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jeudi 30 janvier 2020

1082-GAUTIER (c.1854-?), BREMOND (c.1856-1875), MARIOT (c.1856-?), SANTONI (c.1857-?), JEAN (1836-1912), PHOTOGRAPHES




- Menton, vue générale, vers 1872.


DERNIÈRE MISE À JOUR DE CET ARTICLE : 08/08/2024





- Abel GAUTIER (vers 1854-?)

Abel Gautier "photographe domicilié à Nice, âgé de 26 ans" est témoin de mariage le 23 octobre 1880, en présence de Henri Banchero, photographe domicilié à Nice, âgé de 25 ans, et de Jean Baptoiste Anfossi, photographe domicilié à Menton, âgé de 60 ans.

C'est la seule fois que ce photographe est signalé à Nice.

J'ignore la suite de sa vie et de sa carrière, comme ses date et lieu de décès




- Jean Baptiste BREMOND (vers 1856-1875)

Jean Baptiste Brémond, né à Marseille, photographe, célibataire, est uniquement cité à Nice lors de l'acte de son décès le 15 décembre 1875, à l'âge de 19 ans, au 2, rue Paradis. 




- Georges MARIOT (vers 1856/57-?)

Georges Mariot est uniquement cité à Nice dans le recensement de la Ville de 1876 au 2, boulevard Longchamp. Il est dit "photographe, âgé de 19 ans, né à Paris, célibataire" (acte de naissance non retrouvé) et il partage l'appartement avec le photographe parisien Alphonse de Roux (42 ans), pour lequel il travaille, et la photographe niçoise Pauline Croes (19 ans).




- Joseph Octave SANTONI (vers 1857-?) 

Joseph Octave Santoni n'est cité qu'une seule fois à Nice, en novembre 1880, "photographe, âgé de 23 ans", domicilié dans cette ville.




- Alfred Eugène JEAN (1836-1912)


PARIS

Alfred Eugène Jean semble né le 4 novembre 1836, à Paris. Il est l’un des enfants de Jean Baptiste Philippe Jean, marchand de nouveautés et de Cécile Augustine Rigaudin qui se sont mariés à Paris le 14 novembre 1835.

Eugène a une sœur cadette, Marie Laurence Jean, née le 4 juillet 1841.

"Eugène Jean, employé ", âgé de 27 ans, est témoin du mariage de sa sœur, fleuriste, âgée de 23 ans, à Paris (8éme arrondissement), le 2 août 1864, avec Pierre Colin, employé de commerce, âgé de 31 ans (né le 10 septembre 1832 à Sarrlouis, Sarre, Allemagne). A cette date, leur père a disparu et leur mère est décédée ; le frère, la sœur et son conjoint habitent au 49, rue de Ponthieu.

Au début des années 1880, Eugène Jean, alors âgé de 44 ans environ, quitte Paris pour Nice.

NICE

Entre 1879 et 1881 (annuaires absents), Eugène Jean ouvre à Nice un atelier de photographie, sous le nom de "Photographie Nouvelle", au 5, rue Chauvain. Rien n’est connu de sa formation et de sa carrière de photographe à Paris.

En août et septembre 1881, E. Jean offre trois bons pour une tombola organisée au profit des victimes marseillaises de l'accident du Prado, le premier pour douze photographies, le deuxième pour un portrait de 13x18 cm et le troisième pour une douzaine de cartes de visite (Le Phare du Littoral des 31 août et 8 septembre 1881).

Son atelier est signalé dans les annuaires niçois dès 1883 et va perdurer jusqu'en 1886.

Ses très rares cartons-photos niçois portent au verso, les indications suivantes à l'encre rouge, "Photographie Nouvelle - E. Jean - 5, rue Chauvain, 5 - Nice".

C'est probablement le photographe Emile Félix qui lui succède en 1886, à cette même adresse (annuaire de 1887).

ANTIBES

Il est probable qu' Eugène Jean quitte alors Nice pour s'installer à Antibes et y ouvrir, dès la fin des années 1880, un nouvel atelier. 

Le recensement de 1891 cite "Jean Eugène, 54 ans, français, photographe, célibataire" au 7, rue Guillaumont.

De 1890 à 1896, les annuaires professionnels d'Antibes signalent "Jean, rue Guillemont (sic)".

Ses nouveaux cartons-photos, de paysages notamment, précisent en fait au recto, "Photographie E. Jean. -- Antibes, 17, rue Guillaumont".

L'atelier semble transféré dès 1896 au 7, rue Rostan. 

Dès 1906/1907 cependant, la lettre du prénom change dans les annuaires, de "E." à "B." (?). 

L'atelier ne perdure cependant que jusqu'en 1909. 

"Jean" est cité dans l’Aide-mémoire de Photographie de la Société de Toulouse, de 1888 à 1896 à Nice et de 1897 à 1905 à Antibes.

Eugène Jean a alors 72 ans et quitte Antibes pour Cannes. 

CANNES

C’est à Cannes que "Jean Alfred Eugène, célibataire, né à Paris en 1837 [1836], sans profession, domicilié à Paris, décède le 16 février 1912, rue Saint-Vizier, âgé de 75 ans".












mardi 28 janvier 2020

1081-MAINARDI (c.1852-?), RAINERI (1853-?), PALMERO (1853-1876), MALBEQUI (c.1853-1872), PHOTOGRAPHES




- Bordighera, vue générale, vers 1872.



DERNIERE MISE A JOUR DE CET ARTICLE : 25/02/2021






- Jean MAINARDI (vers 1852-?)


Jean Mainardi n'est cité qu'une seule fois à Nice alors qu'il est témoin de naissance en novembre 1880. Il est dit "photographe domicilié à Nice, âgé de 28 ans".




- Ignace RAINERI (1853-?)



Ignazio Raineri est né à Nice le 17 mars 1853 et a été baptisé à Sainte-Réparate le 20 mars. Il est le fils de Zaviero Raineri (Bendejun 1829- ?), maçon et d'Onorata Lucrezia Audiberti (Nice 1821- ?), couturière, qui se sont mariés à Nice le 6 juin 1852.

En 1873, Ignace Raineri est signalé à 20 ans comme "photographe", résidant à Nice au 5, quai Masséna (fiche matricule militaire) mais absent du Conseil de révision, il est affecté au 112ème Régiment d’Infanterie de Ligne (puis déclaré insoumis le 20 février 1875).

Ignace Raineri, toujours "photographe", est cependant cité à Nice, "âgé de 21 ans", lors du décès d'un fils du photographe Honoré Bonnet en septembre 1874 (travaille-t-il avec lui ?) puis "âgé de 25 ans", comme témoin de mariage de son cousin germain, le 22 mai 1877.

La suite de sa vie et de sa carrière, comme ses date et lieu de décès restent inconnus.




- Joseph Emile Guillaume PALMERO (1853-1876)


Giuseppe Emilio Guglielmo Palmero est né à Nice le 8 mai 1853 et a été baptisé à la cathédrale Sainte-Réparate le 15 mai. Il est le fils de Gioan Battista Palmero, maçon et de son épouse Angelica Spinelli, sans profession (mariés à Nice le 29 avril 1852).

Joseph Emile Guillaume est qualifié de "photographe, 22 ans, célibataire", lors de son décès à Nice au 41, rue Victor, le 27 février 1876.




- Etienne MALBEC(C)HI ou MALBEQUI (vers 1853/54-1872)


Etienne Malbequi, "photographe, célibataire, né à Nice" vers 1853/1854 (acte de naissance non retrouvé), fils de Jean Baptiste Malbechi/Malbequi et de Constance Nicolai (mariés le 16 février 1840) est uniquement cité dans cette ville lors de son décès, le 6 mai 1872, ruelle du Temple, maison Tyran, à l'âge de 18 ans.














dimanche 26 janvier 2020

1080-GENIN (1846-?), LAUTHE (1848-1898), RAIMBERT (1848-1870), PAPAI (c.1849-1876), BELLON F. (1851-1884), PHOTOGRAPHES




- San Remo, vue du phare, vers 1872.


