- Nice, Avenue de la Gare, milieu des années 1880.
DERNIÈRE MODIFICATION DE CET ARTICLE : 27/07/2024
- Alexandre VIAL (1846-1913)
Natalino Antonio Alessandro Emanuele Vial est né à Nice le 25 décembre 1846 et a été baptisé à l'église Saint-Jacques le 27 suivant. Il est l'un des six enfants de Pasquale Vial (né en 1814) et de Maria Limoni (née en 1813), tailleurs.
Natalin (né le jour de Noël) Antoine Alexandre Emmanuel Vial, "âgé de 24 ans, lytographe (sic)", épouse à Nice, le 15 avril 1871 (à cette date son père est décédé), Marie Madeleine Roux, âgée de 27 ans (née à Nice le 23 novembre 1843), couturière (aux parents et grands-parents décédés).
Alexandre Vial est ensuite cité dans le recensement de 1876 comme, "photographe, marié, âgé de 26 ans [29 ans], Français né à Nice", vivant au 3, rue Poissonnerie avec sa "femme" [belle-sœur] Fanny Roux, 19 ans, née à Nice, et sa "belle-sœur" [femme] Madeleine Roux, 30 ans" [32 ans], née à Nice également [en 1843].
Madeleine, la femme d'Alexandre Vial, couturière, décède malheureusement à l'âge de 33 ans, à la même adresse, le 28 août 1877 (Henri Vial, 29 ans, tailleurs d'habits, frère d'Alexandre, est l'un des témoins de l'acte de décès).
En janvier 1881, le récit d'un incendie nocturne dans les sous-sols d'une maison située au 19, avenue de la Gare nous apprend que ces derniers étaient notamment occupés par "M. Vial, photographe" et que les dégâts sont considérables (Le Phare du Littoral du 12 janvier 1881).
Suite à cette catastrophe, Alexandre Vial change de profession.
Le 18 juin 1881, "Nathalin (sic) Antoine Alexandre Emmanuel Vial, veuf de Roux Madeleine, âgé de 34 ans, comptable, domicilié à Nice" (à cette date sa mère est toujours vivante), se remarie avec Berthe Marie Suly Chiappini, âgée de 18 ans, née à Menton le 9 mars 1863, professeur de pianos (sic), domiciliée à Nice" (sa mère pianiste est décédée et son père pianiste vit à Paris et donne son consentement par acte notarié).
Malgré la présence de plusieurs personnes portant le nom de Vial ("Vial, comptable", "Vial A.", "Vial Alexandre"), dans les annuaires niçois des années 1880 et 1890, il semble qu'Alexandre Vial et sa nouvelle épouse quittent Nice dès le début des années 1880, pour une destination inconnue.
C'est cependant lui qu'il faut reconnaître dès 1901 (Annuaire-almanach du Commerce et de l'Industrie de 1902), en tant que "professeur de mandoline", au 258, rue des Pyrénées (Paris, 20ème arrondissement).
Il semble qu'Alexandre Vial n'ait pas eu d'enfant.
Le 16 février 1913, Alexandre Vial, "professeur de musique, né à Nice, veuf de Madeleine Roux, remarié à Berthe Marie Suly Chiappini, est décédé à son domicile, rue des Pyrénées, 257" (Paris, 20ème arrondissement), à l'âge de 66 ans. Son corps repose au Cimetière parisien de Pantin.
Sa carrière de photographe semble s'être limitée à Nice, essentiellement dans la seconde moitié des années 1870.
- Félix Robert dit Théo MAHLINGER (1872-1944)
Félix Robert Mahlinger est né à Nice le 13 novembre 1872. Il est l’un des quatre enfants de Joseph Robert Mahlinger, maître d'hôtel (c.1843-1921) et de Johanna Amelie Theodora Seebold (Siebold/Secbold/Sekbold, c.1850-av.1927) qui sont nés à Wiesbaden (Hesse, Allemagne) et s’y sont mariés en 1868.
La sœur de Félix Robert Mahlinger, Pauline, semble née d’une mère différente (premier mariage), vers 1863 à Wiesbaden ; son frère Max Félix Philippe Arnold est né à Wiesbaden le 27 octobre 1869 et son frère Victor Edouard va naître à Nice le 9 juillet 1874.
La famille a ouvert à Nice, en septembre 1872 au plus tard, l’Hôtel Victoria au 17, quai du Midi (Archives Municipales, 2T38-337). La famille Mahlinger est surtout citée dans les recensements et les annuaires niçois, à partir des années 1880, à l’Hôtel Victoria, désormais situé au 19, rue de la Buffa et dont Madame Mahlinger est dite propriétaire.
