jeudi 6 décembre 2018

952-LOUIS CRETTE (1824-1872), PHOTOGRAPHE





- CRETTE Louis (vers 1824-1872), Sans titre [La Baie des Anges], recto, vers 1860,
tirage albuminé postérieur de 9,6x5,9 cm sur un carton de 10,3x6,9 cm, Collection personnelle.



- CRETTE Louis (vers 1824-1872), Sans titre [La Baie des Anges], verso, vers 1860,
armoiries de France et d'Italie suivies de "L. CRETTE - PHOTOGRAPHE -
DE LL. M.M. - L'EMPEREUR DES FRANCAIS - ET - LE ROI D'ITALIE",
 carton de 10,3x6,9 cm, Collection personnelle.


DERNIÈRE MISE À JOUR DE CET ARTICLE : 26/03/2024




- Louis CRETTE (vers 1824-1872)


PARIS

Lodoïsck/Louis Crette ou Crette-Romet (noms de son père et de sa mère accolés) est né à Paris en 1824 (acte non retrouvé). 

Il se marie dans cette ville (acte non retrouvé), avec Adèle Jeanne Trebuchet (née à Paris en 1824). 

Il se forme à la photographie auprès de Gustave Le Gray et expose notamment à Londres en 1852. "Peintre", il est témoin de naissance et parrain de l'une des filles de Gustave Le Gray le 18 décembre 1853. Il possède un atelier de photographie à Paris, attesté en 1853 et 1854 au 3, boulevard Montmartre.


- Publicité pour l'atelier parisien de Crette, 
parue dans Galignani's Messenger du 26 juin au 10 juillet 1854,
Paris, BnF (Gallica).




NICE ET TURIN

Louis Crette est cité à Nice dès le 6 avril 1855, lors d'une demande de visa au Consulat de France (AD06, cote 01Z 0271, n° 1162) : "Crette Romet Lodoïsck (et son épouse), photographe, 30 ans, né et domicilié à Paris, dernière provenance : Paris, destination du passeport : Etats sardes, destination du visa : France, date de délivrance du passeport : 31 août 1854".

Louis Crette est par la suite signalé à Nice dans la Liste des Etrangers du 21 décembre 1855, "Français - Crette (M.), et sa famille, r. St-Etienne 7" (L'Avenir de Nice du 21 décembre 1855) et dans celle du 11 septembre 1856, "Français - Crette (M. et Mme), rue St-Etienne, maison Audiffret" (Les Echos de Nice du 11 septembre 1856). Fin 1856, l'adresse de son atelier est signalée au n° 5.


- Les Echos de Nice du 11 septembre 1856,
Nice, Bibliothèque municipale Nucéra.




En 1857, des estampes inspirées des vues par Louis Crette de Nice et de ses environs, sont exécutées par le peintre et dessinateur Jacques Guiaud (1810-1876), comme Jardin public ou Le Port (Nice, Delbecchi ; Paris, impr. lith. Lemercier). 

Dix de ces estampes sont réunies dans l'album, Nice Pittoresque : Vue prise du vallon  de Magnan ; Végétation de la campagne de Nice ; Couvent de Saint-Barthélémy, vue prise de Saint-Hilarion ; Vue prise des Ponchettes ; Le Piol ; Villefranche ; Grotte de Saint-André ; Saint-Jean et Saint-Hospice ; Couvent de Cimiès (Paris, imp. lith. Lemercier - voir Courrier de la Librairie des 12 et 19 décembre 1857 t II, pp 1199 et 1223 et Bibliographie de la France du 3 janvier 1858 p 11 ; album réédité en 1859). 


L'Avenir de Nice du 5 janvier 1858, 
Nice, Archives Municipales.

- Les Echos de Nice du 29 septembre 1858,
Nice, Bibliothèque Municipale Nucéra.



Louis Crette "de Nice" expose à Bruxelles en 1857 et y reçoit une Mention honorable (Bulletin de la Société française de photographie, 1857, T3 p 365 et 1858 p 111 ; Photographic Notes, 1858). 

