- Figure 6 - Le chapiteau aux personnages superposés de Souvigny, faces droite et centrale, grande arcade sud-est de la nef. |
(84)
Ce chapiteau a été étudié par :
-
CHAMPEAUX (Gérard de) et STERCKX (Dom Sébastien), Le Monde des Symboles, op.
cit., p 331-332 et pl. 122-123.
(85)
Deux autres chapiteaux de Souvigny, déposés au musée de la ville et de
provenance inconnue, offrent des personnages, bras en croix, accostés de têtes
humaines, cf. :
-
Allier - Bourbonnais, (ouvrage collectif), Encyclopédie Bonneton,
C.Bonneton éditeur, Paris, 1999, fig. p 32.
(86)
Deux corbeilles du bas-côté sud de la nef de Bernay (milieu XI° siècle), ont un
dé orné d’une main divine, cf. :
-
BAYLÉ (Maylis), “ Ancienne abbatiale Notre-Dame de Bernay ”,
Congrès Archéologique 1980 (p 119-162) fig. 22 p 149.
Un
chapiteau de l’église de Chantelle (Allier, vers 1100 ?) montre une main
divine sous le dé central.
(87)
- HECK (Christian), L’échelle céleste dans l’art du Moyen Age – Une histoire
de la quête du ciel, Flammarion, Paris (1997) 1999, fig. 20 (scène
de l’Ascension d’Hénoch - Gen.5,18-24 - du manuscrit de Canterbury, Paraphrase
d’Aelfric, Londres, Brit. Libr. Ms Cotton Claudius B. IV, fol. 11v, vers 1040-1050).
(88)
Les personnages superposés de la face centrale évoquent la béatitude céleste
atteinte par le juste, en complément de la scène d’ascension (face droite), et
par opposition à la scène de la chute de l’ennemi (face gauche). Ils ne
représentent pas le moment d’avant le Jugement (Corps et Âme en attente, ou
Ciel et Terre appelés par Dieu pour juger son peuple selon Ps.49,4), face à des
scènes latérales évoquant les deux sentences, car la damnation se retrouverait
étrangement située à la droite de la scène centrale, et l’ascension, à sa
gauche.
(89)
les mauvais anges, Satan (Is.14,12-15 ; Lc.10,18 ;Jn.12,31-32 ;
Ap.12,9 ; 20,3,10 ; Ap. d’Elie,3,96 ; I Hénoch,54,5 ;
69,28), la Bête et le Faux prophète (Ap.19,20), Babylone (Is.25,12 –
26,15 ; Ap.11,13 ;14,8 ; 16,19 ; 18,2,21- et son roi,
Is.14, 12-15 ; Dn.4,11,20), Pharaon (Ez.31,5), Simon le Magicien
(Ac.8,9-24 et écrits apocryphes), Judas (Ac.1,18), les pécheurs (I Hénoch), le
pécheur marqué par l’orgueil, les impies (Sg.4,19…), les idoles (du temple
d’Héliopolis), les idolâtres et les damnés.
Dans
les Beatus, l’illustration
d’Ap.11,11-14 oppose l’ascension des deux témoins à la chute des
habitants de la Grande Cité, eux, le corps souvent nu, la tête en bas, et
l’illustration d’Ap.12 oppose l’Enfant emporté auprès de Dieu aux damnés
précipités en enfer. Dans l‘image exceptionnelle de la Descente aux Limbes
du folio 17v du Beatus de Gérone, le Christ sauve des pêcheurs alors que
d’autres chutent dans les profondeurs de l’Enfer, cf., :
-
WILLIAMS (John), The illustrated Beatus, op. cit., passim, et t I pl. 23
(fol. 17 du Beatus de Gerone, 975).
(90)
Personnification des attributs divins (Gloire, Justice, Droit, Amour,
Grâce, Miséricorde, Paix, Lumière…), comme dans les psaumes 41,9 ;
42,3 ; 56,4 ; 84,10-14 ; 88, 15 ; 91,3 ; 93,15 ;
96,2 ; 116,2… mais aussi Ex.13,21-22 ; 16,10 ; 24,15-18 ;
33,18-22 ; Ez.1,26-28 ; 11,23 ; 43,1-5 ; 2Chro.7,1-2 ;
Lv.10,3.
(91)
Sur le mot “ gloire ” (Ps.4,3 ; 7,6 ;
15,9 ; 72,24 ; 84,10), kâvôd en hébreu, doxa en
grec, cf. :
-
CALAME (Patrick) et LALOU (Franck), Les Psaumes, Albin Michel,
Spiritualités vivantes, 2001, p 582 (et sur l’ “ âme ” néfech,
ye’hida, nechama, cf., p 583 et 586).
-
LACOSTE (Jean-Yves, Dir.), Dictionnaire critique de Théologie, op. cit.,
p 495-496.
-VANNI
(Ugo), “ La dimension christologique de la Jérusalem nouvelle ”
(Mélanges sur l’Apocalypse de Jean offerts à Pierre Prigent), Revue
d’Histoire et de Philosophie Religieuses, janvier-mars 1999, T 79 n° 1 p
122-123 et notes 7 et 8 p 122.
Saint
Paul dit que “ semé dans l’ignominie, on ressuscite dans la gloire ”
(1Co.15,43) et que le Christ “ transfigurera notre corps de misère pour
le conformer à son corps de gloire ” (Ph.3,20-21). Méthode d’Olympe
(fin III°-début IV° siècle, Banquet), oppose, pour sa part, “ corps
mortel ” et “ corps glorieux ”. Procope de Gaza
(V°-VI° siècle), s’inspirant certainement d’Origène (Commentaire de la
Genèse, ouvrage disparu de la première moitié du III° siècle), explique que
“ le corps de bassesse ” sera transformé en “ corps de
gloire ”. Saint Grégoire le Grand (fin VI° siècle) précise que “ notre
chair après la résurrection sera à la fois la même et différente, la même par
sa nature, et différente par sa gloire ” (Mor.14,77), et parle de
“ double gloire ” à propos de la réunion de l’âme et du corps
ressuscité (Dial.IV,26,3).
(92) “ Portée
sur la tête ” (traduction littérale), la “ joie ” évoquée chez
Isaïe (35,8-10), désigne aussi l’âme du
juste qui rayonne et resplendit (Dn.12,3 ; Sg.3,7 ; Mt.13,43 ;
Col.1,10-12).
-
CAROZZI (Claude), Le voyage de l’âme dans l’au-delà d’après la littérature
latine (V-XIII° siècle), Ecole française de Rome, 1994 p 412-426 (récit du
passage dans l’au-delà d’un moine de Saint-Rémi-de-Reims se décrivant
“ éclatant d’une joie incomparable (…), le corps dépourvu de toute
lourdeur ”, milieu du XI° siècle).
