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samedi 29 juin 2019

1035-EUGÈNE COURRET (1839-1920), ACHILLE COURRET (1829-1906) ET ALBERT COURRET (1856-1928), PHOTOGRAPHES




- COURRET Eugène (1839-1920), Portrait de femme, recto, vers 1875 (?),
inscriptions au recto dans un phylactère, "E.Courret - armoiries du Pérou - Lima",
tirage albuminé de 13,9x9,8 cm, sur carton de 16,4x10,8 cm, Collection personnelle.

Inscriptions au verso à l'encre mauve, sous  les armoiries du Pérou, "E. Courret - Fotografo - 197, Calle de la Union (Mercaderes) 197 - 71, Calle del Palaccio, 71 - Lima - Republica Peruana (dans un phylactère) - Exposicion - 1869 - Medalla - de - Honor - médailles - Exposicion - 1872 - Medalla - De - Oro".



DERNIÈRE MISE À JOUR DE CET ARTICLE : 08/08/2024




INTRODUCTION

Originaires d'Angoulême (Charente), les Courret ont fondé une prestigieuse famille de photographes. 
Achille l'aîné a vécu avec son père François, coiffeur, en Amérique latine et en particulier à Lima (Pérou) où, dès les années 1850, il s'est lancé dans la photographie, avant de s'associer quelques années plus tard avec son frère Eugène.

Cette recherche ne concerne cependant pas la prestigieuse carrière péruvienne des Courret, étudiée par Didier Gayraud dans son ouvrage sur La photographie à Nice, Monaco et dans les Alpes-Maritimes (2016), par Isabelle Tauzin-Castellanos dans ses articles et conférences et par l'un de ses étudiants, Carlos Estela Vilela, qui devrait prochainement publier.

Cet article ne concerne la carrière des Courret qu'après leur retour en France et leur installation à Nice en 1881.




- Michel Eugène Courret (1839-1920)


Michel Eugène Courret est né le 22 septembre 1839 à Angoulême (Charente) de "François Couret, coiffeur, domicilié au Pérou et de Calixte Chalet son épouse, accouchée en cette commune d'Angoulême, rue des Trois jours" (Archives d'Angoulême - Naissances - 1839, acte n° 399). 

Eugène Courret quitte Lima début 1881.

Il est peu après signalé comme "photographe" à Nice dans le recensement de la Ville de 1881, âgé de 42 ans et vivant au 37, boulevard Dubouchage avec sa femme Emilia Bassere, 31 ans (épousée à Lima en 1872) et ses nièce et neveu, Alice Cointe et Désiré Giroux, âgés de 18 ans.

Souvent absent des annuaires niçois, son atelier est cependant cité dès novembre 1881 au 33, boulevard Dubouchage. Il apparaît dans de nombreuses publicités de Nice Artistique et Industriel de 1881-1882 et de The Nice Times de 1881-1883, ainsi que dans l'ouvrage du Dr Rouget, Guide Nice en poche, de 1883 et l'annuaire niçois de 1883 (Collection privée Didier Gayraud). 

Les publicités le présentent sous le prénom d'Eugène, "E. Courret et Cie" et comme le successeur de Walery (présent à Nice dès 1879), succession qui a probablement eu lieu en 1881. Ses cartons-photos niçois (portraits) portent également au recto, "Ancne Mson Walery - Courret & Cie Succrs - - Nice".

Il travaille à Nice, avec deux opérateurs, Cassien Roque et Pierre Victor Genet et est l'un des témoins de mariage de ce dernier en mars 1882.


- Publicité parue dans The Nice Times du 4 novembre 1881 au 30 mars 1883 (voir sur Gallica).


- Nice Artistique du 12 novembre 1881 p 3, Paris, BnF (voir sur Gallica).



Dès novembre 1881, il expose ses photographies. 


- Nice Artistique du 26 novembre 1881 p 4, Paris, BnF (voir sur Gallica).


Son atelier, composé d'un rez-de-chaussée et d'un étage, est situé dans l'une des ailes du Pavillon de la Bourse, à l'angle du boulevard Dubouchage et de la rue Saint-Michel.


- La Bourse de Nice, illustration et article parus dans Nice Artistique du 31 décembre 1881 (BnF, Gallica).


- Portrait d'Eugène Courret (1839-1920), 1886.



Eugène Courret participe au Concours régional de Nice de 1883 où il remporte une médaille d'argent. La même année, il quitte Nice pour Paris, avec ses deux opérateurs, cédant son atelier au photographe André Adolphe Eugène Disdéri (qui s'y installe en novembre). 

Il semble être à Londres en 1885 (suivi de la fiche militaire de son opérateur Cassien Roque). 

Il ouvre en 1890 un atelier de photographie à Paris, "rue Boissy-d'Anglas, 35 et cité du Retiro, 19" (annuaire-almanach de 1891).

Il repart ensuite pour Lima où il effectue son dernier séjour. Il revient en France au printemps 1892 (article d'Isabelle Tauzin).

En octobre ou novembre 1894, il reprend, à Paris, l'atelier de P. (ou L.) Mockel & Cie.



- Annonce de la mise en adjudication de l'atelier Mockel parue dans L'Eclair du 19 septembre au 1er octobre 1894 p 4 ou 5 (Retronews).


- Exposition Courret dans les locaux de La Politique coloniale signalée dans leur journal du 1er décembre 1894 p 3 (Retronews).




Il fait paraître dans le journal Le Fin de Siècle, une publicité en août et septembre 1896 (p 3), "Courret - Photographe Moderne - Prix Exceptionnels - Prime à tous clients - 10, boulevard Montmartre, Paris".

Il déménage ensuite, en 1899 au 56, rue Legendre. 

