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mardi 25 février 2014

200-TERMINALES-2013-14-SUJETS DE PRATIQUE ET RÉFÉRENCES ARTISTIQUES-3





- SUJET N° 7 : "Intérieur/Extérieur".
Mon installation in situ relie l'intérieur et l'extérieur du lycée Guillaume Apollinaire de Nice.
Projet sur format Raisin. Techniques libres. Production en classe (6 heures).

Références au programme :


                    
- KAWAMATA Tadashi (né en 1953), Apartment Project, Tetra House N-3 W-26, 1983 (août-septembre), Sapporo (Japon).
- KAWAMATA Tadashi (né en 1953), Destroyed Church, 1987 (mars-septembre), "Documenta 8", Kassel (Allemagne).

                                    
- KAWAMATA Tadashi (né en 1953), GandamaisonVersailles, 2008. 
- KAWAMATA Tadashi (né en 1953), Under The WaterParis, Galerie Kamel Mennour, 2011.


Références complémentaires :


            

- CHRISTO (né en 1935) & JEANNE-CLAUDE (1935-2009), Wrapped Museum of Contemporary Art, Chicago, 1968-69,
premier Building Wrap des artistes aux Etats-Unis, avec l'aide des étudiants du Chicago Art Institute of Design, photo Harry Shunk, façade (930 m2) enveloppée d'une bâche brune (en contraste avec la neige) et de cordes, escalier et étage vidés et recouverts de bâches blanches au sol et de cordes.
- ASHER Michael (1943-2012), Installation, 1970, Claremont (Californie), Pomona College Museum of Art,
l'artiste conceptuel modifie deux des galeries adjacentes au musée, en les transformant en deux espaces triangulaires reliés par une étroite ouverture qui limite fortement le flux de lumière dans l'un des espaces, tout en gardant l'autre espace sans portes, ouvert jour et nuit et introduisant la lumière, l'air et le bruit de la rue dans la galerie.

                
- BUREN Daniel (né en 1938), Within and Beyond The Frame (Dans et au-delà du cadre), New York, Galerie John Weber, octobre-novembre 1973,
travail in situ, 19 pièces de tissu rayé blanc et noir aux rayures de 8,7 cm de large (les deux rayures externes blanches recouvertes de peinture blanche), suspendues à un câble, traversant la galerie (9 pièces) et la rue (9 pièces), avec une pièce intermédiaire à cheval sur une fenêtre délestée de son châssis.
- BUREN Daniel (né en 1938), Watch The Doors, Please !, Art Institute of Chicago, octobre 1980-mars 1982, travail in situ et en mouvement,
l'exposition utilise une baie du musée, généralement occultée et donnant sur une voie de chemin de fer. Cette baie est accostée des horaires de passage de trains dont toutes les portes ont été recouvertes de papier rayé blanc et coloré.


            
- MATTA-CLARK Gordon (1943-1978), Day's End (Pier 52), 1975, New York, Gansevoort Street and West Street, 
photographie couleur, 96,2 x 102,9 cm, l'artiste intervient sans autorisation dans un hangar désaffecté d'un quai de New York ; il crée des découpes dans le bâtiment : dans la tôle ondulée révélant l'extérieur et faisant entrer la lumière qui joue sur les parois mais également dans le sol, rendant l'eau visible de l'intérieur et créant des jeux de reflets.
    - KAPROW Allan (1927-2006), Five Minutes Delay ou Barriers, 1993,
Biennale de Lyon, 7 circuits constitués d'une centaine de barrières métalliques standard, conduisant le public en file, de l'extérieur à l'intérieur de la Biennale.
Ces deux œuvres résument les apports de Kaprow tout à la fois dans la construction d'espaces, le lien entre art et vie, la participation du spectateur et le positionnement de l'oeuvre hors du musée.