DERNIERE MODIFICATION DE CET ARTICLE : 25/02/2022




- Antoine GENIN (1846-?)

Antoine Genin est né à Caluire-et-Cuire (Rhône) le 3 janvier 1846. Il est le fils de Joseph Genin, jardinier (41 ans) et de son épouse, Anne Jomard.

Antoine Genin est ensuite cité comme "photographe domicilié à Nice, âgé de 22 ans" (24 ans en fait) au 31, rue Masséna lors de la naissance de sa fille Rosalie le 27 avril 1870 puis lors du décès de cette dernière, âgée de 1 mois, le 1er juin 1870, à la même adresse.

Antoine Genin, 28 ans, photographe, épouse à Nice, le 8 décembre 1874, sa compagne Marie Marguerite Jsaia/Jsaya/Isaia, 31 ans (née à Cuneo le 3 août 1843). A cette date, le père d'Antoine, cultivateur, est présent mais sa mère est décédée. 

Les listes électorales de la Ville de Nice de 1874 et de 1875 citent le photographe au 3, rue de France mais celle de 1876 le signale "parti à Marseille".

J'ignore la suite de sa vie et de sa carrière, comme ses date et lieu de décès.




- Ernest LAUTHE (1848-1898)

Ernest Lauthe est né le 13 mai 1848 à Mulhouse (Haut-Rhin) au 2, rue de la Vanne. Il est le fils de Jean Baptiste Lauthe, graveur sur rouleau et de son épouse Marie Thérèse Sins qui auront 11 enfants.

Ernest Lauthe est uniquement cité à Nice dans le recensement de la Ville de 1876 comme "photographe, français, âgé de 28 ans, résidant au 11, rue du Temple".

Il est ensuite signalé à Bougie (Algérie) au milieu des années 1880. Il y possède un atelier. 
Ses cartons-photos affichent au verso, "Photographie Artistique - E. Lauthe - Opérateur-Retoucheur - Rue Vauban (près le fort Barral) - Bougie - Algérie" (une carte de visite datée d'août 1890).

Ernest Lauthe décède dans cette ville en 1898.




- François RAIMBERT (1848-1870)

GRASSE

François Raimbert est né à Grasse, rue de l'Oratoire, le 19 janvier 1848. Il est le fils d'Antoine Joseph Raimbert, tailleur d'habits et de Marie Autran son épouse. Il a deux sœurs aînées, Louise (née à Grasse en 1839) et Françoise (née à Grasse en 1841).

NICE

La famille Raimbert s’installe par la suite à Nice.

François Raimbert, "photographe, âgé de 21 ans" (20 ans, en fait), est cité dans cette ville, en tant que témoin de naissance de son neveu, Jean Baptiste, le 4 juin 1868.

François Raimbert, fils de feu Antoine Joseph Raimbert et de Marie Autran, domiciliés à Nice, photographe, est exempté de service militaire à ses 20 ans (fils unique de veuve).

"Photographe âgé de 22 ans", François Raimbert décède cependant à Nice, quartier Longchamp, maison Ratarel, le 11 juin 1870. L'un des témoins de son acte de décès est le photographe Jules Giral (31 ans).




- Victor PAPAI (vers 1849-1876)

"Victor Papai, 27 ans, célibataire, photographe, né à Arad (Autriche)" est uniquement cité à Nice lors de son décès le 29 décembre 1876 au 41, rue Victor.




- François Louis BELLON (1851-1884)

LARCHE

François Louis Bellon est né le 29 juillet 1851 à Larche (actuelles Alpes-de-Haute-Provence). Il est le fils de Jean Louis Bellon, préposé aux douanes françaises (1824- ?) et de Marie Joséphine Reynier/Régnier-Vigne (1826- ?) qui se sont mariés dans cette commune le 25 mai 1849.

NICE

Il est signalé à Nice à 20 ans, lors de la conscription (classe 1871), comme "photographe résidant rue Chauvain 5, travaillant quai Saint-Jean-Baptiste 13, chez Silly". Ses parents sont alors domiciliés à Monaco. Ajourné deux années de suite, il effectuera son armée dans un service auxiliaire (affecté à l’escadron du Train des Equipages militaires).

"Photographe, âgé de 21 ans", il est également cité comme témoin de naissance le 2 octobre 1871 puis dans le dans le recensement de la Ville de Nice de 1872 en tant que "photographe, célibataire, âgé de 21 ans, français né à Nice [non]", domicilié au 4, rue du Carret.

Dès 1873, il apparaît dans les listes électorales de la Ville, comme "Bellon François, né en 1851, photographe, domicilié chez M. Silly". 

Reprend-il son emploi après son service militaire ? Il n’apparaît plus chez le photographe Silly dans le recensement de 1876 mais reste cité à cette adresse dans les listes électorales jusqu’en 1888.

MONACO

Il a en fait quitté Nice pour Monaco à une date inconnue (entre 1873 et 1884) et y exerce désormais le métier de "caviste".

François Bellon décède dans la Principauté le 21 juillet 1884, âgé de 33 ans.



















samedi 25 janvier 2020

1079-LEANDRO ERLICH, "ORDER OF IMPORTANCE", MIAMI BEACH, 2019




- ERLICH Leandro (artiste argentin, né en 1973), In Order of Importance, Miami Beach, décembre 2019.



VOIR LA VIDÉO (2 MN 49, 2019) DE L'INSTALLATION DE LEANDRO ERLICH, PAR DEZEEN,
IN ORDER OF IMPORTANCE, MIAMI BEACH, 3 DÉCEMBRE 2019-15 DÉCEMBRE 2019.
EN LIEN AVEC LA QUESTION CLIMATIQUE, UNE INSTALLATION ÉPHÉMÈRE DE L'ARTISTE ARGENTIN, 
LEANDRO ERLICH (NÉ  EN 1973), IN ORDER OF IMPORTANCE, 2019
PRÉSENTANT UN EMBOUTEILLAGE, AVEC 6 FILES DE 11 VOITURES, ÉMERGEANT DE LA PLAGE ET S'Y ENFONÇANT, RÉALISÉES GRANDEUR NATURE, EN SABLE ET SE DÉGRADANT JUSQU’À  LEUR DISPARITION TOTALE, GRÂCE À LA COLLABORATION DES SPECTATEURS LE DERNIER JOUR.



VOIR SUR CE BLOG D'AUTRES INSTALLATIONS DE LEANDRO ERLICH











vendredi 24 janvier 2020

1078-SEPCZYNSKI (1840-?), SERAFINO (1844-?), PIANA (1844-1911), GAZZOLO (1845-1875), MILLS (c.1846-?), PHOTOGRAPHES





- Cannes, Île Saint-Honorat, vers 1872.


Dernière mise à jour de cet article : 08/08/2024




- Antoine SEPCZYNSKI (1840-?)


Antoine Sepczinski est né à Mogielna (Mogilno [?], Pologne) le 11 juin 1840. Il est le fils de Michel Sepczynski, propriétaire et de Rosalie Pionkow, sans profession.

Antoine Sepczynski, "photographe domicilié à Nice, âgé de 25 ans" (il a en fait 32 ans), est cité dans cette ville en mars 1872 lors de la déclaration de naissance de la fille du peintre polonais Léopold Stanislas Lisowski.

Antoine Sepczynski semble quitter Nice en 1872 ou 1873 car il est ensuite signalé à Montélimar (Drôme) lors de son mariage le 8 juin 1874. "Photographe", âgé de 34 ans, domicilié dans cette ville, il épouse Julie Emilie Jeanne Marie Nawzocki, sans profession, âgée de 37 ans (née à Avignon, Vaucluse, le 6 novembre 1836) et domiciliée elle aussi à Montélimar.

Il ne semble pas que le couple ait eu des enfants.

