- Enrico MARINELLI (c.1860/61-?)
Enrico Marinelli, "photographe, 30 ans, italien" (né vers 1860/61) est uniquement cité à Nice dans le recensement de la Ville de 1891 au 8, rue Barbéris où il vit avec son épouse Louise, 24 ans, italienne, ménagère, et leur fils Jean, âgé de 7 ans.
Il semble que son mariage et la naissance de son fils n'aient pas eu lieu sur Nice.
Je ne connais rien de la suite de la vie et de la carrière d'Enrico Marinelli.
- Joseph MARTINO (1866-1959)
NICE
Joseph Martino est né à Nice le 9 janvier 1866, au 3, rue Sainte-Claire. Il est le fils d'Antoine Martino, marchand (1839-1874) et de Marie Madeleine Emilie Bois (1840-1923) qui se sont mariés à Nice le 29 novembre 1865.
Le père de Joseph Martino, Antoine Martino, marchand de meubles, âgé de 35 ans (né à Nice le 23 février 1839), décède malheureusement à Nice, au 2, rue Saint-François-de-Paule, le 28 février 1874.
Cinq ans plus tard, sa mère, Marie Madeleine Emilie Bois, âgée de 38 ans, commerçante (née le 28 mai 1840 à Belvédère, Alpes-Maritimes) se remarie à Nice le 14 janvier 1879, avec Barthélémy Gaggero (1840-1917), âgé de 38 ans, sommelier (né le 20 décembre 1840 à Mele, province de Gênes).
La fiche matricule militaire de Joseph Martino précise pour ses 20 ans, en 1886, qu'il est "photographe, domicilié au 44, rue de France". L’atelier dans lequel il s’est formé et travaille reste inconnu.
Il accomplit son service militaire de novembre 1887 à septembre 1890, dans le 13ème Régiment d’Artillerie de forteresse stationné à Nice.
Il reste cité au 44, rue de France dans les listes électorales de 1888 et 1889.
En avril 1889, "Martinot (sic) Joseph, âgé de 23 ans, photographe" est témoin de mariage à Nice.
Les listes électorales le citent à partir de fin 1889, impasse Masséna, 12 mais précisent en 1892 qu’il est "parti - renseignement de la police".
Il a en fait quitté Nice en 1891.
BEAUCAIRE
Joseph Martino est signalé dès août 1891 comme "photographe à Beaucaire (Gard)" (suivi de sa fiche matricule militaire).
Il succède en effet à la Maison de Photographie Antonin (Jean Antonin Demeure dit "Antonin") au 12, rue Danton, comme le révèlent ses cartons photos. Ces derniers précisent également des récompenses aux Expositions de Montpellier en 1885 puis d'Avignon en 1891 qui sont celles d’Antonin.
Âgé de 25 ans, il se marie à Beaucaire le 10 octobre 1891, avec Marie Louise Jeanne Mathilde Escudier, institutrice, âgée de 25 ans (née le 27 septembre 1866 à Beaucaire). Leur fille Louise Madeleine Martino naît au 12, rue Danton, le 2 mai 1892.
Fin 1893, Joseph Martino remporte une médaille d'or à l'Exposition de Beaucaire (Le Petit Marseillais du 6 septembre 1893 p 2).
Entre 1893 et 1900 (vers 1900 ?), il ouvre une succursale à Orange (Vaucluse), à une cinquantaine de kilomètres de Beaucaire, au 58, Cours Saint-Martin.
