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NICE - LE JARDIN PUBLIC SOUS LE SECOND EMPIRE
Les années 1867-1870
L'été 1867, la place des Phocéens, libérée du bâtiment de la gare provisoire depuis fin septembre-début octobre 1865, entame sa transformation en square pour devenir le pendant du Jardin Public. Les allées et les parterres sont dessinés en l'attente des plantations et un grand palmier offert par Iginius/Hyginius Tiranty est planté les 26 et 27 juillet 1867, face à l'entrée de la rue Saint-François-de-Paule (Journal de Nice des 14, 25, 27 et 28 juillet 1867).
Dans le Jardin Public, c'est un bananier originaire d'Abyssinie et provenant du jardin d'acclimatation du Hamma (Algérie) qui est offert par le comte de la Margaria l'été 1867 et planté en avant de l'allée des sycomores (Journal de Nice du 4 août 1867).
Le remplacement de l'estrade de la musique par un kiosque est réclamé depuis des années (Les Echos de Nice du 23 novembre 1857 ; Le Messager de Nice du 3 mars 1861 ; Revue de Nice 1861-62 pp 90-92 et 1862-63 p 178). Le souhait "d'un élégant pavillon-kiosque qui embellirait le jardin, charmerait la vue et abriterait les musiciens", renouvelé au début de l'année 1867, va cette fois aboutir (Les Echos de Nice du 6 mars 1867).
L'adjudication du kiosque, à l'entreprise de Bernard Gabelle de Marseille, a lieu le 15 juillet 1867 (Journal de Nice des 15, 19 et 20 juillet 1867).
Plusieurs éléments semblent impliquer l'année 1867, comme la présence du Kiosque de la musique du Jardin public (installé de septembre à décembre 1867) ou celle du Grand-Hôtel sur le quai Saint-Jean-Baptiste (érigé entre février et septembre 1867 à l'emplacement des vieilles bâtisses démolies au printemps-été 1866).
D'autres éléments semblent impliquer l'année 1868, comme la présence de l'Hôtel de la Paix sur le quai Saint-Jean-Baptiste (érigé au sud du Grand-Hôtel de janvier à septembre 1868) et la présence du pont-square Masséna (érigé sur le cours du Paillon, face au Grand-Hôtel entre mars 1867 et août 1868), déjà pourvu de ses plantations (février 1869). De nombreux éléments posent cependant problème par leur absence ou leur présence.
Sur la rive droite, se notent l'absence des eucalyptus et des arbustes intercalés (au printemps 1866) avec les palmiers (de 1864) le long du Jardin Public et du quai Masséna, l'absence pour le Kiosque à musique (Jardin public) des plantations qui seront effectuées à sa base en mars 1868 et des luminaires au gaz qui seront installés sur les colonnettes de son pavillon en mai 1868.
Inversement, la présence de palmiers le long du quai Saint-Jean-Baptiste est surprenante car des plantations ne vont été effectuées à cet emplacement qu'au début de l'année 1870 et avec d'autres essences d'arbres. De la même façon, la présence de deux lignes de grands palmiers bordant la Promenade des Anglais est impossible car seulement quelques palmiers de deux tailles différentes ont été intégrés dans la partie occidentale et dans une seule des deux lignes d'arbustes et de haies (entre 1862 et 1869).
Sur la rive gauche, se notent l'absence de la transformation de la place des Phocéens en square, avec notamment la plantation du grand palmier de juillet 1867 puis des arbres et arbustes accompagnés de la Fontaine des Tritons au printemps 1868, l'absence des deux séries de trois balcons de la longue façade occidentale de la Maison Gauthier-Donaudy, bâtie à l'angle de la place des Phocéens et du boulevard du Midi (milieu des années 1830), l'absence de l'escalier à double rampe situé boulevard du Midi, face à la rue Bréa, et permettant d'accéder à la plage (milieu des années 1830), l'absence de la baraque en bois du stand de Tir située dans l'angle sud-ouest du bastion du boulevard du Midi (décembre 1867) et l'absence de la remise qui accoste le restaurant de l'Hôtel de la Pension Suisse (premier semestre 1867).
