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vendredi 28 décembre 2018

964-VAGLIO (VERS 1825-1900), MEURISSE (1831-1908), LÉONARD DE SAINT-GERMAIN (VERS 1825-?), PHOTOGRAPHES




- VAGLIO Jean (vers 1826-après 1875), Portrait (double) du comte Joseph Spitaliéri de Cessole (1841-1904)
recto, vers 1870 (?),
tirage albuminé oblong de 5,4x8,9 cm sur carton de 6x10 cm, Collection personnelle.
Photographie anonyme dépourvue de toute indication (dos muet) ;
la date est déduite du fait que le comte porte une alliance et qu'il s'est marié en octobre 1869.



DERNIÈRE MISE À JOUR DE CET ARTICLE : 10/09/2024




- JEAN ou GIOVANNI VAGLIO (1825-1900)

CANELLI

Giovanni Vaglio est né en 1825 à Canelli (Etats sardes, Piémont, entre Turin et Gênes). 

Il se marie à 31 ans (où ?) vers 1856, avec Frédérique Reinbold/Reimbold, 23 ans (née en 1833 à Müllheim, Grand-Duché de Bade).


NICE

La présence du couple est attestée à Nice dès 1857, lors de la naissance de leurs enfants (baptisés à Saint-Pierre d'Arène), Teresa Maria, le 4 mars 1857, Maria Gioanna le 16 septembre 1858, Giacomo Carlo Lorenzo le 13 octobre 1859 puis de Laurent, le 5 mars 1861 au 1, rue de la Buffa. Giovanni/Jean Vaglio est à chaque fois dit  "cuisinier" et son épouse Frederica/Frédérique, modiste.

C'est également comme "cuisinier, âgé de 36 ans" que Jean Vaglio  est cité dans le recensement de la Ville de Nice en novembre 1861, rue de la Buffa, avec sa femme Frédérique, 28 ans et leurs trois enfants Thérèse, 4 ans, Marie, 3 ans et Laurence/Laurent, 6 mois (étrangement Jacques Charles Laurent n'est pas cité mais est absent des actes de décès des années 1859-1861 et sera cité lors des recensements suivants).

Le 18 octobre 1862 naît leur cinquième enfant, François, cette fois au 45, rue Masséna et Jean Vaglio est à nouveau dit "cuisinier".

Jean Vaglio est cependant signalé comme "photographe" dès 1865 (à 40 ans). S’est-il formé à la photographie auprès de son voisin de la rue de la Buffa, Hippolyte Caill(i)eux, anciennement photographe à Paris ?

Le Bulletin des Lois de l'Empire français de 1867 (Deuxième semestre, Tome XXX, 476) nous apprend que "le sieur Vaglio (Jean), photographe, rue du Temple, n° 3, à Nice" a déposé une demande de brevet d'invention de quinze ans "le 5 octobre 1865, au secrétariat de la préfecture du département des Alpes-Maritimes (…) pour un système de photographie au moyen duquel on peut reproduire plusieurs poses différentes d'une même personne ou d'un objet quelconque sur une seule et même plaque" (ouvrage en ligne sur Gallica).

Le sixième enfant de Jean Vaglio, "photographe" naît au 3, rue du Temple le 16 février 1866. 
Lors du recensement de la Ville de Nice effectué en 1866, Jean Vaglio est à nouveau cité comme "photographe, âgé de 40 ans", rue du Temple, avec sa femme, désormais rentière, et cinq de ses six enfants (Laurent et François ne sont pas cités  - ni présents dans les actes de décès - mais "Ferdinand" est cité). 

Jean Vaglio est signalé dans les annuaires niçois de 1869 à 1875 au numéro 3, rue du Temple mais uniquement dans la liste alphabétique des habitants. Il n'apparaît dans la liste professionnelle des photographes que dans le seul Indicateur des Alpes-Maritimes et de la Principauté de Monaco, de 1869 (par Léon Affairous), au 3, place Grimaldi. Il est à noter que les différentes adresses signalées sont proches les unes des autres, situées à Nice-Ouest, et que celles de la Place Grimaldi et de la rue du Temple, correspondent au même emplacement.

Jean Vaglio est présent dans les registres d'Etat civil niçois, en tant que "photographe", résidant au 3, rue du Temple, le 2 mars 1870 pour la naissance de son septième enfant, Pierrette Jeanne, avec pour témoin le photographe Honoré Bonnet. 

Il est cependant cité comme sujet italien, "chef de cuisine à la Préfecture", avec sa femme et six de ses sept enfants (Laurent et François ne sont pas cités mais "Ferdinand") dans le recensement de 1872 (au 2, rue du Temple) et comme "chef de cuisine" lors du mariage de sa fille Marie Jeanne en juin 1882.

Le photographe est très affecté par la mort de son épouse dans les années 1870 (entre 1872 et 1880 mais acte de décès non retrouvé sur Nice) et par celle de l'une de ses filles, Pierrette Jeanne, en novembre 1880, âgée de 10 ans (au 4, place Garibaldi). 

Il est difficile de savoir si Jean Vaglio a mené parallèlement les deux carrières de photographe et de cuisinier ou s'il a abandonné celle de photographe dans les années 1870. Le Guide des Alpes-Maritimes et de la Principauté de Monaco de D. Boistier de 1874 signale cependant, "Vaglio, photographe, Maison Reynaud, rue du Temple, 3, 1er étage".

