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samedi 8 décembre 2018

955-EMILE MESSY (1835-1890) ET SES DESCENDANTS, PHOTOGRAPHES




- MESSY Émile (1835-1890), Cannes, Villa Eden, recto, vers 1865-1870,
titre manuscrit "Villa Eden Cannes -",
tirage albuminé de 9,7x5,4 cm, sur carton de 10,5x6,6 cm, Collection personnelle.


- MESSY Émile (1835-1890), Cannes, Villa Eden, recto, vers 1865-1870,
armoiries du gouvernement britannique suivies de
"PHOTOGRAPHIE - EMILE MESSY - 38, Rue du Port, 38,
Entrée Rue Grande, 3 - CANNES",
carton de 10,5x6,6 cm, Collection personnelle.




Dernière mise à jour de cet article : 21/08/2024



Emile Louis MESSY ou MESSI (1835-1890) 


NICE

"Louis Emile Messy" est le fils d'Antoine Barthélémy Messy, musicien (né vers 1805) et de Thérèse Aborden (née vers 1800) qui se sont mariés à Nice le 22 septembre 1827. Louis Emile est le dernier-né de la famille mais alors que ses quatre sœurs sont nées et ont été baptisées à Nice (paroisse de Sainte-Réparate), Louis Emile ne semble pas être né à Nice malgré certains documents l'attestant.

Lorsque le 14 janvier 1855, il se marie à Nice avec Paolina Bermond, 16 ans (née à Nice le 16 janvier 1839), Emilio Luigi Messy est dit "âgé de 20 ans, né à Marseille" (date de naissance non précisée - profession non précisée - son père est décédé à cette date). Il est né en effet lors d'un séjour de ses parents dans cette ville, le 30 mars 1835 (registre 2, d'avril 1835).

Le jeune couple Messy va avoir neuf enfants. Emilio Messy, "istitutore" et son épouse, sans profession, ont un premier enfant, Giuseppe Antonio Eduardo qui naît le 13 octobre 1855 et est baptisé le lendemain à la cathédrale Sainte-Réparate. Lors de la naissance de leur fille Anna Maria Petrollina, le 20 septembre 1857 (baptisée le 24 à Sainte-Réparate), Emilio est dit cette fois "professore" (et son épouse, marchande) comme lors de la naissance de Francesco Siricio le 28 octobre 1860 (baptisé le 31 à Sainte-Réparate ; son épouse est dite sans profession).

Les registres du Consulat de France à Nice signalent la demande de passeport de "Messy Louis Emile, professeur, demeurant à Nice, rue du Pont Vieux, 9", le 7 août 1856 et du 13 avril 1860.

La famille "Messi" apparaît dans le recensement de la Ville de Nice de 1861, rue Sainte-Réparate, constituée de "Messi Emile, marchand, 27 ans", Pauline, sa femme, 23 ans, et leurs enfants Joseph, 6 ans, Anne, 3 ans et François, 6 mois.

Le nom d'Emile Messy apparaît ensuite dans l'annuaire niçois de 1862 parmi les "Tailleurs (Marchands)", "Messy Emile, boulevard du Pont-Neuf, 18". Il disparaît des annuaires des deux années suivantes (1863 et 1864). S’il est dit "instituteur, boulevard du Pont-Neuf" dans la liste électorale de 1863, il est cité pour la première fois en tant que "photographe" lors de la naissance de sa fille, malheureusement sans vie, le 28 mai 1863 au 4, rue Centrale.

J'ignore auprès de qui Emile Messy s'est formé à la photographie au début des années 1860. Un avis du Journal de Monaco, publié le 5 mai 1864, informe que "M. Emile Messy, photographe de Nice, depuis huit jours à Monaco, y passera encore la semaine prochaine afin de satisfaire aux nombreuses demandes qu'il a reçues".

Emile Messy est également signalé comme photographe dans un Guide de 1864, à Nice, rue du Temple, coin gauche de l’avenue du Prince Impérial, maison Donati (De Carli, Conseiller du touriste à Nice et ses environs, 1864-1865 ; voir sur Gallica) puis, en 1865, dans l'annuaire niçois, "au Théâtre Impérial" et dans la liste électorale, "ruelle du Temple".

NICE ET CANNES 

Les Échos de Nice du 7 octobre 1865 annoncent l'ouverture de la succursale cannoise d'Emile Messy : "M. Messy, photographe, vient de fonder à Cannes un atelier de photographie, succursale de celui qu'il dirige à Nice. Espérons que le succès qu'il a rencontré ici le suivra à Cannes où l'existence d'un atelier bien organisé se faisait depuis longtemps sentir"

Emile Messy succède, dans cet atelier cannois, au photographe Jules Buisson et place désormais les armoiries britanniques en tête de ses adresses.

Les Échos de Nice (saisons d’hiver 1865-1866 et 1867-1868) et la Revue de Cannes (de fin octobre 1865 à avril 1867) publient de 1865 à 1868 de nombreuses publicités concernant ses deux ateliers : 
"Photographie - Émile Messy - à Nice - rue Paradis, 2 et rue Masséna, 13, au fond du jardin - à Cannes, rue Grande, 3 ". 

