TOULOUSE
Auguste Joseph Belloc (dit aussi Pierre Arnaud/Armand Joseph Auguste Belloc) est né le 20 fructidor an XIII (7 septembre 1805) à Montrabé (commune située à environ 10 km au nord-est de Toulouse, Haute-Garonne). Il est l'un des enfants de "Étienne Belloc, "homme de loy habitant de toulouse sur son domaine à montrabe et de Louise Cramaussel mariés [vers 1800]".
Âgé de 38 ans, Auguste Belloc, "propriétaire", domicilié à Toulouse, Allée Lafayette, épouse dans cette ville, le 21 mai 1844, Céleste Marie Leroux, 32 ans, sans profession (née le 20 septembre 1811 à Angers, Maine-et-Loire). Le père d'Auguste Belloc est alors décédé et sa mère vit avec lui.
La conservation d'un Portrait de jeune femme, daté de "mai 1844" (daguerréotype de 10,2x7,6 cm, Graham Nash Collection) semble impliquer qu'Auguste Belloc est déjà daguerréotypeur à cette date.
Une petite annonce paraît d'ailleurs à l'automne 1844 et le présente en tant que vendeur de Daguerréotypes et d'accessoires mais également portraitiste, Allée Lafayette, 39 (Journal de Toulouse des 4 et 8 novembre 1844).
2 - Publicité d'Auguste Belloc parue dans le Journal de Toulouse des 4 et 8 novembre 1844 (Gallica).
En juin 1845, Auguste Belloc participe à L'Exposition des produits des beaux-Arts et de l'industrie de Toulouse, en tant que "peintre", avec des "Portraits faits en quelques secondes, et sans soleil (Daguerréotype)" (Catalogue de l'Exposition, dans les Galeries du Capitole, le 25 juin 1845 p 38).
C'est en tant que "peintre", à nouveau, que Joseph Auguste Joseph Belloc déclare sa fille, Louise Amélie Berthe, née le 2 novembre 1845, à la même adresse (domicile au n° 40). L'un des témoins de cet acte est son frère aîné, Frédéric Belloc, âgé de 45 ans (né à Toulouse, rue Malcousinat, le 12 janvier 1801), négociant, domicilié place Lafayette.
Par la suite, Auguste Belloc fait uniquement paraître, l'été 1846, un nouvelle petite annonce concernant la vente d'un "Daguerréotype 1/2 plaque, S-Allemand, achromatique et à crémaillère" d'occasion, tout en rappelant qu'il propose des "portraits à toute heure ; de 8 à 12 fr." (Journal de Toulouse des 28, 31 juillet et 2 août 1846).
PARIS
Boulevard Montmartre, 5
Au cours de l'année 1848, le peintre et photographe, accompagné de sa famille, quitte Toulouse pour s'installer à Paris. Il est cité dans cette ville dès l'Annuaire-Almanach du Commerce Firmin-Didot de 1849, en tant que "peintre de portraits, boulevard Montmartre, 5" (2ème arrondissement).
Il participe à l'Exposition Nationale des produits de l'industrie agricole et manufacturière de Paris, en 1849, en tant que "peintre", avec un "Daguerréotype pastel, procédé entièrement nouveau. Ce genre de portraits a l'immense avantage de réunir le brillant et le flou du pastel, à la vérité du daguerre, mais sans le miroitage ordinaire" ( Livret de l'Exposition nationale des produits de l'agriculture et de l'industrie 1849, 1849 p 55).
C'est au plus tard au début des années 1850 (1851 ?), qu'Auguste Belloc consacre désormais une grande partie de sa production à des nus féminins, avec des vues licites (études pour artiste) et d'autres illicites (mises en scène érotiques).
Ses premières petites annonces parisiennes semblent dater de 1851 (vente d'appareils d'occasion, La Lumière du 9 février 1851).
En juillet 1851, il devient membre de la Société Héliographique (fondée en janvier 1851) et participe à l'Album Photographique du Journal La Lumière (La Lumière du 16 novembre 1851).
Le couple Belloc a un deuxième enfant, un garçon, Marie Georges Frédéric Gaston, qui naît le 12 février 1851, boulevard Montmartre, 5. Auguste Belloc est dit à cette occasion, "peintre en portraits".
