- ANFOSSI Jean Baptiste (1822-1907) & RADIGUET Joseph (1834-1887), Portrait d'une mère et son bébé, recto, vers 1872-1875 (?),
inscriptions, "ANFOSSI & RADIGUET. -- à MENTON",
tirage albuminé de 6,4x10,5 cm, sur carton de 5,4x9 cm, Collection personnelle.
DERNIÈRE MISE À JOUR DE CET ARTICLE : 11/06/2024
- Louis RADIGUE dit Joseph RADIGUET (1834-1887)
Louis Radigue (dit Joseph Radiguet) est né à Gréez-sur-Roc près de La Ferté-Bernard (Sarthe) le 27 juin 1834. Il est le fils de Jacques Radigue, cultivateur et de Jeanne Françoise Pilfert.
PARIS ET BADE
Il se forme à la photographie probablement à Paris et s'associe au milieu des années 1860 avec le peintre, graveur et désormais photographe, Adolphe André Wacquez (1814-après 1873).
Adolphe André Wacquez est né le 5 décembre 1814, à Sedan, place de la Halle. Il est l'un des enfants d'Adolphe Victor Wacquez, maître de dessin (né en 1793), et de Victoire Joseph Debay.
Après une adolescence à Lille, il fait des études de Beaux-Arts à Paris et est élève d'Eugène Delacroix. Il se fait connaître, dès la fin des années 1830, par ses dessins (notamment des pastels) et gravures (eaux-fortes mais surtout lithographies reproduisant des œuvres d'art dont celles de Delacroix) et expose régulièrement au Salon dans les années 1840 et 1850, tout en conservant ses attaches lilloises. Il travaille également à Barbizon vers 1860 et expose des peintures aux Salons de 1859, 1861 et 1865.
L'atelier parisien de photographie de Wacquez et Radiguet est situé, vers 1865, au 36, rue Vivienne et ils ouvrent, en 1869, une succursale à Baden-Baden (portraits et paysages), à la suite de Numa Blanc Père.
Leurs cartons de l'époque affichent, "A.Wacquez & Radiguet" (recto) et l'adresse parisienne seule (verso), l'adresse allemande seule (verso, "Successeurs de Numa Blanc") ou les deux adresses, "A. Wacquez et Radiguet, Baden et Paris." (recto des stéréoscopies) ou encore "Photographie Artistique - A. Wacquez & Radiguet - Baden-Baden - Aux Bains Stéphanie - Paris - Rue Vivienne, 36 - Maison Tony-Rouge" (verso des CDV).
- WACQUEZ A. (1814-après 1873) & RADIGUET (1834-1887), Portrait de trois fillettes, recto, vers 1869-1870 (?),
inscriptions, "A. WACQUEZ & RADIGUET",
tirage albuminé de 6,4x10,6 cm, sur carton de 5,7x9,1 cm, Collection personnelle.
- WACQUEZ A. (1814-après 1873) & RADIGUET (1834-1887), Portrait de trois fillettes, verso, vers 1869-1870 (?),
inscriptions, "PHOTOGRAPHIE ARTISTIQUE - A. WACQUEZ & RADIGUET -
BADEN-BADEN - Aux Bains Stéphanie - PARIS - Rue Vivienne, 36 - MAISON TONY-ROUGE",
carton de 5,7x9,1 cm, Collection personnelle.
MENTON
Joseph Radiguet et A. Wacquez semblent quitter Paris vers 1871 pour la Riviera, Nice puis Menton.
C'est sous le nom de "Vacquier Adolphe, photographe, marié, 54 ans [57 ans]", accompagné de son épouse "Woubel Pauline, 56 ans", qu'il faut reconnaître Adolphe André Wacquez dans le recensement de la Ville de Menton de 1872 au 25, rue St-Michel.
Le couple va cependant gagner Monaco dès le début de l'année 1873. "Nous apprenons avec plaisir que M. Wacquez, en dernier lieu photographe à Menton, est venu s'établir dans la Principauté. Il a fixé sa résidence dans la maison Grana, au quartier des Moulins, M. Wacquez, que la guerre franco-allemande de 1870 a contraint à quitter Bade, était un des photographes les plus en renom de cette station balnéaire" (Journal de Monaco du 27 mai 1873 p 1).
