4

4

samedi 29 août 2020

1147-MARTINOLI (c.1864-?), MORETTA (1872-1952), BENZI (c.1872-?), MINETTA (c.1881-?), PHOTOGRAPHES


SOMMAIRE DES ARTICLES DU BLOG ET LIENS DIRECTS



- Cannes, début des années 1870.


DERNIERE MISE A JOUR DE CET ARTICLE : 03/03/2022





- Jérôme MARTINOLI (c.1864-?)


Jérôme Martinoli est né vers 1864, probablement à Finalpia (province de Gênes, Italie). Il est le fils de Séraphin Martinoli (né vers 1835) et d'Adrienne Falsari, son épouse (née vers 1841). Il est l'un des 5 enfants du couple avec Rodolphe (né vers 1862), Ernest (né vers 1868), Rose (Finalpia 1872-Nice 1930) et Frédéric (né vers 1876).

Aucun des enfants ne semblant né à Nice, la famille a dû emménager dans cette ville au tournant des années 1880.

Jérôme Martinoli est cité uniquement à Nice au début de l'année 1886, dans le recensement de la Ville, vivant avec toute sa famille au 17, Place d'Armes. Il est dit "âgé de 21 ans, étranger, photographe", alors que deux de ses frères sont cimenteurs comme leur père. Son père est dit âgé de 50 ans, sa mère de 44 ans, ses frères de 23 ans, 17 ans et 8 ans, et sa sœur de 11 ans (13 ans en fait).

J'ignore pour quel photographe Jérôme Martinoli travaille alors.

La seule mention de la famille retrouvée par la suite est celle du mariage à Nice, le 29 décembre 1894, de sa sœur Rose Martinoli, 22 ans, couturière (née à Finalpia, province de Gênes le 13 juin 1872), domiciliée à Nice et légalement à Finalpia, avec Thérésius Navello, âgé de 27 ans, charron (né à Nice le 9 février 1867). A cette date, les parents Martinoli sont toujours domiciliés à Nice.

J'ignore la suite de la vie et de la carrière de Jérôme Martinoli, comme ses date et lieu de décès.




- Louis Charles MORETTA (1869-1946) et Joseph Louis MORETTA (1872-1952)


NICE

Louis Charles Moretta et Joseph Louis Moretta sont nés à Nice, Louis Charles le 10 septembre 1869 au 32, rue de Villefranche et Joseph Louis le 22 juillet 1872, rue Bavastro, Maison Maria. 

Ils sont les fils d'Alexandre Moretta, journalier (né vers 1831/32 à Bassignana, province d'Alexandrie, Italie) et de Dominique Burzi, ménagère (née vers 1835 à Bassignana) qui se sont mariés vers 1858, à Bassignana. 

La famille s'est installée à Nice dans la seconde moitié des années 1860. Le couple a eu 3 enfants à Bassignana (entre 1859 et 1866), Rosa, François et Marie Emilie Joséphine, et 4 autres à Nice (entre 1869 et 1878), Louis Charles, Joseph Louis, Carmeline Louise et Louis François.

En 1886, Louis Charles Moretta et Joseph Louis Moretta sont cités à Nice avec leur famille au 10, boulevard de l'Impératrice de Russie, dans le recensement de le Ville de Nice où, respectivement âgés de 17 et de 14 ans, ils sont dits "photographes, français" (leur employeur reste inconnu). Leur père, âgé de 54 ans, italien est désormais garçon de cuisine et leur mère est alors âgée de 50 ans, italienne. Leur sœur cadette Carméline, 11 ans, française (née à Nice, rue Bavastro, le 17 juillet 1875) est citée mais pas leurs trois autres frères et sœurs, déjà mariés. Leur frère cadet, Louis François Moretta (né à Nice, rue Bavastro, le 26 septembre 1878), n'est pas cité car il est malheureusement décédé en 1880, à l'âge de 18 mois (rue Bavastro, le 12 mai 1880). 

Dans le recensement de 1891, à l'adresse du 2, boulevard de l'Impératrice de Russie, le père, 58 ans, est désormais cuisinier. Louis Charles Moretta, 22 ans, semble avoir abandonné la profession de photographe pour être "sommelier ". Il est ensuite dit "garçon de salle" à partir de 1894 dans les listes électorales de la Ville de Nice. Il s’est en fait engagé pour cinq ans à Toulon, dans la marine (maître d’hôtel), dès avril 1891. Libéré en janvier 1895 pour soutien de famille, il travaillera ensuite dans l’hôtellerie à Aix-les-Bains (1896) puis se fixera dès 1898 à Monaco (fiche matricule militaire).


MORETTA Joseph Louis

Dans le recensement de la Ville de Nice de 1891, Joseph Louis, 19 ans, est toujours "photographe" (dans l'atelier de Gustave Kolb ?).

A ses 21 ans (classe 1893), il réside au 2, boulevard de l’Impératrice de Russie, au 5ème étage, est "photographe, fils de garçon d’hôtel, fils d’étranger". Il demande et obtient, comme son frère, la nationalité française et effectue son service militaire de novembre 1894 à septembre 1895 au 7ème Régiment de Génie stationné à Nice. 

Le recensement de la Ville de Nice de 1896, le cite à nouveau à l’adresse familiale du 2, boulevard de Russie, "photographe, âgé de 23 ans". 

TOULON

Sa fiche militaire le signale ensuite à Toulon (Var), place Puget en octobre 1897 puis au 12, avenue Colbert en 1907 et 1909. 

Le recensement de la Ville de Toulon de 1911 (il a 38 ans) le cite au 12, avenue Colbert où il vit seul, "Moretta Joseph, né en 1873 [1872] à Nice, photographe, patron". Il fournit une photographie (portrait) au journal Le Petit Marseillais du 26 avril 1911 (page 3).

Après sa participation à la Première Guerre Mondiale, sa fiche militaire le cite à la même adresse en 1919.

Ses cartons-photos conservés semblent relever d'un modèle unique avec peu de variations :

- recto à l'encre beige sur fond beige, grise sur fond gris ou blanche sur fond blanc, "Moretta - - 12, Avenue Colbert - Toulon", et au verso, à l'encre grise sur fond beige ou à l'encre brune sur fond blanc, "Photographie - Artistique - Moretta (signature oblique) - .12. - Avenue Colbert - Toulon - Spécialité - D'Agrandissements - au charbon - Reproductions", avec parfois l'indication, en petits caractères, du cartonnier, soit "B P Grimaud Paris", soit "R. Dechavannes Paris".

J'ignore la suite de sa carrière. 

Joseph Louis Moretta est décédé à Monaco le 30 novembre 1952, à l'âge de 80 ans. Son corps repose au cimetière de la Principauté.

Son frère, Louis Charles Moretta est décédé pour sa part, tout près de là, dans la commune voisine de Beausoleil, le 9 décembre 1946.




- Alexandre BENZI (c.1872-?)


Alexandre Benzi, de nationalité italienne, est né vers 1872 (où ?). Il est le fils de Jacques Benzi, maçon (né vers 1827) et de son épouse, Crispine (née vers 1840).

Alexandre Benzi, "18 ans, italien, photographe" est uniquement cité  à Nice dans le recensement de la Ville de 1891 où il vit au 13, boulevard de l'Impératrice de Russie, avec son père, âgé de 63 ans, sa mère, âgée de 50 ans, et ses deux frères Auguste, 23 ans et Joseph, 21 ans, tous deux maçons comme leur père.

Je ne sais rien de la suite de la vie et de la carrière d'Alexandre Benzi et j'ignore ses dates et lieux de naissance et de décès.





- Louis MINETTA (c.1881-?)


Louis Minetta est né vers 18881 (où ?). Il est uniquement cité à Nice dans le recensement de 1901 comme "Minetta Louis, 20 ans, français, photographe", locataire au 13, rue de Lépante.

Je ne sais rien d'autre de sa vie et de sa carrière.



VOIR LA LISTE DES PHOTOGRAPHES ÉTUDIÉS













dimanche 23 août 2020

1146-CLASSE VIRTUELLE : "OEUVRE IN SITU"


SOMMAIRE DES ARTICLES DU BLOG ET LIENS DIRECTS




VOIR LA VIDÉO ( 5 MN, 2020) DE MME SEITE

ARTS PLASTIQUES - CHAPITRE : IN SITU,

À PARTIR D'UNE OEUVRE DE LIU BOLIN.



