- CARMONTELLE (Louis Carrogis dit, 1717-1806), Mémoire sur les tableaux transparents du Citoyen Carmontelle, 1794-1795,
essai de faire breveter ses transparents,
"Pour voir ces planches, il faut les tenir de manière que la lumière puisse passer au travers",
Paris, Bibliothèque de l'Institut National d'Histoire de l'Art.
- CARMONTELLE (Louis Carrogis dit, 1717-1806), Les Campagnes de France, vers 1783-1804,
rouleaux de transparents, pierre noire, plume et encre noire, aquarelle et gouache sur feuilles de papier Whatman,
vente anonyme Sotheby's, Londres, 7-8 juillet 2011 et vente Christie's, Paris, du 28 novembre 2017, Collection particulière.
Transparents : "Il appelait ainsi des tableaux sur papier très fin, lesquels, exposés à la lumière du jour, devant un seul carreau de ses croisées, se déroulaient pendant une heure et plus aux yeux des spectateurs, et leur présentaient une suite de scènes. Les Transparents avaient depuis cent jusqu'à cent soixante pieds de longueur (d'environ 30 à 50 mètres). Le plus grand plaisir de Carmontelle était de mettre ses Proverbes en Transparents, et ses Transparents en Proverbes" (J. F. et L. G. Michaud, Biographie universelle, ancienne et moderne, 1813 pp 167-168).
Carmontelle accompagne en effet le défilement de ses diapositives et de ses transparents de commentaires (descriptions, récits, anecdotes, conversations, bruitages, musiques...) mêlant les différents arts.
Sur la dizaine de transparents de longueur variable (d'environ 2, 20 m à 52 m) produits par Carmontelle, quelques-uns sont conservés entiers dans des collections publiques (Musée du Louvre, Musée Départemental du Domaine de Sceaux, Musée Condé de Chantilly) ou partiels (J. Paul Getty Museum de Los Angeles) mais d'autres sont conservés dans des collections privées, partiels le plus souvent, ayant été revendus découpés en plusieurs parties.
Ses portraits sont réalistes et ressemblants et Carmontelle garde rancune aux rares personnes qui n'ont pas aimé leur représentation. Il semble exécuter ces portraits en moins de deux heures (dessin au crayon puis mise en place du décor et de la couleur), se focalisant sur la posture du corps et les traits du visage (pommettes rosées des femmes).
- CARMONTELLE (Louis Carrogis dit, 1717-1806), La partie d'échecs (Madame d'Esclavelles et M. De Linant observés par la mie Michel), 1760,
mine de plomb, sanguine sur papier de 29x20 cm, Chantilly, Musée Condé.
- CARMONTELLE (Louis Carrogis dit, 1717-1806), Portrait de la duchesse de Chartres, 1770,
mine de plomb, sanguine sur papier de 29x18 cm, Chantilly, Musée Condé.
- CARMONTELLE (Louis Carrogis dit, 1717-1806), La malheureuse Famille Calas, vers 1763-1764,
aquarelle de Carmontelle gravée par Jean-Baptiste Delafosse en 1765,
mine de plomb, sanguine, aquarelle et gouache sur papier de 31x20 cm, Chantilly, Musée Condé.
VOIR LES ŒUVRES DE CARMONTELLE DU MUSÉE CONDÉ DE CHANTILLY
LES SCÈNES DE GENRE
Si certains portraits sont déjà des scènes de genre (scènes de la vie quotidienne, scènes de travail ou de loisirs), les Proverbes de Carmontelle sont toutes des scènes de genre mises en scène dans ses dessins comme dans ses spectacles de salons et accompagnées de dialogues.
Proches de ses portraits proposant des personnages sur fond de décor flou et d'architectures en perspective évoquant la profondeur, les Proverbes n'optent cependant pas pour des personnages en gros plan mais pour des personnages plus petits, en frise et souvent plus nombreux. Les costumes restent détaillés mais les visages apparaissent simplifiés. Les intérieurs aux couleurs chaudes et les extérieurs aux couleurs froides sont souvent rehaussés de couleurs primaires, et notamment par les rouges des costumes ou des fleurs.
- CARMONTELLE (Louis Carrogis dit, 1717-1806), Les Faux Indifférents, Recueil de Proverbes de 1758,
Recueil illustré de 103 dessins pour les Proverbes dramatiques, 1778,
aquarelle sur papier, Chantilly, Musée Condé.