Joseph Radiguet va pour sa part se fixer à Menton. Âgé de 37 ans, "autrefois à Nice", il est pour sa part cité à Menton comme associé, dès le 20 novembre 1871, du photographe Jean Baptiste Anfossi (1822-1907) (Justice de Paix de Menton - AD06 - 04U 06/0090).
La Société, créée sous la dénomination "Anfossi et Radiguet", est constituée pour une durée de six années, avec pour base de son commerce, l'établissement photographique mentonnais créé et exploité actuellement par M. Anfossi. M. Anfossi apporte en société son établissement fondé depuis six ans, sa clientèle et son matériel photographique. Monsieur Radiguet apporte son concours, ses capacités artistiques, ses instruments de photographie, qui resteront cependant sa propriété exclusive, et la somme de 2.000 francs. Les charges et bénéfices seront partagés. Si, dans les six ans, M. Radiguet rachète les parts de M. Anfossi, il devra verser 2.000 francs plus la moitié du surplus de matériel acquis et prendre la suite du bail de la maison dans laquelle est établi le fonds photographique (grand salon, ateliers et terrasse), y compris l'étage que M. Anfossi sous-loue.
Le 20 novembre 1871, le texte est cependant modifié à l'avantage de Joseph Radiguet, son apport initial de 2.000 francs étant supprimé (texte rayé) mais ses instruments de photographie restant tout de même sa propriété exclusive.
"Radiguet Louis Joseph, photographe, célibataire, 36 ans [37 ans], français" est cité dans le recensement de 1872 avec Jean Baptiste Anfossi et trois domestiques (ou une domestique et deux assistants ?), au 5 bis, avenue Victor-Emmanuel.
Leurs cartons-photos de l'époque présentent au recto, "Anfossi & Radiguet - à Menton", et au verso, sous le blason de la famille Gênes-Savoie, "Anfossi & Radiguet - Photographe & Peintre - A Menton - Brevetés - De Son Altesse Royale La Duchesse De Gênes". L'atelier est situé "près la place St. Roch".
Avec Jean Baptiste Anfossi, Joseph Radiguet réalise des vues de Menton mais également des photographies d'un squelette (1872) découvert dans des fouilles préhistoriques (Emile Rivière [1835-1922], Découverte d'un squelette humain de l'époque paléolithique dans les cavernes des Baoussé-Roussé, dites Grottes de Menton, avec 2 photographies par MM. Anfossi et Radiguet - voir la deuxième édition de cet ouvrage et les photos pp 71 et 73 sur Europeana Collections), voire d'outils préhistoriques (Journal de Monaco du 3 décembre 1872 p 3).
- ANFOSSI Jean Baptiste (1822-1907) & RADIGUET Joseph (1834-1887), Portrait d'une mère et son bébé, recto, vers 1872-1875 (?),
inscriptions, "ANFOSSI & RADIGUET. -- à MENTON",
tirage albuminé de 6,4x10,5 cm, sur carton de 5,4x9 cm, Collection personnelle.
- ANFOSSI Jean Baptiste (1822-1907) & RADIGUET Joseph (1834-1887), Portrait d'une mère et son bébé, verso, vers 1872-1875 (?),
inscriptions sous le blason de la famille Gênes-Savoie, "ANFOSSI & RADIGUET - Photographe & Peintre - A MENTON - Brevetés - De Son Altesse Royale La Duchesse De Gênes".",
carton de 5,4x9 cm, Collection personnelle.
