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LA PENSION BESSON PRÈS LE TEMPLE VAUDOIS
EMPLACEMENT
Le quartier
La Pension Besson, aujourd'hui disparue, s'est implantée dans les années 1850 sur la rive droite du Paillon, dans un quartier de Nice alors en plein développement.
Les noms de la Pension et de son propriétaire et maître d'hôtel sont révélés par des publicités qui paraissent dans le Galignani's Messenger, à partir du 26 septembre 1859 (Image 3), "Nice. - Besson's Boarding-House, near the Vaudois-Carabacel Temple, facing the south", puis dans L'Avenir de Nice, dès le 1er novembre 1859 (Image 1), "Pension Besson - rue Carabacel, près le Temple Vaudois" (1).
La maison est située sur la rive droite du Paillon, dans le "faubourg Saint-Jean-Baptiste" ou "Bourgada", au revers de la ligne de constructions anciennes et deshéritées qui longent le bord de rive (Image 2).
À la fin des années 1850, cette zone reste encore essentiellement constituée de jardins maraîchers mais est ponctuée, dans sa partie sud, de quelques bâtiments, érigés au début de la décennie (Image 4).
| 4- Nice, Plan d'alignement du quartier délimité par la place Masséna et la colline de Carabacel, correspondant au projet de Plan régulateur approuvé en 1858, Nice, Arch. dép. Alpes-Maritimes, 1 Fi 188. Eléments surlignés en jaune : - par un cercle : emplacement de la future Pension Besson - par un rectangle : emplacement du Temple Vaudois (déjà édifié) - par une ligne : tracé de la rue Carabacel (nommée). |
La rue Carabacel
Sur les plans d'ensemble de la ville de Nice, la rue Carabacel est souvent représentée mais sans être nommée (2).
Son tracé part des abords du Pont-Neuf, sur la rive droite du Paillon (partie occidentale du quai Saint-Jean-Baptiste ; actuelle avenue Félix-Faure), monte obliquement vers le nord-est, en direction de la colline de Carabacel, et débouche sur le chemin de Saint-Barthélemy, "un peu avant les maisons d'Abadie" (3) (au milieu de l'actuelle avenue Desambrois (Image 4).
La voie prend cependant le nom de "Carabacel" sur le plan de secteur ci-dessus de 1858 (4) où elle accoste l'Hôtel Chauvain puis de "rue de Carabacel" dans sa partie sud (accostant la rue Chauvain) et de "Chemin de Carabacel" dans sa partie nord, sur les plans de ville de 1865 et 1867 (5).
Réduite à quelques courts tronçons découpés par le quadrillage en îlots de l'urbanisation croissante, elle n'est plus dénommée sur les plans suivants mais reste citée dans les autorisations de voirie jusqu'à 1890 (6).
L'urbanisation rapide du quartier entraîne, en effet, l'ouverture progressive de rues dont le nom et la longueur changent au rythme des édifications et des expropriations.
"Près le Temple Vaudois"
Les bâtiments de la rue Carabacel n'étant numérotés que dans sa partie la plus méridionale, les publicités de la Pension Besson indiquent le repère du Pont-Neuf mais également celui du Temple Vaudois.
C'est le pasteur suisse Léon Pilatte (1822-1893), nommé à Nice en 1854, qui a acheté en 1855 un terrain situé quartier Camp-Long/Champ-Long/Lonchamp, à l'arrière de la maison Gent du quai Saint-Jean-Baptiste, pour y faire construire ce Temple (7) (Image 4).
La pose de la première pierre a eu lieu le lundi 13 août 1855 et l'édifice a été inauguré 15 mois plus tard, le 27 novembre 1856 (8). Dès lors, le Temple, dont l'entrée principale donne sur la rue Gioffredo (Image 5), est devenu le bâtiment emblématique et le centre attractif de ce nouveau quartier (9).