Antoine Sepczynski est cité une dernière fois par Le Monde Illustré du 24 juin 1876 pour avoir fourni la photographie de l'accident de chemin de fer qui s'est produit en début de mois près de Montélimar (cf. Le Figaro du 10 juin 1876 p 2).

Je ne sais rien de la suite de sa vie et de sa carrière et j'ignore ses date et lieu de décès. 



- Le Monde Illustré du 24 juin 1876 p 404, Accident de chemin de fer entre Aubignas et Le Treil (Le Teil),
descente des Combes, près de Montélimar,
dessin de M. Scott, d'après la photographie de M. A. Sepczynski, Paris, BnF (Gallica).





- François SERAFINO (1844-?)

François Serafino, "photographe âgé de 28 ans, domicilié à Nice" est cité comme témoin de mariage dans cette ville le 21 juin 1873, en présence des photographes Achille Boutet (43 ans) et Paulin Gilly (32 ans).

Il semble quitter Nice pour Cannes en 1873 ou 1874 car c'est là qu'il est pour la dernière fois cité le 22 août 1874, en tant que "photographe, âgé de 30 ans, domicilié à Cannes", témoin de mariage de "l'amateur photographe Marius Gerbin, domicilié à Nice" (25 ans).



- Charles Eugène Antoine PIANA (1844-1911)

Carlo Eugenio Antonio Piana est né à Nice le 12 décembre 1844 et baptisé à l'église Notre-Dame-du-Port le 15 suivant. Il est le fils de Giovanni Battista Piana (1815-1897), tailleur d'habits, et de Maria Nicoletta Grasselini, couturière (1813-1883), qui auront 9 enfants.

Charles Eugène Antoine Piana est désigné comme "photographe, âgé de 28 ans", lors de son mariage à Nice le 21 juin 1873, avec Catherine Thérèse Joséphine Delbecchi, couturière, âgée de 22 ans (née à Nice le 12 octobre 1850).

Charles Piana va être de nombreuses fois cité comme "photographe" dans les années 1870, en tant que témoin de naissance (octobre 1873, avril 1875, juin 1877), de mariage (celui de sa belle-sœur en juin 1875) ou de décès (juin 1874, février 1876).

Dans le recensement de la Ville de Nice de 1876, il est cité comme "photographe, âgé de 32 ans", résidant avec son épouse au 3, place Masséna. 

Il semble abandonner la carrière de photographe, à la fin des années 1870.

En 1881, il offre un bon pour "deux passe-partout pour photographie (aquarelle)" lors d'une tombola organisée au profit des victimes marseillaises de l'accident du Prado (Le Phare du Littoral du 3 septembre 1881) mais il est dit "marchand de papier, âgé de 37 ans" (avec son épouse mais sans enfant) dans le recensement de décembre 1881.

Il est à nouveau cité au 3, place Masséna dans l'annuaire de 1884 mais sans précision de profession. 

Les annuaires le signalent ensuite au 1, rue de la Buffa (dès 1885), au 5, rue Masséna (dès 1887) puis au 10, rue Paradis (dès 1889) où il tient un débit de tabacs. 

Son nom disparaît des annuaires suivants (de 1890 à 1896), réapparaît au 13, rue Masséna, sans précision de profession (de 1897 à 1903) puis disparaît à nouveau.

Charles Piana, "débitant de tabacs", âgé de 66 ans, décède à Nice le 8 janvier 1911 au 9, place Masséna.



- Auguste Loyola GAZ(Z)OLO (1845-1875)

Agostino Loyola Gazolo ou Gazzolo est né à Nice, de parents inconnus, le 29 août 1845 et il a été baptisé le 30 août à l'église Saint-Dominique.

"Gazzol (sic) Auguste, célibataire, 21 ans" est cité pour la première fois à Cannes comme "ouvrier photographe" auprès du photographe Emile Messy, dans le recensement de la Ville de 1866, rue de la Poste, 3. Il travaille donc dans l'atelier cannois de ce photographe qui a, en octobre 1865, pris la succession du photographe Jules Buisson au 38, rue du Port.

"Auguste Gazzolo, 25 ans, photographe, domicilié à Cannes" est à nouveau cité dans cette ville comme témoin de mariage, le 12 juin 1871.

C'est à Nice qu'il est ensuite signalé sous le nom "d'Auguste Gazzolo, photographe, âgé de 27 ans", en tant que témoin de naissance le 17 septembre 1872 puis en tant que témoin de mariage le 25 mai 1872, où il est dit "cousin par alliance" de l'épouse, Angeline Gazzano.

"Auguste Gazolo, photographe, célibataire, âgé de 29 ans, fils de Jérôme Gazolo et de Catherine Orizio" [révélation], décède cependant à Nice, au 11 rue du Temple, le 2 janvier 1875.



- Laurent MILLS (vers 1846-?)

Laurent Mills n'est cité à Nice qu'une seule fois, lors du recensement de la Ville de 1876. Il y est dit "français, âgé de 29 ans, né dans le département des Alpes-Maritimes" et résidant au 4, place Garibaldi avec son frère Louis, tailleur, âgé de 26 ans.








mercredi 22 janvier 2020

1077-FOURNIÉ DE LAMARTINIE (1840-av.1908), FERRI (c.1842-?), BAILLET (c.1843-?), ANCHINI (1846-?), NAGLER (c.1841-?), PHOTOGRAPHES




- Cannes, Île Sainte-Marguerite, vers 1872.


DERNIERE MODIFICATION DE CET ARTICLE : 02/10/2021




- Arthur Louis Victor FOURNIE DE LAMARTINIE (1840-avant 1908)

Arthur Louis Victor Fournié de Lamartinie est né le 7 mai 1840 à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) au 8, rue des Jardins. Il est le fils de Pierre Fournié de Lamartinie (ou Fournié-Lamartinie), capitaine au 12ème Régiment de légion en garnison à Lyon, chevalier de la Légion d'Honneur et de Jeanne(tte) Hortense van Landewayck (ou Landewyck), son épouse.

Son père, né à Monfaucon (Haute-Garonne) le 5 mars 1896, décède malheureusement peu après sa naissance le 20 novembre 1844 (Bulletin des Lois de la République Française, 1845, n° 372 p 390, pension des veuves de militaires de l'Armée de terre).

J'ignore tout de la formation à la photographie d'Arthur Fournié de Lamartinie. 

A 37 ans, il est cependant désigné comme "photographe domicilié à Nice" le 12 janvier 1878, lors de son mariage dans cette même ville avec Marie Louise Audoli, 26 ans, sans profession (née à Nice le 25 mars 1851). A cette date, les parents du photographe, décédés, sont dits avoir été domiciliés de leur vivant à Paris et en Suisse.

Arthur Fournié de Lamartinie n'est pas cité dans les annuaires niçois (listes professionnelles et listes des habitants).

Arthur et son épouse habitent au 6, rue des Ateliers et c'est là que naît leur fille Marie Hortense Sophie le 8 février 1879.

Le photographe n'est plus jamais signalé à Nice par la suite. 

Le mariage de sa fille Marie Hortense Sophie, 29 ans, sans profession, avec Charles Eugène André, 51 ans, architecte (né à Angers, Maine-et-Loire le 13 août 1856) le 30 mai 1908 à Paris (12ème arrondissement) permet de savoir qu'à cette date, son père est décédé et que sa mère habite au 12, boulevard Diderot.

Je n'ai pas retrouvé la date de décès d'Arthur Fournié de Lamartinie et j'ignore s'il a continué à exercer le métier de photographe à Paris.



- Louis FERRI (vers 1842-?)

Louis Ferri, "photographe âgé de 41 ans, domicilié à Nice", est uniquement cité dans cette ville comme témoin de naissance le 14 juillet 1873.



- Jean Baptiste BAILLET ou BAILET (vers 1843/44-?)

Jean Baptiste Baillet, "photographe âgé de 23 ans", est uniquement cité domicilié à Nice, en tant que témoin de naissance, le 30 juillet 1867.