Inversement, la présence d'un grand escalier à l'extrémité occidentale du quai du Midi est surprenante car ce dernier ne sera jamais réalisé. La présence d'une ligne de palmiers sur le boulevard du Midi, ne se concrétisera, pour sa part, qu'entre 1877 et 1882.
Léon Auguste Asselineau (1808-1889) est notamment l'auteur d'un "Panorama de la Ville de Nice" édité en 1869 (Bibliographie de la France du 9 janvier 1869 p 24, n° 37). Il semble cependant que ce panorama soit la réédition d'une vue de 1867, la Bibliographie de la France du 21 décembre 1867 (p 592, n° 1922) signalant en effet l'édition d'un "Panorama de Nice : Vue prise au-dessus du Jardin anglais - Paris, imp. Monrocq". Le dessin original a pu être exécuté en connaissance des nouveaux projets municipaux, vers juin 1867, même si cela ne résout pas toutes les questions soulevées.
Le chantier du kiosque de la musique débute en septembre 1867 avec les fondations du socle. Mi-novembre, les maçonneries (murs de l’estrade et magasin en-dessous) sont terminées et en attente des éléments en fonte (colonnettes et calotte) (Journal de Nice des 15 septembre et 14 novembre 1867).
33- ALEO Miguel (1824-c.1900) & DAVANNE (1824-1912), Nice - Jardin Public sur la mer, vue plongeante prise de l'ouest, détail, vers fin novembre-début décembre 1867, tirage albuminé de 14,2x9,2 cm, Collection personnelle.
Au tout premier plan, sur la droite de l'image, le kiosque de la musique est en construction, encore dépourvu de son pavillon (d'où la date retenue). En bord de rive droite, la ligne des plantations (prolongée entre fin 1865 et fin 1866) va désormais jusqu'à l'entrée occidentale du Pont Napoléon III, alternant palmiers, eucalyptus et autres arbustes. Des bancs sont désormais visibles entre les treillages (installés en 1866 ou 1867).
Sur la rive gauche, la place des Phocéens apparaît désormais libérée du bâtiment de la gare provisoire. Elle a commencé sa transformation en square, avec la présence du grand palmier planté les 26 et 27 juillet 1867, décalé par rapport à l'axe de la rue Saint-François-de-Paule afin de ne pas usurper l'espace de la fontaine projetée. Le terrain a été agrandi en novembre 1867. Le square semble se résumer ici en des monticules de terre nue (en attente des plantations), desservis par des allées. Sur le belvédère du boulevard du Midi se remarque la présence d'une cabane (érigée en décembre 1867) qui est un stand de Tir.
La pose du pavillon du kiosque de la musique commence le 20 novembre 1867 (Journal de Nice du 20 novembre 1867).
La mise en peinture des éléments en fonte est signalée en cours d'achèvement fin décembre : "on s'occupe en ce moment de passer la dernière couche de couleur à la colonnade et à la frise, et de peindre [à fresque] à la voûte de la coupole divers sujets et attributs de musique" (Journal de Nice du 25 décembre 1867 p 3).
L'inauguration du kiosque a lieu le 2 janvier 1868 (Journal de Nice du 1er janvier 1868 pp 2-3 ; voir la photographie du premier trimestre 1868 de Charles Nègre, AD06, 08FI 0060).
Sur la rive droite, le kiosque de la musique du Jardin Public apparaît désormais achevé (décembre 1867). On aperçoit, plus au sud, sur la terrasse du grand escalier de bord de mer, le Cosmographe de François Ouvière (printemps 1865). Sur la gauche de l'image, la présence, sur le quai Saint-Jean-Baptiste, du premier niveau déjà érigé de l'Hôtel de la Paix dont la construction n'a débuté qu'en janvier 1868, semble impliquer le mois de février 1868.