C'est dans ce contexte précis que la maison Besson semble avoir été édifiée, entre 1858 et 1859, au revers du Temple Vaudois dont elle est séparée par une ruelle. La Pension y ouvre en septembre 1859.
Le bâtiment n'est d'ailleurs pas représenté sur le plan de secteur de 1858 (Image 4) et n'est pas cité dans le Guide des Etrangers 1858-1859 (paru en octobre 1858).
Il est ensuite représenté, mais non nommé, sur le plan de ville de 1860 (2) puis représenté et identifié sous le nom de "Pension Besson" sur celui de 1865 (5) mais pour la première et la dernière fois (Image 5).
L'un des premiers clients de la Pension Besson est le photographe romain, Giuseppe Silli, dès la fin du mois d'octobre 1859 (10). Il y installe son studio saisonnier de 1859 à 1862.
C'est là qu'il va notamment photographier le Prince Oscar de Suède et de Norvège (qui fréquente probablement le Temple Vaudois), lors de la saison d'hiver 1861-62. Il mentionne, au revers de ses cartes de visite, "Silli - Photographe, - derrière le Temple Vaudois - à - Nice" (11).
Entre 1859 et 1865, les annonces publicitaires de l'établissement hôtelier affichent, "Pension Besson" (1859-1864) puis "Hôtel et Pension Besson" (1865), "rue Carabacel, près [ou plus exceptionnellement, "derrière"] le Temple Vaudois" (12).
Elles proposent généralement, "Pension Besson - Appartement et chambres meublée - Rue Carabacel, près le Temple Vaudois - Situé en plein Midi, à l'abri du vent, du bruit et de la poussière, avec jouissance d'un grand et beau jardin [environnement idéal pour les malades]. Prix du logement et nourriture de 5 à 7 fr. par jour [prix modérés]. Proximité de la ville et des théâtres [de l'activité et des loisirs]" (L'Avenir de Nice du 1er novembre 1859) (Image 1).
Une "grande salle à manger" est parfois citée, ainsi que son "excellente cuisine". Le mot "Appartement" passe au pluriel en 1862 (suite à des travaux d'agrandissement). L'Hôtel et Pension est ensuite dit "meublé tout à neuf", en 1864 et 1865.
Nouvelles adresses
En 1861, la Pension Besson, se retrouve près de l'angle formé par la "ruelle du (sic) Carabacel" (orientée sud-nord) et la "rue du Théâtre" (alignée ouest-est), ouverte au travers des propriétés Tiranty et Chauvain (13).
La "rue du Théâtre" prend parallèlement, dès 1861, le nom de "rue du Temple" [Temple Anglais] (14) dont elle devient la prolongation orientale.
Ce nom de "rue du Temple" va ensuite s'imposer (Image 5) puis être remplacé par celui de "rue Garnier/Garnieri", vers 1868 (15) (partie occidentale actuelle de la rue de l'Hôtel-des-Postes, depuis 1888).
Quant au tronçon de rue Carabacel qui longe la Pension Besson, il se voit pour sa part englobé, vers 1862, dans la nouvelle rue Albert/Alberti (16) (dénomination conservée de nos jours).
Ces dates doivent cependant être relativisées. En effet, le plan du quartier daté vers 1858 (Image 4), nomme déjà les futures voies du quartier dont les rues "Garnier" et "Alberti".
Peu de documents permettent en effet, entre 1855 et 1865, de vérifier les noms de rues et il est probable que des noms, comme ceux de "rue du Théâtre" puis "rue du Temple", se soient imposés sur les plans de situation (17), à l'époque où cette voie ne s'étendait qu'entre le Théâtre (à l'ouest) et la place (à l'est), dénommée place des Platanes puis place Beaulieu (actuelle place Wilson).
Les noms de voies du plan de 1858, ne semblent être, pour la plupart, devenus officiels et reportés sur les plans de ville qu'une fois chaque rue ouverte et aménagée sur toute sa longueur.