(93)
Jugement et/ou deux voies : (Dt.30,15-20 ; 1,1-6 ;
7,10 ; 19,8-9 ; 48,15-16 ; Pr. ch. 10-15 ;
Is.35,8-10 ; Dn.12,2 ; Mt.25,34,41,46 ; Lc.16,22-23 ;
Ap.20,11-15).
(94) Voir aussi les propos de Saint
Bernard sur la contemplation (Serm.43, sup. Cant.).
(95)
Dans le Psautier d’Utrecht, voir la main divine bénissant le
juste :
- DUFRENNE (Suzy), Tableaux synoptiques
de quinze psautiers médiévaux à illustrations intégrales issues du texte,
Association des Amis des Etudes Archéologiques Byzantines et Slaves, Paris,
1978, passim.
-
DUFRENNE (Suzy), Les illustrations du Psautier d’Utrecht, op. cit., fig.
14 pl. 77 (Ps.42,3, fol. 25), fig. 23 pl. 77 (Ps. 72,24, fol. 41v), fig. 7 pl. 77 (Ps.118,25, fol. 68v).
(96) Sur la personnification des attributs
divins, cf. :
- DUFRENNE (Suzy), Les illustrations du
Psautier d’ Utrecht, op. cit., p 125 et n 354, fig. 14 pl. 77 (Ps.42,3,
fol. 25).
-
KATZENELLENBOGEN (Adolph), Allegories of the Virtues and Vices in medieval
Art – From Early Christian Times to the thirteenth Century, Wurburg
Institute, London 1939 et Medieval Academy of America, Canada 1989 p 40-41 et
pl. XXV
fig. 44 (Ps. 84, fol. 49v).
(97)
Voir, par exemple, la chute des impies dans le Psautier d’Utrecht.
-
DUFRENNE (Suzy), Les illustrations du Psautier d’ Utrecht, op. cit., illustration
du Ps.56,6 (fol.32) fig. 86, Ps.72,27 (fol.41v), pl. 75, fig. 13.
(98)
Sur cette image du Commentaire sur les Psaumes de Pierre Lombard,
(Paris, Bibl. Sainte-Geneviève, ms. 56, fol. 77v, Ps. 42, Nord de la France,
vers 1200), cf. :
- GARNIER (François), Le langage de
l’image au Moyen Age, op. cit., T I, p 84, fig. (A) p 85, et pl. 70.
-
reproduction : liberfloridus.cines.fr
F.Garnier
propose d’identifier le personnage inférieur, debout, barbu, tête nue, et tenant les pieds de son compagnon,
à Ezéchiel, et le personnage supérieur, imberbe et auréolé, assis sur les
épaules d’Ezéchiel, une main dans les cheveux de ce dernier, à saint Jean. Il
est vrai que la scène est proche de celle du vitrail de Chartres (cf., infra
note 145).
(99)
Dans le Psautier d’Utrecht, l’illustration du psaume 42 (fol. 25)
montre, sous la main divine, la figure de la Vérité tenant une palme accostant
le psalmiste, et l’entraînant par la main.
-
DUFRENNE (Suzy), Les illustrations du Psautier d’ Utrecht, op. cit., pl.
73, fig. 6.
(100)
Le personnage, bras levés, debout sur les épaules d’un autre sous la scène du Martyre
de saint André, sur l’antependium de Saint-André de Sagars (Catalogne,
début du XIII° siècle ?), représente-t-il l’âme du saint, dissociée du corps ?
- COOK (Walter W.S.), “ The earliest painted
panels of Catalonia (IV) ”, The Art Bulletin 1926, vol. VIII, fasc. 4 (p
195-234) p 199-200 et fig. 5 p 201.
De
même, la superposition de deux personnages combattant deux dragons sur
l’initiale de l’épître dédicatoire d’un manuscrit des Moralia in Job de
Citeaux (Dijon, B.M. MS 168, fol. 4v, début du XII° s.) représente-t-elle le
corps et l’âme de Job ?
- RUDOLPH (Conrad), Violence and daily life, op.
cit., p 54-55 et fig. 2.
(101)
Jb.21,18 ; Sg.4,3-5 ; Sg.4,19 ; Pr.11,28 et 30 ;
Is.44,3-4 ; Jr.11,16-17 et 19 ; Jr.17,5-8 ; Ez.17 ;
Ez.19,10-14 ; Ez.31,1-18 ; Dn.4,11 et 20 ; Mal.3,19...
(102)
Sur la symbolique de l’arbre, cf. par exemple :
-
DANIELOU (Jean), “ La vigne et l’arbre de vie ”, Les symboles
chrétiens primitifs, op. cit., p 33-48.
-
CHAMPEAUX (Gérard de) et STERCK (dom Sébastien), “ L’arbre ”, Le
Monde des Symboles, op. cit., p 271-373.
-
CORBIN (Henry), Terre céleste et corps de résurrection. De l’Iran mazdéen à
l’Iran shi’ite, éd. Buchet/Chastel, Corrêa, 1960 p 213-215, et note
1 à 5 p 224-225.
-
GUERREAU-JALABERT (Anita), “ L’Arbre de Jessé et l’ordre chrétien de la
parenté ”, Marie, le culte de la Vierge dans la société
médiévale , op. cit., p 154-155 (bibliographie complémentaire).
-
HECK (Christian), L’échelle céleste dans l’art du Moyen-Age, op. cit., p
158-162.
-
SKUBIZEWSKI (Piotr), “ Le trumeau et le linteau de Moissac, un cas du
symbolisme médiéval ”, Cahiers archéologiques, t 40 1992, p 51-90.
(103)
Voir aussi Ez.31,5 ; Dn.4,11,20 et Is.14,12-15.
(104)
comme Ez.17,24 : “ C’est moi qui abaisse l’arbre élevé et qui
relève l’arbre abaissé ”.
(105)
- DUFRENNE (Suzy), Tableaux synoptiques de quinze psautiers médiévaux à
illustrations intégrales issues du texte, op. cit., passim.
-
DUFRENNE (Suzy), Les illustrations du Psautier d’Utrecht, op. cit., fig.
15 pl. 22 (Ps.36,35-36, fol. 21).
(106)
Sur les différentes appellations chez saint Paul : Rom.6,6 ; Rom.8,11 ;
1Co.15,44 ; 2Co.5,1,2,17 ; Col.2,11 ; Col.3,9,10.
(107)
- LECLERCQ (Dom Jean), L’amour des lettres et le désir de Dieu,
Initiation aux auteurs monastiques du Moyen-Âge, Les Editions du Cerf,
Paris (1957), 3éme éd., 1990 p 61-67 (poème de Pierre Damien, Rythmus de
gloria paradisi, milieu du XI° s., P.L. 145, 980-982 : “ Claustra
carnis praesto frangi clausa quaerit anima – Gliscit, ambit, eluctatur exsul
frui patria ” ; texte d’un moine anonyme de Bèze, début du XII°
s.).