- CARMONTELLE (Louis Carrogis dit, 1717-1806), La Statue, Recueil de Proverbes de 1758,
Recueil illustré de 103 dessins pour les Proverbes dramatiques, 1778,
aquarelle sur papier, Chantilly, Musée Condé.
LES PAYSAGES
Les dessins du Jardin de Monceau initient, dès le début des années 1770, des vues où le paysage prédomine, même si des promeneurs et des animaux donnent vie par leur présence à cette vision de la nature recréée (parc paysager). Les architectures (fabriques, ruines, grotte) font de ce parc un résumé de la géographie et des civilisations de la Terre, alors que les espèces végétales choisies et variées condensent elles aussi une vision de la Nature. Le format désormais horizontal des vues offre des ciels prédominants vers lesquels s'élèvent de grands arbres et de hautes constructions, alors que des personnages minuscules discourent en le parcourant, des vertus de la Nature (idées de Jean-Jacques Rousseau), de botanique, d'architecture, de poétique des ruines. Au détour de chaque bosquet, une nouvelle vision émerveille et offre une perspective différente guidée par le chemin ou le cours d'eau, aboutissant sur un pont, un moulin, un tombeau, un obélisque, une pyramide, un tempietto (tholos) ou un pavillon... (voir l'article de ce blog sur les estampes du Jardin de Monceau).
- CARMONTELLE (Louis Carrogis dit, 1717-1806), Jardin de Monceau, Vue de la Ferme, 1779,
l'une des 18 estampes de l'ouvrage, Paris, BnF.
VOIR L'OUVRAGE INTÉGRAL DU JARDIN DE MONCEAU SUR GALLICA
- CARMONTELLE (Louis Carrogis dit, 1717-1806), Jardin de Monceau, Vue des Tentes Turques, 1779,
gravure de Jean-Baptiste Delafosse d'après le dessin de Carmontelle, Paris, BnF.
Ces mêmes principes sont repris dans les transparents des années 1783-1804, avec la représentation de paysages de Paris (un transparent de la ville et de ses monuments) et surtout d'Île-de-France, parfois totalement réalistes et parfois de fantaisie, ponctués d'inventions, où l'on retrouve notamment les fabriques et les ruines du parc Monceau. Dans ces paysages lumineux et colorés, des ciels blancs et bleutés dominent une végétation de frondaisons et d'herbes vertes équilibrées par les teintes chaudes des chemins de terre et des architectures, avant de se refléter dans la Seine.
Le premier plan des vues est souvent marqué par un grand arbre central (ou une architecture) et de grands arbres latéraux (masquant le collage des feuilles de papier), alors que des rangées d'arbres et des voies de terre ou d'eau obliques guident le regard dans la profondeur, en plusieurs points.
- CARMONTELLE (Louis Carrogis dit, 1717-1806), Les Quatre Saisons, Le Printemps, 1798,
transparent long de 42 mètres, aquarelle, gouache et encre de Chine sur 119 feuilles de papier doublé de soie,
Musée du Domaine Départemental de Sceaux (Île-de-France).
- CARMONTELLE (Louis Carrogis dit, 1717-1806), Les Quatre Saisons, L'Eté, 1798,
transparent long de 42 mètres, aquarelle, gouache et encre de Chine sur 119 feuilles de papier doublé de soie,
Musée du Domaine Départemental de Sceaux (Île-de-France).
- CARMONTELLE (Louis Carrogis dit, 1717-1806), Les Quatre Saisons, L'Eté, 1798,
transparent long de 42 mètres, aquarelle, gouache et encre de Chine sur 119 feuilles de papier doublé de soie,
Musée du Domaine Départemental de Sceaux (Île-de-France).
- CARMONTELLE (Louis Carrogis dit, 1717-1806), Les Quatre Saisons, Scène nocturne, 1798,
transparent long de 42 mètres, aquarelle, gouache et encre de Chine sur 119 feuilles de papier doublé de soie,
Musée du Domaine Départemental de Sceaux (Île-de-France).