Ses cartons-photos affichent notamment :
- au recto, à l'encre brun-rouge sur fond beige ou blanc, "Martino (signature horizontale) - Inaltérable - Beaucaire - Rue Danton, 12", et au verso, à l'encre noire sur fond beige ou blanc, "Expositions - Montpellier - dessin de médaille recto et verso - 1885 - Avignon - dessin de médaille recto et verso - 1891 - Maison - Antonin (signature oblique) - J. Martino Succr (texte oblique) - 12 - Rue Danton - Beaucaire - Agrandissements Inaltérables Au Charbon (texte en vagues) - Polychromes - Photo - Peintures - Miniatures & Peintures - à l'huile - (puis texte encadré sur la gauche) Avec une petite carte - quelconque on reproduit - grandeur nature en - peinture ou photographie - inaltérable - Ressemblance absolue - (et en petits caractères) Tochon Lepage Paris (cartonnier)" (vers 1891-1893, carton semblable au dernier carton d'Antonin),
- au recto, à l'encre brun-rouge sur fond beige ou blanc, "Martino (signature horizontale) - Inaltérable - Beaucaire - Rue Danton, 12", et au verso, à l'encre brun-rouge ou brune sur fond blanc, "Médaille d'Or 1893 - dessin des armoiries de Beaucaire - dessin de médaille recto et verso - J. Martino (signature oblique) - .12. Rue Danton - Beaucaire - près la Porte Beauregard - Beaucaire - Reproduction, Peinture, Agrandissements" (vers 1893-1895 ?),
- au recto, à l'encre beige sur fond beige, "J. Martino (signature horizontale) - Photographe - 12, Rue Danton - Beaucaire", et au verso, à l'encre brun-rouge ou brune sur fond blanc, "Médaille - dessin des armoiries de Beaucaire - d'Or 1893 - dessin de médaille recto et verso (Décernée A J. Martino) - J. Martino (signature oblique) - .12. Rue Danton - Beaucaire - près la Porte Beauregard - Beaucaire - Reproduction, Peinture, Agrandissements" (seconde moitié des années 1890 ?),
- au recto, à l'encre bleue sur fond beige, "J. Martino (dans un cartouche) - 58. Cours Martin. Orange - 12. Rue Danton. Beaucaire", et au verso, à l'encre brune sur fond blanc ou beige, "JM (dans un cercle) Photographie (dans un phylactère) - Médaille - dessin des armoiries de Beaucaire - d'Or 1893 - dessin de médaille recto et verso - J. Martino (signature oblique) - Photographe - 12 - Rue Danton - Beaucaire (avec initiale enluminée, dans un cartouche) - Agrandissements - Inaltérables au Charbon - Polychromes - Photo -Peintures - Miniatures et Peintures - à l'Huile - (puis dans un encadré sur la gauche) - Maison - 58, Cours St-Martin - Orange - (Vaucluse) - (et en petits caractères) Grimaud Nacivet Paris (nom du cartonnier)" (vers 1900 ?),
- au recto, à l'encre brune sur fond beige, "58. Cours St.Martin, Orange. - J. Martino - 12. Rue Danton - Beaucaire", et au verso, à l'encre brune sur fond blanc ou beige, "JM (dans un cercle) Photographie (dans un phylactère) - Médaille - dessin des armoiries de Beaucaire - d'Or 1893 - dessin de médaille recto et verso - J. Martino (signature oblique) - Photographe - 12 - Rue Danton - Beaucaire (avec initiale enluminée, dans un cartouche) - Agrandissements - Inaltérables au Charbon - Polychromes - Photo -Peintures - Miniatures et Peintures - à l'Huile - (puis dans un encadré sur la gauche) - Maison - 58, Cours St-Martin - Orange - (Vaucluse) - (et en petits caractères) Grimaud (?) (nom du cartonnier)" (première décennie du XX° siècle ?).
L'été 1913, Joseph Martino (47 ans) fait publier la petite annonce suivante mettant en vente son atelier de Beaucaire (il n'y est pas fait mention de la succursale d'Orange).
- Le Photographe du 24 août 1913 p 16
(Paris, BnF, Gallica).
Joseph Martino revient vivre à Nice avec sa famille.
NICE
Le nom de "Martino Joseph" est cité dans la liste des habitants de l’annuaire niçois de 1914 au 15, rue Maccarani. Il ne semble pas cité dans l’annuaire de 1915 (annuaires absents de 1916 et 1917).