A Nice, il occupe dès octobre 1865 l’ancien atelier d’Auguste Meurisse.


- Publicité parue dans Les Echos de Nice du 19 octobre 1865 (GoogleBooks).




Ses cartons-photos ne mentionnant pas son atelier de Cannes circulent cependant jusqu'à fin 1866 (une Cdv datée du 22 septembre 1866).

Lors du recensement de 1866, Emile Messy est cité comme "photographe", d’une part à Cannes, au n° 3, rue de la Poste, avec sa femme, sa fille et "Gazzol [Gazzolo] Auguste, ouvrier photographe, célibataire, âgé de 21 ans", et d’autre part à Nice, au n° 5 rue Saint-Michel, avec sa mère, son épouse, ses trois enfants et une domestique, et respectivement dit âgé de "29 ans" et de "31 ans". 
 
Le 18 octobre 1867, le couple a un nouvel enfant, Louis, qui naît à Nice au 2, rue Paradis mais décède malheureusement la nuit suivante.

Emile Messy est cité à Nice, "rue Paradis, 2" et à Cannes, "Grande-Rue, 6" dans l'Indicateur des Alpes-Maritimes et de la Principauté de Monaco de Léon Affairous paru en 1869.

Son atelier cannois occupe tout d'abord le "38, rue du Port, 38 - Entrée rue Grande, 3" (1865-1868 ?) puis "Rue Bivouac Napoléon N° 5bis" (1869-1870 ?). 

L'interruption de la succursale cannoise, à partir du printemps 1870, est la conséquence de l'emprisonnement d'Emile Messy, pendant un an à Grasse (voir la Revue de Cannes du 24 avril 1870 p 2 et du 12 mai 1870 p 2 : lien 1 - lien 2).


- Revue de Cannes, articles du 24 avril et du 12 mai 1870 (p 2), Archives Municipales de Cannes.




Un carton-photo (de 1870 ?) porte au revers, "Photographie Emile Messy - Rue Bivouac Napoléon 5 bis - Cannes", avec la mention manuscrite, "Poullan Successeur". Il est donc possible que Jean Baptiste Emile Poullan, peintre et photographe, qui possède alors un atelier à Nice au 4, Jardin Public, ait succédé à Cannes à Emile Messy.

- MESSY Émile (1835-1890), Portrait de femme, recto, vers 1863-1864,
"E. Messy.",
tirage albuminé de 8,7x5,3 cm sur un carton de 9,8x6 cm, Collection personnelle.


- MESSY Émile (1835-1890), Portrait de femme, verso, vers 1863-1864,
"Emile Messy - Photographe - Rue du Temple coin gauche -
de l'avenue du Prince Impérial - Maison Donati - Nice",
carton de 9,8x6 cm, Collection personnelle.


- MESSY Émile (1835-1890), Portrait de fillette avec chien, recto, vers 1863-1864,
"E. Messy.",
tirage albuminé de 8,2x5,3 cm sur un carton de 9x6 cm, Collection personnelle.

- MESSY Émile (1835-1890), Portrait de fillette avec chien, verso, vers 1863-1864,
"Emile Messy - Photographe - Rue du Temple coin gauche -
de l'avenue du Prince Impérial - Maison Donati - Nice",
carton de 9x6 cm, Collection personnelle.


- MESSY Émile (1835-1890), Portrait d'un homme sur la tombe de sa fille, recto, vers 1865-1866 (?),
"E. MESSY, PHOT.",
tirage albuminé de 8,1x5,3 cm sur un carton de 10x5,7 cm, Collection personnelle.

- MESSY Émile (1835-1890), Portrait d'un homme sur la tombe de sa fille, verso, vers 1865-1866 (?),
"EMILE MESSY, - PHOTOGRAPHE - Rue Paradis, 2. - ET - Rue Massena, 13. - AU FOND DU JARDIN - NICE",
carton de 10x5,7 cm, Collection personnelle.


- MESSY Émile (1835-1890), Portrait de deux hommes, recto, vers 1865-1866 (?),
"E. MESSY, PHOT."
tirage albuminé de 8,5x5,3 cm sur un carton de 10x5,3 cm, Collection personnelle.

- MESSY Émile (1835-1890), Portrait de deux hommes, verso, vers 1865-1866 (?),
"EMILE MESSY - PHOTOGRAPHE - Rue Paradis, 2. - ET - Rue Massena, 13. - AU FOND DU JARDIN - NICE",
carton de 10x5,3 cm, Collection personnelle.


- MESSY Émile (1835-1890), Portrait de famille, recto, vers 1866-1870,
"E. Messy Phot.",
tirage albuminé de 8,7x5,4 cm sur un carton de 9,7x6,3 cm, Collection personnelle.


