AËGERTER Laurence (née en 1972), Sans titre, 2008,
(Jan Van GOYEN, 1596-1656, Paysage avec deux chênes, 1641,
huile sur toile, 110x88 cm, Amsterdam, Rijksmuseum), encre sur papier, 40x30 cm
(l'artiste photographie des tableaux célèbres dans les grands musées du monde,
en intégrant le spectateur dans la photographie, montrant ainsi sa relation intime avec l'oeuvre.
Le spectateur, vu de dos, masque l'oeuvre et s'intègre à elle, créant une mise en abyme
du regardeur regardant l'oeuvre regardée mais également de l'oeuvre
-la peinture- dans l'oeuvre -la photographie).
huile sur toile, 110x88 cm, Amsterdam, Rijksmuseum), encre sur papier, 40x30 cm
(l'artiste photographie des tableaux célèbres dans les grands musées du monde,
en intégrant le spectateur dans la photographie, montrant ainsi sa relation intime avec l'oeuvre.
Le spectateur, vu de dos, masque l'oeuvre et s'intègre à elle, créant une mise en abyme
du regardeur regardant l'oeuvre regardée mais également de l'oeuvre
-la peinture- dans l'oeuvre -la photographie).
ANALYSE PLASTIQUE D’UNE ŒUVRE
L’analyse d’œuvre est
l’une des trois questions de l'épreuve écrite du baccalauréat d’Arts plastiques (notée 8 points sur 20). Elle montre la
capacité du candidat à décrire l'oeuvre (généralement contemporaine), à en comprendre et commenter les enjeux plastiques
et culturels.
Une analyse d’œuvre est
composée de 3 parties :
-
Introduction/présentation
(cette partie donne le ton et montre la qualité de pensée et de style du devoir
dès les premières lignes)
-
Description/analyse
(cette partie est la partie principale du devoir, la partie la plus développée
et la plus importante en terme de contenu, c’est le cœur du devoir)
-
Conclusion/ouverture
(cette partie ne doit pas être délaissée car c’est elle qui laisse la dernière
impression au correcteur).
Sur le temps imparti à la totalité de l'épreuve (3 heures et demie), le candidat doit consacrer environ 1 heure et quart à l'analyse. Un quart d'heure peut être consacré à la prise de notes au brouillon avant de rédiger directement.
La présentation du devoir doit être aérée (sauter une ligne entre chaque paragraphe et deux lignes entre chaque partie) et l’écriture lisible ; le style et l’orthographe du devoir doivent être soignés, le vocabulaire utilisé doit être spécifique, les noms propres être écrits en majuscules et les titres d’œuvres soulignés (repères pour le correcteur).
Ne pas rendre le devoir sans avoir épuisé le temps imparti, relu la copie, voire effectué des corrections (style, orthographe, contenu) ou des ajouts.
La présentation du devoir doit être aérée (sauter une ligne entre chaque paragraphe et deux lignes entre chaque partie) et l’écriture lisible ; le style et l’orthographe du devoir doivent être soignés, le vocabulaire utilisé doit être spécifique, les noms propres être écrits en majuscules et les titres d’œuvres soulignés (repères pour le correcteur).
VOIR ÉGALEMENT SUR CE BLOG
EXEMPLE D'ANALYSE D'UNE PEINTURE (PICASSO)
FICHE D'ANALYSE D'UNE SCULPTURE FIGURATIVE TRADITIONNELLE,
TECHNIQUE D'ANALYSE D'UNE SCULPTURE DES XX° ET XXI° SIÈCLES,
FICHE D'ANALYSE D'UNE SCULPTURE FIGURATIVE TRADITIONNELLE,
TECHNIQUE D'ANALYSE D'UNE SCULPTURE DES XX° ET XXI° SIÈCLES,
AËGERTER Laurence (née en 1972), GE 9154-100906-175148, 2010,
(Henri MATISSE, 1869-1954, Jeu de boules, 1908,
huile sur toile, 115x147 cm, Saint-Pétersbourg, Musée de l'Ermitage),
tirage argentique, 128x160 cm, Nice, Galerie Maud Barral.
huile sur toile, 115x147 cm, Saint-Pétersbourg, Musée de l'Ermitage),
tirage argentique, 128x160 cm, Nice, Galerie Maud Barral.