Sur la rive gauche, les plantations de la place des Phocéens ne sont toujours pas apparentes et le socle de la fontaine n'est pas encore posé (mars 1868). On aperçoit (lorsque l'on zoome dans l'image), au nord de la place, la mercerie (d'Angiolina Bousquet ?) et le magasin de Pianos & Musique d'Henri Castiglioni (compositeur et professeur signalé à Nice dès les années 1850). Plus au sud, c'est la deuxième boutique d'Abraham Berlandina (depuis le printemps 1863), installée au rez-de-chaussée de l'angle nord-ouest du grand immeuble Gauthier-Donaudy (au 2, rue Saint-François-de-Paule), face à l'Hôtel du Nord (tenu par Reynard au 19, rue Saint-François-de-Paule). En bord de mer, la cabane du stand de Tir est bien visible.
Un réaménagement du Jardin Public a également lieu en janvier 1868. "On a commencé depuis quelques jours, au Jardin-Public, - est-ce bien le moment ? - des travaux de terrassement pour compléter, du côté du quai des Palmiers, l'entrée qu'on avait laissé jusqu'à aujourd'hui inachevée, parce qu'on avait eu le projet d'y placer la statue de Masséna. mais comme on a décidé d'ériger le monument ailleurs (?) il était urgent d'achever cette promenade favorite des Niçois et de la colonie étrangère [la statue de Masséna, d'abord envisagée sur la place Masséna puis au Jardin Public, sera installée début 1869 sur le Pont-square Masséna, face au Grand-Hôtel qui occupe notamment l'ancien emplacement de la maison (dite) natale d'André Masséna].
En même temps, on va s'occuper, d'après un nouveau plan, de transformer la partie du jardin parallèle à l'hôtel de la Grande-Bretagne, afin de la mettre d'accord avec la partie neuve, dessinée d'après le genre anglais, tandis que le tracé primitif était formé d'alignements et de courbes régulières d'après le mode italien.
On déracine les vieux tilleuls reconnus atteints de maladie incurable, et on va remplacer cette essence par des magnoliers et autres arbres à feuilles persistantes. On arrache également les rosiers souffreteux et on leur substitue d'autres arbustes dans une terre meuble" (Journal de Nice du 13 janvier 1868).
Fin mars 1868, de nouvelles plantations viennent entourer la base du kiosque de la musique (Journal de Nice du 28 mars 1868 p 2).
Fin mai 1868, le kiosque est pourvu de candélabres et d'un grand lustre central au gaz et il est pour la première fois éclairé le soir du 18 juin suivant (Journal de Nice des 31 mai et 20 juin 1868 p 2 ; voir la photographie datant au plus tôt de fin mai 1868 de Charles Nègre, AD06, 08FI 0059).
Le Jardin Public est devenu un lieu tellement incontournable que les pièces de théâtre, les romans, les nouvelles et feuilletons des années 1860 dont le récit se déroule à Nice, lui consacrent une scène ou une description (voir notamment, Filip-Bonau, "Cecile Milher", L'Echo des Feuilletons, 1868 p 262).
Sur la rive gauche, l'aménagement et l'agrandissement du square des Phocéens, débuté en novembre 1867, s'achève en janvier 1868 (Journal de Nice du 14 novembre 1867 et du 13 janvier 1868). Les plantations restent en attente, de même que l'installation d'une fontaine intégrant le Groupe des Tritons, dit aussi des Sphinx ou des Griffons (qui devait initialement orner celle du Jardin-des-plantes en 1852).
Les plantations mais aussi la pose des assises de la fontaine et l'installation de son bassin commencent fin février-début mars 1868 (Le Journal de Nice du 12 mars 1868). La pose de la vasque et du Groupe de Tritons rénovés ont lieu en avril et mai 1868 (Le Journal de Nice des 6 et 23 avril et des 3, 18 et 24 mai 1868). Une grille de protection est ensuite posée en décembre 1868 (Le Journal de Nice du 13 décembre 1868).
Début 1869, Léo Watripon dans son ouvrage, Nice-Guide, Nouveau Cicérone des Etrangers (pp 81-82), critique la dénomination du Jardin Public : "Cette magnifique oasis de verdure connue, sous le nom banal de Jardin Public, comme si le jardin pouvait être moins public que la rue - Pourquoi pas Jardin d'Armide...".