VOIR LA VIDÉO ( 4 MN 24, 2020) DE MME SEITE

ARTS PLASTIQUES - CHAPITRE : IN SITU, LA SUITE,

À PARTIR D'UNE OEUVRE DE BANKSY.



VOIR LA VIDÉO ( 3 MN 22, 2020) DE MME SEITE

ARTS PLASTIQUES - CHAPITRE : IN SITU,

À PARTIR D'UNE OEUVRE DE JAMES TURREL.




POUR EN SAVOIR PLUS
VOIR LA CHAÎNE YOUTUBE DE 














jeudi 20 août 2020

1145-MARINELLI (c.1860-?), MARTINO (1866-1959), MARIANELLI (1870-1939), NAVELLO (1876-1964), PHOTOGRAPHES


SOMMAIRE DES ARTICLES DU BLOG ET LIENS DIRECTS


Nice, vue prise du Château, vers 1870.


DERNIERE MODIFICATION DE CET ARTICLE : 05/03/2022



- Enrico MARINELLI (c.1860/61-?)


Enrico Marinelli, "photographe, 30 ans, italien" (né vers 1860/61) est uniquement cité à Nice dans le recensement de la Ville de 1891 au 8, rue Barbéris où il vit avec son épouse Louise, 24 ans, italienne, ménagère, et leur fils Jean, âgé de 7 ans.

Il semble que son mariage et la naissance de son fils n'aient pas eu lieu sur Nice.

Je ne connais rien de la suite de la vie et de la carrière d'Enrico Marinelli.




- Joseph MARTINO (1866-1959)


NICE

Joseph Martino est né à Nice le 9 janvier 1866, au 3, rue Sainte-Claire. Il est le fils d'Antoine Martino, marchand (1839-1874) et de Marie Madeleine Emilie Bois (1840-1923) qui se sont mariés à Nice le 29 novembre 1865.

Le père de Joseph Martino, Antoine Martino, marchand de meubles, âgé de 35 ans (né à Nice le 23 février 1839), décède malheureusement à Nice, au 2, rue Saint-François-de-Paule, le 28 février 1874. 

Cinq ans plus tard, sa mère, Marie Madeleine Emilie Bois, âgée de 38 ans, commerçante (née le 28 mai 1840 à Belvédère, Alpes-Maritimes) se remarie à Nice le 14 janvier 1879, avec Barthélémy Gaggero (1840-1917), âgé de 38 ans, sommelier (né le 20 décembre 1840 à Mele, province de Gênes).

La fiche matricule militaire de Joseph Martino précise pour ses 20 ans, en 1886, qu'il est "photographe, domicilié au 44, rue de France". L’atelier dans lequel il s’est formé et travaille reste inconnu.

Il accomplit son service militaire de novembre 1887 à septembre 1890, dans le 13ème Régiment d’Artillerie de forteresse stationné à Nice.

Il reste cité au 44, rue de France dans les listes électorales de 1888 et 1889. 

En avril 1889, "Martinot (sic) Joseph, âgé de 23 ans, photographe" est témoin de mariage à Nice. 

Les listes électorales le citent à partir de fin 1889, impasse Masséna, 12 mais précisent en 1892 qu’il est "parti - renseignement de la police". 

Il a en fait quitté Nice en 1891. 

BEAUCAIRE

Joseph Martino est signalé dès août 1891 comme "photographe à Beaucaire (Gard)" (suivi de sa fiche matricule militaire). 

Il succède en effet à la Maison de Photographie Antonin (Jean Antonin Demeure dit "Antonin") au 12, rue Danton, comme le révèlent ses cartons photos. Ces derniers précisent également des récompenses aux Expositions de Montpellier en 1885 puis d'Avignon en 1891 qui sont celles d’Antonin.

Âgé de 25 ans, il se marie à Beaucaire le 10 octobre 1891, avec Marie Louise Jeanne Mathilde Escudier, institutrice, âgée de 25 ans (née le 27 septembre 1866 à Beaucaire). Leur fille Louise Madeleine Martino naît au 12, rue Danton, le 2 mai 1892.

Fin 1893, Joseph Martino remporte une médaille d'or à l'Exposition de Beaucaire (Le Petit Marseillais du 6 septembre 1893 p 2).

Entre 1893 et 1900 (vers 1900 ?), il ouvre une succursale à Orange (Vaucluse), à une cinquantaine de kilomètres de Beaucaire, au 58, Cours Saint-Martin.

Ses cartons-photos affichent notamment :
- au recto, à l'encre brun-rouge sur fond beige ou blanc, "Martino (signature horizontale) - Inaltérable - Beaucaire - Rue Danton, 12", et au verso, à l'encre noire sur fond beige ou blanc, "Expositions - Montpellier - dessin de médaille recto et verso - 1885 - Avignon - dessin de médaille recto et verso - 1891 - Maison - Antonin (signature oblique) - J. Martino Succr (texte oblique) - 12 - Rue Danton - Beaucaire - Agrandissements Inaltérables Au Charbon (texte en vagues) - Polychromes - Photo - Peintures - Miniatures & Peintures - à l'huile - (puis texte encadré sur la gauche) Avec une petite carte - quelconque on reproduit - grandeur nature en - peinture ou photographie - inaltérable - Ressemblance absolue - (et en petits caractères) Tochon Lepage Paris (cartonnier)" (vers 1891-1893, carton semblable au dernier carton d'Antonin),

au recto, à l'encre brun-rouge sur fond beige ou blanc, "Martino (signature horizontale) - Inaltérable - Beaucaire - Rue Danton, 12", et au verso, à l'encre brun-rouge ou brune sur fond blanc, "Médaille d'Or 1893 - dessin des armoiries de Beaucaire - dessin de médaille recto et verso - J. Martino (signature oblique) - .12. Rue Danton - Beaucaire - près la Porte Beauregard - Beaucaire - Reproduction, Peinture, Agrandissements" (vers 1893-1895 ?),

- au recto, à l'encre beige sur fond beige, "J. Martino (signature horizontale) - Photographe - 12, Rue Danton - Beaucaire", et au verso, à l'encre brun-rouge ou brune sur fond blanc, "Médaille - dessin des armoiries de Beaucaire - d'Or 1893 - dessin de médaille recto et verso (Décernée A J. Martino) - J. Martino (signature oblique) - .12. Rue Danton - Beaucaire - près la Porte Beauregard - Beaucaire - Reproduction, Peinture, Agrandissements" (seconde moitié des années 1890 ?),

- au recto, à l'encre bleue sur fond beige, "J. Martino (dans un cartouche) - 58. Cours Martin. Orange - 12. Rue Danton. Beaucaire", et au verso, à l'encre brune sur fond blanc ou beige, "JM (dans un cercle) Photographie (dans un phylactère) - Médaille - dessin des armoiries de Beaucaire - d'Or 1893 - dessin de médaille recto et verso - J. Martino (signature oblique) - Photographe - 12 - Rue Danton - Beaucaire (avec initiale enluminée, dans un cartouche) - Agrandissements - Inaltérables au Charbon - Polychromes - Photo -Peintures - Miniatures et Peintures - à l'Huile - (puis dans un encadré sur la gauche) - Maison - 58, Cours St-Martin - Orange - (Vaucluse) - (et en petits caractères) Grimaud Nacivet Paris (nom du cartonnier)" (vers 1900 ?),

- au recto, à l'encre brune sur fond beige, "58. Cours St.Martin, Orange. - J. Martino - 12. Rue Danton - Beaucaire", et au verso, à l'encre brune sur fond blanc ou beige, "JM (dans un cercle) Photographie (dans un phylactère) - Médaille - dessin des armoiries de Beaucaire - d'Or 1893 - dessin de médaille recto et verso - J. Martino (signature oblique) - Photographe - 12 - Rue Danton - Beaucaire (avec initiale enluminée, dans un cartouche) - Agrandissements - Inaltérables au Charbon - Polychromes - Photo -Peintures - Miniatures et Peintures - à l'Huile - (puis dans un encadré sur la gauche) - Maison - 58, Cours St-Martin - Orange - (Vaucluse) - (et en petits caractères) Grimaud (?) (nom du cartonnier)" (première décennie du XX° siècle ?).