-
“Vocabulaire de la contemplation chez Origène ”, Dictionnaire de
Spiritualité, Beauchesne, Paris 1953 TII, 2° partie, p 1770.
Voir
aussi saint Grégoire le Grand (Dial.IV,26,1), saint Bernard (Serm.52,
sup. Cant. ; Serm.4, de Ascens.)…
(108)
Sur les Morales sur Job, cf. :
-
CHAMPEAUX (Gérard de) et STERCKX (Sébastien), Le Monde des Symboles, op.
cit., p 332.
-
GRÉGOIRE LE GRAND, Morales sur Job, (Introduction de dom Robert Gillet
et traduction de dom André de Gaudemaris), Sources chrétiennes, Les éditions du
Cerf, Paris, vol. 32 1952 (Introduction et Livres I et II), vol. 212, 1974
(Livres XI à XIV), vol. 221, 1975 (Livres XV et XVI), vol. 32, Introduction p
38 (saint Grégoire) et p 43 (saint Augustin).
-
SIRGANT (Pierre), Moissac, Bible ouverte, Montauban, 1996 p 41 (à propos
du chapiteau de l’Ascension d’Alexandre).
(109)
Sur la représentation du palmier dans les Beatus, cf. :
-
HECK (Christian), L’échelle céleste dans l’art du Moyen Age, op. cit.,
fig. 106 (Beatus de Burgos, Madrid, Mus. Arqueol. Nac. Ms. 2).
-
Les Jours de l’Apocalypse, op. cit., pl. 22 (Beatus de Gerone, Musée
de la cathédrale, Num. Inv.7 (11).
-
NEWMAN (John-Henry), OURSEL (Raymond), MOULIN (Léo), L’Europe des monastères,
Zodiaque 1985 pl. 132 (Beatus d’Arroyo, Paris, B.N., nouv. Acq. Lat. 2290).
- The Art of the Medieval Spain a.d. 500 – 1200. Exposition,
nov. 93 – mars 94, The Metropolitan Museum of Art, New-York, 1993 p 301 (Beatus
de Burgos).
- WILLIAMS (John), Table of Apocalypse
illustrations, p 4 et vol. II fig. 321 (Beatus de Gerone), vol. IV fig.
145 (Beatus de Turin, Bibl. Naz. Univ., Sgn.I.II.1).
Dans
le folio du Beatus de Gérone, un homme vêtu aide son semblable nu à
grimper à l’arbre, en tirant une corde qui lui permet de s’élever. Est-ce ici
une scène d’entraide entre deux élus, une représentation dédoublée de l’âme
(car “ l’âme est comme emportée, ravie au-delà d’elle-même ”
(Mor.24,11- cf. aussi Mor.5,62 et saint Augustin, Serm.52,6,16 -P.L.,38,360) ou
bien une représentation de l’âme séparée du corps, s’élevant grâce au
cheminement dans la foi au-dessus de la chair ? Il est difficile d’identifier
clairement la figure représentant le corps et celle qui représente l’âme, la
nudité n’étant pas un signe systématique de l’âme (sauf dans les scènes de
décès). Dans le Beatus de Turin, le grimpeur, comme le tireur de corde,
sont tous les deux vêtus.
(110)
L’épisode de Zachée grimpant au sycomore à l’Entrée du Christ
(Lc.19,1-10), est interprété par Grégoire le Grand comme la nécessité de
se détacher du monde pour voir Dieu (Mor.27,79). Dans la scène ornant l’Autel de Verdun,
(1181), la figure nue près de Zachée représente-t-elle un enfant dans une
posture semblable, ou bien l’âme de Zachée ?
- PIPPAL (Martina), “ Inhalt und Fom bei Nicolaus
von Verdun ”, Studien zur Geschichte der Europaïschen Skulptur im
12./13. Jahrhundert, Henrich Verlag, Frankfurt Am Main, 1994, vol. 1 p
367-380, vol. 2 fig. 10 p 219.
(111) Sur les représentations d’ hommes
près d’un arbre ou grimpant à l’arbre, cf. :
- BUDDE Rainer, Deutsche Romanische
Skulptur, op. cit., pl. 141 et p 73-74 (tympan du portail d’Andlau, vers
1130).
- CABANOT (Jean), Gascogne romane, Zodiaque,
1978 p 119 et pl. 34 (chapiteau de la nef de Saint-Sever, début du XII° s.).
- CABANOT (Jean), “ Saint-Pierre de
Vertheuil ”, Congrès Archéologique, 1987, Bordelais et Bazadais, (p
343-362) p 357 fig. 16 (chapiteau de la nef, second quart du XII° s.).
- CHRISTE (Yves), Jugements Derniers,
op. cit., pl. 171 et 278 (fresques de Sant’Angelo in Formis, près de
Capoue, revers du mur occidental, vers 1080).
-
La Bible illustrée, Edita, Lausanne, 1993 p 360 (fresques de Sant’Angelo in
Formis).
- CHAMPEAUX (Gérard de) et STERCKX
(dom Sébastien), Le Monde des Symboles, op. cit., p 322-325 et pl.120
(tympan du portail d’Andlau, Alsace), p 364 et pl. 136 (chapiteau du
chœur de la cathédrale de Valère à Sion -Suisse, vers 1160).
-
GALAVARIS (George), The illustrations of the Liturgical Homilies of Gregory
Nazianzenus, Princeton University Press, New Jersey, 1969 fig. 409et 416, (manuscrit des Homélies de saint
Grégoire de Naziance, Paris, B.N., Cod. Gr. 550, fol. 30r et fol. 204r, XII°s.).
Voir
aussi le chapiteau de la nef de Boyle (Irlande, vers 1180).
(112) Sur la Croix de Clonmacnoise,
cf. :
- CHAMPEAUX (Gérard de) et STERCKX
(dom Sébastien), Le Monde des Symboles, op. cit., p 333 et pl. 127.
- CHRISTE (Yves), Jugements Derniers,
op. cit., p 175-176 et pl. 77.
(113) Sur Saint-Sébastien in Pallara,
cf. :
-
CROQUISON (J.), “ Une vision eschatologique carolingienne ”,
Cahiers Archéologiques T IV, 1949, (p 105-130) p 124-125 et fig.8 p 125.
- MÂLE (Emile), “ L’église
Saint-Sébastien in Pallara ”, Rome et ses vieilles églises (Flammarion,
Paris,1942 p 157), rééd. Ecole Française de Rome, 1992 p 155-160
- MÂLE (Emile), L’art religieux du
XIII° siècle en France (rééd. 1958), A.Colin, 1986 note 28 (de la p 18) p
42.
(114) Sur cette posture et sa symbolique,
cf. :
- DURLIAT (Marcel), “ Un motif
iconographique pyrénéen : anges portant les symboles des
Evangélistes ”, Revue de Comminges, t CII 1989 p 46-62.
- GARNIER (François), Le langage de
l’image au Moyen Âge, op. cit., T I p 82-87.
