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lundi 22 décembre 2014

300-TERMINALE DE SPÉCIALITÉ-SUJETS 2014-2015 DE PRATIQUE ET RÉFÉRENCES ARTISTIQUES (1)



- ELISOFON Eliot (1911-1973), Marcel Duchamp descending a staircase, New-York, 1952,
tirage argentique noir et blanc, 35,2x27,9 cm, Collection privée.


OPTION ARTS PLASTIQUES DE SPECIALITÉ - SUJETS DE TERMINALE EN RELATION AVEC LES POINTS SUIVANTS DU PROGRAMME 


-CHEMIN DE L’ŒUVRE
-ŒUVRE, FILIATION ET RUPTURES
-L’ESPACE DU SENSIBLE
-L'ŒUVRE ET LE MONDE

-L'OEUVRE DE GUSTAVE COURBET : POUR EN SAVOIR PLUS SUR COURBET
-L’ŒUVRE DE MARCEL DUCHAMP : POUR EN SAVOIR PLUS SUR DUCHAMP
-L'OEUVRE DE TADASHI KAWAMATA : POUR EN SAVOIR PLUS SUR KAWAMATA


Voici les sujets de pratique artistique traités tant en classe qu'à domicile, entre septembre et novembre 2014, et rendus accompagnés la Fiche de Travail complétée ainsi que de croquis et recherches dans le Carnet de Travail.  
Aucune production d'élève de Terminale n'est postée sur ce blog pour ne pas poser de problème à l'épreuve orale du Baccalauréat. 


- SUJET N°1 : "CITATION"
Faîtes une interprétation d’un tableau ou de plusieurs détails des tableaux suivants de Gustave COURBET (1819-1877), peintre français, réaliste, du milieu et du troisième quart du XIX° siècle.
Format Raisin. Techniques sèches, techniques humides et collages obligatoires. Production en classe. 6 heures.


- COURBET Gustave (1819-1877), Le désespéré (autoportrait),1843-45,
 huile sur toile, 45x55 cm, Collection privée.

- COURBET Gustave (1819-1877), Les Baigneuses, 1853,
huile sur toile, 227x193 cm, Montpellier, Musée Fabre.

- COURBET Gustave (1819-1877), La mer orageuse ou La vague,1869-70,
huile sur toile, 117x160,5 cm, Paris, Musée d'Orsay.


TEXTE D'ACCOMPAGNEMENT DU SUJET
Quand on parle d'emprunts faits par des artistes à des œuvres célèbres, on parle de "citation ou de référence", voire de "pastiche" (rappel du style) ou de "détournement" (transcription transformée ou actualisée). En fait, imiter les maîtres, copier les œuvres, en emprunter des éléments ou se les approprier est une constante de l'histoire des arts. Copier les œuvres des grands maîtres est en effet une pratique qui existe depuis l'Antiquité. La formation même des artistes a intégré la connaissance des œuvres-clés et leur copie pour en comprendre et en analyser le langage plastique.
La circulation des images (notamment les gravures circulant en Europe dès le XIV° siècle) a influencé les artistes qui ont pu composer des œuvres nouvelles (emprunt d'une composition, d'une scène, de la posture d'un personnage, voire d'un style ou d'une technique) à partir d'éléments repris dans ces images. Certaines œuvres ont même traversé les siècles et influencé durablement l'histoire de l'art. Les tableaux des grands maîtres ont ainsi inspiré d'autres peintres mais également d'autres arts. La photographie, inventée au XIX° siècle, a été elle-même durablement marquée par l'influence de la peinture (thèmes, composition, lumière). Enfin, les artistes ont aimé, dans leurs œuvres, rendre hommage aux créateurs et aux œuvres qu'ils admiraient, tout en rivalisant avec eux, en affirmant leur style propre et en tentant à leur tour de créer des œuvres incontournables, non dénuées d'une certaine ironie.
On peut ainsi repérer de véritables filiations et suivre un fil conducteur entre des œuvres très éloignées dans le temps, avec des œuvres intermédiaires tout aussi importantes. Loin de cesser avec le XX° siècle, ces pratiques se sont au contraire multipliées dans l'art contemporain, des artistes comme Picasso créant des centaines d’œuvres en référence à celles des grands maîtres du passé. Avec la fin des catégories artistiques (peinture, sculpture, photographie) et le renouvellement des pratiques (collage, assemblage, installation, performance), c'est un hommage constant aux œuvres du passé et aux œuvres contemporaines qui est désormais rendu par les plasticiens, souvent même à l'aide d'un médium différent de l'œuvre évoquée (par exemple une installation, une performance ou une photographie évoquant une peinture).