L'été 1913, Joseph Martino (47 ans) fait publier la petite annonce suivante mettant en vente son atelier de Beaucaire (il n'y est pas fait mention de la succursale d'Orange). 


Le Photographe du 24 août 1913 p 16 
(Paris, BnF, Gallica).



Joseph Martino revient vivre à Nice avec sa famille.

NICE

Le nom de "Martino Joseph" est cité dans la liste des habitants de l’annuaire niçois de 1914 au 15, rue Maccarani. Il ne semble pas cité dans l’annuaire de 1915 (annuaires absents de 1916 et 1917). 

Le nom de "Martino, photographe, rue Emma, 4" est à nouveau présent dans la liste des habitants de l'annuaire de 1918 (liste professionnelle incomplète ; annuaire de 1919 absent). Il n’est pas identifiable dans les listes des habitants des annuaires des années suivantes mais reste absent des listes professionnelles. Il est probablement employé dans un atelier. 

Sa mère décède malheureusement lors d‘un séjour dans sa ville natale de Belvédère (Alpes-Maritimes) le 22 juillet 1923. L’acte de décès précise qu’elle était domiciliée chez son fils, à Nice, rue Fodéré prolongée, Maison Maccari.

Quand sa fille Louise Madeleine Martino, 31 ans, sans profession, se marie à Nice le 22 avril 1924 avec Henri François Bertojo, 33 ans (né le 13 décembre 1890 à Nice), restaurateur à Saint-Jean-Cap-Ferrat (Alpes-Maritimes), Joseph Martino est photographe et domicilié à Nice, chemin Terre Amata, propriété Maccari.

Joseph Martino semble prendre sa retraite dans les années suivantes. Il est dit "dans profession" lors du mariage à Nice, le 28 avril 1928, de sa fille Jeanne Antoinette Martino, 31 ans, sans profession, domiciliée au 3, rue Fodéré, avec Lucien Vechambre, 28 ans, préparateur en pharmacie (né le 10 février 1900 à Vichy, Allier). L’épouse de Joseph Martino est pour sa part, depuis 1922, directrice et propriétaire de l’Externat de jeunes filles de l’Ecole primaire supérieure, située à la même adresse du 3, rue Fodéré prolongée.

Il décèdera à Nice le 22 septembre 1959. Son corps repose au cimetière niçois de Caucade. Son épouse décédera le 7 février 1964 et sera inhumée dans le même caveau.





- Natale Valentino Enrico MARIANELLI (1870-1939)


Natale Valentino Enrico Marianelli est né à Pise (Italie) le 24 décembre 1870. Il est le fils de Giuseppe Marianelli et de Caterina Danesi (née à Pise vers 1847/50), son épouse.

Enrico Marianelli est présent à Nice, avec sa famille, au plus tard en 1895.

"Enrico Morinelli (sic), 24 ans (25 ans en fait), italien, photographe" est cité dans le recensement de la Ville de 1896, au 48, rue Victor, où il vit avec sa mère Catherine Danesi, 47 ans, italienne, sans profession (son père est décédé à cette date) et un "neveu", Joseph Grosso, 39 ans, italien (qui est le nouveau compagnon de la mère).

Il est également cité le 1er février 1896, comme, "Henri Marianelli, 26 ans (25 ans en fait), photographe", en tant que témoin de naissance.

Il s'est probablement formé à la photographie à Pise et il semble avoir ouvert à Nice un atelier fin 1895. Le nom de "Marianelli, A. (sic), phot., rue Victor, 48" n'est cependant cité dans les annuaires niçois qu'à partir de 1897 (liste professionnelle des photographes, liste des habitants par ordre alphabétique et liste des habitants par rue). Il est possible que le "A." désigne le nom de la mère d'Henri Marianelli, parfois dénommée "Anne" (Marie Anne Catherine).

Dans l'annuaire de 1898, "Marianelli, A." n'est plus cité que dans la liste des photographes professionnels. Le 17 décembre 1898, "Henri Marianelli, 29 ans (28 ans en fait), photographe" est cité comme témoin de mariage.

Dans l'annuaire de 1899, seul le nom de la mère, "Marianelli (Mme)" est désormais cité au 5, rue Lépante. L'atelier de photographie ne semble avoir duré que trois ans (1895-1898).

Le 5 août 1899, "Noël Valentin Henri Marianelli, 28 ans, photographe, demeurant à Nice au 5, rue Lépante, domicilié à Pise" (il signe "Henri Marianelli"), se marie avec Marianne Joséphine Canavesio, 21 ans, couturière (née le 25 décembre 1877 à Fossano, province de Cuneo, Italie), avec comme témoins, Joseph Grosso, 42 ans, peintre, et d'Auguste Murris (Muris), 35 ans, photographe.

Le couple s'installe au 32, boulevard Risso et c'est là que naît leur fille Josépha Augustine Marianelli, le 9 juin 1901. Henri Marianelli est dit à cette occasion, "photographe, âgé de 30 ans" et l'un des témoins de naissance est à nouveau le photographe Auguste Muris, âgé de 37 ans.

A partir de 1902, le nom du fils remplace le nom de la mère dans les annuaires mais son prénom et sa profession ne sont plus cités, "Marianelli, boul. Risso, 32".

Le 1er août 1903, naît à la même adresse, leur fille Augusta Adeline Rose Marianelli. Henri Marianelli est alors, "photographe, âgé de 33 ans" et Auguste Muris, "photographe, âgé de 40 ans" est à nouveau témoin de naissance. La proximité d’Henri Marianelli et d’Auguste Muris pourrait indiquer leur association sous le d’ "Auguste & Henry" mais il semble qu’il s’agit en fait d’Henri Boudel & Auguste Muris.

Le 1er décembre 1908, leur fils Georges Noël Marianelli naît à la même adresse et Henri Marianelli est dit "photographe, âgé de 38 ans" (il signe "Henri Noël Marianelli").

A partir de l'annuaire de 1914, Henri Marianelli, précise à nouveau sa profession de "photographe" au 32, boulevard Risso et son atelier apparaît à nouveau dans les listes professionnelles des photographes.

L'absence de son atelier du 32, boulevard Risso dans les listes professionnelles des annuaires de 1899 à 1914 est-elle le signe de l'arrêt (1898) puis de la reprise de son studio (vers 1912-13 ; pages manquantes de l'annuaire de 1913) ou bien est-elle juste un problème d'affichage ? 

Le nom de son atelier disparaît à nouveau des listes professionnelles des photographes après 1918 pour y réapparaître de 1925 à 1938  (dernière année consultable), parfois sous le nom de "Marianelly" (voire de "Marianetti"). 

Il est possible que ce soit Henri Marianelli qui se voit naturalisé français, le 27 octobre 1923, sous le nom de "Noël Marianelli".

Lors du mariage de sa fille, Josépha Augustine Marianelli, mécanicienne dentiste, âgée de 24 ans (1901-1975), à Nice, le 22 octobre 1925, avec Léon François Antoine Bonfant, employé de banque, 25 ans (né le 2 janvier 1900 à Narbonne, Aude), Henri Marianelli, "photographe", domicilié au 11 (32), boulevard Risso, est présent et consentant avec son épouse (sans profession).

La mère d'Henri Marianelli, Catherine Anne, remariée à Joseph Grosso, décède malheureusement à Nice, à son domicile du 18, rue de la République, le 14 novembre 1925, âgée de 78 ans environ.

Lors du mariage de sa fille, Augusta Adeline Rose, dite Odette Marianelli (1903-1985), 23 ans, sans profession, à Nice, le 5 octobre 1926, avec Eugène Louis Charles Eugène Lenchantin de Gubernatis, avocat, âgé de 34 ans (né à Nice le 9 février 1892), Henri Marianelli, "photographe", âgé de 55 ans, domicilié au 32, boulevard Risso, est à nouveau présent et consentant, avec  son épouse (âgée de 48 ans, sans profession).

L'épouse d'Henri Marianelli, Marianne Joséphine Canavesio, décède malheureusement à leur domicile du 32, boulevard Risso, le 5 mai 1930, âgée de 52 ans.

Noël Valentin Henri Marianelli, "photographe", décède à la même adresse, le 20 avril 1939, à l'âge de 68 ans. 

Au moment de son décès, Henri Marianelli exerçait-il encore à 68 ans le métier de photographe ou était-il en retraite, l'annuaire de 1938 affichant toujours sa profession et son atelier ? Avait-il passé la main à son fils Georges Noël dont je ne sais rien, en dehors de sa date de naissance (absence de fiche matricule militaire, acte de décès non retrouvé) ?

