mercredi 1 août 2018

908-"PRIÈRE DE DÉAMBULER !"-IMPLICATION DU SPECTATEUR-4




MARCHER, OBSERVER, 
ADOPTER DES POINTS DE VUE, DES POSTURES
PRENDRE CONSCIENCE DE SON PROPRE CORPS,
PERCEVOIR L'ESPACE, APPRÉHENDER LE TEMPS,
(RE)PENSER LE MONDE


- EL LISSITZKY (Lazar Markovitch Lisitskii dit, 1890-1941), Espace Proun (Prounenraum), 1923/1965,
reconstitution de l'Espace Proun de 1923 (pièce avec sol, murs et plafond peints), en 1965,
 bois, 300x300x260 cm, Eindhoven (Pays-Bas), Stedelijk-Van-Abbemuseum.
La mise en espace d'un tableau abstrait dans lequel se déplace le spectateur.

- SCHWITTERS Kurt (1887-1948), Merzbau, 1923-1933,
maison de l'artiste à Hanovre, photo de 1932,
sculpture évolutive, inachevée et disparue, occupant progressivement 3 étages et 8 espaces de la maison,
construite avec des matériaux pauvres et de récupération placés dans des niches.


 - DUCHAMP Marcel (1887-1968), Ciel de roussettes (1200 sacs de charbon suspendus au plafond au-dessus d'un poêle), détail, 1938,
Exposition Internationale du Surréalisme, Paris, janvier-février 1938.
L'artiste conçoit le hall principal d'exposition pour ressembler à une grotte souterraine avec 1200 sacs de charbon
suspendus au plafond (en remplacement de parapluies prévus au départ). Une seule ampoule fournissant l’éclairage, une lampe de poche est donnée à
chaque visiteur pour contempler les oeuvres à l'intérieur. Le tapis est rempli de feuilles mortes, de
fougères et d'herbes, et l’arôme de torréfaction du café remplit l'air. Des hauts-parleurs diffusent des bruits de bottes de soldats et des rires hystériques de malades mentaux.


- DE SAINT-PHALLE Niki (1930-2002), TINGELY Jean (1925-1991), ULTVEDT Per Olof (1927-2006), Hon-en-katedral (Elle, en cathédrale), 1966,
oeuvre détruite, 26x13x14 m, (cinéma, bar, planétarium…), Suède, Stockholm, Moderna Museet.
"La NANA étendue était enceinte et en empruntant une série d'escaliers, on pouvait accéder à une terrasse sur son ventre, d'où l'on avait une vue panoramique sur les visiteurs qui s'approchaient et sur ses jambes peintes de couleurs vives. Il n'y avait rien de pornographique dans la HON même si l'on y entrait par son sexe (...) Elle était là comme une grande Déesse de la fertilité, accueillante et confortable dans son immensité et sa générosité. Elle reçut, absorba, dévora des milliers de visiteurs. La joyeuse et géante créature représenta pour beaucoup de visiteurs comme pour moi le rêve du retour à la Grande Mère. Des familles entières avec leurs enfants, leurs bébés, vinrent la voir. La HON eut une vie courte mais pleine. Elle exista pendant trois mois et fut détruite. Car la HON, qui remplissait l'espace du grand hall du musée, n'avait jamais été prévue pour y rester. Des mauvaises langues dirent que c'était la plus grande putain du monde parce qu'elle accueillit 100.000 visiteurs en trois mois. Un psychiatre de Stockholm écrivit dans un journal que la HON changerait les rêves des gens pour les années à venir. Le nombre des naissances augmenta à Stockholm l'année suivante, cela fut attribué à la HON ! La HON avait quelque chose de magique. Près d'elle on ne pouvait que se sentir bien. Tous ceux qui l'approchaient ne pouvaient s'empêcher de sourire", lettre de l'artiste, automne 1966.



- HEIZER Michael (né en 1944), Double Negative, 1969,
Moapa Valley, Mormon Mesa, Nevada.
 Deux tranchées de 15 m de profondeur, 9 m de large et 457 m de long, creusées
 sur les deux côtés d'un canyon, nécessitant le déplacement de 218 000 tonnes de roche.