RÉFÉRENCES AU PROGRAMME : 


     
   - COURBET Gustave (1819-1877), Les Casseurs de pierre, 1849-1851
huile sur toile, 165x257 cm, Dresde (Allemagne), Gemäldegalerie Alte Meister, tableau détruit.

      
- COURBET Gustave (1819-1877), Une Après-dînée à Ornans, 1849,
huile sur toile, 195x257 cm, Lille, Palais des Beaux-Arts.

- COURBET Gustave (1819-1877), L'Atelier ; allégorie réelle ; intérieur de mon atelier déterminant une phase
 de sept années de ma vie artistique, 1854-55,
huile sur toile, 359x598 cm, Paris, Musée d'Orsay.

- COURBET Gustave (1819-1877), Femme nue couchée, 1862,
huile sur toile, 75x97 cm, Collection privée.

POUR EN SAVOIR PLUS SUR COURBET


DOSSIER PÉDAGOGIQUE EN LIGNE : COURBET CONTEMPORAIN


      

 
- DUCHAMP Marcel (1887-1968), Portrait du père de l'artiste, 1910,
huile sur toile, 92x73 cm, Philadelphie, The Philadelphia Museum of Art.

- DUCHAMP  Marcel (1887-1968), L.H.O.O.Q., 1919,
crayon (moustache, barbiche, lettres) sur une reproduction du tableau
 de La Joconde (vers 1506) de Léonard de Vinci,
19,7x12,4 cm, Collection particulière.

-  DUCHAMP  Marcel (1887-1968), Etant donnés : 1) la chute d'eau 2) le gaz d'éclairage (détail), 
1946-1966,
technique mixte, 242,6x177,8x124,5 cm, Philadelphie, The Philadelphia Museum of Art.

-  DUCHAMP  Marcel (1887-1968), Morceaux choisis d'après Courbet, 1968,
dans la dernière année de sa vie, l'artiste réalise des dessins et gravures d'après des œuvres de Courbet et d'Ingres ;
 ici, ce sont des dessins d'après le tableau de Courbet, La Femme aux bas blancs, c.1864.



RÉFÉRENCES COMPLÉMENTAIRES :

 - REBEYROLLE Paul (né en 1926), La Truite, 1959,
 huile sur panneau, 74x122 cm, Collection privée,
série d'oeuvres en relation avec les tableaux de Courbet, La Truite, 1871 et 1873.

- WITKIN Peter-Joël (né en 1939), Studio of the Painter (Courbet), 1990,
photo noir et blanc rehaussée à l'encaustique et coloriée à la main,
exemplaire unique, 73x99 cm, Paris, FNAC,
d'après les tableaux de Courbet, L'Atelier du peintre, 1855 mais encore Les Baigneuses, 1853,
 Les Demoiselles des bords de Seine, 1856 ou les chronophotographies de Marey.

- ALBEROLA Jean-Michel (né en 1953), Icône des populations, 1996,
gouache et fusain sur papier, 84x104 cm,
série d'après le tableau de Courbet, Les Casseurs de pierres, 1849-51.

- MAINIER Gérald (né en 1978), Autoportrait à la pipe, 2007,
acrylique sur toile, 50x50 cm,
série d'après le tableau de Courbet, Autoportrait à la pipe de 1848-49 .

- FONTCUBERTA Joan (né en 1955), L'Origine du monde, 2003,
photographie couleur, C-print, 180x277 cm,
mosaïque de photos reformant le tableau de Courbet, L'Origine du monde, 1866 ;
œuvre de la série Googlegrammes, créée avec le logiciel Photomosaic relié à la fonction recherche d’images du moteur de recherche Google ; elle contient entre 8 000 et 10 000 vignettes trouvées sur le Web en fonction d’une recherche spécifique et ici avec les mots-clés dans différentes langues : "origine du monde, Big-Bang, trou noir ...".