Est-ce Bailet jean Baptiste (trois homonymes nés en 1843) né à Nice le 21 octobre 1843, fils de Joseph Bailet, cafetier et de Thérèse Coreggi, à 20 ans imprimeur résidant au 12, rue de l’Abbaye (classe 1863) ? Ce dernier, affecté au 17ème de ligne pendant la Guerre franco-prussienne, est décédé à l’Hôpital temporaire de Saint-Célestin, commune de Bourges (Cher), par suite de fièvres typhoïdes, le 3 février 1871.



- Joseph Ange ANCHINI (1846-?)

Joseph Ange Anchini est né le 1er février 1846 à Turin. Il est cité à Nice tout au long des années 1870, notamment à la date de son mariage à 24 ans, en 1870 avec Marie Laure Garibbo, 27 ans (née à Nice le 7 janvier 1843) et lors de la naissance de ses trois enfants au 16, rue de l'Arc, Antoine Joseph en 1872, Joséphine en 1874 et Honorine Louise Itale en 1879 mais à chaque fois comme "imprimeur".

Il est cité comme "photographe" (par erreur ?) en tant que témoin de mariage, âgé de 28 ans, le 10 juin 1873.




- July NAGLER (vers 1841/42-?)


Le "photographe" (masculin) July Nagler, probablement anglais, 22 ans, domicilié à Nice, est uniquement cité dans cette ville le 10 mars 1864, en tant que témoin de décès.











lundi 20 janvier 2020

1076-REY (1815-?), OSTROSKI (1829-?), POTTIER (c.1832-?), HERAUT (c.1838-1870), DAVER (1838-?), PHOTOGRAPHES




Nice vue depuis la Tour Saint-François, panorama des quais, vers 1872.




- François REY (1815-?)

Francesco Rey semble né à Nice le 6 juin 1815 (acte de naissance non retrouvé). Il est le fils de Giovanni Rey et Rosa Gilli.

Il se marie à 29 ans, à Nice, à la cathédrale Sainte-Réparate le 18 octobre 1844, avec Maria Petronilla Lavigia Orengo, 22 ans, née à Nice.

François Rey est ensuite cité comme "photographe, âgé de 48 ans", le 14 février 1863, en tant que témoin (comme le photographe Georges Pottier, âgé de 30 ans) du décès du fils du photographe Sérène Lemière (33 ans) pour lequel il travaille peut-être.

François Rey, "rentier, âgé de 61 ans, marié à Louise Orengo", décède cependant, à Nice, au 46 rue Victor, le 9 août 1876. 

Son épouse décédera à Nice (domiciliée à Paris), à l'âge de 70 ans, le 3 mars 1892.

Un photographe homonyme a travaillé notamment à Alais (Alès, Gard) dans les années 1870 et 1880.



- Léon OSTROSKI (1829-?)

Léon Ostroski est né à Jassy (Moldavie) en 1829. 

Il se marie (quand ?) avec Cathérine Botoia (née à Jassy en 1836) et vit à Jassy.

Léon Ostroski est cité à Nice le 1er décembre 1864, lors de la naissance de sa fille Cathérine Natalie au 17, Promenade des Anglais. Il est à cette unique occasion dit, "aide-photographe, âgé de 35 ans" et son épouse, femme de chambre, âgée de 28 ans.



- Georges POT(T)IER (vers 1832-?)

Georges Pottier est né vers 1832 (où ?). 

"Georges Potier" est cité à Nice comme "photographe, âgé de 30 ans", au moment de la naissance le 24 janvier 1863 d'Auguste Georges, fils du photographe Sérène Lemière (33 ans), aux côtés du photographe Paul Augustin Riollet (25 ans).

"Georges Pottier" est à nouveau cité comme témoin, lors du décès de ce même enfant âgé de 21 jours, le 14 février 1863. Il est dit "voisin du défunt", comme le photographe François Rey (48 ans).

Il est possible que Georges Pottier travaille alors pour le photographe Sérène Lemière, dans son atelier du 4, place du Jardin-Public.



- Michel HERAUT ou HERAUD (vers 1838-1870)

Michel "Heraud" est né à Nice et a été baptisé à la cathédrale Sainte-Réparate le 18 août 1838 (acte non retrouvé). Il est le fils de Jean Baptiste Heraud et de son épouse Monique Audoli qui se sont mariés à Nice en 1822 (le 14 octobre). Il a une sœur aînée, Pauline (née à Nice le 27 septembre 1835).

Michel "Heraut" n'est ensuite signalé dans cette ville, "photographe, âgé de 32 ans", que lors de son décès à l'hôpital civil, le 5 janvier 1870.



- Louis Joseph DAVER (1838-?)

Louis Joseph Daver est né en 1838 (où ?). Il est uniquement signalé comme "photographe, âgé de 33 ans, domicilié à Nice", les 26 septembre 1871 et 29 février 1872, en tant que témoin de naissance.












samedi 18 janvier 2020

1075-JANOR (c.1813-?), GOMAR (c.1822-?), COSTANTIN (c.1826-?), BRUN (1828-?), BONHOURE (c.1837-?), PHOTOGRAPHES




- Nice, La Promenade des Anglais et le Jardin public, 1868.



DERNIÈRE MISE À JOUR DE CET ARTICLE : 29/08/2021





- Henry JANOR (vers 1813-?)

Henry Janor est né vers 1813. Il est uniquement signalé le 13 janvier 1862, en tant que témoin de deux décès, comme "photographe domicilié à Nice, âgé de 48 ans".



- Grégoire GOMAR (vers 1822-?)

Gregorio Gomar est né à Dego (près de Gênes) vers 1822. 

Domicilié à Nice, il se marie à l'église Saint-Pierre d'Ariane, à l'âge de 28 ans, le 16 mars 1851 avec Magdalena Mars, 34 ans (née à Nice en novembre 1818). Tous deux "hôteliers", ils ont un fils l'année suivante, Gregorio Antino Tersile, le 29 mars 1852 (baptisé à Sainte-Réparate le 31 mars).

Le 9 août 1866, témoin de naissance à Nice, Grégoire Gomar, âgé de 44 ans, est désormais dit "photographe". C'est cependant la dernière fois où il est signalé.



- Pierre COSTANTIN (vers 1826-?)

Pierre Costantin, "52 ans, photographe domicilié à Nice", est cité dans cette ville uniquement le 11 septembre 1878, comme témoin de naissance.



- Louis Joseph BRUN (1828-?)

Louis Joseph Brun est né le 24 mai 1828 à Entrevaux, Basses-Alpes (actuelles Alpes-de-Haute-Provence). Il est le fils de Denis Maxime Brun, préposé aux douanes royales et de son épouse Anne Marie Louiquy, sans profession qui se sont mariés à Entrevaux le 24 octobre 1827.

Louis Joseph Brun n'est signalé à Nice qu'à l'occasion de son mariage le 4 décembre 1862 où, "photographe domicilié à Nice, âgé de 34 ans", il épouse Angèle Honorine Bianco, 19 ans (née à Nice le 14 juillet 1843), sans profession.

Le couple a un enfant, Hippolyte Antoine Brun, le 18 septembre 1864, à Nice au quartier du Lazaret. A cette date, Louis Joseph Brun, âgé de 36 ans, n'est plus photographe mais "employé à l'octroi".

J'ignore la suite de la vie et de la carrière, comme la date de décès de Louis Joseph Brun.

Sa veuve, domiciliée à Nice au 33, boulevard du Righi, décédera pour sa part dans cette ville le 16 septembre 1935, âgée de 92 ans.




- Louis Victor BOUNHOURE ou BONHOURE (1837-?)


CASTRES

Louis Victor "Bounhoure" est né à Castres (Tarn), rue du Capitoul, le 25 septembre 1837. Il est le fils d’Etienne Bounhoure, maréchal-ferrant (né vers 1803) et de son épouse, Adélaïde Eulalie Alexine Combes.

