SOMMAIRE DES ARTICLES DU BLOG ET LIENS DIRECTS
DERNIERE MISE A JOUR DE CET ARTICLE : 27/02/2022
- Léon ROSSE ou ROSS (1847-1933)
SAINT-MALO ET DINAN
Léon Rosse est né le 1er janvier 1847 à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), rue Saint-Vincent. Il est l'un des trois enfants de Léon Rosse (1811-1875), peintre et professeur de peinture et de Marie Louise Caroline Gaubert, sans profession (c.1823-1912) qui se sont mariés en 1843.
Léon Rosse Père est également photographe car il réalise, dès 1858 environ, des daguerréotypes coloriés de Saint-Malo et de la Bretagne. Son atelier est situé rue Saint-Vincent mais Léon Rosse Père possède également une succursale rue Michel à Dinan (Côtes-d'Armor), à 33 kms de Saint-Malo.
Ses carton-photos des années 1860 présentent notamment :
- sur fond blanc, un recto muet, et au verso, à l'encre noire sous les armoiries de Saint-Malo, "Léon Rosse - Rue St. Vincent - St. Malô",
- sur fond blanc, à l'encre noire au recto, "Léon Rosse" et au verso, sous les armoiries de Saint-Malo, "Léon Rosse - Rue St. Vincent - St. Malô",
- sur fond blanc, à l'encre noire, au recto, "Léon Rosse" et au verso, à l'encre noire, sous une palette de peintre avec pinceaux, "Léon Rosse - Rue Michel - Dinan",
- sur fond blanc, à l'encre mauve, au recto, "Léon Rosse" sous un tirage entouré d'un liseré mauve et au verso, à l'encre mauve sous les armoiries de Saint-Malo, "Léon Rosse - Rue St. Vincent - St. Malô",
- sur fond blanc, à l'encre mauve au recto, "Léon Rosse" sous un tirage entouré d'un liseré mauve, et au verso, sous une palette de peintre avec pinceaux, "Léon Rosse - Rue Michel - Dinan".
Léon Rosse Fils est formé à la peinture et à la photographie de paysage et de portrait par son père et semble travailler avec lui dès la seconde moitié des années 1860. Prend-il sa succession alors que ce dernier atteint la soixantaine au tournant des années 1870 ? S'occupe-t-il de la succursale de Dinan ? Les photographies de Saint-Malo et Dinan datant des années 1870-1875 sont-elles de son père ou de lui ? Des documents explicites manquent pour pouvoir trancher et de plus aucun carton-photo conservé ne semble propre au fils.
Vers 1870, Léon Rosse Fils fréquente Marie Louis Secardin/Scardin, une jeune fille de 20 ans, née à Dinan. Cette dernière l'accompagne dans les Pyrénées et accouche à Bagnères-de-Bigorre, le 22 août 1871, de leur fille Jeanne Louise Sidonie. Cependant, Léon Rosse ne reconnaît pas l'enfant et le couple semble se séparer peu après.
C'est en 1870 ou 1871 que "L. Ross" (nom d'artiste peintre et photographe qui le distingue de celui de son père) signe des vues de Paris en ruine (vente Leclere de 4 tirages de 29x37,5 cm en janvier 2017).
Le 11 juin 1872, "Rosse Léon, artiste peintre, âgé de 25 ans, domicilié à Saint-Malo" se marie à Paramé (commune limitrophe située à l'est de Saint-Malo), avec Joséphine Gautier, sans profession (née le 29 septembre 1850 à Brest, Finistère).
Leur fils, René Joseph Léon Rosse, naît à Paramé le 10 mars 1873 (Léon Rosse est dit "artiste peintre") mais décède malheureusement à l'âge de 5 semaines, le 16 avril 1873. Joséphine, l'épouse de Léon Rosse, décède à son tour, deux jours après, le 18 avril 1873, âgée de 22 ans.
Le 3 septembre 1875, c'est Léon Rosse Père qui décède à Saint-Malo, à son domicile de la rue Saint-Vincent.
AIRE-SUR-L'ADOUR
A Dinan, Léon Rosse (Fils), reprend sa relation avec sa première compagne, Marie Louise Secardin, au plus tard en 1875. Il a avec elle une deuxième fille, Louise Renée, qui naît le 7 avril 1876 à Aire-sur-l'Adour où elle réside depuis trois mois et où il possède un atelier de photographie. Il ne reconnaît pas ce nouvel enfant.
