- BRUGUERA Tania (née en 1968), Installation interactive militante, Londres, Tate Modern, 2018.
PRIÈRE DE SENTIR
- TINGUELY Jean (1925-1991), l'artiste au vernissage de la Première Biennale de Paris, 1959,
avec le Stabilisateur méta-matic n° 17 en fonctionnement sur le parvis
entre les deux musées d'Art moderne, photographies argentiques de Paul Almasy.
"L'oeuvre fonctionne les jours de beau temps pendant une heure, à 15h et 17h. Deux mécaniciens, décrits comme de jeunes gens athlétiques type «club James Dean»,revêtus de maillots blancs où est inscrit «Méta-Matic 17», sont chargés de remplacer le ballon de baudruche à l’extrémité du tuyau d’échappement de l’œuvre, qui libère régulièrement un nuage de fumée. Cette machine produit des dessins abstraits en série, les découpe, et un ventilateur se charge de les diriger vers les spectateurs ; un dispositif vaporise un parfum de muguet, afin de masquer l’odeur dégagée par la fumée. C’est la «star» de la Biennale : elle accueille les visiteurs, et fait rire Malraux lors de l’inauguration. Pourtant, c’est aussi l’œuvre la plus décriée de la Biennale". Extrait du Mémoire de Justine Jean, La première Biennale de Paris : genèse, enjeux, bilan et réalité, 2017 p 51.
- SAITO Takako (née en 1929), Spice Chess (série Smell Chess, Fluxchess, Fluxus Box), vers 1965,
boite à jeu d'échec en bois où les pions, tous identiques (petits cubes fermés par un bouchon en liège),
sont identifiables par leur odeur d'épice, 32x32x6 cm,
Blois, La Fondation du Doute, Collection Ben Vautier.
- PENONE Giuseppe (né en 1947), Respirare l'ombra, 1999,
cages métalliques, feuilles de laurier, bronze, 330x180x130 cm, Paris, MNAM.
Créée à l'origine pour Avignon, l'oeuvre, dépourvue de voûte a été adaptée au lieu muséal mais a conservé ses 4 murs tapissés de laurier. L'oeuvre évoque la poésie de Pétrarque (XIV° siècle) chantant la forêt, l'air, l'or et son amour au nom végétal, Laura (laurier) et répond aux attentes de l'artiste qui travaille le plus souvent avec l'arbre et ses rapprochements métaphoriques avec le corps humain.Les lauriers sont contenus dans des cages métalliques construites selon le Nombre d'or ; ils diffusent leur parfum vivace et offrent également au visiteur toutes les vibrations de leurs nuances de vert tenace. Dans l'un des murs, une sculpture en bronze doré représente deux poumons moulés dans des feuilles.
- BLAZY Michel (né en 1966), Ex-Croissance, 2010,
Venours, Centre d'Art contemporain.
L'artiste travaille avec le vivant. Ici, il a recouvert les murs, sur 6 m de haut, de concentré de tomates et déposé plusieurs tonnes de briques de culture de champignons au sol, d'où une oeuvre en croissance et décomposition, envahissant et modifiant l'espace.
- SORIN Pierrick (né en 1961), Woody haleine, 2014,
installation, ventilateur, inhalateur et fromage sur la table en bois, 133 x 45,5 x 90,5 cm.
"Le point de départ est quelque chose d’assez potache : une machine à mauvaises odeurs. Cet objet, qui semble délirant tout en ayant un fonctionnement cohérent, s’inscrit dans la lignée des objets surréalistes. Et il y a une prouesse poético-technique involontaire : cette image qui se projette sur le ventilateur passe à travers les pales et crée une image sur le mur. On ne voit pas qu’elle est coupée sans arrêt, comme avec un projecteur de cinéma. Cela condense beaucoup de choses, entre l’histoire du cinéma et le surréalisme. Cette installation s’appelle “Woody haleine”, un jeu de mots sur sa mauvaise haleine !".
- TINGUELY Jean (1925-1991), Machine à dessiner n°3, relief Méta-mécanique, 1955,
tableau de bois peint en noir, disque métallique tournant, fil métallique et au verso, trois roues en bois, courroies en caoutchouc, deux moteurs électriques, 54, 5x106x33 cm, Bâle, Musée Tinguely.
(machine à dessiner des œuvres abstraites, mécanique, grâce à un bras actionné par le spectateur).
- WARHOL Andy (), Do It Yourself series (Violin, Landscapes, Flowers, Sailboat), Violin, 1962,
acrylique et sérigraphie sur toile, 137,2x182,9 cm,
travail inachévé à compléter par le spectateur en suivant les codes-couleurs, Collection privée.