La fiche militaire de Félix Robert Mahlinger précise qu’il est "photographe à Saint-Raphaël (Var)", alors que ses parents sont toujours domiciliés à Nice. Il est d’abord ajourné pour faiblesse et handicap des bras puis incorporé l’année suivante dans le service auxiliaire. Né en France de parents allemands, il demande et obtient la nationalité française l’année de sa majorité.
Le tableau municipal de la classe 1893 précise qu’il travaille à Saint-Raphaël pour "M. Ferrari, photographe". Hercule Ferrari possède un atelier de photographie boulevard Félix-Martin à Saint-Raphaël mais également un atelier au 6, rue Chauvain à Nice, depuis 1884 et c’est peut-être dans ce dernier que Félix Robert Mahlinger s’est formé au tournant des années 1890.
Félix Robert Mahlinger est signalé à Nice, dans les listes électorales, en 1894 au 17, rue Lépante puis en 1895 et 1896, au 31, place Washington. Dans le recensement de 1896, il partage, à cette dernière adresse, l'appartement de son cousin Albert Egger, 32 ans, français, menuisier : "Mahlinger Félix, âgé de 24 ans, français, photographe".
Cette même année 1896, Félix Robert Mahlinger abandonne cependant la profession de photographe pour un emploi d'expéditionnaire aux Postes et Télégraphes et déménage rue Villeneuve, villa Charles (mention ajoutée sur la liste électorale de 1896).
Dans les premières années du XX° siècle, il devient le compagnon de Marie Séraphine Louise Bonnefoy. Il va avoir, sans être marié, quatre filles avec elle mais ne va reconnaître, dans un premier temps, que les deux dernières.
Félix Robert dit Théo Mahlinger, "39 ans, expéditionnaire des postes et télégraphes", va cependant épouser à Nice, le 27 janvier 1912 (à cette date ses parents sont décédés), Marie Séraphine Louise Bonnefoy, 34 ans, sans profession (née le 12 juillet 1877 à Noyers-sur-Jabron, Alpes-de-Haute-Provence). A cette date, les mariés habitent ensemble au 20, avenue Cyrille-Besset.
Lors de ce mariage, le couple légitime ses quatre enfants :
- Mireille Emma (1904-1978), née à Nice le 12 juillet 1904 au 4, place Defly (Hôpital Saint-Roch),
- Marcelle (1906-1922), née à Nice le 21 mars 1906 au 4, place Defly (Hôpital Saint-Roch),
- Amélie Simone (1909-1950), née à Nice le 3 mars 1909 au 20, avenue Cyrille-Besset,
- Charlotte Rolande (1911-1982), née à Nice le 11 juin 1911 au 20, avenue Cyrille-Besset, propriété Gilli.
Le couple a une nouvelle enfant, malheureusement née sans vie, le 18 mars 1913, quartier Saint-Sylvestre, Villa Les Chimères.
Les lieux de naissance permettent de connaître l'adresse de leur domicile, leur nom étant absent des annuaires niçois jusqu'en 1908. A partir de 1909, apparaît le nom de "Mahlinger, T., empl. des Postes, av. Cyrille-Besset" (m. Grinda puis Gilli) puis à partir de 1914, (près de l'avenue Cyrille-Besset), "Mahlinger, Théo, av. des Chimères, maison Reboa".
Le couple a deux autres enfants :
- Alice Laure (1915-1999) qui naît le 20 janvier 1915 à la Villa Les Chimères,
- Richard Lionel (1919-2009) qui naît le 18 avril 1919 au 4, place Defly (Hôpital Saint-Roch), alors que la famille est domiciliée rue Molière, Villa Coquette (acte de naissance et annuaires dès 1920).
Dans tous ces actes, Félix Robert dit Théo Mahlinger est dit, expéditionnaire des postes et télégraphes.
Sa fille Marcelle décède malheureusement à 16 ans le 3 septembre 1922.
Lors du mariage à Nice d'Amélie Simone Mahlinger à 18 ans, téléphoniste, le 4 février 1928, comme lors de celui de Charlotte Rolande à 19 ans, employée des Postes, le 16 octobre 1930, Théo Mahlinger est toujours employé des Postes.
Après sa retraite, Théo Malinger, "rentier", s'installe au milieu des années 1930 au 35, rue Michel-Ange
Félix Robert Mahlinger décède à Nice le 25 juillet 1944, à l'âge de 71 ans. Son épouse décédera à Nice le 2 septembre 1958, à l'âge de 81 ans.
Une partie des membres de la famille Mahlinger, dont Félix Robert et son épouse, reposent au cimetière niçois de Caucade.
