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samedi 1 février 2020

1083-BERARDI (c.1823-?), AUDERSET (c.1829-?), PRADO (1832-1888), CAMPO (1833-1891), SALOGNE (1837-1921), PHOTOGRAPHES




- Nice, vue du Mont Boron, vers 1872-1876.



DERNIERE MODIFICATION DE CET ARTICLE : 04/03/2022





- Jean BERARDI (vers 1823/1824-?)

Jean Berardi est né vers 1823/1824 (où ?). 

Il est cité uniquement à Nice, en juillet 1886, comme "photographe, âgé de 62 ans", domicilié dans cette ville, en tant que témoin de décès.



- Joseph AUDERSET (vers 1829/30-?)

Joseph Auderset est né vers 1829/30. Il est uniquement cité à Nice dans le recensement de la Ville de 1861, "photographe, célibataire, âgé de 31 ans", résidant rue Gioffredo avec sa mère Marie (veuve, 59 ans), son frère Jean (33 ans), sa tante Thérèse (veuve, 63 ans) et une domestique.



- Paul PRADO (1832-1888) et ses enfants

Paul Prado est né le 6 septembre 1832 à Mornas (Vaucluse). Il est l'un des 8 enfants d'Hubert Félix Prado et de Marie Dorothée Dominique son épouse, ouvriers en soie.

Paul Prado, "commerçant, âgé de 34 ans" (fils d'entrepreneur) se marie à Nice le 1er septembre 1866 avec Ernestine Lavagne ou Lavagna (née le 19 novembre 1841 à Bône, Algérie).

Ils vont avoir, à leur tour, huit enfants, Louise Dorothée (née à Nice le 10 juin 1867), Hubert (né à Nice le 18 mai 1868), Marie Thérèse (née à Nice le 22 août 1869), Berthe Marie Laurencine (Nice 10 août 1872-Nice, 21 juillet 1873), Paul Calixte (né à Nice le 29 août 1873), Oscar Léon (né à Hyères, Var, le 14 avril 1878), Lucie Fanny (Cannes 14 janvier 1881- Cannes 20 mai 1881) et Henri (né à Nice le 20 mai 1882). 

Les lieux de naissance de ses enfants permettent d'apprendre que la famille habite Nice du milieu des années 1860 au milieu des années 1870 (1, rue Supérieure puis quartier Magnan, propriété Prado) où Paul Prado est dit successivement, "typographe", "imprimeur", "lithographe", "commerçant" et "commis".

Le 12 janvier 1870, Paul Prado est cependant qualifié (par erreur ?) de "photographe, âgé de 38 ans, domicilié à Nice", en tant que témoin de décès.

La famille quitte ensuite la ville de Nice pour quelques années, pour vivre à Hyères où Paul Prado est dit "propriétaire" puis à Cannes où il est dit "imprimeur lithographe" (26, rue du Pré puis 8, rue de l'hôpital).

La famille revient à Nice fin 1881 ou début 1882 (3, avenue Villermont) où Paul Prado est dit "lithographe".

Paul Prado, "commerçant, âgé de 52 ans", décède cependant à Nice le 15 juin 1888, quartier Saint-Etienne.

SES ENFANTS

Hubert Prado est l'un des quatre fils de Paul Prado. Il est né à Nice le 24 août 1869. A l'âge de 16 ans, il est dit "photographe" dans le recensement de la Ville de Nice de 1886 (au 17, rue Clément Roissard) puis "peintre" (en bâtiments) dans ceux de 1891 (au 12, rue Reine Jeanne) et de 1901 (au 12, boulevard de Riquier) et lors de son mariage à Nice (rue de la Manufacture, maison Anfosso) le 2 septembre 1911 avec Jeanne Marguerite Rolland (née à Nice le 3 février 1869).