Il décrit ensuite le Jardin, "une closerie de roses" aux "essaims de petits anges bouffis, comme ceux de l'Olympe (...) Un grand bassin mélancoliquement couvert de nénuphar et plein de poissons rouges, forme le centre du jardin (...). Près d'un grand palmier chevelu, celui de l'annexion, s'élève un grand kiosque d'harmonie" où la musique militaire joue désormais trois fois par semaine, le mardi, jeudi et dimanche après-midi.
Il évoque enfin le "jardin des Phocéens" : "Délicieux parterre asiatique. Voulez-vous du palmier ? on en a mis partout. Remarquez la fontaine des Tritons".
Emile Négrin, dans la nouvelle édition de son ouvrage, Les Promenades de Nice, en 1869, critique à son tour le nom de "place du jardin public" : "D'abord tous les jardins de la ville sont publics ; ensuite, ou c'est un jardin ou c'est une place ; ce ne peut être les deux choses à la fois" (p 50).
Il transforme ensuite sa phrase de présentation du Jardin Public (édition de 1866), afin d'évoquer le "jardin Paradis" : "Le jardin Paradis, qu'on appela d'abord jardin des Plantes (128 - 100 mètres) a été nivelé, en 1852 [1851], sur un terrain perdu où s'entassaient les gravois et les immondices, à côté de l'ancien jardin Paradis des Carmes" (p 145). Il rappelle ainsi l'une des origines du nom de la "rue Paradis", située au nord du Jardin Public.
"Nice qui maintenant a cinq jardins publics [l'auteur n'inclut pas la Promenade du Château dans cette liste] ne peut se dispenser d'y donner des noms : le jardin du Var, le jardin des Phocéens, le jardin Paradis (...), le jardin suspendu et le jardin Napoléon" (p 50-51).
Les nouveaux jardins évoqués datent tous de la seconde moitié des années 1860. Le Jardin du Var ou Bois du Var a enfin exaucé le vœu niçois d'un Jardin botanique (ou Jardin des Plantes) et celui d'un bois d'agrément (comme celui du Bois de Boulogne). Il a été créé dès 1865, sur un terrain de 10 hectares conquis sur le lit du Var (à droite du viaduc) et confié à la Société Centrale d'Agriculture, d'Horticulture et d'Acclimatation de Nice (fondée à la date de l'Annexion française).
Les autres jardins ont été créés en ville, près du Paillon et tous dotés de bassins : le Jardin ou Square des Phocéens, dès 1867-1868 ; le Jardin suspendu du Pont-square Masséna (1867-1869), dès 1869 ; le Jardin Napoléon ou Square Napoléon de la place Napoléon, dès 1869.
Il est à noter que le Pont-square Masséna a inauguré une solution d'avenir car il a, tout à la fois, facilité la communication entre les deux parties de la ville, lié plus intimement le quai Saint-Jean-Baptiste et le boulevard du Pont-Neuf bordés d'hôtels, masqué le lit du Paillon (son aspect, ses odeurs et ses lavandières) et créé un grand espace vert au-dessus (4 massifs de verdure d'angles comprenant chacun une fontaine et deux voies carrossables latérales).
Le Dr Lubanski, dans son ouvrage, Nice-Guide de 1870, évoque le "square des Phocéens" qui, "orné au centre d'une belle fontaine (...), est pour ainsi dire une dépendance du Jardin-Public avec lequel il est relié par un pont de construction récente" (p 8).
Il rappelle également qu'au Jardin Public, "la musique militaire et celle faite par l'orchestre municipal" joue trois fois par semaine (p 162), que "les allées sont encombrées de tout un monde élégant" et que "tout autour stationnent ou circulent de beaux équipages" (p 33).
Dans les années 1860, la "rue du Jardin-Public" désigne la voie comprise entre le quai Masséna et la Promenade des Anglais (voie ouest ?) mais certains plans et ouvrages nomment "quai Masséna" non seulement la voie qui part du Pont-Neuf, longe la rive du Jardin Public et aboutit à la Promenade des Anglais (voie est) mais également la rangée nord des bâtiments de la place du Jardin-Public.