- MESSY Émile (1835-1890), Portrait de famille, verso, vers 1866-1870,
armoiries du gouvernement britannique suivies de "Photographie - Emile Messy - 
Rue Paradis, 2. - Rue Masséna, 13. - au fond du jardin, - Nice -- 
Rue Grande, 3. - au fond du jardin -- Cannes", 
carton de 9,7x6,3 cm, Collection personnelle.


- MESSY Émile (1835-1890), Portrait d'enfant, recto, vers 1866-1870,
"E. Messy Phot.",
tirage albuminé de 8,7x5,5 cm sur un carton de 10,6x6,3 cm, Collection personnelle.


- MESSY Émile (1835-1890), Portrait d'enfant, verso, vers 1866-1870,
armoiries du gouvernement britannique suivies de "Photographie - Emile Messy - 
Rue Paradis, 2. - Rue Masséna, 13. - au fond du jardin, - Nice -- 
Rue Grande, 3. - au fond du jardin -- Cannes", 
carton de 10,5x6,3 cm, Collection personnelle.


- MESSY Émile (1835-1890), Portrait de femme, recto, vers 1870 (?),
"E. Messy Phot."
tirage albuminé de 8,6x5,5 cm, sur carton de 10,1x6,2 cm, Collection personnelle.


- MESSY Émile (1835-1890), Portrait de femme, verso, vers 1870 (?),
armoiries du gouvernement britannique suivies de "Photographie - Emile Messy - Rue Bivouac Napoléon N° 5 bis - Cannes",
inscription manuscrite, "Poullan Successeur", carton de 10,1x6,2 cm, Collection personnelle.



NICE

Le 2 août 1870, naît Joseph Albert, fils d'Emile Messy, au 2, rue Paradis (Nice) mais le 10 octobre 1871, son fils Louis naît rue Saint-Michel, maison Tiranty.

Les annuaires niçois de 1866 à 1871 mentionnent pour leur part l'adresse du n° 2, rue Paradis (liste professionnelle et/ou liste des habitants), rue Chauvain, en 1872 (liste des habitants) puis le n° 2, rue Saint-Michel, en 1873 (liste des habitants). Le Guide des Alpes-Maritimes et de la Principauté de Monaco de D. Boistier de 1874 cite, "Messy, photographe, rue St-Michel, 1, 4ème étage".

Fin 1870, voulant concourir aux Caisses de Secours pour les blessés, Emile Messy s’engage à faire, pendant la durée de la guerre, une retenue à leur remettre sur la vente de ses portraits-cartes (Journal de Nice du 10 décembre 1870 p 3).

En 1871, Emile Messy cède son affaire niçoise du 2, rue Paradis, au photographe Joseph Blanc d'Aubigny (qui occupe déjà cette même adresse dès 1870). 

Le couple Messy a encore deux enfants, André Joseph qui naît le 27 avril 1874 au 11, rue Gubernatis et Eugénie Louise, le 25 octobre 1876 au 12, rue Gubernatis. Lors de ces deux naissances, Emile Messy est toujours qualifié de "photographe".

S'il disparaît dès 1874 des annuaires niçois, Émile Messy est cependant cité dans le recensement de la Ville de Nice de 1876 (âgé de 42 ans), résidant avec sa famille, et notamment son fils Joseph (21 ans) et sa fille Anna (19 ans), au 3, rue Gubernatis.

Il est probable que "Louis Messy" soit cependant l'employé du photographe Pierre Ferret (dès 1872 ?) car, après la mort de ce dernier (en 1875), il est signalé en janvier 1878, en tant qu'employé du fils (le photographe Louis Ferret) et bénéficie d'un appartement à l'adresse de l'atelier, au cinquième étage du 58, rue Gioffredo (AD06 - Fonds Ferret).

Certaines photographies portent au verso la mention "Photographie - Messy-Ferret - Fréjus et Saint-Raphaël". Elles révèlent que des succursales ont été ouvertes dans le Var par Emile Messy et Louis Ferret. Ce dernier est malade dès 1877-1878 et décède en 1881, ce qui laisse penser que ces succursales datent des années 1875-1877. L'une des photos conservées est cependant datée de 1881.

Emile Messy est ensuite signalé dans le recensement de 1881 (âgé de 47 ans), avec sa femme et cinq de ses enfants au 10, rue Gubernatis. Son nom réapparaît dans l'annuaire niçois de 1884, au 12, rue Gubernatis (résidence).

"Messi" (sic) est choisi comme expert dans l'inventaire de l'atelier du photographe Helios, les 8 et 11 mars 1884 (faillite).


- MESSY Emile(1835-1890) & FERRET Louis (1840-1881), Deux frères en uniforme, vers 1881,
tirage albuminé de 9,1x5,3 sur carton de 10,5x6,1, Collection personnelle.


- MESSY Emile (1835-1890) & FERRET Louis (1840-1881), Deux frères en uniforme, vers 1881,
"PHOTOGRAPHIE - MESSY-FERRET - FRÉJUS - ET - Saint-Raphaël",
texte manuscrit, "Louis et Emile à leur tante - Décembre 1881",
carton de 10,5x6,1, Collection personnelle.