Ainsi, alors que les Plans de Nice de 1855, 1856 et 1860 (2) ne précisent pas leurs noms, celui de 1865 cite seulement la "rue du Temple" (Image 5), celui de 1867 (5), les rues "du Temple" et "Albert" (du fait de son achèvement récent) mais il faut attendre celui de 1872 (18) pour trouver conjointement les noms des rues "Garnieri" et "Alberti".
L'EX-PENSION BESSON
En 1865, M. Besson, cède la direction de la Pension qui porte son nom mais reste propriétaire du bâtiment.
Pension d'Allemagne et Hôtel Windsor
C'est Henri Trüb/Trub, restaurateur (né à Zurich vers 1832) et sa femme Elisa (née à Berne vers 1842/46), anciens employés de l'Hôtel Chauvain, qui succèdent à M. Besson.
Les annonces qui paraissent de septembre 1865 à avril 1866 dans Les Échos de Nice conservent l'ancienne dénomination, "Hôtel Et Pension Besson, Rue Carabacel, Près Le Temple Vaudois - Tenu pour M. Trub, Suisse", mais précisent, "Cuisine Allemande" (12) (Image 6).
Celles qui paraissent dans le Journal de Nice dès décembre 1867, reprennent des termes semblables mais situent l'adresse, "Rue Gioffredo, près le Temple Vaudois".
Lors de la saison 1866-67, le texte de l'annonce devient, "Pension d'Allemagne, ancienne Pension Besson, tenue par Besson propriétaire" (sans précision d'adresse), comme le montre l'annonce qui perdure, lors de la saison suivante, dans Les Échos de Nice du 15 septembre 1867 (Image 7).
Cependant, l'annonce change dès Les Échos de Nice du 5 octobre 1867, "Hôtel Besson - Rue Alberti près le temple Vaudois, centre de la Ville", puis change à nouveau, à partir du 26 octobre 1867, mais cette fois pour le reste de la saison, "Hôtel Windsor, Ex-pension Besson - Rue Alberti près le temple Vaudois, centre de la ville. E. Duret, propriétaire".
En fait, ces multiples changements de dénomination reflètent la faillite d'Henri Trüb, dès février-mars 1867 (19).
M. Besson fait paraître, dans le Journal de Nice du 25 février au 13 mars 1867, l'annonce suivante (dépourvue d'identification) : "A remettre un Hôtel, à proximité de la ville avec grand jardin. Belle exposition au Midi. S'adresser au Journal".
Le successeur d'Henri Trüb est Emmanuel Duret qui va s'attacher, dès le printemps 1867, à rénover l'intérieur de la Pension Besson et la réouvrir en septembre :
"Appartements pour familles et chambres séparées. Beau jardin au midi. Cuisine recherchée. Service exact et soigné. - Nouvelle réorganisation par Emmanuel Duret, propriétaire. Prix très modérés. - Pianos et musiques. - On parle diverses langues" (Journal de Nice du 19 octobre 1867) (12).
Il va conserver tout d'abord le nom de "Pension d'Allemagne" (Image 7) puis le changer, dès octobre, en "Hôtel Windsor" (Image 8).
Emmanuel Duret a en effet déposé, le 5 octobre 1867, une demande d'autorisation municipale de voirie pour faire l'inscription, "Anglais De Windsor Hôtel", à l'angle de la rue Alberti et de la rue du Temple. Il fera début octobre 1868, une nouvelle demande pour poser cette fois une enseigne au nom de, "Hôtel Windsor" (20).
Malgré le fait que plusieurs Guides de voyage citent encore l'Hôtel Windsor dans leur édition de 1870 (21), il semble qu'Emmanuel Duret ait quitté la rue Alberti au début de l'année 1869 (22).
M. BESSON
"Gioffredo Bessone" est né le 15 novembre 1820 à Ostana (province de Coni, Piémont), un petit village alpin de la Vallée du Pô, situé à 64 km au nord-ouest de Coni/Cuneo. Il est le fils de Giuseppe Bessone et de Gioanna Bernardi.