Alors que la plupart des cartons-photos portent "Photographie Courret", sans plus de précision, certains cartons de l'atelier de la rue Legendre (vers 1898-1900) mentionnent l'initiale de son prénom, "Photographie E. Courret", initiale qui disparaît après 1900. 
Ses médailles d'or à Lima (Expositions Industrielles de 1869 et 1872) et sa médaille d'argent à Nice (Concours régional de 1883) sont évoquées dès la seconde moitié des années 1890.

CARTONS-PHOTOS

Vers 1890-1895

- recto à fond beige ou saumon avec à l'encre grise, le texte "Courret -- Paris", et verso à fond beige avec un texte oblique à l'encre bordeaux, "Photographie - Courret - Succ. de P. Mockel & Cie - 19, Cité du Retiro - Entrées : 35, Rue Boissy d'Anglas - 30, Faubourg St.-Honoré - Paris" (vers 1890-1895 ; un carton daté de février 1895),

- recto à fond beige avec à l'encre dorée, le texte "Courret -- Paris", et verso à fond beige avec un texte oblique à l'encre bordeaux, "Photographie - Courret - Succ. de P. Mockel & Cie - 19, Cité du Retiro - Entrées : 35, Rue Boissy d'Anglas - 30, Faubourg St.-Honoré - Paris",

Vers 1894-1899

- recto à fond gris avec à l'encre dorée, "Courret - Paris", et verso à fond saumon au texte oblique à l'encre bordeaux, "Photographie - Courret - Succ. de P. Mockel & Cie - 10, Bould. Montmartre - Paris",

- recto à fond gris avec, dans un cartouche latéral, "Courret - Paris", barré du "Bould Montmartre, 10", et verso à fond gris au texte à l'encre bordeaux, "Médailles - Or et Argent (médailles) - Lima - Nice - Photographie - Courret - Successeur - De P. Mockel & Cie - 10, Bould Montmartre, 10 - maison du Musée Grévin - Paris - Ascenseur",

Vers 1899-1900

- recto à fond gris avec un texte à l'encre rouge, "Courret - - Paris" ou "E. Courret -- Paris", et verso à fond gris avec un texte à l'encre grise, "Médaille d'Or 1869 (médailles) - 2 médailles d'Or 1869 1872 - Médaille d'Argent 1883 - Agrandissements tous formats - Médaille d'Or 1869 (médailles) - Photographie [texte oblique] - (médailles) - Médaille d'Or 1872 - Courret (ou E. Courret) [signature oblique] - Paris [dans un cartouche] - 56, rue Legendre",

- recto à fond gris ou brun avec un texte à l'encre grise, "E. Courret - - Paris", et verso à fond gris ou brun avec un texte à l'encre grise, "Médaille d'Or 1869 (médailles) - 2 médailles d'Or 1869 1872 - Médaille d'Argent 1883 - Agrandissements tous formats - Médaille d'Or 1869 (médailles) - Photographie [texte oblique] - (médailles) - Médaille d'Or 1872 - Courret [signature oblique] - Paris [dans un cartouche] - 56, rue Legendre",

recto à fond gris ou brun avec un texte à l'encre grise ou brune, "E. Courret - - Paris" ou "Courret - - Paris - 56, Rue Legendre", verso à fond gris et texte à l'encre grise ou à fond beige à l'encre brune, "Spécialité de Cartes-Bijou A 5fs La Douzaine - Donnant Droit à 4 Poses Différentes dans la même Douzaine - Médaille d'Or 1869 (médailles) - 2 médailles d'Or 1869 1872 - Médaille d'Argent 1883 - Agrandissements tous formats - Médaille d'Or 1869 (médailles) - Photographie [texte oblique] - (médailles) - Médaille d'Or 1872 - E. Courret [signature oblique] - Paris [dans un cartouche] - 56, rue Legendre",

recto à fond gris avec, dans un cartouche barré central, "Courret - Paris", barré du "56, Rue Legendre", et verso à fond gris et texte à l'encre bordeaux, "Médaille d'Or 1900 - Exposition (médailles) Universelle -Médaille d'Or 1869 (médailles) - 2 médailles d'Or 1869 1872 - Médaille d'Argent 1883 - Agrandissements tous formats - Médaille d'Or 1869 (médailles) - Photographie [texte oblique] - (médailles) - Médaille d'Or 1872 - Courret [signature oblique] - 56, rue Legendre - Paris [dans un cartouche]".

Il est à noter que la médaille d'or de l'Exposition Universelle de Paris en 1900 est obtenue pour son atelier péruvien qui perdure, "Courret (E.) & Cie à Lima, Pérou" (Liste des récompenses, Exposition universelle de 1900, à Paris, 1901 p 157).

Cédant son atelier à son neveu Albert, Eugène Courret semble prendre sa retraite vers 1900 (ou peu après) et quitter Paris pour Bois-Colombes (Hauts-de-Seine). 
Il est signalé comme "rentier" dans cette commune en 1908 (acte d'état-civil). 

Veuf depuis 1913 (acte de décès du 6 janvier 1913 à Paris d'Emilia Bassere retrouvé par Isabelle Tauzin), il décède, à plus de 80 ans, dans sa maison de Bois-Colombes au 44, avenue de Verdun, le 23 juin 1920 (Archives des Hauts-de-Seine).




- Léon Marie Achille Courret (1829-1906)


Léon Marie Achille Courret est le frère aîné de Michel Eugène. Il est né le 26 septembre 1829 à Santiago (Chili). 

Il se marie le 6 (ou 26 ?) avril 1854 à Lima (Pérou) avec Caroline Eugénie Albertini (née à Versailles le 17 août 1831 - Archives des Yvelines). Il quitte Lima en 1871.