- MESSY Emile (1835-1890) & FERRET Louis (1840-1883), Deux frères en uniforme, vers 1881 (?),
tirage albuminé de 9,1x5,3 sur carton de 10,5x6,1, Collection personnelle.


 - MESSY Emile (1835-1890) & FERRET Louis (1840-1881), Portrait de fillette, vers 1881 (?),
"PHOTOGRAPHIE - MESSY-FERRET - FRÉJUS - ET - Saint-Raphaël"
tirage albuminé de 9,1x5,3 sur carton de 10,5x6,1, Collection personnelle.



PARIS

Emile Messy, avec son épouse et ses trois enfants les plus jeunes, Albert, Louis et André, quittent Nice pour Paris vers 1884-1885.
 
"Emile Louis Messy, 54 ans, employé, né à Marseille, domicilié rue Chappe, 18" décède le 7 janvier 1890 à Paris (18ème arrondissement).
 
Sa veuve, Pauline Messy née Bermond, reste quelques années à Paris dans le 18ème arrondissement au 6, rue des Abbesses puis 6, place Dancourt mais revient finir ses jours à Nice (après 1895 mais avant 1899). 

Elle décède chemin de la Madeleine, le 27 juillet 1914, à l'âge de 74 ans et est inhumée au Cimetière niçois de Caucade. Son gendre Victor Thiel, photographe, âgé de 52 ans, est l’un des signataires de l’acte de décès. 




Joseph Antoine Edouard MESSY (1855-1910) 


Joseph Antoine Edouard Messy est né à Nice, le 16 octobre 1855. Il le fils aîné d'Emile Louis Messy et de Pauline Bermond. 

Il s'est, par la suite, formé à la photographie auprès de son père. Adolescent, il ne peut travailler à l'atelier paternel du fait que ce dernier a été cédé vers 1871 mais il est employé dans l'atelier de Numa Blanc à Nice. Une lettre du photographe d'Ajaccio, Louis Viallet, écrite le 16 août 1873 au photographe Pierre Ferret de Nice, l'atteste : "J'ai le fils Messy [17 ans et demi] de chez Numa Blanc de votre ville qui est venu travailler chez moi cette saison d'été et me dirige l'atelier durant mon voyage" (AD06, Fonds Ferret).

La fiche matricule militaire de Joseph Messy le signale à 20 ans comme "photographe, fils de photographe" (classe 1875), résidant à Nice avec sa famille au 11, rue Gubernatis puis, après son service militaire au 11ème de ligne (décembre 1876-décembre 1877), photographe à Scarborough (Angleterre) en juillet 1878 et à Monaco en décembre 1879. Il est donc successivement l’employé du photographe Numa Blanc Père à Scarborough puis de Numa Blanc Fils à Monaco.

Le 29 novembre 1881, Joseph Antoine Edouard Messy, 26 ans, épouse à Monaco, Jenny Clémence Chompret, 26 ans (née à Paris le 22 décembre 1854) dont la sœur Pauline Claire est l'épouse du photographe Numa Blanc Fils. Le photographe niçois Joseph Silli, 55 ans, est l'un des témoins de son mariage.

Fin 1881 ou tout début 1882, Joseph Messy prend la succession de l’atelier niçois de Joseph Silli au 13, quai Saint-Jean-Baptiste, Maison du Grand Hôtel de la Paix (annuaires absents de 1880 à 1882 ; cité à cette adresse dans les annuaires de 1883 et 1884 et dans les listes électorales des mêmes années). 

Cependant, l'atelier conserve un temps le nom de "Photographie Silli".


- Publicité pour l'atelier Messy Fils parue dans Les Echos de Nice du 7 février 1882,
Nice, Bibliothèque municipale Nucéra.

- Publicité pour l'atelier Messy Fils, parue dans
Le Phare du Littoral du 11 juin 1882,
Nice, Archives Départementales des Alpes-Maritimes.



En mars 1883, la déclaration de naissance de sa fille Caroline Pauline Emilie, au 13, quai Saint-Jean-Baptiste, a pour témoins les photographes François Randrup, 34 ans (assistant de Joseph Silli) et François Bono, 42 ans.


- Publicité pour l'atelier de Messy Fils parue dans Les Echos de Nice du 21 décembre 1884,
Nice, Bibliothèque municipale Nucéra.



En 1884, Joseph Messy s'installe dans l'ancien local (atelier et résidence) de Joseph Ambrosetti, au n° 41, avenue de Beaulieu, Villa Ambrosetti (annuaires de 1885 à 1889). C'est là que naît sa fille Paule Louise Clémence le 6 septembre 1885. C'est là qu'est signalé l'un de ses employés, le photographe Joseph Rat-Ferrero en 1899 (fiche matricule militaire).

Le numéro de la Villa Ambrosetti de l'avenue Beaulieu devient vers 1888 le n° 31 (listes électorales dès 1889 ; annuaires dès 1890) puis vers 1899 le n° 51 (annuaires de 1900 à 1908). 