Ses rares cartons-photos conservés sont dépourvus d'indications, portent seulement au verso et à l'encre bleue "J. Vaglio phot. Nice" (texte oblique) ou bien confirment son adresse avec le texte suivant sous les armoiries de l'Empire français : "J. Vaglio - Photographe - Breveté S.G.D.G. [Sans Garantie Du Gouvernement] - 3, Rue du Temple, 3 - Nice".

Une photographie affiche cependant au recto, "Vaglio, Phot.", et au verso, "JV - Photographe - 2, rue de France - Nice". Cette adresse inconnue peut être postérieure à celle de la rue Masséna (octobre 1862) et antérieure à celle de la rue du Temple (octobre 1865), le début de la carrière de photographe de Jean Vaglio étant probablement à situer entre ces deux dates.

Une photographie de Jean Vaglio (Collection privée) montre la duplication d'un homme, tour à tour assis et debout devant une balustrade de studio, illustrant le principe même du brevet de Jean Vaglio déposé en 1865. Cet exemple m'a permis d'acquérir une photographie anonyme et dépourvue de toute inscription, et d'identifier ainsi le photographe et le même modèle se prêtant à d'autres postures.

J'ai acquis par la suite une photo identifiée au verso mais portant au recto le nom d'un autre photographe, "Bowers Phot.", sans savoir s'il s'agit du nom de l'éditeur, celui de son successeur ou d'une erreur d'impression. 

Jean Vaglio est cité dans les listes électorales de la Ville de Nice des années 1880 et 1890 comme "maître d’hôtel" au 6, rue de Paris puis au 2, rue d’Amérique. 

Son fils, François dit Charles Vaglio, né en 1862, employé de commerce, cité aux mêmes adresses dans les listes électorales de la même période, demande et obtient la nationalité française l’année de sa majorité (1883). 

Le fait que le nom de Jean Vaglio n’apparaisse que tardivement dans les listes électorales s’explique probablement par sa demande de naturalisation française au milieu des années 1880, et au plus tard en 1888.

C’est en tant "rentier" que Jean Vaglio décède à 74 ans, au 2, rue d'Amérique, le 2 janvier 1900 (son corps repose au cimetière niçois de Caucade). L'un des témoins de sa déclaration de décès est à nouveau Honoré Bonnet, photographe à Nice, ami fidèle de plus de trente-cinq ans (ancien assistant ?).


 - VAGLIO Jean (vers 1825/26-1900), Portrait de femme, recto, vers 1862-63 (?),
recto nu,
tirage albuminé de 9x5,7 cm sur carton de 10,5x6,4 cm, Collection personnelle.

 - VAGLIO Jean (vers 1825/26-1900), Portrait de femme, verso, vers 1862-1863 (?),
à l'encre bleue "J. Vaglio phot. Nice" (texte oblique),
carton de 10,5x6,4 cm, Collection personnelle.


- VAGLIO Jean (vers 1825/26-1900), Portrait de femme, recto, vers 1863-1865 (?),
"VAGLIO, PHOT.",
tirage albuminé oblong de 5,5x9 cm sur carton de 6,1x10,5 cm, Collection personnelle.

- VAGLIO Jean (vers 1825/26-1900), Portrait de femme, verso, vers 1863-1865 (?),
"JV - PHOTOGRAPHE - 2, Rue de France - NICE",
carton de 6,1x10,5 cm, Collection personnelle.


 - VAGLIO Jean (vers 1825/26-1900), Portrait d'homme, recto, vers 1865-1867 (?),
"BOWERS, PHOT."
tirage albuminé de 9x5,7 cm sur carton de 10,5x6,4 cm, Collection personnelle.


 - VAGLIO Jean (vers 1825/26-1900), Portrait d'homme, verso, vers 1865-1867 (?),
sous le blason de l'Empire français, "J. VAGLIO - PHOTOGRAPHE - Breveté S.G.D.G. - 3, Rue du Temple, 3 - NICE",
carton de 10,5x6,4 cm, Collection personnelle.

- VAGLIO Jean (vers 1825/26-1900), Portrait de femme, verso, vers 1867-1870 (?),
recto nu,
tirage albuminé oblong de 5,4x9,8 cm sur carton de 6,3x10,5 cm, Collection personnelle.

- VAGLIO Jean (vers 1825/26-1900), Portrait de femme, verso, vers 1867-1870 (?),
sous le blason de l'Empire français, "J. VAGLIO - PHOTOGRAPHE - Breveté S.G.D.G. - 3, Rue du Temple, 3 - NICE",
 carton de 6,3x10,5 cm, Collection personnelle.


- VAGLIO Jean (vers 1825/26-1900), Portrait (double) du comte Joseph Spitaliéri de Cessole (1841-1904), recto, vers 1870 (?),
tirage albuminé oblong de 5,4x8,9 cm sur carton de 6x10 cm, Collection personnelle.
Photographie anonyme dépourvue de toute indication,
la date est déduite du fait que le comte porte une alliance et qu'il s'est marié en octobre 1869.

- VAGLIO Jean (vers 1825/26-1900), Portrait (double) du comte Joseph Spitaliéri de Cessole, verso, vers 1870 (?),
dos muet, carton de 6x10 cm, Collection personnelle.