       
- TITIEN (c.1489-1576), Le concert champêtre, 1509,
 huile sur toile, 107x137 cm, Paris, Musée du Louvre.

- RAIMONDI Marcantonio (1480-1530), Le Jugement de Pâris, début du XVI° siècle,
 gravure sur cuivre, d'après un dessin de Raphaël (1483-1520), Paris, B.N.F.

       
- MANET Edouard (1832-1883), Le Déjeuner sur l'herbe, 1862-63,
 huile sur toile, 208x264,5 cm, Paris, Musée d'Orsay.

     
- PICASSO Pablo (1881-1973), Le déjeuner sur l'herbe, 1960,
huile sur toile, 114x146 cm, Londres, Nahmad Gallery.

- JACQUET Alain (1939-2008), Le déjeuner sur l'herbe, 1964,
acrylique et sérigraphie sur toile, 196x173 cm, Paris M.N.A.M.


        
- REMBRANDT (1606-1669), Le Boeuf écorché, 1655,
 huile sur bois, 94x69 cm, Paris, Musée du Louvre.

- VELAZQUEZ Diego (1599-1660), Portrait d Innocent X, c.1649-50,
 huile sur toile, 140x120cm, Galleria Doria-Pamphilj, Rome.

     
- BACON Francis (1909-1992), Figure with meat, 1954,
 huile sur toile, 129,2x121,9 cm, The Art Institute of Chicago.

- NITSCH Hermann (né en 1938), Action, Vienne, 1968,
Théâtre des Orgies et Mystères.


POUR EN SAVOIR PLUS SUR CITATION, RÉFÉRENCE, PARODIE, PASTICHE








- SUJET N°2 : "CORPS MÉCANIQUE"
Vous devez créer un être hybride, en partie humain et en partie machine (automate, robot). Votre production détaillée (androïde, cyborg) pourra être un dessin, une peinture, un collage ou bien le projet d’une sculpture. Sujet en classe sur format Raisin. Techniques libres. 6 heures.

TEXTE D'ACCOMPAGNEMENT DU SUJET                            
Depuis la fin du XIX° siècle, les artistes ont une véritable fascination pour la machine : les moyens de transport (train, automobile, avion…), les inventions et appareils ménagers (machines industrielles, moteurs, électricité, lampes, téléphone, machine à coudre, machine à laver, cinéma, télévision, ordinateur…). Les peintres représentent la machine, sa géométrie, sa complexité, sa puissance, sa modernité, ses mouvements, sa vitesse (dessins, peintures, collages) et la voient comme une métaphore du corps humain (hybridation, fantasme, érotisme). Les sculpteurs créent également de véritables machines, poétiques et inutiles, qui intègrent le mouvement réel dans la sculpture, voire font de leur propre corps une machine (performances).

RÉFÉRENCES AU PROGRAMME : 

  
- DUCHAMP Marcel (1887-1968), Le moulin à café, 1911,
 huile sur carton, 33x12,5 cm, Londres, Modern Tate.

- DUCHAMP Marcel (1887-1968), Jeune homme triste dans un train, 1911,
 huile sur toile, 100x73 cm, Venise, Fondation Peggy Guggenheim.

- DUCHAMP Marcel (1887-1968), Le passage de la Vierge à la Mariée, 1912,
huile sur toile, 59x53,5 cm, New-York, Museum of Modern Art.

-  DUCHAMP Marcel (1887-1968), Roue de bicyclette, 1913,
roue métallique montée sur un tabouret en bois peint, hauteur: 128,5 cm,
 New-York, The Museum of Modern Art.

  
- DUCHAMP Marcel (1887-1968), Broyeuse de chocolat n° 2, 1914,
huile et fil sur toile, 65x54 cm, Philadelphie, The Philadelphia Museum of Art.