       
  - ELIASSON Olafur (né en 1967), Camera Obscura, 2000,
miroir, lentille, table, projection d'images, dimensions variables, installation réalisée en 2002 au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris.
L'artiste s'intéresse à la perception, l'illusion, la lumière, la couleur et l'image. Il recrée par la science et la technologie des phénomènes naturels (lumière, brume, eau...) et développe également des dispositifs optiques (lentilles, miroirs, kaléidoscope...). Ici, grâce à une pièce noire et une lentille positionnée dans une ouverture du mur et à un jeu de miroirs, une image tremblotante de l'extrémité supérieure de la Tour Eiffel se projette sur une table, faisant entrer le paysage extérieur dans le musée. 
- QUINZE Arne (né en 1971), Rebirth, 2008, Paris, Hôtel Le Royal Monceau,
installation in situ éphémère avant la rénovation de l'Hôtel, détruite la même nuit lors d'une "Démolition Party",
la sculpture, métaphore de l'énergie de l'hôtel, envahit et traverse tout le bâtiment, avec 15 kms de planches de bois peintes en rouge fluo, des interventions peintes sur les murs et 40 écrans vidéo.


                
- OLIVEIRA Henrique (né en 1973), Tapumes - Casa dos Leöes, 2009, 
bois, PVC et technique mixte, installation in situ, Porto Allegre (Brésil), VII° Biennale de Mercosul. 
A l'aide du bois de Tapumes (bois utilisé au Brésil pour les palissades de chantiers), l'artiste réimplante la nature au sein de l'architecture et l'envahit avec le bois qui tout en nœuds et boucles occupe et semble traverser la structure des bâtiments.
- KOGLER Peter (né en 1959), Sans titre, 2008, Vienne, MUMOK, rétrospective de l'artiste,
installation multimédia avec projection en boucle, pilotée par ordinateur, d'images animées sur la façade du musée (rats blanc se déplaçant sans un labyrinthe), et installations et projections intérieures ; 
L'exposition se déploie dès l'extérieur du musée, transformant l'architecture en support et en espace d'une oeuvre virtuelle et monumentale. Depuis les années 1980, l'artiste déploie ses motifs modulaires et en forme de rhizomes sur des ensembles architecturaux à l’extérieur comme à l’intérieur, sous forme de peinture, de papiers sérigraphiés ou de projections. Fourmis, tuyaux ou cerveaux font partie de son vocabulaire. Produits par des ordinateurs, ils s’entrelacent et se répètent à l’infini à l’image d’un réseau organique ou électronique.

    
- HIRSCHHORN Thomas (né en 1957), Too Too-Much Much, 2010, Deurle (Belgique), Dhondt-Dhaenens Museum.
Dès l'entrée, le musée est envahi par la canette, objet de consommation international par excellence et objet de récupération et de détournement artistique.




- SUJET N° 8 : "Invasion ou épidémie".
Techniques et dimensions libres. Production à domicile (1 mois).

Références au programme :

                                        
- Marcel DUCHAMP (1887-1968), Sculpture de voyage, New-York, 1918,
 installation en caoutchouc coloré aux dimensions variables ; oeuvre disparue.
- DUCHAMP Marcel (1887-1968), 1200 sacs de charbon suspendus au plafond au-dessus d'un poêle, détail, 1938,
Exposition Internationale du Surréalisme, Paris, janvier-février 1938.

- DUCHAMP Marcel (1887-1968), Le Fil (Mile of String), 1942, 
installation dès le vernissage de l'Exposition First Papers of Surrealism, New-York, octobre-novembre 1942.


            
- KAWAMATA Tadashi (né en 1953), Favela in Houston, 1991.
L'artiste utilise des matériaux de récupération, et le plus souvent le bois, pour créer des installation in situ et des architectures déduites du lieu et de son histoire. Ses constructions perturbent l'ordre établi et interrogent notre environnement, la ville et le tissu urbain et social.
Ici, l'artiste recrée des cabanes et un bidonville à proximité de riches gratte-ciel.
 - KAWAMATA Tadashi (né en 1953), Les Chaises de Traverse, Metz-Delme, juin-octobre 1998,
installation in situ, Hôtel Saint-Livier de Metz (XII° s., FRAC Lorraine) et Synagogue de Delme (XIX° s., détruite et reconstruite, Centre d'Art Contemporain), deux bâtiments distants de 35 kms. 

   
- KAWAMATA Tadashi (né en 1953), Gandamaison,Versailles, 2008.
Aux Écuries de Versailles, l'artiste envahit l'intérieur et l'extérieur du bâtiment avec des cagettes qui évoquent les cuisines royales et la forme d'un robot, tout en recréant un porche de bois.