Il ouvre un atelier à Turin vers 1857-1858. Ce dernier est attesté dans le document niçois de novembre 1858 (liste de ses tarifs et de ses vues ci-dessous) mais n’est pour la première fois cité que dans la Guida Marzorati di Torino de 1860-61, "Crette Luigi, fotographo di S.M., via rocca, 4". Il y a dans cette même ville, un artiste lithographe contemporain qui porte les mêmes nom et prénom que lui (Luigi Crette).

Louis Crette est à nouveau signalé dans la Liste récapitulative des Etrangers à Nice du 1er janvier 1858, "Crette et Mme, rue St-Etienne, 5, maison Audiffret".

Le 4 janvier 1858, il réalise des photographies de la célèbre actrice Elisabeth Rachel Félix (1821-1858) (voir ici). "Mlle Rachel est morte le 3 janvier, à 11 heures et 20 minutes du soir (...). M. Crette, photographe du roi, est arrivé au Cannet [près de Cannes] dans la nuit. Il a fait le 4 au matin, malgré le mauvais temps, deux ou trois épreuves de la figure de la grande actrice défunte" (Les Echos de Nice du 11 janvier 1858). 

Un dessin de l'artiste Frédérique O'Connel (1823-1885) (voir ici) réalisé à partir de l'une de ces photographies, donnera lieu la même année à un procès fondateur du droit à l'image (voir notamment Le Droit du 10 juin 1858 p 1).

Crette est, dès 1858, qualifié de "photographe du roi" (Le Constitutionnel du 8 janvier 1858 p 2), de "photographe du roi de Piémont" (Journal des débats politiques et littéraires du 12 janvier 1858 p 2) ou de "Photographe du Roi de Sardaigne" (Le Moniteur Universel du 11 juin 1858 p 2 ; Paolo Venturi, Dal disegno alla fotografia : l'Armeria Reale (di Torino) illustrata, U. Allemandi, 2003 p 247, 19 juin 1858). 

Au printemps 1858, Louis Crette est à Turin et y réalise la photographie du Monument à Guglielmo Pepe (Squillace 1783-Torino 1855), général qui a commandé les troupes napolitaines venues soutenir le roi Charles-Albert contre les Autrichiens en 1848. Le Monument, sculpté par Stefano Botti (Viggiù 1807-Viggiù 1880) est inauguré le 8 mai 1858 à trois heures de l'après-midi dans le jardin public de Turin dit des Ripari.


- CRETTE Louis (vers 1824-1872), Monument à Guiglielmo Pepe, 1858,
"une fedela fotografia del simulacro, operata per mano del sig. Crette" (p 4)
photographie réalisée entre mai et juillet 1858 (les inscriptions sont encore absentes du piédestal) et positionnée au tout début de l'ouvrage,
 Il Simulacro di Guglielmo Pepe inaugurato in Torino Addi VIII Maggio MDCCCLVIII,
dont le texte, daté du 30 juillet 1858, a été publié à Turin en 1858.



Le 24 novembre 1858, des dommages causés, pendant leur transport, à des clichés sur verre de Louis Crette sont expertisés sur demande du Tribunal de Nice, par le peintre et photographe Alexandre Clerissy. 

La liste des prises de vue de Louis Crette révèle de nombreux portraits ainsi que des "Vues de Turin et de ses environs, du Lac Majeur, de Nice et de ses environs, de la corniche, de la Suisse, de Paris, etc. etc." (AD06, cote 06FS 0236). Une présentation des tarifs pratiqués par le photographe est jointe à l'expertise (voir ci-dessous). 