Il participe ensuite à l'Exposition Universelle de Londres de 1851 (de mai à octobre).
Les Annuaires-Almanachs du Commerce de 1850 à 1853 citent "Belloc (A.)" toujours à la même adresse mais désormais comme, "artiste photographe". Ses premières publicités pour son activité de portraitiste datent d'octobre 1852, "Portraits - spécialité, sans retouche, leçons" (Le Charivari ; L'Argus).
"M. Belloc, autrefois l’un de nos photographes praticiens les plus exercés, aujourd’hui professeur grandement recherché de photographie sur verre collodionné, nous a montré son album vraiment magnifique ; c’est la plus belle collection de portraits et d’académies sur collodion que l’on puisse voir [première mention relevée de ses nus] ;
nous ne savions vraiment pas que ce bel art eût déjà fait assez de progrès pour qu’on eût pu réaliser tant de chefs-d’œuvre. Ce qu’il y a de plus étonnant, c’est que tous ces positifs sont sans retouche aucune, et que M. Belloc opère presque à coup sûr" (Cosmos du 13 janvier 1853 pp 36-37).
Auguste Belloc cède, au plus tard au printemps 1853, son "établissement, déjà si connu par la méthode excellente du collodion", au photographe Emile Auguste Vaute (1823-1875) (La Presse du 14 mai 1853).
Rue d'Enghien, 24
Il s'installe ensuite à l'adresse de la rue d'Enghien, 24 (10ème arrondissement), qu'il va conserver plus d'un an et demi.
En avril 1854, paraît un article qui commente ses nus. "Les académies de M. Belloc sont nous n'hésitons pas à le dire ce que jusqu'à présent nous avons rencontré de plus remarquable.
Nous ne dirons point que la critique n'a pas la moindre chose à dire, non ; la critique a toujours une remarque à jeter, seulement la bavarde qu'elle est n'a point avec M. Belloc un champ bien large pour s'exercer, c'est tout au plus si elle pourrait reprocher à cet artiste ou d'avoir été assez malheureux pour ne rencontrer que des modèles ayant des jambes de force... assez rare ou pour s'être servi d'un instrument qui ne lui permet pas de mettre en même temps au point le haut et le bas du corps de ses modèles.
Sauf cela il ne nous reste qu'à constater l'expression de l'exécution de ces académies, le cachet d'originalité, le pittoresque et l'esprit des poses, la facilité du faire et le sentiment" (Le Propagateur du 2 avril 1854).
En mai 1854, Auguste Belloc publie son premier, Traité théorique et pratique sur la Photographie, chez Delahaye, ouvrage qui accroît sa réputation (Cosmos du 26 mai 1854).
"M. Belloc est un artiste de talent. On a souvent admiré, et à juste titre, ses portraits, qui se distinguent par la beauté des tons, la finesse du modelé, la vigueur des lumières. Or, c'est par une longue expérience des manipulations photographiques, aidée d'une intelligence réellement artistique, qu'il est arrivé à de semblables résultats.
Dans de telles conditions, M. Belloc, en publiant ses procédés, devait nécessairement faire un livre intéressant et utile, dont le succès était assuré d'avance. Aussi, dès les premiers jours, son Traité a-t-il été accueilli avec la plus grande faveur" (La Lumière du 10 juin 1854 p 91).
3- Paris, Photographie - Spécialités recommandées par le Cosmos,
Revue encyclopédique hebdomadaire du Progrès des Sciences du 7 juillet 1854.
C'est également chez N.B. Delahaye, chimiste, Maison de la Photographie (entrepôt d'approvisionnement en appareils, accessoires et produits chimiques), qu'Auguste Belloc met en dépôt les articles de sa fabrication.
C'est le cas notamment pour l'encaustique lustrée mise au point par son collègue Alexandre Clausel (1802-1884), peintre et photographe à Troyes, pour protéger, donner de l'éclat et renforcer le détail des épreuves positives (Le Propagateur du 20 juillet 1854).
Rue de Lancry, 16
Auguste Belloc déménage à nouveau, au cours du second semestre 1854, pour s'installer dans le même immeuble que Delahaye, rue de Lancry, 16, au troisième étage (10ème arrondissement) (Le Propagateur du 7 décembre 1854 ; Annuaire-Almanach du Commerce de 1855).