- UNTEL, 350 m d'informations, rue de la Barre, Arles, 1976,
intervention sur un rouleau de papier sérigraphié, matériel graphique à disposition du public.
Dérouler dans la rue une bande de papier sérigraphiée d’une seule pièce longue de 350 mètres. Inviter le public des Rencontres photographiques d’Arles à écrire, dessiner et photographier les improvisations générées par cette performance participative.
Rencontre internationale de la photographie d’Arles. 17 juillet 1976.
- GERZ Jochen (né en 1940), Monument Contre Le Fascisme, Hambourg, 1986-1993,
pilier 1x1x12 m, recouvert de plomb,
le pilier s'enfonce dans le sol à mesure qu'il est recouvert des signatures
le pilier s'enfonce dans le sol à mesure qu'il est recouvert des signatures
des spectateurs s'engageant contre le fascisme.
- SMIGLA-BOBINSKI Karina (née en 1967), ADA, 2010,
une sphère gonflée à l'hélium et hérissée de pointes de fusain,manipulée par le spectateur, inscrit des traces graphiques sur sol, murs et plafond.
VOIR UNE VIDÉO (3 MN 51, 2010)
- SMIGLA-BOBINSKI Karina (née en 1967), ADA, 2010,
une sphère gonflée à l'hélium et hérissée de pointes de fusain,manipulée par le spectateur, inscrit des traces graphiques sur sol, murs et plafond.
VOIR UNE VIDÉO (3 MN 51, 2010)
PRIÈRE DE POSER...
- TUNIK Spencer (né en 1967), Performance devant le Musée d'Art Contemporain de Montréal, 2001,
à l'appel de l'artiste, 2.500 personnes posent nues, sur le sol par un matin froid, et se voient remettre une photographie. Depuis 1992, il photographie ainsi des bénévoles nus dans des lieux publics, des foules entières (jusqu'à près de 20.000 personnes) dans des manifestations qui peuvent prendre une tournure symbolique voire politique.
- JR (né en 1983), Installation au Panthéon, 2014.
Durant le mois de mars 2014, plus de 2500 sont venues se faire photographier dans le camion photographique de JR installé dans neuf monuments nationaux, et plus de 5000 personnes ont proposé leur photo directement sur le site.L'installation éphémère des photos en noir et blanc a recouvert des parties extérieures et intérieures du bâtiment pendant plusieurs mois.
- MOHR Matthew (né en 1955), As We are, 2017,
Greater Columbus Convention Center (Ohio) ;
la sculpture pivotante est liée aux visiteurs qui font des photos d'identité dans une cabine située à l'intérieur, équipée de 29 caméras HD qui reconstituent un selfie 3D projeté sur la tête sculptée faite de rubans de LED. 10.000 photos peuvent être mémorisées. La nuit, la tête se tourne vers la rue pour rester visible.
400 piquets en acier inoxydable répartis dans un rectangle de 1x1,6 km,
soit 6 705 m2 destinés à attirer le spectacle de la foudre dans une région sujette à ce phénomène.
Ouverte six mois par an, l'installation ne peut être visitée qu'en réservant pour passer une nuit sur le site, dans une cabane ne pouvant accueillir qu'un maximum de six personnes.
- HÖLLER Carsten (né en 1961), Giant Psycho Tank, 1999.
Les visiteurs sont invités à se déshabiller (en maillot de bain ou nus) pour flotter dans cet espace sensoriel chauffé ) 35°5 et empli de sel ; serviettes, peignoirs et pantoufles sont fournis.
- L/B, Hotel Everland, 2002/2007, Palais de Tokyo, Paris,
hôtel monospace exposé sur le toit de musées internationaux,
Sabina LANG et Daniel BAUMAN sont connus pour leurs installations habitats, dans lesquelles la frontière entre l'art et le design sont consciemment confondues. L'hôtel Everland est dessiné jusqu'aux poignées de fenêtres, tous les éléments sont finement accordés les uns aux autres et produisent une sorte de fiction artistique.
L'hôtel est constitué d'une seule chambre, équipée d'une salle de bain, d'un lit double et d'un lounge. Cette chambre, aux dimensions généreuses, incarne le fantasme même de l'hôtel, de la conception architecturale allant jusqu'à la mise en scène des moindres détails, en passant par les serviettes de bain brodées au fil doré incitant à la cleptomanie. Tous les hôtes d'Everland deviennent partie intégrante de l'œuvre d'art.