- SMITHSON Robert (1938-1973), Spiral Jetty, 1970, Great Salt Lake, Utah.
 Réalisation d'une jetée en forme de spirale de 500 m de long et de 5 m de large,
 nécessitant le déplacement de 6 800 tonnes de terre et de roche. 


- OLDENBURG Claes (né en 1929) & VAN BRUGGEN Coosje (1942-2009), Mouse Museum (1965-1977) and Ray Guns Wing (1969-1977),
L'artiste travaille à ces projets depuis les années 60 jusqu'en 1977, réalisant le premier état du musée miniature Mouse Museum pour la Documenta 5 de Kassel en 1972.
 Le Mouse Museum (photo prise au MOMA de New-York) est une construction en forme de souris géométrique et l'Aile des Pistolets laser est une construction en forme d'angle droit. Leur espace est utilisé pour montrer des collections d'objets (près de 400) choisis, industriels ou artistiques, avec un jeu sur l'échelle, la forme, l'insolite et l'humour.
- OLDENBURG Claes (né en 1929) & VAN BRUGGEN Coosje (1942-2009), Mouse Museum, 1965-1977,
détail de l'une des vitrines, 123 objets sont exposés, collectionnés ou créés par l'artiste depuis les années 50 (jouets, friandises, objets trouvés, farces et attrapes, objets kitsch, objets insolites et érotiques, sculptures).

- OLDENBURG Claes (né en 1929) & VAN BRUGGEN Coosje (1942-2009), Ray Guns Wing, 1969-77,
détail d'une des vitrines, collection de 258 pistolets lasers de science-fiction choisis, construits ou évoqués (matériaux formant un angle droit) par l'artiste et ses amis et photos de pistolets fixés au sol.



