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samedi 8 octobre 2011

38-L'ART DU XIX° SIÈCLE FRANÇAIS-2




II - Dès le milieu du XIX° siècle, se développe un art académique issu du néo-classicisme (thèmes historiques, art officiel) et dénommé Art Pompier (1850-1914), dénomination due aux casques portés par les personnages peints souvent inspirés de l’Antiquité et des sujets mythologiques, et rappelant ceux des pompiers de l’époque, avec COUTURE, CABANEL, MEISSONNIER, GERÔME ou BOUGUEREAU.


COUTURE Thomas (1815-1879), Les Romains de la décadence, 1847,
 huile sur toile, 472x772 cm, Paris, musée d'Orsay.

CABANEL Alexandre (1823-1889), La naissance de Vénus, 1863,
 huile sur toile, 130 x 225 cm, Paris, musée d'Orsay.


MEISSONNIER Jean Louis Ernest (1815-1891), La campagne de France de 1814, 1864,
 huile sur toile, 77 x 52 cm Paris, musée d’Orsay.




Le Réalisme - Face à l’Art néo-classique puis à l’Art Pompier, va émerger, dès le second tiers du XIX° siècle, le Réalisme, courant marqué par des sujets contemporains, avec DAUMIER (caricatures d’hommes politiques et de célébrités), et, après la Révolution de 1848, par des préoccupations sociales (scènes de genre avec des ouvriers ou des paysans au travail, scènes de rues et de loisirs), avec COURBET, MILLET (paysans), et MANET comme chef de file. Le nu n’est plus représenté sous le prétexte mythologique.

DAUMIER Honoré (1808-1879), Jacques Lefebvre député, l'esprit fin et tranchant, années 1830,
 terre crue peinte à l'huile, Paris, Musee d'Orsay.

DAUMIER Honoré (1808-1879), Le roi Louis-Philippe en Gargantua, 1831, lithographie.


BONHEUR Rosa (1822-1899), Labourage nivernais, 1849,
 huile sur toile, 134x260 cm, Paris, musée d'Orsay.


MILLET Jean-François (1814-1875), Les glaneuses, 1857,
 huile sur toile, 84 × 111 cm, Paris, musée d'Orsay.


COURBET Gustave (1819-1877), Un enterrement à Ornans, 1849-50,
 huile sur toile, 315x668 cm, Paris, musée d'Orsay.


COURBET Gustave (1819-1877), La rencontre ou Bonjour M. Courbet, 1854,
 huile sur toile, 129x149 cm, Montpellier, Musée Fabre.


COURBET Gustave (1819-1877), L’Atelier du peintre, 1855,
 huile sur toile, 359 x 598 cm, Paris, musée d’Orsay


MANET Edouard (1832-1883), Le Déjeuner sur l'herbe, 1862-63, 
huile sur toile, 208x264, 5 cm, Paris, musée d'Orsay.


MANET Edouard (1832-1883), Olympia, 1863,
 huile sur toile, 130,5 x 190 cm, Paris, musée d'Orsay.


MANET Edouard (1832-1883), Le Fifre, 1866,
 huile sur toile, 161x97 cm, Paris, musée d'Orsay.



L’Eclectisme (sculpture)- Sous le Second Empire (1852-1870), des sculpteurs, tels que CARPEAUX, désireux de dépasser la traditionnelle opposition entre Néoclassicisme et Romantisme, donnent naissance à un style nouveau connu sous le nom d’Eclectisme. Ces artistes puisent leur inspiration dans tous les styles du passé, sans privilégier le modèle antique. Ainsi ils s’intéressent également aux oeuvres du Moyen-Âge, de la Renaissance, française ou italienne, se tournent vers le style Louis XIV, Louis XV ou Louis XVI, sans négliger le baroque. Ils effectuent une synthèse à partir de ces référencesmultiples qu’ils n’hésitent pas à juxtaposer dans une même oeuvre.

CARPEAUX Jean-Baptiste (1827-1875), Ugolin et ses fils (L'Enfer, chant 33),  vers 1862,
 platre patiné, 195x150x110 cm, Paris, Petit Palais.

CARPEAUX Jean-Baptiste (1827-1875), La Danse, 1863-1869,
 créée à Paris pour la façade de l’Opéra Garnier, Paris, Musée d’Orsay.




CARPEAUX Jean-Baptiste (1827-1875), Les Quatre parties du monde soutenant la sphère céleste, 1868,
 plâtre gomme laqué, 177x 280 x 145, Paris, musée d’Orsay.


L’Impressionnisme (de 1860 à 1886) recevra en héritage le thème du paysage (Ecole de Barbizon) et les thèmes contemporains (le Réalisme). Il traduira l’atmosphère et la lumière des paysages naturels (campagne, chemin, bord de mer, fleuve) et urbains (rues, gares, ponts, fêtes, danses), aux différentes heures et saisons, et renouvellera les thèmes par sa technique (juxtaposition de petites touches colorées suscitant une vibration optique, dessin flou, matière picturale épaisse, ombres colorées), avec BOUDIN, MONET, RENOIR, PISSARO, SISLEY, DEGAS, MANET… Huit expositions (échecs) se dérouleront de 1874 à 1886.

BOUDIN Eugène (1824-1898), Sur la plage de Trouville, 1860,
 huile sur toile, 29 x 48 cm, Minneapolis Institute of Arts.

MONET Claude (1840-1926), Nature morte au melon, 1872,
huile sur toile, 53x73 cm, Fondation Calouste Gulbenkian.

MONET Claude (1840-1926), La Pie,  1868-69,
 huile sur toile, 89x130 cm, Paris, musée d'Orsay.


MONET Claude (1840-1926), Impression, soleil levant, le port du Havre, 1874,
 huile sur toile, 48 x 63 cm, Paris, Musée Marmottan.


RENOIR Auguste (1841-1919), Le Moulin de la Galette, 1876,
 huile sur toile, 131 x 175 cm, Paris, musée d’Orsay.


SISLEY Alfred (1839-1899), L'inondation à Port Marly, 1876, 
huile sur toile, 60 x 81 cm, Paris, musée d’Orsay.


PISSARO Camille (1830-1903), Les toits rouges, 1877,
 huile sur toile, 54 x 65 cm, Paris, musée d'Orsay.


CAILLEBOTTE Gustave (1848-1894), La place de l'Europe, temps de pluie, 1877,
 huile sur toile, 212,2x276,2 cm, Chicago Art Institute.


DEGAS Edgar (1834-1917), Danseuses, 1878, Collection privée.


DEGAS Edgar (1834-1917), Petite danseuse de 14 ans (sous vitrine), modèle en cire, entre 1865 et 1881,
 fonte vers 1925, statue en bronze avec patine aux diverses colorations, tutu en tulle, ruban de satin rose dans les vrais cheveux, socle en bois,98x35,2x24,5 cm, Paris, musée d’Orsay.