Oscar Léon Prado est né à Hyères (Var), le 14 avril 1878. Il est dit "photographe, âgé de 13 ans" dans le recensement de 1891. Alors qu'il est "peintre en bâtiments, âgé de 24 ans" et réside au 41, rue de la Paix, il se marie à Nice le 20 décembre 1902 avec Ernestine Clémentine Gelhay  ou Gelhai, modiste âgée de 35 ans (née à Nice le 25 février 1867). Suite au décès de son épouse le 5 janvier 1907 au 17, rue Cassini, il se remarie à Nice à l'âge de 36 ans, le 31 août 1914, avec Catherine Viale, ménagère, 33 ans (née à Vintimille, Italie, le 3 juillet 1881) ; il est encore qualifié de "peintre" et réside au 18, boulevard Carlone.

Henri Prado né à Nice le 20 mai 1882. Il est dit "photographe, âgé de 8 ans" (!) lors du recensement de la Ville de Nice de 1891 puis "baigneur, âgé de 17 ans" dans celui de 1901. A la date de son mariage à Nice, le 8 septembre 1914, avec Marie Dumaine, ménagère, 32 ans (née à Nice le 20 mai 1882), il est désormais "peintre" (probablement en bâtiments), âgé de 32 ans et réside au 76, boulevard Sainte-Agathe.

Marie Thérèse Prado, née à Nice le 22 août 1869, se marie à l'âge de 20 ans, le 26 août 1893 avec Albert Gasquet, "photographe", 23 ans (né à Nice le 29 août 1870), déjà hébergé dans sa famille en 1891 (recensement de la Ville de Nice).



- Jean François CAMPO (1833-1891)

Jean François Campo (ou plus rarement Camppo) est né à Villefranche-sur-Mer (Alpes-Maritimes) le 8 avril 1833. Il est l’un des enfants de Jean Paul Campo (c.1792-1874), propriétaire, et de Marie Françoise Elisabeth Vianson/Viglianson (1797-1875). Il a une sœur, Antoinette Campo (c.1820-1876) et un frère, Pierre Campo (c.1822-1891).

Jean Campo est toujours domicilié à Villefranche lorsque "âgé de 29 ans, sans profession", il se marie à Nice le 8 novembre 1862, avec Joséphine Laurence Orengo, 20 ans, sans profession (née à Nice le 8 juin 1842).

Le couple s'installe à Nice. Lors de la naissance de son fils Paul Jean Baptiste le 31 août 1863, Jean Campo est dit "marchand de vins, âgé de 30 ans" et réside au 5, rue Masséna.

Son épouse Joséphine décède malheureusement le 12 septembre 1865, âgée de 23 ans, au 5, rue Masséna. A la suite de ce décès, il semble que leur fils Paul est élevé chez ses grands-parents et son oncle à Villefranche-sur-Mer, rue de l’Eglise (il y est cité dans les recensements de 1872 et de 1881 puis sur sa fiche matricule en 1888).

Jean Campo n’est pour sa part signalé ni à Nice ni à Villefranche pendant 18 ans.
 
La fiche matricule militaire de son fils Paul, 20 ans, étudiant (classe 1883), révèle l’adresse de Jean Campo (50 ans) à Nice, rue de la Paix, 9 et sa nouvelle profession de "photographe".

Jean Campo est ensuite dit "photographe, domicilié à Nice", en août 1884, comme témoin de naissance de la fille du photographe Albert Michel Courret, 28 ans (peut-être travaille-t-il avec lui ?) puis en décembre de la même année, comme témoin d'une autre naissance.

La liste électorale de la Ville de Nice de 1885 le signale comme "photographe", rue Lépante, 5 puis celles de 1886-1888, avec la même profession, rue Raspail, Maison Gaglio ; une observation précise cependant en 1888 qu’il est "Parti de Nice".

La liste électorale de 1890 le cite de nouveau à Nice comme "photographe", rue d’Angleterre, 12 (adresse du photographe Charles Garac).
  
Jean Campo, "rentier, veuf de Joséphine Orengo", âgé de 58 ans, décède à Nice au 40, rue Victor, le 31 décembre 1891.