"Léon Courret" est pour la première fois signalé à Nice comme "photographe" dans le recensement de la Ville de 1881, âgé de 53 ans et vivant au 34, rue de la Paix avec sa femme Eugénie, 48 ans, et leurs enfants Michel (Albert), 24 ans (né en 1856) et Marie, 20 ans (née en 1860 ?).

Léon Marie Achille Courret achète en 1881 les fonds des photographes Jean Walburg De Bray et Alphonse De Roux (paysages). 


- Annonce légale parue dans Le Phare du Littoral du 14 janvier 1881,
Nice, Archives Départementales des Alpes-Maritimes.



Le 30 juillet 1881, il acquiert une maison au 9, rue de la Paix et fait construire son atelier sur le terrain qui l'accoste. Il revend ensuite la maison voisine le 7 décembre 1882.

Achille Courret offre, en septembre 1881, pour la tombola organisée au profit des victimes marseillaises de l'accident du Prado, "un grand album photographique (vues de Nice et de Monaco)" (Le Phare du Littoral du 14 septembre 1881).


- Nice Artistique du 5 novembre 1881, p 2, Paris, BnF (voir sur Gallica).



Il est l'un des témoins de mariage du photographe Pierre Victor Genet en mars 1882.
Il n’est cité dans les listes électorales de la Ville de Nice qu’en 1882 et 1883 à son domicile du 6, boulevard Longchamp.

Il est présent dans les annuaires niçois sous le prénom d'Achille (liste professionnelle et liste des habitants) de 1884 à 1886 au 9, rue de la Paix (annuaires 1880-1882 absents) puis en 1887 au 9 rue de la Paix et au 9, rue Spitalieri (depuis 1885), et enfin de 1888 à 1890 au 11, rue Maccarani. Il signe ses photos, au recto de grands formats et de photos panoramiques (paysages), "A. Courret. Editr-Phot. - Nice", avec parfois un tampon sec et ovale.

Il semble quitter Nice vers 1890. Il est difficile de savoir s'il a été un temps sur Paris avant de retourner en Charente ou s'il a quitté Nice directement pour la Charente. Achille Courret est cité en 1901 dans le recensement d'Aubeterre-sur-Dronne (Charente - recherches d'Isabelle Tauzin).

Veuf d'Eugénie Caroline (décédée entre 1890 et 1906 - où ?), Achille Courret, "rentier" décède le 23 janvier 1906 à Aubeterre-sur-Dronne, âgé de 76 ans (Archives de Charente). Il est enterré, à Paris, au cimetière de Père-Lachaise, avec une partie de sa famille.




- Michel Albert Courret (1856-1928)


Michel Albert Courret est le fils de Léon Marie Achille, négociant et de Caroline (Eugénie) Albertini. Il est né à Angoulême (Charente) le 21 octobre 1856.

Âgé de 23 ans et "sans profession", il se marie le 23 août 1880 à Verteillac (Dordogne), avec Marie Marguerite Comte, 19 ans, sans profession également (née à Verteillac le 11 juillet 1860).
En l'absence de ses parents avec lesquels il demeure à Nice, Michel Albert présente l'accord parental sous forme de procuration par Maître Philippe Boucheron-Seguin, notaire à Châtignac (Charente). 

En 1881, lors de la naissance à Nice de son fils Félix Eugène (le 23 mai) au 6, boulevard Longchamp (avec pour témoin Raphaël Lucchesi, "commerçant", vendeur de photographies), il est désormais cité comme "photographe" mais l'année suivante, lorsqu'il est lui-même témoin du mariage du photographe Pierre Victor Genet en mars 1882, il est cité comme "employé de commerce".

Près de son domicile, il occupe en 1882 l'un des magasins du rez-de-chaussée de l'Hôtel des Îles-Britanniques, côté avenue de la Gare, avec une boutique de photographie et d'objets d'art (annonce publiée de février à août 1882 dans La Vie Mondaine à Nice). 

Qualifié "d'éditeur photographe" ou de "photographe" (vues de paysages), il est ensuite signalé dans l'annuaire niçois de 1883 (Collection privée Didier Gayraud) au 9, rue de la Paix et à cette même adresse lors du décès de son fils nouveau-né le 12 mars 1883, et lors de la naissance de sa fille Mary Jane le 14 août 1884.
L'acte de naissance de Mary Jane a pour témoins le lithographe Louis Montagné (27 ans) et le photographe Jean Campo. 

"Albert Courret" (comme il signe) partage le plus souvent les adresses paternelles professionnelles (rue de la Paix, rue Spitalieri, rue Maccarani), adresses que ses cartons-photos panoramiques édités (paysages) indiquent, avec pour prénom Albert, "Albert Courret, éditeur photographe -- 9, rue de la Paix, Nice." puis "Alb. Courret, phot. - - 9, rue Spitalieri. Nice.".

Vers 1883-1884, il s'associe avec Louis Montagné (ou Montagnié, lithographe, né en 1857). S'il est probable qu'il produit avec lui un Album illustré du Littoral (vers 1883-1884), il est certain qu'il produit avec lui un album des projets du Concours à Nice d'un Monument à Garibaldi en 1885 (voir l'album sur Gallica) au 9, rue Spitalieri.



Nice Artistique du 31 décembre 1885, p 95, Paris, BnF (voir sur Gallica).


- COURRET & MONTAGNE, Concours à Nice d'un Monument à Garibaldi, 1885,
couverture de l'album, Paris, BnF (voir sur Gallica). 