- César Auguste MEURISSE ou MERISSE (1831-1908) et Isidora Marie Angéline MEURISSE (1841-1918)


LAON

César Auguste Meurisse est né à Laon (Aisne), le 5 novembre 1831. Il est l’un des enfants de Gobert Meurisse, tonnelier (1797-1865) et de son épouse, Marie Josèphe Angélique Carré (1799-1855). 

PARIS

Auguste Meurisse vit ensuite avec sa famille à Paris, et c'est là qu'il se forme à la photographie puis travaille comme opérateur dans différents ateliers.

NICE

César Auguste Meurisse est présent à Nice au milieu des années 1860. 

Âgé de 32 ans, il se marie dans cette ville le 29 octobre 1864 et souhaite, avec son épouse Isidora Marie Angéline Wichard du Perron (23 ans, née le 4 juillet 1841 à Arbois, Jura), légitimer leur fille Emma Louise, née en juillet 1861 à Dole (Jura). 
A la date du mariage, Auguste Meurisse est "photographe", son père (veuf) est toujours domicilié à Paris, l'un de ses témoins est le "photographe" niçois Adolphe Adé, 22 ans [21 ans] et les parents de son épouse, Marie Joseph Wichard du Perron et Antoinette Adèle Agnant, sont décédés.

D'octobre à décembre 1864, Auguste Meurisse fait paraître une publicité annonçant l'ouverture de son atelier niçois.

- Petite annonce parue dans Le Journal de Nice du 16 octobre 1864 p 4, 
Archives Départementales des Alpes-Maritimes.


Auguste Meurisse est uniquement cité dans les ouvrages niçois de 1864 et 1865, aux deux adresses d'angle suivantes : n° 2, rue Paradis et n° 13 rue Masséna (De Carli, Conseiller du touriste à Nice et ses environs, 1864-1865 ; annuaire niçois de 1865 ; Dr Lubanski, Guide aux stations d’hiver du littoral méditerranéen, 1865).

Auguste Meurisse semble quitter Nice en 1865, son successeur étant le photographe Emile Messy dès octobre de cette année-là.

- MEURISSE Auguste (1831-1908), Portrait d’homme, recto, vers 1864-1865,
"PHOT. - - AUGUSTE MEURISSE - - NICE",
tirage albuminé de 5,4x9 cm, sur carton de 6,1x9,8 cm, Collection personnelle.

- MEURISSE Auguste (1831-1908), Portrait d’homme, verso, vers 1864-1865,
"PHOTOGRAPHIE - AM - 2, Rue Paradis & Rue Masséna, 13 - NICE",
carton de 6,1x9,8cm, Collection personnelle.


- MEURISSE Auguste (1831-1908), Portrait de Bonne Meunier, épouse Moly, vers 1864-1865,
"PHOT. - - AUGUSTE MEURISSE - - NICE",
Tirage albuminé de 5,1x8,8 cm, sur carton de 6,1x10,1 cm, Collection personnelle.
Bonne Meunier est née le 26 mars 1829 à Lyon (4ème arrondissement, Rhône).Tailleuse, âgée de 32 ans, elle a épousé à Lyon (2ème), le 29 juin 1861, Marie Gabriel Mouly, employé de commerce, 31 ans (né le 12 septembre 1829 à Vernaz, Isère). Elle a environ 35 ans sur la photographie. Elle habite désormais Nice, quartier Saint-Etienne et est signalée veuve au plus tard en 1863 (AM, 2T14-1490).

- MEURISSE Auguste (1831-1908), Portrait de Bonne Meunier, épouse Moly, verso, vers 1864-1865,
"PHOTOGRAPHIE - AM - 2, Rue Paradis & Rue Masséna, 13 - NICE",
écriture manuscrite "Bonne Meunier - Épouse Moly -- 1829-1904",
carton de 6,1x10,1 cm, Collection personnelle.


- Dr Lubanski, Guide aux stations d'hiver du littoral méditerranéen, 1865, 
publicité pour Meurisse, page XXI, ouvrage en ligne des Archives Départementales des Alpes-Maritimes.






VALENCE ET MONTELIMAR

Hervé Lestang (portraitsepia) a eu la gentillesse de me communiquer le fruit de ses recherches sur Auguste Meurisse. 

A la fin des années 1860, Auguste Meurisse semble mener une vie de photographe ambulant, se fixant dans une ville mais rayonnant sur les villes voisines par le biais du train et d'ateliers provisoires installés près des gares de la Drôme, notamment des villes de Valence (Le Courrier de la Drôme et de l'Ardècheet de Montélimar où il est cité en décembre 1867 et janvier 1868 (voir ci-dessous)


- Publicité pour Auguste Meurisse parue dans le Journal de Montélimar du 28 décembre 1867 p 4, Paris, BnF.



PRIVAS, SETE, ANGERS, MORLAIX, BEZIERS ET MÂCON


Auguste Meurisse semble cependant se fixer dans les années 1860 (dès 1865 ?) à Privas (Ardèche), avec un atelier situé "Aux Bains de la Recluse" puis "32, cours du Temple", et rayonner depuis cette ville.

En l’absence de cartons précisant sa nouvelle adresse, il utilise ses anciens cartons niçois ou un timbre sec mentionnant Nice.



- MEURISSE Auguste (1831-1908), Portrait de Valentine, recto, avril 1866,
"Photog. A. MEURISSE - - NICE",
tirage albuminé de 5,2x8,7 cm, sur carton de 6,1x10,5 cm, Collection personnelle.