La date où Gioffredo Bessone s'installe à Nice n'est pas connue.
Le 15 mai 1859, domicilié dans la paroisse Saint-Jean-Baptiste et âgé de 38 ans (ses parents sont alors décédés), il se marie à l'église Sainte-Marie-de-l'Assomption de Cimiez, avec Antonietta Vial, 28 ans.
Cette dernière est née à Nice le 31 mai 1831 et est domiciliée dans la vieille-ville. Elle est la dernière enfant d'Agostino Vial (Piémontais, décédé à Nice le 29 octobre 1854) et de Rosa Mao/Maü (présente à la cérémonie ; née en 1788) qui se sont mariés à Sospel le 25 novembre 1804.
Gioffredo Bessone ou Geoffroy/Geoffoi Besson ouvre la "Pension Besson", rue Carabacel, la même année, en septembre 1859.
Le lien entre ces deux évènements interroge. Son mariage (tardif) découle-t-il d'une fréquentation professionnelle de la famille Vial ?
Rien n'est connu de la profession de Gioffredo Bessone avant 1859 mais il apparaît que le père de son épouse a été aubergiste et que plusieurs membres de sa belle-famille sont aubergistes et marchands de vins, ce qui renforce l'hypothèse.
Suite à l'Annexion du Comté de Nice par la France, Geoffroy Besson opte pour la nationalité française.
À partir de l'année 1861, il entreprend des travaux d'agrandissement et de rénovation de sa Pension, qui vont s'étaler sur près de quatre ans.
En juin 1861, il exhausse d'un étage le bâtiment de sa Pension. En juin 1862, il entreprend une construction neuve sur le terrain voisin, acquis auprès de M. Barralis, puis fait poser, au mois d'octobre 1863, une enseigne portant, "Hôtel Besson". Début 1864, il fait réaliser une nouvelle construction et installe une enseigne dès le mois de septembre suivant (23).
M. Besson est cité pour la première fois dans l'Annuaire des Alpes-Maritimes des années 1864 et 1865 mais uniquement dans la liste alphabétique des noms de famille : "Besson, hôtel et pension, quartier Longchamp".
Sa fille, Rose Besson, naît le 23 décembre 1866, au "quartier Carabacel, propriété Vial". L'acte précise, "fille de Geoffroy, né à Bagnolo (Italie), propriétaire, âgé de 46 ans et de Vial Antoinette, son épouse, née à Nice, rentière, âgée de 36 ans" (24).
Rose décède malheureusement, à l'âge de 11 mois, le 20 novembre 1867, à la même adresse. L'acte précise cette fois que chacun de ses deux parents est "rentier".
Geoffroy Besson ne tient plus, en effet, la Pension et n'y est plus domicilié, ayant déménagé, avec sa famille, dans la propriété de sa belle-mère, Rosa Vial. Son nom disparaît d'ailleurs des annuaires de cette période où il loue sa Pension à Henri Trüb puis à Emmanuel Duret.
Son fils Joseph Besson naît cependant, le 16 janvier 1870. à l'adresse de la Pension, "rue Alberti, sept", ce qui vient confirmer le retour de la famille dans les lieux, en 1869, après le départ d'Emmanuel Duret.
À partir de cette date, il transforme la Pension en immeuble d'habitation et en agrandit les locaux. Entre 1869 et 1875, il va faire exhausser d'un, puis de deux étages, les façades de la rue Alberti et de la rue du Temple/Garnier (23).
Le nom de Geoffry Besson va être à nouveau cité dans les Annuaires, à partir des années 1870, au gré des nouvelles dénominations et numérotations de la rue :
"Besson, Geoffroy, rue Garnieri, 17" (1873) ; "Besson, (G.), propriétaire, rue Garnieri, 17" (1877) ; "Besson, G., rue Garnieri, 5" (1879) ; "Besson Geoffroy, rue de l'Hôtel des Postes, 5" (1890-1906 ; le changement de dénomination de la rue date de 1888).
