INTRODUCTION
Beatus Liebanensis, Commentarius in Apocalypsin,
manuscrit enluminé présentant le Combat du dragon et de l'Archange Saint Michel (Ap. 12),
Espagne, Navarre, fin du XII° siècle, Paris, BNF, Manuscrits, Nal 1366, fol. 103.
TÖPFFER Rodolphe (suisse, 1799-1846), L'Histoire de Monsieur Jabot, 1833, planche 11.
La première B.D. occidentale (sans bulles) nommée alors "la littérature en estampes".
La bande dessinée a été influencée par
la peinture du Moyen-âge mais elle est véritablement née au début du XIX°
siècle et s’est développée (journaux, magazines, albums) à partir des années
1930-1960.
La B.D. emprunte ses codes et moyens d’expression tout à la fois à
la littérature (texte : scénario, narrateur, dialogues, ponctuation), au
dessin et à la peinture (images : bandes, vignettes, composition, lignes,
formes, perspective, lumière, noir et blanc, couleur, techniques) mais également
à la photographie et au cinéma (points de vue, mouvements de caméra, succession
des plans et des cadrages, montage, séquences).
POUR EN SAVOIR PLUS - DOSSIER INTERACTIF SUR LA B.D.
FRED (français, né en 1931), Philémon et le naufragé du A, page 12, publié en 1968
dans le magazine Pilote puis édité chez Dargaud en 1972.
dans le magazine Pilote puis édité chez Dargaud en 1972.
VOCABULAIRE
Le synopsis : résumé
et présentation en 2 ou 3 pages de la B.D., séquence après séquence.
Le
scénario :
découpage détaillé planche par planche et case par case.
La
documentation :
recherches permettant de vérifier des points historiques et de se procurer des
images ou photographies de l’époque afin de dessiner les architectures, les
véhicules, les vêtements, les objets…
La
planche :
page de B.D.
La
bande :
succession horizontale de plusieurs vignettes.
La
vignette :
case de la planche. Les vignettes ne sont pas obligatoirement en bandes et
peuvent être décalées, fléchées, superposées.
Le
cartouche :
cadre enfermant le texte du narrateur (récitatif).
Le
phylactère ou bulle : cadre flottant (rectangulaire, carré, circulaire,
ovale – net ou flou) enfermant les paroles, pensées, rêves ou sentiments des
personnages.
L’appendice : extrémité (triangle,
lignes, nuages) de la bulle désignant la figure qui parle ou pense.
Le
hiatus :
espace (généralement blanc) entre 2 vignettes, jouant un rôle dans le rythme (écoulement
du temps) et la compréhension de l’histoire (ellipse : le lecteur fait le lien entre deux cases et/ou reconstitue
ce qui s’est passé entre elles : mouvements, action).
La
séquence :
scène constituée de plusieurs cases ou planches, avec unité de temps et
d’action (ex : séquence dans l’appartement puis les personnages sortent,
séquence dans l’escalier puis séquence dans la rue).
Les
onomatopées :
mots permettant de traduire les bruits et les sons.
Les
pictogrammes :
signes ou dessins simplifiés identifiant un élément concret, figure, objet, ou
chose (ex : le dessin d’un piéton sur un feu de circulation) mais aussi traits
rendant visibles la poussière, la pluie, l’étonnement, la peur. Les traits
rendant le souffle, le mouvement sont des traits
cinétiques.
Les
idéogrammes :
signes abstraits (symboles, lettres de l’alphabet, chiffres, motifs ou
graffitis) ou ensemble de plusieurs pictogrammes exprimant une idée ou un sens
figuré, dans ou hors la bulle (les sentiments, l’état ou l’intonation du
personnage, amour, colère, tristesse, douceur, rêve ; ex : scie,
bûche et zzz, pour évoquer le sommeil).
Le
gras :
style appliqué aux traits, aux cadres, aux bulles, aux mots et idéogrammes dont
les dimensions varient, permettant d’attirer encore plus l’attention, et de
monter le son (cri, surprise, colère).
ESKENAZI Marianne (française, née en 1978), Le Maillot rouge, 2008, page 8, Editions Paquet.
LE CADRAGE
LES
CHAMPS :
Le
champ :
espace délimité par le cadre de la vignette.
Le
contrechamp :
espace faisant face au précédent (ex : deux personnages qui dialoguent,
montrés tour à tour).
Le
hors-champ :
c’est l’espace hors du cadre de la vignette, censé continuer les éléments de
l’image (ex : visage ou décor coupé par le cadre).
L’ECHELLE
DES PLANS : du plus large
au plus rapproché
Le plan de grand ensemble ou plan
très général :
vue éloignée du paysage entier ou de la ville, situant le lieu de l’action.
Le plan d’ensemble ou plan général : vue du
paysage naturel ou urbain avec de petites figures.
Le plan de petit ensemble ou plan
large :
petits personnages dans leur environnement (coin de paysage, rue, intérieur).
Le
plan moyen :
personnages cadrés en pied (en entier, de face ou de dos), avec ou sans décor.
Le
plan américain :
personnages cadrés jusqu’aux genoux ou aux cuisses (de face ou de dos).
Le
plan rapproché :
personnages cadrés à la taille ou en buste (de face ou de dos).
Le gros plan : partie
du corps (ex : main, visage), chose ou objet, occupant toute la vignette.
Le très gros plan ou insert : détail
occupant toute la vignette (ex : yeux, bijou).
LA
SUCCESSION DES PLANS :
Le
plan fixe : absence
de mouvement, les vignettes se succèdent sans changement de plan.
Le
panoramique :
mouvement, de vignette en vignette, balayant la scène horizontalement ou
verticalement.
Le
zoom (ou travelling) :
mouvement progressif avant ou arrière, de vignette en vignette.
LES
POINTS OU ANGLES DE VUE :
L’angle
normal :
vision à la même hauteur que le personnage ou le décor.
La
plongée :
vision de dessus (effet d’écrasement ou d’affaiblissement du personnage).
La
contre-plongée :
vision de dessous (effet d’agrandissement ou de puissance du personnage).
LES
DIRECTIONS ET POSTURES DES FIGURES : de face, de dos, de trois-quarts ou de
profil (droit ou gauche).
TAN Shaun (australien, né en 1974), Là où vont nos pères, ch.2, The Arrival, 2006,
crayon sur papier, édition française, Dargaud, 2007.
POUR EN SAVOIR PLUS - DOSSIER INTERACTIF SUR LA B.D.
http://www.curiosphere.tv/dimensionBD/home/accueil.htm
crayon sur papier, édition française, Dargaud, 2007.
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