Le nom de "Martino, photographe, rue Emma, 4" est à nouveau présent dans la liste des habitants de l'annuaire de 1918 (liste professionnelle incomplète ; annuaire de 1919 absent). Il n’est pas identifiable dans les listes des habitants des annuaires des années suivantes mais reste absent des listes professionnelles. Il est probablement employé dans un atelier.
Sa mère décède malheureusement lors d‘un séjour dans sa ville natale de Belvédère (Alpes-Maritimes) le 22 juillet 1923. L’acte de décès précise qu’elle était domiciliée chez son fils, à Nice, rue Fodéré prolongée, Maison Maccari.
Quand sa fille Louise Madeleine Martino, 31 ans, sans profession, se marie à Nice le 22 avril 1924 avec Henri François Bertojo, 33 ans (né le 13 décembre 1890 à Nice), restaurateur à Saint-Jean-Cap-Ferrat (Alpes-Maritimes), Joseph Martino est photographe et domicilié à Nice, chemin Terre Amata, propriété Maccari.
Joseph Martino semble prendre sa retraite dans les années suivantes. Il est dit "dans profession" lors du mariage à Nice, le 28 avril 1928, de sa fille Jeanne Antoinette Martino, 31 ans, sans profession, domiciliée au 3, rue Fodéré, avec Lucien Vechambre, 28 ans, préparateur en pharmacie (né le 10 février 1900 à Vichy, Allier). L’épouse de Joseph Martino est pour sa part, depuis 1922, directrice et propriétaire de l’Externat de jeunes filles de l’Ecole primaire supérieure, située à la même adresse du 3, rue Fodéré prolongée.
Il décèdera à Nice le 22 septembre 1959. Son corps repose au cimetière niçois de Caucade. Son épouse décédera le 7 février 1964 et sera inhumée dans le même caveau.
- Natale Valentino Enrico MARIANELLI (1870-1939)
Natale Valentino Enrico Marianelli est né à Pise (Italie) le 24 décembre 1870. Il est le fils de Giuseppe Marianelli et de Caterina Danesi (née à Pise vers 1847/50), son épouse.
Enrico Marianelli est présent à Nice, avec sa famille, au plus tard en 1895.
"Enrico Morinelli (sic), 24 ans (25 ans en fait), italien, photographe" est cité dans le recensement de la Ville de 1896, au 48, rue Victor, où il vit avec sa mère Catherine Danesi, 47 ans, italienne, sans profession (son père est décédé à cette date) et un "neveu", Joseph Grosso, 39 ans, italien (qui est le nouveau compagnon de la mère).
Il est également cité le 1er février 1896, comme, "Henri Marianelli, 26 ans (25 ans en fait), photographe", en tant que témoin de naissance.
Il s'est probablement formé à la photographie à Pise et il semble avoir ouvert à Nice un atelier fin 1895. Le nom de "Marianelli, A. (sic), phot., rue Victor, 48" n'est cependant cité dans les annuaires niçois qu'à partir de 1897 (liste professionnelle des photographes, liste des habitants par ordre alphabétique et liste des habitants par rue). Il est possible que le "A." désigne le nom de la mère d'Henri Marianelli, parfois dénommée "Anne" (Marie Anne Catherine).
Dans l'annuaire de 1898, "Marianelli, A." n'est plus cité que dans la liste des photographes professionnels. Le 17 décembre 1898, "Henri Marianelli, 29 ans (28 ans en fait), photographe" est cité comme témoin de mariage.
Dans l'annuaire de 1899, seul le nom de la mère, "Marianelli (Mme)" est désormais cité au 5, rue Lépante. L'atelier de photographie ne semble avoir duré que trois ans (1895-1898).
Le 5 août 1899, "Noël Valentin Henri Marianelli, 28 ans, photographe, demeurant à Nice au 5, rue Lépante, domicilié à Pise" (il signe "Henri Marianelli"), se marie avec Marianne Joséphine Canavesio, 21 ans, couturière (née le 25 décembre 1877 à Fossano, province de Cuneo, Italie), avec comme témoins, Joseph Grosso, 42 ans, peintre, et d'Auguste Murris (Muris), 35 ans, photographe.