Les deux photographes réalisent la même année les photos d'un Album de la Vésubie (arrière-pays niçois). La sortie de cet album est annoncée dans le Journal de Monaco du 22 octobre 1872 puis commentée dans celui du 26 novembre : "Bien que les Alpes présentent, dans cette région-ci, une dépression relativement grande, elles n'en offrent pas moins, dans quelques unes de leurs parties, des altitudes considérables. C'est au pied de quelques-uns des pics qui se dressent sur ces points, que s'ouvrent les fraîches vallées que nous signalons. Parmi celles-ci, il en est une très-remarquable désignée sous le nom de Vésubie. Sillonnée par une rivière torrentueuse, formée des affluents de Boréou et du Col des Fenêtres, elle offre aux yeux du touriste qui la parcourt des changements constants. C'est une succession incessante de paysages rappelant ceux de la Suisse. C'est afin de faire connaître ces lieux, c'est pour
vulgariser ces sites, que deux photographes de
Menton, MM. Anfossi et Radiguet, ont eu l'heureuse
idée de les reproduire. Ils en ont fait un magnifique
album composé de quatorze vues, tontes plus remarquables les unes que les autres. Un texte, dont
la rédaction a été confiée à la plume savante et imagée de notre excellent confrère M. Marie de Saint-Germain, accompagne ces épreuves photographiques" (Journal de Monaco du 26 novembre 1872 pp 1-2 ; voir également l'article de Jean-Paul Potron, "Album de la Vésubie - mémoire photographique d'une vallée niçoise", dans, Nice Historique, 1991, vol. 94 à 95, pp 2-12 - voir les photos et l'article en ligne sur le site de Nice Historique).
Le Guide des Alpes-Maritimes et de la Principauté de Monaco de D. Boistier de 1874 cite à Menton, "Anfossi et Radiguet, av. Victor Emmanuel, 2".
En 1876, Anfossi et Radiguet éditent à Menton un nouvel album intitulé, Les Laveuses de Menton (Bibliographie de la France, 1876 p 171).
Cette association prend fin le 28 novembre 1876, date à laquelle "Louis Radiguet" cède ses parts au photographe Louis Ferret (AD06, Fonds Ferret - Convention enregistrée le 28 février 1877 ; Archives commerciales de la France, 4ème année, n° 23, du 22 mars 1877 p 370).
NICE
Joseph Radiguet semble s'être associé, entre-temps, avec le photographe Achille Boutet (vers 1831-?) à Nice. Le recensement de la Ville de Nice de 1876 précise en effet qu'il est âgé de 40 ans (il a en fait 42 ans) et vit au 4, rue de Rome, dans l'appartement de la famille d'Achille Boutet dont il est "l’associé photographe". L'atelier est pour sa part situé au 3 puis au 6, rue de Rome (annuaires niçois de 1877 et 1879).
Au départ d'Achille Boutet, vers 1879, Joseph Radiguet semble ensuite s'associer à Nice avec le photographe Esprit Guarnero (1859-1884), au 27 (et 29) rue Gioffredo (annuaires niçois de 1880-1882 absents).
Leurs cartons-photos affichent en effet au recto, "Esprit Guarnero & Radiguet", et au recto, "Photographie Artistique - Esprit Guarnero & Radiguet - Rue Gioffredo, 27 - Jardin de la Maison Bermond - Nice".
- GUARNERO Esprit (1859-1884) & RADIGUET Joseph (1834-1887), Portrait de femme, recto, vers 1879-1882 (?),
inscriptions au recto, "Esprtit Guarnero - & Radiguet -- 27, Rue Gioffredo",
tirage albuminé de 8,8x5,5 cm, sur carton de 10,4x6,3 cm, Collection personnelle.
- GUARNERO Esprit (1859-1884) & RADIGUET Joseph (1834-1887), Portrait de femme, verso, vers 1879-1882 (?),
inscriptions au verso, "Photographie Artistique - Esprit Guarnero & Radiguet (signature oblique), Rue Gioffredo . 27 . -
Maison Bermond - Nice", carton de 10,4x6,3 cm, Collection personnelle.
- GUARNERO Esprit (1859-1884) & RADIGUET Joseph (1836-1887), Portrait de couple, recto, vers 1879-1882 (?),
inscriptions au recto, "Esprit Guarnero - & Radiguet -- 27, Rue Gioffredo",
tirage albuminé de 9,2x5,3 cm, sur carton de 10,4x6,3 cm, Collection personnelle.
- GUARNERO Esprit (1859-1884) & RADIGUET Joseph (1836-1887), Portrait de couple, verso, vers 1879-1882 (?),
inscriptions au verso, "Photographie Artistique - Esprit Guarnero & Radiguet (signature oblique), Rue Gioffredo . 27 . - Maison Bermond - Nice",
carton de 10,4x6,3 cm, Collection personnelle.