- Publicité parue dans Nice Artistique et Industriel en 1885 et 1886 (voir sur Gallica).


- Publicité parue dans The Nice Gazette du 10 novembre 1890 au 20 avril 1891 (voir sur Gallica).



Lors de la reprise de l'affaire de Joseph Silli, il imprime au recto des cartons réutilisés de son prédécesseur un timbre sec portant "Messy Fils Successeur". Les annuaires de 1883 (Collection privée Didier Gayraud) et de 1884 portent, "Messy, fils" et celui de 1885, Messy, Emile, fils" (adresse professionnelle) et " Messy, J., fils" (adresse des habitants). Dès 1886, les annuaires portent, "Messy, J.-A." (Joseph-Antoine) et dès 1896, "Messy, J.".

Les cartons niçois de Joseph Messy portent au revers, sous les trois blasons de Russie, Suède et Bavière (du photographe Silli), "Ancienne Maison Silli - Messy Successeur - Nice", ses différentes adresses, et à partir de 1884, "Membre du Jury de l'Exposition Internationale de Nice" (cartons photos ; publicité de 1891).

Au plus tard en 1883-84, il ouvre une succursale à Cauterets (Hautes-Pyrénées) au 4, rue de Belfort, succédant à Eugène Disdéri. Quelques cartons-photos portent au recto, "Disderi - Cauterets - Messy Sr", alors que le verso présente sous les blasons de Russie, Suède et Bavière, "Photographie - Messy (signature) -13 - Quai St. Jean Baptiste - Maison du Grand Hôtel de la Paix - Nice".
Il conserve cette adresse à Cauterets jusque vers 1893 (un carton daté d'avril 1889, un autre de 1892) puis s'installe avenue du Mamelon Vert (cartons datés de janvier 1894, de juillet 1898, de juillet 1908) pour la saison d'été (de juillet à septembre), en face les Thermes et l’Esplanade des Œufs.
Joseph Messy fournit des photographies aux journaux, parfois de Nice (Le Monde Illustré du 17 août 1895 et du 5 décembre 1896, Le Temps du 1er mars 1903, Pall Mall Illustration du 1er janvier 1906, Figaro-Modes du 15 février 1906), mais également de Cauterets et notamment du Théâtre de la Nature (Revue du Touring-club de France du 1er janvier 1905, La Revue Théâtrale de 1905, Ars et Labor de 1907).

Joseph Messy est cité avec sa femme Clémence puis leurs enfants dans les recensements successifs de la Ville de Nice, en 1881 (11, quai Saint-Jean-Baptiste), 1891 (30, avenue de Beaulieu), 1896 et 1901 (31, avenue de Beaulieu). 
Un employé est logé chez lui ; il s'agit de Marius Blanc, français, 33 ans, en 1891 puis de François Grosso, français, 26 ans, en 1901.

En 1903, Joseph Messy fait une demande à la Mairie pour placer un cadre-réclame à l'angle du boulevard Dubouchage et de l'avenue Beaulieu.

Joseph Messy conserve ses ateliers de Nice et Cauterets jusqu'en 1908, date à laquelle (malade ?) il les cède à Joseph Zanetti. 

Joseph Messy, "photographe" décède à Nice, au 10 rue Michel-Ange, le 26 juillet 1910, à l'âge de 54 ans et 9 mois.


- MESSY Joseph (1855-1910), Portrait de jeune homme, recto, vers 1880-1884,
"Disderi - Cauterets - Messy Sr",
tirage albuminé de 9,1x5,4cm sur carton de 10,4x5,8 cm, Collection personnelle.

- MESSY Joseph (1855-1910), Portrait de jeune homme, verso, vers 1880-1884,
sous les blasons de Russie, Suède et Bavière, "Photographie - Messy (signature) -13 - Quai St. Jean Baptiste - Maison du Grand Hôtel de la Paix - Nice".,
carton de 10,4x5,8 cm, Collection personnelle.


- MESSY Joseph (1855-1910), Portrait de famille, recto, vers 1884-1889,
"Messy -- blason de Russie - Russie - - Nice & - Cauterets",
tirage albuminé de 14,3x9,8 cm sur carton de 15,8x10,3 cm, Collection personnelle.


- MESSY Joseph (1855-1910), Portrait de famille, verso, vers 1884-1889,
sous les blasons de Suède, Russie et Bavière, "Suède - Russie - Bavière -
Ancienne Maison Silli - signature oblique brun rouge Messy - Successeur -
Membre de l'Exposition Intle - De Nice - Villa Ambrosetti - 41, Avenue Beaulieu -
Nice - Maison A Cauterets 4, rue de Belfort -Ouverte du 1er Juillet au 1er Septembre - (cartonnier) D. Hutinet Paris)",
carton de 15,8x10,3 cm, Collection personnelle.


