Claes OLDENBURG (né en Suède en 1929, naturalisé
américain en 1954, vit et travaille à New-York, artiste du Pop-Art) et sa
compagne, Coosje VAN BRUGGEN (1942-2009, Pays-Bas), Bicyclette ensevelie (Buried Bicycle), œuvre installée
en novembre 1990 au Parc de la
Villette, Paris,
acier, aluminium, plastique renforcé par des fibres, peinture émail de
polyuréthane, quatre
éléments, dans une zone d'environ : 46 x 21,7 m (roue : 2,8 x 16,3 x 3,2
m, guidon et sonnette : 7,2 x 6,2 x 4,7 m, selle: 3,5 x 7,2 x 4,1 m, pédale: 5,0
x 6,1 x 2,1 m).
VOIR LE SITE DES ARTISTES
VOIR UNE VIDÉO DE 3 MN SUR CETTE OEUVRE
RÉALISÉE PAR JERÔME SADLER
(Professeur d'Arts plastiques du 06)
LE SENS
-Présence insolite, archéologie
contemporaine, objet de consommation.
-Anti-monument (monument =échelle,
poids, verticalité) par son absence de socle, son horizontalité, sa couleur, sa
transparence et sa disparition partielle mais échelle de grandes dimensions (amenant
une part de fiction dans la promenade, la nature ayant enfoui les restes
d'une bicyclette abandonnée par un géant).
-La mémoire, l’oubli (émergence,
enfouissement), Vanité contemporaine en
tension avec les
éléments pérennes (n'apparaissent plus que la selle, une pédale, un bout du
guidon et le haut d'une roue).
Projet des artistes.
LE(S) COMMANDITAIRE(S), MÉCÈNE(S) OU DONATEUR(S)
Commande de l’Etat, Délégation aux
Arts Plastiques, ministère de la Culture, établissement public du Parc de la
Villette, en 1985.
L’ARTISTE ET SES COLLABORATEURS
Collaboration avec l’architecte
Bernard Tschumi.
LE PUBLIC
Promeneurs, rencontres fortuites et
volontaires, amateurs d’art informés.
ESPACE DE PRÉSENTATION OU D’EXPOSITION
-Espace public urbain (présence d’un espace naturel
domestiqué)
-Vélo semblant enfoui en partie dans le sol, absence
de socle, situé au centre d’une parcelle végétalisée.
-Le Parc de la Villette, réalisé de 1980 à 2000, est un
parc culturel urbain (Zénith, Grande Halle, Géode, Cité des Sciences et de
l’Industrie, Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris,
Cité de la Musique et salle des concerts, musée de la Musique) unique en son
genre : espace de
détente (26 folies, 12 jardins thématiques, prairies), lieu de culture et de
divertissement, le parc de la Villette s'étend de la porte de la Villette à la
porte de Pantin sur 55 hectares, ce qui en fait le plus grand parc
culturel urbain de la capitale. A l'emplacement des anciens abattoirs et grâce
au projet architectural de Bernard
Tschumi, il fait figure depuis 1979 de trait d'union entre les différentes
institutions culturelles du site. Un mot résume
l'esprit du parc, celui de rencontre. Rencontre entre les bâtiments anciens et les
ouvrages nouveaux, entre l'eau, le végétal et le minéral, entre l'immense et
l'intime, entre la ville et la nature... Cet esprit de rapprochement a guidé le
travail de Bernard Tschumi, l'architecte du parc de la Villette, qui a articulé
l'aménagement du site autour d'un triple système de points, de lignes et de
surfaces.
SUPPORT/NATURE, MATÉRIALITÉ/FORMAT
Terre
herbeuse et allée bordée d’arbres, acier, aluminium, plastique, couleurs.
Jeu de lignes
courbes et dynamiques, monumental.
REPRÉSENTATION/PRÉSENTATION, STATUT DE L’ŒUVRE
Représentation réaliste, partielle et fractionnée d’un
objet banal de grande consommation mais monumentale et singulière, obligeant le
spectateur à une reconstruction mentale de l’image.
Œuvre in situ.
Assemblage donnant l’impression d’un vélo entier, avec
des parties cachées.
Vestige, trace d’un temps proche.
L’œuvre investit un lieu avec lequel elle entre en
résonance (promenade à pied ou à vélo, loisirs de plein air, présence
d’enfants).
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RÉALISÉE PAR JERÔME SADLER
(Professeur d'Arts plastiques du 06)