- LEMIÈRE Sérène (1829-1906), Portrait de Virginie Garand,
épouse Lequesne (70 ans environ), recto, vers 1863-1866,
"LEMIÈRE, Phot.",
tirage albuminé de 5,3x9,1 cm sur carton de 5,9x10,3 cm, Collection personnelle.
DERNIÈRE MODIFICATION DE CET ARTICLE : 11/06/2024
- Sérène François LE MIÈRE, LEMIÈRE ou LAMIÈRE (1829-1906)
Les recherches d'Hervé Lestang sur les photographes français ont permis de préciser les date et lieu de naissance de Sérène François Le Mière le 18 mai 1829 à Magny-en-Bessin (Calvados)
(http://portraitsepia.fr/photographes/lemiere/). Il est le fils de François Le Mière et de son épouse Françoise Louise Marie Ravenel.
(http://portraitsepia.fr/photographes/lemiere/). Il est le fils de François Le Mière et de son épouse Françoise Louise Marie Ravenel.
Sérène Lemière, "photographe", est cité à Nice dès le 19 avril 1861, date à laquelle il demande l'autorisation de placer une petite enseigne (2,50x0,50 m) au-dessus du grand portail de la Maison Robiony (petit pavillon du rez-de-chaussée) au 4, Jardin public (rappel dans AM, 2T17-1932).
"Sérène François Le Mière, âgé de 32 ans, photographe", se marie à Paris (10ème arrondissement), le 5 octobre 1861, avec Catherine Hortense Dulibine, couturière, 21 ans (née le 2 février 1840 à Lunéville, Meurthe-et-Moselle et veuve en premières noces de Paul Anet Girodias qu'elle a épousé le 31 décembre 1859 et qui est décédé le 11 mai 1860) (Le Temps du 5 octobre 1861).
Il est ensuite signalé comme "photographe", à Nice (il signe "Lemiere" ou "LeMiere"), dès janvier 1863, au 10, rue du Canal, lors de la naissance de son fils Auguste Georges, le 24 janvier, avec pour témoins les photographes "Paul Augustin Riollet et Georges Potier". Son fils décède malheureusement le mois suivant (le 13 février) et les témoins de l'acte sont désormais les photographes "François Rey et Georges Pottier".
Le 13 octobre 1863, Sérène Lemière demande l'autorisation de placer une deuxième enseigne au 4, place du Jardin public, cette fois de grandes dimensions (5x0,60 m), au-dessus de la corniche de la Maison Robuiony (AM, 2T 17-1932).
"Sérène François Le Mière, âgé de 32 ans, photographe", se marie à Paris (10ème arrondissement), le 5 octobre 1861, avec Catherine Hortense Dulibine, couturière, 21 ans (née le 2 février 1840 à Lunéville, Meurthe-et-Moselle et veuve en premières noces de Paul Anet Girodias qu'elle a épousé le 31 décembre 1859 et qui est décédé le 11 mai 1860) (Le Temps du 5 octobre 1861).
Il est ensuite signalé comme "photographe", à Nice (il signe "Lemiere" ou "LeMiere"), dès janvier 1863, au 10, rue du Canal, lors de la naissance de son fils Auguste Georges, le 24 janvier, avec pour témoins les photographes "Paul Augustin Riollet et Georges Potier". Son fils décède malheureusement le mois suivant (le 13 février) et les témoins de l'acte sont désormais les photographes "François Rey et Georges Pottier".
Le 13 octobre 1863, Sérène Lemière demande l'autorisation de placer une deuxième enseigne au 4, place du Jardin public, cette fois de grandes dimensions (5x0,60 m), au-dessus de la corniche de la Maison Robuiony (AM, 2T 17-1932).
Le 13 janvier 1864, il demande "l'autorisation de placer des montres (vitrines de 1,20x0,90 m) renfermant des portraits et cartes photographiques", sur le quai Masséna, la Promenade des Anglais, le boulevard du Pont-Vieux, le Cours, le Port et Carabacel (AM, 2T 18-2027).