   Références complémentaires :


               
- SCHWITTERS Kurt (1887-1948), Merzbau, 1923-1933, maison de l'artiste à Hanovre, photo de 1932,
 sculpture évolutive, inachevée et disparue, occupant progressivement 3 étages et 8 espaces de la maison, construite avec des matériaux pauvres et de récupération (bois et plâtre peints en blanc, papiers, métaux) en forme d'éléments géométriques, et des objets trouvés ou donnés (fragments de miroirs, de poupées, cravate, dentier, lettres, mèche de cheveux, flacon d'urine...) placés dans des niches consacrées à des artistes, des amis, à l'amour...
- DALI Salvador (1904-1989 ), Taxi pluvieux, 1938, ensemble et détail,
Exposition Internationale du Surréalisme, Paris, Galerie des Beaux-Arts,
voiture noire, mannequins, endives, salades (laitue et chicorée), escargots de Bourgogne vivants, système d'arrosage
(une femme en robe du soir est conduite à l'Opéra en taxi par un conducteur au chapeau-requin ; elle est assise parmi les salades et les escargots).
 Une réplique de cette oeuvre est conservée au Théâtre-Musée Dali de Figueras.



          
- KUSAMA Yayoi (née en 1929), Horse Play, Woodstock, 1967.
Dès l'âge de 10 ans, l'artiste a des visions hallucinatoires de pois qu'elle reporte sur ses dessins.
Après une carrière de dix ans au Japon, elle détruit toutes ses œuvres anciennes et part s'installer aux Etats-Unis. Là elle met le monde en conformité avec ses visions, recouvrant de ces pois obsédants ses tableaux et dès les années 1960, les corps vivants (le sien ou celui d'autres personnes ou animaux) et les objets (échelles, sièges, barques, chaussures) de formes phalliques en tissu. Elle utilise son propre corps comme oeuvre (performances) et l'intègre dans des environnements s'additionnant de lampes électriques et de miroirs
- ARMAN (1928-2005), Le Plein, 1960,
exposition à Paris, Galerie Iris Clert, octobre 1960.
L'artiste remplit la galerie d'objets de rebut et de détritus triés de poubelles.
Cependant, l'exposition est stoppée au bout de 10 jours, du fait de débuts de décomposition.


                   
- MALAVAL Robert (1937-1980), Germination d'un fauteuil Louis XV, 1963,
 sculpture-objet, aliment blanc, 90x63x68 cm, Collection de l'artiste.
- BUREN Daniel (né en 1938), Papiers collés blancs et verts, octobre 1968,
travail in situ, colle, papier, Milan, Galerie Apollinaire.
Première exposition où l'artiste a utilisé des bandes de papier de 8,7 cm de largeur, en tant qu'"outil visuel", condamnant notamment l'entrée de la Galerie.
-  SKOGLUND Sandy (née en 1946), Radioactive Cats, 1980,
 photo couleur, env. 65x84 cm.
L'artiste met en scène des éléments qu'elle fabrique elle-même pour composer des tableaux photographiques  d'après un seul point de vue. Ses thèmes sont des thèmes sociaux évoquant l'invasion, l'agression, l'étouffement et le recouvrement de l'individu. Elle intègre des mannequins mais également des personnes réelles dans ses prises de vues.


          
- KRUGER Barbara (née en 1945), Sans titre, 1991,
New-York, exposition Mary Boone Gallery.
"Je travaille avec des images et des mots car ils ont la capacité de déterminer qui nous sommes et qui nous ne sommes pas". L'artiste aborde les représentations culturelles du pouvoir, de l'identité et de la sexualité et remet en question les stéréotypes et les codes, avec des images et des textes proches de ceux de journaux, de magazines et de publicités.
- KUSAMA Yayoi (née en 1929), Dots Obsession, 2004,
l'artiste a continué de rendre artistique son obsession et de créer son monde global dans lequel son propre corps s'insère avec des formes organiques, des pois et des miroirs livrant des environnements labyrinthiques où le spectateur évolue et souvent même participe.