NICE
Victor "Bonhoure"  est cité pour la première fois à Nice, à l’âge de 26 ans, dans la liste électorale de la Ville de 1864, « photographe, né en 1837, domicilié rue Chauvain, 1 » (la rue des photographes).
Il est ensuite signalé à Nice, le 17 août 1869 où, "âgé de 31 ans, photographe", il est témoin du mariage du photographe Gabriel Delahaye (28 ans) puis les 1er et six septembre 1870 où, "âgé de 34 ans [32 ans], photographe", il est témoin de deux décès. Il est à nouveau signalé dans la liste électorale de 1870, avec les mêmes renseignements qu’en 1864.
 
Il est peut-être, au tournant des années 1870, l’employé de Gabriel Delahaye dans l’atelier de la rue de France mais le lieu de sa formation à la photographie reste inconnu.

PARIS 

Après la Guerre franco-prussienne, il se rend à Paris au début de l’année 1871 et prend part à La Commune. Victor "Bonhoure" est jugé parmi les communards dès mai 1871 mais s’en sort avec un non-lieu lors du Conseil de guerre du 26 août 1871. Il est alors "âgé de 34 ans, photographe, domicilié à Paris au 3, Impasse Chalon (12° arrondissement)" (ici).

Il faut peut-être reconnaître la personne étudiée dans la société Victor Bonhoure & Henri Doublé (fabrication et commerce des encres, cirages, vernis, etc.) créée le 22 janvier 1884 à Paris, rue Saint-Martin, 325 (Bulletin de l’Imprimerie, vol. 6, 1884 p 80). 

CASTRES

La société est cependant en faillite dès octobre 1885 et, en décembre 1887, Victor Bonhoure est signalé "demeurant à Castres, Tarn" (Journal Officiel de la République Française, notamment du 5 octobre 1887 p 4419 et du 27 décembre 1887 p 5739).

J’ignore tout de la suite de sa carrière ainsi que ses date et lieu de décès.


mercredi 1 janvier 2020

1074-LES FEMMES ET LA PHOTOGRAPHIE À NICE AU XIX° SIÈCLE-2




- Nice, Portrait de femme, vers 1873-1874.


DERNIÈRE MISE À JOUR DE CET ARTICLE : 25/03/2022




FEMMES TITULAIRES D'UN ATELIER 


Seuls les noms de quelques rares femmes photographes ont été inscrits sur l'enseigne de l'atelier et les cartons-photos correspondants, à Nice ou ailleurs. Encore faut-il préciser que là encore leur féminité est masquée par le fait qu'elles travaillent parfois en association avec un homme (mari ou non), avec leur nom cité en second et que ce nom n'est parfois ni précédé de "Madame" ni de leur prénom. 

Les femmes photographes ont, comme les hommes, eu des carrières plus ou moins longues, de quelques années à plusieurs décennies, bâties sur un ou plusieurs ateliers successifs dans la même ville ou dans des villes différentes. 



- Maria, épouse MAZZOCCA (Italie vers 1826-?)


Maria, au nom de jeune fille inconnu, est née en Italie vers 1826.
Elle épouse vers 1855 (?), dans la province de Turin, le photographe Iacomo Mazzocca (Vercelli, Piémont, Italie 1826-après 1884) qui possède un atelier à Turin au 25, rue d'Argennes. A quelques mois près, ils ont tous les deux 29 ans. 
Il semble que Maria s'initie rapidement à la photographie en travaillant avec son mari car, faits rares à l'époque, elle participe officiellement avec lui dès 1858 à l'Exposition des Produits Industriels de Turin, "Conjugi Mazzocca" ("Epoux Mazzocca") et reprend avec lui l'atelier du photographe turinois Cazo en 1859. Son activité, qui dure près de 15 ans, est précisée sur les cartons-photos, "Stabilimento fotografico - Dei - Conjugi Mazzocca - Piazza Castello - N° 22 - Torino".

Vers 1872, le couple quitte cependant Turin pour Nice mais l'activité de Maria dans le nouvel atelier semble stoppée ou mise en sourdine. Le recensement de la Ville de Nice de 1876 la cite uniquement comme épouse et celui de 1881 reste ambigu sur sa profession. Le seul point certain est que sa participation n'apparaît plus sur les cartons niçois qui affichent seulement "J. Mazzocca" (pour "Jacques") - 6 & 8 rue Chauvin - Nice" et la raison n'en est pas connue. Du fait que Maria ne semble pas avoir d'autre activité professionnelle, il s'agit peut-être d'un choix personnel, permis par une situation plus aisée.

Lorsque Jacques Mazzocca âgé, comme son épouse de 58 ans, cède en 1884 son affaire niçoise à Hercule Ferrari, il semble devenir parallèlement son associé pour la succursale d'été de ce dernier à Gannat (Allier) mais là encore la participation de son épouse n'apparaît pas, "Photographie Instantanée - H. Ferrari & J. Mazzocca - Gannat". Cet atelier perdure ensuite, probablement sans Jacques Mazzocca trop âgé, jusqu'aux premières années du XX° siècle. 
Les dates et lieux de décès de Jacques et de Maria Mazzocca restent inconnus.



- CONJUGI MAZZOCCA (Jacques Mazzocca, vers 1826-après 1884), recto, Portrait de Melle Lucia Quinzio, vers 1861-1872 (?),
"Conjugi Mazzocca",
tirage albuminé de 9x5,3 cm sur carton de 10,6x6,1 cm, Collection personnelle.

- CONJUGI MAZZOCCA (Jacques Mazzocca, vers 1826-après 1884), verso, Portrait de Melle Lucia Quinzio, vers 1861-1872 (?),
"Stabilimento Fotografico - Dei - Conjugi Mazzocca, - Piazza Castello N°22 - Torino",
carton de 10,6x6,1 cm, Collection personnelle.




- Marie Caroline BÉQUET (Guingamp, Côtes-du-Nord 3 octobre 1837-?) épouse POUGET


Marie Caroline Béquet est née à Guingamp (actuelles Côtes-d'Armor) le 3 octobre 1837. Elle est la fille de Jean François Béquet, menuisier et de Catherine Françoise Nivet, ménagère.

La famille déménage ensuite à Bordeaux. Au début des années 1860, Marie Caroline Béquet est, dans cette ville, la compagne du peintre et chimiste photographe Pierre Pouget dit Léon Puget (Bergerac, Dordogne 16 décembre 1832-?), veuf d'un premier mariage. Ce dernier possède un atelier bordelais 2, rue du Champ de Mars (puis 71, rue Condillac) et il entreprend des saisons d'hiver à Nice dès 1863.

Caroline, 27 ans et Pierre, 31 ans se marient d'ailleurs à Nice le 13 octobre 1864. A cette date, Caroline est dite "sans profession". Léon Puget ne se contente pas d'ouvrir un atelier niçois au 28, boulevard du Pont-Neuf, il en ouvre un second dès 1865 au 7, rue du Temple avant d'opter vers 1867 ou 1868 pour la seule adresse du 3, quai Saint-Jean-Baptiste.
Dans le recensement de la Ville de Nice de 1866, Caroline est dite "ménagère" alors que son mari est qualifié de "photographe". Rien ne permet donc d'affirmer qu'elle travaille avec lui dès cette époque. 
Si jusqu'en 1872, seul le nom de "Puget", "Puget L." ou "Puget Léon" photographe, est cité dans les documents niçois, le nom de "Puget Caroline" apparaît dans les annuaires niçois de 1873 à 1875, dans la liste professionnelle des photographes.
Il est difficile de savoir si Léon Puget officie alors dans la région bordelaise mais le nom des Puget disparaît des annuaires niçois après 1875. Un "M. Puget, photographe" est cependant cité lors de la préparation des élections municipales de Cannes en 1881 mais il ne s'agit pas de lui.