- Tarifs de L. Crette à la date du 24 novembre 1858,
Turin - 4, rue de la Rocca - L. Crette - Nice, 5, Rue St.-Etienne
Photographe de S.M. Le Roi Victor Emmanuel
Photographie sans aucune retouche - Portraits montés sur Bristol
Portraits de 27x21 cm, fond uni, 1ère épreuve, Fr. 40, chaque épreuve suivante Fr. 6,
fond perdu, 1ère épreuve, Fr. 45, chaque épreuve suivante, Fr. 11,
Portraits de 21x17 cm, fond uni, 1ère épreuve, Fr. 30, chaque épreuve suivante Fr. 5,
fond perdu, 1ère épreuve, Fr. 45, chaque épreuve suivante, Fr. 11,
Portraits de 15x12 cm, fond uni, 1ère épreuve, Fr. 20, chaque épreuve suivante Fr. 5,
fond perdu, 1ère épreuve, Fr. 25, chaque épreuve suivante, Fr. 10.
Par chaque personne posant dans un groupe ajouter en sus au prix du portrait, 10 fr. pour la première personne, et 5 fr. par chaque autre personne.
Chaque épreuve suivante d'un groupe, vaut 5 ou 6 fr. selon sa dimension.
Les 12 Cartes de Visite, 10x6 cm, Image, 8x5 cm, Fr. 25, les 25 Fr. 40, les 50 Fr. 60, les 100 Fr. 100,
Les 10 Cartes de Visite, 11x7 cm, Image, 9x6 cm, Fr. 30, les 15 Fr. 40, les 20 Fr. 50, les 25 Fr. 60, les 50 Fr. 100.
Reproduction par la Photographie
de peintures, pastels, aquarelles, crayons, gravures, objets d'art, photographies, plaques daguerriennes
Reproduction de 27x21 cm, 1ère épreuve Fr. 40, chaque épreuve suivante Fr. 6,
Reproduction de 21x17 cm, 1ère épreuve Fr. 30, chaque épreuve suivante Fr. 5,
Reproduction de 15x12 cm, 1ère épreuve Fr. 20, chaque épreuve suivante Fr. 5.
Grande Collection de Vues et Etudes
Vues de Turin et de ses environs, du Lac Majeur, de Nice et de ses environs, de la corniche, de la Suisse, de Paris, etc. etc., chacune Fr. 5,
Isola Bella (Lac Majeur), collection de 10 photographies, Fr. 20,
Nice, Collection de 10 Lithographies (d'après les photographies de L. Crette, cartonné 15 fr., relié 20 fr.
Tirage d'épreuves positives, et vente de papier positif sensibilisé.
Collodion sensibilisé, le flacon de 100 gr., Fr. 5.
Enseignement complet de la photographie sur collodion et papier sec, Fr. 300.

- Consulat de Commerce et de Mer, 1855-1859,
Archives départementales des Alpes-Maritimes, 06FS 0236.



Millie Bischoff cite le photographe dans son Guide des Étrangers à Nice1858-1859 (1858 p 67), toujours au n° 5, chemin Saint-Etienne.

L'Avenir de Nice du 1er mars 1859 consacre en long article à Louis Crette, photographe du Roi, rue St-Etienne : 

"En M. Crette, il n'y a pas que le chimiste, il y a, avant tout, le peintre. Fait-il du paysage ? - Il choisit habilement ses sujets et ne s'en rapporte aux opérations de lentille qu'après s'être assuré qu'elles lui donnent d'heureuses combinaisons de lumière, de couleur et de lignes.

Fait-il du portrait ? - Il étudie son modèle et le dispose dans un jour avantageux et surtout il évite les déviations de contours dont on rejette beaucoup trop souvent la faute sur les imperfections insurmontables du procédé et qui, bien ou mal justifiées, n'en rendent pas moins de fâcheux services à ceux qui veulent voir la reproduction de leurs traits. 

Nous avons attentivement examiné le recueil des épreuves photographiques exécutées par M. Crette pendant la saison en cours et, à notre grand étonnement, nous devons reconnaître qu'elles constituent un progrès sur ces spécimens merveilleux dont nous avons déjà parlé, et que les connaisseurs se rappelleront bien si nous disons seulement les mots, La Fadette, Île St-Honorat, Meyerbeer, Alphonse Karr, etc.".

En avril 1859, Louis Crette est cité pour ses dons (argent et deux albums) effectués au profit des familles pauvres du Contingent (guerre du Royaume de Sardaigne contre l'Empire d'Autriche ; L'Avenir de Nice du 14 avril 1859). 