En 1890, il fait cette fois exhausser de deux étages la maison donnant à l'arrière des rues de l'Hôtel-des-Postes et Alberti (23), sur le passage du Temple Vaudois (25), parvenant ainsi à deux ensembles de six niveaux.
C'est à l'adresse de la rue de l'Hôtel-des-Postes, 5 que son épouse, Antoinette Besson, née Vial, décède le 22 août 1896, "âgée de 60 ans" [65 ans].
Son fils Joseph, âgé de 26 ans, propriétaire, se marie à Nice le 20 octobre 1896, avec Anna Lea Grosso, 21 ans, sans profession (née à Nice le 25 juillet 1875, de parents propriétaires) et il quitte le domicile familial pour s'installer plus à l'est du quartier, rue Penchienatti, 6.
En 1907, à l'âge de 87 ans, Geoffroy Besson quitte ensuite l'adresse de la rue de l'Hôtel-des- Postes, pour s'installer dans le même immeuble que son fils.
C'est rue Penchienatti, 6, que "rentier", il décéde le 18 mai 1913, âgé de 92 ans.
Son corps repose dans le caveau familial du Cimetière de Cimiez, notamment auprès de celui de sa fille Rose Besson (1866-1867), sa femme Antoinette Besson, née Vial (1931-1896) et de celui de l'épouse de son fils Joseph Besson (1870-1942), Anna, née Grosso (1875-1907 ?).
L'ancienne maison de la Pension Besson, située à l'angle des rues de l'Hôtel-des-Postes et Alberti, a été vendue à M. Marty, fin 1911. Elle a été démolie pour reconstruire à son emplacement le bâtiment du "Grand Hôtel William's", qui a ouvert le 1er janvier 1913.
L'immeuble, qui abrite des logements depuis la fin des années 1970, occupe toujours l'angle de la rue de l'Hôtel-des-Postes (n° 33) et de la rue Alberti (n° 12).
NOTES
1- Galignani's Messenger, Paris, BnF ; L'Avenir de Nice, Archives départementales des Alpes-Maritimes.
5- Plans de la Ville de Nice : 1865, Paris, BnF ; 1867, Nice, Archives départementales des Alpes-Maritimes, 1 Fi 229.
6- La partie nord-est de la rue Carabacel, parallèle à la partie neuve du boulevard Dubouchage, est encore visible sur le plan de ville de 1872 (Paris, BnF) mais elle disparaît quasiment sur celui de 1878 (Nice, Bibliothèque municipale de Cessole). La rue Carabacel est cependant encore nommée dans les Annuaires des Alpes-Maritimes des années 1880, faisant suite à la rue Chauvain, en allant de la rue Garnieri au boulevard Carabacel.
7- L'Église est rattachée aux Églises évangéliques des vallées du Piémont puis, après l'Annexion de 1860, à celles de France.
8- Sur la pose de la première pierre du Temple Vaudois, cf., L'Avenir de Nice des 13-14 août 1855. Sur son inauguration cf., Le Constitutionnel du 7 décembre 1856 et Guide des Etrangers 1858-59, octobre 1858, p. 62. À ce jour, seule une photographie ancienne du Temple vaudois est connue ; elle est l'oeuvre d'Eugène Degand (1829-1911) et peut être datée vers 1872-75 (Collection privée).
9- Avant même la cérémonie de pose de première pierre du Temple Vaudois paraît, par exemple, une petite annonce de vente d'une maison, "près le nouveau temple vaudois" (L'Avenir de Nice du 5 août 1855).
10- Giuseppe/Joseph Silli est notamment cité à la Pension Besson dans la Liste récapitulative des Etrangers de L'Avenir de Nice du 1er novembre 1859, des Échos de Nice du 1er décembre 1859 et du Messager de Nice du 28 novembre 1860 (Nice, Archives départementales des Alpes-Maritimes).