- HECK (Christian), L’échelle céleste
dans l’art du Moyen Age, op. cit., passim.
- MEYER (Bella), La figure de l’atlante
dans la sculpture romane, Thèse de doctorat de III° cycle, Université de
Paris IV-Sorbonne, 1985, 2 vol. , texte et illustrations, passim (et en
particulier p 95-99).
- THÉREL (Marie-Louise), “ Comment la
patrologie peut éclairer l’archéologie – A propos de l’Arbre de Jessé et
des statues-colonnes de Saint-Denis ”, Cahiers de Civilisation
Médiévale, VI-2, 1963 p 145-158.
- WEISBACH (Werner), “ Les
images des évangélistes dans l’ Evangéliaire d’Othon III et leurs
rapports avec l’Antiquité ”, Gazette des Beaux-Arts, 2° série, t
21, 1939 p 131-152.
(115) Saint
Augustin (Conf.7,17,23 - début du V° s.) ;
Jean Climaque (L’échelle sainte, 4° degré, seconde moitié du VI°
s) ; Saint Bernard de Clairvaux (Serm. 62, sup. Cant., première moitié du
XII° s.).
(116)
CHAMPEAUX (Gérard de) et STERCKX
(Sébastien), Le Monde des Symboles, op. cit., p 373.
(117) 1Co.6,14 ; 15,20 ; 2Co.4,14 ;
5,10 ; Rm.6,5 ; 8,11 ; Eph.2,6 ; Th.4,14-17…
(118)
- DENZINGER (Heinrich), Symboles et définitions de la foi catholique,
Les éditions du Cerf, 2001 p 198-199 (540, 59-66) et 215 (574, 35) (professions
de foi des 11ème et 16ème
Conciles de Tolède, respectivement en 675 et 684).
- FOLZ (Robert), “ Pierre le Vénérable et
la liturgie ”, Pierre Abélard, Pierre le Vénérable, Colloque, 1972,
éd. Du CNRS, Paris, 1975 (p143-146) p 146 et note 8 (poème du XII° siècle de
Pierre le Vénérable De laude Salvatoris- PL CLXXXIX, col. 1012-1014).
-
Voir aussi le Sermon sur l’Ascension, de Saint Bernard (Serm.4, de Ascens.).
(119)
Dans le Psautier d’Utrecht, l’image de la Vérité germant de la Terre
(Ps.84,12) représentée par un enfant, bras tendus vers le ciel porté par une
figure féminine, est autant l’image de l’âme que celle de l’Enfant Jésus porté
par Marie (comme dans l’illustration de Lc.1,49), cf. :
-
DUFRENNE (Suzy), Les illustrations du Psautier d’Utrecht, op. cit., fig.
10 pl. 73 (Ps.84,11-12, fol. 49v) et fig. 37 pl. 77 (Lc.1,49, fol. 89).
- KATZENELLENBOGEN (Adolph), Allegories of the
Virtues and Vices in medieval Art, op. cit., p 40-41 et pl. XXV fig. 44.
(120)
- PALAZZO (Eric), Les sacramentaires de Fulda, Aschendorff
Münster, 1994 p 63-65, 192-195 et fig. 69 (Sacramentaire de Lucques,
fol. 16, art ottonien, début XI° siècle).
(121)-
ACHEN (Henrik von), “ Der Konig am Kreuz – Skandinavische
Grosskruzifixe bis 1250 ”, Studien zur Geschichte der Europaïschen
Skulptur, op. cit., vol. 1 p 699-722 et vol. 2 fig. 6 p 473 (relief
danois, vers 970).
(122)
Sur les représentations du Christ porté par Terra ou par Adam, cf. :
-
BRENK (Beat), Tradition und Neuerung in der Christlichen Kunst des Ersten
Jahrtausends, op. cit., pl.19 (Terra, Psautier de
Stuttgart, vers 830 - Ps.96,1-6).
-
LECLERCQ-MARX (Jacqueline), La sirène dans la pensée et l’art de l’Antiquité
et du Moyen-Âge, Bruxelles, 1997 p 133-134 et ill. 75 (Terra,
Evangéliaire de Bamberg, fol. 20v, début du XI° s.).
-
MEYER (Bella), La figure de l’atlante dans la sculpture romane, op. cit., vol.
1 p 141, n 73 p 153 et p 186 (Terra, ivoire d’Echternach, vers 1030),
vol. 1 p 143 et n 82 p 154, vol. 2 fig. 409 (Terra, Evangéliaire de
Bamberg).
- SCHILLER (Gertrud), Iconography of
Christian Art, op. cit., vol.2 fig. 378 (Echternach, Nurnberg, Germanisches
Nationalmuseum, inv.n.KG 1138) et 438 (Adam, Crucifix d’Innsbruck, vers 1160).
(123) On serait même tenté de voir, dans
la figure centrale du chapiteau de Souvigny, la figure du Christ. La posture de
bénédiction, quoique peu traditionnelle avec le geste symétrique des deux mains
mais aussi de l’auriculaire et de l’annulaire perpendiculaires aux autres
doigts, pourrait confirmer cette impression.
Sur
les gestes de bénédiction, cf. :
- BRENK (Beat), Tradition und Neuerung
in der Christlichen Kunst des Ersten Jahrtausends, op. cit., pl. 83 (Christ
bénissant d’un manuscrit préroman de Rome, Vaticana, ms. Pal. Lat. 220, fol.
1v).
- BUDDE (Rainer), Deutsche Romanische
Skulptur…, op. cit., pl. 15 et p 26 (deux personnages bénissant, l’un de la
main droite et l’autre de la gauche, entourant saint Jean-Baptiste présentant
l’Agneau, sur le relief allemand de
Grossbirkach, avant 1046).
Cependant, à cette hypothèse, plusieurs
arguments s’opposent : le personnage supérieur ne porte pas de nimbe
crucifère, contrairement au Christ du chapiteau voisin et il repose
directement sur les épaules du personnage inférieur alors que le Christ (sauf
lorsqu’il est représenté, à partir du milieu du XII° siècle, porté par saint
Christophe) est traditionnellement séparé de son porteur par une mandorle, un
trône ou un suppedaneum. Enfin, si le personnage supérieur de la face
centrale était le Christ, l’impie se trouverait étrangement placé à sa droite,
et le juste à sa gauche.
(124) Voir les écrits de saint Grégoire le
Grand (Dial.IV,49,2…) et de saint Bernard, sur la contemplation : (Serm.4, de
Ascens. ; Serm.41, sup. Cant. ; Serm.43, sup. Cant. ; Serm.49,
sup. Cant. ; lib.5, de consi., capt. ult. …).
(125) Sur le corps, véhicule de
l’âme, cf. :
- CORBIN (Henry), Terre céleste et corps
de résurrection, op. cit., p 146-164.
- CROUZEL (Henri), “ Le thème
platonicien du véhicule de l’âme chez Origène ”, Didaskalia,
7, 1977 p 225-237.