Il y a un "Marianelli, Georges, photogr., rue de France, 15" qui est cité dans les listes des habitants des annuaires de 1915 à 1918 puis dans la liste professionnelle des photographes de l'annuaire de 1920 (atelier à la même adresse), avant de disparaître totalement des annuaires suivants. Il ne peut cependant s'agir du fils d'Henri Marianelli qui avait entre 7 et 12 ans à l'époque.

Henri Marianelli a mené une longue carrière de photographe à Nice (entre 35 et 44 ans) et a tenu un atelier attesté pendant plus de 20 ans. Je ne connais cependant, à ce jour, aucun carton-photo portant son nom.

Henri Marianelli repose, avec les membres de sa famille, dans le cimetière niçois de Caucade.




- Edouard Antoine NAVELLO (1876-1964)


Edouard Antoine Raybaut/Raibaud est né le 3 janvier 1876 à Nice. Il est le fils de Thérèse Catherine Césarine Raybaut, 21 ans (1854-1903) et de père inconnu. Il est cependant reconnu, le 28 avril 1880, par son père Antoine Herménégilde Louis Quintilien Navello, avocat, âgé de 35 ans (1844-1891).

Le couple va avoir ensuite, hors mariage, Auguste Alfred Pierre Navello, le 9 janvier 1881 (1881-1970) au 19, rue Gubernatis et Pierrette Marguerite Mathilde Navello, le 21 décembre 1883 au 20, rue de l'Escarène.

Le 9 février 1884, les parents vont se marier à Nice et légitimer leurs enfants. Leur fille Pierrette Marguerite Mathilde va malheureusement  décéder à l'âge de 7 mois et demi le 10 août 1884 au 8, quai Place d'Armes. Le couple aura un nouvel enfant, Marie Emilie Navello, le 15 août 1887 au 34, boulevard du Pont-Neuf.

Le père d'Antoine Navello, avocat, va malheureusement décéder à Nice au 36, boulevard du Pont-Neuf, le 18 février 1891, à l'âge de 47 ans. 

"Antoine Navello, 19 ans (20 ans en fait), français, photographe" est cité dans le recensement de la Ville de Nice de 1896 au 9, rue d'Amérique où il vit avec sa mère "Mathilde, 35 ans" (sic) (Catherine, 42 ans), son frère Auguste, 15 ans et sa sœur Marie, 8 ans. 

La fiche matricule militaire (1896) d'Edouard Antoine Navello, l'année de ses 20 ans, le dit "photographe", domicilié à la même adresse. Fils aîné de veuve, il est affecté au service auxiliaire pour acuité visuelle défectueuse (myopie !).

En janvier 1897, "Antoine Navello, photographe, âgé de 21 ans, domicilié à Nice" est, avec le photographe César Motti, 23 ans, témoin de naissance, à Nice, de Mireille Lacroix, fille du photographe William Lacroix, âgé de 40 ans. Antoine Navello travaille peut-être à cette époque pour William Lacroix.

La liste électorale de la Ville de Nice signale sa nouvelle adresse au 14, rue Assalit dès 1900.

Au tournant du XX° siècle, Antoine Navello effectue des saisons d'été à Aix-les-Bains (Savoie), en tant que photographe. 

Le 9 novembre 1903, Edouard Antoine Navello (il signe "ENavello"), "photographe, âgé de 27 ans, domicilié à Nice, résidant à Aix-les-Bains" (sa mère est décédée récemment, à Marseille, le 3 septembre 1903), se marie à Aix-les-Bains avec Marie Louise Marguerite Verger, 20 ans (née le 23 novembre 1882 à Issoudun, Indre), sans profession, "domiciliée de droit à Issoudun et de fait à Aix-les-Bains". Le couple n'aura pas d'enfant.

Peu après son mariage, Edouard Antoine Navello s'installe à Beausoleil (Alpes-Maritimes), près de Monaco, Villa La Verveine (rue des Roses) et continue les saisons d'été à Aix-les-Bains.

Sa fiche militaire le signale ainsi à Beausoleil en décembre 1906 (c'est peut-être l'époque de son installation car son nom est absent du registre de recensement de Beausoleil en 1906), à Aix-les-Bains en juillet 1914 (avenue du Port), à Beausoleil (Villa Verveine) en octobre 1914, à Aix-les-Bains en juin 1915 (avenue du Petit Port) et à Beausoleil en février 1919.

Depuis la fin de la première décennie du XX° siècle, il est devenu reporter photographe et fournit aux journaux français et anglais des photographies de personnalités, tant sur la Riviera qu'à Aix-les-Bains (voir 13 photos de la visite du Président Fallières à Nice du 25 au 27 avril 1909 sur le site des Archives 06). Il édite également des cartes postales, "Navello, Photo-Reporter à Beausoleil - Monaco", notamment du Carnaval de Nice.


 - NAVELLO Edouard (1876-1964), Le Président Fallières se rendant au Tombeau de Gambetta le 27 avril 1909,
le Président, accompagné de Georges Clémenceau, traverse l'Allée Lenval du Cimetière du Château pour se rendre sur le Plateau supérieur,
carte postale, Aux Nouveautés Photographiques, 6, Boulevard des Moulins, Monte-Carlo, Collection personnelle.


"Navello" n'est cité dans les annuaires de Beausoleil qu'à partir de 1914, Villa Verveine, d'abord rue des Roses puis rue des Roses prolongée et dès les années 1920, square de la Festa. "Navello Edouard" est également cité avec son épouse dans les registres de recensement de Beausoleil de 1911 à 1936 (merci aux Archives de Beausoleil pour leur aide).

Son adresse d'Aix-les-Bains devient dans les années 1920 (?), 37, avenue de Tresserve. 

Le photographe semble se fixer définitivement à Aix-les-Bains, y faisant construire la "Villa La Rirette", rue de la Fraternité, avant la Seconde Guerre Mondiale mais l'annuaire des Alpes-Maritimes signale encore la villa du reporter-photographe à Beausoleil en 1938 (dernière année consultable)

Après la Seconde Guerre Mondiale, âgé de 70 ans, il reprend son activité pour le journal Le Progrès (agence d'Aix-les-Bains) et reste actif jusqu'en 1955 environ. 

Edouard Antoine Navello décède à Aix-les-Bains, à son domicile de la "Villa La Rirette" au 13 bis, rue de la Fraternité, le 18 octobre 1964, à l'âge de 88 ans (son épouse est toujours en vie à cette date) (merci aux Archives d'Aix-les-Bains de m'avoir communiqué l'acte de décès). Son corps repose au cimetière de cette ville.

Voir l'article de Roger Besson, Edouard Navello, Photographe, dans, "Arts et Mémoire" (Société d'Art et d'Histoire d'Aix-les-Bains), n° 13-29, recueil, 1999-2003 pp 9-14.

Dans les années 1890, plusieurs milliers de plaques sur verre du photographe ont été retrouvées dans une cave d'Aix-les-Bains et confiées à la Société d'Art et d'Histoire de cette ville en 1996. Près de 4.500 plaques ont pu être sauvées, restaurées et numérisées. Ces dernières montrent essentiellement des vues d'Aix-les-Bains et de sa région (vues urbaines, manifestations culturelles et sportives, portraits en extérieur, personnalités, alpinistes, chasseurs - activités que le photographe pratique -, thermes de Marlioz, Lac du Bourget, paysages de montagnes, glaciers, vues de Genève et de Suisse) entre 1912 et 1954 (voir les Archives d'Aix-les-Bains). Des expositions ont pu être organisées dans cette ville. 


(N.B. : A Nice, d'autres photographes du nom de Navello ont officié au XX° siècle, et notamment, Louis Jean François Navello, né à Nice le 16 janvier 1897 et décédé à Bias (Lot-et-Garonne) le 21 juin 1971).








mardi 18 août 2020

1144-VIDÉO : "C'EST QUOI LES ARTS PLASTIQUES ?"

 

SOMMAIRE DES ARTICLES DU BLOG ET LIENS DIRECTS



VOIR LA VIDÉO (2019, 7 MN 48) DE LA PROF EN PLASTIQUE,

C'EST QUOI LES ARTS PLASTIQUES ?