Âgé de 30 ans, "photographe demeurant à Aire-sur-l'Adour (Landes)", il se marie cependant à Dinan, le 9 juillet 1877 (il signe "L. Ross"), avec Marie Louise Secardin, 26 ans, sans profession (née le 21 février 1851 à Dinan) et les époux légitiment alors leurs deux enfants.
Je ne connais pas, à ce jour, de cartons-photos d'Aire-sur-l'Adour portant son nom.
TARBES, CAUTERETS
Vers 1880, Léon Rosse s'installe comme photographe à Tarbes (Hautes-Pyrénées), avec une succursale située à 54 kms de là, à Cauterets (Hautes-Pyrénées).
Lorsque son fils Albert Rosse, naît dans cette dernière commune le 30 août 1882, "Rosse Léonce (sic), 35 ans" est dit "photographe, domicilié à Tarbes, de passage à Cauterets, avec son épouse "Scardin Marie Louise", dans sa maison d'habitation, 6 esplanade des Oeufs" (son atelier occupe les numéros 25 à 29 de l'esplanade).
Léon Rosse qui est installé à Tarbes, place Maubourguet, rue Saint-Louis et rue Lefranc, remporte une médaille d'argent à l'Exposition industrielle de Tarbes de 1884 (L’Avenir des Hautes-Pyrénées du 10 juin 1884 p 3). C'est probablement vers cette date qu'il édite un album intitulé Souvenir des Pyrénées (vallées, cascades, routes, ponts), constitué de 12 vues albuminées (d'environ 9x15 cm ou 20x26 cm - vues conservées au Musée d'Orsay). Les vues de grand format portent "L. Ross Phot. e Edit. - - Tarbes & Cauterets".
Léon Rosse acquiert l'immeuble de son atelier de la place Maubourguet (actuelle place de Verdun).
NICE
Fin 1891, "Léon Ross" ouvre un atelier de photographie à Nice (Alpes-Maritimes) au 14, rue Garnier (annuaire de 1892).
Léon Ross connaissait probablement le photographe niçois Joseph Messy, rencontré à Cauterets où ce dernier possédait une succursale. Cela lui a peut-être donné l'idée d'ouvrir un atelier à Nice.
Il semble cependant que cet atelier niçois ne dure que le temps de la saison d'hiver 1891-1892 car il disparaît de l'annuaire dès 1893. Je n'ai pas connaissance, à ce jour, de cartons niçois portant son nom.
LOURDES, SAINT-PE DE BIGORRE
Au plus tard en 1892, Léon Rosse devient propriétaire du Grand Hôtel du Palais-Royal de Lourdes (à 25 kms de Tarbes), à proximité de la Grotte et de la basilique (de nombreuses publicités portent le nom de "Léon Ross, propriétaire" dans les guides de voyage des années 1893-1896).
Lors du mariage de sa fille Jeanne Louise Sidonie Rosse à Montpellier, le 14 février 1894, avec François Baregat (né le 18 juillet 1869 à Azereix, près de Tarbes, Hautes-Pyrénées), Léon Rosse, âgé de 47 ans, est dit "photographe, domicilié à Tarbes", consentant par acte notarié.
Dans la nuit du 16 au 17 novembre 1894, un incendie détruit l'immeuble de Léon Rosse situé à Tarbes rue des Grands-Fossés et contigu à l’Hôtel de la Paix, place Maubourguet, entraînant le décès de la concierge et des dégâts considérables (Le Matin du 17 novembre 1894 p 2, La Libre Parole du 18 novembre 1894 p 4).
Léon Rosse conserve-t-il son atelier après cet incendie ? L'Aide-Mémoire de la Société Française de Photographie publié à Toulouse cite "Ross" à Tarbes de 1888 à 1896 puis "Ross" à Cauterets de 1897 à 1905. Il semble que la famille Rosse s'installe définitivement à Lourdes mais que le photographe conserve sa succursale de Cauterets située à 31 kms de (jusqu'à quelle date ?).