Certains cartons-photos révèlent cependant un autre atelier de cette même période, proche de Bordeaux, à Bergerac (Dordogne), dans la commune de naissance de Léon Puget mais là encore, étonnamment seul le nom de son épouse apparaît, sous les armoiries britanniques, "Mme L. Pouget - Peintre & Photographe - A Bergerac - Maison A Nice". Elle seule est d'ailleurs recensée à Bergerac dans l'Aide-Mémoire de Photographie de la Société de Toulouse de 1876 à 1885, "Mme Pouget" mais c'est ensuite le seul nom de "Pouget" qui est cité de 1889 à 1895, entretenant l’ambiguïté.

Plusieurs éléments des cartons-photos de Bergerac sont à analyser. Caroline affiche le vrai nom de son époux et non son pseudo ("Mme Pouget" et non "Mme Puget"). La mention de "peintre et photographe" se rapporte probablement à son époux mais ce n'est pas certain. Enfin la mention "Maison à Nice" disparaît des cartons-photos postérieurs et se voit par la suite remplacée par une adresse parisienne, "Mme L. Pouget - Peintre et Photographe - 45, Bd St-Michel, 45 - Paris - Bergerac - Rue Neuve d'Argenson Jardin Public". Les cartons les plus tardifs (années 1890 ?) qui conservent ces deux adresses n'affichent plus "Mme L. Pouget" mais "Mme Pouget". Caroline Pouget a été photographe pendant au moins 20 ans (acte de décès non retrouvé).


- POUGET Caroline (1837-?), Portrait d'Emma Cailly, recto, vers 1872-1875 (?),
recto nu,
tirage albuminé de 9,6x5,6 cm, sur carton de 10,5x6,3 cm, Collection personnelle.

- POUGET Caroline (1837-?), Portrait d'Emma Cailly, verso, vers 1872-1875 (?),
sous les armoiries britanniques, "Mme L. Pouget - Peintre & Photographe - A Bergerac - Maison A Nice". ,
carton de 10,5x6,3 cm, Collection personnelle.


- POUGET Caroline (1837-?), Portrait de militaire du 108° RI, recto, vers 1876 (?),
"Mme L. Pouget. Phot.",
tirage albuminé de 8,7x5,4 cm, sur carton de 10,5x6,3 cm, Collection personnelle.

- POUGET Caroline (1837-?), Portrait de militaire du 108° RI, verso, vers 1876 (?),
"Photographie (oblique) - armoiries de la couronne britannique - Mme L. Pouget - Peintre & Photographe - A Bergerac",
carton de 10,5x6,3 cm, Collection personnelle.




- Isidora Marie Angeline WICHARD DU PERRON (Arbois, Jura 4 juillet 1841-Toulouse 1918) épouse MEURISSE


Cette notice s'appuie sur les recherches d'Hervé Lestang (portraitsepia.fr).

Isidora Marie Angéline Wichard est née à Arbois (Jura) le 4 juillet 1841. Elle est la fille de Marie Joseph Wichard du Perron, professeur de latinité au Collège d'Arbois et d'Antoinette Adèle Agnant, ménagère.

A 19 ans, sans profession, domiciliée à Besançon (Doubs), elle accouche en juillet 1861, d'une fille prénommée Emma Louise, à Dôle (Jura). Le 13 août 1863, toujours domiciliée à Besançon et sans profession, elle reconnaît sa fille à la mairie de Dôle.

L'année suivante, Isidora Marie Angeline Wichard du Perron, âgée de 23 ans, sans profession, épouse à Nice, le 29 octobre 1864 (ses parents sont décédés à cette date), le photographe César Auguste Meurisse, 32 ans (Laon, Aisne 5 novembre 1831-Rochefort, Charente-Maritime 17 septembre 1908) et les époux légitiment, à cette occasion, Emma Louise. Isadora Marie Angeline signe l'acte de mariage, "M. Wichard du Perron", Marie étant son prénom d'usage. L'un de leurs témoins est le photographe niçois Adolphe Adi (vers 1842-?).

César Auguste Meurisse s'est probablement formé à la photographie à Paris où son père, ancien tonnelier, réside encore en 1864. Il possède depuis fin 1863, un atelier à Nice, à l'angle des rues Paradis (n° 2) et Masséna (n°13). Ses cartons photos portant cette adresse, affichent "Auguste Meurisse" ou "A. Meurisse".

La famille quitte cependant Nice dès 1865 et entreprend une vie itinérante. A la fin des années 1860, Auguste Meurisse semble mener une vie de photographe ambulant, se fixant dans une ville mais rayonnant sur les villes voisines par le biais du train et d'ateliers provisoires installés près des gares de la Drôme, notamment des villes de Valence et de Montélimar où il est cité en 1867-1868. 

Il semble se fixer au début des années 1870 à Privas (Ardèche) avec un atelier situé "Aux Bains de la Recluse" puis "32, cours du Temple" mais il possède dans la seconde moitié des années 1870 tout à la fois un atelier à Sète (Hérault), "Photographie du Château d'Eau" et à Angers (Maine-et-Loire), "Photographie du Théâtre, Place du Ralliement", puis, au début des années 1880 à Morlaix (Finistère), "Ancienne Maison Beuscher, 23 rue de Bourret 23" et Béziers (Hérault), "26 Allées Paul Riquet" et enfin à Mâcon (Saône-et-Loire), "Grande Photographie Artistique - 2, rue de Strasbourg - Entrée Rue Sirène, 9". Il a probablement une activité saisonnière mais également des succursales confiées à d'autres photographes.

Le couple a, pendant les années 1870, quatre nouveaux enfants dont les naissances permettent de retracer en partie l'itinéraire des parents : Georges Félix naît en août 1871 à Privas et les trois suivants naissent à Sète, Prosper Alexandre en décembre 1874, Lucie Emma Georgina en septembre 1878 et enfin Marie Louise Hélène en avril 1880. Cette dernière décède malheureusement à l'âge de six mois en octobre 1880 à Morlaix.

Étrangement, c'est après cette période de grossesses multiples et trois jeunes enfants que se révèle, au tout début des années 1880, l'activité de photographe de Marie, les cartons-photos affichant, 
"Mr & Mme Meurisse - De Paris - 26, Allées Paul Riquet - Béziers" et "Ancienne Maison Beuscher - Mr & Mme Meurisse - Successeurs - 23 Rue de Bourret 23 - Morlaix"
Ensuite, "Mme Meurisse - De Paris" tient seule l'atelier de Béziers dans la seconde moitié des années 1880, alors que son mari est à Mâcon, puis un atelier à Avignon (Vaucluse) dans les années 1890 au 44, Cours de la République (faillite prononcée en 1897).

Dans le milieu des années 1890 et les premières années du XX° siècle, "Mme Meurisse" (aidée de son fils Georges) possède cette fois un atelier à Rodez (Aveyron), 2, rue Planard (cité en 1896) puis 3, rue de l'Hospice, Place d'Armes et enfin 5, boulevard Belle-Isle. Les actes de mariage de ses enfants Georges (1896) et Lucie (1904) à Rodez permettent de savoir que la "photographe domiciliée à Rodez", alors âgée de 54 puis de 62 ans, signe "Marie de Wichard du Perron" et que son mari possède alors un atelier à Rochefort (Charente-Maritime). C'est d'ailleurs dans cette ville qu'il décède en septembre 1908, à l'âge de 77 ans.

On peut s'interroger sur la vie maritale des époux Meurisse et se demander s'ils ne se sont pas séparés, d'un commun accord, au milieu des années 1880, la séparation ou le divorce allant souvent de pair, dans cette fin du XIX° siècle, avec l'indépendance professionnelle des femmes photographes. César Auguste Meurisse est d'ailleurs absent du mariage de ses enfants à Rodez en 1896 et 1904 mais consentant par acte notarié. La carrière officielle de Marie aura duré environ 20 ans. Elle décédera à Toulouse en 1918, âgée de 77 ans.