POUR EN SAVOIR PLUS 
VOIR LA CHAÎNE YOUTUBE DE






lundi 17 août 2020

1143-"NIGHT BIRDS" (POÈME)

 

SOMMAIRE DES ARTICLES DU BLOG ET LIENS DIRECTS






NIGHT BIRDS


Dans le désordre de la nuit

De la prière à la révolte

Le monde s'épuise au dehors

Les journaux du soir n'ont pas parlé de nous

Ferme la porte restons seuls un moment

Sans cette douleur sourde

Qui serions-nous que serais-je 

Les hommes meurent plus vite que mes mots

Nous ne pouvons pleurer que sur nous-mêmes

Dans nos corps déssoudés 


J'aimerais te dire que je t'aime

Sans te mentir ou me tromper

Les bars dérivent  les vitrines

Les bancs offrent des ports au rêve

Les passants sont aimantés par le hasard

Et si la solitude n'a pas dit son dernier mot

La nuit froissée banale

Allume des galaxies de réverbères

Sommes-nous plus seuls à deux

Avec nos regards gris

Nous ne pouvons penser qu'à nous-mêmes

Dans nos corps déssoudés


Les trains résistent au vent

Pour des banlieues lointaines

Les ardoises mouillées et l'asphalte désert

Violettent la nuit

Les musiques sacrifient des hommes quelque part

Et les immeubles sombres sont les sphinx de la rue

Qui se souvient de nous

Avons-nous su parler

Nous ne pouvons croire qu'en nous-mêmes

Dans nos corps déssoudés


Les ponts conduisent au-delà de la nuit

Du moins nous pouvons le croire

Si je pars nos parts d'absence seront nos réconforts

Nous ne pouvons manquer qu'à nous-mêmes

Dans nos corps déssoudés...






vendredi 14 août 2020

1142-ROLANDO (1860-apr.1906), MAYER (1863-1956), MARCOTORCHINO (1878-1930), VANHOEC (?-?), PHOTOGRAPHES

 

SOMMAIRE DES ARTICLES DU BLOG ET LIENS DIRECTS


- Nice, Quai Masséna, vers 1871.




DERNIERE MISE A JOUR DE CET ARTICLE : 03/06/2022




- Joseph ROLANDO (1860-apr.1906)


FOSSANO

Giuseppe Rolando est né en 1860 à Fossano (province de Cuneo, Piémont Italie). Il est le fils de Giambattista Rolando et de Josefina Panero (née vers 1841 à Fossano).

NICE

"Rolando Joseph" est cité pour la première fois à Nice dans le recensement de 1876 en tant que, "Ferrari Joseph, 12 ans [16 ans] italien", fils de Ferrari Henriette, photographe, marié, âgé de 26 ans, italien. 

En fait, Henriette Ferrari (François César Joseph Hercule Ferrari, né en 1851 à Gênes) est le beau-père de Joseph Rolando. Son père Jean-Baptiste Rolando est décédé (lieu et date inconnus) et sa mère s’est remariée à Henriette Ferrari (lieu et date inconnus). La famille s’est installée à Nice en 1874 (dossier de naturalisation d’Henriette Ferrari).

Joseph Rolando, formé à la photographie par son beau-père, travaille avec lui dans ses ateliers dès le milieu des années 1880. Il est cité dans le recensement de la Ville de Nice de 1886, au 6, rue Chauvain, "24 ans, étranger, photographe" [26 ans] avec sa mère et son beau-père.

Sa mère décède malheureusement l'année suivante, au 8, rue Chauvain, le 2 mars 1887, âgée de 46 ans.

Quatre ans plus tard, "Joseph Rolando, âgé de 30 ans, photographe", domicilié à Nice, est témoin du remariage de son beau-père à Nice, le 23 avril 1890. 

ANTIBES

En 1893, le photographe Joseph Rolando, 33 ans, reprend l'atelier de photographie de Félix Trajan d’Antibes, situé au 27, rue Vauban (Archives Commerciales de la France du 14 juin 1893 p 727, Gallica).

Le recensement de la Ville d’Antibes de 1896 cite, rue Vauban, "Rolando Joseph, 35 ans, italien, photographe". 

Le nom de, "Rollando (sic), rue Vauban" apparaît également dans l’annuaire de 1897 mais il est ensuite remplacé par le nom du photographe Suply. Barthélémy Jean Baptiste Suply (né à Antibes en 1864) est "cuisinier" jusqu’en août 1897 et réside à cette date au 27, rue Vauban (fiche matricule militaire). Il semble que Joseph Rolando recrute et forme son voisin à la photographie au second semestre de l’année 1897 puis lui confie son atelier dès la fin de l’année, le nom de, "Suply M.", apparaissant dans les annuaires de 1898 à 1900 et celui de, "Directeur - B. Suply", sur les cartons-photos. 

Joseph Rolando, "photographe, âgé de 38 ans" est d’ailleurs témoin du mariage, à Antibes, de Barthélémy Jean Baptiste Suply, "photographe âgé de 34 ans, né à Antibes le 31 mai 1864", avec Geneviève Lautrot, sans profession, 36 ans (née le 9 avril 1862 à Lusignan, Vienne).

Le nom de Joseph Rolando réapparait cependant dans la liste des photographes antibois, dès l’annuaire de 1901, à la même adresse, Barthélémy Jean Baptiste Suply étant signalé à Villefranche/Saône (Rhône) dès décembre 1900 (fiche matricule militaire).  =

"Rollando (sic) Joseph, 41 ans, italien, photographe" est cité ensuite rue Vauban dans le recensement de la Ville d’Antibes de 1901, cette fois accompagné de Pujol Marie, 33 ans, française, domestique. 

Le recensement de la Ville d’Antibes de 1896 cite, rue Vauban, "Rolando Joseph, 35 ans, italien, photographe".

L'annuaire de 1897 affiche à nouveau, "Rollando (sic), rue Vauban" mais c’est ensuite le nom du photographe Barthélémy Jean Baptiste Suply (né à Antibes en 1864) qui est cité à cette adresse dans les annuaires de 1898 à 1900 ("Suply M." dans les annuaires et "B. Suply" sur les cartons-photos).

Il semble que Barthélémy Jean Baptiste Suply ait été l’employé de Joseph Rolando avant de devenir son "directeur" d’atelier (cartons-photos) mentionnant "Directeur - B. Suply"), en 1898, l’année de son mariage (mariage dont Joseph Rolando a été l’un des témoins).

Le nom de Joseph Rolando réapparait à la même adresse dès l’annuaire de 1901.

"Rollando (sic) Joseph, 41 ans, italien, photographe" est cité rue Vauban dans le recensement de la Ville d’Antibes de 1901, cette fois accompagné de Pujol Marie, 33 ans, française, domestique. Il ne semble pas s’être marié.


Le recensement de la Ville d’Antibes de 1906 cite également, "Rolando Joseph, né en 1860, à Fossano, italien, photographe", avec Pujol Marie, née en 1868, à Montastruc [Haute-Garonne], française, sans profession. Il est probable que Joseph Rolando et Marie Pujol (probablement née le 17 mars 1868 à Montastruc-de-Salies) soient désormais en couple.

Ses cartons-photos, entre 1895-1907, affichent de nombreux portraits de militaires du 112ème Régiment d’Infanterie et du 7ème bataillon de chasseurs à pied en garnison à Antibes et présentent :

- au recto, avec une écriture grise sur fond beige, "J. Rolando (signature horizontale) - Antibes", et au verso, à l'encre gris foncé sur fond beige, "Photographie - Artistique (puis sous le dessin d'un seul putto égrenant des photographies sur un fond oblique de fleurs) - J. Rolando (signature horizontale) - Antibes - A.M.",

- au recto, avec une écriture grise sur fond gris, "J. Rolando (signature horizontale) - Antibes", et au verso, à l'encre brune sur fond beige, sous le dessin de deux putti égrenant des photographies sur un fond oblique de fleurs et de palmes, "Photographie - Artistique - J. Rolando (signature horizontale) - Spécialité d'Agrandissements (texte oblique) - Et - Reproductions - . 27 . - Rue Vauban - Antibes - (Alpes-Maritimes) – (avec parfois l’adresse du cartonnier en petits caractères) H. Coutance & Cie - Paris",

- au recto, sur fond beige dépourvu de texte ou bien avec le texte à l'encre brune suivant, "Photographie - J.R. - Instantanée", et au verso, à l'encre brune sur fond beige, "Photographie Artistique - J. Rolando (signature oblique) - Rue Vauban, 27 - Antibes - (A.-M.)".