- MESSY Joseph (1855-1910), Portrait d'homme, recto, vers 1890-1893,
"4, Rue de Belfort - Cauterets - Messy - 31, Avenue Beaulieu - Nice",
tirage albuminé de 14,1x9,8 cm sur carton de 16x10,5 cm, Collection personnelle.

- MESSY Joseph (1855-1910), Portrait d'homme, verso, vers 1890-1893,
sous les blasons de Suède, Russie et Bavière, "Suède - Russie - Bavière -
Ancienne Maison Silli - signature oblique brun rouge Messy - Successeur -
Nice - Villa Ambrosetti - 31, Avenue Beaulieu -
Nice - Maison A Cauterets 4, rue de Belfort -Ouverte du 1er Juillet au 1er Septembre - (cartonnier) J.H. Nacivet Paris",
carton de 15,8x10,3 cm, Collection personnelle.






Anne Marie Pétrolline MESSY (1857-1922)


Anne Marie Pétrolline Messy est née à Nice le 20 septembre 1857. Elle est la fille d'Emile Louis Messy et Pauline Bermond et la sœur de Joseph et d’Alfred Messy (photographes étudiés ci-dessus et ci-dessous).

Il est probable qu'elle ait été formée à la photographie par son père ou son frère Joseph.

A 27 ans, elle reste sur Nice quand ses parents quittent la ville pour Paris (vers 1884-1885) et vit avec son frère Joseph (son épouse et ses enfants) au, 30 avenue de Beaulieu (recensement de la Ville de Nice de 1891. Si Anne est signalée "sans profession" dans ce recensement, il est cependant fort probable qu'elle travaille à l'atelier avec son frère.

Le 11 juillet 1895, à l'âge de 37 ans, elle est pour la première fois qualifiée de "photographe", lorsqu'elle se marie avec Guillaume Victor Thiel, "33 ans, photographe" (né à Galatz, Roumanie le 9 janvier 1962).

Elle est toujours qualifiée de "photographe" (comme son mari) à la naissance de ses deux enfants, Paul Pierre Frédéric René Thiel, le 8 janvier 1897 (décédé à 6 mois le 12 juillet 1897) et Marie Louise Thiel, le 22 juin 1902. 

Elle décédera à Nice le 29 novembre 1922, à l'âge de 65 ans.

[La fille d'Anne Marie Pétrolline Messy et de Guillaume Victor Thiel, Marie Louise Thiel (née à Nice le 22 juin 1902 et décédée en 1970) sera également "photographe", comme il est signalé lors de son premier mariage à 20 ans, le 9 avril 1923, avec Joseph Lazare Félix Ricci, employé de commerce (né à Nice le 20 août 1894) puis (après veuvage) lors de son second mariage à 26 ans, le 3 janvier 1929, avec Charles Auguste Laugier, "photographe" lui-aussi (né à Monaco le 1er mars 1897)].




Joseph Albert MESSY (1870-apr.1926)


NICE

Joseph Albert Messy est né à Nice le 12 août 1870. Il est le fils d'Emile Louis Messy et de Pauline Bermond et le frère de Joseph Antoine Edouard et d'Anne Marie Pétrolline Messy (photographes étudiés ci-dessus).

Sa fiche matricule militaire le signale dès ses 20 ans comme "photographe" (classe 1890), résidant à Nice au 31, avenue de Beaulieu (avec ses frères et sœurs) ; il est exempté de service pour affection cardiaque.

Les listes électorales le citent à la même adresse au début des années 1890 mais précisent en 1895 qu’il est "parti de Nice". 

PARIS

Joseph Alfred Messy est parti rejoindre sa mère (veuve depuis 1890) à Paris, partager son adresse du 6, place Dancourt (18ème arrondissement) et trouver un emploi de photographe.

"Messy Joseph Alfred, âgé de 26 ans, photographe" (il signe "A. Messy") épouse le 19 juin 1897, à Maisons-Laffitte, Emma Adèle Storr, sans profession, âgée de 22 ans (née le 18 décembre 1874 à Beloeil, Hainaut, Belgique et domiciliée chez ses parents à Maisons-Laffitte). Deux de ses témoins sont photographes, Paul Boyer, 36 ans, domicilié à Paris, et titulaire d’un atelier au 35, boulevard des Capucines (9éme arrondissement) et Edouard Spiegelberg, domicilié au 8, rue de Ponthieu (8éme arrondissement). Alfred Messy est peut-être alors l’employé de l’un de ses deux amis.

SAINT-QUENTIN ET CANNES

L’année de son mariage, il ouvre en 1897 un atelier à son nom à Saint-Quentin (Aisne) au 5, rue du Huit-Octobre. Il est régulièrement cité comme photographe impliqué dans le Comité des Fêtes de la Ville à partir de juin 1898 (Journal de la ville de Saint-Quentin et de l’arrondissement ; Le Guetteur de St-Quentin et de l’Aisne) et remporte une médaille d’argent à l’Exposition nationale du Photo-Club de Saint-Quentin de juillet 1898. 

L’Aide-Mémoire de Photographie édité par la Société de Photographie de Toulouse cite "Messy" à Saint-Quentin de 1903 à 1905.