- MEURISSE Auguste (1831-1908), Portrait de Valentine, verso, avril 1866,
"PHOTOGRAPHIE - AUGUSTE MEURISSE - 2, Rue Paradis & Rue Masséna - NICE"
carton de 6,1x10,5 cm, Collection personnelle.

Un autre tirage de ce même portrait porte au verso les inscriptions manuscrites suivantes :
 "Valentine - (avril 1866) - née le 21Xbre 1863". 
Il semble que le carton date de 1864 mais que le tirage albuminé a été collé en avril 1866,
 alors que le photographe n'occupait déjà plus cette adresse niçoise.

Le prénom et la date de naissance permettent de penser qu'il s'agit probablement de Valentine Armande Chaigne, née le 21 décembre 1863 au Château de Vinsas, à Bourg-Saint-Andéol (Ardèche), fille de Louis Antoine Marie Chaigne (1833-1910) et de Louise Marie Amélie Chaigne, née Pellier (1836-1905) qui se sont mariés à Bourg-Saint-Andéol le 24 septembre 1861.

Si c'est bien le cas, la photographie a pu être prise à Montélimar (Drôme, à 30 km environ), Privas (Ardèche, 70 km environ) ou Valence (Drôme, à 75 km environ), ou encore lors d'un déplacement du photographe à Bourg-Saint-Andéol (Ardèche). 


- MEURISSE Auguste (1831-1908), Portrait de militaire, recto, vers 1866 (?),
"A.MEURISSE.PHOT. - .NICE.",
dos muet,
tirage albuminé de 5,4x8,9 cm, sur carton de 6,3x10,5 cm, Collection personnelle.

- MEURISSE Auguste (1831-1908), Portrait de militaire, recto, vers 1866 (?),
détail du tampon sec en bas à droite du tirage albuminé,
"A.MEURISSE.PHOT. - .NICE.",
dos muet,
tirage albuminé de 5,4x8,9 cm, sur carton de 6,3x10,5 cm, Collection personnelle.

Cette fois, le photographe utilise un carton vierge qui évoque par son liseré une date proche de 1870 (à Privas ou Sète ?)
mais il use d'un tampon sec niçois de 1864 pour le signer.


- MEURISSE Auguste (1831-1908), Portrait de femme, recto, vers 1867-1870 (?),
"A. Meurisse - - Privas",
tirage albuminé de 5,4x8,9 cm, sur carton de 6,3x10,4 cm, Collection personnelle.

- MEURISSE Auguste (1831-1908), Portrait de femme, verso, vers 1867-1870 (?),
inscriptions dans un médaillon circulaire surmonté d'une couronne, 
"Aux Bains de la Recluse - Photographie, (écriture gothique) - "A. Meurisse - Privas",
carton de 6,3x10,4 cm, Collection personnelle.

- MEURISSE Auguste (1831-1908), Portrait de militaire, recto, vers 1870-1872 (?),
"A. Meurisse -- Privas",
tirage albuminé de 8,8x5,2 cm, sur carton recoupé de 9,8x6,3 cm, Collection personnelle.

- MEURISSE Auguste (1831-1908), Portrait de militaire, verso, vers 1870-1872 (?),
"Photographie - A. Meurisse - Cours du Temple - Privas",
carton recoupé de 9,8x6,3 cm, Collection personnelle.



Dans les années 1870, il possède tout à la fois un atelier à Sète (Hérault), "Photographie du Château d'Eau, 3 & 4" et à Angers (Maine-et-Loire), "Photographie du Théâtre, Place du Ralliement, A l'angle des rues Lenepveu & des Forges".

Au début des années 1880, il est signalé à Morlaix (Finistère), "Ancienne Maison Beuscher, 23 rue de Bourret 23", à Béziers (Hérault), "26 Allées Paul Riquet" et enfin à Mâcon (Saône-et-Loire), "Grande Photographie Artistique - 2, rue de Strasbourg - Entrée Rue Sirène, 9". 

Il a probablement une activité saisonnière mais également des succursales confiées à d'autres photographes.

Le couple a, pendant les années 1870, quatre nouveaux enfants dont les naissances permettent de retracer en partie l'itinéraire des parents : Georges Félix naît en août 1871 à Privas et les trois suivants naissent à Sète, Prosper Alexandre en décembre 1874, Lucie Emma Georgina en septembre 1878 et enfin Marie Louise Hélène en avril 1880. Cette dernière décède malheureusement à l'âge de six mois en octobre 1880 à Morlaix.

- MEURISSE Auguste (1831-1908), Portrait de couple, recto, vers 1872-1875 (?),
"A. MEURISSE PHOT. – CETTE.",
tirage albuminé de 9x5,4 cm, sur carton recoupé de 10,4x6,3 cm, Collection personnelle.

- MEURISSE Auguste (1831-1908), Portrait de couple, verso, vers 1872-1875 (?),
"PHOTOGRAPHIE DU CHÂTEAU D’EAU - A. MEURISSE – CETTE – (Hérault)",
carton de 10,4x6,3 cm, Collection personnelle.




Dès le début des années 1880, Auguste Meurisse travaille avec son épouse Marie à Béziers (Hérault) où ils sont notamment cités en 1881. Leurs cartons affichent, "Mr & Mme Meurisse - De Paris - 26, Allées Paul Riquet - Béziers - Maison Spéciale - pour les agrandissements, - et les portraits de grandes dimensions - Portraits d'enfants instantanés". 