- DUCHAMP Marcel (1887-1968), La Mariée mise à nu par ses célibataires, même 
ou le Grand Verre, 1915-1923 (année où l'artiste considère qu'il est "définitivement inachevé"),
huile, feuille de plomb, fil de plomb, poussière et vernis sur deux plaques de verre (brisées), chacune d'elles montée entre deux autres plaques de verre avec cinq fils de verre très fins, de la feuille d'aluminium et un cadre en bois et acier, 272,5x175,8 cm, Philadelphie, The Philadelphia Museum of Art.
 L'oeuvre, brisée accidentellement en 1927 (à la suite de sa première exposition au public de 1926), a été reconstituée par l'artiste en 1936 (fêlures présentes).

-  DUCHAMP Marcel (1887-1968), Rotative plaques verre, 1920,
série de cinq plaques de verre constituant un seul dessin circulaire
fait de lignes blanches et noires, moteur, support métallique,
New Haven, Yale University Art Gallery.

 - DUCHAMP Marcel (1887-1968),  Rotative demi-sphère, 1924-1925,
H : 137,3 cm, D : 65,5 cm, cercles excentriques formant une spirale dans la rotation (jeu hypnotique).


 - DUCHAMP Marcel (1887-1968),  Anemic Cinema, 1926,
 film muet 35 mm, 7 minutes, noir et blanc, réalisé en collaboration avec Man Ray et Marc Allegret, copyrighted by Rrose Sélavy,
plans fixes montrant successivement 19 disques rotatifs à textes ou spirales mesmérisantes (hypnotisantes). 
Les textes sont des boutades empruntées à Rrose Sélavy comme "Inceste ou passion de famille à coups trop tirés""Esquivons les ecchymoses des esquimaux aux mots exquis""Avez-vous mis de la moelle de l'épée dans le poêle de l'aimée".



RÉFÉRENCES COMPLÉMENTAIRES :


- VAUCANSON Jacques (1709-1782), Automate : Le joueur de flûte traversière (et le mécanisme de son piédestal), dès 1733, 
statue en bois et carton (bras), H : 178 cm (copiée sur Le Faune jouant de la flûte, 1709, du sculpteur Coysevox), à la bouche et aux doigts animés.

- BOCCIONI Umberto (1882-1916), Formes uniques de continuité dans l'espace ou L'Homme en mouvement, 1913,
bronze (fonte de 1972), 117,5x87,6x36,8 cm, Londres, Tate Gallery.


PICABIA Francis (1879-1953)Parade amoureuse, 1917,
huile sur carton (?), 97x74 cm, Paris, Collection privée.

- HAUSMANN Raoul (1886-1971), Mechanischer Kopf (L'Esprit de notre temps, Tête mécanique), 1919,
marotte de coiffeur en bois et divers objets fixés dessus : gobelet téléscopique, un étui en cuir, tuyau de pipe, carton blanc portant le chiffre 22, un morceau de mètre de couturière, un double décimètre, rouage de montre, un rouleau de caractère d'imprimerie
32,5 x 21 x 20 cm, Paris, MNAM.

- MAN RAY (RUDZITSKY Emmanuel dit, 1980-1965), La Femme, 1920,
épreuve gélatino-argentique, Paris, MNAM.

- ERNST Max (1891-1976), Anatomie d'une jeune mariée, 1921,
illustrations de magazines avec rehauts de gouache et de mine graphite, découpées et collées sur papier,
10,7x7,8 cm, Paris, MNAM.

- GIACOMETTI Alberto (1901-1966), Femme à la gorge tranchée, 1932,
bronze, 20,3x87,6x63,5 cm, New York, MOMA.

 - BELLMER HANS (1902-1975), linogravure du torse de la poupée, publiée dans le livre intitulé, La Poupée, 1936,
Paris, Editions GLM, traduit de l'allemand par Robert Valençay, imprimé en 100 exemplaires sur du papier rose avec dix photographies sur papier beige, 16,7x12,8x0,5 cm.
L'artiste imagine un système de rotation dévoilant un peep-show visible depuis le nombril et déclenché par une pression sur le mamelon.

- KAHLO Frida (1907-1954), La colonne brisée, 1944,
huile sur Massonite, 39,8x30,5 cm, Mexico, Fondation Dolmedo Patino.