Le couple s'installe au 32, boulevard Risso et c'est là que naît leur fille Josépha Augustine Marianelli, le 9 juin 1901. Henri Marianelli est dit à cette occasion, "photographe, âgé de 30 ans" et l'un des témoins de naissance est à nouveau le photographe Auguste Muris, âgé de 37 ans.
A partir de 1902, le nom du fils remplace le nom de la mère dans les annuaires mais son prénom et sa profession ne sont plus cités, "Marianelli, boul. Risso, 32".
Le 1er août 1903, naît à la même adresse, leur fille Augusta Adeline Rose Marianelli. Henri Marianelli est alors, "photographe, âgé de 33 ans" et Auguste Muris, "photographe, âgé de 40 ans" est à nouveau témoin de naissance. La proximité d’Henri Marianelli et d’Auguste Muris pourrait indiquer leur association sous le d’ "Auguste & Henry" mais il semble qu’il s’agit en fait d’Henri Boudel & Auguste Muris.
Le 1er décembre 1908, leur fils Georges Noël Marianelli naît à la même adresse et Henri Marianelli est dit "photographe, âgé de 38 ans" (il signe "Henri Noël Marianelli").
A partir de l'annuaire de 1914, Henri Marianelli, précise à nouveau sa profession de "photographe" au 32, boulevard Risso et son atelier apparaît à nouveau dans les listes professionnelles des photographes.
L'absence de son atelier du 32, boulevard Risso dans les listes professionnelles des annuaires de 1899 à 1914 est-elle le signe de l'arrêt (1898) puis de la reprise de son studio (vers 1912-13 ; pages manquantes de l'annuaire de 1913) ou bien est-elle juste un problème d'affichage ?
Le nom de son atelier disparaît à nouveau des listes professionnelles des photographes après 1918 pour y réapparaître de 1925 à 1938 (dernière année consultable), parfois sous le nom de "Marianelly" (voire de "Marianetti").
Il est possible que ce soit Henri Marianelli qui se voit naturalisé français, le 27 octobre 1923, sous le nom de "Noël Marianelli".
Lors du mariage de sa fille, Josépha Augustine Marianelli, mécanicienne dentiste, âgée de 24 ans (1901-1975), à Nice, le 22 octobre 1925, avec Léon François Antoine Bonfant, employé de banque, 25 ans (né le 2 janvier 1900 à Narbonne, Aude), Henri Marianelli, "photographe", domicilié au 11 (32), boulevard Risso, est présent et consentant avec son épouse (sans profession).
La mère d'Henri Marianelli, Catherine Anne, remariée à Joseph Grosso, décède malheureusement à Nice, à son domicile du 18, rue de la République, le 14 novembre 1925, âgée de 78 ans environ.
Lors du mariage de sa fille, Augusta Adeline Rose, dite Odette Marianelli (1903-1985), 23 ans, sans profession, à Nice, le 5 octobre 1926, avec Eugène Louis Charles Eugène Lenchantin de Gubernatis, avocat, âgé de 34 ans (né à Nice le 9 février 1892), Henri Marianelli, "photographe", âgé de 55 ans, domicilié au 32, boulevard Risso, est à nouveau présent et consentant, avec son épouse (âgée de 48 ans, sans profession).
L'épouse d'Henri Marianelli, Marianne Joséphine Canavesio, décède malheureusement à leur domicile du 32, boulevard Risso, le 5 mai 1930, âgée de 52 ans.
Noël Valentin Henri Marianelli, "photographe", décède à la même adresse, le 20 avril 1939, à l'âge de 68 ans.
Au moment de son décès, Henri Marianelli exerçait-il encore à 68 ans le métier de photographe ou était-il en retraite, l'annuaire de 1938 affichant toujours sa profession et son atelier ? Avait-il passé la main à son fils Georges Noël dont je ne sais rien, en dehors de sa date de naissance (absence de fiche matricule militaire, acte de décès non retrouvé) ?