- DANIELOU (Jean), “ Le Char
d’Elie ”, Les symboles chrétiens primitifs, Ed. du Seuil 1961, p
77-93.
-
LACOSTE (Jean-Yves dir.), “ Résurrection des morts - Les docteurs de
l’école d’Alexandrie ”, Dictionnaire critique de Théologie, op.
cit., p 991.
(126)
- CROUZEL (Henri), “ La première et la seconde résurrection
des hommes d’après Origène ”, Didaskalia,
vol.3, 1973 p 3-20.
-
HECK (Christian), L’échelle céleste dans l’art du Moyen-Age, op. cit., (Origène,
comm. Nombres 33,1-2).
-
ORIGÈNE, Homélies sur les Nombres, (Introduction et traduction d’André
Méhat), Paris, 1951, Sources Chrétiennes n° 29 p 525 (Hom.27,6).
(127)
L’acte de contempler Dieu lui est cependant encore inaccessible à cause de sa
condition charnelle marquée par le péché (saint Grégoire le Grand :
Mor.7,18 ; in Ez.2,1,16,18 ; in Ev.37,1).
(128) En dehors des trois chapiteaux
étudiés ici, des personnages semblables se retrouvent à Payerne sur une base
d’une colonne de fenêtre du croisillon sud (au bas du mur intérieur méridional-
personnage assis entourant de ses bras deux autres personnages) et sur trois
corbeaux (3 atlantes dont deux reposent sur une tête de monstre - au sommet du
mur occidental extérieur) du même croisillon, cf. :
- LE GOFF (Jacques), Un Moyen-Âge en
images, Hazan, Paris 2000 fig. 28 p 39.
- MEIER (Hans Rudolph) , “ Payerne ”,
op. cit., p 170 pl. 67, pl. 70-71.
- SENNHAUSER (Hans Rudolph),
“ L’église abbatiale de Payerne ”, op. cit., p 12 et 16.
- ZARNECKI
(George), ” La sculpture à Payerne ”, op. cit., p 150-151, pl.16.
Ces atlantes vêtus et parfois barbus ne
sont pas sans évoquer ceux qui, entre les files d’animaux, ornent la tour
nord-ouest de façade de l’abbatiale bénédictine d’Hirsau (Allemagne, vers
1110-1120), cf. :
- BUDDE (Rainer), Deutsche Romanische
Skulptur, op. cit., pl. 41 (reliefs d’Hirsau).
(129) Des chaises en X impliqueraient
cependant, comme dans de nombreux manuscrits, des corps assis vus de profil sur
le même plan que les sièges, et non comme ici, des corps vus de face, debout et
en arrière des arcatures. Il faut cependant reconnaître que le Beatus de
Paris du début du XIII° siècle (B.N. Nouv. Acq. Lat. 2290, fol. 53v et
156r) semble lever cette opposition, cf. :
- NORDSTRÖM
(Carl-Otto), “ Text and myth in some Beatus miniatures (Part One) ”,
Cahiers Archéologiques t XXV, 1976, fig. 1 p 11.
- ZARNECKI (George), “ La sculpture à
Payerne ”, op. cit., p 147-148 et pl. 11.
(130) selon 2Chro.ch.2-5, Ez.ch 40-43,
Ap.21,9-27 et 22,1-5.
(131)- CAHN (Walter), La Bible romane,
op. cit., fig. 44 p 73-74 (La
Bible de Roda, Paris, Bibl. Nat. Ms. Lat.6, vol. II, fol 129v).
(132) Sur les représentations de la cité
céleste par six seulement de ses douze arcades, portes, baies ou tours :
- CHRISTE (Yves), La vision de
Matthieu, op. cit., fig. 59 pl.16 (portail de Conques, première moitié du
XII° s.).
- CHRISTE (Yves), “ La Cité de la
Sagesse ”, Cahiers de civilisation Médiévale t 31, 1988 p 32, fig.
8 et 9 pl. IV (Bible moralisée de Londres et Bible moralisée
de New-York, vers 1230).
- GARNIER (François), Le langage de
l’image au Moyen-Age, op. cit., T I, pl. 42 (Bible de Saint-Bénigne
de Dijon, BM, ms 2, fol. 470v, première moitié du XII° siècle).
- La Gerusalemme celeste, op.
cit., p 162-164, 179 et
216-217 (Psautier de Stuttgart fol. 56r, première moitié du IX°
siècle ; Apocalypse de Trêves, fol. 69r, 70r, 73r, premier quart du
IX° siècle ; Apocalypse de Cambrai, fol. 41r, 42r, 45r, début X°
siècle ; fresque de Saint-Michel d’Aiguilhe au Puy-en-Velay, fin du X°
siècle ; Beatus de Gérone, fol. 230v, 975).
Sur la Jérusalem historique et ses six
portes ou tours, ou personnages, cf. :
- PRIGENT (Pierre), “ La Jérusalem
Céleste ”, Die Stadt Gottes- 3 Symposium, Srasbourg, Tübingen,
Uppsala, sept 98, Mohr Siebeck, Tübingen (p 367-403) fig. 3 p 373 (arc
triomphal de l’église Santa-Maria-Maggiore de Rome, V° siècle).
- VERDIER (Pierre), “ La colonne de
Colonia Aelia Capitolana et l’Imago Clipeata du Christ Hélios ”, Cahiers
Archéologiques T XXIII, 1974 (p 17-40) p 17 (Jérusalem décrite par Bède
vers 720).
- WILLIAMS
(John), The illustrated Beatus, op. cit., vol. IV, fig. 354 (six
personnages : trois sous arcade, trois sur les remparts, scène
d’Ap.11,7-10 du Beatus de Corsini – Rome, Bibl. dell’ Acad. Naz. Dei
Lincei e Corsiniana, Segn.40.E.6, folp. 126, début du XII° s.).
- Voir aussi la mosaïque de la Basilique
Saint-Vital de Ravenne (VI° siècle).
(133) Personnages dominés par les pierres
précieuse, dans l’Apocalypse d’Oxford (fol. 13 vers 1100) et dans de nombreux Beatus,
où les pierres sont figurées par un cercle coloré souvent accompagné de leur
dénomination.
Sur le Beatus de
New-York ” (Pierpont Morgan
Library 644, vers 940-950), cf. :
- WILLIAMS (John), Manuscrits espagnols
du Haut-Moyen-Age, Chêne, Paris 1977 p 78-79.
(134) - CABANOT (Jean), Gascogne
romane, Zodiaque 1978 pl. 75 (élus tenant des linges -femmes ?- du
chapiteau de Mazières, vers 1120).
- CRAPLET (Bernard), Auvergne Romane,
Zodiaque, 5° éd. 1978 pl. 147 (base de colonne de la nef de Brageac - Cantal,
milieu XII° s. - ornée de trois personnages, visibles seulement par la tête,
présentés sous arcade et tenant l’appui de la baie).