Dans l'annuaire niçois de 1886, Albert Courret est nommé au 5 (adresse personnelle) et au 7, rue Jenny (adresse professionnelle), associé à Louis Montagné mais dans celui de 1891, il est désormais cité seul au 3, rue Rothschild (adresse de 1890). 

Albert Courret participe en 1886 à l'Album-Guide illustré international édité par E. Langlois et A. Brocas, en fournissant d'une part les 14 photographies panoramiques de la Riviera (vers 1883-1885 : Cannes, Menton, Monaco, Monte-Carlo, Nice, San Remo, Saint-Raphaël) et en signant d'autre part les plans de Monaco et de Nice, "Courret & Montagné, rue Spitalieri, 9, Nice." (voir l'Album sur Gallica). Il est à noter que le plan de Nice a été gravé par Louis Montagné.



- Albert Courret (1856-1922), Vue prise de la route de Villefranche, vers 1883,
(le Casino de la Jetée-Promenade a brûlé mais les Docks du Port ne sont pas encore visibles)
photo extraite de l'Album-Guide illustré international édité par E. Langlois et A. Brocas en 1886,
Paris, BnF (voir l'Album sur Gallica).



En 1887, Albert Courret réalise des photos de bâtiments niçois du quartier Saint-Etienne, endommagés par le tremblement de terre du 23 février, photographies que la presse reproduit sous forme d'estampes.

En 1887 également, Albert Courret co-produit avec Eugène Disdéri, installé à Nice, un Album de 23 photos, commandé à l'occasion de la Conférence géodésique et de l'Inauguration de l'observatoire astronomique de Nice (voir l'Album sur le fonds iconographique des Archives historiques de l'Observatoire de la Côte d'Azur).

Lors de la naissance de sa fille Louise Renée le 4 janvier 1888, Albert Courret réside au 11, rue Maccarani.

Les listes électorales de la Ville de Nice citent son domicile en 1883 au 6, boulevard Longchamp, en 1884 au 9, rue de la Paix, de 1885 à 1889 au 9, rue Spitalieri et de 1889 à 1891 au 3, rue Rothschild. La liste de 1892 porte en observation, « Parti pour Paris ».

Il semble avoir quitté Nice vers 1890-1891, peut-être en même temps que son père. En 1890, son oncle Eugène a ouvert un atelier à Paris et Albert semble l’avoir rejoint pour travailler avec lui. 

C'est en tout cas à Paris que le fils d'Albert, Félix Eugène (né le 23 mai 1881) est cité en 1900 à l'occasion d'un don, "Courret Félix, père photographe, 29, rue Legendre". 

Il semble donc probable qu'Eugène cède son atelier parisien de la rue Legendre vers 1900 ou peu après (avant 1906), à son neveu Albert qui va le conserver jusqu'en 1914 (annuaire-almanach de Paris) et peut-être même au-delà (portraits).

Albert Courret marie sa fille Mary Jane (née le 14 août 1884 à Nice) le 28 avril 1906 à Paris (17ième arrondissement) à Gilbert Alexandre Mathiau (né le 3 mars 1870 à Moulins, Allier), géomètre à Tananarive (Madagascar - Mary Jane, veuve depuis le 24 juillet 1948, décédera à Bordeaux le 7 août 1977, à près de 93 ans). A cette date, Michel Eugène Courret, 65 ans, grand-oncle de l'épouse, est dit "rentier à Bois-Colombes".


- Mary Jeanne Courret (1884-1977), son mari Gilbert Alexandre Mathiau (1870-1948) et leur fille Nicole Mathiau, en 1907 à Tananarive.



Albert Courret marie son fils Félix Eugène (pharmacien) le 25 juillet 1908 avec Louise Marie Eugénie Morin à la mairie du 7ième arrondissement de Paris. 
A cette date, Albert et Marguerite (51 et 47 ans, les parents de Félix Eugène) habitent alors au 56, rue Legendre, Achille (le grand-père de Félix Eugène) est décédé en 1906 et Eugène (le grand-oncle de Félix Eugène, âgé de 68 ans) est rentier et domicilié à Bois-Colombes (Seine).

Michel Albert Courret décède, à l'âge de 71 ans, le 11 août 1928, au 56, rue Legendre à Paris (17ème arrondissement). Il est enterré au cimetière de Père-Lachaise, avec une partie de sa famille.









mardi 25 juin 2019

1034-CHARLES ZACHER (1846-?), HENRI GRIOTTIER (1844-1911), MARIUS GERBIN (1849-APRÈS 1913) , PHOTOGRAPHES




- ZACHER Charles (?-?), Portrait d'homme, recto, années 1870 (?),
inscriptions, "C. Zacher - - Zürich",
tirage albuminé de 5,3x9,4 cm sur carton de 6,4x10,6 cm, Collection personnelle.


DERNIÈRE MISE À JOUR DE CET ARTICLE : 10/09/2024




- Charles ZACHER (1846-?)


Je connais peu de choses sur la vie et la carrière de Carl/Charles Zacher.

ALLEMAGNE

Ce photographe semble être né en 1846 à Stuttgart (Allemagne) où il a également commencé sa carrière .

SUISSE

Dès 1870, il ouvre en Suisse des ateliers de photographie, tout d'abord à La Chaux-de-Fonds puis au Locle (près de Neuchâtel) et enfin à Zurich, où il succède à Johann/Jean Jungmann vers 1874-75. 

Ses cartons photos zurichois portent au verso :

- "Photographie - von - C. Zacher, - vormals J. Jungmann - - Von diesem Bilde kann stets - nachbestellt werden [Cette image peut être refaite]" ,

- puis "Photographie - von - C. Zacher - Café du Nord - Zürich - vis à vis dem Bahnhof [de la Gare] - Für Nachbeststellungen bleibt - die Platte aufbewahrt [Les clichés sont conservés pour des retirages]".