En novembre 1859, le même journal signale son retour à Nice, ce qui rappelle qu'il n'est présent que pour la saison (L'Avenir de Nice du 20 novembre 1859). Louis Crette alterne en effet entre Paris, Nice et Turin.


Les Echos de Nice du 21 novembre 1859,
Nice, Bibliothèque municipale Nucéra.



En 1859 et 1860, Louis Crette fournit des photographies aux journaux, publiées ensuite sous forme d'estampes, comme dans L'Illustration du 27 août 1859 (Fête de l'Empereur des français à Milan) ou dans Le Monde Illustré du 10 mars 1860 (Portrait du Commandeur Constantin Nigra, réalisé avec Francesco Maria Chiapella ; voir sur Gallica). 

En 1860, "Crette-Romet Lodoisck, Artiste Photographe de S.M. le Roi de Sardaigne, accompagné de sa femme, demeurant à Nice, âgé de 36 ans", se rend à Turin et en France (AD06, Passseports neufs, 1858-1860, N° 154, 01Z 0233). 

Il Calendario generale del Regno Pel 1860 (Torino) rappelle le titre de "fotografo di S.M." accordé à "Crette Luigi".

La Gazette des Beaux-Arts de 1860 (t. 5, vol. 1, p 88) précise qu'il y a, à Nice, dans la Maison du libraire et collectionneur Visconti, "une galerie complète des gloires vivantes de l'Italie : les portraits de Cavour, de Garibaldi, d'Azeglio, etc., par l'excellent photographe Crette".

Avec le rattachement de Nice à la France, Louis Crette est dit lors de son retour à Nice en juillet 1860, "Photographe de l'Empereur Napoléon III" (Le Messager de Nice du 17 juillet 1860) et son nom apparaît désormais dans la liste électorale de 1860-1861, "âgé de 38 ans, photographe rue Lonchamp".

Dans ses publicités d'octobre 1860, Crette se présente désormais comme "Photographe de LL. MM. l'Empereur des Français et le Roi de Sardaigne". 


- Les Echos de Nice du 5 octobre 1860,
Nice, Bibliothèque municipale Nucéra.



En mai 1861, en remerciement d'un "album photographique" adressé à l'Empereur Napoléon III, Louis Crette reçoit une lettre avec "une magnifique épingle en or, ornée d'un saphir et de vingt diamants" (Le Messager de Nice du 6 mai 1861). 

"Crete (sic) Louis, photographe, âgé de 38 ans" est cité dans le recensement de la Ville de Nice de 1861 comme résidant au 34, rue Longchamp Supérieur, avec sa femme "Adèle, 38 ans", sa mère "Rommé (sic) Françoise, rentière, veuve, 68 ans" et une domestique, "Guidoni Françoise, 24 ans".

En juillet 1861, l’arrivée à Turin "del sig. Crette, fotografo di non so quanti soprani d’Europa", ainsi que la grande qualité de ses portraits sont signalés par Il Mondo Illustrato (du 10 août 1861 p 83), même si le journaliste rappelle les très beaux portraits exécutés par les photographes italiens à Turin, Milan et Florence.

Son nom est cité dans la liste des membres de la Società Promotrice delle Belli Arti in Torino de 1862.

Louis Crette est également cité la même année à Nice, parmi les donateurs au profit des ouvriers sans travail de la Seine-inférieure (Le Messager de Nice du 27 février 1862 p 3). 

Ses vues de Nice inspirent en 1862 les estampes de Jacques Guiaud et Joseph Félon (1818-1897) pour un nouvel album (dont une vue de la nouvelle Promenade des Anglais).


Son adresse niçoise au n° 5, rue Saint-Etienne, est citée dans une publicité de 1861 précisant la vente de son Album de Nice à la librairie Charles Jougla (Mazon, Nice en 1861, Guide de l'étranger, 1861) puis dans les annuaires niçois de 1862, 1863, 1864 et 1865, avec pour ces deux dernières années, la mention "Photographe de L.L. M.M. L'Empereur [des Français] Napoléon III et le Roi [d'Italie] Victor Emmanuel II". 