Joseph Rolando conserve l'atelier jusqu'en 1906 ou 1907 (annuaire de 1907 absent), son nom disparaissant des annuaires suivants (1908-1910) et n’étant remplacé à l’adresse du 27, rue Vauban par le photographe Philippe Trabucco, 36 ans, qu’en 1910 (annuaire de 1911). 

Joseph Rolando a 50 ans en 1910. J'ignore tout de la suite de sa vie et de sa carrière, ainsi que ses date et lieu de décès.




- David Emile Raphaël MAYER (1863-1956)


Nice

David Emile Raphaël Mayer est né à Nice le 5 juillet 1863, au 2 rue Sainte-Réparate. Il est le fils de David Raphaël Mayer, oculiste (1832-av.1887) et de Rachel Jenny Lattes (1845-1927), rentière. Le couple aura ensuite deux filles, Esther Joséphine Raphaèle (sic) Mayer (1864-?) qui naîtra à Nice puis Noémie Julie Raphaël (sic) Mayer (1869-?) qui naîtra pour sa part à Marseille, attestant le déménagement de la famille dans cette ville.

MARSEILLE

Il est probable qu' Emile Mayer se forme à la photographie au début des années 1880 à Marseille.

NICE

Emile Mayer revient à Nice à l'âge de vingt ans. Il est uniquement cité comme "Mayer, Emile, photographe" et "peintre photographe" dans l'annuaire niçois de 1884, titulaire d'un atelier au 3, avenue Villermont.

Son atelier a donc ouvert en 1883 (il n'apparaît pas dans l'annuaire de cette année-là) mais il n'a duré qu'une année seulement (il disparaît des annuaires après 1884).

Il est possible qu'Emile Mayer retourne ensuite à Marseille. Il assiste probablement au mariage de sa sœur (mais n'est pas l'un de ses témoins), Esther Joséphine Raphaële (sic) Mayer, sans profession, âgée de 22 ans, le 27 janvier 1887, avec Otto Marx (né à Lemberg, Autriche, le 22 juin 1853), courtier de commerce, âgé de 33 ans, demeurant à Marseille.

Emile Mayer s'installe ensuite à Paris.

PARIS

David Emile Raphaël Mayer (il signe "R.Mayer" pour Raphaël, reprenant son troisième prénom qui est aussi celui de son père, décédé à cette date ; sa mère vit toujours à Marseille), âgé de 25 ans, "employé de commerce, domicilié à Paris, rue Pétrelle, 28", épouse le 25 octobre 1888 à la mairie du 9ème arrondissement , Esther Lovely Mendès, 25 ans, institutrice (née à Bordeaux le 23 juillet 1863). 

Le couple a un enfant, à la même adresse, le 30 août 1889, Yvonne Sarah Mayer. Raphaël Mayer (il signe "R.Mayer") est toujours "employé de commerce" à cette date.

Raphaël Mayer a-t-il abandonné définitivement la carrière de photographe ? Il y a plusieurs photographes de ce nom qui ont tenu un atelier sur Paris, notamment dans les années 1890 mais aucun ne correspond.

Noémie Julie Raphaële (sic) Mayer (la sœur de Raphaël), âgée de 22 ans, sans profession, se marie, à Marseille, le 14 juin 1892 avec le frère de l'épouse de Raphaël, Jacob Lucien Mendès, 23 ans (né à Bordeaux le 7 août 1868), employé, demeurant à Paris mais Raphaël ne fait pas partie des témoins des mariés.

Je ne sais rien d'autre concernant la suite de la vie et de la carrière de David Emile Raphaël Mayer.

L'épouse d'Emile Mayer décéde à leur domicile parisien (12ème arrondissement), le 6 janvier 1954, à l'âge de 90 ans.

Emile Mayer décède à la même adresse, le 23 mars 1956, à l'âge de 92 ans.




- Napoléon Eugène Louis MARCOTORCHINO/MARCHOTORCHINO (1878-1930)


CALVI

Napoléon Eugène Louis Marcotorchino est né à Calvi (Corse) le 6 novembre 1878. Il est le fils d'Antoine Marcotorchino, marin (né à l'Île-Rousse le 20 mars 1852) et de son épouse Marie Nigherzoli (née en 1857) qui se sont mariés le 26 janvier 1878. Il aura une sœur cadette, Madeleine Marie Antoinette Elisa, qui naîtra à Calvi le 20 juin 1881.

NICE

La famille semble déménager à Nice à la fin des années 1880 ou au début des années 1890. Le nom du père, "Marcotorchino A. ou Ant." apparaît uniquement dans l'annuaire niçois de 1893, résidant au 34, rue Gioffredo. 

Un atelier de photographie au nom de "Marchotorchino", situé au 27, rue Gioffredo, semble uniquement exister de 1894 ou 1895 à 1896 mais n'est cité que dans l'annuaire de 1896. Est-ce Eugène Marcotorchino qui le tient à l'âge de 16 ans ? Était-il apprenti dans le studio du photographe Adrien Vanhoec/Van Hoeck situé à cette adresse dès 1893 (ancien atelier Bogliani & Aymasso) jusqu'à la faillite de ce dernier en 1894 ? Antoine Marcotorchino a-t-il repris l'atelier pour le confier à son fils ?

Le recensement de 1896 cite "Antoine Marchotorchino, 44 ans, français, mécanicien, son épouse Marie, 36 ans, française, et leurs enfants Elisa 14 ans et Eugène, "17 ans, photographe", à leur domicile du 37, rue Lamartine (adresse citée dans les annuaires dès 1897).

En 1898, la fiche matricule militaire d'Eugène Marcotorchino le signale toujours comme "photographe", à ses 20 ans (père employé de commerce). Il est ajourné pour faiblesse deux années de suite. 

Eugène est signalé dans les annuaires de 1899 et de 1900, sous le nom de "Marcotorchino" puis de "Marchotorchino, phot." au, 2, quai Saint-Jean-Baptiste" puis à cette même adresse dans les listes électorales de 1900 et 1901.

Le 3 janvier 1900, Madeleine, la sœur d'Eugène Marcotorchino, domiciliée au 2, avenue Félix-Faure, se marie à Nice à l'âge de 18 ans, sans profession, avec Albert Romuald Geoffroy Adami, 22 ans, peintre-décorateur (citoyen suisse, né à Nice le 21 juin 1877). Le couple aura un enfant, Louis Antoine Gaëtan Adami, le 30 août 1900 au 22, boulevard Risso. 

A partir de l'annuaire de 1901, Eugène Marcotorchino, "artiste peintre, photogr.", habite désormais au 20, boulevard Risso et apparaît dans la liste professionnelle des artistes peintres.

Il accomplit son service militaire dans les services auxiliaires entre novembre 1901 et novembre 1902.

Le 2 mars 1903, "artiste peintre, âgé de 24 ans", Eugène Marcotorchino est signataire, à Nice, avec Faust Bogliani, artiste peintre, âgé de 26 ans, de l'acte de décès du père de ce dernier, l'artiste peintre Enrico Bogliani. Eugène Marcotorchino a peut-être suivi les cours de l’Ecole des Arts décoratifs de Nice et/ou les cours d’Enrico Bogliani.

Eugène Marcotorchino est ensuite cité au 3, rue de Rome (annuaire de 1903) puis au 8, boulevard Raimbaldi (annuaire de 1904 et 1905) et au 10, rue Caffarelli (annuaires de 1906 et 1908) mais il n'apparaît plus dans les listes professionnelles des artistes peintres.

Le 15 juin 1907, Napoléon Eugène Louis Marcotorchino, âgé de 28 ans, "artiste peintre, domicilié au 10, rue Caffarelli" (son père est alors employé de commerce), se marie à Nice avec Albertine Pauline Jeanne Thiery, 41 ans, divorcée en premières noces, rentière (née le 10 janvier 1866 à Vassens, Aisne), domiciliée également au 10, rue Caffarelli. L'annuaire de 1909, le cite au 19, rue d'Italie et son nom disparaît des annuaires suivants.

Son père, Antoine Marcotorchino, décède à son domicile du 2, rue Torrini, le 6 juin 1915, à l'âge de 63 ans.