- CARMONTELLE (Louis Carrogis dit, 1717-1806), Les Quatre Saisons, L’Été, 1798,
transparent long de 42 mètres, aquarelle, gouache et encre de Chine sur 119 feuilles de papier doublé de soie,
Musée du Domaine Départemental de Sceaux (Île-de-France).
- CARMONTELLE (Louis Carrogis dit, 1717-1806), Les Quatre Saisons, Scène nocturne, 1798,
transparent long de 42 mètres, aquarelle, gouache et encre de Chine sur 119 feuilles de papier doublé de soie,
Musée du Domaine Départemental de Sceaux (Île-de-France).
- CARMONTELLE (Louis Carrogis dit, 1717-1806), Les Quatre Saisons, L’Été, Fête, 1798,
transparent long de 42 mètres, aquarelle, gouache et encre de Chine sur 119 feuilles de papier doublé de soie,
Musée du Domaine Départemental de Sceaux (Île-de-France).
- CARMONTELLE (Louis Carrogis dit, 1717-1806), Les Quatre Saisons, Scène nocturne, Bal aristocratique, détail, 1798,
transparent long de 42 mètres, aquarelle, gouache et encre de Chine sur 119 feuilles de papier doublé de soie,
Musée du Domaine Départemental de Sceaux (Île-de-France).
- CARMONTELLE (Louis Carrogis dit, 1717-1806), Les Quatre Saisons, L'Automne, 1798,
transparent long de 42 mètres, aquarelle, gouache et encre de Chine sur 119 feuilles de papier doublé de soie,
Musée du Domaine Départemental de Sceaux (Île-de-France).
- CARMONTELLE (Louis Carrogis dit, 1717-1806), Les Quatre Saisons, L'Hiver, 1798,
transparent long de 42 mètres, aquarelle, gouache et encre de Chine sur 119 feuilles de papier doublé de soie,
Musée du Domaine Départemental de Sceaux (Île-de-France).
VOIR LE SITE DU MUSÉE DU DOMAINE DÉPARTEMENTAL DE SCEAUX
Le fil conducteur du récit est souvent la promenade d'un carrosse que l'on suit dans son parcours et qui arrive à destination dans la dernière vue. Avec lui, dans ces images en défilement, on traverse la campagne, on assiste au passage des heures (vues nocturnes) et des saisons (vues enneigées), on découvre les lieux, les palais, châteaux, églises et villages mais également les scènes de la vie quotidiennes de l'époque, assistant aux travaux des champs et des vignes, aux scènes de batellerie sur la Seine, aux fêtes galantes aristocratiques comme aux fêtes populaires. Tout est traité dans le détail, que ce soit au niveau des personnages en costume, des troncs et feuillages des grands arbres ou des architectures.
- CARMONTELLE (Louis Carrogis dit, 1717-1806), Promenade dans un parc, années 1790,
transparent de 13 de long sur 0, 25 de haut, gouache, aquarelle, plume et encre sur dix-sept feuilles de papier Whatman, Paris, Musée du Louvre.
- CARMONTELLE (Louis Carrogis dit, 1717-1806), Promenade dans un parc, années 1790,
transparent de 13 de long sur 0, 25 de haut, gouache, aquarelle, plume et encre sur dix-sept feuilles de papier Whatman, Paris, Musée du Louvre.
- CARMONTELLE (Louis Carrogis dit, 1717-1806), Promenade dans un parc, années 1790,
transparent de 13 de long sur 0, 25 de haut, gouache, aquarelle, plume et encre sur dix-sept feuilles de papier Whatman, Paris, Musée du Louvre.
- CARMONTELLE (Louis Carrogis dit, 1717-1806), Promenade dans un parc, années 1790,
transparent de 13 de long sur 0, 25 de haut, gouache, aquarelle, plume et encre sur dix-sept feuilles de papier Whatman, Paris, Musée du Louvre.
- CARMONTELLE Loui Carrogis de (1717-1806, artiste français), Promenade dans un parc, vers 1783-1800,
aquarelle et gouache avec des traces sous-jacentes de craie noire, sur papier Whatman translucide de 47,3x377 cm,
Los Angeles, The J. Paul Getty Museum.
VOIR UNE VIDÉO DU TRANSPARENT DU J. PAUL GETTY MUSEUM
QUELQUES RÉFÉRENCES
Il est intéressant de rapprocher les paysages de Carmontelle de ceux du peintre contemporain Hubert Robert (1733-1808) qui, dès la fin des années 1770, conçoit et dessine les jardins du roi et en fait également les sujets de ses tableaux.