- Mathieu SALOGNE (1837-1921)

CLERMONT-FERRAND

Mathieu Salogne est né à Mauriac (Cantal) le 18 janvier 1837. Il est le fils de François Salogne, cocher et d'Anne Faure, son épouse, domiciliés à Clermont-Ferrand.

AVIGNON

Lorsqu'il se marie en Avignon (Vaucluse) le 14 octobre 1871, il est dit "négociant, âgé de 34 ans, domicilié à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône)" et ses parents sont alors décédés. Il épouse Pascale Eléonore/Laure Reynard, couturière (née vers 1847 en Avignon). 

NICE

Le couple a un fils, Gustave Salogne, qui naît à Nice, au 3, rue Charles Albert, le 15 avril 1873.

L’épouse de Mathieu Salogne, Eléonore semble malheureusement décéder entre début 1873 et début 1876 (acte de décès non retrouvé).

Mathieu Salogne, "veuf, négociant, âgé de 39 ans", se remarie à Nice le 12 août 1876, avec Louise Grossimon (ou Gros-Simon), institutrice, âgée de 29 ans (née à Moustiers, Basses-Alpes [Moustiers-Sainte-Marie, Alpes-de-Haute-Provence], le 16 juin 1847).

Le 27 avril 1878, Mathieu Salogne, 41 ans, marchand de vins et son épouse Louise Grossimon, 29 ans [30 ans], institutrice, sont cités à Paris, au 12, rue de Lyon (12ème arrondissement), lors de la naissance de leur fils Paul Louis Salogne (aucune trace ultérieure de cet enfant n’a pu être retrouvée - ni acte de décès, ni fiche matricule militaire).

Dans les années 1880 (avant 1888), de rares cartons-photos jaunes, au recto nu encadré d'un liseré rouge, témoignent cependant de son activité de photographe à Nice, affichant à l'encre violette au verso, "M. Salogne, Photographe - Quai St-Jean-Baptiste 11 - Nice".

A l'âge de 50 ans, il est cité comme "photographe" à plusieurs reprises, notamment lors de la naissance de sa fille Éléonore (ou Léonie) le 20 juillet 1887 au 7, rue Blanqui. Les listes électorales de la Ville de Nice citent le photographe à la même adresse dès 1887.

Mathieu Salogne n’est jamais cité dans la rubrique professionnelle des photographes (annuaires niçois) et seule sa femme, "Salogne L., institutrice", est citée dans la liste des habitants de l’annuaire de 1887, au 7 rue Blanqui. 

"Salogne M." est ensuite cité dans l’annuaire de 1888, en tant que "maître d’hôtel, boulevard Carabacel". Il semble qu'il ait alors abandonné la carrière de photographe. 

Les listes électorales de Nice le citent par erreur comme étant toujours "photographe" de1890 à 1895 au 35, rue d’Angleterre mais corrigent dès 1895 pour le signaler "aubergiste" à cette même adresse. 

Il est à nouveau qualifié "d'hôtelier" lors du mariage de sa fille Léonie, 23 ans, sans profession, le 29 avril 1911 à Nice avec Jean Baptiste Marie Lombard, 29 ans, hôtelier (né le 10 décembre 1881 à Nice) puis lors du décès de son épouse Louise, à l'âge de 69 ans, le 15 octobre 1916 au 26, rue d'Angleterre.

Lors du décès de sa fille Léonie (épouse Lombard, âgée de 29 ans, au 35 rue d'Angleterre), le 17 février 1917, il est désormais dit "rentier", âgé de 80 ans. 

Son fils Gustave, âgé de 47 ans, se marie le 17 juillet 1920, à Marseille (Bouches-du-Rhône), avec Julie Jeannin (née le 15 juillet 1870 à Besançon, veuve en premières noces d’Antoine Joseph Lafont).

Mathieu Salogne décède à Nice au 26, rue d'Angleterre, le 6 décembre 1921, à l’âge de 84 ans. Son corps repose au cimetière niçois de Caucade, auprès de ceux de sa deuxième épouse et de sa fille.