Ses cartons-photos de Tarbes et Cauterets présentent dans les années 1880 et 1890 :
- sur fond gris-beige et à l'encre rouge, au recto encadré d'un liseré rouge, "L. Ross" ou "L. Ross, Artiste Peintre & Photographe", et au verso (à lire horizontalement), "L. Ross - Artiste Peintre & Photographe - Place Maubourguet et Rue St Louis & Lefranc - Tarbes - Cauterets Succursale - Esplanade des oeufs Nos 25, 26, 27, 28, 29. - Vues - des Pyrénées - Leçons de Dessin - Peinture & Photographie" (vers 1880-1884 ?),
- sur fond blanc ou beige et à l'encre rouge, au recto, "L. Ross", et au verso (à lire horizontalement), "L. Ross - Artiste Peintre & Photographe - Place Maubourguet et Rue St Louis & Lefranc - Tarbes - Cauterets Succursale - Esplanade des oeufs Nos 25, 26, 27, 28, 29. - Vues - des Pyrénées - Leçons de Dessin - Peinture & Photographie" (vers 1883-1884 ?),
- sur fond noir à tranche dorée et à l'encre dorée, au recto, "L. Ross", et au verso (à lire horizontalement), "L. Ross - Artiste Peintre & Photographe - Place Maubourguet et Rue St Louis & Lefranc - Tarbes - Cauterets Succursale - Esplanade des oeufs Nos 25, 26, 27, 28, 29. - Vues - des Pyrénées - Leçons de Dessin - Peinture & Photographie" (vers 1884-1886 ?),
- sur fond blanc au recto, à l'encre dorée, "L. Ross" (signature horizontale), et sur fond rouge au verso, "A La Palette D'Or - L. Ross (signature oblique dans une palette de peintre avec pinceaux) - Tarbes - 1, Rue des Grands-Fossés - Cauterets - Esplanade des oeufs - N° 25 - 27 - 29. - Vente De Produits Pour La Photographie Et Les Arts - Encadrements - (cartonnier) J.H. Nacivet - Paris" (vers 1886-1888 ?),
- sur fond blanc, recto muet, et verso portant seulement à l'encre dorée, "L. Ross" (signature oblique) (fin des années 1880-début des années 1890 ?),
- sur fond gris-beige, recto muet portant la vue de son Grand Hôtel du Palais-Royal de Lourdes, et au verso, à l'encre mauve, "Grand Hôtel Du Palais-Royal - L. Ross, Propriétaire - Lourdes" (années 1890 ?).
Vers 1900, Léon Rosse acquiert, aménage puis illumine avec son fils les grottes de Betharram situées à 13 kms de Lourdes (Lestelle-Bettharram, Pyrénées-Atlantiques et Saint-Pé de Bigorre, Hautes-Pyrénées), avant de les ouvrir au public en 1903.
La fiche militaire de son fils Albert Rosse permet d'apprendre qu'en 1902, ce dernier, âgé de 20 ans, est électricien et domicilié avec ses parents rue de la Grotte à Lourdes (Hautes-Pyrénées). C'est Albert qui va ensuite gérer les grottes de Betharram (puis ses descendants sur cinq générations et encore aujourd'hui).
Dès le début du XX° siècle, de nombreuses cartes postales des grottes sont éditées et parmi elles le portrait de "Léon Ross, Directeur des grottes de Betharram", posant avec son chien près du pont d'accès puis, dans les années 1930, son portrait dans un petit médaillon ovale au-dessus de la vue du chalet d'entrée des grottes.
Lors du mariage de sa fille Louise Renée, 30 ans, sans profession, le 4 octobre 1906 à Paris (15ème), avec Adolphe Jean Jacob Ziegler, 26 ans, représentant de commerce (né le 5 mars 1880 à Darmstadt, Allemagne), Léon Rosse, âgé de 59 ans et son épouse, 55 ans, présents et consentants, sont dits "maîtres d’hôtel à Lourdes".
Leur fils Albert Rosse, âgé de 29 ans, se marie le 12 décembre 1911, à Aureilhan (Hautes-Pyrénées), avec Marie Lucie Jeanne Miégeville, âgée de 26 ans (née le 11 décembre 1885 à Aureilhan). Ils auront un fils (né en 1912 ?) prénommé Edmond (acte non consultable). Albert Rosse participe à la Première Guerre Mondiale et est blessé à Verdun le 9 mars 1916. Il décède à Pau (Pyrénées-Atlantiques) le 11 janvier 1926, âgé de 33 ans.
Léon Rosse décède à Saint-Pé-de-Bigorre le 24 avril 1933, âgé de 86 ans.
- Louis ROGGIA (c.1851-apr.1911)
Luigi Roggia est né à San Damiano d'Asti (province d'Alexandrie), vers 1851-1852.
Il est probable que Luigi Roggia se forme à la photographie à Turin. Vers 1880, il est le compagnon d'Angela Donadio, couturière (née vers 1857-1858 à Turin).
