- Gustave FÉRAUD (1855-1907) et Charles FÉRAUD (1856-?)
Gustavo Giuseppe Felice Celestino Giovanni Maria Feraud est né à Nice le 12 avril 1855 et a été baptisé à l'église Saint-Pierre d'Arène le 15 avril. Il est l’un des enfants de Gaspare Feraud (né vers 1826), cafetier et restaurateur et de Giulia Perrot (née en 1822), sans profession.
Sa sœur aînée, Giuseppina Adélaide Maria Feraud, née le 29 octobre 1853 et baptisée le 2 novembre suivant à Saint-Pierre d'Arène, décède malheureusement à 17 mois, le 19 mai 1855.
Son père, Gaspard Feraud (né en 1826), âgé de 30 ans, décède à son tour le 3 mars 1856.
Son frère Giuseppe Carlo Mario Feraud naît le 31 août 1856 et est baptisé à Saint-Pierre d'Arène le 4 septembre suivant.
A ses 20 ans (classe 1875), Gustave Joseph Félix Célestin Jean Marie Feraud est "photographe" et réside à Nice au 1, rue Croix-de-Marbre (avec sa mère). Il est exempté de service militaire du fait d’un problème à un genou mais surtout en tant qu’aîné de veuve.
"Gustave Féraud" (comme il signe) est ensuite signalé dans cette ville en tant que "photographe", âgé de 22 puis de 23 ans, lorsqu'il est témoin du décès de son cousin puis de sa cousine, respectivement en février et octobre 1878. Les listes électorales de la Ville de Nice le citent dès 1878, à l’adresse du 1, rue Croix-de-Marbre mais dès 1880 au 22, rue Meyerbeer.
En 1881, Gustave Féraud "26 ans, photographe" est cité dans le recensement de la Ville de Nice au 15, rue Meyerbeer, avec sa mère (son père est décédé), sa tante et son frère Charles, "25 ans, cuisinier".
Le 26 novembre 1881, Gustave Féraud a avec Thérèse Buob, 23 ans (née à Heiteren, Alsace, le 12 septembre 1858), un enfant hors mariage, Julie, au 21, rue Delille.
Cette dernière décède malheureusement à 8 mois, le 1er août 1882, au 22, rue Meyerbeer.
Gustave Féraud, 27 ans et Thérèse, 24 ans, officialisent cependant leur union à Nice, le 28 novembre 1882.
Le mariage a lieu le même jour que celui de son frère Charles Féraud, 26 ans, cuisinier (avec Marie Lacaze, née à Luzenac, Ariège, le 29 juin 1858) et ils ont les mêmes témoins dont le photographe Charles Garach qui habite également 22, rue Meyerbeer.
Gustave et Thérèse Féraud ont ensuite un second enfant, au 22, rue Meyerbeer, Adélaïde Marie, le 24 juin 1883, avec à nouveau pour témoin le photographe Charles Garach.
J'ignore pour quel(s) photographe(s) travaillent à cette époque Gustave Féraud et Charles Garach.
En 1886, Gustave Féraud ouvre son propre atelier au n°5, rue de la Paix (liste professionnelle des annuaires niçois de 1887 à 1890). Le numéro 5 devient le n°11 en 1890 (annuaire de 1891), le n° 15 en 1891 et enfin le n° 27 de 1899 à 1908 (annuaires de 1900 à 1908).
Le couple Féraud a un autre enfant, Charles Alexis le 14 janvier 1889 au 22, rue Meyerbeer.
Les annuaires affichent cependant le domicile de "Féraud, G., photographe, rue de Russie, 9" en 1889 et 1890 puis l'adresse de la rue Meyerbeer, 21, seulement à partir de 1891.
Dans le recensement de la Ville de Nice de 1891, Gustave Féraud, "36 ans, photographe" est signalé rue Meyerbeer avec son épouse Thérèse enceinte et leurs deux enfants, "Adèle" (Adélaïde), 8 ans et Charles, 2 ans.
Gustave, "photographe" est cité (par erreur ?) à nouveau dans l'appartement voisin avec son frère Charles Féraud dit désormais "photographe" (mais sa femme Marie n'est pas citée) et "Julien Féraud, 69 ans, photographe" est en réalité Julie Féraud leur mère (née vers 1821).
Il est probable que son frère (et sa mère ?) travaillent avec Gustave Féraud dans son atelier de la rue de la Paix.
Thérèse Féraud accouche de Julie Eugénie Antoinette le 14 avril 1891 au 21, rue Meyerbeer.