Il participe à l'Exposition Internationale de Philadelphie en 1876 (International Exhibition, Official Catalogue, 1876, Vol.1 p 357 ; Memorial of the International Exhibition, 1877 p 432).

NICE

Charles Zacher est ensuite signalé à Nice en 1878 et 1879, au 15, rue du Temple (annuaire niçois de 1879). 

Il est cité par la Société Photographique de Toulouse comme exerçant à Zurich de 1876 à 1884. 

Charles Zacher est cependant compromis dans une affaire de fausse monnaie à la fin de l'année 1878 (The British Journal of Photography du 3 janvier 1879 p 6). Je ne connais
pas les suites de cette affaire qui a probablement mis fin à sa carrière.


Je connais peu de cartons-photos portant son nom et je n'ai pas connaissance de la fin de sa vie ni de sa date de décès.

Sur la carrière de Charles Zacher, voir aussi :
- Jean-Daniel Blant, Chez le PhotographeLes photographes portraitistes de l'Arc jurassien, 1840-1920, 2020. 
foto-ch.ch.


- ZACHER Charles (?-?), Portrait d'homme, recto, années 1870 (?),
inscriptions, "C. Zacher - - Zürich",
tirage albuminé de 5,3x9,4 cm sur carton de 6,4x10,6 cm, Collection personnelle.

- ZACHER Charles (?-?), Portrait d'homme, verso, années 1870 (?),
inscriptions, "Photographie - von - C. Zacher - Café du Nord - Zürich - vis à vis dem Bahnhof - 
Für Nachbeststellungen bleibt - die Platte aufbewahrt",
carton de 6,4x10,6 cm, Collection personnelle.




- Eugène Samuel Henri GRIOTTIER (1844-1911)


Cet article a été écrit en collaboration avec Hervé Lestang (http://www.portraitsepia.fr/).

SUISSE

Eugène Samuel Henri Griottier est né à Avenches (Suisse) le 20 mai 1844, de Susanne Secondine Emilie Griottier et de père inconnu.

Il est signalé comme "photographe", dès les années 1860, d'abord comme employé (vers 1864) puis comme titulaire d'un atelier (vers 1867-68) à La Chaux-de-Fonds (près de Neuchâtel) puis comme titulaire d'un atelier à Neuchâtel (vers 1868-69) (Jean-Daniel Blant, Chez le PhotographeLes photographes portraitistes de l'Arc jurassien, 1840-1920, 2020 ; foto-ch.ch).

Il se marie à Neuchâtel, en 1869, avec Marie Amélie Zimmermann (née le 22 novembre 1846, à Neufchâtel).

FRANCE

Dès 1870, âgé de 26 ans, Henri Griottier semble officier en France, en tant que "photographe", à Ganges (Hérault). Il y est d'ailleurs recensé avec son épouse en 1872. 

Il rayonne dans le département du Gard sur Le Vigan et Saint-Hippolyte-du-Fort.
Alais (Alès, Gard), il succède quelques années à Pierre Lafont, comme le révèlent de rares cartons-photos.

Les cartons-photos les plus anciens semblent (?) se succéder ainsi :

- premiers cartons de Ganges (vers 1870-1875) dont je n'ai pas connaissance,

- carton au recto à fond blanc et liseré mauve, sans texte, et verso au fond blanc et écritures à l'encre mauve, avec le texte suivant, "H. Griottier - blason du Vigan - Au Vigan - Gard" (début des années 1870 ?),

- carton au recto à fond blanc, sans texte, et verso à fond blanc avec une petite étiquette rectangulaire collée portant les indications suivantes, "Pre Lafont - Faubourg du Soleil - Alais - Henri Griottier Successeur" (milieu des années 1870 ?),

carton au recto à fond blanc et liseré mauve, sans texte, et verso à fond blanc et écritures à l'encre mauve, avec le texte suivant, "Griottier - au - Vigan - Gard - dessin de lutin avec son appareil photographique" (fin des années 1870, un carton daté de janvier 1878),

- carton au recto à fond orangé portant à l'encre rouge le texte suivant, "H. Griottier -- Ganges", et verso à fond orangé portant à l'encre rouge le texte suivant, "Photographie - [grande signature diagonale] H. Griottier - Ganges - (Hérault)" (un carton daté de 1880),

carton à fond beige, au recto à cadre rouge (sans inscription) et verso comportant le texte suivant à l'encre mauve, "Photographie (grande initiale ornée sur fond de fins entrelacs) - H. Griottier (texte oblique encadré de fins entrelacs) - A Ganges - (Hérault) - Succursales - Vigan et St. Hippolyte du Fort - Gard" (vers 1876-1882).

Il est à noter que l'Aide-Mémoire de la Société de Photographie de Toulouse signale Henri Griottier à Ganges de 1877 à 1905.


- GRIOTTIER Henri (1844-1911), Portrait de femme, recto, vers 1875-1878 (?),
sans inscription au recto,
tirage albuminé de 5,5x9 cm sur carton de 6,3x10,5 cm, Collection personnelle.

- GRIOTTIER Henri (1844-1911), Portrait de femme, verso, vers 1875-1878 (?),
étiquette rectangulaire collée portant les inscriptions suivantes,
 "Pre. Lafont, - Faubourg du Soleil, à Alais; - Henri Griottier - Successeur",
carton de 6,3x10,5 cm, Collection personnelle.


- GRIOTTIER Henri (1844-1911), Portrait d'homme, recto, vers 1877-1878 (?),
sans inscription au recto,
tirage albuminé de 5,5x9 cm sur carton de 6,3x10,6 cm, Collection personnelle.