Il y a un "Marianelli, Georges, photogr., rue de France, 15" qui est cité dans les listes des habitants des annuaires de 1915 à 1918 puis dans la liste professionnelle des photographes de l'annuaire de 1920 (atelier à la même adresse), avant de disparaître totalement des annuaires suivants. Il ne peut cependant s'agir du fils d'Henri Marianelli qui avait entre 7 et 12 ans à l'époque.
Henri Marianelli a mené une longue carrière de photographe à Nice (entre 35 et 44 ans) et a tenu un atelier attesté pendant plus de 20 ans. Je ne connais cependant, à ce jour, aucun carton-photo portant son nom.
Henri Marianelli repose, avec les membres de sa famille, dans le cimetière niçois de Caucade.
- Edouard Antoine NAVELLO (1876-1964)
Edouard Antoine Raybaut/Raibaud est né le 3 janvier 1876 à Nice. Il est le fils de Thérèse Catherine Césarine Raybaut, 21 ans (1854-1903) et de père inconnu. Il est cependant reconnu, le 28 avril 1880, par son père Antoine Herménégilde Louis Quintilien Navello, avocat, âgé de 35 ans (1844-1891).
Le couple va avoir ensuite, hors mariage, Auguste Alfred Pierre Navello, le 9 janvier 1881 (1881-1970) au 19, rue Gubernatis et Pierrette Marguerite Mathilde Navello, le 21 décembre 1883 au 20, rue de l'Escarène.
Le 9 février 1884, les parents vont se marier à Nice et légitimer leurs enfants. Leur fille Pierrette Marguerite Mathilde va malheureusement décéder à l'âge de 7 mois et demi le 10 août 1884 au 8, quai Place d'Armes. Le couple aura un nouvel enfant, Marie Emilie Navello, le 15 août 1887 au 34, boulevard du Pont-Neuf.
Le père d'Antoine Navello, avocat, va malheureusement décéder à Nice au 36, boulevard du Pont-Neuf, le 18 février 1891, à l'âge de 47 ans.
"Antoine Navello, 19 ans (20 ans en fait), français, photographe" est cité dans le recensement de la Ville de Nice de 1896 au 9, rue d'Amérique où il vit avec sa mère "Mathilde, 35 ans" (sic) (Catherine, 42 ans), son frère Auguste, 15 ans et sa sœur Marie, 8 ans.
La fiche matricule militaire (1896) d'Edouard Antoine Navello, l'année de ses 20 ans, le dit "photographe", domicilié à la même adresse. Fils aîné de veuve, il est affecté au service auxiliaire pour acuité visuelle défectueuse (myopie !).
En janvier 1897, "Antoine Navello, photographe, âgé de 21 ans, domicilié à Nice" est, avec le photographe César Motti, 23 ans, témoin de naissance, à Nice, de Mireille Lacroix, fille du photographe William Lacroix, âgé de 40 ans. Antoine Navello travaille peut-être à cette époque pour William Lacroix.
La liste électorale de la Ville de Nice signale sa nouvelle adresse au 14, rue Assalit dès 1900.
Au tournant du XX° siècle, Antoine Navello effectue des saisons d'été à Aix-les-Bains (Savoie), en tant que photographe.
Le 9 novembre 1903, Edouard Antoine Navello (il signe "ENavello"), "photographe, âgé de 27 ans, domicilié à Nice, résidant à Aix-les-Bains" (sa mère est décédée récemment, à Marseille, le 3 septembre 1903), se marie à Aix-les-Bains avec Marie Louise Marguerite Verger, 20 ans (née le 23 novembre 1882 à Issoudun, Indre), sans profession, "domiciliée de droit à Issoudun et de fait à Aix-les-Bains". Le couple n'aura pas d'enfant.
Peu après son mariage, Edouard Antoine Navello s'installe à Beausoleil (Alpes-Maritimes), près de Monaco, Villa La Verveine (rue des Roses) et continue les saisons d'été à Aix-les-Bains.