- Francesco Luigi Carlo VIGLIERCHIO (1874-apr.1938)
Francesco Luigi Carlo Viglierchio est né à Gênes (Italie) le 19 septembre 1874. Il est le fils de Giovanni Leopoldo Viglierchio (né en 1845) et d'Amalia Montaldo.
Il semble qu'en 1895, la famille emménage sur Nice.
NICE
François Louis Charles Viglierchio (il signe "François Viglierchio") est cité pour la première fois dans cette ville lors de son mariage, le 13 décembre 1895. Il est dit "âgé de 21 ans, peintre à la fresque, demeurant à Nice, domicilié à Gênes". A cette date, son père est représentant de commerce et sa mère, couturière. Il épouse Rose Bessy, 22 ans, couturière (née à Nice le 20 septembre 1873).
Le couple s'installe à Nice au 16, rue Foncet et est cité à cette adresse dans le recensement de 1896. François Viglierchio y est désormais dit "photographe".
C'est à cette adresse que naît leur fils Gabriel Léopold Viglierchio, le 28 septembre 1896. A cette occasion, François Viglierchio est, à nouveau, dit "photographe".
Le père de François, Jean Léopold Viglierchio, commis, âgé de 54 ans, décède à l’hôpital civil de Nice le 24 décembre 1899. C'est François, "âgé de 25 ans, photographe" qui signe l'acte de décès.
J'ignore pour quel photographe François Viglierchio travaille à cette époque.
Le nom de Viglierchio apparaît dans les annuaires dès 1896 pour désigner sa mère, Amélie, couturière et l'adresse de cette dernière est fixée dès 1898, au 16, rue Scaliero (faillite en 1906).
Le nom de François Viglierchio n'apparaît pour sa part dans les annuaires qu'à partir de 1904 et désormais au 9, rue Penchienatti. Il y est, de 1910 à 1915, qualifié de "peintre" et en 1914 de "peintre décorateur" (absent des listes professionnelles). Il demande sa naturalisation française en 1911.
Il est probable que François Viglierchio ait fait des études d'art et se soit formé à la peinture et à la photographie. Il a peut-être, dès ses 20 ans, cumulé ou alterné les deux professions mais il n'est qualifié de de "photographe" qu'entre 1896 et 1899 et de la mention de "peintre" qu'en 1895 puis de 1904 à 1915 (aucune mention professionnelle entre 1900 et 1903).
Son nom n'apparaît plus dans l'annuaire de 1918 (annuaires absents de 1916 et 1917). Il semble qu'il ait quitté Nice pendant la Première Guerre Mondiale, vers 1917 (la fiche matricule de son fils signale toujours l'adresse niçoise en 1916) pour s'installer avec sa famille, à Cannes.
CANNES
C'est à Cannes que son fils Gabriel Léopold se marie à 23 ans, "architecte, résidant au 64, rue de Châteaudun", le 7 septembre 1920, avec Marie Louise Sylvie Ciarlan (née en 1896).
François Viglierchio est dit, à cette occasion, "préparateur en pharmacie", domicilié à Cannes avec son épouse, sans profession. Il a donc abandonné les carrières de peintre et de photographe. L'adresse familiale signalée en 1919 sur la fiche matricule militaire du fils est d'ailleurs, "Pharmacie Moderne" (intitulé non précisé dans les annuaires cannois).
Le fils va partir s'installer comme architecte dans la Somme, à Montdidier, près d'Amiens (au 21, route de Favrolle en 1921, au 25, rue de Santerre en 1927 et au 16, rue Michelet, dans les années 1930).
Les parents vont rester à Cannes. Leur nom est absent des annuaires des années 1920 mais y est présent de 1931 à 1938 (annuaires suivants non consultables) : "Viglierchio F." (ou Viglierchis F.), propriétaire, rue Jean-Nobles, villa L'Abri". En 1938, François Viglierchio a 64 ans.
Son épouse décédera à Cannes, âgée de 77 ans, le 16 janvier 1951 et y sera inhumée. Son fils décédera à l'âge de 72 ans à Cannes (?), le 15 septembre 1969.
J'ignore la date de décès de François Viglierchio mais elle semble antérieure à celle de son épouse (entre 1938 et 1951).
- Jean VENTURA (c.1874-?)
Jean Ventura est uniquement cité dans le recensement de la Ville de Nice de 1896 où il est dit "âgé de 22 ans, espagnol, photographe", vivant au 1, place Saint-Dominique, avec son locataire, Claude Faure, 29 ans, français, boucher.
J'ignore pour quel photographe il travaille alors. Il est absent des annuaires niçois de l'époque et je ne sais rien de la suite de sa vie et de sa carrière.