- GRIOTTIER Henri (1844-1911), Portrait d'homme, verso, vers 1877-1878 (?),
inscriptions au verso à l'encre mauve,
"Griottier - au - Vigan - Gard - dessin de lutin avec son appareil photographique",
inscriptions manuscrites, "A mon viel ami - Bibi. signature - Janvier 1878",
tirage albuminé de 5,5x9 cm sur carton de 6,3x10,6 cm, Collection personnelle.


- GRIOTTIER Henri (1844-1911), Portrait d'homme, recto, vers 1880 (?),
inscriptions au recto à l'encre rouge, "H. Griottier - - Ganges",
tirage albuminé de 5,4x8,8 cm carton de 6,5x10,6 cm, Collection personnelle.

- GRIOTTIER Henri (1844-1911), Portrait d'homme, verso, vers 1880 (?),
inscriptions au verso à l'encre rouge, "Photographie - [signature oblique] H. Griottier - Ganges - (Hérault)",
inscriptions manuscrites, "à mon bon ami - Théophile Pagès. - Souvenir de 1880 - [signature] Guibal"
carton de 6,5x10,6 cm, Collection personnelle.



Au début des années 1880, Henri Griottier est toujours à Ganges (carton-photo daté de 1880, recensement de 1881) mais il ouvre ensuite un atelier à Sète (Hérault).

Les cartons-photos présentent :

- un recto à fond jaune pâle à cadre rouge sans inscription au recto, et un tampon humide manuel ovale au verso, portant à l'encre violette, "Photographie - H. Griottier - Château-D'Eau (Cette)" (vers 1880-1882 ?),

- un recto à fond noir ou bordeaux à cadre doré portant à l'encre dorée, "H. Griottier -- Cette", et un verso à fond rouge portant à l'encre dorée, "Photographie Artistique - [signature oblique] H. Griottier - Avenue du Château d'Eau - [trois médailles] Optique, Niepce-Daguerre-Talbot, Chimie - Cette" (milieu des années 1880).

Henri Griottier quitte Sète en 1887, cédant son atelier à Amédée Jean Baptiste Soix.


- GRIOTTIER Henri (1844-1911), Portrait de femme (dans un médaillon ovale), recto, vers 1880-1882 (?),
sans inscription au recto,
tirage albuminé de 5,6x9,3 cm sur carton de 6,3x10,5 cm, Collection personnelle.

- GRIOTTIER Henri (1844-1911), Portrait de femme, verso, vers 1875-1878 (?),
inscriptions au verso, dans le cadre d'un tampon ovale violet,
 "Photographie - H. Griottier - Château-D'Eau (Cette)",
carton de 6,3x10,5 cm, Collection personnelle.



NICE

En août 1887, Henri Griottier est signalé à Nice et qualifié "d'ex-photographe, âgé de 43 ans", lors du décès de sa mère (âgée de 69 ans), Susanne Secondine Emilie Griottier (1818-1887), veuve Girardier, au 4, rue Rey (adresse absente des annuaires niçois). 

Il est peut-être venu à Nice en 1887 du fait du mauvais état de santé de sa mère qui y résidait, a été présent lors de son décès et s'est installé là avec son épouse.
Autre hypothèse, il a quitté Sète pour Nice, accompagné de son épouse et de sa mère mais cette dernière y est décédée peu après.

Son atelier de la rue Gioffredo n'apparaît dans les annuaires niçois qu'à partir de 1891 (liste alphabétique des habitants de l'annuaire de 1891 puis liste professionnelle des annuaires de 1892 et 1893), ce qui semble impliquer une ouverture en 1890, à la suite d'Henri Bogliani.

Henri Griottier est signalé dans le recensement de la Ville de Nice de 1891, comme "photographe, âgé de 46 ans", vivant au 22, boulevard Dubouchage avec son épouse de 44 ans, Marie Amélie Zimmermann. 
Cette dernière décède malheureusement deux ans plus tard, le 1er mars 1893 au 9, rue Palermo. L'un des témoins de l'acte de décès est le "neveu de la défunte", Frédéric Mayor, photographe, domicilié à Nice et probablement assistant d'Henri Griottier. 
En fait, Frédéric Mayor, 27 ans, né vers 1865/66 à Neufchâtel, est le mari de Jeanne Cécile Zimmermann, née à Colmar (nièce de la défunte), et le couple partage alors l'adresse du 9, rue Palermo avec le couple Griottier, comme nous le révèle l'acte de décès de leur fils né sans vie le 5 avril de la même année 1893.

Dans le recensement de la Ville de Nice de 1896, Henri Griottier partage désormais son appartement situé au 10, rue Defly avec sa tante, Louise Griottier, âgée de 74 ans. Il est le voisin et l'ami du photographe Paul Carles et sera le témoin du mariage de ce dernier en 1896 puis du décès à la naissance de ses deux filles en 1897 et 1898.

A partir de 1893 (annuaire de 1894), son atelier de la rue Gioffredo affiche le n°36 et Henri Griottier corrige à la main ce numéro au verso de ses cartons-photos. Il conserve cet atelier jusqu'en 1898 (il est témoin d'un décès en novembre 1898 où il est cité en tant que "photographe") puis semble, à 54 ans, cesser toute activité professionnelle.

