’atlante dans la sculpture romane, Thèse de III° Cycle, Paris IV-Sorbonne, 2 vol., 1985, vol.1  p 181-182 et vol.2 fig. 267.

-THÉREL (Marie-Louise), “ Le thème iconographique du tympan d’Adast (Hautes-Pyrénées) ”, Bulletin de la Société Nationale des Antiquaires de France, 1972, p 155-164 et pl. XII.

-THÉREL (Marie-Louise), “ La Femme à la coupe dans les images inspirées de l’Apocalypse ”,  Actes du 96° Congrès national des sociétés savantes, Toulouse, 1971, Archéologie et Histoire de l’Art, T I, Paris, 1976 p 373-394.

-THÉREL (Marie-Louise),   “ Le tympan d’Adast ”, Le triomphe de la Vierge-Eglise, op. cit., p 161-162 et fig. 129.

 

(37) Cf., aussi : Dt.32,22-25- Is.ch.13,14,18,23,24,34…Ez.ch.38,39.

 

(38) Dans la sculpture, voir par exemple :

- BLANC (Anne et Robert), Nouvelles clefs pour l’art roman : l’Homme de la Chute, Paris, Dervy-Livres, 1987, fig. 89-91 p 106 (chapiteau du transept de Domérat, Allier, fin XI° - début XII° s.).

- BUDDE (Rainer), Deutsche Romanische Skulptur, op. cit., pl. 95 et p 57 (reliefs latéraux du portail sud d’Heiligenthal, Allemagne, vers 1180), et pl. 102 p 60-61 (pilier de Freising, Allemagne, crypte, vers 1200).

- CRAPLET (Bernard), Auvergne Romane, 5° ed. 1978, Zodiaque p 172 (chapiteaux du bas-côté sud de Biollet, Puy-de-Dôme, seconde moitié du XI° siècle).

- HORVAT (Franck) et PASTOUREAU (Michel), Figures romanes, éd. Du Seuil, 2001- photos des chapiteaux de Biollet p 24, 25 et 46.

- SWIECHOWSKI (Zygmunt), “ Biollet ”, Sculpture romane d’Auvergne, op. cit., p 379-380, p 389, pl. 501 à 508. L’auteur rapprochait déjà la sculpture de Biollet de celle de Payerne.

 

(39)  Sur ces manuscrits limousins, cf. :

- GABORIT-CHOPIN (Danielle), La décoration des manuscrits à Saint-Martial de Limoges et en Limousin du IX° au XII° siècle, Paris-Genève, 1969 fig. 80 (lectionnaire, Paris B.N.F., ms lat. 5301, fol. 279v, vers 1030).

- VERGNOLLE (Eliane), L’art roman en France, Flammarion, Paris, 1994 fig.9 p 14 (sacramentaire, B.N., Lat.9438,  f.ol. 57, début du XII° siècle).

Voir aussi le manuscrit latin 1854 (B.N., fol. 5v) ; la Bible limousine (Paris, Bibl. Mazarine, ms. 1, fol ; 4, 118, 128 et ms. 2, fol. 226, premier quart du XII° s.- reproductions : liberfloridus.cines.fr- et combats d’animaux contre l’homme : ms ; 1 fol. 96 et 162 et ms. 2 fol. 212 et 230).

 

(40) Sur cette Bible (Paris, B.N., ms.lat.5, vol. II, fol 50v et 134- X° siècle), cf. :

- CAHN (Walter), La Bible romane, Office du Livre, Fribourg (Suisse) 1982, p 18 pl. 2, p 97 et p 276 n° 83.

- GABORIT-CHOPIN (Danièle), “ La première Bible de Saint-Martial de Limoges ”, Cahiers Archéologiques, XIX, 1969 p 83-98.

- MÂLE (Emile), L’art religieux du XII° siècle en France (1966), A.Colin, Paris, 1998 p 18-20.

 

(41) Voir par exemple :

- CABANOT (Jean), Gascogne Romane, Zodiaque, 1978 pl. 116 (bas-relief de Gueyze, Lot-et-Garonne).

- CHAMPEAUX (Gérard de) et STERCKX (dom Sébastien), Le Monde des Symboles, op. cit., pl. 80 et p 265 (chapiteau de la galerie nord du cloître de Santo Domingo de Silos).

- OURSEL (Raymond), Lyonnais, Dombes, Bugey et Savoie Romans, Zodiaque, 1990, p 177-178 et pl. 49 (pilastre de l’abside de Saint-Martin d’Ainay à Lyon, première moitié du XII° siècle).

Voir aussi un chapiteau d’ Aurelle-Verlac (Aveyron, XII° siècle).

 

(42) Les bas-reliefs latéraux du portail de Khakhouli évoquent le chaos, avec des animaux, (dominés par des figures de saints guerriers) qui s’entre-dévorent, ou dévorent des hommes, cf. :

- Le monde chrétien - Des origines au moyen âge gothique, ouvrage collectif, Grammaire des formes et des styles- 3, Paris, Bibliothèque des Arts, 1984 fig. 267 p 205.

 

(43) Voir par exemple, dans la sculpture romane :

- CHAMPEAUX (Gérard de) et STERCKX (dom Sébastien), Le Monde des Symboles, op. cit., pl. 82 et 81 et p 265-266 (chapiteau de la croisée du transept -côté sud - de Saint-Eutrope de Saintes, Charente-Maritime, XII° s. et voussure du portail ouest de la cathédrale d’Angoulême, Charente, XII° s.).