- KIENHOLZ Edward (1927-1994), Roxy's, 1960-1962,
"tableau" (installation environnementale), technique mixte, dimensions variables.
Reconstitution fantasmée d'une pièce de maison close de 1943 avec meubles, vêtements, objets et accessoires d'époque
 (notamment un juke-box en marche) montrant un aspect morbide,
 avec des personnages constitués de fragments de mannequins, d'objets et de mécanismes en marche ou manipulables. 

- NAM JUNE PAIK (1932-2006), son frère puis Shuya ABE (pour l'électronique), Robot K-456, 1963-1964,
le robot intervient dans le spectacle Robot Opera avec Charlotte Moorman (1933-1991) en 1964 (il déambule parmi l'audience, le haut-parleur placé à hauteur de sa bouche diffuse le discours d'investiture de J.F.K, et il sème de petits grains derrière lui, qui sortent du bas de son dos) et se promène dans les rues de Berlin en 1965.

- KLASEN Peter (né en 1935), Nu/Ampèremètre Fond Bleu, c.1970,
acrylique sur toile, 46x35 cm, Collection privée.

- DELVOYE Wim (né en 1965), Cloaca, New & Improved, 2001,
installation, technique mixte, 1000x75x200 cm, Zurich, Migros Museum,

(installation biotechnologique - pilotée par ordinateur, avec enzymes et bactéries-

 reproduisant le cycle complet -27 heures- des aliments depuis l'ingestion et la mastication jusqu'à la défécation, avec bruits et odeurs).
Une dizaine de versions de Cloaca ont été réalisées depuis l'an 2000, certaines horizontales, d'autres verticales avec une version Turbo (à digestion rapide avec machines à laver et sécher), une version Mini (petite taille), une version Personal (végétarienne) ... Les machines ne sont pas vendues mais les excréments sont eux vendus emballés sous vide, marqués d'un logo pastichant les marques (Ford et Coca-Cola ...).

- LALLEMAND Bernard (né en 1947), Nativité, 2005,
dispositif, 107x100x191 cm, bois, acier, plexiglas, polyuréthane, peinture, silicone, polyéthylène.


POUR EN SAVOIR PLUS


- SUJET N°3 :  "JE SUIS UNE MACHINE"
Il s’agit de réaliser une performance en utilisant votre propre corps comme support et matériau de la production. Votre évocation de la machine pourra être liée à votre apparence et/ou à vos mouvements. Elle pourra renvoyer à une ou plusieurs situations réelles ou imaginaires.
Sujet à faire à domicile en quatre semaines. 

TEXTE D'ACCOMPAGNEMENT DU SUJET  : VOIR SUJET N° 2
RÉFÉRENCES AU PROGRAMME : VOIR SUJET N° 2                
RÉFÉRENCES COMPLÉMENTAIRES :


- SCHLEMMER Oskar (1888-1943), Das Triadische Ballet, photographie de 1924,
En 1922, il crée, à l'atelier théâtre du Bauhaus de Dessau, Le Ballet Triadique, en trois parties, sur une musique de Paul Hindemith. Il règle la chorégraphie, les décors et les costumes de ce ballet, à la recherche d'un art total en résonance avec l’ère du mécanique et l'art des avant-gardes (abstraction géométrique, futurisme, dadaïsme, constructivisme). Il définit un nouvel espace scénique et donne priorité à l'expression du mouvement, contraignant le corps des danseurs par ses costumes abstraits, imposants et colorés.

VOIR LA VIDÉO DE 4 MN DE, THE SINGING SCULPTURE, 1969, DE GILBERT ET GEORGE
- GILBERT (né en 1943) et GEORGE (né en 1942), The Singing Sculpture, Bruxelles, 1969
 (performance conservée par la trace photo et vidéo).
(Les deux artistes, en costume, sont montés sur une table, le visage recouvert de peinture métallique dorée. Ils imitent, parfois pendant plusieurs heures, les mouvements syncopés des automates en mimant une chanson des années 1930, Underneath the Arches, diffusée par un magnétophone et son haut-parleur, placés sous la table).