Ses cartons-photos niçois présentent : 

un recto à fond blanc, avec à l'encre rouge le texte, "H. Griottier -- Nice" ou bien au recto à fond jaune à cadre rouge sans texte, 
et un verso à fond jaune avec les inscriptions suivantes à l'encre rouge, "H. Griottier - Peintre Photographe - 27, rue Gioffredo - Nice" (vers 1890-1893),

- un recto à fond gris beige sans texte, ou bien un fond beige à l'encre noire, blanc à l'encre bordeaux, blanc ou noir à l'encre dorée, avec le texte suivant, "H. Griottier -- Nice",
et un verso à fond beige rosé au texte à l'encre rouge, ou bien à fond bordeaux, blanc ou noir à l'encre dorée, "Photographie Artistique - [signature oblique] H. Griottier - [trois médailles, comme sur les cartons sétois] Optique, Niepce-Daguerre-Talbot, Chimie - [dans un cartouche] Nice - 27, - Rue Gioffredo" (vers 1890-1893 et avec le n° corrigé, vers 1893-1897).

Le 4 octobre 1900, désormais "rentier", vivant toujours au 10, rue Defly, il se remarie à 56 ans, avec Claire Delmas, veuve âgée de 44 ans, née à Marcilhac (Lot) le 2 mai 1856.

A la toute fin de l'année 1908, il cède son adresse du 10, rue Defly au photographe Marius Germondo/Germondi (Archives Commerciales de la France du 16 décembre 1908 p 1615).

Henri Griottier, âgé de 67 ans, décède à Nice le 17 septembre 1911 au 14, route de Levens. 
Son acte de décès précise qu'il est né à Myes (Mies, Suisse, ville dont il est originaire) et non à Avenches, contrairement à ce que l'acte de son second mariage indique.



- GRIOTTIER Henri (1844-1911), Portrait de soldats, recto, vers 1890-1893 (?),
absence d'indication au recto,
tirage albuminé de 6x9,7 cm sur carton de 6,3x10,5 cm, Collection personnelle.

 - GRIOTTIER Henri (1844-1911), Portrait de soldats, verso, vers 1890-1893 (?),
inscriptions au verso, obliques et à l'encre rouge, "H. Griottier - Peintre - Photographe - 27, Rue Gioffredo, Nice",
carton de 6,3x10,5 cm, Collection personnelle.


- GRIOTTIER Henri (1844-1911), Portrait de famille, recto, vers 1890-1893 (?),
absence d'indication au recto,
tirage albuminé de 14,2x10,2 cm sur carton de 16,3x10,8 cm, Collection personnelle.


 - GRIOTTIER Henri (1844-1911), Portrait de famille, verso, vers 1890-1893 (?),
inscriptions au verso, obliques et à l'encre rouge, "H. Griottier - Peintre - Photographe - 27, Rue Gioffredo, Nice",
carton de 16,3x10,8 cm, Collection personnelle.


- GRIOTTIER Henri (1844-1911), Portrait de soldat (6ème bataillon de chasseurs alpins), recto, vers  1893-1897 (?),
inscriptions au recto, "H. Griottier -- Nice",
tirage albuminé de 5, 8x9,5 cm sur carton de 6,4x10,5 cm, Collection personnelle.

- GRIOTTIER Henri (1844-1911), Portrait de soldat (6ème bataillon de chasseurs alpins), verso, vers 1893-1897,
inscriptions au verso, "Photographie - Artistique - [signature oblique] H. Griottier - médailles Optique - Niepce-Daguerre-Talbot - Chimie - 27, [corrigé à la main en 36] - Nice - Rue Gioffredo"
carton de 6,4x10,5 cm, Collection personnelle.




- Louis Marius Désiré GERBIN (1849-après 1913)


Luigi Desiderato Mario Gerbin est né à Nice le 27 juillet 1849 et a été baptisé le 30 à la paroisse Saint-Jacques. Il est le dernier des 8 enfants de Giacomo Gerbin (1803-1883), propriétaire, et de son épouse C(l)orinta Regis (1812-1879) qui se sont mariés à Nice le 25 juin 1833 (paroisse Saint-Martin-Saint-Augustin) : Aloysia (née le 25 juillet 1834), Luigia (née le 6 janvier 1838), Gioanna (née le 12 juillet 1839), Stefano (né vers 1841), Edmondo (né le 6 septembre 1843), Maddalena (née le 22 juillet 1845) et Giuseppe (né le 27 juin 1847).

Marius Gerbin est cité à 11 ans dans le recensement de la Ville de Nice de 1861, rue Victor, avec ses parents et quatre frères et soeur. Il est ensuite cité à 16 ans (sans profession) dans celui de 1866 au 15 ou 16, rue Cassini, avec son père Jacques, comptable, 60 ans [62 ans], sa mère Corinthe, 48 ans [53 ans], son frère Edmond, parfumeur, 22 ans et son frère Joseph, clerc d'avoué, 18 ans.

Il est possible que Marius Gerbin soit initié à la photographie dès le milieu des années 1860 par François Rosselli, le mari de sa sœur Elise/Louise, qui possède un atelier rue Bonaparte.

En mai 1868, âgé de 18 ans, c'est dans l'atelier de la rue Saint-Etienne du photographe Charles Nègre qu'il est employé (Françoise Heilbrun et Philippe Néagu, Charles Nègre, photographe, 1820-1880, Musée Réattu 1980, Paris, Musée du Luxembourg 1980/81, Paris, RMN, 1980 p 32).

L’année de ses 20 ans (classe 1869), il est dit, "photographe, fils de propriétaire", et est exempté de service militaire du fait qu’il est estropié de la jambe droite.

Il est probable qu'il ouvre un atelier à son nom dès 1869 car un avis publié par son père dans le Journal de Nice du 27 janvier 1870 précise en page 4 que "Jacques Gerbin aîné, ne reconnaîtra aucune dette contractée par le sieur Gerbin Marius, photographe".