- GUARNERO Esprit (1859-1884) & RADIGUET Joseph (1836-1887), Portrait de bébé, recto, vers 1879-1882 (?),
inscriptions au recto, "Esprit Guarnero - & Radiguet -- 27, Rue Gioffredo",
tirage albuminé de 9,1x5,6 cm, sur carton de 10,4x6,3 cm, Collection personnelle.
- GUARNERO Esprit (1859-1884) & RADIGUET Joseph (1836-1887), Portrait de bébé, verso, vers 1879-1882 (?),
inscriptions au verso, "Photographie Artistique - Esprit Guarnero & Radiguet (signature oblique), Rue Gioffredo . 27 . - Maison Bermond - Nice",
carton de 10,4x6,3 cm, Collection personnelle.
"Louis" Radiguet, photographe est ensuite cité dans le recensement de la Ville de Nice de 1881, dit âgé de 45 ans (il a en fait 47 ans) et vivant, avec sa femme Rose (30 ans), au 8, rue de l'Escarène
A partir de 1882, Joseph Radiguet garde seul l'adresse du 27, rue Gioffredo (annuaires de 1883-1885). Il est cité à cette même adresse dans les listes électorales de la Ville de Nice de 1883 à 1887.
Ses cartons-photos (à fond beige, jaune à cadre rouge puis noir) présentent au recto, "J. Radiguet, -- Nice", et au verso, "Photographie Artistique - J. Radiguet - Rue Gioffredo .27. - Jardin Bermond - Nice" (une photo datée de 1884).
- RADIGUET Joseph (1834-1887), Portrait d'homme, recto, vers 1884,
inscriptions, "J. RADIGUET - 27. Rue Gioffredo - NICE",
tirage albuminé de 5,5x9,2 cm, sur carton de 6,4x10,5 cm, Collection personnelle.
- RADIGUET Joseph (1834-1887), Portrait d'homme, verso, vers 1884,
inscriptions, "Photographie - Artistique - signature oblique J. Radiguet - RUE GIOFFREDO-27-
- Jardin Bermond - NICE",
inscription manuscrite, "1884",
carton de 5,5x9,2 cm, Collection personnelle.
- RADIGUET Joseph (1834-1887), Portrait d'homme, recto, vers 1885,
inscriptions, "J. RADIGUET - 27. Rue Gioffredo - NICE",
verso noir et muet,
tirage albuminé de 5,7x9,2 cm, sur carton de 6,2x10,2 cm, Collection personnelle.
- Publicité pour J. Radiguet parue dans l'annuaire niçois de 1884 (p 182) et dans l'annuaire niçois de 1885 (p 598),
Archives Départementales des Alpes-Maritimes.
Il est, de 1879 à 1885, cité à plusieurs reprises dans les registres d'état civil niçois (en tant que témoin de quatre naissances et de quatre décès).
Le 15 juillet 1886, son atelier de la rue Gioffredo est ravagé par un incendie. L’origine en est due à son jeune employé de 19 ans qui loge sous la toiture et dont le chien a renversé, à 2 heures du matin, une lampe à pétrole. La devanture a pu être défoncée pour évacuer tout ce qui était possible. Huit appareils et 4,000 fr. de clichés ont cependant été détruits mais le matériel était assuré.
Les premiers articles consacrés à ce fait divers identifient le jeune homme qui logeait dans l’atelier au fils de M. Radiguet, âgé de 15 ans, puis rectifient leur erreur dans les jours suivants (Le Petit Niçois des 15, 16 et 17 juillet 1886).
- Le Petit Niçois du 15 juillet 1886 p 3, l'incendie de l'atelier Gioffredo,
Archives Départementales des Alpes-Maritimes.
L'adresse résidentielle de Joseph Radiguet (identique à celle de l'atelier, 27 ou 29, rue Gioffredo dans les annuaires de 1884 et 1885) est en 1886 au 25, rue Delille (liste alphabétique des habitants de l'annuaire niçois de 1886). Il aurait donc un fils de 15 ans ( ?) qui, pour sa part, logeait à l'atelier jusqu'à la date de l'incendie.