Quelques Cdv à fond beige sont conservées et présentent au recto, "Messy (signature oblique ambiguë qui peut également être lue "JMessy" mais le photographe niçois se prénomme Joseph Albert) - St-Quentin" et au verso, "Saint-Quentin - 5, Place du Huit-Octobre - Messy (signature oblique) - Atelier - D’Agrandissements - & Reproductions Inaltérables - Procédés Instantanés - J.H. Nacivet Paris (cartonnier)". 

Alfred Messy et son épouse rejoignent les Alpes-Maritimes vers 1903 et y installent une succursale d’hiver à Cannes, "boulevard Croisette" (annuaires de 1904 à 1908). Des portraits mais également des vues de Cannes, affichent au recto sur fond beige, "Messy - Villa Bernard - - Cannes - Bd de la Croisette" (une photographie est conservée aux Archives Municipales de Cannes, cote 14Fi286 - voir ici).

Le couple, qui ne semble pas avoir eu d’enfant, divorce cependant le 6 novembre 1905 (Tribunal Civil de Grasse) et l’atelier est déclaré en faillite entre mai et novembre 1906 (AD06, Tribunal de Commerce de Cannes, 06U 01/0288)]. 

Alfred Messy retourne à Saint-Quentin. Il semble céder cependant son atelier au photographe Joseph Bastien (de Cambrai) fin 1911 (Le Guetteur de Saint-Quentin et de l'Aisne du 7 janvier 1912 p 2 et du 12 mai 1912 p 3). Ce dernier est peut-être l'ancien assistant ou associé d'Alfred Messy car il est déjà signalé comme photographe, place du Huit-Octobre en 1907 (Le Guetteur de Saint-Quentin et de l'Aisne du 9 décembre 1907 p 2).

Alfred Messy part s’installer ensuite à Paris. Il est exempté d’engagement pendant la Première Guerre Mondiale (Conseil de Révision de la Seine du 15 avril 1915). Son atelier est cité à partir de 1920 au 7, rue Saint-Vincent-de-Paul (10ème arrondissement) (Annuaires du Commerce Didot-Bottin 1921-1926, Carte-photo datée d’août 1926). Il cède cependant son fonds au photographe Surélevé le 14 août 1926 (Le Photographe du 20 septembre 1926 p 314).

Alfred Messy a alors 56 ans. J’ignore la suite de sa vie et de sa carrière comme ses date et lieu de décès (voir cependant une hypothèse dans la conclusion de cet article).





[André Joseph MESSY (1874-1925)

NICE

André Joseph Messy est né à Nice le 27 avril 1874. Il est le fils d'Emile Louis Messy et de Pauline Bermond et le frère de Joseph, d'Anne et d’Albert Messy (photographes étudiés ci-dessus).

Âgé d’environ 10 ans, il quitte Nice avec ses parents vers 1884-85 pour s’installer à Paris.

PARIS

Sa fiche matricule militaire (classe 1894) le dit à 20 ans "photographe", domicilié à Paris chez sa mère (son père est décédé en 1890) au 6, rue des Abbesses (18ème arrondissement).

Après son service militaire (dans les services auxiliaires du fait de ses problèmes de santé), il quitte Paris pour un emploi à Amiens. 

AMIENS

A Amiens, il est opérateur, dès début 1899, dans les ateliers du photographe Léon Caron, situés 58, rue des Trois-Cailloux (en face du Théâtre) et 45, place Saint-Denis. 

Photographe domicilié au 33, rue Porte-Paris, âgé de 25 ans, André Joseph se marie à Amiens le 14 septembre 1899, avec Angèle Mélanie Tissot, culottière en velours, âgée de 20 ans (née à Amiens le 20 juin 1879). Sa mère, alors à Nice, est consentante par acte notarié et Léon Caron, photographe, âgé de 22 ans, est l’un de ses témoins.

Il emménage avec son épouse au 8, rue Cormont (suivi de sa fiche matricule militaire). En 1900, leur adresse est désormais au 97, rue Legrand-Daussy lors de la naissance de leur fille malheureusement mort-née.

En septembre 1901, André Messy ouvre à Amiens son propre atelier au 8, passage de la Renaissance où il succède à Julien Dupontreué.


- Annonce parue dans Le Progrès de la Somme du 21 septembre 1901 p 4.



Ses photographies affichent sur fond gris et à l’encre blanche, "A. Messy (signature horizontale) - 8, Passage de la Renaissance - Amiens" (une Cdv datée de 1910). 

Il est parfois cité dans les journaux (Le Progrès de la Somme) et reste à cette adresse jusqu’en mars 1910. A cette date, il fait paraître une publicité annonçant son changement de domicile dans Amiens : "A. Messy, photographe, 5, Chaussée Saint-Pierre, spécialité pour enfants (agrandissements et portraits en tous genres)" (Le Progrès de la Somme dès le 6 mars 1910 ; L’Estafette du 11 mars 1913 au 21 janvier 1914). Ses photographies affichent notamment au recto sur carton blanc, "A. Messy (signature oblique) - Amiens".