- DUBUFFET Jean (1901-1985), La closerie et villa Falballa. Périgny, 1971-76,
jardin de béton armé peint en noir et blanc avec villa centrale sans fenêtre contenant le Cabinet Logologique (1967-69) avec une écriture colorée en haut-relief sur trois faces.
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- AGAM Yaacov (né en 1928), Aménagement pour l'antichambre privé de l'Elysée de Georges Pompidou, 1972-74,
une sculpture en acier poli, matériaux divers, dispositifs lumineux, 450x548x622 cm, tapis en laine du sol de 34m2, Paris, MNAM.
Environnement plongeant le spectateur en déplacement dans la "quatrième dimension" du fait de variations colorées et lumineuses sur les murs, sol et plafond.
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- CHRISTO (né en 1935) et JEANNE-CLAUDE (1935-2009), Running Fence, 1976, Californie.
Projet de 1972 à 1976. Installation réalisée le 10 septembre 1976 et démontée deux semaines plus tard, sans laisser aucune trace visible. Elle consiste en une clôture de près de 40 km de long, s'étendant à travers les collines des comtés de Sonoma et de Marin. La clôture, mesurant 5 m de haut, est composée de 2 050 panneaux de nylon blanc, accrochés sur des câbles d'acier (au moyen de 350 000 crochet) supportés par
2 050 poteaux d'acier enfoncés dans le sol et stabilisés par des haubans ancrés dans la terre.
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- SERRA Richard (né en 1939), Clara-Clara, 1983, Paris, Jardin des Tuileries.
Deux plaques rouillées et monumentales d'acier corten, chacune en forme d'arc-de-cercle en écho aux murs du jardin, de 36 m de long et 3,40 m de haut. Photo noir et blanc de 1983 ; photo couleur aérienne, prise lors de la réinstallation temporaire de 2008 par Yann Arthus-Bertrand.
(Légèrement inclinées, jouant de leur stabilité réelle et de leur instabilité visuelle, de leur poids écrasant, les murailles dominent le passant, l'intimident. Puissantes, protectrices et menaçantes, elles interrogent les notions d'équilibre, de gravité, d'espace et de perspective. Alors que dans la sculpture classique le spectateur tourne autour de l'oeuvre et peut l'appréhender entièrement, ici il se promène au milieu de l'oeuvre, à l'intérieur et à l'extérieur, et n'en a pas une vue d'ensemble sinon en trouvant un poste d'observation en hauteur. "Le spectateur devient conscient de lui-même. En bougeant la sculpture change. La contraction et l'expansion de la  sculpture résulte du mouvement. Pas à pas, la perception non seulement de la  sculpture mais de l'environnement tout entier change", disait Richard Serra à propos d'une autre de ses oeuvres).
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- BEUYS Joseph (1921-1986), Plight, 1985,
feutre, laine, bois verni, métal, bois peint, verre, mercure, 310 x 890 x 1813 cm, Paris, MNAM.
Joseph Beuys a été marqué par un épisode personnel lors de la Seconde Guerre Mondiale : gravement blessé, il aurait été recueilli par une tribu de Tatares qui l'auraient sauvé en l'enduisant de graisse, en le couvrant de feutre et en le nourrissant de miel. Ces matières feront par la suite partie de nombreuses œuvres de l'artiste. Ici, l'installation est composée de deux salles aux murs recouverts de feutre utilisé pour ses capacités à emmagasiner la chaleur (rappelé par le thermomètre) et amortir les sons. Le spectateur se voit alors confronté à un double silence : celui de l’espace environnant, celui d’un piano à queue placé dans la première salle au couvercle fermé (avec un tableau sur lequel sont dessinées des portées vides insistant sur ce mutisme musical).
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- BUREN Daniel (né en 1938), Les Deux Plateaux, 1985-86,
Cour du Palais  Royal,  Paris, œuvre in situ, environnement.
Occupant toute la cour d’honneur du Palais-Royal, Les Deux Plateaux sont constitués d’un ensemble de colonnes à facettes installé en relation avec l’architecture du lieu, la position des colonnades, la convexité du sol et la déclivité du sous-sol. Les sommets des colonnes implantées dans l’espace central sont alignés et forment le premier « plateau ». Des tranchées ont été creusées, dans lesquelles des colonnes de hauteur égale ont été placées ; leur enfoncement progressif montre la pente du sous-sol sur lequel circule de l’eau, révélant ainsi le second « plateau ». L’œuvre dialogue avec le lieu, le montre, le dévoile et le fait vivre. Malgré une polémique d’ampleur nationale, un arrêt du chantier, une menace de destruction, des manifestations d’incompréhension dont témoignent les graffitis sur les palissades du chantier, l’œuvre a été achevée en juillet 1986.



- KRUGER Barbara (née en 1945), Sans titre, 1991,
New-York, exposition Mary Boone Gallery.
"Je travaille avec des images et des mots car ils ont la capacité de déterminer qui nous sommes et qui nous ne sommes pas". L'artiste aborde les représentations culturelles du pouvoir, de l'identité et de la sexualité et remet en question les stéréotypes et les codes, avec des images et des textes proches de ceux de journaux, de magazines et de publicités.
VOIR UNE VIDÉO DE "BELIEF+DOUBT", 2012

- KOGLER Peter (né en 1959), Chaos, 1996,
Wahnsinn, Kunsthalle Krems, sérigraphies sur papier.
Depuis le début des années 1980, l'artiste déploie ses motifs modulaires et en forme de rhizomes sur des ensembles architecturaux à l’extérieur comme à l’intérieur, sous forme de peinture, de papiers sérigraphiés ou de projections. Fourmis, tuyaux ou cerveaux font partie de son vocabulaire. Produits par des ordinateurs, ils s’entrelacent et se répètent à l’infini à l’image d’un réseau organique ou électronique.
VOIR UNE VIDÉO (DIAPORAMA)



- KAWAMATA Tadashi (né en 1953), Working Progress, 1996-2000,
oeuvre in situ, Alkmaar (Pays-Bas).
L'artiste a associé à son travail celui des patients d’une clinique de désintoxication prés de la ville d’Alkmaar en hollande pour construire un chemin piétonnier, en remblayant et franchissant des canaux pour relier la clinique à la ville. Concrètement le projet a une vertu thérapeutique et les relie aussi à la ville. Le projet est maintenant utilisé aussi par les habitants pour se déplacer.

