vendredi 7 décembre 2018

953-SCHEMBOCHE (1830-1908), COTTALORDA (VERS 1837-?) ET PACELLI (VERS 1821-APRÈS 1884), PHOTOGRAPHES




- SCHEMBOCHE Michel (vers 1828/29-1908), Portrait, recto, vers 1861-63,
"SCHAMBOCHE, Phot. -- NICE",
tirage albuminé de 9,1x5,3 cm sur un carton de 10,3x6,2 cm, Collection personnelle.



DERNIÈRE MISE À JOUR DE CET ARTICLE : 08/08/2024




- Michel STRZEMBOSZ, dit "SCHEMBOCHE" (1830-1908) 


Cet article a pu être précisé récemment grâce à Fabien Duel que je remercie pour le partage de ses recherches généalogiques familiales.

PARIS

Michal Strzembosz, d'origine polonaise, est né le 29 septembre 1830 au sud-est de Varsovie, à Konary (province de Radom, à 42 km de Varsovie, Pologne russe). Il est l'un des enfants (quatrième fils) du Colonel Josef Strzembosz et d’Anna Monsovvey (Wasowicz ?).

- Armoiries de la famille Strzembosz 
(famille de la noblesse polonaise autorisée à décliner le blason médiéval de chevalerie Jastrzebiec,
 avec autour portant fer-à-cheval et croisette pattée, comme sur l'écu).



Suite à l'échec de l'insurrection polonaise de 1830-1831, la famille Strzembosz quitte la Pologne en 1831 et s'installe en France en 1836.

Michal Strzembosz fait une partie de son éducation à l’Ecole polonaise de Paris, fondée en 1842 ; il sera régulièrement cité parmi les membres de l’Association des anciens élèves de cette Ecole dans la seconde moitié du XIX° siècle, ses nom et prénom étant parfois suivis de la date de "1848" qui est celle de fin de ses études.

Michal Strzembosz prend part à l’insurrection polonaise de 1848 contre les Prussiens puis combat en Italie contre les Autrichiens. 

Informé de l'amnistie autrichienne, il retourne en Pologne (Gallicie) à Lemberg/Leopol (actuelle ville de Lviv en Ukraine) en février 1851 mais en est tout de même expulsé dès avril (Théophile Osiecki, Considérations sur les réformes introduites dans l'Empire Austro-Hongrois de la Nouvelle Russie (Ancienne Pologne), Ed. Herman-Loescher, Turin-Florence, 1868 pp 77-79).

Il rentre ensuite à Paris. 

C'est à Paris, à la mairie du 11ème arrondissement, qu’il se marie en mai 1853 (acte non retrouvé de l'état civil reconstitué et incomplet), comme annoncé dans le journal Le Siècle du 22 mai 1853 (p 3) qui liste les publications de mariages de la semaine précédente dont celle de "M. Stremborz (sic), artiste photographe, quai des Grands-Augustins, 13 et de Melle Coffrey (sic), même quai, 15"

A la date du mariage, Michel Strzembosz a 22 ans, et son épouse, dont le vrai nom est Ellin Caffrey, a presque 19 ans. Ellin Caffrey, dénommée "Eléonore" est née le 26 mai 1834 à Boulogne-sur-Mer. Elle est la fille de Michael Caffrey (militaire irlandais en retraite, Dublin 1789 - Boulogne-sur-Mer 1836) et d'Eléonore Vanelle, repasseuse (Saint-Omer 1799 - Boulogne-sur-Mer 1838).

Le couple a un fils qui naît dans le 3ème arrondissement de Paris (actuel 18ème) le 27 mars 1854 au 33, rue du Nord, "Ladislas Gustave Marie Michel Strzembosz, fils de Michel Strzembosz, employé et d'Eléonore Caffery (sic) son épouse".

"Michel" Strzembosz est donc dit "photographe" en 1853 et "employé" en 1854. Il est également cité dans l’Annuaire Général du Commerce de 1853 (p 429), "Strzembosz (Michel), artiste photographe, Dauphine, 20" et dans l’Annuaire parisien des 1er et 2ème trimestres 1853 (p 99), dans la rubrique des "Daguerréotypes (Accessoires pour)", "Strembosz" (sic), à la même adresse.