Il est ensuite cité à l'adresse du 4, place du Jardin public dans l'annuaire niçois de 1864 puis dans les registres d'Etat civil, lors du décès de son père François, veuf, âgé de 76 ans (le 15 février 1864), de la naissance de son fils Théophile (le 16 juillet 1865) puis de sa fille Pauline Clara Marie Hortense (Nice le 1er décembre 1867-Neuilly-sur-Seine 24 octobre 1967).
La naissance de son fils Joseph Louis a cependant lieu à Paris, au 27, rue Duranty (18ème arrondissement) le 31 décembre 1868. L'acte de naissance apporte des renseignements précieux car il prouve la conservation d'une adresse familiale parisienne (et un atelier ?) et permet de penser que Sérène Lemière effectue peut-être seulement des saisons à Nice. Je n'ai d'ailleurs pas trouvé son nom dans les différents recensements de la Ville de Nice.
Cet acte de naissance permet également de constater le changement de profession de son épouse, Catherine Hortense (née Dulibine). Qualifiée de "couturière" lors de leur mariage en 1861, elle est dite "ménagère" lors de la naissance de leurs trois premiers enfants en 1863, 1865 et 1867 mais qualifiée "d'artiste dramatique", à 28 ans, à la naissance de Joseph Louis en 1868.
Plusieurs actrices de ce nom étant répertoriées dans les journaux de l'époque (orthographié "Lemière" ou "Lemierre") et le prénom n'étant jamais cité dans les articles relatifs aux pièces de théâtre, il est impossible de l'identifier avec assurance. Cependant une "Mme Lemière" est citée comme débutante dans les théâtres parisiens vers 1870 au Théâtre Beaumarchais puis comme actrice confirmée au Théâtre du Château d'Eau.
Le portrait photographique par Frank (1816-1906) d'une "Madame Lemière, actrice dramatique", conservé à Paris au Musée Carnavalet (ici) peut être comparé aux portraits par Sérène Lemière de son épouse (1865, Collection Laurent Treffé, sur le site d'Hervé Lestang, ici) mais là encore, à 10 ans d'intervalle ou plus, il est difficile d'affirmer qu'il s'agit bien de la même personne.
Sérène "Lemière" ou "Lamière" reste signalé à l'adresse niçoise du 4, place du Jardin-Public, de 1864 à 1873 (Dr Lubanski, Guide aux stations d’hiver du littoral méditerranéen, 1865, Photographie du Progrès ; Les Echos de Nice du 26 septembre 1865 p 2 ; annuaires niçois de 1864 à 1873 ; Léon Affairous, Indicateur des Alpes-Maritimes et de la Principauté de Monaco, 1869).
La naissance de son fils Joseph Louis a cependant lieu à Paris, au 27, rue Duranty (18ème arrondissement) le 31 décembre 1868. L'acte de naissance apporte des renseignements précieux car il prouve la conservation d'une adresse familiale parisienne (et un atelier ?) et permet de penser que Sérène Lemière effectue peut-être seulement des saisons à Nice. Je n'ai d'ailleurs pas trouvé son nom dans les différents recensements de la Ville de Nice.
Cet acte de naissance permet également de constater le changement de profession de son épouse, Catherine Hortense (née Dulibine). Qualifiée de "couturière" lors de leur mariage en 1861, elle est dite "ménagère" lors de la naissance de leurs trois premiers enfants en 1863, 1865 et 1867 mais qualifiée "d'artiste dramatique", à 28 ans, à la naissance de Joseph Louis en 1868.
Plusieurs actrices de ce nom étant répertoriées dans les journaux de l'époque (orthographié "Lemière" ou "Lemierre") et le prénom n'étant jamais cité dans les articles relatifs aux pièces de théâtre, il est impossible de l'identifier avec assurance. Cependant une "Mme Lemière" est citée comme débutante dans les théâtres parisiens vers 1870 au Théâtre Beaumarchais puis comme actrice confirmée au Théâtre du Château d'Eau.