- La Gerusalemme celeste, op. cit., p 150 (Beatus de Lorvaõ,
Lisbonne, Arquivo Nacional da Torre do Tombo, fol. 209v).
- NEUSS (Wilhelm), Die Apokalypse des
Hl Johannes…, op. cit., 1931 pl. CXXX fig. 188 (Beatus de Burgo de Osma).
(135) - CHRISTE (Yves), “ La cité de
la Sagesse ”, op. cit., (p 29-35) p 32 (voir un titulus de
Civate : “ angelicis portis recluditur undique iustis ”).
(136)
La symbolique médiévale associe au chiffre 4 une image du monde (composantes du
monde terrestre et céleste - Oceanos, Terra, Sol, Luna, points
cardinaux, éléments, saisons, vents, fleuves) sur lequel règne l’Eglise et le
Christ (vertus cardinales, Vivants, Evangélistes, principaux prophètes, principaux
docteurs de l’Eglise). Les textes et les œuvres établissent une concordance
entre ces divers groupes. La représentation de la Jérusalem céleste avec ses 4
côtés, angles et tours et ses quatre fleuves du Paradis, se prête
particulièrement à ce symbolisme mêlant anges, évangélistes, apôtres, prophètes
et vertus.
-
BARRAL I ALTET (Xavier), “ Les
mosaïques de pavement médiéval de la ville de Reims ”, Congrès
Archéologique 1977 (p 79-108) p 92 ss.
-
BEER (Ellen J.), “ Iconographie de la rose ”, La cathédrale de
Lausanne (ouvrage collectif), Société d’Histoire de l’Art en Suisse, Berne,
1975 p 235-245.
-
CHRISTE (Yves), “ La Jérusalem
céleste dans l’orfèvrerie ”, L’Apocalypse de Jean – Sens et
développements de ses visions synthétiques, op. cit., 164-165.
-
CHRISTE (Yves), “ La Cité de la Sagesse ”, op. cit., p 31.
-
GOUSSET (Marie-Thérèse), “ Un aspect du symbolisme des encensoirs romans –
La Jérusalem céleste ”, Cahiers Archéologiques, t XXX, 1982 p
81-106.
Dans les manuscrits, la foule des élus est
suggérée par la représentation de personnages en nombre variable. Certaines
œuvres ont choisi de représenter quatre élus dans la Jérusalem céleste ou le
Jardin du Paradis, cf.:
- BASCHET (Jérôme), Les justices de
l’au-delà – Les représentations de l’enfer en France et en Italie, op. cit.,
fig. 163 (linteau d’Anzy-le-Duc, second quart du XII° s.).
- BASCHET (Jérôme), “ Jugement de
l’âme, Jugement Dernier ”, Revue Mabillon, 6 (t 67) 1995 p 180-181
et fig. 5 p 196 (Liber vitae du New Minster, vers 1031-1032) p
174 et fig. 1 p 193 (manuscrit détruit du Scivias d’Hildegarde de
Bingen, vers 1165).
- CHRISTE (Yves), “ La Cité de
la Sagesse ”, op. cit., fig. 8 pl. IV (Bible moralisée de
Londres, vers 1230).
- La Gerusalemme celeste, op. cit., notice
126 p 216-217 ( Psautier de Stuttgart, première moitié du IX° siècle),
notice 166 p 243 (fresques de la chapelle du premier étage du transept nord de
l’église Saint-Chef-de-Dauphiné, Isère, fin du XI° s.).
- WILLIAMS
(John), The illustrated Beatus, op. cit., vol. IV fig. 264 (Beatus
de Silos, fol. 124, illustré en 1109 – London, British Library, Add. MS
11695).
A Payerne, les personnages inférieurs forment quatre tours humaines dominées par un
visage, comparables aux quatre tours d’angle de la Jérusalem céleste postées aux
quatre points cardinaux et portant les quatre vertus cardinales (Prudence,
Justice, Force et Tempérance - associées à la Jérusalem par Bède, Beatus de
Liébana, Ambroise Autpert, puis Saint Cyprien au XI° siècle et Honorius d’Autun
au XII° siècle) , comme dans ce manuscrit de Ratisbonne, daté de 1165,
cf. :
-
KATZENELLENBOGEN (Adolf), Allegories
of the virtues and Vices in Medieval Art, op. cit., fig. 55
pl. XXXIII.
Dans le 7ème Cantique de
l’holocauste du sabbat, les éléments architectoniques de la cité céleste
louent, eux aussi, Dieu : “ les
colonnes portant le ciel le plus haut et tous les angles de son édifice ”
(4Q403,1 I) et “ Vérité et Justice en sont tous les murs ”
(4Q405,6+404,5), cf. :
- CAQUOT (André), “ Les cantiques
qoumraniens de l’holocauste du sabbat ”, Revue d’histoire et de
philosophie religieuses, 1997 n° 1 (p 1-29), p 14-15.
(137)
Cf. supra, notes 100 et 114. Cette posture très
physique d’entraide, de portage et d’élévation, est souvent, un symbole
d’alliance, de transport, d’héritage, et d’élévation spirituels. En général, le
personnage inférieur symbolise l’ancien ou le terrestre, et le personnage
supérieur, le nouveau ou le céleste ; le personnage supérieur, d’essence
divine, s’unit alors à l’homme juste et l’élève vers le ciel, ou bien domine
les forces du mal et les écrase.
(138) B.Meyer considère que cette
tradition figurative remonte aux Commentaires de la Concordance du
pseudo-Augustin (De Altercatione Ecclesiae et Synagogae, P.L., XLII,
1151 ss.) ; quant à R.Budde, il l’attribue (sans préciser le passage concerné)
aux Moralia in Job de Grégoire le Grand (fin VI° s.) ; cf. :
- BUDDE (Rainer), Deutsche Romanische
Skulptur, op. cit., notice 87 p 54-55.
- MEYER (Bella), La figure de l’atlante
dans la sculpture romane, op. cit., p 98 et n 99.
(139) Sur Saint-Sébastien in Pallara, cf.,
supra note 113.
(140)
– BOUFFARD (Pierre), “ Aulnay ”, Sculpteurs de la Saintonge Romane,
Horizons de France, Paris, 1962, couverture et pl. 38-39.
(141)
- BUDDE (Rainer), Deutsche Romanische Skulptur…, op. cit., fig. 87 et p
54-55 (cuve de Mersebourg).
(142)
- VERGNOLLE (Eliane), “ Le tympan de Moradillo de Sedano : autour du
maître de l’Annonciation-Couronnement de Silos ”, Actas del XXIII Congresso Internacional de
Historia del Arte, (Granada 1973), Universidad de Granada, 1976 t I (p 545-553), p 545, 547 et fig. 5 p 553.
(143) cf. supra, note 98.
(144) Sur le portail de la cathédrale de
Bamberg, cf. :
- BUDDE (Rainer), Deutsche Romanische
Skulptur, op. cit., pl. 236-239 et p 93-94.