L'organisation de l'exploitation est également conçue par les artistes. Tous les aspects du fonctionnement d’Everland sont des éléments importants faisant partie de l'idée artistique: La chambre ne peut-être louée que pour une nuit, le minibar est garni et gratuit, il y a un tourne-disque avec une collection de vinyles de choix, le petit-déjeuner est servi dans la chambre et pour finir, il est même possible de subtiliser les serviettes de bain brodées.
PRIÈRE DE PERFORMER...
- KAPROW Allan (1927-2006), 18 Happenings in Six Parts, New York, Galerie Reuben, octobre 1959.
Les éléments perçus par les spectateurs sont tout à la fois visuels et sonores, quotidiens et artistiques.
A leur arrivée au deuxième étage de la Galerie, les spectateurs se voient remettre des instructions précises (programme et 3 cartes agrafées) : "La manifestation est divisée en six parties (...) Chaque partie contient trois happenings qui se produisent à la fois. Le début et la fin de chacun seront signalés par une cloche. A la toute fin, deux coups de cloche seront entendus (...) Il n'y aura pas d'applaudissements après chaque happening mais vous pourrez applaudir après le sixième si vous le souhaitez". Les spectateurs sont également invités à ne pas fumer, ni sortir pendant la manifestation.
Ces instructions définissent également le placement des spectateurs et le moment de quitter leur siège afin de se déplacer successivement dans les trois espaces qui divisent la galerie. Ces déplacements ont pour but de leur faire vivre une expérience différente et unique selon le point de vue adopté dans chacun des espaces et la sélection des happenings au déroulement simultané, mais également de les faire participer à l'oeuvre par leur présence colorée, leurs bruits et surtout leur déambulation.
- ONO Yoko (née en 1933), Cut Pieces, 1964-65,
performance durant laquelle l'artiste, assise sur scène dans la posture traditionnelle de la femme japonaise, invite les spectateurs, un par un, à prendre une paire de ciseaux pour découper et garder un morceau de ses habits, jusqu'à ce qu'elle soit complètement nue.
Cette performance, effectuée au Japon en 1964, s'est répétée à New York en 1965 puis à Londres en 1966, avant de se répéter dans les décennies suivantes.
VOIR UNE VIDÉO
- CLARK Lygia (1920-1988), Tunnel, 1973,
performance dans laquelle des participants rampent à l’intérieur d’un tunnel en tissu
d’une longueur 50 m qui épouse le corps comme un collant.
VOIR UNE VIDÉO
- EXPORT Valie (née en 1940), Tap und Tastkino (Cinéma du toucher), performance et vidéo, 1968,
l’artiste porte sur le torse une boîte noire perforée dans laquelle est encastrée sa poitrine nue. Les passants sont invités à venir y introduire les mains et palper les seins, sans les voir.
- CLARK Lygia (1920-1988), Tunnel, 1973,
performance dans laquelle des participants rampent à l’intérieur d’un tunnel en tissu
d’une longueur 50 m qui épouse le corps comme un collant.
- ABRAMOVIC Marina, Rythm Zero, Naples, 1974,
performance de 6 h de l'artiste se mettant en danger,
permettant aux visiteurs d'utiliser librement les 72 choses et matières douces ou agressives mises à leur disposition sur son corps.
La performance dégénéra dans l'utilisation des lames de rasoir puis la menace du pistolet et fut stoppée par le galeriste.
- BRUGUERA Tania (née en 1968), Installation interactive militante, Londres, Tate Modern, 2018.
L’installation est constituée d’un immense rectangle de peinture grise thermochromique à même le sol, cachant le portrait d’un jeune réfugié syrien. Pour le faire apparaître, les visiteurs doivent s’allonger sur le sol, la chaleur de leurs corps faisant alors réagir la peinture (empreinte, trace graphique). Pour voir l’intégralité du visage, il est nécessaire que plusieurs centaines de personnes s’allongent en même temps.
VOIR UNE VIDÉO (1 MN 28, 2018).
performance de 6 h de l'artiste se mettant en danger,
permettant aux visiteurs d'utiliser librement les 72 choses et matières douces ou agressives mises à leur disposition sur son corps.
La performance dégénéra dans l'utilisation des lames de rasoir puis la menace du pistolet et fut stoppée par le galeriste.
L’installation est constituée d’un immense rectangle de peinture grise thermochromique à même le sol, cachant le portrait d’un jeune réfugié syrien. Pour le faire apparaître, les visiteurs doivent s’allonger sur le sol, la chaleur de leurs corps faisant alors réagir la peinture (empreinte, trace graphique). Pour voir l’intégralité du visage, il est nécessaire que plusieurs centaines de personnes s’allongent en même temps.
VOIR UNE VIDÉO (1 MN 28, 2018).