Joseph Radiguet n'est pas cité dans la liste professionnelle des photographes des annuaires de 1886 et 1887 ni dans la liste des habitants de 1887 mais c'est Rose Bergagna qui est citée à l'adresse des 27-29, rue Gioffredo.
Joseph Radiguet, 50 ans, "célibataire" (!), photographe, décède cependant à Nice, au 17, rue Biscarra, le 7 janvier 1887. Il est dit être né "à La Ferté Bernard (Sarthe), sans autres renseignements". L'un des témoins de son acte de décès est le photographe Emile Gianola, 26 ans (l’un de ses employés ?).
Une hypothèse permet cependant d'éclairer d'un jour nouveau les dernières années de la vie de Joseph Radiguet.
Le Conseil municipal de la Ville de Nice acte, le 4 février 1879, une concession de 15 ans, à Rose Bergagna, d’un kiosque observatoire au côté nord de la plateforme du Château et en contrebas du sol de la terrasse, près du donjon du château, pour vente de longues-vues, lorgnettes et photographies. Le sieur Radiguet, photographe et propriétaire à Nice, s’engage solidairement à garantir les clauses du contrat.
"Radiguet Rose, 31 ans", sa "femme" citée avec lui dans le recensement de 1881 est probablement Rose Manina, épouse Bergagna (séparée de son mari), que Joseph Radiguet forme à la photographie et qui lui succède dès 1885.
Ceci expliquerait que :
- lors de l'incendie de 1886, l'atelier puisse être encore dit celui "de M. Radiguet",
- la présence d'un "fils Radiguet" qui pourrait être Baptiste Bergagna, le fils de Rose alors âgé de 16 ans,
- la mention de "célibataire" sur l'acte de décès de Joseph Radiguet.
Cependant, plusieurs questions restent encore sans réponse :
- Joseph Radiguet exerçait-t-il encore sa profession de photographe en 1886 ?
- L'atelier de photographie a-t-il repris son activité après l’incendie ?
- Rose Bergagna et Joseph Radiguet étaient-ils encore ensemble en 1887 ?
- La mort de Joseph Radiguet en 1887 a-t-elle été précédée d'une longue maladie ?
- Achille Jules BOUTET (1830-?)
ORLÉANS
Achille Jules Boutet est le fils d'Etienne Denis Boutet, huissier et d'Anne Virginie Grenet qui se sont mariés en 1816 à Orléans (Loiret). Il est le 10ème d'une famille de treize enfants et est né à Orléans, au 18, rue Neuve, le 16 février 1830.
PARIS ET ORLÉANS
Achille Boutet, "négociant", âgé de près de 28 ans, se marie à Orléans le 13 février 1858 avec Marie Catherine Dauphine Grandin, 22 ans (née en 1835 ou 1836 à Châteauroux, Indre - acte de naissance non retrouvé). L'acte de mariage précise qu'Achille vit depuis trois mois à Orléans au 32, rue Royale avec ses père et mère et qu'il vivait auparavant à Paris au 11, rue de Cléry (3ème arrondissement). Ce dernier signe "A J Boutet".
Achille et son épouse emménagent à Orléans au 39, rue des Carmes et c'est là qu'ils ont une fille, Anne Marie Dauphine qui naît le 12 novembre 1858.
CANNES
"Achille Boutet, 37 ans, sans profession" est ensuite cité domicilié à Cannes, comme témoin de naissance, le 21 octobre 1868 (avec "Henri Pourtalier, 37 ans, photographe"). Son nom est ensuite ajouté sur la liste électorale de la Ville de Cannes de janvier 1870, "Boutet Jules Achille, 40 ans, tir au pistolet, rue d’Antibes, maison Caillaul". Il est à nouveau présent sur la liste électorale du 30 mars 1870 mais, suite à la Guerre franco-prussienne, disparaît des listes suivantes.
NICE
En juin 1873, Achille Boutet est pour la première fois signalé à Nice, en tant que "photographe âgé de 43 ans", comme témoin de mariage, en présence des photographes François Serafino et Paulin Gilly.