- PAIK Nam June (1932-2006), TV Bra for living sculpture, 1969, 
performance de la violoncelliste Charlotte Moorman (1933-1991). 
Cette dernière joue de son instrument, affublée d'un soutien-gorge équipé de deux mini-téléviseurs diffusant des images en direct, comme sur les téléviseurs disposés autour d'elle. Au-delà de la relation hybride corps intime et technologie, il y a une interaction entre le son du violoncelle filtré par un processeur et les images diffusées qui changent en fonction de lui, modulées, désorganisées ou régénérées par le son.

- MESSAGER Annette (née en 1943), Les Tortures Volontaires, album-collection n° 18, 1972,
 86 tirages argentiques noir et blanc aux dimensions individuelles et globales variables,
séries de clichés issus des industries cosmétiques montrant des procédés esthétiques simples et complexes (soins, machines, chirurgie).

- ORLAN (née en 1947), Le Baiser de l'Artiste, 1977,
performance : au Grand Palais, derrière la photographie de son buste nu, l'artiste harangue la foule et monnaye ses baisers.

- HORN Rebecca (née en 1944), Le Ventilateur, prison à plumes, 1978,
installation pour le film Der Eintänzer (Le danseur professionnel), 45 mn.

- STELARC (Stelios Arcadiou dit, né en 1946), Troisième Main et bras, depuis 1976 avec des performances 
depuis 1981 et des améliorations techniques constantes,
une troisième main attachée au bras droit est contrôlée par les signaux électriques amplifiés des muscles de l'artiste (abdominaux et cuisses) puis plus récemment d'informations provenant d'Internet ;
le bras gauche de l'artiste est lui, robotisé, par l'envoi de décharges électriques intermittentes ;
les sons du corps sont amplifiés (système cardiaque, tension musculaire, ondes cérébrales) ; équipement d'yeux laser.
" J’essaie d’étendre les capacités du corps en utilisant la technologie. J’utilise par exemple des techniques médicales, des systèmes sonores, une main robotique, un bras artificiel. Dans mes performances, il y a quatre sortes de mouvements : le mouvement improvisé du corps, le mouvement de la main robotisée qui est contrôlé par les signaux des muscles de mon estomac et de mes jambes. Le mouvement programmé du bras artificiel, le mouvement de mon bras gauche secoué, indépendamment de ma volonté, par un courant électrique. C’est, en fait, l’imbrication de ces mouvements volontaires, involontaires et programmés, qui me paraît intéressante " .

- STELARC (Stelios Arcadiou dit, né en 1946), Exosquelette, depuis 1998,
Le principe de cette performance d'une heure repose sur la marche d'un robot de six jambes activé par les mouvements des bras qui fonctionne à l'aide d'un système de pneumatiques. Celui-ci est donc capable de retranscrire les gestes d'un humain bipède et de les transformer en un déplacement à l'apparence d'insecte (Il a l'allure d'une araignée géante mécanique). Il peut avancer, reculer, se déplacer sur les côtés et tourner sur lui-même. Il peut également s'accroupir ou se relever en écartant ou en contractant ses jambes. Il a été développé avec l’aide d’ingénieurs de Hambourg et il est piloté par le corps de l’artiste (qui se trouve en son centre). Le corps active la marche de la machine par les mouvements des bras et par des manettes manuellesL'exosquelette est adapté à la fois pour le buste et les bras. 

- STERBAK Jana (née en 1955), Remote Control, Telecommande II, 1989,
performance avec une structure métallique motorisée sur roulettes en forme de crinoline de la seconde moitié du XIX° siècle, aluminium, roues motorisées et piles, H: 150 cm, D: 495 cm ; la structure est activée par un programme électronique ou par une télécommande dirigée à distance ou bien par la femme elle-même. L'artiste mène ainsi une expérience sur le contrôle du corps, de ses mouvements (autonomes ou dirigés) et de son identité sociale (robe, féminité, carcan, automate, machine...). En dehors des moments de performances réalisés avec la participation des spectateurs, la crinoline métallique est exposée vide mais en présence de photos ou de vidéos des performances.

- SHIOTA Chiharu (née en 1972), Wall, performance et vidéo, 2010,
Nagoya (Japon), Kenji Taki Gallery.