Ensuite, "Mme Meurisse - De Paris" tient seule l'atelier de Béziers dans la seconde moitié des années 1880 (alors que son mari est à Mâcon) puis un atelier à Avignon (Vaucluse) dans les années 1890 au 44, Cours de la République (faillite prononcée en 1897).


 - MEURISSE Auguste (1831-1908) & MEURISSE Marie (1841-1918), Portrait de petit garçon, recto, vers 1880-1882,
inscriptions au recto, "Mr. & Mme. MEURISSE, -- BÉZIERS",
tirage albuminé de 5,4x9 cm, sur carton de 6,3x10,5 cm, Collection personnelle.

 - MEURISSE Auguste (1831-1908) & MEURISSE Marie (1841-1918), Portrait de petit garçon, verso, vers 1880-1882,
inscriptions au verso, "GRANDE PHOTOGRAPHIE DES ALLÉES - Mr. & Mme. MEURISSE - DE PARIS - 26, Allées Paul Riquet - BÉZIERS - - 
MAISON SPÉCIALE - pour les agrandissements - et les portraits de grandes dimensions. - Portraits d'Enfants Instantanés",
carton de 6,3x10,5 cm, Collection personnelle.


 - MEURISSE Auguste (1831-1908), Portrait d'homme, recto,seconde moitié des années 1880 (?),
pas d'inscription au recto
tirage albuminé de 10,2x13,8 cm, sur carton de 10,8x14,5 cm, Collection personnelle.

 - MEURISSE Auguste (1831-1908), Portrait d'homme, verso, seconde moitié des années 1880 (?),
inscriptions au verso, "Grande Photographie Artistique - Spécialité d'Agrandissements - et de - Portraits d'Enfants - 
[texte oblique] A. Meurisse - 2, rue de Strasbourg - Entrée - Rue Sirène, 9 - Mâcon - Poses Instantanées",
 carton de 10,8x14,5 cm, Collection personnelle.




RODEZ ET ROCHEFORT

Dans le milieu des années 1890 et les premières années du XX° siècle, "Mme Meurisse" (aidée de son fils Georges) possède cette fois un atelier à Rodez (Aveyron), 2, rue Planard (cité en 1896) puis 3, rue de l'Hospice, Place d'Armes et enfin 5, boulevard Belle-Isle. Les actes de mariage de ses enfants Georges (1896) et Lucie (1904) à Rodez permettent de savoir que la "photographe domiciliée à Rodez", alors âgée de 54 puis de 62 ans, signe "Marie de Wichard du Perron".

Son mari possède alors un atelier à Rochefort (Charente-Maritime). Ses cartons-photos affichent au recto jaune pâle (ou beige), "Photographie - - Eléctrique", et au verso à fond bleu, "AM - A. Meurisse (signature oblique) - Rochefort s/Mer - 60, Rue des Fonderies, 60 - Les Clichés sont conservés - J.H.Nacivet.Paris (nom du cartonnier en petits caractères)" (1 CDV datée de mars 1893).

On peut s'interroger sur la vie maritale des époux Meurisse et se demander s'ils ne se sont pas séparés, d'un commun accord, au milieu des années 1880, la séparation ou le divorce allant souvent de pair, dans cette fin du XIX° siècle, avec l'indépendance professionnelle des femmes photographes. César Auguste Meurisse est d'ailleurs absent du mariage de ses enfants à Rodez en 1896 et 1904 mais consentant par acte notarié. 

Auguste Meurisse décédera à La Rochelle le 17 septembre 1908, à l'âge de 77 ans. Marie Meurisse décédera pour sa part à Toulouse le 28 décembre 1918, âgée de 77 ans également.

LES ENFANTS MEURISSE

Deux de leurs enfants, présents auprès de leur mère à Rodez, seront à leur tour photographes et se mettront à leur compte. 

Georges Félix Meurisse (Privas, Ardèche 11 août 1871-Aurillac, Cantal 9 novembre 1944), 24 ans, "photographe" lors de son mariage à Rodez le 24 juin 1896, mènera une vie itinérante proche de celle de son père, à Rodez (Aveyron - 3, rue de l'Hospice, Place d'Armes, adresse familiale), à Tulle (Corrèze, rue du Trech, Villa St. Bernard, près la Préfecture), à Villefranche de Rouergue (Aveyron - Quai de la sénéchaussée & Place du Présidial, Entre les Allées St Jean et le Théâtre), à Albi (Tarn) et enfin à Aurillac (Cantal) où il décédera. 

Lucie Emma Georgina Meurisse (Sète, Hérault 29 septembre 1878-?), "sans profession", épousera à Rodez à 25 ans, le 15 avril 1904 le photographe Sylvain Ulysse Victor Dando (Lignac, Indre 11 août 1870-?), fils de photographe lui aussi mais en divorcera en mai 1912. Elle sera photographe à Rodez, "L. Meurisse - Ancienne Photographie Ferrié, 5 boulevard Belle-Isle" (adresse familiale).






- LÉONARD DE SAINT-GERMAIN (vers 1825 - ?) 


Léonard de Saint-Germain est un photographe sur lequel je possède peu de renseignements. Il semble né vers 1825.