ANALYSE D’UNE PEINTURE FIGURATIVE
(dessin, tableau, peinture murale)
I INTRODUCTION
L’introduction est
elle-même composée de 3 parties.
-
Introduction
sur la période et l’art concernés (au baccalauréat, XIX° ou XX° siècle,
peinture ou sculpture le plus souvent mais également photographie ou architecture)
-
Introduction
sur l’artiste concerné (vie, courant ou mouvement, phase concernant l’œuvre
à étudier)
-
Présentation
de l’œuvre à étudier (à partir de l’image ou des images fournies de l’œuvre et surtout de ses coordonnées. Ne
pas seulement recopier les coordonnées de l’œuvre mais présenter la technique
et le support et commenter les dimensions de l’œuvre en rapport à l’échelle
humaine).
La troisième partie est une transition entre l’Introduction et la Description/analyse.
La troisième partie est une transition entre l’Introduction et la Description/analyse.
II DESCRIPTION/ANALYSE
La description (inventaire de ce
que je vois ou dénotation) et l’analyse (ce que je comprends, ce que je sais, ce que je perçois ou connotation) forment un
ensemble d’étude composé de 10 parties : étude des thèmes, cadrage et point de vue, composition, lignes principales, description détaillée et rapprochements avec d'autres œuvres, étude de l'espace, de la lumière, de la couleur et de la matière picturale.
-
Etudier
les thèmes de l’œuvre (thème principal déduit du titre et thèmes secondaires
déduits de l’image ou des images fournies) : scène historique, scène
religieuse, scène mythologique, allégorie, portrait et/ou autoportrait, nu, scène
de genre, paysage naturel et/ou urbain, scène animalière, nature morte, scène
fantastique.
Expliquer
en quoi ces thèmes sont représentatifs ou non de l’époque et de l’artiste.
-
Etudier
l’image globale (support, point de vue, cadrage) : la forme du support
(rectangle vertical ou horizontal le plus souvent), le point de vue choisi
(vision frontale surélevée ou non, vision en plongée ou en contre-plongée). Le
cadrage est-il serré, des éléments importants (personnages par exemple)
sont-ils coupés par le cadre, devenant en partie hors-champ ? La vision de
l’artiste (et donc du spectateur) est-elle très proche de la scène (pieds des
personnages proches du rebord horizontal inférieur du tableau) ?
-
Faire
un schéma de composition proportionnel aux dimensions de l’œuvre en
montrant comment les lignes et les formes principales s’adaptent au rectangle (ou
autre forme géométrique du support) dans lequel elles s’inscrivent : quel
est l’élément qui occupe la surface la plus importante de l’œuvre (corps ou
décor ?), qu’est-ce qui est placé au centre, est-ce que les diagonales du
rectangle sont utilisées, quel est l’emplacement des figures, quelle est la
part donnée à la terre et au ciel dans un paysage ?
-
Faire une étude des lignes principales
(droites et/ou courbes dominantes, où ?) : verticales principales des
figures, des armes, des meubles ou des murs, des bâtiments ou des arbres, oblique
du chemin, intérêt porté à la ligne d’horizon ; courbes des figures, des
gestes, des plissés des vêtements, de la végétation, des collines, des nuages …
-
Faire
une description détaillée de la scène représentée, du plan le plus proche au
plan le plus éloigné, c’est-à-dire, du rebord horizontal inférieur du
tableau au rebord horizontal supérieur. Identifier l’époque, le lieu, l’action et l’instant
choisi, les personnages représentés, le sens de la scène. Restituer l’ambiance
de la scène.
-
Décrire les
personnages (corps et vêtements, postures, visages, expressions et regards) et
les animaux (domestiques et/ou sauvages), et leur décor (intérieur avec ou non un
intérêt aux objets et aux matières ; paysage avec ou non la présence de petites
silhouettes humaines, un intérêt ou non aux architectures, aux végétaux, au
sol, au ciel).