Achille Boutet s'est-il formé à la photographie à Paris ou à Orléans ? Depuis quand est-il photographe ? Où a-t-il habité entre Cannes et Nice, entre 1871 et 1873 et avec quelle profession ?
Il est ensuite présent dans les listes électorales de la Ville de Nice de 1874 à 1879, "photographe" dit "né en 1835" [1830] et domicilié rue de Rome, avec la précision du n° 5 dès 1876 puis 6 dès 1877. Son nom reste cependant absent de l’ensemble des listes du Guide des Alpes-Maritimes et de la Principauté de Monaco de D. Boistier de 1874.
Il est nommé dans le recensement de la Ville de Nice de 1876, né à Orléans, âgé de 45 ans et résidant au 4, rue de Rome, avec sa femme (40 ans) et sa fille (18 ans) prénommées toutes deux "Dauphine" mais également avec "son associé, Joseph Radiguet" (1834-1887), français, né hors département, âgé de 40 ans et célibataire.
Il réalise en 1876 un "Album religieux - Cannes", constitué de 8 tirages albuminés accompagnés de textes (voir l'album sur Gallica).
L’atelier d’Achille Boutet est uniquement signalé dans les annuaires niçois, rue de Rome, au n° 3 en 1877 et au n° 6 en 1879 (annuaire de 1878 absent).
Peu de CDV de lui sont connus. Le revers de ses cartons-photos indique, parfois sous le dessin des attributs de la Peinture et de la Photographie, "Boutet - Photographe - Avenue de la Gare - près l'Eglise Notre Dame de Nice [ou Près de l'Eglise du Père Lavigne] - entrée par la Rue de Rome - Nice".
Le nom de Radiguet n’apparaît pas sur les cartons-photos d’Achille Boutet mais il est possible que leur association ait existé de 1875/76 à 1879.
Achille Boutet semble quitter Nice vers 1879 (annuaires absents de 1880-1882). La liste électorale de 1880 précise qu’il est "parti en Suisse".
Son atelier a probablement existé de 1872/1873 à 1879 (recensement, annuaires, cartons-photos) ? Son successeur au 6, rue de Rome est Jules Payan.
Je n'ai pas connaissance de la suite de la carrière ni des lieu et date de décès d'Achille Boutet.
Les date et lieu de décès de son épouse restent également inconnus. Leur fille Anne Marie Dauphine Boutet décédera à Nice le 29 août 1949, à l'âge de 90 ans.
- BOUTET Achille (vers 1831-?), Portrait d'homme, recto, vers 1872-1876 (?),
sans inscriptions,
tirage albuminé de 5,5x8,9 cm, sur carton de 6,4x10,5 cm, Collection personnelle.
- BOUTET Achille (vers 1831-?), Portrait de jeune homme, verso, vers 1872-1876 (?),
sans inscriptions,
inscriptions, "BOUTET - PHOTOGRAPHE - Avenue de la Gare - Près de l'Eglise du Père Lavigne - Entrée par la Rue de Rome - NICE",
carton de 10,5x6,4 cm, Collection personnelle.
- BOUTET Achille (vers 1831-?), Portrait de jeune homme, recto, vers 1876-1879 (?),
sans inscriptions,
tirage albuminé de 5,4x8,3 cm, sur carton de 6,2x10,4 cm, Collection personnelle.
- BOUTET Achille (vers 1831-?), Portrait de jeune homme, recto, vers 1876-1879 (?),
inscriptions, "BOUTET - PHOTOGRAPHE - Avenue de la Gare - Près de l'Eglise du Père Lavigne - Entrée par la Rue de Rome - NICE",
carton de 6,2x10,4 cm, Collection personnelle.
- BOUTET Achille (vers 1831-?), Portrait de jeune homme, recto, vers 1876-1879 (?),
sans inscriptions,
tirage albuminé de 5,5x8,7 cm, sur carton de 6,3x10,4 cm, Collection personnelle.
- BOUTET Achille (vers 1831-?), Portrait de militaire, recto, vers 1876-1879 (?),
inscriptions, "BOUTET - PHOTOGRAPHE - Avenue de la Gare - Près de l'Eglise du Père Lavigne - Entrée par la Rue de Rome - NICE",
carton de 6,3x10,4 cm, Collection personnelle.