Marius Gerbin est ensuite signalé en tant que "photographe, âgé de 23 ans", dans le
recensement de la Ville de Nice de 1872, au 1, rue Palermo. Cette même année, il est cité comme témoin de naissance de la fille de Raphaël Lucchesi, commerçant (beaux-arts dont des photographies).

Le 22 août 1874, âgé de 25 ans, Marius Gerbin, "amateur photographe", épouse à Cannes, Augustine Aconite, 27 ans (née à Nice le 27 août 1847), avec pour témoin le photographe François Sérafino, 30 ans. 

Lors de la naissance de sa fille Louise Madeleine en mars 1875, Marius Gerbin, "photographe", vit au 1, rue Emmanuel-Philibert mais c'est au 17, avenue Magnan qu'il est recensé en 1876. 

Le 11 août 1876, sa fille Louise Madeleine décède malheureusement au 17 boulevard de l'Impératrice, maison Navello, âgée de 17 mois. C'est son beau-frère, François Rosselli, désormais horloger, qui est témoin de l'acte.

Le couple a une nouvelle enfant, Julie Népomucène Elisa, qui naît le 4 mars 1877 au 3, rue Fodéré, Marius étant toujours "photographe".

Marius Gerbin, "photographe", est cité comme témoin d'une naissance en 1878. Il perd sa mère Corinthe, le 24 janvier 1879. "Photographe", il est témoin d'un acte de décès le 1er septembre 1881.

Son nom semble peu cité par la suite sauf dans les listes électorales de la Ville de Nice où il est dit "horloger" (comme son beau-frère François Rosselli) tout au long des années 1880, d’abord au 14, rue Gubernatis puis au 13, rue Cassini et enfin au 18, rue Pairolière.

Son nom réapparaît en tant que "photographe", alors qu'il est témoin de naissances le 18 mars et le 17 septembre 1895 puis d'un décès le 12 août 1895. Il est ensuite cité en tant que "photographe" lors du recensement de la Ville de Nice de 1896, avec son épouse, au 181, rue de France.

Marius Gerbin, "photographe", âgé de 47 ans, est ensuite témoin d'un mariage le 13 février 1896 puis témoin d'un décès le 17 septembre 1896. 

Cette même année 1896, il déménage au 29, rue Victor où il ouvre un atelier de photographie à son nom (annuaire de 1897). Marius Gerbin "photographe" et son épouse sont notamment cités à cette adresse dans le recensement de la Ville de Nice de 1901. Cet atelier perdure jusqu'en 1905, avec le même numéro mais sous le nouveau nom de rue de la République dès 1902 (annuaires de 1903 à 1905).

Il déménage en 1906 au 15, rue de Palais pour se mettre uniquement au service de la Police, son nom n'apparaissant plus désormais dans la liste des photographes professionnels. 

Il est uniquement cité à cette adresse dans les annuaires de 1908 à 1913 : "Gerbin, photo-police, rue du Palais 15" (listes alphabétiques des rues et des habitants).

Marius Gerbin, 61 ans, "photographe" est cité comme témoin de mariage du photographe Emanuel Castelli, 30 ans, le 15 février 1910. Il est cité à nouveau lors du décès de son épouse le 18 février 1913, âgée de 65 ans, au 15, rue du Palais. 

Marius Gerbin, âgé de 63/64 ans, semble prendre sa retraite la même année.

J'ignore ses date et lieu de décès. Son corps ne semble pas reposer auprès de son épouse dans le caveau familial du Cimetière du Château.

Je n'ai, à ce jour, connaissance d'aucun carton-photo portant son nom.










mercredi 19 juin 2019

1033-TSPÉ DU LYCÉE AMIRAL DE GRASSE : "NUIT DES MUSÉES", 2019




 - Max CHARVOLEN (né en 1946) dans son atelier du Cannet et l'une de ses œuvres
(chaises bleues recouvertes de toiles peintes en blanc, jaune et noir, ensuite décollées et mises à plat sur le mur).




NUIT EUROPÉENNE DES MUSÉES 2019 - MUSÉE BONNARD DU CANNET


L'exposition "Jeunes Talents et Création Contemporaine" du Musée Bonnard a présenté le 18 mai 2019, lors de la Nuit Européenne des Musées, un projet sur le thème commun de "L'Empreinte".

Ce projet s'est déroulé toute au long de l'année scolaire 2018-2019 avec les lycéens d'Antibes, de Cagnes sur mer, de Cannes et de Grasse. Ce partenariat avec le Musée International de la Parfumerie de Grasse, les Jardins du MIP à Mouans Sartoux, et le Musée Bonnard du Cannet, a de plus bénéficié de l'intervention régulière de l'artiste Max CHARVOLEN, en résidence au Cannet.

Les élèves de Terminale Arts Plastiques du lycée Amiral de Grasse ont présenté leur projet intitulé, "Récoltes hybrides". Cet ensemble de sculptures qui avaient roulé leur bosse, passant de main en main et de lieu en lieu, empreintes, au fur et à mesure des visites et des rencontres artistiques, de marques visuelles et de coups de cœur plastiques.



LIRE ET TÉLÉCHARGER LE DOSSIER (PDF) RÉALISÉ PAR ANNE BAZIN-SADLER 
PROFESSEUR D'ARTS PLASTIQUES DU LYCÉE AMIRAL DE GRASSE
AUTOUR DU PROJET, "L'EMPREINTE : RÉCOLTES HYBRIDES",
MENÉ PAR SES ÉLÈVES DE TERMINALE SPÉCIALITÉ ARTS PLASTIQUES 





- Terminales de Spécialité du Lycée Amiral de Grasse, production d'élèves in situ
dans le cadre du projet, "Récoltes Hybrides",
Musée Bonnard, Nuit Européenne des Musées, le 18 mai 2019.


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