- Établir des rapprochements avec d’autres œuvres de l’artiste
-
Faire
une étude de l’espace représenté :
L’artiste
utilise-t-il les codes de la perspective géométrique : lignes de fuite
guidant le regard dans la profondeur (obliques des regards, des gestes, du chemin…),
répétition d’éléments guidant de plan en plan (comme des arbres dans un
paysage), diminution des proportions des éléments avec l’éloignement, diminution
de la netteté et disparition des contours. L’artiste trahit-il volontairement
ces codes et si oui comment ?
L’artiste
utilise-t-il, en plus des codes de la perspective géométrique, les codes de la
perspective aérienne : paysage, avec le refroidissement progressif des
couleurs (disparition des couleurs chaudes et traitement de plus en plus bleuté
et blanchi des lointains qui vont jusqu’à se confondre avec les couleurs mêmes du ciel) et l’apparition
d’une brume atmosphérique (qui rend de plus en plus indistincts et flous les
plans éloignés). L’artiste trahit-il volontairement ces codes et si oui comment ?
L’étude
de la perspective aérienne permet une transition avec l’étude des couleurs.
-
Faire
une étude des couleurs : quelles sont les couleurs dominantes (froides
et/ou chaudes), quels sont les contrastes principaux, les tons sont-ils sombres
et/ou clairs, est-ce un camaïeu ?
Les
couleurs sont-elles fidèles au ton local (réalistes) ou non ?
L’étude
des contrastes et des tons permet une transition avec l’étude de la lumière.
-
Faire
une étude de la lumière : la lumière représentée évoque-t-elle une
lumière naturelle (soleil, fenêtre) ou artificielle (flamme, lampe), la source
lumineuse est-elle représentée ou non (ciel, fenêtre, bougie, feu), d’où la
lumière provient-elle (de face avec un effet de contre-jour, du haut, du bas, de droite, de gauche) ; y-a-t-il un effet de clair-obscur (avec des zones très sombres où les éléments se fondent dans l'obscurité, par opposition à des zones éclairées, voire très fortement éclairées comme par des coups de projecteurs, notamment la chair des corps, et en particulier les visages, et les blancs du tissu), est-elle
intense ou faible et se répand-elle verticalement, latéralement, obliquement ou
diagonalement, provoque-elle des ombres propres et/ou portées courtes ou
allongées, certaines ombres portées évoquent-elles la présence d’éléments
hors-champ ?
-
Faire
une étude de la matière picturale : effets dus à la matière même du support, matière libre ou soumise au
dessin, au contour, facture gardant trace du geste du peintre ou de l’outil, matière lisse ou montrant des empâtements ?
III CONCLUSION/OUVERTURE
La conclusion, comme l'introduction, est composée de 3 parties :
- Énoncer les spécificités de l'oeuvre
- Rapprocher l'oeuvre étudiée d'autres œuvres du même artiste (si cela n'a pas été fait dans la partie Description/Analyse)
- Rapprocher l'oeuvre étudiée d’œuvres d'autres artistes (mais consacrer la dernière phrase du devoir à l'artiste étudié).
La conclusion n’est
pas un résumé de tout ce qui a été dit dans les deux parties précédentes, même
si elle peut revenir et insister sur les spécificités de l’œuvre (thème et
traitement), en regard à la démarche de l'artiste et à la période concernée.
La conclusion doit
permettre de reprendre les questionnements principaux de l’œuvre (si cette œuvre
a été imposée comme sujet de baccalauréat, c’est qu’elle est porteuse de
questions fondamentales), en les croisant avec d’autres œuvres du même artiste
mais également des œuvres d’autres artistes (antérieurs, contemporains ou
postérieurs) tout en ciblant les filiations éventuelles (influences).
AËGERTER Laurence (née en 1972), RF 1961-33-0803041338, 2008,
(CANALETTO, 1697-1768, L'entrée du Grand Canal et l'église de la Salute,
Venise, c.1735-1740, huile sur toile, 153x119 cm, Paris, Musée du Louvre),
C-Print, 105x135cm.