- HIRSCHHORN Thomas (né en 1957), Cavemanman, 2002
Bois, carton, ruban d'emballage, papier d'aluminium, livres, affiches, vidéos, mannequins, boîtes de conserve, étagères, peinture en bombe et appliques de lumière fluorescente, dimensions variables.
 Un réseau de tunnels et de grottes faits de carton, de ruban adhésif, de papier d'aluminium et d'autres matériaux pauvres et quotidiens, sorte de "collage en trois dimensions", comme métaphore de l'esprit.

- NELSON Mike (né en 1967), In the Memory of HP Lovecraft, 1999,
espace clos, sans fenêtre, aux murs blancs dévastés, dimensions variables.

- NELSON Mike (né en 1967), The Coral Reef, 2000, London, Tate Britain,
15 salles, lumières, colonnes, chaises, miroirs, papiers imprimés et autres matériaux, dimensions variables, 
Inspiré par l'univers des ouvrages et des films policiers et de science-fiction, l'artiste crée des espaces vides et dévastés par une créature monstrueuse (In the Memory of HP Lovecraft, sous-titre d'une nouvelle de Jorge Luis Borges, 1975) ou des environnements meublés (The Coral Reef) dont les occupants sont absents (tueurs ?) mais dont les lumières sont allumées et les appareils électriques en marche. La configuration des lieux (dédale de salles, labyrinthes, bâtiment entier) invite le spectateur à la déambulation par petits groupes dans des espaces meublés et poussiéreux qui font penser à des maisons abandonnées ou à des décors de cinéma. L'ambiance qui y règne est énigmatique et étrange, souvent lourde, claustrophobique et désorientante (obscurité, éclairage, couleur, décor, objets, revues, affiches, portes grinçantes, odeur de moisi) créant un sentiment de malaise. De plus, le spectateur crée son propre parcours dans les salles et couloirs, y compris cave ou grenier, sans connaître le volume de l'installation ou l'emplacement de la sortie, tombant parfois sur des salles identiques, des espaces obscurs, des impasses ou des espaces qui rétrécissent. 


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- KUSAMA Yayoi (née en 1929), Dots Obsession, 2004.
L'artiste, depuis 1963, utilise des miroirs, des ballons gonflés d'hélium, des adhésifs, du bois, de l'acier et du béton afin de crée une œuvre unique en son genre. La taille de l'œuvre est : 600 × 600 × 300 cm. L’œuvre est un espace à part entière dans lequel les murs et le plafond sont recouverts de miroirs. À l’intérieur posent et flottent des sculptures à l'échelle humaine (des ballons gonflés à l'hélium) aux formes rondes, organiques. Le motif du pois (dots en anglais) se répète à l'infini sur tous les supports. Avec l'immersion dans cet espace, le spectateur/acteur fait l’expérience d’une étrange perte de repères dans l’infini de ces pois, l’individu est à la fois un intrus et une partie de l’œuvre. La couleur rouge donne à cette œuvre une atmosphère ludique, mais aussi de jeu, d'expérience cosmique, et méditative.
VOIR UNE VIDÉO DE LA RÉTROSPECTIVE DE YAYOI KUSAMA, CENTRE POMPIDOU, 2011

- WHITEREAD Rachel (née en 1963), Embankment (Digue), 2005,
14.000 moulages en polyéthylène empilés, 155x35 m, Londres, Turbine Hall,
le spectateur évolue dans un labyrinthe ou un entrepôt dont les murs blancs sont constitués d'empilements
 plus ou moins ordonnés de moulages en polyéthylène translucide d'intérieurs de cartons.
L'artiste explore depuis plusieurs décennies les possibilités du moulage utilisé d’ordinaire pour la reproduction de sculptures mais, délaissant son usage traditionnel, la plasticienne donne à cette technique le pouvoir de révéler le volume intérieur d’objets du quotidien et de bâtiments, autrement dit, de rendre visible l’invisible.
VOIR UNE VIDÉO