"Louis Roggia, photographe, âgé de 29 ans" (il signe "Roggia Luigi") est cité pour la première fois à Nice lors de la naissance de son fils Febbo/Phébus Louis Roggia, le 26 janvier 1881 au 25, rue des Ponchettes. J'ignore dans quel atelier il est alors employé.
Lors des naissances de ses fils à Nice au 4, promenade du Cours, Thomas Jean Roggia et Jean Baptiste Roggia, respectivement le 13 avril 1882 et le 6 octobre 1882, Louis Roggia est désormais dit "restaurateur".
Louis Roggia est également cité en tant que "restaurateur" dans les annuaires niçois de 1884 à 1886. Son mariage est attesté le 23 avril 1885 au Consulat d'Italie à Nice. Il semble que, peu après, Louis Roggia et sa famille quittent Nice. Est-ce pour Cannes ou pour Turin ?
Le nom de "Roggia" n'apparaît dans les annuaires de Cannes qu'à partir de 1922 mais les fils y sont attestés dès les années 1910.
Son épouse, Angèle, âgée de 39 ans, décède malheureusement à Turin en 1896 (son dernier fils n'a que 13 ans).
Luigi Roggia "photographe" est signalé à Turin, "Fotografia Lampo, Spécialità per bambini, via Madame Cristina 38, angolo via Burdin", d'environ 1901 à 1911 (Guida Marzorati 1902-1905, cartons-photos et médaille du Mérite à l'Exposition de Turin de 1907 - voir Fotonotizario Cuneese, Fotografi e Fotografia di Provincia, 2008 p 81).
Deux hypothèses sont donc envisageables :
- la famille Roggia est partie vivre à Turin vers 1885-86 et les fils sont revenus en France pour s'installer à Cannes vers 1910,
- ou bien (et c'est l'hypothèse qui a ma préférence), la famille s'est installée à Cannes dès 1885-86, Angèle est décédée à Turin lors d'un séjour chez ses parents en 1896 et Louis est reparti vivre et travailler à Turin vers 1901, alors que ses fils, respectivement âgés à cette date de 20, 19 et 18 ans, ont souhaité rester sur Cannes.
Lorsque son fils Thomas Jean, 29 ans, italien (il ne sera naturalisé qu'en 1927), peintre-décorateur, domicilié à Cannes, rue Grande, 5, se marie le 7 décembre 1911 à Cannes, avec Marguerite Félicie Madeleine Giraudi, 29 ans, commerçante (née le 13 décembre 1881 à Cannes), avec pour témoins ses deux frères, "Phébus Roggia, 30 ans, photographe" (des cartons-photos attesteront un atelier photographique à son nom au 15, rue de la Gare à Cannes) et "Louis Roggia, 26 ans, photographe" [Jean Baptiste Roggia, 28 ans ?], demeurant tous deux à Cannes, route de Grasse, Louis Roggia, consentant par acte notarié, est dit "photographe, domicilié à Turin" (il a alors 60 ans).
J'ignore la date du décès de Louis Roggia, probablement à Turin.
- François Marius Cassien ROQUE ou ROQUE-DUGACHIS (1861-1892)
MARSEILLE
François Marius Cassien Roque-Dugachis est né à Marseille le 22 août 1861, dans le quartier de Notre-Dame-de-la-Garde. Il est le fils de Joseph Roque-Dugachis, coiffeur (né vers 1819) et de Marguerite Bonneventure, repasseuse (née vers 1825).
NICE
François Marius Cassien Roque-Dugachis est pour la première fois signalé à Nice, à 20 ans, dans sa fiche militaire de 1881, en tant que "photographe, domicilié au 33, boulevard Dubouchage", adresse de l'atelier du photographe Michel Eugène Courret dont il est l'employé.
"Cassien Roque (sic), 22 ans, photographe" est ensuite cité lors du mariage de Pierre Victor Genet (également employé de Michel Eugène Courret) à Nice, le 25 mars 1882, comme l'un de ses témoins, aux côtés de Michel Eugène Courret, 42 ans, photographe, Léon Marie Achille Courret, 52 ans, photographe et Michel Albert Courret, 25 ans, employé de commerce.
PARIS
Le suivi de sa fiche militaire permet d'apprendre que Cassien Roque-Dugachis est cité à Paris dès décembre 1882. Quitte-t-il Nice définitivement à cette date ou seulement en 1883, en même temps qu'Eugène Courret et Pierre Victor Genet au moment de la cession de l'atelier niçois au photographe Disdéri ? Il ne passe en tout cas dans le recrutement de la Seine qu’en juin 1884.