Pendant la Première Guerre Mondiale, André Messy est incorporé dans les services auxiliaires en novembre 1915. Il est réformé temporairement pour problèmes de santé en mai 1918 (et définitivement en juin 1919).

André Messy reprend son atelier de photographie. En septembre 1921, il cherche à recruter "un jeune homme de 14 à 15 ans pour débuter dans la photographie" puis le 1er juin 1922 demande "un jeune homme ou une jeune fille" (Le Progrès de la Somme, du 6 septembre au 1er juin 1922). Le résultat du recrutement n’est pas connu.

Suite à ses problèmes de santé développés pendant la guerre, André Messy est pensionné à 40% en avril 1922.

Malade, André Messy cède cependant son atelier en août 1923 au photographe Sellier mais conserve l’appartement du 5, Chaussée Saint-Pierre (Le Progrès de la Somme du 23 août 1923). Des cartes-photos des années 1920, portent au verso le nom de son successeur, le photographe Sellier, "Photographie Messy – C ou G. (Gaston Victor ?) Sellier - Amiens - 5, Chaussée St-Pierre" (dans un tampon ovale), ou "Photo Messy - Sellier, Succr - 5, Chaussée St-Pierre - Amiens" (ce photographe est nommé Gaston Victor dans Le Progrès de la Somme du 15 mars 1929 p 2 mais René Sellier (frères ?) dans Le Progrès de la Somme du 23 août 1928 p 2 et du 19 avril 1930 p 2).

"Messy André-Joseph, 51 ans, ex-photographe, époux Tissot" décède à Amiens au 5, Chaussée Saint-Pierre le 11 juin 1925 (Le Progrès de la Somme du 13 juin 1925). Sa veuve continuera à vivre à cette adresse. Le couple ne semble pas avoir eu d’enfant. Il est à noter que l’atelier gardera le nom de Messy et qu’en 1930 il est même désigné sous les noms de "Messy et Sellier" (L’Indicateur de l’Industrie photographique, 1930 p 3)].


CONCLUSION

La recherche de tous les photographes portant le nom de Messy sur le territoire français entre le milieu du XIX° et le milieu du XX° siècle a permis de recenser des ateliers sur Nice (3 ateliers), Cannes (2 ateliers), Cauterets (1 atelier), Saint-Quentin (1 atelier), Amiens (1 atelier) et Paris (1 atelier). Tous ces ateliers ont été tenus par la famille Messy de Nice, Emile et quatre de ses enfants, Joseph, Anne, Albert et André. Ses trois autres enfants ne semblent pas avoir suivis cette voie professionnelle. François (1860- ?) a été pâtissier, Louis (1871-1901), maître d’hôtel. La profession et la vie d’Eugénie Louise (1876- ?) ne sont pas connues.

Deux autres photographes titulaires d’un atelier et portant le même nom de famille ont cependant été notés.

Un photographe portant le nom de "Messy", au prénom non précisé, est cité à Dinard (Ille-et-Vilaine) en 1904, à l’occasion d’un début d’incendie dans son "magasin de photographie situé près du petit casino" (L’Ouest-Eclair du 24 septembre 1904). C’est la seule mention de ce photographe dont la suite de la vie et de la carrière reste inconnue.

Enfin, un photographe portant le nom de "Messy", au prénom non précisé, est cité à Salies-de-Béarn (Pyrénées Atlantiques) avec un atelier au 6, rue des Bains dès 1929 (Revue du Touring-club de France, 1929). 

En dehors de portraits individuels et de groupes (cavalcades), il édite en cartes-photos des vues de la ville (demeures, commerces, industries), notamment lors des crues de 1930. Il publie des photographies de compétitions sportives dans les journaux (La Dépêche du 17 juillet 1932) et participe lui-même à des compétitions automobiles (L’Indépendant des Basses-Pyrénées du 22 juillet 1933). Il cherche à acheter en 1935 un appareil de cinéma (Le Photographe du 20 juin 1935). Il siège au Conseil du Syndicat d’Initiative de la Ville en 1939 (L’Indépendant des Basses-Pyrénées du 2 mars 1939). Il met cependant en vente son atelier en mars 1942 (Le Photographe du 20 mars 1942).

Sa signature, présente sur de très rares photographies, peut être lue comme "Messy" ou "JMessy". Elle est étrangement identique à celle du niçois Albert Messy. Ce dernier serait-il venu à Salies-de-Béarn après avoir quitté Paris en 1926 et y aurait-il travaillé jusqu’en 1942 où il aurait eu 72 ans ? Cela reste une possibilité (le photographe Joseph Blanc d’Aubigny a officié à Nice jusqu’à ses 79 ans) mais il s’agit peut-être d’un homonyme. 

Je remercie les descendants des familles Messy, Thomas Delaplace et Francis Béthune, que j'ai contactés par Généanet et qui ont bien voulu collaborer à cet article.