Une demande d'autorisation de voirie permet d'apprendre que, dès avril 1865, il souhaite placer, à Nice, une plaque de marbre (de 48x34 cm) au 11, rue Chauvain (où il habite), portant les mots, "Léonard de St-Germain - Photographe au 1er" (arrêté municipal du 11 avril 1865 ; AM, 2T20-89). 

Le même mois, il participe à l'Exposition des Beaux-Arts de Nice, sur la place des Phocéens, dans les locaux de l'ancienne gare provisoire (Journal de Nice du 13 avril 1865). Il y expose des "miniatures sur émaux" (Journal de Nice du 19 avril 1865).

Le 22 mai 1865, le Journal de Nice publie l’information suivante : "Nous apprenons que l’un des artistes-photographes les plus représentés à Nice, M. Léonard de St-Germain, en ce moment en Corse, a eu l’honneur, mercredi dernier, d’être appelé à la préfecture d’Ajaccio pour y photographier S.A.I. le prince Napoléon" (Journal de Nice du 22 mai 1865).

Les Echos de Nice du 26 septembre 1865, dans la Liste des personnes fixées à Nice (p 2), citent "Léonard de S-Germain, photographe, r. Chauvain, 9 - français".

Le photographe fait paraître, fin 1865-début 1866, une publicité pour son atelier dans le Journal de Nice.


- Publicité pour l'atelier de Léonard de Saint-Germain parue dans Le Journal de Nice
du 12 novembre 1865 au 4 mars 1866
(Archives Départementales des Alpes-Maritimes).




La petite annonce précise notamment qu'il est le photographe du prince Napoléon et qu'il a réalisé des vues de Nice et de Corse.

Le 26 novembre 1865, le Journal de Nice publie un article signalant son "magnifique portrait" de la cantatrice Luisa Kapp-Young (qui vient de se produire au Théâtre italien dans L'Ebreo de Giuseppe Appoloni) mais également son "splendide album de vues de Corse" (voyage entamé au printemps 1865).

Léonard de Saint-Germain est à nouveau cité comme photographe, célibataire, âgé de 40 ans, au n° 9 rue Chauvain, avec Henry Halff, photographe, célibataire, âgé de 26 ans (probablement son employé), lors du recensement de population de la Ville de Nice effectué en 1866.

Il est présent dans les annuaires niçois de 1866 (et de 1867), au n° 7, rue Chauvain (liste professionnelle des photographes).

L'annuaire niçois de 1866 précise qu'il est le "photographe de S.A.I. le Prince Napoléon II" (!). 


- Article du Journal de Nice du 26 novembre 1865 p 2,
Archives Départementales des Alpes-Maritimes.


De retour à Paris, Léonard de Saint-Germain effectue des recherches sur Napoléon Ier et sa correspondance (Lettre au Prince Napoléon, FranceArchives). 

Fin 1866 (Journal de Nice du 16 décembre 1866 p 2), il édite un Album de la Famille Bonaparte, reproduction des portraits originaux légués à la Ville d'Ajaccio par Madame Mère (dessins, peintures, sculptures) et photographies des lieux liés à la Famille (voir sur Gallica). 


- Article du Journal de Nice du 16 décembre 1866 p 2,
Archives Départementales des Alpes-Maritimes.


Son ouvrage est célébré par L’Illustration (1866, vol. 48, p 79) et son acquisition est faite par toutes les bibliothèques impériales sur demande du ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts (Journal de Nice du 15 avril 1867 p 2).

Le 15 novembre 1867, il signe à Nice la préface de son nouvel ouvrage, Itinéraire descriptif et historique de la Corse, publié dès 1868 à Paris (et réédité en 1869 - voir sur Gallica). En 1868, il demande l'autorisation de photographier les tableaux du Salon (FranceArchives).

En 1868 également, Léonard de Saint-Germain publie à Paris, dans la Revue humoristique (sic), une critique littéraire, "Voltaire plagiaire" (Le Pays du 1er août 1868 p 2 ; Gallica). Il est tout à la fois photographe à Montmartre (Le Géant du 10 mai 1868 p 3) et propriétaire gérant de La Gazette humoristique (sic) (Théâtre Journal du 30 août 1868 p 2), s'il s'agit bien de lui et non d'un homonyme. 

Les photographies de Léonard de Saint-Germain, en dehors des vues de Corse évoquées, sont essentiellement des vues de paysages urbains de la Riviera, notamment de grand format, prises à Nice, Cannes et Monaco. 

Les cartes de visite sur carton blanc portent au verso, "Léonard de St. Germain - Nice - Rue Chauvain N° 11".

Les tirages stéréoscopiques sont pour leur part le plus souvent sur carton jaune vif imprimé au recto des textes néo-gothiques suivants, "Littoral de la Méditerranée" (à gauche) et "Photographie L. de St. Germain" (à droite) dont des vues de Nice (Restaurant de la Réserve au Lazaret, Ponchettes vues du Château, Ponchettes vues du quai du MidiBoulevard de Carabacel...)

D'autres cartons stéréoscopiques jaune-orangé portent cependant à gauche la mention, "Vues Diamants", et à droite, "Léonard de St. Germain (Nice)", dans une typographie plus traditionnelle (Nice, Vue générale ouest prise du Cimetière du ChâteauQuai Masséna, Boulevard du Pont-Neuf, Port...).

Il met en vente son atelier dans les petites annonces du Journal de Nice de la deuxième quinzaine de décembre 1867 et semble quitter Nice début 1868.