- NETO Ernesto (né en 1964), Leviathan Thot, 2006, Paris, Panthéon.
La spécificité de l'artiste est de créer des sculptures offrant des éléments olfactifs et tactiles au spectateur.
Ici, l'installation in situ est monumentale. Des formes organiques en polyamide blanc (Lycra souple et translucide) parfois emplies de billes de polystyrène, pendent des voûtes au sol, offrant un épiderme ou un labyrinthe de viscères du bâtiment, ainsi qu'un parcours sensoriel au spectateur.
- LEVÊQUE Claude (né en 1953), Le Grand Soir, 2009,
installation in situ, Venise, 53éme Biennale, Pavillon français,
sas d'entrée noir dans le péristyle, cages en inox, paillettes projetées, encadrement de lampes, drapeaux de soie noire, ventilateurs,
 projeteurs à découpe blancs, velums. Diffusion sonore ; son de navire se déplaçant dans les trois espaces latéraux du pavillon.
“J’amène les gens dans un espace de circulation sans qu’ils soient dans une position statique ou contemplative.
 Ils sont les propres acteurs de la scène proposée.”
 "Le dispositif évoque des couloirs de prison et la cage sur la piste de cirque. En général, la prison impose un point de vue limitant toute autre possibilité de voir. L’idée de contrainte est importante dans ce projet : il s’agit de contraindre le visiteur par un dispositif et par un parcours autoritaires".


-  WEIWEI Ai (né en 1957), Sunflower Seeds, 2010,
100 millions de graines grandeur nature (150 tonnes), réalisées en porcelaine (cuites à 1300°)et peintes à la main par les artisans chinois de Jingdezhen (2 ans et demi de travail pour 1600 artisans, à partir du kaolin des montagnes voisines), tapissent le Turbine Hall (1000 m2) de la Tate Modern de Londres en 2010 et constituent un paysage poétique visuel et sonore sur lequel les visiteurs se déplacent, s'assoient et manipulent l'oeuvre.
VOIR UNE VIDÉO

- BOLTANSKI Christian (né en 1944), Personnes,
Monumenta (Grand Palais, 77 000 m2), janvier-février 2010,
couloir de boîtes en fer blanc rouillées et numérotées, salle avec des rectangles de vêtements à plat, poteaux, fils électriques, néons blafards, froid, hauts-parleurs diffusant des battements de cœur, tas de vêtements de 15 m de hauteur, dominé par une grue grinçante qui prend et rejette les vêtements.
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- NUMEN/FOR USE (Collectif), Tape, 2011, Florence, Palazzo Strozzi,
Ce collectif de designers, constitué de Sven Jonke, Christoph Katzler and Nikola Radeljković, réalise depuis 2009, en ruban adhésif, des sculptures habitables et ludiques, sous la forme d'installations et d'environnements éphémères, biomorphiques et translucides (évoquant des cocons) que le visiteur est invité à observer mais également à parcourir. Ces installations sont souvent réalisées à l'intérieur d'architectures mais également en extérieur.
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- SARACENO Tomàs (né en 1973), Cloud Cities, 2011,
vingt bulles (biosphères) de différentes tailles suspendues, certaines avec des plantes et deux où les spectateurs peuvent entrer et se reposer sur le dôme, installation, Berlin, Hamburger Bahnof.


- SHIOTA Chiharu (née en 1972), Trace of Memory, 2013, 
Pittsburgh, The Mattress Factory, 516 Sampsonia Way,
l'artiste envahit de ses enchevêtrements de fils noirs, de ses meubles et objets, les 8 pièces sur 3 étages d'une maison abandonnée, créant un parcours et mêlant mémoire personnelle et mémoire du lieu.
- ELIASSON Olafur (né en 1967), Riverbed, 2014,
installation in situ, envahissant l'aile sud du Louisiana Museum of Modern Art,
avec le paysage du lit d'une rivière presque à sec (jeu intérieur/extérieur), amenant la participation du spectateur (perception, déplacement), son expérience de l'espace, du réel, et "sa prise de conscience de sa présence dans l'instant".



SUR L'IMPLICATION DU SPECTATEUR, VOIR ÉGALEMENT