PRIÈRE D'INSTALLER L'OEUVRE
- KAPROW Allan (1927-2006), Fluids, happening, 3 jours d'octobre 1967, Pasadena et Los Angeles,
photo Denis Hopper, l'artiste, avec l'aide de participants recrutés par affiches publicitaires, construit une vingtaine d'enclos aux murs ininterrompus constitués de blocs de glace, livrés aux intempéries et laissés à fondre ; cette construction est un acte vain qui permet de vivre l'art comme expérience, dans le travail et l'entraide.
- OROZCO Gabriel (né en 1962), Home Run, 1993,
oranges, dimensions variables, installation temporaire pour le MoMA de New York.
Seul un cartel présent dans le musée renvoie à l'oeuvre positionnée dans l'espace urbain ; l'artiste a demandé aux habitants de l'immeuble d'en face, de positionner chaque matin, durant le temps de l'exposition, des oranges (livrées chaque semaine par le musée) sur le bord de leur fenêtre.
- BLAZY Michel (né en 1966), Bar à oranges, 2012,
(pourrissement des fruits déposés par l'artiste et les visiteurs invités à se presser un jus d'orange, odeur, mouches, araignées, chaîne alimentaire)
installation pour l'exposition "Le grand restaurant", Paris, Le Plateau.
- JR (né en 1983), Le Secret de la Grand Pyramide, mars 2019,
installation éphémère d'un collage en trompe-l’œil dans la Cour Napoléon du Louvre,
réalisée par 400 volontaires en quatre jours (plus de 2.000 bandes imprimées en noir et blanc de 10 m chacune à coller au sol),
donnant l'illusion de continuer la Pyramide de verre en en révélant le sous-sol et les fondations.
photo Denis Hopper, l'artiste, avec l'aide de participants recrutés par affiches publicitaires, construit une vingtaine d'enclos aux murs ininterrompus constitués de blocs de glace, livrés aux intempéries et laissés à fondre ; cette construction est un acte vain qui permet de vivre l'art comme expérience, dans le travail et l'entraide.
- OROZCO Gabriel (né en 1962), Home Run, 1993,
oranges, dimensions variables, installation temporaire pour le MoMA de New York.
Seul un cartel présent dans le musée renvoie à l'oeuvre positionnée dans l'espace urbain ; l'artiste a demandé aux habitants de l'immeuble d'en face, de positionner chaque matin, durant le temps de l'exposition, des oranges (livrées chaque semaine par le musée) sur le bord de leur fenêtre.
- PASCALE MARTHINE TAYOU (né en 1967), Vue du montage de Plastic Bags, atrium central de la Gare Saint-Lazare, Paris, 2012.
Des sacs plastique de couleur (environ 25.000 sacs) sont montés par les passants volontaires sur un filet métallique (structure géométrique) formant une installation éphémère au cœur d'un lieu public.
Des sacs plastique de couleur (environ 25.000 sacs) sont montés par les passants volontaires sur un filet métallique (structure géométrique) formant une installation éphémère au cœur d'un lieu public.
(pourrissement des fruits déposés par l'artiste et les visiteurs invités à se presser un jus d'orange, odeur, mouches, araignées, chaîne alimentaire)
installation pour l'exposition "Le grand restaurant", Paris, Le Plateau.
- KUSAMA Yayoi (née en 1929), Obliteration Room, 2011,
Brisbane (Australie), Gallery of Modern Art.
Une pièce toute blanche et meublée comme un intérieur traditionnel australien est livrée aux enfants chargés de la recouvrir de stickers colorés en forme de pois, les fameux "Polka Dots", obessionnels pour l'artiste.
- KAWAMATA Tadashi (né en 1953), Collective Folie, Paris, Parc de la Villette, 2013 (avril-août).
Une tour éphémère est construite par les habitants de cet arrondissement de Paris en pleine restructuration. La construction, jamais achevée, évolue continuellement avant de disparaître. La tour devient un terrain de jeu et un belvédère pour les visiteurs.
Une tour éphémère est construite par les habitants de cet arrondissement de Paris en pleine restructuration. La construction, jamais achevée, évolue continuellement avant de disparaître. La tour devient un terrain de jeu et un belvédère pour les visiteurs.
installation éphémère d'un collage en trompe-l’œil dans la Cour Napoléon du Louvre,
réalisée par 400 volontaires en quatre jours (plus de 2.000 bandes imprimées en noir et blanc de 10 m chacune à coller au sol),
donnant l'illusion de continuer la Pyramide de verre en en révélant le sous-sol et les fondations.
SUR L'IMPLICATION DU SPECTATEUR
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