- Der
Bamberger Dom und seine Bildwerke : 24 Tafeln Kupfertiefdruck mit
erlauterndem Text, berlin, Angelsachsen-Verlag, (sans date), pl. 10.
- MÂLE (Emile), L’art allemand et
français du Moyen-Age, A.Colin, Paris, 1917 p 193.
- ZEIBNER
(Werner), URBAN (Josef), SCHNEIDER (Philippe), Das Bistum Bamberg in
Geschichte und Gegenwart. Teil 5- Der Dom zu Bamberg Kathedrale und
Mütterkirche, Ed.
du Signe, Strasbourg, 1997 p 14-16 et p 59.
(145) Sur le vitrail de Chartres, cf. :
- LEVIS-GODECHOT (Nicole), Chartres
révélée par sa sculpture et ses vitraux, Zodiaque, 1987, pl. 144-151 p
320-321.
- MÂLE (Emile), L’art religieux du
XIII° siècle en France, op. cit., p 18 et fig. p 19.
- RÉAU (Louis), Iconographie de l’art
chrétien, op. cit., t III-1 (p 476-479) p 478.
(146) L’hypothèse est retenue
par :
- AUBERT (Marcel), Le Musée imaginaire
de la sculpture mondiale, (dir. A.Malraux), (1954), pl. 64-65.
- CHAMPEAUX (Gérard) et STECKX (dom
Sébastien), Le Monde des Symboles, op. cit., (1966) p 333 et pl.118.
- MEIER (Hans Rudolph), Suisse Romane,
op. cit., (1996) p 170 et pl. 63-64.
- MEYER (Bella), La figure de l’atlante
dans la sculpture romane, op. cit., (1985), vol. 2 p 99.
- RÉAU (Louis) Iconographie de l’art
chrétien, op. cit., (rééd. 1958) p 478.
(147) Sur le chiffre 8, cf. :
- CROUZEL (Henri), Les prophéties de la
résurrection selon Origène, Forma Futuri : Studi in onore del
Cardinale Michele Pellegrino, Torino, Bottega d’Erasmo, 1975 (p 980-992) p
990-9941.
- CROUZEL (Henri), Origène,
P.Lethielleux, Paris, 1985 p 321 (Pour Origène - première moitié du III° siècle
- le chiffre 8 évoque la résurrection du
Christ, et en conséquence celle des hommes, parce que la résurrection de Jésus
a eu lieu le lendemain du 7ème jour après l’Entrée à Jérusalem).
- HOPPER
(Vincent Foster), Medieval Number Symbolism, New-York (1938), Cooper
Square Publishers, Inc. 1969 p 25, 77, 85, 114 surtout.
- LECLERCQ (Dom Jean), L’amour des
lettres et le désir de Dieu, op. cit., p 65 (texte d’un moine anonyme de
Bèze datant du début du XII° siècle, qui cite “ le 8° âge ”).
- MÂLE (Emile), L’art religieux du
XIII° siècle en France (1958), A.Colin, Paris, 1986 p 21 et note 46 p 42,
Saint Ambroise (In Psalm. David, CXVIII, Patrol. t XV col 1198).
- McGINN (Bernard), Visions of the End-
Apocalyptic traditions in the Middle Ages, Colombia University Press,
New-York (1979) 1998 p. 110 (Rupert de Deutz, La Sainte Trinité,
Prologue, “ le 8° jour ”, début XII° siècle).
- PRIGENT (Pierre) “ La Jérusalem
céleste ”, op. cit., cite “ l’éternité céleste du 8éme
jour ” chez Méthode (Banquet, SC 95 p. 16) p 396.
Voir
aussi la classification des huit vertus
chez Hugues de Saint-Victor (1090-1141).
Dans
les œuvres, cf. :
- CAMUS Marie-Thérèse, “ A propos de
trois découvertes récentes – Images de l’Apocalypse à Saint-Hilaire-le-Grand de
Poitiers ”, Cahiers de Civilisation Médiévale, XXXII ° année, n°2,
avril-juin 1989 (p 125-133) p 127-128 et fig. 4. Les figures des martyrs
sous l’autel d’Ap.6,9-11 des peintures murales du chœur de Saint-Hilaire de
Poitiers (seconde moitié du XI° siècle) semblent huit.
- CHRISTE (Yves), “ Et vidi sedes
et sederunt super eas et iudicium datum est illis, Sur quelques figures
trônantes en complément au Jugement Dernier aux XII°-XIII° siècles ”, De
l’art comme mystagogie…, op. cit., p 159. (Les saint Innocents trônant
autour du Christ de la Vision de saint Etienne martyr sont au nombre de
8 dans la première voussure du portail de gauche du transept sud de la
cathédrale de Chartres, vers 1215. Cf. reproduction, SAUERLÄNDER (Willibald) et
HIRMER (Max), La sculpture gothique en France, 1140-1270, Flammarion,
Paris 1972 pl. 114 et p 113.
-
SIRGANT (Pierre), Moissac, Bible ouverte, op. cit., p 176-178 (chapiteau
de la galerie ouest du cloître, vers 1100, représentant les huit Béatitudes,
selon Mt.5,3-11) .
(148) Sur les peintures de Sant’Angelo in
Formis, cf., supra note 111.
(149)
Sur le chapiteau de Saint-Sever, cf. :
-
CABANOT (Jean), Gascogne Romane, La Pierre-Qui-Vire, 1978 p 119 et pl.
34.
- CABANOT (Jean), Les débuts de la
sculpture romane dans le sud-ouest de la France, Paris, Picard 1987 p 166,
note 82 p 281, fig. 200 p 149 et étude de l’édifice p 234-242.
L’auteur
identifie en 1978 une scène de cueillette, mais en 1987, se fonde sur
l’hypothèse de Louis Réau et pense que ce sont là aussi les quatre grands
prophètes qui aident à s’élever les quatre évangélistes. Au-delà du pittoresque
des postures, nous avons ici, comme à Payerne, huit personnages sans auréole ni
attribut, mais cette fois en mouvement pour bien mettre en évidence l’acte de
grimper. L’hypothèse de Jean Cabanot semble difficilement recevable cependant.
Les postures seraient déjà peu convenables pour les prophètes, mais surtout
apparaîtraient déséquilibrées pour les évangélistes et traduiraient une
certaine difficulté à s’élever.
(150)
Un texte talmudique, datable de la fin du II° ou du début du III° s. (Sanhédrin
91a et 91b), utilisait déjà l’image de deux personnages superposés (dans la
parabole d’une cueillette interdite -vol de fruits- réalisée par un paralytique
monté sur les épaules d’un aveugle), pour expliquer l’unité du corps et de
l’âme, leur responsabilité partagée face au péché et la nécessité de leur
réunion pour un jugement commun.
-
COHEN (Alain), Le Talmud, Petite Bibliothèque Payot, Paris, rééd. 1991 p
411-412.