- Petite annonce parue dans Le Journal de Nice
 du 18 décembre au 30 décembre 1867 p 4 
(Archives Départementales des Alpes-Maritimes).



Sa date de décès reste inconnue"Léonard de Saint-Germain" est probablement un pseudonyme, ce qui semble confirmé par le fait que son nom est classé à la lettre "L", tant dans le recensement de la Ville de Nice de 1866 que dans les annuaires niçois de 1866 et 1867.

Cependant, suite à la parution de son Itinéraire descriptif et historique de la Corse, son livre très apprécié est parfois recensé dans les bibliographies françaises et étrangères à "Léonard de Saint-Germain" ("Léonard" apparaissant comme une partie du nom) mais également à "Saint-Germain (Léonard de)" ("Léonard" apparaissant comme un prénom).

Les rares textes qui évoquent l'identité de Léonard de Saint-Germain sont de plus très ambigus. Ainsi peut-on lire, à propos de son livre sur la Corse, "M. Léonard de Saint-Germain est un petit-fils du comte de Saint-Germain. Il ne cherche de miracles que dans la nature" (L'Artiste, 1868, vol. 12 pp 72-74) ou "Je conseille aussi (...) l'itinéraire du Girondin Léonard de Saint-Germain, nom qui doit être un pseudonyme, à mon grand regret car il m'empêche de faire sa connaissance" (Revue de Géographie Commerciale, 1888 p 274).


MARIE DE SAINT-GERMAIN (1831-1876)

Le seul nom proche relevé à ce jour à Nice est celui de Marie de Saint-Germain, professeur, présent dans une petite annonce qui paraît dès le 4 octobre 1859 et perdure jusqu'en novembre 1864.

- Annonce parue dans L'Avenir de Nice du 1er octobre 1864 p 4
puis pendant les mois d'octobre et novembre 1864,
Archives Départementales des Alpes-Maritimes.


Un passeport neuf est délivré par le Consulat de France, le 25 janvier 1860, à "M. Marie (Louis Jean) dit St-Germain, Professeur, né à Marigny, Manche, demeurant à Paris, allant à Turin et Milan, âgé de 28 ans" (AD06 - Passeports neufs, 1858-1860, 1860, N° 18, 01Z 0233).

Louis Jean Marie est né en effet le 31 août 1831 dans une maison sise au Village Marie, commune de Marigny (Manche). Il est l'un des enfants de Jean Nicolas Marie, capitaine en retraite (né le 20 février 1778 à Marigny) et de Virginie Félicité Vallée (née le 6 mars 1802 à Saint-Martin-d'Aubigny) qui se sont mariés à Marigny le 14 octobre 1819. 

Louis Jean Marie va accoler à son patronyme un nom qui lui vient du côté maternel, "de Saint-Germain", celui de sa grand-mère (Marie Jeanne de Saint-Germain) et surtout de son grand-oncle (T[h]uriaphe Bon[n]aventure de Saint-Germain) qui a été le tuteur de sa mère (orpheline à l'âge de 9 ans). Il est à noter que ce patronyme est répandu dans les communes voisines de Marigny et qu'il existe un Léonard Félix Jacques de Saint-Germain, né en 1770, marié en 1805 et décédé en 1846 à Saint-Sébastien-de-Raids (Manche).

Dans les années 1850, "Marie de Saint-Germain" est secrétaire, à Paris, du critique littéraire et artistique, Gustave Planche (L'Artiste, 1865, T II p 90 - Journal de Monaco du 23 mai 1876). Professeur de littérature à la faculté de Paris, il est écrivain et historien. 

Marie de Saint-Germain est donc présent à Nice en 1859 et 1860. Il rédige le bulletin politique du Messager de Nice en août et septembre 1860, suit la visite de Napoléon III dans la ville et relate cette dernière dans un ouvrage qui paraît à Nice le 1er novembre 1860, Relation du voyage de L.L. M.M. l'Empereur et l'Impératrice à Nice (12 et 13 septembre 1860) (voir sur Gallica).

Le 11 février 1865, Les Echos de Nice publient un article de "Marie de Saint-Germain, fonctionnaire, homme du monde et écrivain", concernant cette fois les Théâtres de Nice.

A partir de 1866-1867, Marie de Saint-Germain est signalé sur la Riviera comme journaliste et conférencier (séries de conférences sur les écrivains français mai également le littoral méditerranéen, à Nice, Menton, Monaco - brochure de 1867 - mais aussi Marseille en mai 1868) avec des articles publiés dans ses propres journaux, La Chronique puis L’Indicateur de Nice (1866-1867) qui devient L’Indicateur de Menton et des Alpes-Maritimes (1867-1869), à une époque où il semble quitter Nice pour Menton. 

Marie de Saint-Germain devient ensuite directeur (propriétaire et rédacteur) des journaux, La Côte du Rhône (journal politique d'Uzès, Gard, 1869) et surtout Le Courrier de Menton (1872-1876). 

A l'occasion de la création du journal dans le Gard en mai 1869, les services de la Préfecture de ce département demandent des renseignements sur lui dans les Alpes-Maritimes et il apparaît que son "casier judiciaire comporte une condamnation à 3 ans de prison" (Jacques Charbonnier, Un grand préfet du Second Empire : Denis Gavini, 1995 p 199 et note 43).

Il rédige les textes qui accompagnent les photographies d’Anfossi et Radiguet dans l'Album de la Vésubie de 1872. 