Le portrait photographique par Frank (1816-1906) d'une "Madame Lemière, actrice dramatique", conservé à Paris au Musée Carnavalet (ici) peut être comparé aux portraits par Sérène Lemière de son épouse (1865, Collection Laurent Treffé, sur le site d'Hervé Lestang, ici) mais là encore, à 10 ans d'intervalle ou plus, il est difficile d'affirmer qu'il s'agit bien de la même personne.
Sérène "Lemière" ou "Lamière" reste signalé à l'adresse niçoise du 4, place du Jardin-Public, de 1864 à 1873 (Dr Lubanski, Guide aux stations d’hiver du littoral méditerranéen, 1865, Photographie du Progrès ; Les Echos de Nice du 26 septembre 1865 p 2 ; annuaires niçois de 1864 à 1873 ; Léon Affairous, Indicateur des Alpes-Maritimes et de la Principauté de Monaco, 1869).
- Dr Lubanski, Guide aux stations d'hiver du littoral méditerranéen, 1865,
publicité pour Lemière, page XXIX,
ouvrage en ligne des Archives Départementales des Alpes-Maritimes.
publicité pour Lemière, page XXIX,
ouvrage en ligne des Archives Départementales des Alpes-Maritimes.
Il semble qu'il ait confié son atelier niçois à Jean Baptiste Emile Poullan (son ancien employé) entre 1868 et 1873 car ce dernier est, à ces dates, signalé à la même adresse et leurs deux noms disparaissent des annuaires niçois dès 1874.
Il est probable que cette passation ait eu lieu au début de l’année 1867, une petite annonce, parue dans le Journal de Nice du 10 mars 1867 (p 3), portant le texte suivant dépourvu de tout nom de photographe : "20 Jours de Vente à l’amiable, du 5 au 25 mars, à la Photographie, 4, place du Jardin-Public, d’objectifs, cylindres, cuvettes, meubles, etc. Moitié Prix".
Les cartons photos niçois de Sérène Lemière portent au verso : "Photographie du Progrès – Lemière - à - Nice – Place du Jardin Public, n° 4".
Les vingt années suivantes de la vie de Sérène Lemière (à compter de ses 44 ans) me restent, à ce jour, inconnues. Il est cependant probable qu'il soit resté à Paris, auprès de son épouse dont la carrière d'actrice dramatique se développe à cette époque.
J'ignore s'il conserve alors un atelier parisien de photographie ou s'il change de profession dans les années 1870 et 1880. Je n'ai pas retrouvé trace de son nom avant le milieu des années 1890.
Les cartons photos niçois de Sérène Lemière portent au verso : "Photographie du Progrès – Lemière - à - Nice – Place du Jardin Public, n° 4".
Les vingt années suivantes de la vie de Sérène Lemière (à compter de ses 44 ans) me restent, à ce jour, inconnues. Il est cependant probable qu'il soit resté à Paris, auprès de son épouse dont la carrière d'actrice dramatique se développe à cette époque.
J'ignore s'il conserve alors un atelier parisien de photographie ou s'il change de profession dans les années 1870 et 1880. Je n'ai pas retrouvé trace de son nom avant le milieu des années 1890.
Ce dernier apparaît en effet dans l'Annuaire de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques du 31 décembre 1895 (voir sur Gallica, p 363).
Il est de plus présent, le 29 mai 1897, au mariage de son fils Joseph Louis "Lemière", 29 ans, papetier (vivant à Paris, rue Vieille-du-Temple, 3ème arrondissement) avec Alexandrine Guillemain, 22 ans (née le 8 septembre 1874), ouvrière en parapluies résidant à Paris mais originaire de Chanteau (Loiret, près d'Orléans) où a lieu la noce. A cette occasion, Sérène François "Lemière" (qui signe alors "S Le Miere") et son épouse, domiciliés à Paris, 28 rue Custine (18 ème arrondissement), sont dits "tous deux sans profession" et sont alors respectivement âgés de 68 et 57 ans.
Lorsque Catherine Hortense Lemière (née Dulibine), âgée de 68 ans, décède à Paris à son domicile de la rue Custine le 24 octobre 1908, elle est dite "veuve en secondes noces de Sérène François Le Mière", ce qui implique le décès de son mari entre 1897 et 1908.