Gustave Féraud est signataire de l'acte de décès de sa belle-sœur Marie, 34 ans, au 21, rue Meyerbeer, le 16 mai 1892, est témoin du mariage de Joseph Novaro (demi-frère du photographe Louis Novaro) en octobre 1894, est témoin d'un décès en janvier 1895, d'une naissance en avril 1896 et du mariage du photographe Costa Élisée en avril 1898.
Il est également cité comme photographe avec sa femme et ses enfants dans le recensement de la Ville de 1896. C'est enfin lui qu'il faut reconnaître sous le nom de "Faraud (sic) Gustave", en tant que témoin de mariage d'un cousin par alliance en juillet 1897.
Gustave Féraud est cité dans la liste des principaux photographes publiée par la Société de Photographie de Toulouse, de 1897 à 1901.
Ses cartons-photos affichent au recto (verso souvent nu) :
- l'adresse du "5, rue de la Paix" dès 1886
- puis dès 1891, "G. Feraud - 15, rue de la Paix - & rue d'Angleterre, Nice" ou "G. Féraud, 15 Rue de la Paix, Nice - et Rue d'Angleterre"
- puis au tournant du XX° siècle, "G. Féraud - Nice" et "G. Féraud - Rue de la Paix, 27 - (Villa Anaïs) Nice" (un carton daté de septembre 1903 ; son domicile est également cité au 27, rue de la Paix, dès 1900, dans les listes électorales de la Ville).
L'atelier perdure jusqu'à fin 1907-début 1908. Gustave Féraud décède en effet le 24 juillet 1907 à Lucéram (Alpes-Maritimes). Il est dit "photographe, âgé de 52 ans, domicilié à Nice au 27, rue de la Paix". Il aura été photographe pendant plus de 30 ans.
[A noter, l'existence d'un photographe marseillais du nom de Féraud cité dans l'Indicateur Marseillais de 1871 au 3, rue Pisançon ; ses cartons-photos portent au revers, "Photographie des Vues de Marseille - D. Féraud - 3, Rue Pisançon. Rue de Rome."]
- FERAUD Gustave (1855-1907), Portrait de femme, recto, années 1890,
"G. Féraud - 15, Rue de la Paix & Rue d'Angleterre, Nice", verso nu,
tirage de 9,4x5,9 cm sur carton de 10,5x6,3 cm, Collection personnelle.
- FERAUD Gustave (1855-1907), Portrait de Marie Noyer, recto, vers 1898/1902-1907,
"G. Féraud - Rue de la Paix, 27 - (Villa Anaïs) Nice",
verso nu portant seulement l'inscription manuscrite, "Marie Noyer",
il s'agit probablement de Marie Noyer (Lyon 14 août 1839-Nice 8 janvier 1911), épouse du pasteur Paul Gaufrès (Vergèze 12 janvier 1832-Nice 24 février 1919), signalés à Nice dès 1902 (annuaire de 1903) au 5, rue des Ponchettes, d'où une photo datant peut-être de 1902-1907,
tirage de 9,2x6 cm sur carton de 10,5x6,3 cm, Collection personnelle.
- Charles GARAC ou GARACH (1851-1916)
Carlo Elena Garac est né à Nice le 30 novembre 1851 et a été baptisé à Saint-Pierre d'Arène le 2 décembre. Il est le fils de Pietro Garac, domestique et de Francesca Sburlati, serveuse.
Charles Garac épouse à 18 ans (mineur), le 21 mai 1870, Madeleine Martin, 20 ans, couturière (née à Nice le 9 février 1850). Charles est alors "épicier" et travaille avec ses parents.
Madeleine est enceinte et accouche, le sept septembre 1870, d'Horace, au 9, avenue du prince Impérial.
La mère de Charles, "54 ans, épicière", décède le 19 novembre 1878.
"Charles Garach", 27 ans, est cité pour la première fois en tant que "photographe", en avril 1879 lorsqu'il est témoin de naissance, avec le photographe Honoré Bonnet.
Entre 1870 et 1879, son nom s'est augmenté d'un "h" final, il s'est formé à la photographie et travaille dans ce domaine sans que je sache pour qui.
En 1881, il est cité dans le recensement de la ville, "30 ans, photographe", avec sa femme Madeleine Martin, 29 ans, désormais cuisinière et leur fils Horace, 11 ans, au 15, rue Meyerbeer, dans un appartement voisin du photographe Gustave Féraud.