Entre novembre 1854 et avril 1855, Auguste Belloc devient membre de la Société Française de Photographie (fondée le 15 novembre 1854) (Bulletin de la S.F.P. du 20 avril 1855 p 90).
Au printemps 1855, il participe à l'Exposition Universelle de Paris (du 15 mai au 15 novembre) avec des "Epreuves photographiques par le collodion" et obtient une médaille de 2° classe "pour des portraits bien réussis" (Exposition des produits de l'Industrie de toutes les Nations, Catalogue officiel, 1855 p 192 ; La Lumière du 25 juillet 1857) et, en même temps, à l'Exposition photographique d'Amsterdam (avril-juin 1855) où il remporte une médaille de bronze (La Lumière du 23 juin 1855).
En août 1855, Auguste Belloc publie chez Delahaye, Les Quatre branches de la Photographie, avec en tête d'ouvrage un double portrait photolithographié le représentant, accosté du lithographe Jean Jules Jacott (c.1812-1894) (Image 1).
"M. Belloc, puissamment aidé par celui de ses élèves qui lui fait le plus honneur, M. Jacott, est entré en possession d'un procédé nouveau de photolithographie ou de transport sur pierre lithographique des épreuves photographiques, dans des conditions telles qu'elles puissent servir au tirage d'une nombre indéfini d'épreuves tirées par les procédés ordinaires de la lithographie" (Cosmos du 17 août 1855 pp 171-173).
Après avoir déposé un brevet d'invention sans garantie du gouvernement, le 5 juin 1856 (brevet de 15 ans, n° 27991, INPI), Auguste Belloc présente à la séance de la Société Française de Photographie du 20 juin 1856, son nouveau système de châssis positif à trois glaces, expérimenté depuis trois mois et désormais mis en vente chez Delahaye (Cosmos du 27 juin 1856 pp 679-680).
Ce châssis-presse positif permet une pression uniforme du négatif contre le papier positif. (Cosmos 1856 pp 679-680 ; Auguste Belloc, Compendium des quatre branches de la Photographie, édition de 1858 pp 181-185) (4).
En août 1856, Auguste Belloc participe à l'Exposition des arts industriels de Bruxelles.
Ce qu'il "a exposé de plus neuf, c'est, sans aucun doute, son essai de photo-lithographie, qui a été tant admirée à Paris. Quelques-uns de ses portraits sont admirables, quoique un peu froids ; il est bien difficile de faire mieux" (Cosmos du octobre 1856). Il est récompensé par une mention honorable (Journal des Débats politiques et littéraires du 11 décembre 1856).
Suite à une perquisition effectuée à son atelier en octobre 1856, Auguste Belloc se voit condamné, en janvier 1857, à 100 francs d'amende et une peine de trois mois de prison pour épreuves obscènes et offense à la morale publique.
Il semble que c'est vers cette époque qu'Auguste Belloc met fin à sa collaboration avec Delahaye, tant pour l'édition de ses Traités que pour la commercialisation de ses produits chimiques dont le catalogue va désormais être ajouté à ses nouvelles publications.
A l'automne 1857, il fait paraître la petite annonce suivante : "Photographie Belloc, r. de Lancry dem. un assoc. p. f. portrait. Reprod. et comm. d'art. photog. L'établiss. fait déjà 30,000 francs nets de recettes annuelles" (La Presse du 21 octobre 1857). Il semble que cette demande n'a pas été suivie d'effet.
Au printemps 1858, il participe à l'Exposition d'Alençon où il obtient une mention honorable (Gustave Le Vavasseur, Exposition d'Alençon 1858, du 17 mai au 14 juin, Argentan, 1858 p 48).
L'été suivant, c'est à l'Exposition des Beaux-Arts et de l'Industrie de Toulouse qu'il est présent.
"M. Belloc a exposé des épreuves photographiques qui ont une incontestable supériorité sur celles de ses concurrents. Les personnages sont tous parfaitement posés ; les épreuves sont d'une netteté remarquable ; les impressions sont des plus heureuses" (Catalogue de l'Exposition des Beaux-Arts et de l'Industrie à Toulouse, Année 1858, du 15 août au 15 octobre, Toulouse, 1859 p 401).