- ROBERT Hubert (1733-1808), Le Théâtre d'eau de la Villa Aldobrandini, sans date,
huile sur toile, 55,9x75,8 cm, Collection privée.
- BURNEY Edward Francis (1760-1848), L’Eidophusikon de Philip James de Loutherbourg, vers 1782,
dessin à la plume et encre brun et aquarelle, Londres, British Museum.
Ce théâtre miniature (miroirs, poulies, décors mobiles) animait et éclairait les vues.
Le peintre anglais Thomas Gainsborough (1727-1788) aimait représenter à l'huile des paysages sur verre. Au tout début des années 1780, inspiré par l'Eidophusikon (un théâtre miniature d’exposition de tableaux inventé par le peintre Philip James de Loutherbourg - 1740-1812 - en 1781), il met au point une "Showbox" en bois et métal dans laquelle il glisse de petites peintures à l'huile sur verre d'environ 28x33,6 cm (sorte de diapositives) représentant des paysages avec des effets lumineux (effets de soleil, scènes nocturnes), rétroéclairés par une rangée de bougies. Cette boîte n'est utilisable que par un seul individu à la fois qui observe les paysages à l'aide d'une lentille mobile (loupe).
- GAINSBOROUGH Thomas (1727-1788), Showbox, vers 1781-783,
bois et métal, Londres, Victoria & Albert Museum.
- GAINSBOROUGH Thomas (1727-1788), Paysage au clair de lune, années 1780,
huile sur verre d'environ 28x33,6 cm, Londres, Victoria & Albert Museum.
Il faut citer également les Panoramas peints de l'irlandais Robert Barker (1739-1806) créés dès 1787-1792, tout en précisant que ces derniers sont bien différents des œuvres de Carmontelle car ils sont monumentaux, présentés à 360° et éclairés par le dessus, dans une rotonde (de 13 m de diamètre) où ils environnent le spectateur dans l'obscurité (les œuvres de Carmontelle sont de petite échelle et ne dévoilent la peinture que vue par vue).
- BARKER Robert (1739-1806), Panorama de Londres, vu du haut d’Albion Mills, 1792.
- BARKER Robert (1739-1806), Rotonde de son bâtiment londonien de Leceister Square, construit en 1794.
Il faut citer ensuite les Dioramas de Louis Daguerre. Avant de s'intéresser à la photographie (daguerréotype), Louis Daguerre (1787-1851) est peintre et entrepreneur de spectacle. Face au succès de ses dioramas (dès 1803), il fait construire à Paris un bâtiment du même nom en 1822. Ce dernier, constitué d'une plateforme pivotante, présente au public deux toiles peintes monumentales (24x13 m) représentant des paysages. Les toiles transparentes, peintes recto-verso, sont éclairées par des lumières directes (volet ouvrant sur la lumière naturelle) et indirectes (réflecteurs, châssis vitrés, panneaux colorés) permettant de moduler, selon la narration, les effets lumineux, diurnes (aurore, orage...) et nocturnes des paysages.
- Dessin anonyme, Fontaine et Diorama, 1822,
Louis Daguerre (concepteur et peintre, 1787-1851), Charles-Marie Bouton (concepteur et peintre, 1781-1853), Louis Châtelain (architecte, 1805-1885), Le Diorama de Paris (1822-1839),
dessin à la plume et lavis à l'encre de Chine, 17,5x23,5 cm, Paris, BnF.
- Estampe anonyme, Intérieur de Diorama, 1874.
Parmi les nombreux panoramas créés au XIX° siècle, il faut évoquer, The Heroic Life and Career of Garibaldi (Providence, Brown University Library, United States of America), créé vers 1859-1860 et attribué à l'anglais John James Story (1828-1900). La vie du héros y est racontée sur une toile peinte recto-verso à la gouache (23 sections de 2,44 x 3,66 m). Le manuscrit des commentaires est également conservé.
- STORY John James (1827-1900), The Heroic Life and Career of Garibaldi, détail, vers 1860.