En 1882, il assiste d'ailleurs aux deux mariages de Gustave Féraud et de son frère Charles Féraud et en juin 1883, il est témoin de naissance de la fille du photographe Gustave Féraud.
En novembre 1883, Charles Garach est signataire de l'acte de décès de sa sœur Marie, célibataire, âgée de 28 ans.
Il est cité dans les registres d'état civil de 1885-1887 comme témoin de deux naissances et d'un décès.
Charles Garach ouvre un atelier de photographie à son nom, au 6, rue de Rome, en 1887 mais ce dernier semble n'exister que pendant cinq ans (liste professionnelle des annuaires niçois de 1888 à 1891), voire deux ans (liste alphabétique des annuaires), avec le photographe Paul Faraut comme successeur.
Je n'ai pas connaissance, à ce jour, de cartons-photos niçois portant le nom de Charles Garach.
Entre 1888 et 1893, Charles Garach, "photographe" est témoin et signataire des actes de quatre naissances dont, à 40 ans, celle d'un fils du photographe Joseph (dénommé Paul) Faraut, en avril 1892.
Lors du remariage (après divorce) de son fils à Nice, le 18 octobre 1909, Charles est désormais qualifié de "rentier" (il a 57 ans) et Horace, "d'agent d'affaires".
"Charles Garac, rentier", âgé de 64 ans, décède à son domicile niçois, route du Var, Chalet Madeleine, le 10 février 1916.
Charles Garac épouse à 18 ans (mineur), le 21 mai 1870, Madeleine Martin, 20 ans, couturière (née à Nice le 9 février 1850). Charles est alors "épicier" et travaille avec ses parents.
Madeleine est enceinte et accouche, le sept septembre 1870, d'Horace, au 9, avenue du prince Impérial.
La mère de Charles, "54 ans, épicière", décède le 19 novembre 1878.
"Charles Garach", 27 ans, est cité pour la première fois en tant que "photographe", en avril 1879 lorsqu'il est témoin de naissance, avec le photographe Honoré Bonnet.
Entre 1870 et 1879, son nom s'est augmenté d'un "h" final, il s'est formé à la photographie et travaille dans ce domaine sans que je sache pour qui.
En 1881, il est cité dans le recensement de la ville, "30 ans, photographe", avec sa femme Madeleine Martin, 29 ans, désormais cuisinière et leur fils Horace, 11 ans, au 15, rue Meyerbeer, dans un appartement voisin du photographe Gustave Féraud.
En 1882, il assiste d'ailleurs aux deux mariages de Gustave Féraud et de son frère Charles Féraud et en juin 1883, il est témoin de naissance de la fille du photographe Gustave Féraud.
En novembre 1883, Charles Garach est signataire de l'acte de décès de sa sœur Marie, célibataire, âgée de 28 ans.
Il est cité dans les registres d'état civil de 1885-1887 comme témoin de deux naissances et d'un décès.
Charles Garach ouvre un atelier de photographie à son nom, au 6, rue de Rome, en 1887 mais ce dernier semble n'exister que pendant cinq ans (liste professionnelle des annuaires niçois de 1888 à 1891), voire deux ans (liste alphabétique des annuaires), avec le photographe Paul Faraut comme successeur.
Je n'ai pas connaissance, à ce jour, de cartons-photos niçois portant le nom de Charles Garach.
Entre 1888 et 1893, Charles Garach, "photographe" est témoin et signataire des actes de quatre naissances dont, à 40 ans, celle d'un fils du photographe Joseph (dénommé Paul) Faraut, en avril 1892.
Les listes électorales de la Ville de Nice le citent comme "photographe", domicilié rue d’Angleterre, 12 en 1889 puis "propriétaire", rue Garnier, 17, de 1890 à 1894.
Lors du premier mariage de son fils le 10 février 1895, à Saint-Laurent-du-Var, Charles Garach (comme Horace) est désormais qualifié de "négociant" puis, dans le recensement de la Ville de Nice de 1896, au 5, rue Lépante, "Charles Garac" est qualifié de "commerçant".
Il semble donc avoir cessé la profession de photographe vers 1894, à l'âge de 42 ans environ.
Les listes électorales le citent ensuite comme "propriétaire" rue Biscarra, 8 dès 1894 puis "propriétaire" Vallon des Fleurs, Maison Mortola dès 1897 et "propriétaire" quartier du Var, propriété Roustan dès 1900.
"Charles Garac, rentier", âgé de 64 ans, décède à son domicile niçois, route du Var, Chalet Madeleine, le 10 février 1916.