Eugène Marcotorchino participe à la Première Guerre Mondiale dès novembre 1914 et est démobilisé en octobre 1919. A cette date, comme en 1914, Eugène Marcotorchino est domicilié chemin de Montalban (fiche matricule militaire). 

Son nom réapparaît dès l'annuaire de 1920 comme "propriétaire, villa Rondache, petite avenue du Mont-Boron" (près du chemin de Montalban). 

Son activité professionnelle n'est plus citée mais il continue la peinture et reçoit, comme artiste peintre, les palmes académiques en 1925.

Napoléon Eugène Louis Marcotorchino, "artiste peintre", décède à son domicile du chemin de Mont Alban, villa Rondache, le 25 décembre 1930, à l'âge de 52 ans.

Il semble s'être intéressé dès sa jeunesse à la photographie (dès 1893-95) et est encore qualifié de "photographe" en 1901 mais il n'est pas possible de savoir jusqu'à quand il a pratiqué cet art, comme c'est le cas pour beaucoup de peintres-photographes. Il est probable qu’il ait cependant arrêté son atelier de photographie en 1901, avant son service militaire. Très peu de cartons-photos portant son nom sont connus à ce jour.

Son épouse, Albertine Thiery, décédera à Nice, à la même adresse, le 16 février 1937, à l'âge de 71 ans.


 - MARCOTORCHINO Eugène (1878-1930), Groupe de militaires (3°, 6°, 19°, 24°), vers 1895-1901,
Inscriptions au recto, "E.Marcotorchino - Nice " (sans précision d’adresse),
 verso nu, tirage de 15,5x11,7 cm sur carton de 21,6x15,7 cm, Collection personnelle.





- Adrien VANHOEC ou VAN HOECK (?-?)


Le nom de "Vanhœc" (Pays-Bas ou Belgique) est cité à Nice, comme "photographe", dans les liste des annuaires de 1894 et de 1895. Il a succédé en 1893 au photographe Henri Griottier au 27, rue Gioffredo. 

Suite à sa faillite prononcée à la date du 12 mars 1894 (Archives Commerciales de la France du 21 mars 1894 p 362), "Adrien Van Hoeck" cède cependant son atelier, dès cette année-là, au photographe Eugène Marcotorchino (voir ci-dessus  l'étude de ce photographe).

Aucun carton-photo portant le nom de Vanhœc/Van Hoeck n'est connu à ce jour.

La suite de la vie et de la carrière, comme les date et lieu de décès de ce photographe restent inconnues.

L'Aide-Mémoire de photographie publié par la Société Photographique de Toulouse cite "Vanhoec" à Nice, de 1897 à 1905.










mercredi 12 août 2020

1141-VIAL (1846-1913), MAHLINGER (1872-1944), VIGLIERCHIO (1874-apr.1938), VENTURA (c.1874-?), PHOTOGRAPHES




- Nice, Avenue de la Gare, milieu des années 1880.



DERNIÈRE MODIFICATION DE CET ARTICLE : 27/07/2024




- Alexandre VIAL (1846-1913)


Natalino Antonio Alessandro Emanuele Vial est né à Nice le 25 décembre 1846 et a été baptisé à l'église Saint-Jacques le 27 suivant. Il est l'un des six enfants de Pasquale Vial (né en 1814) et de Maria Limoni (née en 1813), tailleurs.

Natalin (né le jour de Noël) Antoine Alexandre Emmanuel Vial, "âgé de 24 ans, lytographe (sic)", épouse à Nice, le 15 avril 1871 (à cette date son père est décédé), Marie Madeleine Roux, âgée de 27 ans (née à Nice le 23 novembre 1843), couturière (aux parents et grands-parents décédés).

Alexandre Vial est ensuite cité dans le recensement de 1876 comme, "photographe, marié, âgé de 26 ans [29 ans], Français né à Nice", vivant au 3, rue Poissonnerie avec sa "femme" [belle-sœur] Fanny Roux, 19 ans, née à Nice, et sa "belle-sœur" [femme] Madeleine Roux, 30 ans" [32 ans], née à Nice également [en 1843]. 

Madeleine, la femme d'Alexandre Vial, couturière, décède malheureusement à l'âge de 33 ans, à la même adresse, le 28 août 1877 (Henri Vial, 29 ans, tailleurs d'habits, frère d'Alexandre, est l'un des témoins de l'acte de décès).

En janvier 1881, le récit d'un incendie nocturne dans les sous-sols d'une maison située au 19, avenue de la Gare nous apprend que ces derniers étaient notamment occupés par "M. Vial, photographe" et que les dégâts sont considérables (Le Phare du Littoral du 12 janvier 1881).

Suite à cette catastrophe, Alexandre Vial change de profession.

Le 18 juin 1881, "Nathalin (sic) Antoine Alexandre Emmanuel Vial, veuf de Roux Madeleine, âgé de 34 ans, comptable, domicilié à Nice" (à cette date sa mère est toujours vivante), se remarie avec Berthe Marie Suly Chiappini, âgée de 18 ans, née à Menton le 9 mars 1863, professeur de pianos (sic), domiciliée à Nice" (sa mère pianiste est décédée et son père pianiste vit à Paris et donne son consentement par acte notarié).

Malgré la présence de plusieurs personnes portant le nom de Vial ("Vial, comptable", "Vial A.", "Vial Alexandre"), dans les annuaires niçois des années 1880 et 1890, il semble qu'Alexandre Vial et sa nouvelle épouse quittent Nice dès le début des années 1880, pour une destination inconnue.

C'est cependant lui qu'il faut reconnaître dès 1901 (Annuaire-almanach du Commerce et de l'Industrie de 1902), en tant que "professeur de mandoline", au 258, rue des Pyrénées (Paris, 20ème arrondissement).

Il semble qu'Alexandre Vial n'ait pas eu d'enfant. 

Le 16 février 1913, Alexandre Vial, "professeur de musique, né à Nice, veuf de Madeleine Roux, remarié à Berthe Marie Suly Chiappini, est décédé à son domicile, rue des Pyrénées, 257" (Paris, 20ème arrondissement),  à l'âge de 66 ans. Son corps repose au Cimetière parisien de Pantin.

Sa carrière de photographe semble s'être limitée à Nice, essentiellement dans la seconde moitié des années 1870.




- Félix Robert dit Théo MAHLINGER (1872-1944)


Félix Robert Mahlinger est né à Nice le 13 novembre 1872. Il est l’un des quatre enfants de Joseph Robert Mahlinger, maître d'hôtel (c.1843-1921) et de Johanna Amelie Theodora Seebold (Siebold/Secbold/Sekbold, c.1850-av.1927) qui sont nés à Wiesbaden (Hesse, Allemagne) et s’y sont mariés en 1868. 

La sœur de Félix Robert Mahlinger, Pauline, semble née d’une mère différente (premier mariage), vers 1863 à Wiesbaden ; son frère Max Félix Philippe Arnold est né à Wiesbaden le 27 octobre 1869 et son frère Victor Edouard va naître à Nice le 9 juillet 1874.

La famille a ouvert à Nice, en septembre 1872 au plus tard, l’Hôtel Victoria au 17, quai du Midi (Archives Municipales, 2T38-337). La famille Mahlinger est surtout citée dans les recensements et les annuaires niçois, à partir des années 1880, à l’Hôtel Victoria, désormais situé au 19, rue de la Buffa et dont Madame Mahlinger est dite propriétaire.

La fiche militaire de Félix Robert Mahlinger précise qu’il est "photographe à Saint-Raphaël (Var)", alors que ses parents sont toujours domiciliés à Nice. Il est d’abord ajourné pour faiblesse et handicap des bras puis incorporé l’année suivante dans le service auxiliaire. Né en France de parents allemands, il demande et obtient la nationalité française l’année de sa majorité. 

Le tableau municipal de la classe 1893 précise qu’il travaille à Saint-Raphaël pour "M. Ferrari, photographe". Hercule Ferrari possède un atelier de photographie boulevard Félix-Martin à Saint-Raphaël mais également un atelier au 6, rue Chauvain à Nice, depuis 1884 et c’est peut-être dans ce dernier que Félix Robert Mahlinger s’est formé au tournant des années 1890.