Alors qu’il était toujours domicilié à Paris dans le 18ème arrondissement, "Sérène François Le Mière, rentier" est en effet décédé à Nice, quartier Sainte-Hélène, maison Cruèze (ce qui prouve qu’il avait gardé des attaches avec cette ville), le 20 janvier 1906, âgé de 75 ans. Son corps a été ensuite inhumé au cimetière parisien de Montparnasse.
- LEMIÈRE Sérène (1829-1906), Portrait de Virginie Garand,
épouse Lequesne (70 ans environ), recto, vers 1863-1866,
"LEMIÈRE, Phot.",
tirage albuminé de 5,3x9,1 cm sur carton de 5,9x10,3 cm, Collection personnelle.
- LEMIÈRE Sérène (1829-1906), Portrait de Virginie Garand, épouse Lequesne (70 ans environ), verso, vers 1863-1866,
"PHOTOGRAPHIE DU PROGRÈS - LEMIÈRE A NICE - Place du Jardin Public, N°4.",
inscriptions manuscrites, "Me Lequesne St-Hilaire - Virginie Garand" ;
Virginie Garand (Metz c.4 avril 1794- Paris [3ème] 6 mai 1866) a épousé à Paris, le 12 janvier 1814, Hilaire Thomas Lequesne (Paris c.1784/85-Nice 13 février 1875)
qui est dit "Lequesne Saint-Hilaire" (notamment lors de son décès),
carton de 5,9x10,3 cm, Collection personnelle.
- LEMIÈRE Sérène (1829-1906), Portrait de M. Lequesne (80 ans environ),
recto, vers 1863-1866,
"LEMIÈRE, Phot.",
tirage albuminé de 5,2x9,1 cm sur carton de 6x10,4 cm, Collection personnelle.
- LEMIÈRE Sérène (1829-1906), Portrait de M. Lequesne (80 ans environ), verso, vers 1863-1866,
"PHOTOGRAPHIE DU PROGRÈS - LEMIÈRE A NICE - Place du Jardin Public, N°4.",
inscriptions manuscrites, "Mr Lequesne St-Hilaire" et ajout "Eugène";
Hilaire Thomas Lequesne (Paris c.1784/85-Nice 13 février 1875)
qui est dit "Lequesne Saint-Hilaire" (notamment lors de son décès),
carton de 6x10,4 cm, Collection personnelle.
- LEMIÈRE Sérène (1829-1906), Portrait d'enfant, vers 1863-1868,
"LEMIÈRE, Phot.",
tirage albuminé de 5,5x9,2 cm sur carton de 5,8x10,4 cm, Collection personnelle.
- LEMIÈRE Sérène (1829-1906), Portrait d'enfant, verso, vers 1863-1868,
"PHOTOGRAPHIE DU PROGRÈS - LEMIÈRE A NICE - Place du Jardin Public, N°4.",
carton de 5,8x10,4 cm, Collection personnelle.
"PHOTOGRAPHIE DU PROGRÈS - LEMIÈRE A NICE - Place du Jardin Public, N°4.",
carton de 5,8x10,4 cm, Collection personnelle.
- LEMIÈRE Sérène (1829-1906), Portrait d'homme, vers 1863-1868,
"LEMIÈRE, Phot.",
tirage albuminé de 5,3x9,2 cm sur carton de 5,5x10,2 cm, Collection personnelle.
- LEMIÈRE Sérène (1829-1906), Portrait d'homme, verso, vers 1863-1868,
Il semble disparaître de la liste professionnelle des photographes des annuaires niçois après 1877 mais reste cité comme "peintre" dans les listes des habitants des annuaires et des recensements, résidant tour à tour au 7, rue de Villefranche (annuaire de 1879 ; annuaires absents de 1880 à 1883), rue Cassini au 16 (recensement de 1881), au 17 (annuaires de 1884 et 1885) puis au 7 (annuaire de 1887), l'adresse devenant ensuite 7, place Cassini (annuaire de 1888 et suivants, recensements de 1891 et de 1896), comme lors du décès de sa femme le 16 janvier 1895.