Sa fiche militaire le signale ainsi à Beausoleil en décembre 1906 (c'est peut-être l'époque de son installation car son nom est absent du registre de recensement de Beausoleil en 1906), à Aix-les-Bains en juillet 1914 (avenue du Port), à Beausoleil (Villa Verveine) en octobre 1914, à Aix-les-Bains en juin 1915 (avenue du Petit Port) et à Beausoleil en février 1919.
Depuis la fin de la première décennie du XX° siècle, il est devenu reporter photographe et fournit aux journaux français et anglais des photographies de personnalités, tant sur la Riviera qu'à Aix-les-Bains (voir 13 photos de la visite du Président Fallières à Nice du 25 au 27 avril 1909 sur le site des Archives 06). Il édite également des cartes postales, "Navello, Photo-Reporter à Beausoleil - Monaco", notamment du Carnaval de Nice.
- NAVELLO Edouard (1876-1964), Le Président Fallières se rendant au Tombeau de Gambetta le 27 avril 1909,
le Président, accompagné de Georges Clémenceau, traverse l'Allée Lenval du Cimetière du Château pour se rendre sur le Plateau supérieur,
carte postale, Aux Nouveautés Photographiques, 6, Boulevard des Moulins, Monte-Carlo, Collection personnelle.
"Navello" n'est cité dans les annuaires de Beausoleil qu'à partir de 1914, Villa Verveine, d'abord rue des Roses puis rue des Roses prolongée et dès les années 1920, square de la Festa. "Navello Edouard" est également cité avec son épouse dans les registres de recensement de Beausoleil de 1911 à 1936 (merci aux Archives de Beausoleil pour leur aide).
Son adresse d'Aix-les-Bains devient dans les années 1920 (?), 37, avenue de Tresserve.
Le photographe semble se fixer définitivement à Aix-les-Bains, y faisant construire la "Villa La Rirette", rue de la Fraternité, avant la Seconde Guerre Mondiale mais l'annuaire des Alpes-Maritimes signale encore la villa du reporter-photographe à Beausoleil en 1938 (dernière année consultable).
Après la Seconde Guerre Mondiale, âgé de 70 ans, il reprend son activité pour le journal Le Progrès (agence d'Aix-les-Bains) et reste actif jusqu'en 1955 environ.
Edouard Antoine Navello décède à Aix-les-Bains, à son domicile de la "Villa La Rirette" au 13 bis, rue de la Fraternité, le 18 octobre 1964, à l'âge de 88 ans (son épouse est toujours en vie à cette date) (merci aux Archives d'Aix-les-Bains de m'avoir communiqué l'acte de décès). Son corps repose au cimetière de cette ville.
Voir l'article de Roger Besson, Edouard Navello, Photographe, dans, "Arts et Mémoire" (Société d'Art et d'Histoire d'Aix-les-Bains), n° 13-29, recueil, 1999-2003 pp 9-14.
Dans les années 1890, plusieurs milliers de plaques sur verre du photographe ont été retrouvées dans une cave d'Aix-les-Bains et confiées à la Société d'Art et d'Histoire de cette ville en 1996. Près de 4.500 plaques ont pu être sauvées, restaurées et numérisées. Ces dernières montrent essentiellement des vues d'Aix-les-Bains et de sa région (vues urbaines, manifestations culturelles et sportives, portraits en extérieur, personnalités, alpinistes, chasseurs - activités que le photographe pratique -, thermes de Marlioz, Lac du Bourget, paysages de montagnes, glaciers, vues de Genève et de Suisse) entre 1912 et 1954 (voir les Archives d'Aix-les-Bains). Des expositions ont pu être organisées dans cette ville.
(N.B. : A Nice, d'autres photographes du nom de Navello ont officié au XX° siècle, et notamment, Louis Jean François Navello, né à Nice le 16 janvier 1897 et décédé à Bias (Lot-et-Garonne) le 21 juin 1971).