Les listes électorales de la Ville de Nice citent cependant son domicile de 1865 à 1868, "rue Masséna" et modifient sa date de naissance (jusque-là variable) en "1824".

Ses cartons-photos citent exceptionnellement le nom de la ville (Nice) et ne comportent jamais l'adresse de l'atelier, servant probablement tant pour son atelier de Nice que celui de Turin.

Ses grands formats sont parfois signés d’un timbre sec rappelant, sous les armoiries de la Maison de Savoie, qu’il est le photographe du Roi ou du Roi de Sardaigne (vers 1857-1861) puis du Roi d’Italie (après avril 1861).

Le verso de ses Cartes de visite (vues et portraits) présente :

- sous les armoiries de la Maison de Savoie, "L. Crette - Photographe Du Roi" (vers 1857-1861 ? - Nice puis Turin ?),

- sous les armoiries de la Maison de Savoie, "L. Crette - Photographe - De S.M. le roi de Sardaigne" (vers 1857-1861 ? - Nice puis Turin ? - un carton daté cependant de mai 1862),

- sans armoiries,  "L. Crette - Photographe - De L.M. - L'Empereur Napoléon III - Et - le Roi Victor Emmanuel II", (vers 1860/61 ? - Nice et Turin ?), 

- sans armoiries, "L. Crette - Photographe de LL. M.M. - L'Empereur Des Français - Et - le Roi d'Italie" (vers 1861-1865 - Nice et Turin ?),

- sous les armoiries de l'Empire français et de la Maison de Savoie, "L. Crette - Photographe de L.M. - L'Empereur Napoléon III - Et - le Roi Victor Emmanuel II" (vers 1860/61-1865 - Nice et Turin ?), 

- entre les armoiries de l'Empire français et de la Maison de Savoie, "L. Crette - Photographe de LL. M.M. - L'Empereur Des Français - Et - le Roi d'Italie [ - Nice]" (vers 1861-1865 - Nice et Turin ?),

- entre les armoiries du Royaume d'Italie et de l'Empire français, "L. Crette - Photographe - De L.L. M.M. Le Roi D'Italie - Et - L'Empereur Des Français" (vers 1865-1867 ? - Turin ?).

En 1865, cédant probablement son affaire à Charles Nègre, Louis Crette quitte en effet Nice (mais les listes électorales niçoises le citent encore rue Masséna - par erreur ? -  jusqu’en 1868). 

TURIN

Louis Crette s’installe à Turin où il reprend l'atelier de Balbiano d'Aramengo, via Po 39, "Crette L. e Comp.". Les Archives de Turin conservent le projet d'enseigne que Louis Crette a déposé pour son atelier, à cette adresse, le 25 septembre 1865 (Archivio Storico della città di Torino).

Il cesse cependant son activité deux ans plus tard, cédant à son tour l'atelier à Greborio en 1867.

"Luigi Cretté (sic), d'anni quarantanove, fotografo, nato a Parigi, domiciliato corso Valentino, numero due, piano primo" meurt à son domicile turinois le 6 septembre 1872.

Dix photographies de Louis Crette sont conservées aux Archives Départementales des Alpes-Maritimes (vues de grand format de Nice et de Villefranche-sur-Mer). Un Portrait (Cdv) du musicien allemand Giacomo Meyerbeer (1791-1864) est également conservé à la bibliothèque municipale Romain Gary.


- CRETTE Louis (vers 1824-1872), Portrait de George Casey (à 40 ans environ), vers 1860 (?),
tirage albuminé de 8,6x5,3 cm sur un carton de 10,4x6,5 cm, Collection personnelle.

