Production d'un élève de Troisième, Atlante, peinture acrylique sur support papier, 50x65 cm.
VOIR LA VIDÉO DE FR3 - "C'EST PAS SORCIER : LA PEINTURE"
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-Les supports de la peinture
Un enduit ou une préparation sert le plus souvent d’intermédiaire entre le support et la couche picturale : roc (peinture rupestre, dès Paléolithique supérieur), mur et plafond (peinture murale, dès l’Antiquité), céramique (dès l’Antiquité), bois (tableau, dès l’Antiquité, répandu dès le XIII° siècle), toile (dès l’Antiquité; répandue dès le XVI° siècle), papyrus (antiquité égyptienne), parchemin (enluminure, dès l’Antiquité), papier mais aussi objet (vaisselle, mobilier), sculpture, architecture, corps humain…
Les supports peints peuvent être de petite taille, (tableau de 15 cmx10 cm), de grande taille (tableau de 7x5 m) ou de taille monumentale (plafond de 40x14 m). L’impression du spectateur est différente selon que ce dernier a une découverte intimiste de l’œuvre de petite taille, est noyé dans un décor plus grand que lui dont il ne découvre qu’une partie du détail (grand tableau ou peinture murale), ou regarde une œuvre grandiose et éloignée de dessous (plafond peint en trompe-l’œil). L’artiste a anticipé cette vision et bien souvent adapté les formes, les proportions et la perspective de l’œuvre. La forme du support est le plus souvent rectangulaire, parfois carrée, mais il existe une forme circulaire nommée tondo.
-Les techniques de peinture
Les pigments, poudres de couleur (d’origine végétale, minérale, animale puis chimique), sont transformés en pâte plus ou moins épaisse grâce à un liant.
Ce liant est de la cire (d’abeille, dès l’Antiquité) pour la peinture à l’encaustique, de l’huile siccative (de lin, de carthame, de noix, d’oeillette) pour la peinture à l’huile (mise au point au XV° siècle), de l’œuf pour la tempera (sutout Antiquité et Moyen-âge), de la gomme arabique (sève) pour l’aquarelle et la gouache, des résines vinylique ou acryliques pour les peintures du même nom (dès le milieu du XX° siècle).
La pâte est ensuite étalée grâce à un diluant qui est de l’essence de térébenthine (extraite du pin) pour la peinture à l’huile, de l’eau pour la fresque (pigments directement dilués à l’eau et posés sur un enduit de mortier frais, dès l’Antiquité), la tempera, l’aquarelle, la gouache, les peintures vinylique et acrylique.
Un vernis a longtemps recouvert les œuvres peintes ; censé les protéger, il a souvent jauni avec les siècles.
(mais aussi des arts du dessin et de la couleur, de la photographie, et même, pour la plupart, de la sculpture).
La Grande Peinture ou Peinture d’Histoire, recouvre les thèmes historiques, religieux et mythologiques.
Scènes historiques : royauté, batailles, grands évènements…
Scènes religieuses : figures sacrées, religion essentiellement chrétienne, avec des scènes tirées de la Bible (histoire des hébreux, vie, miracles et mort du Christ, figures de prophètes, d’apôtres et de saints…)
Scènes mythologiques et allégoriques : divinités païennes, légendes et allégories (allégorie : figure représentant une idée, une vertu, un élément peu représentable comme le vent) essentiellement gréco-romaines (dieux olympiens), avec des scènes tirées notamment des Métamorphoses d’Ovide ; la mythologie antique a été remise à l’honneur dès la Renaissance italienne (XV° s.)
Portraits et autoportraits : portraits royaux d’apparat, de grands personnages, de mécènes et de donateurs, d’anonymes et autoportraits de l’artiste
Nus : représentations du corps humain, longtemps liées à la mythologie et à la religion
Scènes de genre : scènes de la vie quotidienne, en intérieur ou extérieur, montrant les activités humaines de travail ou de loisir
Paysages : vue de paysage naturel (campagne, montagne, mer –marine-, désert) ou de paysage urbain (village, ville, rue, place)
Natures mortes : représentation d’objets (meubles, vaisselle, livres), de choses (fleurs), d’aliments, d’ossements
Scènes animalières : représentations d’animaux sauvages ou domestiques
Scènes fantastiques : réel déformé, rêvé, réinventé, symbolique, monstrueux, idéal ou énigmatique.
Plusieurs thèmes coexistent généralement dans une même peinture, avec un thème principal (énoncé par un titre rarement donné par le peintre) et des thèmes secondaires (exemples : nu et scène mythologique ou religieuse ; scène historique ou religieuse et paysage ; scène fantastique et scène religieuse ; paysage et scène animalière ; scène de genre et paysage ; portrait en intérieur et nature morte…).
-Les éléments peints font référence au monde réel (corps, choses, objets, architectures, paysages) mais aussi au monde symbolique (pouvoir, religion, mythologie, philosophie, littérature) (exemples : un combat, un concours, un banquet ou une scène de chasse peuvent être l’évocation d’une scène religieuse, mythologique ou historique ; une figure humaine ou animale peut représenter un personnage ou un animal réel ou imaginaire, être une divinité ou une allégorie -Vertu, Vice ; une chose ou un objet peut-être un attribut symbolique -pouvoir, épisode, bien ou mal ; une nature morte peut constituer une vanité - la vie humaine et les biens sont éphémères, seule la vie de l’âme compte-, ou une évocation des cinq sens…).
Les éléments peints font également référence au monde de l’art, antérieur ou contemporain (influences, références, copies, citations, pastiches).
A partir du début du XX° siècle (1910), les peintres exploitent une nouvelle voie, affranchie des thèmes et des représentations du réel : la peinture abstraite.
Les éléments peints font également référence au monde de l’art, antérieur ou contemporain (influences, références, copies, citations, pastiches).
A partir du début du XX° siècle (1910), les peintres exploitent une nouvelle voie, affranchie des thèmes et des représentations du réel : la peinture abstraite.
M.A.M.A.C de Nice - KELLY Ellsworth (1923-2016), Black and White I, 1976, huile sur toile, 231x245 cm. Photo R.Patin.