Deux de ses enfants, restés auprès d'elle, seront à leur tour photographes et se mettront à leur compte. Georges Félix Meurisse (Privas, Ardèche 11 août 1871-Aurillac, Cantal 9 novembre 1944), 24 ans, "photographe" lors de son mariage à Rodez le 24 juin 1896, mènera une vie itinérante proche de celle de son père, à Rodez (Aveyron - 3, rue de l'Hospice, Place d'Armes, adresse familiale), à Tulle (Corrèze, rue du Trech, Villa St. Bernard, près la Préfecture), à Villefranche de Rouergue (Aveyron - Quai de la sénéchaussée & Place du Présidial, Entre les Allées St Jean et le Théâtre), à Albi (Tarn) et enfin à Aurillac (Cantal) où il décédera. 

Lucie Emma Georgina Meurisse (Sète, Hérault 29 septembre 1878-?), "sans profession", épousera à Rodez, à 25 ans, le 15 avril 1904 le photographe Sylvain Ulysse Victor Dando (Lignac, Indre 11 août 1870-?), fils de photographe lui aussi mais en divorcera en mai 1912. Elle sera photographe à Rodez, "L. Meurisse - Ancienne Photographie Ferrié, 5 boulevard Belle-Isle" (adresse familiale).


 - MEURISSE Auguste (1831-1908) & MEURISSE Marie (1841-1918), Portrait de petit garçon, recto, vers 1880-1882,
inscriptions au recto, "Mr. & Mme. MEURISSE, -- BÉZIERS",
tirage albuminé de 5,4x9 cm, sur carton de 6,3x10,5 cm, Collection personnelle.

- MEURISSE Auguste (1831-1908) & MEURISSE Marie (1841-1918), Portrait de petit garçon, verso, vers 1880-1882,
inscriptions au verso, "GRANDE PHOTOGRAPHIE DES ALLÉES - Mr. & Mme. MEURISSE - DE PARIS - 26, Allées Paul Riquet - 
BÉZIERS - - MAISON SPÉCIALE - pour les agrandissements - et les portraits de grandes dimensions. - Portraits d'Enfants Instantanés",
carton de 6,3x10,5 cm, Collection personnelle.




Rosa Maria MANINA (Antignano, Asti, Italie 13 mars 1851-Nice 31 mars 1890) épouse BERGAGNA


ANTIGNANO

Rosa Maria Manina est née à Antignano (province d'Asti, Italie), le 13 mars 1851. Elle est l’une des enfants de Giuseppe Manina (1811-1880), cordonnier et de Rosa Montruchio/Montrucchi/Truqui (née en 1817), couturière. 

Au début des années 1860, la famille Manina s'installe en France, à Cannes (Alpes-Maritimes).

CANNES

Rose Marie Manina, 16 ans, est dite "couturière" (comme sa mère) à la date de son mariage à Cannes, le 23 avril 1867, avec Charles Ségond Joseph Bergogna/Bergagna/Bergagne, cordonnier âgé de 22 ans (Revigliasco, Asti, Italie 13 avril 1846-Vintimille, Imperia, Italie avant 1900). Rosa exerce toujours la profession de "couturière" à la naissance de son fils Baptiste "Bergagne" le 27 février 1870. 

NICE

A la fin des années 1870, Rosa/Rose semble déménager à Nice (avec ou sans son mari ?). En 1885, âgée de 34 ans, elle est désormais "photographe" (annuaire niçois de 1886). Elle est titulaire de son propre atelier, "Bergagna, Rose, r. Gioffredo, 29" (liste professionnelle), avec un domicile au n° 27 (liste des habitants). Elle semble partager la même adresse que le photographe Jean Radiguet puis lui succéder.

Ses rares cartons-photos connus, à fond noir ou beige, affichent au recto, "Mme Bergagna, 27 [et non 29], rue Gioffredo, Nice".

Prix ou aboutissement de son indépendance, Rose divorce le 18 avril 1888 (Tribunal de Première Instance de Nice). Si ses cartons-photos portent désormais son nom de jeune fille, "Rosa Manina" ou "Rosa Manin", l'intitulé de son atelier reste au nom de "Bergagna Rose" dans les annuaires niçois et perdure jusqu'en 1890. 

Rosa Manina décède en effet le 31 mars 1890, à l'âge de 39 ans au 40, rue Victor (Hôpital de la Croix). Son acte de décès la qualifie étonnamment de "couturière".

Une hypothèse permet cependant d'éclairer d'un jour nouveau les dernières années de sa vie.

Le Conseil municipal de la Ville de Nice acte, le 4 février 1879, une concession de 15 ans, à Rose Bergagna, d’un kiosque observatoire au côté nord de la plateforme du Château et en contrebas du sol de la terrasse, près du donjon du château, pour vente de longues-vues, lorgnettes et photographies. Le sieur Radiguet, photographe et propriétaire à Nice, s’engage solidairement à garantir les clauses du contrat.
 
"Radiguet Rose, 31 ans", la "femme" de Joseph Radiguet citée dans le recensement de 1881 est probablement Rose Manina, épouse Bergagna, alors séparée de son mari. Formée à la photographie par Joseph Radiguet, elle lui aurait succédé dès 1885, même si le nom de ce dernier est présent pour la dernière fois dans l'annuaire de 1886. 

Plusieurs questions restent cependant sans réponse. En effet, lors d'un incendie, le 15 juillet 1886, l'atelier du 27, rue Gioffredo, dit encore celui de "M. Radiguet", est totalement détruit :

- l'atelier sera-t-il reconstruit et Rose reprendra-t-elle son activité de photographe ? La mention de "couturière" sur son acte de décès en 1890 peut laisser que non mais la présence de son nom d'épouse dans les annuaires niçois de 1887 à 1890 et surtout la présence de son nom de jeune fille sur certains cartons-photos, repris après son divorce de 1888, impliquent l'inverse.

- Rose Bergagna et Joseph Radiguet sont-ils encore ensemble au décès de ce dernier le 7 janvier 1887 ?

- enfin, le décès de Rosa en 1890, à l'âge de 39 ans, a-t-il été précédé d'une longue maladie ?


- BERGAGNA Rose Marie (1851-1890), Portrait d’homme, recto, vers 1885-1888 (?),
recto nu,
tirage de 9,3x5,8 cm sur carton de 10,4x6,4 cm Collection personnelle.

- BERGAGNA Rose Marie (1851-1890), Portrait d’homme, verso, vers 1885-1888 (?),
tampon à l’encre mauve, "Mme. BERGAGNA – PHOTOGRAPHIE ARTISTIQUE – 27, RUE GIOFFREDO NICE",
carton de 10,4x6,4 cm Collection personnelle.


- BERGAGNA Rose Marie (1851-1890), Portrait de garçon, recto, vers 1885-1888 (?),
"Mme Bergagna, - 27, rue Gioffredo, - - Nice",
verso noir et nu,
tirage de 9,4x5,9 cm sur carton de 10,3x6,2 cm Collection personnelle.


- BERGAGNA Rose Marie (1851-1890), Portrait de petite fille, recto, vers 1888-1890 (?),
"Succr de Radiguet, - - 27, rue Gioffredo, - . Nice.",
verso noir et nu,
tirage de 9,3x5,8 cm sur carton de 10,5x6,2 cm Collection personnelle.


- BERGAGNA Rose Marie (1851-1890), Portrait de petite fille, verso, vers 1888-1890 (?),
"Photographie - Mme Rosa Manina - Succr de Radiguet - 27, rue Gioffredo - . Nice.",
carton de 10,5x6,2 cm Collection personnelle.







- Esther Corinne CASTELLI (Nice 31 décembre 1875-Nice 3 mai 1954) épouse JULIEN


Esther Corinne Castelli est née à Nice, 9, rue de l'Arc. Elle est la fille de Victor Castelli (né à Livorno, Italie), employé et d'Emma Massiah (née à Alexandrie, Egypte), ménagère qui auront quatre enfants.