    
- NETO Ernesto (né en 1964), Leviathan Thot, 2006, 
Panthéon, Paris.
La spécificité de l'artiste est de créer des sculptures offrant des éléments olfactifs et tactiles au spectateur.
Ici, l'installation in situ est monumentale. Des formes organiques en polyamide blanc (Lycra souple et translucide) parfois emplies de billes de polystyrène, pendent des voûtes au sol, offrant un épiderme ou un labyrinthe de viscères du bâtiment, ainsi qu'un parcours sensoriel au spectateur.


               
- BLAZY Michel (né en 1966), Ex-Croissance, 2010,
Venours, Centre d'Art contemporain.
L'artiste travaille avec le vivant. Ici, il a recouvert les murs, sur 6 m de haut, de concentré de tomates et déposé plusieurs tonnes de briques de culture de champignons au sol, d'où une oeuvre en croissance et décomposition, envahissant et modifiant l'espace.
- LAIB Wolfgang (né en 1950), Unlimited Ocean, 2011,
30.000 piles de riz et 7 de pollen jaune de châtaignier, School of the Art Institute of Chicago.
Marqué par les culture non-occidentales, l'artiste réalise des oeuvres sacrées à partir d'éléments organiques de prédilection associées universellement à la subsistance de la vie que sont le lait, le riz, le pollen et la cire.

    
- SHIOTA Chiharu (née en 1972), In Silence, 2012,
 piano brulé souvenir autobiographique, New York, GalerieLe Goff + Rosenthal.
L'artiste aime les accumulations d'objets englobés dans une véritable toile d'araignée ou cocons impénétrables de fils de laine colorés, noirs ou rouges.
L'artiste travaille sur la mémoire individuelle et collective. Elle évoque ici un souvenir d'enfance autobiographique où un incendie avait détruit sa maison et son piano. Elle a elle-même brûlé in vieux piano pour cette installation in situ.

   - SUJET N° 9 : "Citation".
    
Faîtes une interprétation du tableau de Courbet, Les Casseurs de pierre (ou de toute autre oeuvre du peintre).
Projet sur format Raisin. Techniques sèches, techniques humides et collages obligatoires. Production en classe (6 heures).

Références au programme : 


     
   - COURBET Gustave (1819-1877), Les Casseurs de pierre, 1849-1851
huile sur toile, 165x257 cm, Dresde (Allemagne), Gemäldegalerie Alte Meister, tableau détruit.

      
- COURBET Gustave (1819-1877), Une Après-dînée à Ornans, 1849,
huile sur toile, 195x257 cm, Lille, Palais des Beaux-Arts.
- COURBET Gustave (1819-1877), L'Atelier ; allégorie réelle ; intérieur de mon atelier déterminant une phase
 de sept années de ma vie artistique, 1854-55,
huile sur toile, 359x598 cm, Paris, Musée d'Orsay.

- COURBET Gustave (1819-1877), Femme nue couchée, 1862,
huile sur toile, 75x97 cm, Collection privée.

POUR EN SAVOIR PLUS SUR COURBET


DOSSIER PÉDAGOGIQUE EN LIGNE : COURBET CONTEMPORAIN


           

 
- DUCHAMP Marcel (1887-1968), Portrait du père de l'artiste, 1910,
huile sur toile, 92x73 cm, Philadelphie, The Philadelphia Museum of Art.
- DUCHAMP  Marcel (1887-1968), L.H.O.O.Q., 1919,
crayon (moustache, barbiche, lettres) sur une reproduction du tableau
 de La Joconde (vers 1506) de Léonard de Vinci,
19,7x12,4 cm, Collection particulière.
-  DUCHAMP  Marcel (1887-1968), Etant donnés : 1) la chute d'eau 2) le gaz d'éclairage (détail), 
1946-1966,
technique mixte, 242,6x177,8x124,5 cm, Philadelphie, The Philadelphia Museum of Art.
-  DUCHAMP  Marcel (1887-1968), Morceaux choisis d'après Courbet, 1968,
dans la dernière année de sa vie, l'artiste réalise des dessins et gravures d'après des œuvres de Courbet et d'Ingres ;
 ici, ce sont des dessins d'après le tableau de Courbet, La Femme aux bas blancs, c.1864.