"PHOTOGRAPHIE DU PROGRÈS - LEMIÈRE A NICE - Place du Jardin Public, N°4.",
carton de 5,5x10,2 cm, Collection personnelle.
- Antoine Jacques ROSSI (1828-1903)
Antoine Jacques Rossi est un artiste italien né à Montalto Ligure (province d'Imperia, Etats sardes), près de San Remo, le 2 mars 1828. Il est le fils de Joseph Rossi et de Paule Françoise, son épouse.
Il est signalé à Nice (Etats sardes) comme "peintre" et "photographe" dès octobre 1859 (âgé de 31 ans), avec un atelier de photographie situé 24, boulevard du Pont-Neuf. L'adresse de son atelier de peintre, annoncée dès janvier 1860, est pour sa part située 3, place Saint-François et il expose notamment, rue Paradis, 5.
Il est signalé à Nice (Etats sardes) comme "peintre" et "photographe" dès octobre 1859 (âgé de 31 ans), avec un atelier de photographie situé 24, boulevard du Pont-Neuf. L'adresse de son atelier de peintre, annoncée dès janvier 1860, est pour sa part située 3, place Saint-François et il expose notamment, rue Paradis, 5.
- Annonce parue dans L'Avenir de Nice en octobre et novembre 1859 p 4,
Archives Départementales des Alpes-Maritimes.
- Annonce parue dans L'Avenir de Nice du 10, 14 et 20 janvier 1860 p 4,
Archives Départementales des Alpes-Maritimes.
Le recensement de la Ville de Nice de 1861 le cite en tant que "peintre, célibataire, âgé de 34 ans [33 ans]", habitant ruelle Saint-François, avec sa mère âgée de 60 ans. Il est ensuite nommé à plusieurs reprises dans les registres d'Etat civil comme "peintre" en 1861 (témoin de naissances en janvier, février et mars et de mariage en décembre 1861).
Un carton-photo portant au verso, "A. Rossi - Peintre et Photographe - 6, Descente Crotti, Boulevard du Pont-Neuf, 6 - Nice", est daté de 1861. Il semble avoir déplacé son atelier de photographie du 24, boulevard du Pont-Neuf à cette nouvelle adresse en 1860 ou 1861.
En novembre 1862, c'est en tant que "photographe, âgé de 32 ans [34 ans]", qu'il est cité, avec le photographe Raymond Bontet, 26 ans, lors de la déclaration de naissance du fils du photographe Arsène Cartié, 20 ans.
Dans les annuaires niçois, il n’est cité comme "photographe" qu’à partir de 1864, à l’adresse du n° 6, descente Crotti (liste professionnelle des photographes). Les listes électorales de la Ville de Nice ne le citent également qu'à partir de 1864 : "Antoine Rossi, né en 1833 [1828], photographe, domicilié au 24, boulevard du Pont-Vieux". Sa présence sur ces listes électorales prouve qu'il a demandé sa naturalisation française au moment de l'Annexion française.
Il demande, le 9 mars 1864, l'autorisation d'installer une enseigne de 2,70x0,40 m portant l'inscription "Photographie", à cette adresse qu'il occupe depuis plusieurs années (descente Crotti n° 6, Maison du comte de Cessole ; AM, 2T 18-2076).
Le 29 avril 1865, il fait cependant une nouvelle demande afin de transférer cette enseigne au n°2, boulevard du Pont-Neuf, Maison Bigliary (AM, 2T 20-118). Un carton photo révèle d'ailleurs cette nouvelle numérotation, "Rue Descente Crotti - 2, Boulevard du Pont-Neuf, 2 - Nice", insiste sur sa qualité de peintre et fait mention de médailles.
Antoine Rossi semble se marier en 1865, en Italie, probablement à Alessandria (Piémont), avec Ermenegilde Françoise Jacquemine Guillon (née à Alessandria le 4 octobre 1830).