Le Panorama Mesdag (1880-1881) est le seul conservé dans son bâtiment d'origine à seize côtés, à La Haye (Pays-Bas). Une rotonde centrale surélevée et entourée de sable (la lumière naturelle entre par la verrière de la coupole) permet d'y voir le cylindre en verre originel qui a permis de dessiner le paysage à 360° depuis la dune la plus élevée puis de le projeter sur toile, et surtout la peinture monumentale (huile sur toile), de plus de 14 m de hauteur, 40 m de diamètre et 120 m de circonférence, réalisée par Hendrick Willem Mesdag (1831-1915), sa femme et trois assistants.
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- MESDAG Hendrick Willem (1831-1915), Panorama, La Haye, Zeestraat, 1880-1881.
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- MESDAG Hendrick Willem (1831-1915), Panorama, La Haye, Zeestraat, 1880-1881,
vue de la rotonde centrale et de la toile à 360°.
Plus proches des transparents de Carmontelle, il faut citer les Panoramas du russe Pavel Yakolevitch Piasetsky ou Piasecki (1843-1919), médecin militaire et peintre. Ce dernier a réalisé, entre 1874 et 1903, plusieurs panoramas de voyages effectués dans différents pays, y compris en France (voyages des tsars en 1896 et 1901). Il a notamment dessiné à l'aquarelle des voyages en train dont le Panorama ferroviaire transcapien, vers 1891-1892, transparent montré dans une boîte comme ceux de Carmontelle, et le Panorama ferroviaire transsibérien (Moscou, Musée de l'Hermitage), vers 1894-1903, réalisé à grande échelle.
Ce dernier panorama a été montré, inachevé à l'Exposition Universelle de Paris de 1900 et a valu à son auteur une médaille d'or. Il est constitué de neuf rouleaux (entre 54 et 133 m chacun) à l'aquarelle sur papier et tissu pour une longueur totale de 955 mètres. Présentés à Paris dans le Pavillon de la Sibérie, les rouleaux défilaient à l'extérieur des fenêtres de trois réelles voitures du transsibérien dans lesquelles les visiteurs s'installaient. Les transparents reconstituaient le voyage sur plusieurs épaisseurs de rouleaux défilant à des vitesses différentes selon les plans du paysage.
- Conférence publique de Pavel Yakolevitch Piasecki à Saint-Saint-Pétersbourg sur le Panorama ferroviaire transcapien réalisé en 1891-1892,
estampe sans auteur ni date, parue dans la Revue Niva, 1985, n°2.
La boîte fait environ 0, 80 m de haut sur 3, 50 m de long mais l'estampe ne permet pas
de voir comment les rouleaux d'environ 50 cm de haut sont rétro-éclairés.
- PIASECKI Pavel Yakolevitch (1843-1919), Panorama ferroviaire transsibérien, Paris, 1900,
à droite, les visiteurs installés dans le wagon et à gauche, les rouleaux de hauteur et de vitesse de défilement différentes.
- PIASECKI Pavel Yakolevitch (1843-1919), Panorama ferroviaire transsibérien, détail, vers 1894-1903.
Panoramas et dioramas remportent un énorme succès jusqu'au début du XX° siècle, époque à laquelle ils commencent à disparaître progressivement, suite au développement du cinéma.
Enfin, il faut évoquer "les Nymphéas offerts par le peintre Claude Monet (1840-1926) à la France le lendemain même de l'armistice du 11 novembre 1918 comme symbole de la paix, et installés selon ses plans au musée de l'Orangerie en 1927, quelques mois après sa mort (huit toiles monumentales réalisées entre 1914 et 1918). Cet ensemble unique vient couronner le cycle débuté près d’une trentaine d’années auparavant. Les dimensions et la surface couverte par la peinture environnent et englobent le spectateur sur près de cent mètres linéaires où se déploie un paysage d'eau jalonné de nymphéas, de branches de saules, de reflets d'arbres et de nuages, donnant "l’illusion d'un tout sans fin, d'une onde sans horizon et sans rivage", selon les termes mêmes de Monet" (texte du Musée de l'Orangerie, Paris).
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- MONET Claude (1840-1926), Nymphéas, 1914-1918, vue de l'une des deux salles, Paris, Musée de l'Orangerie, quatre des huit toiles peintes à l'huile, de 2 m de hauteur mais de longueur variable (de 6 m à 17 m),
réparties dans deux salles ovales et déclinant les saisons.
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