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dimanche 7 avril 2024

1338-ANCIENS HÔTELS DE NICE (1775-1815)

 

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DERNIÈRE MISE À JOUR DE CET ARTICLE : 08/04/2024


ANCIENS HÔTELS DE NICE (1775-1815)



INTRODUCTION


Il est très difficile d'établir une liste détaillée des établissements hôteliers présents à Nice entre la fin du XVIII° siècle et le début du XIX° siècle car ces derniers ne sont cités que par un petit nombre de documents conservés et accessibles (Guides de voyage, Journaux de voyage, articles de journaux, plans, recensements...). 

Les Guides de voyage ne citent le plus souvent que de un à trois établissements, les plus renommés, sans précision d'adresse ou de nom de maître d'hôtel. Ainsi, certains établissements se retrouvent-ils peu cités et d'autres restent inconnus. 

Les documents ne permettent pas d'attribuer une date précise d'ouverture aux établissements et seule la date du document le plus ancien connu les mentionnant peut être retenue. Ils ne permettent pas non plus de connaître la durée d'existence de certains établissements et leurs changements d'adresse éventuels.

Le peu de connaissances acquises ne doit pas empêcher d'en dresser l'état des lieux, notamment à la suite d'Alain Bottaro et de Julie Reynes (Note 1). 

Il est à noter que les termes "hôtel" et "auberge" sont indistinctement employés à l'époque.



ÉTABLISSEMENTS CITÉS DANS LES ANNÉES 1775-1790 


- Auberge à/de la POSTE : vers 1775-jusque vers 1824, quartier de la ville neuve.

- Auberge le DAUPHIN : vers 1782-jusque vers 1852, adresse ?

- Hôtel d'/de YORK/YORCK : vers 1787-jusqu'en 1858, place Saint-Dominique (dite aussi place Impériale sous l'Empire). Maître d'hôtel : L. ESPINELY dès la fin des années 1820 puis J. REYNARD/Regnard/Raynard dès le milieu des années 1840.

- Hôtel des QUATRE(-)NATIONS : vers 1786-jusque vers 1834, quartier de la ville neuve, près la porte de France, rue du Pont-Neuf : MOLIN, maître d'hôtel (vers 1792/1800) puis Jacques Marie MATHERON (vers 1815).

- Hôtel des TROIS COURONNES : vers 1786-jusqu'à ? Au Port, près la Colline du Château, face au môle extérieur.


Il est à noter que les quatre premiers établissements ci-dessus sont attestés au-delà de l'année 1815 qui limite cette étude.



NOUVEAUX ÉTABLISSEMENTS DES ANNÉES 1790-1800 


- Hôtel de L'ISLE de la Ste VIERGE DE LORETTE : vers 1792 et 1800-jusqu'à ? tenu par Jean-Paul Orengo. Quartier de la ville neuve ?

- Hôtel V. BOTIER : vers 1792/1800-jusqu'à ? Rue Pairolière, près le Puits.

- Hôtel François GRANIER : vers 1792/1800-jusqu'à ? Hors la porte Marine, n° 4.

- Hôtel du CHAPEAU ROUGE : vers 1792/1800- jusqu'à ? Faubourg Saint-Jean-Baptiste, place du Collège, près le Pont-Vieux. Tenu par P. VACQUIER.

- Auberge du CHEVAL(-)BLANC : vers 1792/1800 dont 1798 puis 1804- jusqu'en ? Faubourg Saint-Jean-Baptiste, près le Pont-Vieux et le Collège. Tenu par BAILON.

- Auberge de J. IMBERT : vers 1792/1800- jusqu'à ? Adresse ?

- Auberge du CANON D'OR : vers 1800-jusqu'à ? Faubourg Saint-Jean-Baptiste.


La plupart des établissements listés ci-dessus ne sont plus cités par la suite. L'Hôtel du Chapeau Rouge et l'Auberge du Cheval Blanc sont cependant à nouveau cités, à la même adresse, dans les années 1850.



NOUVEAUX ÉTABLISSEMENTS DES ANNÉES 1800-1815 


- Hôtel des ÉTRANGERS : vers 1801-1894 ; tenue dans les années 1810 par un Suisse (Ferdinand Laurent STIRE/Styre puis son épouse) et dès le début des années 1850, par Jean SCHMITZ puis son épouse, rue du Pont-Neuf.

- Hôtel ou PENSION ANGLAISE : vers 1815-1859 ; Première adresse : Faubourg de la Croix-de-Marbre, Maison Goiran : vers 1815-jusqu'à 1837 ; maître d'hôtel, Ferdinand Frédéric GUARDUCCI ; Deuxième adresse : place du Jardin des Plantes : de 1837-jusqu'à 1859. 

- Hôtel IMPERIAL : vers 1812-1814 ; adresse ?

- Hôtel de Giovanni Andrea GAMON, 52 ans, "maître d'hôtel", propriétaire, né au "Puis" (sic), avec trois employés, un domestique, un cuisinier et un serveur : vers 1815-jusqu'à ? Adresse ?

- Auberge de Giovanni Battista GARIN, 40 ans, "obergista" (né en Piémont), avec sa femme et un serviteur : vers 1815-jusqu'à ?

- Auberge de Maria GAL, 40 ans, "obergista, locandiere", avec une servante : vers 1815-jusqu'à ?

- Auberge de Giovanni OVERGNIANO, 68 ans (né à Nice), "locandiere", propriétaire du mobilier, avec sa femme et deux serviteurs : vers 1815-jusqu'à ? Faubourg Inférieur.

- Auberge de Michellis AUDOLI, 42 ans (né à Nice), "locandiere", propriétaire du mobilier, avec sa femme : vers 1815-jusqu'à ? Faubourg Inférieur.

Auberge d'Antonio GAMATA, 40 ans (né à Grasse), "locandiere", avec sa femme : vers 1815-jusqu'à ? Faubourg Supérieur.

Auberge d'Antonio DROGO, 45 ans (né à Nice), "locandiere", propriétaire, avec sa femme : vers 1815-jusqu'à ? Faubourg Supérieur.


Les deux premiers établissements listés ci-dessus ont perduré au-delà de l'année 1815 qui limite cette étude. L'Hôtel des Etrangers est le seul établissement niçois a avoir perduré près d'une centaine d'années.

Certaines des personnes listées ci-dessus tiennent peut-être des établissements dont l'enseigne est citée dans les années 1775-1800.



Note 1 - Voir notamment : 

- Alain Bottaro, "1787-1860 - Le Temps des Pionniers", in, Hôtels & Palaces - Nice, Une Histoire de l'Hôtellerie de 1780 à nos jours, ouvrage collectif, Nice, Edition Gilletta, 2019, pp 11-36 (Conférence en ligne, ici) ; 

- Julie Reynes, Site de la Mission Nice Patrimoine Mondial - L'essor de l'hôtellerie niçoise de 1760 à 1960ici.