Leur fils Louis Joseph François Jean Baptiste Rossi naît à Nice le 16 avril 1866. A cette occasion, Antoine Rossi en cité comme "peintre, âgé de 34 ans [38 ans]". Il est cependant cité à Nice comme "photographe", en 1866, en tant que témoin de mariage.
Dans le recensement de la Ville de Nice de 1866, il est cité comme "photographe au 10, boulevard du Pont-Vieux. C'est cependant au n° 28 boulevard du Pont-Vieux qu'il est signalé lors de la naissance de son fils, le 16 avril 1866.
De 1869 à 1872, son adresse professionnelle devient le n° 24, boulevard du Pont-Vieux (Léon Watripon, Nice-guide, 1869 ; annuaires niçois) et se retrouve ainsi au dos de cartons, à l'encre rouge, avec ou sans les armoiries du roi d'Italie, "A. Rossi - Peintre et Photographe - 24. Boulevard du Pont-Vieux. 24. - Nice" ou "Ane Rossi - Photographe - Bould du Pont-Vieux, N° 24 - Nice".
- Publicité pour l'atelier d'Antoine Rossi, parue à la fin du Nice-Guide de Léo Watripon en 1869,
Paris, BnF (Gallica).
Le 17 août 1870, Antoine Rossi demande l'autorisation "de transférer son enseigne sise rue du Pont-Vieux 24 à la rue Gioffredo 32 avec l'inscription Photographie" (AM, 2T34-32).
Il est ensuite cité en tant que "peintre" au n° 20, rue Gioffredo dans le recensement de la Ville de Nice de 1872. Deux adresses professionnelles sont signalées en 1873 et 1874 : 24, boulevard du Pont-Vieux et 32, rue Gioffredo ; elles deviennent 32, rue Gioffredo et Quai place d'Armes, maison Bermond, dans la cour, en 1875 et 1877 (annuaires niçois absents des années 1876 et 1878).
Antoine Rossi est cité comme "peintre photographe" en 1874 (témoin de mariage). Le Guide des Alpes-Maritimes et de la Principauté de Monaco de D. Boistier de 1874 cite également, "Rossi (A.), peintre-photographe, rue Gioffredo, 32".
Les listes électorales de la Ville de Nice le signalent également "domicilié rue Gioffredo" au début des années 1870 puis "rue place d’Armes [au n° 87], Maison Bermond" jusqu'en 1877.
Une publicité des Echos de Nice du 1er octobre 1877, le signale dans la Liste des Étrangers, comme "peintre, rue de Villefranche, 8, ital.".
Il semble disparaître de la liste professionnelle des photographes des annuaires niçois après 1877 mais reste cité comme "peintre" dans les listes des habitants des annuaires et des recensements, résidant tour à tour au 7, rue de Villefranche (annuaire de 1879 ; annuaires absents de 1880 à 1883), rue Cassini au 16 (recensement de 1881), au 17 (annuaires de 1884 et 1885) puis au 7 (annuaire de 1887), l'adresse devenant ensuite 7, place Cassini (annuaire de 1888 et suivants, recensements de 1891 et de 1896), comme lors du décès de sa femme le 16 janvier 1895.
Les listes électorales de la Ville de Nice le citent pour leur part "domicilié rue Villefranche, 8" de 1877 à 1880, au "n°7" de 1880 à 1883 puis "rue ou place Cassini, 12" en 1883 et 1884 et enfin au "n° 7", à partir de 1884.
"Antoine Jacques Rossi, artiste peintre, né à Montaldo Ligure [Montalto], province de Port Maurice, Italie", décède à son domicile du 7, place Cassini, le 21 décembre 1903, à l'âge de 75 ans. Son corps va reposer, auprès de celui de sa femme, au cimetière du Château, sous l’inscription, "Antoine Rossi – Artiste Peintre".
Il est noté qu’à la date de son décès, Antoine Rossi est "sujet français", alors que le recensement de 1896 précisait encore sa nationalité italienne mais c’est peut-être une erreur (dossier de naturalisation non retrouvé). Lorsque son fils Louis Joseph François Jean Baptiste Rossi se mariera, à 40 ans, à Nice le 22 octobre 1906, avec Marguerite Eugénie Baudoin, 32 ans, sans profession (née à Nice le 11 novembre 1873), ce dernier, Chef de Service des Titres à la Caisse de Crédit de Nice à Gênes (Italie), sera dit "de nationalité italienne et domicilié à Montalto Ligure".