Références complémentaires :

 - REBEYROLLE Paul (né en 1926), La Truite, 1959,
 huile sur panneau, 74x122 cm, Collection privée,
série d'oeuvres en relation avec les tableaux de Courbet, La Truite, 1871 et 1873.
- WITKIN Peter-Joël (né en 1939), Studio of the Painter (Courbet), 1990,
photo noir et blanc rehaussée à l'encaustique et coloriée à la main,
exemplaire unique, 73x99 cm, Paris, FNAC,
d'après les tableaux de Courbet, L'Atelier du peintre, 1855 mais encore Les Baigneuses, 1853,
 Les Demoiselles des bords de Seine, 1856 ou les chronophotographies de Marey.

- ALBEROLA Jean-Michel (né en 1953), Icône des populations, 1996,
gouache et fusain sur papier, 84x104 cm,
série d'après le tableau de Courbet, Les Casseurs de pierres, 1849-51.
- MAINIER Gérald (né en 1978), Autoportrait à la pipe, 2007,
acrylique sur toile, 50x50 cm,
série d'après le tableau de Courbet, Autoportrait à la pipe de 1848-49 .

- FONTCUBERTA Joan (né en 1955), L'Origine du monde, 2003,
photographie couleur, C-print, 180x277 cm,
mosaïque de photos reformant le tableau de Courbet, L'Origine du monde, 1866 ;
œuvre de la série Googlegrammes, créée avec le logiciel Photomosaic relié à la fonction recherche d’images du moteur de recherche Google ; elle contient entre 8 000 et 10 000 vignettes trouvées sur le Web en fonction d’une recherche spécifique et ici avec les mots-clés dans différentes langues : "origine du monde, Big-Bang, trou noir ...".



       
- TITIEN (c.1489-1576), Le concert champêtre, 1509,
 huile sur toile, 107x137 cm, Paris, Musée du Louvre.
- RAIMONDI Marcantonio (1480-1530), Le Jugement de Pâris, début du XVI° siècle,
 gravure sur cuivre, d'après un dessin de Raphaël (1483-1520), Paris, B.N.F.

       
- MANET Edouard (1832-1883), Le Déjeuner sur l'herbe, 1862-63,
 huile sur toile, 208x264,5 cm, Paris, Musée d'Orsay.

     
- PICASSO Pablo (1881-1973), Le déjeuner sur l'herbe, 1960,
huile sur toile, 114x146 cm, Londres, Nahmad Gallery.
- JACQUET Alain (1939-2008), Le déjeuner sur l'herbe, 1964,
acrylique et sérigraphie sur toile, 196x173 cm, Paris M.N.A.M.


        
- REMBRANDT (1606-1669), Le Boeuf écorché, 1655,
 huile sur bois, 94x69 cm, Paris, Musée du Louvre.
- VELAZQUEZ Diego (1599-1660), Portrait d Innocent X, c.1649-50,
 huile sur toile, 140x120cm, Galleria Doria-Pamphilj, Rome.

     
- BACON Francis (1909-1992), Figure with meat, 1954,
 huile sur toile, 129,2x121,9 cm, The Art Institute of Chicago.
- NITSCH Hermann (né en 1938), Action, Vienne, 1968,
Théâtre des Orgies et Mystères.


POUR EN SAVOIR PLUS SUR CITATION, RÉFÉRENCE, PARODIE, PASTICHE








   - SUJET N° 10 : "Ma production est immatérielle".

Projet sur format Raisin. Techniques libres. Production en classe (6 heures).

Références au programme :

- MUTT Richard (DUCHAMP Marcel-1887-1968), Fontaine (ou Urinoir), 1917,
ready-made, porcelaine signée et datée, hauteur: 33,5 cm, photographie d'Albert Stieglitz pour la revue "The Blind Man").
L'artiste s'approprie un objet industriel, évoque le nom de son fabricant par son pseudonyme, le renverse et le signe, lui conférant par là-même le statut d'oeuvre d'art, de même que par le lieu d'exposition. De plus, l'objet renvoie au sexe masculin et à l'urine et apparaît fortement provocateur pour l'époque.
L'original a été perdu et des répliques de faïence blanche recouverte de glaçure céramique
 et de peinture de 63x48x35 cm ont été réalisées sous la direction de l'artiste par la Galerie Schwarz, Milan, en 1964. 
 - DUCHAMP Marcel (1887-1968), Air de Paris ou 50 cc d'air de Paris, 1919,
ampoule de sérothérapie en verre emplie d'air de Paris, avec l'étiquette "Sérum physiologique", H : 13,3 cm, Philadelphia Museum of Art, 
ampoule rapportée de France et offerte comme cadeau original à son ami et mécène Walter Arensberg ;  l'ampoule s'est brisée en 1949 et a été restaurée : la même année, l'artiste a fait emplir une nouvelle ampoule chez un pharmacien parisien qui l'a refermée au bec Bunsen; enfin, en 1964, l'oeuvre a été dupliquée en plusieurs exemplaires).