-
COHEN (Alain), Le monde futur et la résurrection dans le Talmud, Editions
Safed, 2001 p 42-45, p 120 et note 10 p 111.
(151)-
GRÉGOIRE LE GRAND, Morales sur Job, op. cit., vol. 32 p 140-141 (Praef.,20). Sur Job, restauré par Dieu dans
sa situation et recevant “ au double ” tous ses biens, cf., Jb.42,10.
-
GRÉGOIRE LE GRAND, Dialogues (Livre IV), (traduction de Paul Antin,
texte critique et notes de Adalbert de Vogüé - T III), Sources Chrétiennes n°
265, Les Editions du Cerf, Paris, 1980 p 84-87 (Dial.IV,26,3-4).
(152)
Origène use aussi de l’image du “ double ” (Hom.Nb.27,6 ; Hom.
In Ps.36,3,10).
-ORIGÈNE,
Homélies sur les Nombres, op. cit., surtout p 304, 331, 351, 517, 519,
520,524,525.
(153)
Béde le Vénérable (In Sam.1,9, début du VIII° s. – P.L. 91, 527A) considère que
la Jérusalem céleste et la Jérusalem terrestre sont comme le côté droit et
gauche d’un corps unique.
(154)
Paul, dans ses Épîtres, explique que les croyants sont les membres constitutifs
d’un seul Corps, le Corps du Christ ou bien le Corps de l’Eglise dont le Christ
est la Tête (Rm.11,15,25-32 ; 1Co.12,12-13,27-28 ; Ga.3,26-29 ;
Ep.1,22 ; 2,14-22 ; 4,11-16 ; 5,30 ; Col.1,18,24 ;
3,9-11). L’image des justes constituant le Corps du Christ sera reprise par
saint Augustin (Enar. in psal. 139,7- P.L.,37,1807 ; De civ. Dei,14,13,1),
saint Grégoire (Moralia in Job, Praef. Ch.14) , Haymon d’Auxerre, Pierre Damien (Serm.72- P.L.144, 909 C)…
Dans
cet édifice spirituel, prophètes, apôtres, juifs et païens, tous réconciliés
grâce au sacrifice de la Croix sont tous les fils d’Abraham (Ep.2,19-22 ;
4,11-13 ; Col.3,9-11), et jouent le rôle :
-- de fondations (Rm.15,20 ; 1Co.3,9-17 ;
2Co.6,16 ; Ep.2, 19-22 ; Ap.21,14),
--
de colonnes (Ga.2,9 ; Ap.3,12 ; apôtre Barthélémy, Livre de la
résurrection de Jésus-Christ, 18,5 - écrit apocryphe – Bède le
Vénérable, De templo Salamonis liber, début du VIII°s - Raban Maur,
de universo, première moitié du IX° s., comm. 1R7,15-22 ; Suger, de
consecratione ecclesiae sancti Dionysii, II, V, en 1144).
--
ou de pierres vivantes (1P.2,5 ; Ignace d’Antioche, Ep.9,1 ss., fin du
I° s. ; Hermas, le Pasteur, Sim.9,12,5-6 ; 9,13,1 ; 9,
18 - vers 150 ; Clément d’Alexandrie, Paedag.II,119,1-2 - fin du II°
siècle ; oraison pour la Toussaint du Sacramentaire de Göttingen,
vers 975-990 ; Guillaume Durand- seconde moitié du XIII° siècle), cf. :
-
CHAMPEAUX (Gérard de) et STERCKX (dom Sébastien), Le Monde des Symboles, op.
cit., p 229 (Hermas), p 322 (Guillaume Durand).
- KIEFFER (René), “ La demeure divine
dans le temple et sur l’autel chez Ignace d’Antioche ”, Die Stadt
Gottes, op. cit., (p 287-301) p 291 (Ignace d’Antioche).
-
MEYER (Bella), La figure de l’atlante dans la sculpture romane, op. cit.,
p 194-196 (Raban Maur et Suger).
-
PALAZZO (Eric), Les sacramentaires de Fulda, op. cit., p 16 (Sacramentaire
de Göttingen).
-
PRIGENT (Pierre), “ La Jérusalem céleste ”, Die Stadt Gottes, op.
cit., p 394 (Hermas), p 395 (Clément d’Alexandrie), p 397 (Barthélémy).
-
THÉREL (Marie-Louise), “ Comment la patrologie peut éclairer
l’archéologie ”, op. cit., 145-158 (Suger et Bède le Vénérable).
(155)
Paul oppose à cette image des justes constituant le Corps du Christ, celle des
pêcheurs qui constituent le corps de la Prostituée : “ Ne
savez-vous pas que celui qui s’unit à la prostituée n’est avec elle qu’un seul
corps ? Car il est dit : les deux ne seront qu’une seule chair. Celui
qui s’unit au Seigneur, au contraire, n’est avec lui qu’un seul esprit ”
(1Co.6,15-17).
Cette
image du corps démoniaque sera, elle aussi, reprise par de nombreux
écrivains sacrés, comme saint Grégoire le Grand (Mor.2,7,38 ; 4,18 ;
9,44 ; 13,38 : “ Oui, c’est un seul corps que le diable et
tous les impies ”; 33,51 ; in Ev.16,1), puis au VIII° s. chez
Bède le Vénérable, Ambroise Autpert et Beatus de Liébana. Cette image pourra
être, elle aussi, illustrée dans les œuvres.
(156)
- BENEDETTI (Angelo), Contemplazione e poesia in Pier Damiano, Antichità classica e cristiana 13, Paideia,
Brescia 1975 p 138 et 147-152 (poème de
Pierre Damien - Sur la gloire du paradis, milieu du XI° siècle).
Sur le texte, cf. aussi : www.medianet.pl~dab/lit/Damiani_w_IBL.htm
-
LECLERCQ (Dom Jean), L’amour des lettres et le désir de Dieu, op. cit., p
61-67 (Ecrits de Pierre Damien - Sur
la gloire du paradis, milieu du XI° siècle-, d’un moine anonyme d’Hirsau - Epithalame
alterné entre le Christ et les Vierges, XII° siècle -, de Jean de Fécamp - La
confession théologique, troisième quart du XI° s.-, et d’un moine de
Bèze - début du XII° s.).
-
NTEDIKA (Joseph), L’évocation de l’au-delà dans la prière pour les morts –
Etude de patristique et de liturgie latines (IV°-VIII° s.), Recherches
Africaines de Théologie, 2, Editions Nauwelaerts, Louvain - Paris 1971 p
169-170 et p XVIII (oraison Gelasianum 1611- Sacramentaire Gélasien,
Rome, Bibl. Vat., Regin. Lat. 316, VIII° s.).
(157)
BASCHET (Jérôme), “ Jugement de l’âme, Jugement Dernier :
contradiction, complémentarité, chevauchement ”, op. cit., p
159-203, surtout p 170-171.