Il se présente désormais comme "chimiste" et "professeur de Photographie" (Le Siècle du 2 octobre 1858), proposant des leçons gratuites et toujours des appareils et leurs accessoires, et notamment les produits chimiques fabriqués par ses soins.
Un texte de présentation accompagne notamment son nom dans l'Annuaire-Almanach du Commerce de 1859 et au sein de ses Traités.
4- Publicité d'Auguste Belloc parue dans l'Annuaire-Almanach du Commerce Firmin-Didot, 1859 p 811 (Gallica).
A partir du 23 juillet 1859, Auguste Belloc fait paraître, à de nombreuses reprises, une petite annonce mettant en vente son Etablissement : "Photographie. Bel établissement à vendre et fabrique de produits chimiques, appareils, accessoires, etc. ; grands bénéfices justifiés ; Belloc, rue de Lancry, 16".
Cinq mois plus tard, il signale une "Baisse de prix" (Journal des Débats politiques et littéraires du 31 juillet au 21 août 1859 puis du 21 janvier 1860). Aucune vente n'a cependant lieu (5).
En octobre 1860, Auguste Belloc se voit à nouveau condamné pour des nus illicites (après une perquisition en août et une saisie de plus de 4 000 épreuves) (6). Mme Ducellier est citée, à cette occasion, comme peintre de ses épreuves obscènes.
5- Compte-rendu du procès d'Auguste Belloc du 25 octobre 1860
au Tribunal Correctionnel de la Seine,
publié dans La Presse du 26 octobre 1860.
Auguste Belloc continue de publier plusieurs Traités dans les années 1860 (3).
Dans son Catalogue joint au Traité de Photographie opératoire de 1866, il précise notamment qu'il sert d'intermédiaire pour les demandes d'agrandissements ou celles d'abonnements au Bulletin de la Société Française de Photographie et qu'il achète les clichés de stéréoscopes.
Il explique se fournir en produits chimiques auprès de plusieurs usines réparties sur tout le territoire français mais signale une "Usine à Nogent" en couverture. Cette usine est alors celle de J. Armet de Lisle & Cie, fondée en 1829 à Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne), dans la ville où Auguste Belloc possède justement une maison (située à 12 km de son adresse parisienne) (5).
Auguste Belloc fait partie des exposants retenus pour l'Exposition Universelle de 1867 à Paris (Gazette nationale du 4 octobre 1866 ; n° d'inscrit, 21) mais son nom n'apparaît pas dans le Catalogue général de l'Exposition.
En mai 1868, Auguste Belloc fait paraître son dernier ouvrage, Le retoucheur (version complétée et actualisée), notamment disponible à son adresse du 16, rue de Lancry (Bibliographie de la France du 6 juin 1868 p 261).
Rue Vivienne, 12
C'est cependant au cours de cette même année 1868 qu'il cède son atelier, sa fabrique et son fonds de la rue de Lancry, au photographe Gaudenzio Marconi (né en 1841) (7).
Auguste Belloc ouvre, dès 1868, un nouvel atelier parisien, à l'adresse de la rue Vivienne, 12 (8).
Ses cartes de visite présentent cette adresse tout d'abord avec son seul nom mais ensuite précédé de celui de son associé, le photographe nantais Frédéric Bodinier (1820-1886) (Image 6).
6- Verso d'une carte de visite des photographes associés Bodinier et Belloc,
Collection privée.
Cet atelier parisien apparaît tardif et surprenant : Auguste Belloc, qui a 63 ans et vient de vendre son fonds, se réinstalle puis prend un associé. A-t-il des soucis financiers ou cherche-t-il à rentabiliser sa réputation par cette association, avant de prendre sa retraite ?
En dehors des cartes de visite, un seul document contemporain témoigne de cette adresse. Il s'agit de l'admission de "Gaston Belloc, domicilié rue de Vivienne, 12" (le fils du photographe qui a alors seulement 18 ans ?), en tant que membre de la Société Géologique de France, lors de la séance du 6 décembre 1869 (Bulletin de la Société Géologique de France, 1870 p 217).
La présence systématique des emblèmes impériaux sur les cartes de visite évoquées semble impliquer une date antérieure à la chute du Second Empire (4 septembre 1870) et un fonctionnement de l'atelier uniquement entre 1868 et 1870.