Félix Robert Mahlinger est signalé à Nice, dans les listes électorales, en 1894 au 17, rue Lépante puis en 1895 et 1896, au 31, place Washington. Dans le recensement de 1896, il partage, à cette dernière adresse, l'appartement de son cousin Albert Egger, 32 ans, français, menuisier : "Mahlinger Félix, âgé de 24 ans, français, photographe".

Cette même année 1896, Félix Robert Mahlinger abandonne cependant la profession de photographe pour un emploi d'expéditionnaire aux Postes et Télégraphes et déménage rue Villeneuve, villa Charles (mention ajoutée sur la liste électorale de 1896). 

Dans les premières années du XX° siècle, il devient le compagnon de Marie Séraphine Louise Bonnefoy. Il va avoir, sans être marié, quatre filles avec elle mais ne va reconnaître, dans un premier temps, que les deux dernières.

Félix Robert dit Théo Mahlinger, "39 ans, expéditionnaire des postes et télégraphes", va cependant épouser à Nice, le 27 janvier 1912 (à cette date ses parents sont décédés), Marie Séraphine Louise Bonnefoy, 34 ans, sans profession (née le 12 juillet 1877 à Noyers-sur-Jabron, Alpes-de-Haute-Provence). A cette date, les mariés habitent ensemble au 20, avenue Cyrille-Besset.

Lors de ce mariage, le couple légitime ses quatre enfants :
- Mireille Emma (1904-1978), née à Nice le 12 juillet 1904 au 4, place Defly (Hôpital Saint-Roch),
- Marcelle (1906-1922), née à Nice le 21 mars 1906 au 4, place Defly (Hôpital Saint-Roch),
- Amélie Simone (1909-1950), née à Nice le 3 mars 1909 au 20, avenue Cyrille-Besset,
- Charlotte Rolande (1911-1982), née à Nice le 11 juin 1911 au 20, avenue Cyrille-Besset, propriété Gilli.

Le couple a une nouvelle enfant, malheureusement née sans vie, le 18 mars 1913, quartier Saint-Sylvestre, Villa Les Chimères.

Les lieux de naissance permettent de connaître l'adresse de leur domicile, leur nom étant absent des annuaires niçois jusqu'en 1908. A partir de 1909, apparaît le nom de "Mahlinger, T., empl. des Postes, av. Cyrille-Besset" (m. Grinda puis Gilli) puis à partir de 1914, (près de l'avenue Cyrille-Besset), "Mahlinger, Théo, av. des Chimères, maison Reboa".

Le couple a deux autres enfants :
- Alice Laure (1915-1999) qui naît le 20 janvier 1915 à la Villa Les Chimères,
- Richard Lionel (1919-2009) qui naît le 18 avril 1919 au 4, place Defly (Hôpital Saint-Roch), alors que la famille est domiciliée rue Molière, Villa Coquette (acte de naissance et annuaires dès 1920).

Dans tous ces actes, Félix Robert dit Théo Mahlinger est dit, expéditionnaire des postes et télégraphes.

Sa fille Marcelle décède malheureusement à 16 ans le 3 septembre 1922.

Lors du mariage à Nice d'Amélie Simone Mahlinger à 18 ans, téléphoniste, le 4 février 1928, comme lors de celui de Charlotte Rolande à 19 ans, employée des Postes, le 16 octobre 1930, Théo Mahlinger est toujours employé des Postes.

Après sa retraite, Théo Malinger, "rentier", s'installe au milieu des années 1930 au 35, rue Michel-Ange

Félix Robert Mahlinger décède à Nice le 25 juillet 1944, à l'âge de 71 ans. Son épouse décédera à Nice le 2 septembre 1958, à l'âge de 81 ans.

Une partie des membres de la famille Mahlinger, dont Félix Robert et son épouse, reposent au cimetière niçois de Caucade.




- Francesco Luigi Carlo VIGLIERCHIO (1874-apr.1938)


Francesco Luigi Carlo Viglierchio est né à Gênes (Italie) le 19 septembre 1874. Il est le fils de Giovanni Leopoldo Viglierchio (né en 1845) et d'Amalia Montaldo.

Il semble qu'en 1895, la famille emménage sur Nice.

NICE

François Louis Charles Viglierchio (il signe "François Viglierchio") est cité pour la première fois dans cette ville lors de son mariage, le 13 décembre 1895. Il est dit "âgé de 21 ans, peintre à la fresque, demeurant à Nice, domicilié à Gênes". A cette date, son père est représentant de commerce et sa mère, couturière. Il épouse Rose Bessy, 22 ans, couturière (née à Nice le 20 septembre 1873).

Le couple s'installe à Nice au 16, rue Foncet et est cité à cette adresse dans le recensement de 1896. François Viglierchio y est désormais dit "photographe". 

C'est à cette adresse que naît leur fils Gabriel Léopold Viglierchio, le 28 septembre 1896. A cette occasion, François Viglierchio est, à nouveau, dit "photographe".

Le père de François, Jean Léopold Viglierchio, commis, âgé de 54 ans, décède à l’hôpital civil de Nice le 24 décembre 1899. C'est François, "âgé de 25 ans, photographe" qui signe l'acte de décès. 

J'ignore pour quel photographe François Viglierchio travaille à cette époque.

Le nom de Viglierchio apparaît dans les annuaires dès 1896 pour désigner sa mère, Amélie, couturière et l'adresse de cette dernière est fixée dès 1898, au 16, rue Scaliero (faillite en 1906).

Le nom de François Viglierchio n'apparaît pour sa part dans les annuaires qu'à partir de 1904 et désormais au 9, rue Penchienatti. Il y est, de 1910 à 1915, qualifié de "peintre" et en 1914 de "peintre décorateur" (absent des listes professionnelles). Il demande sa naturalisation française en 1911.

Il est probable que François Viglierchio ait fait des études d'art et se soit formé à la peinture et à la photographie. Il a peut-être, dès ses 20 ans, cumulé ou alterné les deux professions mais il n'est qualifié de de  "photographe" qu'entre 1896 et 1899 et de la mention de "peintre" qu'en 1895 puis de 1904 à 1915 (aucune mention professionnelle entre 1900 et 1903).

Son nom n'apparaît plus dans l'annuaire de 1918 (annuaires absents de 1916 et 1917). Il semble qu'il ait quitté Nice pendant la Première Guerre Mondiale, vers 1917 (la fiche matricule de son fils signale toujours l'adresse niçoise en 1916) pour s'installer avec sa famille, à Cannes.

CANNES

C'est à Cannes que son fils Gabriel Léopold se marie à 23 ans, "architecte, résidant au 64, rue de Châteaudun", le 7 septembre 1920, avec Marie Louise Sylvie Ciarlan (née en 1896). 

François Viglierchio est dit, à cette occasion, "préparateur en pharmacie", domicilié à Cannes avec son épouse, sans profession. Il a donc abandonné les carrières de peintre et de photographe. L'adresse familiale signalée en 1919 sur la fiche matricule militaire du fils est d'ailleurs, "Pharmacie Moderne" (intitulé non précisé dans les annuaires cannois).

Le fils va partir s'installer comme architecte dans la Somme, à Montdidier, près d'Amiens (au 21, route de Favrolle en 1921, au 25, rue de Santerre en 1927 et au 16, rue Michelet, dans les années 1930).

Les parents vont rester à Cannes. Leur nom est absent des annuaires des années 1920 mais y est présent de 1931 à 1938 (annuaires suivants non consultables) : "Viglierchio F." (ou Viglierchis F.), propriétaire, rue Jean-Nobles, villa L'Abri". En 1938, François Viglierchio a 64 ans.

Son épouse décédera à Cannes, âgée de 77 ans, le 16 janvier 1951 et y sera inhumée. Son fils décédera à l'âge de 72 ans à Cannes (?), le 15 septembre 1969.
 
J'ignore la date de décès de François Viglierchio mais elle semble antérieure à celle de son épouse (entre 1938 et 1951).




- Jean VENTURA (c.1874-?)


Jean Ventura est uniquement cité dans le recensement de la Ville de Nice de 1896 où il est dit "âgé de 22 ans, espagnol, photographe", vivant au 1, place Saint-Dominique, avec son locataire, Claude Faure, 29 ans, français, boucher.

J'ignore pour quel photographe il travaille alors. Il est absent des annuaires niçois de l'époque et je ne sais rien de la suite de sa vie et de sa carrière.