- DURLIAT (Marcel),  “ La sculpture du XI° siècle en Occident ”, Bulletin Monumental 1994, t 152-II (p 129-213) p 171-173 et fig. 64 et 65 p 171 (deux chapiteaux du rez-de-chaussée de la tour-porche de Saint-Benoît/Loire).

- VIDAL (Marguerite), Quercy Roman, Zodiaque, 2 éd. 1969 pl. 120-123 (pilier de Souillac, vers 1140).

 

(44) - RUDOLPH (Conrad), Violence and daily life, op. cit., pl. 20, 25 et 29 (initiales des livres 18, 23 et 28, fol. 7, 56v et 103v).

 

(45) - CAMES (Gérard), “ A propos de deux monstres dans l’Hortus deliciarum ”, Cahiers de Civilisation Médiévale, t 11-4, octobre-décembre 1968, p 587-603.

- CHEVALIER (Jean), GHEEBRANT (Alain), “ Animal ”, Dictionnaire des symboles, Robert Laffont, Jupiter, nouv. éd. 1982 p 48.

- DURLIAT (Marcel), “ Découverte d’un chapiteau du style du maître de Cabestany dans l’abbaye de Lagrasse (Aude) ”, Bulletin Monumental 1990 t 148-I p 87-88.

- MONLOUBOU (Louis),  “ Les animaux ”, L’imaginaire des psalmistes- Psaumes et symboles, Les éd. du Cerf, Paris, 1980, Lectio Divina 101, p 25 et 87).

 

(46)  Sur le  texte et l’illustration du Psaume 78,2 (fol 46v), cf. :

- DUFRENNE (Suzy), Les illustrations du Psautier d’Utrecht. Sources et apport carolingien, Association  des publications près les Universités de Strasbourg, fasc. 161, éditions Ophrys, Paris, 1978, pl. 27,12.

La numérotation des psaumes adoptée ici est celle de la Vulgate.

 

(47) Cf. : Is.13, 21-22, Babylone ; 14, 23, Babylone ; 18, 6, Kush ; 34, 11-15, Edom ; Ap.18, 2-3. Voir aussi :

-ANGHEBEN  (Marcel), “ Les faunes et les oiseaux tricéphales dans une série de chapiteaux romans de Bourgogne ”, Revue d’Auvergne 2002 n°562 p 30-53 (Vita Sancti Pauli primi eremitae, P.L. 23, 24A, Alexandrie).

- CAMES (Gérard), Allégories et symboles dans l’Hortus Deliciarum, BRILL (E.J.), Leiden, 1971 fig. 17 ;

- CAMES (Gérard),  “ La création des animaux dans l’Hortus Deliciarum ”, Cahiers Archéologiques, T XXV, 1976, p 131-142, fig. 10 p 139) (illustration de Za.5,9-11 (crapauds et serpents symbolisant Babylone), dans l’Hortus Deliciarum, Paris, B.N., Nouvel. Acq. fr. 6045, fol.65, seconde moitié du XII° siècle).

- JOHNSON (Danielle V.), “ Sculptures du XII° siècle provenant de l’abbaye royale de Chelles", Bulletin Monumental t 153-I, 1995 (p 23-46) p 29-32 (illustration du verset d’Isaïe, tiré du Vetus Latina, dans le chapiteau de Chelles , Seine-et-Marne,  milieu du XII° siècle).

- LECLERCQ-MARX (Jacqueline),  La sirène dans la pensée et dans l’art de l’Antiquité et du Moyen Âge – Du mythe païen au symbole chrétien, Académie royale de Belgique, Bruxelles, 1997 p 104-106 et p 158-160 (Sermon 14 d’Aereld de Rievaulx, XII° siècle- P.L.195, 1855 col. 414 C et D, 415 A- et séquence Exsurgat totus almiphonus attribuée à Hermannus Contractus- A.H. XLIV, 204)

 

(48) Les monstres sont groupés sur une face des fonts baptismaux d’Ars-sur-le-Né, cf. :

- LECLERCQ-MARX (Jacqueline), La sirène dans la pensée et dans l’art, op. cit., p 158 et fig. 88 p 261

- LACOSTE (Jacques), “ Les fonts baptismaux d’Ars-sur-Né ”, op. ,cit., p 227-244.

 

(49) Rom.8,18-24 ; 5,17 et 6,3-4 ; Col.2,12.

 

(50) Is.11,6-9 ; 65,23-25 ; Irénée, Adv. Haer.5,33,3.

“ Tous les animaux qui usent de cette nourriture qu’ils reçoivent de la terre, vivront ensemble dans un accord possible, soumis à l’homme en toute soumission ” (Irénée, Adv. Haer.5,33,3 – seconde moitié du II° siècle, avant 189), cf. :

- CAROZZI Claude, Apocalypse et salut dans le christianisme ancien et médiéval, 1996, éd. française, Aubier, 1999 p 36 et note 6 p. 192.

Hommes et bêtes vivront en harmonie (Gn1,26-30 ; 2,19-20 ; 9,9-10 et Os.2,20 ; Jb5,22-23 ; Ez.34,25) et loueront le Seigneur (Ps.148,7,10 ; Dn.3,79-81).

 

(51) Le serpent tentateur est souvent représenté dans le décor des cuves baptismales romanes. L’inscription de la cuve de la cathédrale Saint-Jean de Perpignan, précise (traduction) “ L’eau de cette piscine sacrée étouffe le sifflement du serpent criminel ”, cf. :

- DELCOR (Mathias), “ Les cuves romanes et leur figuration en Roussillon, Cerdagne et Conflent ”, Cahiers Saint-Michel de Cuxa, 1973 t IV (p 96-109) p 99-100.