11- Cette mention, "derrière", au lieu de, "près le Temple Vaudois", se retrouve uniquement dans les petites annonces de la Pension Besson parues dans Le Messager de Nice des 7 et 28 juillet 1860 (Nice, Archives départementales des Alpes-Maritimes).
12- Publicités pour la Pension Besson (journaux et guides) :
- Galignani's Messenger (Paris, BnF) : septembre-octobre 1859, "Besson's Boarding house, near the Vaudois-Carabacel Temple".
- L'Avenir de Nice (Nice, Archives départementales des Alpes-Maritimes) : novembre 1859-janvier 1863, "Pension Besson, Rue Carabacel, près le Temple Vaudois" ;
- Le Messager de Nice (Nice, Archives départementales des Alpes-Maritimes) : juillet 1860-janvier 1863, "Pension Besson, Rue Carabacel, près le Temple Vaudois".
- Guides (Google Livres) : Emile Négrin, Les Promenades de Nice, 1862, p. 297, "Pension Besson, rue Carabacel" ; De Carli, Conseiller au touriste à Nice et dans ses environs, 1864-65, p 34, "Pension Besson, rue Carabacel, près du Temple Vaudois" ; Dr Lubanski, Guide aux stations d'hiver du littoral méditerranéen, 1865, appendice publicitaire, p. XIII, "Hôtel Et Pension Besson - Rue Carabacel, près le Temple Vaudois".
- Journal de Nice (Nice, Archives départementales des Alpes-Maritimes) : septembre 1865-avril 1866, "Hôtel et Pension Besson, tenu par H. Trub, (Suisse), Rue Gioffredo, près le Temple Vaudois" ; 19 octobre 1867-novembre 1867, "Hôtel Windsor, Ex-Pension Besson, Rue Alberti, près le Temple Vaudosi".
- Les Échos de Nice (Google Livres) : 15 septembre 1865-avril 1866, "Hôtel et Pension Besson, Rue Carabacel, Près Le Temple Vaudois, Tenu pour M. Trub" ; 15 septembre 1867, "Pension d'Allemagne, ancienne Pension Besson" ; 5 octobre 1867, "Hôtel Besson - Rue Alberti près le temple Vaudois, centre de la Ville" ; 26 octobre 1867-février 1868, "Hôtel Windsor, Ex-pension Besson - Rue Alberti près le temple Vaudois, centre de la ville. E. Duret, propriétaire".
13- La rue du Théâtre est nommée sur un plan de situation d'avril 1861 (Nice, Archives municipales, 2T 8-66), et un autre de septembre 1862 (Nice, Archives municipales, 2T 13 1036). Le Théâtre Français, qui donne alors son nom à la rue, est l'ancien Théâtre-Cirque Tiranty, situé plus à l'ouest et ouvert en 1855, au nord-est de la place Masséna.
14- La rue du Temple est nommée sur des plans de situation de février 1861, juin 1862 et mai 1863 (Nice, Archives municipales, 2T 8-14 ; 2T 12-785 ; 2T15 1619) puis sur le Plan de Nice de 1865 (Paris, BnF) (Image 5).
15- La rue Garnieri est nommée sur un Plan de situation d'octobre 1868 (Archives municipales, 2 T 29-393).
16- La rue Alberti, tout d'abord nommée sur des Plans de situation en juin 1862 et octobre 1863 (Nice, Archives municipales, 2T 13-785 et 2T 17-1935), est ouverte dès 1864 (Conseil municipal du 3 mars 1864, Nice, Archives municipales, 1D1-2, fol. 15 v.) et désignée ainsi sur le Plan de Nice de 1867 (Nice, Archives départementales, 1Fi 229).
17- Textes et Plans de situation accompagnant les demandes d'autorisation de voierie (Nice, Archives Municipales, 2T).
18- Plan de Nice de 1872 (Paris, BnF).