Même si les listes électorales le disent "photographe" jusqu’à sa mort, il est difficile de déterminer combien de temps Antoine Rossi a exercé cette profession avant se consacrer uniquement à la peinture : de la fin des années 1850 au milieu ou à la fin des années 1870 ?
N.B.: Joseph ROSSI Père (vers 1824 - ?) et Joseph ROSSI Fils (vers 1850 - ?) sont des photographes dont je n'ai connaissance que par leur présence dans le recensement de la Ville de Nice de 1866. Il y sont dits respectivement âgés de 42 ans et de 16 ans et résidant au 5, rue du Pontin. Leurs noms n'apparaissent jamais dans les annuaires professionnels niçois et je n'ai pas, à ce jour, connaissance de cartons-photos portant leurs noms.
- ROSSI Antoine (vers 1828-1903), Portrait d'Annette Tarabra, vers 1861,
tirage albuminé de 5,4x9,4 cm, sur carton recoupé, Collection personnelle.
- ROSSI Antoine (vers 1828-1903), Portrait d'Annette Tarabra, verso, vers 1861,
"A. Rossi - Peintre et Photographe - 6, Descente Crotti, Boulevard du pont-Neuf, 6 - NICE", mentions manuscrites, "Annette Tarabra - de Nice - 1861.",
carton recoupé de 5,4x9,4 cm, Collection personnelle.
- ROSSI Antoine (vers 1828-1903), Portrait d'homme, vers 1861-1865,
"A. Rossi",
tirage albuminé de 5,1x7,2 cm, sur carton de 6,3x10,2 cm, Collection personnelle.
- ROSSI Antoine (vers 1828-1903), Portrait d'homme, verso, vers 1861-1865,
"A. Rossi - Peintre et Photographe - 6, Descente Crotti, Boulevard du pont-Neuf, 6 - NICE",
carton de 6,3x10,2 cm, Collection personnelle.
- ROSSI Antoine (vers 1828-1903), Portrait de famille, vers 1865-1866,
"A. ROSSI",
tirage albuminé de 5,3x8,9 cm, sur carton de 5,9x10,3 cm, Collection personnelle.
- ROSSI Antoine (vers 1828-1903), Portrait de famille, verso, vers 1865-1866,
" Médailles - Et Veteres Revocavit Arts- A. Rossi - Peintre - et - Photographe - Rue Descente Crotti, 2, Boulevard du Pont-Neuf, 2 - NICE",
carton de 5,9x10,3 cm, Collection personnelle.
N.B. : "Et Veteres Revocavit Arts" : "Et il fit refleurir les arts", Horace (Livre IV, ode 12, vers 12),
en parlant de l'Empereur Auguste et ici de l'Empereur Napoléon III.
- ROSSI Antoine (vers 1828-1903), Portrait des frères François et Ferdinand Alziary, recto, vers 1870,
Cdv au recto nu, Archives Départementales des Alpes-Maritimes, Archives privées, dossier 216J0007.
- ROSSI Antoine (vers 1828-1903), Portrait des frères François et Ferdinand Alziary, verso, vers 1870,
Cdv portant les mentions imprimées, "Ane Rossi - Photographe - Bould du Pont-Vieux, N° 24 - Nice",
et les mentions manuscrites, "François et Ferdinand Alziary",
[Maurizio Francesco Giustino Alziari de Malaussene, né en 1849 à Roquesteron, Alpes-Maritimes, à droite, et Giuseppe Fernando Alziari de Malaussene né à Roquesteron en 1853, fils d’Antonio Celestino Alziari de Malaussene (1796-1885) et de Maria Paolina Sofia Vacquette (c.1830- ?)],
Archives Départementales des Alpes-Maritimes, Archives privées, dossier 216J0007.