Cassien Roque-Dugachis est domicilié à Paris au 70, rue des Batignolles, tant en décembre 1882 qu’en juin 1884 (après son service militaire auxiliaire ?). Il est ensuite signalé à Londres en août et septembre 1885, alors qu'il y accompagne probablement Michel Eugène Courret.
Cassien Roque semble se marier à 27 ans fin 1888 ou début 1889 (où ?), avec Henriette Marguerite Levy, âgée de 22 ans, modiste (née en 1866). Il ne semble pas retravailler avec Michel Eugène Courret dans l’atelier parisien que ce dernier ouvre en 1890.
Cassien Roque et son épouse ont trois filles : Marguerite Louisette Roque-Dugachis qui naît à Paris le 2 novembre 1889 au 11, rue Méchain (14ème arrondissement), Angèle Georgette Roque-Dugachis qui naît le 30 décembre 1890 au 39 rue de Lille (7ème arrondissement) et Jeanne Joséphine le 9 février 1892 au 28, rue de Bellefond (9ème arrondissement).
François Marius Cassien Roque-Dugachis, photographe, âgé de 30 ans, décède malheureusement à cette même adresse le 31 mars 1892. L’un des témoins de son décès est le photographe Joseph Mas, âgé de 37 ans.
Le corps de Cassien Roque est signalé dès 1903, dans le cimetière parisien de Saint-Ouen (sépulture disparue) puis réuni en 1932 avec le corps de son épouse (et de sa belle-mère) dans une nouvelle sépulture.
- Attilio ROSSI (c.1864-?)
Attilio Rossi est né à Alessandria (Italie), vers 1864-1865. Il est l'un des enfants de Giovanni Battista Rossi, photographe et de son épouse Luisa Ricardi.
"Rossi Attilius, âgé de 30 ans, photographe, domicilié à Nice (il signe "Rossi Attilio")" est uniquement cité dans cette ville le 4 juillet 1895, lors du mariage de son frère "Rossi Oreste Pierre Antoine, âgé de 33 ans, sculpteur sur bois (né à Alexandrie le 19 juillet 1861), demeurant à Nice, domicilié à Gênes", avec Assomption Caroline Ferro, 21 ans, commerçante (née le 5 juillet 1874 à Nice).
Attilio et Oreste Rossi ne sont jamais cités dans les annuaires niçois. Ce nom de famille n'est reste pas moins très répandu et plusieurs photographes et peintres de ce nom ont officié à Nice et plus encore en Lombardie et en Ligurie.
Il semble cependant qu'Attilio Rossi soit le fils de Giovanni Rossi (né en 1827) qui possède dès la fin des années 1850 un atelier à Alessandria (Lombardie), via puis piazzetta Santa-Lucia et dont deux des fils connus, Attilio et Ernesto ouvrent des succursales à Acqui (province d'Alexandrie, Lombardie), corso Bagni, Casa Caratti et Genova (Ligurie), via Giulia, respectivement en 1888 et 1889 et remportent une médaille d'argent à l'Exposition Universelle de 1889 à Paris (Fotografi Rittratisti nel Piemonte dell' 800, Musumeci Editore, Aosta, 1980 pp 320-321).
Il est difficile de savoir quand Oreste et Attilio Rossi sont arrivés à Nice. Attilio est-il réellement domicilié à Nice en 1895 ou bien séjourne-t-il seulement quelques temps chez son frère pour assister au mariage de ce dernier ?
Oreste Rossi quitte Nice pour Cannes peu après la date de son mariage et son épouse accouche dans cette ville au 29, rue du Pré, le 3 décembre 1895, de Laurence Ernestine Adèle Rossi. La famille d'Oreste s'implante durablement en France et sa fille Laurence Rossi décédera d'ailleurs à Nice le 24 mars 1924, à l'âge de 29 ans. A cette date, sa mère est décédée (acte de décès non retrouvé) mais son père Oreste Rossi est toujours en vie, âgé de 62 ans (1861-apr.1924).
Je n'ai pas trouvé d'autres informations concernant Attilio Rossi et il me semble probable qu'il n'ait jamais travaillé à Nice ou en France et qu'il ait continué sa carrière de photographe avec son frère Ernesto à Gênes, tous deux étant notamment signalés dans cette ville dans le Progresso fotografico de 1905.
VOIR LA LISTE DES PHOTOGRAPHES ÉTUDIÉS