19- Faillite d'Henri Trüb déclarée le 21 avril 1868, avec ouverture à la date de mars 1867 (Nice, Archives départementales, 06U04/0674 ; Journal de Nice du 24 avril p. 2 et du 15 novembre 1868 p 3). Henri Trüb va devenir, la même année, maître d'hôtel de la "Pension de Genève, boulevard de Carabacel", pour Jean Rusterholz (Annuaire des Alpes-Maritimes, 1870).
20- Demandes d'enseignes d'Emmanuel Duret en octobre 1867 (Nice, Archives municipales, 2T 26-369) et octobre 1868 (2T 29-432).
21- L'ouvrage du Dr Alexandre Lubanski, Nice-Guide, 1870 p 244, cite l'Hôtel Windsor mais également la Pension Allemande (sic) ; le Guide Karl Baedeker, L'Italie septentrionale, 1870 p 97 cite l'Hôtel Windsor mais également la Pension d'Allemagne, entretenant l'ambiguïté ; l'Appleton's European guide book illustrated, Partie 1, 1870, p. XI, cite l'Hôtel Windsor).
22- Il faut noter qu'un nouvel "Hôtel Windsor" ouvrira, avec une nouvelle équipe, à l'automne 1871, avenue de Beaulieu (actuelle avenue du Maréchal Foch).
23- Demandes d'autorisations déposées par Geoffroy Besson (Nice, Archives municipales, 2T) :
- entre 1859 et 1865 : pour exhaussement de la maison du quartier de Longchamp (juin 1861, 2T 8-184) ; Jacques (sic) Besson, projet de construction de maison dans le terrain acquis auprès du sieur Barralis, rue Alberti et rue du Temple (juin 1862, 2T 12-785) ; pour poser une enseigne portant "Hôtel Besson", entre la rue du Temple et la rue Alberti (octobre 1863, 2T 17-1935) ; pour construction dans l'enceinte du plan régulateur, rue Alberti et rue Garnier (janvier/février 1864, 2T 18-2051) ; pour poser une enseigne rue Alberti et rue du Temple (vers septembre 1864, 2T 19-2438) ; pour établir un trottoir rue Alberti (octobre 1865, 2T 21-375) ; pour effectuer des réparations à trois corniches de fenêtres, rue du Temple (juin 1865, 2T 20-187) ;
- entre 1869 et 1875 : pour exhausser la maison rue Alberti, 7 (début 1869, 2T30-139) : pour construire un canal d'égout, rue du Temple (second semestre 1870, 2T 34-8) ; pour badigeonner deux façades de la maison rue Garnieri (mai 1872, 2T 38-129) ; pour exhausser d'un étage la maison rue Garnieri et Alberti (1874, 2T 43-95) ; pour exhausser sa maison rue Alberti (1875, 2T 45-77) ;
- entre 1890 et 1901 : pour exhausser de deux étages la maison du passage du Temple Vaudois (1890, 2T 128-498) ; pour badigeonner la façade de sa maison, passage du Temple Vaudois, 6 (1901, 2T 184-568).
24- Les actes de mariage (1859) et de décès (1913) de Geoffroy Besson, le disent né à "Ostana". L'acte de naissance de son fils Joseph (1870), le dit né dans la même commune. Seul l'acte de naissance de sa fille (1866), le dit né à "Bagnolo" (Bagnolo Piemonte), à 22 km au nord-est d'Ostana.
25- Ce passage,simplement nommé "ruelle", est présent sur le plan de construction du Temple Vaudois de mars 1855 (Nice, Archives municipales, O4/8-46) et sans dénomination, sur le Plan de Nice de 1860 (Nice, Archives municipales, 1 Fi 1-18). Il semble qu'il soit désigné ensuite sous le nom de "rue Martin" sur un plan de situation d'octobre 1867 (Nice, Archives municipales, 2T 26 369) puis, vers 1877 (2T 54-92), sous le nom (conservé de nos jours) de "passage du Temple Vaudois".



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