 George Casey (1820-1879), négociant anglais (fabricant de savon à Liverpool jusqu'en 1859) a passé plusieurs hivers à Nice. Sa présence est notamment signalée à l'Hôtel Chauvain dans les listes récapitulatives des Etrangers à Nice des 1er janvier 1861 et 1862, "Casey Georges et famille", dans Le Messager de Nice du 6 janvier 1862 puis dans le Journal de Nice du 30 décembre 1863, avec son épouse Mercy Bourcicault Glenny (1819-1880) et ses enfants. Le couple semble avoir a eu 7 enfants dont deux morts en bas-âge. Louis Crette a notamment photographié ensemble, lors d'une saison postérieure (vers 1861-1862), les enfants Arthur Edwin Comerford-Casey et George Edwards Comerford-Casey ; ce dernier (1846-1912) sera révérend et naturaliste et notamment auteur d'un ouvrage sur la flore et la faune de la Riviera, Riviera Nature Notes, édité en 1898.

- CRETTE Louis (vers 1824-1872), Portrait de George Casey, verso, vers 1860 (?),
blason de  Maison de Savoie suivi de "L. CRETTE - PHOTOGRAPHE - DE S.M. LE ROI DE SARDAIGNE",
inscriptions manuscrites, "George Casey - May 21st 1862",
 carton de 10,4x6,5 cm, Collection personnelle.
L'indication manuscrite ne peut pas être la date de la prise de vue, non seulement du fait des inscriptions concernant Louis Crette mais également du fait de l'apparence de George Casey qui porte la barbe dès 1862.


- CRETTE Louis (vers 1824-1872), Portrait de jeune garçon, vers 1860/61-1865,
tirage albuminé de 9,6x5,9 cm sur un carton recoupé de 10x6,3 cm, Collection personnelle.

- CRETTE Louis (vers 1824-1872), Portrait de jeune garçon, verso, vers 1860/61-1865,
 "L. CRETTE - PHOTOGRAPHE - DE L.M. - L'EMPEREUR NAPOLEON III - ET - LE ROI  VICTOR EMMANUEL II",
 carton recoupé de 10x6,3 cm, Collection personnelle.


- CRETTE Louis (vers 1824-1872), Nice, Le Port, Statue de Charles-Félix, recto, vers 1860/61-1865,
tirage albuminé de 8,9x6 cm sur carton de 10,4x6,8 cm, Collection personnelle.
Le personnage à haut-de-forme est Louis Crette qui pose en avant de son véhicule tiré par un cheval noir et un blanc.

- CRETTE Louis (vers 1824-1872), Nice, Le Port, Statue de Charles-Félix, verso, vers 1860/61-1865,
 "L. CRETTE - PHOTOGRAPHE - DE L.M. - L'EMPEREUR NAPOLEON III - ET - LE ROI  VICTOR EMMANUEL II",
 carton de 10,4x6,8 cm, Collection personnelle.


- CRETTE Louis (vers 1824-1872), Olivier, recto, vers 1860/61-1865,
tirage albuminé de 8,8x6 cm sur carton de 10,3x6,8 cm, Collection personnelle.

- CRETTE Louis (vers 1824-1872), Olivier, verso, vers 1860/61-1865,
 "L. CRETTE - PHOTOGRAPHE - DE L.M. - L'EMPEREUR NAPOLEON III - ET - LE ROI  VICTOR EMMANUEL II",
 carton de 10,3x6,8 cm, Collection personnelle.


- CRETTE Louis (vers 1824-1872), Reproduction d'un tableau ou d'un pastel, recto, vers 1861-1867,
recto nu,
tirage albuminé de 9,5x5,6 cm sur un carton de 10,8x6,3 cm, Collection personnelle.

- CRETTE Louis (vers 1824-1872), Reproduction d'un tableau ou d'un pastel de fillette, verso, vers 1861-1867,
armoiries de la Maison de Savoie et de l'Empire français encadrant "L. CRETTE - PHOTOGRAPHE - (puis) DE L.L. M.M. LE ROI D'ITALIE - ET - L'EMPEREUR DES FRANÇAIS",
inscriptions manuscrites au bas du carton recoupé, "Gaston Scoffiero décédé - à Nice... (texte illisible)",
il s'agit peut-être de Justin Charles Auguste Gaston Scoffiero né à Nice en 1853 et décédé à Nice en 1858 dont le dessin serait un portrait,
carton de 10,8x6,3 cm, Collection personnelle.