Références complémentaires :

- KLEIN Yves (1928-1962), La spécialisation de la sensibilité à l'état matière première en sensibilité picturale stabilisée, 1958,
Exposition Le Vide, paris, Galerie Iris Clert, 28 avril-12 mai 1958,
si l'espace intérieur est vide et blanc, tout ce qui est à l'extérieur (vitrine, rideau) et utilisé pour le vernissage est bleu (cartons d'invitation, timbres, cocktail).
- MANZONI Piero (1933-1963), Le Socle du Monde, Socle magique n° 3 de Piero Manzoni, Hommage à Galilée,1961,
cube de fer et bronze, au titre gravé, 82x100x100 cm, Herning (Danemark), jardin du Kunstmuseum
sur le socle à l'envers, le monde entier repose, en tant qu'oeuvre d'art totale.

- LA MONTE YOUNG  (né en 1935, compositeur) et ZAZEELA Marian (née en 1940, plasticienne), Dream House, 1962-1990, acquise en 1990 par le FNAC et installée depuis 1999 à Lyon, MAC : interaction entre musique (création générée en temps réel par un synthétiseur) et lumière (deux installations lumineuse et deux sculptures dont une en néon)
 La musique fait réagir de manière infime les mobiles suspendus conçus par Marian Zazeela. Pour l’auditeur, il s’agit de s’immerger littéralement dans le son pour en percevoir les nuances, une expérience invitant à la méditation, à être autant à l’écoute de soi qu’à l’écoute des sons. À l’intérieur de cet espace de plus de 500 m2 baigné de lumière et de musique, le visiteur vit des sensations inédites et une expérience incroyable de la durée, chacun pouvant y trouver sa place en s’asseyant ou en déambulant à son rythme tout en appréciant les modulations sonores provoquées par ses propres mouvements, aussi infimes soient-ils.

- LONG Richard (né en 1945), A Line Made By Walking, 1967,
photographie noir et blanc, 37,5x32,4 cm, Londres, Tate Modern,
l'artiste s'est arrêté dans un champ du Wiltshire et a pris contact avec le lieu par la marche ; il a fait de nombreux aller-retour sur un même parcours pour aplatir l'herbe et révéler une ligne, grâce à la lumière ;
il a ensuite photographié cette oeuvre éphémère dessinée par ses pas et donc son par corps en mouvement, faisant de la marche un art.
- ASHER Michael (1943-2012), Untitled (Spaces), 1969, New York, MOMA,
en accord avec le titre de l'exposition,"Spaces", il transforme les conditions acoustiques d'une salle (isolation phonique) et y offre l'expérience visuelle et sonore graduée, selon là où le visiteur se place, du bruit et de la lumière du dehors.

- DE MARIA Walter (né en 1935), The Lightning Field, 1977, Nouveau-Mexique.
400 piquets en acier inoxydable répartis dans un rectangle de 1x1,6 km,
 soit 6 705 m2 destinés à attirer le spectacle de la foudre.
- BOLTANSKI Christian (né en 1944), La Maison manquante, 1990, Grosse Hamburgerstrasse, Berlin,
exposition Die Endlechkeit der Freiheit réalisée lors de la réunification des deux Allemagne,
emplacement d'une maison détruite par une bombe en 1945 et ayant tué ses habitants ; l'artiste recense les habitants de cette maison, effectue une recherche dans les archives et expose la documentation trouvée, et parallèlement installe à proximité des appartement disparus des plaques blanches sur les murs mitoyens, avec inscrits en noir les noms, métiers et dates de mort des habitants, dont une vingtaine, de confession juive, avaient préalablement été déportés et assassinés par les nazis.
Le vide évoque ici un travail et un lieu de mémoire, l'absence et la mort.