Dans le recensement de la Ville de Nice de 1896, la famille est signalée au 3, rue du Pont-Vieux sous le nom de "Clastelli", avec Victor 59 ans, italien, comptable (la mère n’est pas citée car elle est décédée le 10 juin 1882), Italie, italienne, 22 ans, lingère, Attilius 22 ans, français (profession non précisée), « Clorinne » (Corinne) 19 ans, française (profession non précisée) et son frère Emmanuel, 16 ans, français, "photographe".

En 1897, un atelier de photographie ouvre à Nice, sous le nom de "Maïa & Castelli", au 31, rue Victor ». S’agit-il cependant d’Esther Corinne (22 ans) ou d’Emmanuel (18 ans) ? 

Aucun document ne permet également de connaître le prénom de l’associé « Maïa » et l'atelier est uniquement cité dans l'annuaire niçois de 1898 (liste professionnelle, liste des habitants par rue, liste alphabétique des habitants), à proximité de celui du photographe Marius Gerbin (au n° 29).

Si son frère Emmanuel est dit « photographe »  lors de ses vingt ans (fiche matricule militaire de 1899), il est dit « commis de magasin » dans le recensement de 1901 au 3, rue du Pont Neuf, alors que Corinne y est dite « photographe ».

Esther Corinne Castelli semble n'être photographe que quelques années et est dite "sans profession", domiciliée au 3, rue du Pont-Vieux, lors de son mariage à l'âge de 30 ans le 18 octobre 1906, avec Eugène Baptistin Julien, 33 ans (né à Antibes le 24 juin 1873), comptable (comme son père à elle à cette date). Parmi ses témoins de mariage, figure son frère Emmanuel Castelli, 27 ans, « photographe ».

Le jeune couple s’installe à l’adresse familiale de l’époux au 11, rue du Lycée et c’est là que naît leur seul enfant, Elisée Michel Eugène, le 3 octobre 1907. Esther Corinne Castelli est à nouveau dit, à cette occasion, « sans profession ».

Emmanuel Castelli ouvre, pour sa part, dès 1910, un atelier niçois à son nom, « Castelli Em. », au 1, rue Lépante. Cet atelier perdure jusqu’en 1918/19. J’ignore la suite de la vie et de la carrière d’Emmanuel Castelli. Il décédera à Nice le 21 février 1952.

Lorsqu’Elisée Michel Eugène Julien, trente ans, employé de commerce, se marie à Nice le 11 décembre 1937, avec Constance Madeleine Bernard, 20 ans, employée de commerce (née à Nice le 19 mars 1917), son père d’Eugène Baptistin Julien, 64 ans, est dit retraité et sa mère Esther Corinne, 61 ans, est à nouveau dite « sans profession ».

Il est probable qu’Esther Corinne n’ait été photographe que dans la seconde moitié des années 1890 et les toutes premières années du XX° siècle.

Esther Corinne Julien, née Castelli, décédera à Nice le 3 mai 1954.




AUTRES FEMMES PHOTOGRAPHES


Certaines femmes photographes ne sont citées à Nice qu'une seule fois et pas ou peu répertoriées en dehors. La documentation reste donc insuffisante pour connaître leur vie et leur carrière mais il est nécessaire de les nommer, afin d'attirer sur elles l'attention d'autres chercheurs.


- Anne ROLLA (vers 1823-?), célibataire de 42 ans, est citée comme "photographe", dans le recensement de la Ville de Nice de 1866, résidant 2, promenade du Château. 


- Marie Joséphine Adèle WYNANTS (Namur, Belgique vers 1802-Nice 31 mars 1876), veuve d'Antoine Caplacy (?-?), est citée comme "photographe" lors de son décès à Nice, en 1876 au 14, route Saint-Pons, à l'âge de 73 ans.


- Marie Rosalie BESSIÈRE (Rodez, Aveyron 23 août 1863-? 1927) est, à Nice, qualifiée de "photographe", comme son compagnon (non mariés) Paul Pezet (près de Lyon vers 1850- ? vers 1894/98), à la naissance de leur fille Maximilienne Marguerite Jeanne, en avril 1893 au 18, boulevard Raimbaldi. Aucun atelier de la ville ne semble cependant porter leur nom.
En mai 1894, "Paul Pezet, photographe" est cependant arrêté à Nice pour escroquerie et tentative de corruption (Le Petit Provençal du 25 mai 1894 p 2).

La famille quitte ensuite Nice. Le 6 février 1898, l'acte de décès de leur fille âgée de 4 ans et 10 mois, précise que Jeanne Maximilienne Pezet est décédée dans la commune de Saint-Astier (Dordogne, près de Périgueux) "où elle était de passage avec sa mère, fille légitime de Paul Pezet décédé et de Marie Bessière, photographe ambulante en station sur la place publique dans une voiture".

Cet acte révèle notamment le décès de Paul Pezet, à un âge situé entre 44 et 48 ans. A-t-il été avant Nice un photographe ambulant ? Un photographe de ce nom possédait dans les années 1880 une "Maison à Verneuil-sur-Avre" (Verneuil d'Avre et d'Iton, Eure), s'agit-il de lui ? Depuis quand connaissait-il Marie Bessière ? La ville de Nice n'a-t-elle été qu'une pause nécessitée par la grossesse puis l'accouchement de sa compagne ?

Marie Bessière a étonnamment été photographe ambulante dans les années 1890 en Centre France, avec une enfant en bas-âge. Elle a cumulé les malheurs de perdre, à peu d'années d'intervalle, son compagnon puis son enfant. Qu'est-elle devenue ensuite, alors qu'elle n'était âgée que de 35 ans ? A-t-elle continué d'être photographe ambulante ? S'est-elle installée dans la région ? Le seul renseignement découvert est, qu'après son décès en 1927, à l'âge de 64 ans, son corps a rejoint celui de sa fille dans la tombe de la commune de Saint-Astier, sous le nom "de Bessière Pezet Marie".


- Lydie AURENCHINI (vers 1861-?), épouse Pireyre (?-?), "âgée de 38 ans, photographe, domiciliée à Nice" (mais absente des annuaires niçois) est citée comme témoin de naissance en 1900. Ce droit a été acquis par la loi du 7 décembre 1897, seuls les hommes de plus de 21 ans pouvant jusque là être témoins dans un acte d'état civil.
Un photographe nommé Pireyre semble, dès la fin des années 1880, avoir possédé un atelier à Paris. S'agit-il d'elle ou de son époux ? 


- Elisabeth Willelmine Berthe baronne de MARGUERIT (Vendôme, Loir-et-Cher 13 mai 1840-Nice 12 juillet 1933) est née le 13 mai 1840 à Vendôme (Loir-et-Cher). Elle est l'une des deux filles de Louis Charles Guillaume Marguerit (1807-1861), militaire de carrière, baron de Marguerit et de Marie Herminie de Loynes d'Aut(e)roche des Marais (1818-1870). 
Berthe de Marguerit, célibataire et âgée de 56 ans (ses parents sont décédés depuis plusieurs décennies) est présente à Nice dès 1896 et domiciliée au 7, avenue des Orangers. Elle n'est citée à cette adresse comme "photographe" qu'en 1901 dans le recensement de la Ville de Nice et ne semble pas posséder d'atelier dans cette ville. 

Son père baron Charles de Marguerit (Paris 23 juin 1807-1861), capitaine du corps royal d'état-major (à la date de son mariage en 1838 et à celle de la naissance de sa fille en 1840), a pratiqué la photographie en amateur dès 1853, a été cofondateur de la Société Française de Photographie en 1854 et notamment l'auteur d'un calotype de l'Usine à Bourges en 1859. 
Sa fille a peut-être suivi son exemple. Célibataire sans profession, âgée de 93 ans, elle décède à Nice en 1933 (l'acte de son décès comporte une date de naissance erronée).

[Un photographe du nom de Marguerit a exercé dans les années 1870 et 1880 dans la ville d'Alais ou Alès (Gard) mais il s'agit d'Albert Marguerit, né dans cette ville en 1841].





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