Cependant plusieurs indices suggèrent que cet atelier a pu perdurer au-delà de cette date, comme l'existence de six types de cartons-photos différents portant l'adresse de la rue Vivienne, 12, de cartes de visite aux portraits embossés ou encore de la mention de l'atelier de Frédéric Bodinier à Dinan (9).
L'atelier de la rue Vivienne peut être alors envisagé entre 1868 et 1872, avec Auguste Belloc seul puis associé à Frédéric Bodinier (10). Leurs noms restent cependant absents des Annuaires-Almanachs du Commerce de 1870 à 1872 (ceux de 1868 et 1869 ne sont pas conservés) mais il est vrai que le nom d'Auguste Belloc n'était déjà qu'irrégulièrement présent dans les éditions antérieures.
"Belloc Auguste Joseph, propriétaire, âgé de 67 ans" décède le 6 janvier 1873, à son domicile de Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne), Grande Rue, n° 58.
Son épouse Céleste Marie Belloc, née Leroux, âgée de 73 ans, décédera le 12 avril 1885, rue Nationale, à Beaugency (Loiret) (11).
7- Signatures d'Auguste Belloc,
au bas d'un daguerréotype réalisé à Toulouse en 1844
puis au bas d'une carte de visite réalisée à Paris en 1868.
NOTES
(1)- Sur Auguste Belloc, voir notamment :
- Jean-Marie Voignier, Répertoire des Photographes de France au Dix-Neuvième siècle, Le Pont de Pierre, 1993 p 25.
- Sylvie Aubenas, "Auguste Belloc et la photographie pornographique sous le Second Empire", in, Revue de la Bibliothèque nationale de France, 2001 pp 54-58.
- Sylvie Aubenas et Philippe Comar, Obscénités, photographies interdites d'Auguste Belloc, Paris, Albin Michel / BNF, 2001.
- Marion Perceval, "Belloc, Joseph-Auguste", in, Encyclopedia of Nineteenth-Century Photography, John Hannavy Editor, 2013, vol. p. 146.
- Alexandre Dupouy. La Photographe Érotique, Parkstone International. 2015 p 25.
- François Bordes, Encyclopédie historique de la Photographie à Toulouse, 1839-1914, Editions Privat, 2016 pp 23, 26 et 214-215.
- Christine Belcikowski, Auguste Belloc, pionnier de la photographie, né à Montrabé, Haute-Garonne, article mis en ligne le 23 octobre 2018 (mais le site est jugé non fiable par les navigateurs). L'auteure précise notamment qu'Auguste Belloc a fait ses études au Lycée Louis-le-Grand de Paris.
- L'article de Wikipédia, "Auguste Belloc", actualisé en septembre 2024 (ici).
(2) Les daguerréotypes, daguerréotypes stéréoscopiques (15 d'entre eux sont visibles sur Daguerreobase), épreuves sur papier salé, stéréoscopies et cartes de visites sur papier albuminé d'Auguste Belloc sont conservés en France (Toulouse, Archives Municipales et Musée Paul Dupuy ; Paris, BnF, Musée d'Orsay et Musée Carnavalet ; Chalon-sur Saône, Musée Nicéphore Niépce ; Bry-sur-Marne, Musée Adrien Mentienne) mais également dans plusieurs Institutions internationales, notamment en Suisse, Allemagne, Autriche, Hongrie et Etats-Unis, et dans de nombreuses Collections privées.
(3) Les Traités de Photographie d'Auguste Belloc : Traité théorique et pratique de la photographie sur collodion, mai 1854 ; Traité complet de Photographie, 1855 ; Les Quatre branches de la Photographie, 1855 ; Le Catéchisme de l'opérateur photographe, 1857 ; Compendium des Quatre branches de la Photographie, 1858 ; Code de l'opérateur photographe, 1860 ; Le retoucheur, 1860 ; Causeries photographiques, 1861 ; Photographie rationnelle, 1862 ; Le Trésor de l'opérateur photographe, 1865 ; Traité de Photographie opératoire - Traité d'un nouveau système de couleurs pour colorier les épreuves albuminées, 1866 ; Le retoucheur, 1868.