Les hôtels situés sur cette même place sont pour leur part cités (notamment dans les annuaires), "Jardin Public", "place du Jardin-Public" ou plus rarement, "place du Jardin-des-Plantes", tant à l'ouest (Hôtel des Anglais, Jardin Public n° 2 mais également, Promenade des Anglais n°1), qu'au nord (Hôtel d'Angleterre au n° 9 puis au n° 3 ; Hôtel de Grande-Bretagne au n° 5).
Sous le dernier niveau de la façade nord, la banderole de l'Hôtel d'Angleterre (tenu, dès 1866, par J.H.T. Steinbrück qui a succédé à V. Palmieri) s'étale sous 5 baies occidentales, alors que celle de l'Hôtel de la Grande-Bretagne qui l'accoste s'étend sous 19 baies (hôtel agrandi en 1862-1863 ; tenu, dès 1866, par G.Valetta qui a succédé à H. Brezzi).
Le rez-de-chaussée de l'Hôtel de la Grande-Bretagne est occupé par plusieurs commerces. A gauche du bâtiment central, se trouve l'ancienne boutique d'Alphonse Karr (deuxième emplacement, 1862-1865), désormais tenue par Mme Duluc son ancienne associée.
Cette boutique est accostée à l'est par la Librairie Etrangère de Charles Giraud (deuxième emplacement, dès 1860) qui empiète sur le bâtiment central, cédée aux Frères Barberis/Barbéry depuis 1867.
A droite du bâtiment central, c'est notamment la boutique de la Liste des Etrangers qui est une dépendance de l'Agence d'Henry Dalgoutte (agence de location et siège du journal Les Echos de Nice au 1, rue Paradis).
Sur la rive droite, le nouveau Casino de la Promenade des Anglais est présent (1866-1867) mais encore accosté de la rue du Canal (qui a pourtant pris officiellement le nom de rue Halévy depuis mars 1868). Le nouveau kiosque de la musique est représenté dans le Jardin Public (fin 1867). Le Palmier de l'Annexion n'est plus mis en évidence. Les bancs du bord de rive sont pour leur part représentés.
Les noms des propriétaires de la rangée ouest de bâtiments de la place du Jardin-Public sont exceptionnellement indiqués, avec du sud au nord : Donaudy (Hôtel des Anglais) - Roubioni - Veuve Gilly - Trabaud - Bori - Mme d'Esteron (dans l'angle de la rue Croix-de-Marbre).
Épilogue
L'été 1870, la guerre franco-prussienne puis la défaite de Sedan entraînent la chute du Second Empire et la proclamation de la République.
A l'automne, les hivernants sont peu nombreux à Nice. En décembre 1870, le grand palmier de place des Phocéens, qui était considéré comme un second Palmier de l'Annexion, meurt des suites de l'été ; sa mort est interprétée comme un mauvais présage (tentative séparatiste) (Journal de Nice du 22 décembre 1870).
L'absence de ce palmier fait ensuite partie de ces détails de la végétation qui permettent aujourd'hui d'avoir une vision chronologique du square des Phocéens et du Jardin Public dans le dernier tiers du XIX° siècle.
Ces deux jardins ne vont plus recevoir d'aménagements majeurs avant leur fusion et leur prolongement jusqu'à la place Masséna dans les années 1890, suite au couvrement du Paillon.
En dehors de la présence proche du premier Casino de la Jetée-Promenade, du Casino dit municipal puis du deuxième Casino de la Jetée-Promenade, c'est essentiellement l'état des plantations qui permet en effet de dater les photographies des lieux.
De nos jours, l'ensemble renommé "Jardin Albert Ier" (en 1914) fait partie de la "Coulée Verte" mais en est la zone la moins accessible, malgré la conservation du kiosque de la musique à l'ouest (1867), de la Fontaine des Tritons à l'est (1868) et du Monument du Centenaire au sud (1896).