Dans le recensement de la ville de Menton de 1872, il est cité au quartier Garavan sous le nom de "De St-Germain, Louis, professeur, 40 ans" et est dit marié à Elise B. (nom illisible), sans profession, 26 ans, née dans la Drôme.

Le 10 octobre 1874, "Marie Louis Jean dit de Saint-Germain, journaliste, âgé de 43 ans, domicilié à Menton" est témoin du mariage, à Saint-André (commune proche de Nice), de sa sœur Emilie Félicité Marie, 46 ans, rentière (née le 20 août 1828 à Marigny, Manche - veuve en 1ères noces). Cette dernière épouse Edme Louis Amédée Lemaire dit Amédée Ternante, 53 ans, peintre (actif dès les années 1840 et présent au Salon parisien dès 1848) et photographe (né le 18 juillet 1821 à Châtillon/Seine, Côte-d'Or) qui reconnaît à cette occasion leur fille Berthe Alice née dans la même commune 16 ans plus tôt, en 1858. La famille "Ternante" va s'installer ensuite à Nice.

Au milieu des années 1870, Marie de St-Germain publie Menton-Portefeuille, guide des Etrangers en septembre 1874, et Monaco 1860-1875, souvenirs en septembre 1875, chez J.V. Ardoin, libraire et papetier à Menton.

"Saint-Germain Louis Marie (sic), célibataire (sic), journaliste, âgé de 43 ans [44 ans], domicilié à Menton, né à Caen, Calvados [Marigny, Manche]", décède, suite à une maladie, à Nice au 3, rue Saint-Barthélemy, le 16 avril 1876 (l'écrivain et journaliste Charles Monselet [1825-1888] lui rendra hommage dans La Vie Mondaine à Nice du 18 mai 1876). 
Son beau-frère, Amédée Ternante, est l'un des témoins de l'acte de décès (lorsque ce dernier décédera à son tour à Nice, le 28 septembre 1900, à l'âge de 79 ans, il sera dit "marié à De Saint-Germain Emilie (sic)").

Si les deux hommes, Léonard de Saint-Germain et Marie de Saint-Germain, ont vécu en Normandie, à Paris et sur la Riviera, ont été écrivains, journalistes, critiques littéraires et historiens et ont tous deux réalisé des ouvrages sur la famille impériale, ont créé des journaux, se sont intéressés à la photographie, à l'opéra et ont rédigé des guides touristiques, aucune preuve irréfutable ne permet cependant d’affirmer que les deux hommes ne font qu’un.

Un autre élément est d’ailleurs troublant. Peu d’ouvrages semblent avoir été signés par "Marie de Saint-Germain", écrivain et historien, alors que plusieurs livres (romans et biographies historiques), publiés à Rouen chez Mégard et Cie, Imprimeurs-Libraires, sont signés "L. De Saint-Germain" comme, Vie de Marie-Antoinette, Reine de France en 1853, Emile ou Le jeune agriculteur, 1853, Thérèse ou Les jeunes naturalistes, 1853, Le Capitaine Matthias, Conseils à un jeune agriculteur, 1859, et plus rarement "A. de Saint-Germain" comme, Vie de Turenne, l’un des plus grands capitaines des temps modernes, en 1855.


- LÉONARD DE SAINT-GERMAIN (vers 1825-?), Sans titre (Nice, Le quai Masséna), recto, 1866,
aucune inscription au recto, 
tirage albuminé de 9,7x5,7 cm, sur carton de 10,5x6,5 cm, Collection personnelle.

La date de la photographie est déduite de la destruction, achevée l'été 1866, des anciens bâtiments
 du quai Saint-Jean-Baptiste pour y construire de nouveaux dont le Grand Hôtel (1866-1867).

LÉONARD DE SAINT-GERMAIN (vers 1825-?), Sans titre (Nice, Le quai Masséna), verso, 1866,
inscriptions, "LEONARD DE St. GERMAIN - NICE - Rue Chauvain N° 11", 
inscription manuscrite, "N 47",
carton de 10,5x6,5 cm, Collection personnelle.

- LÉONARD DE SAINT-GERMAIN (vers 1825-?), Portrait de femme, recto, vers 1865-1867,
inscriptions, "LEONARD DE St. GERMAIN",
tirage albuminé de 9,2x5,6 cm, sur carton de 10,5x6,5 cm, Collection personnelle.

LÉONARD DE SAINT-GERMAIN (vers 1825-?)Portrait de femme, verso, vers 1865-1867,
inscriptions, "LEONARD DE St. GERMAIN - NICE - Rue Chauvain N° 11", 
inscription manuscrite, "N 47",
carton de 10,5x6,5 cm, Collection personnelle.


LÉONARD DE SAINT-GERMAIN (vers 1825-?), Nice, Vue générale (Les Ponchettes), recto, vers 1865-1867,
"Littoral de la Méditerranée. -- Photographie L. de St. Germain.", 
vues stéréoscopiques, tirages albuminés de 8x7,7 cm chacun, sur carton de 17,3x8,5 cm, Collection personnelle.



- LÉONARD DE SAINT-GERMAIN (vers 1825-?), Nice, Vue générale (Les Ponchettes), verso, vers 1865-1867, 
inscriptions manuscrites, "Nice - Vue général", carton de 17,3x8,5 cm, Collection personnelle.