(4)- Ce châssis, jugé trop lourd et cher, verra sa fabrication stoppée par Auguste Belloc en 1863 (Henri de la Blanchère, Répertoire encyclopédique de Photographie, 1863 pp 157-158 ; Auguste Belloc, Trésor de l'opérateur photographe, 1865, partie Catalogue p 32).
(5)- En janvier 1860 et en novembre 1866, Auguste Belloc et son épouse contractent deux prêts successifs de 12 000 francs puis de 5 000 francs dont la destination n'est pas connue et hypothèquent, en garantie, une propriété située 58, Grande-Rue à Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne (au nord-est de Paris) (Archives nationales, Minutes et répertoires du notaire Pascal, 1857-1875, FranceArchives).
(6)- Les numéros de la Bibliographie de la France signalent uniquement le dépôt légal de deux épreuves de nus pour stéréoscope d'Auguste Belloc : Deux Nymphes ; Le Baiser à la fontaine (Bibliographie de la France du 11 mai 1861 p 239).
Cependant Sylvie Aubenas signale un dépôt, à cette même date, de 22 académies d'Auguste Belloc par Alfred François Cordier dit Billon, photographe éditeur (Sylvie Aubenas, "Auguste Belloc et la photographie pornographique sous le Second Empire", in, Revue de la Bibliothèque nationale de France, 2001 p 57).
(7)- Gaudenzio Marconi, après une condamnation en juillet 1873 pour la fabrication et la diffusion illicite de nus érotiques (dont ceux de Belloc) cèdera à son tour l'atelier au photographe Charles Deslandes, fin 1873 ou début 1874.
(8)- L'adresse de la rue Vivienne, 12 a déjà été occupée par plusieurs photographes, comme Henrriette Cappelaere (future épouse du lithographe Jacott), La Malacrida (lui aussi condamné pour ses nus) puis Duroni & Murer (Edouard de Latreille, Répertoire général de Photographie, 1858 p 445 ; Gazette nationale du 8 octobre 1864).
(9)- Le maintien des emblèmes impériaux après 1870 est d'ailleurs attesté par les cartons-photos de Charles Deslandes (hérités de Belloc) qui succède à Gaudenzio Marconi à l'adresse de la rue de Lancry vers 1873-74 (armoiries et médailles puis médailles seulement) et par ceux de Frédéric Bodinier à Nantes (médailles seulement).
(10)- Les premiers cartons-photos de Belloc affichant la rue Vivienne sont ceux réutilisés de la rue de Lancry (avec parfois le nom de rue barré au verso) mais tamponnés au recto de sa signature dominant sa nouvelle adresse, "ABelloc - R. Vivienne 12" (Image 7).
Ses cartons présentent ensuite sa nouvelle adresse sous les armoiries de l'Empire et les deux faces d'une médaille impériale : "A. Belloc - Breveté S.G.D.G. - Médailles & Mentions d'Honneur - À Toutes Les Expositions - 12 Rue Vivienne 12 - Paris".
Suite à l'association avec Bodinier, il existe quatre nouveaux types de cartons-photos qui ne diffèrent que par quelques détails.
Au recto, leurs deux noms, "Fic Bodinier-Belloc" sont mentionnés ou non.
Au verso, sous les dessins des armoiries du Second Empire et d'une ligne de médailles, se trouvent toujours les inscriptions suivantes : "Fic Bodinier-Belloc - Chimistes - Peintres - Professeurs De Photographie - Brevetés S.G.D.G - Médailles & Mentions D'Honneur - À Toutes Les Expositions".
Cependant l'affichage des médailles et de celui des ateliers varie :
- sous quatre médailles dédoublées, "Rue Vivienne À Paris - Rue de Feltre, Nantes" ou bien "Rue Vivienne À Paris - Rue de Feltre, Nantes - & Dinan" (Image 6) ;
- sous six médailles simples, "12. Rue Vivienne - Paris - & 19. Rue de Feltre - Nantes".
(11)- La veuve d'Auguste Belloc s'est installée au plus tard en 1877 à Beaugency car elle est citée à cette adresse à la date du premier mariage de son fils, Marie Georges Frédéric Gaston Belloc, docteur en médecine, le 14 mars 1877, à Paris (7ème arrondissement).