Il est probable qu’il se soit formé à la photographie à Paris, dans l’atelier de Nadar (vers 1851-1853 ?), les mentions "ancien collaborateur de Nadar" ou "élève de Nadar" se retrouvant souvent dans ses publicités postérieures et dans les articles qui lui seront consacrés. Félix Tournachon dit "Nadar" a d’ailleurs fréquenté les émigrés polonais de Paris dès les années 1840 et s’est engagé dans la légion polonaise en 1848, ce qui lui a valu d'être emprisonné par les prussiens.

Michel Strzembosz semble avoir également suivi des études de peinture à Paris (ou de colorisation des épreuves photographiques) car il sera par la suite qualifié de "peintre et photographe". 

La famille Strzembosz quitte cependant Paris pour Marseille fin 1855.

MARSEILLE

Le photographe est signalé dans les journaux marseillais, dès janvier 1856, sous le nom de "Schamboche" ou "Schemboche" (et par la suite, "Schenboche", "Schimboche", "Chamboche"). Son atelier est tout d’abord signalé au 17, rue Saint-Férréol en janvier 1856 puis dès le mois de juin au 10A, rue de la Darse où il reste jusqu'en 1858 (Le Sémaphore de Marseille, Indicateur marseillais).



- Article concernant M. Schamboche, paru dans Le Sémaphore de Marseille le 25 janvier 1856 p 2
Paris, BnF (voir sur Gallica).



Le Sémaphore de Marseille célèbre tout d'abord son autoportrait et ses portraits d'artistes en partie exposés au coin de la rue Saint-Férréol (25 janvier et 5 juin 1856 ; voir aussi la Gazette du Midi du 15 février 1856) puis son association avec Pierre Terrasson et leur intérêt pour les monuments et les villas de Marseille (5 juin 1856), mission que Michel Schemboche poursuit seul dès la fin de l'année, avec notamment l'Arc-de-Triomphe de la Porte d'Aix (9 janvier 1857, 5 février 1857).

Michel Schemboche cède son atelier au photographe P. Moraille et quitte Marseille pour Nice fin 1858.

NICE

Il est signalé à Nice dès octobre 1858, comme "peintre et photographe, au 73, rue de France" (Millie Bischoff, Guide des Etrangers à Nice, 1858-1859, Nice, octobre 1858) et fait paraître en novembre 1858, une petite annonce (ci-dessous) en tant que "photographe, au 71, rue de France".



- Publicité pour l’atelier de Schemboche, parue dans Les Echos de Nice du 3 novembre 1858,
Nice, Bibliothèque Nucéra.



La Liste des Etrangers présents à Nice cite le 1er janvier 1859, "Schemboche, photographe, rue de France, 71, maison Bonfils" mais dans la liste des Français (!).

De nombreuses publicités lui sont consacrées d'octobre 1859 à avril 1860 dans Les Echos de Nice et L'Avenir de Nice puis d'avril à juillet 1860 dans Le Messager de Nice, signalant sa nouvelle association avec Charles Cottalorda (c.1837-?) : "Maison Centrale de Photographie – Schemboche et Cottalorda - Artistes de Paris - Quai Masséna, 9". 



- Publicité pour l’atelier de Schemboche et Cottalorda, parue dans Les Echos de Nice du 24 octobre 1859, Nice, Bibliothèque Nucéra.



Les deux photographes, Schemboche et "Cattalorda", sont cités dans le recensement de la Ville de Nice en 1861 alors qu'ils résident quai Masséna. Michel "Schemboche" y est dit âgé de 32 ans et vivant avec sa femme Eléonore "Cafrey" (sic) (24 ans), et ses deux enfants, Gustave (7 ans, né à Paris le 27 mars 1854) et "Christine" (sic) (5 mois). "Cristine" est née à Nice, 9, quai Masséna, le 16 janvier 1861, de Michel "Strzembosz", 33 ans, né en Pologne, et d'Eléonore "Cafrery" (sic) 24 ans (27 ans en fait), née à Boulogne-sur-Mer. Le Messager de Nice signale la naissance de "Christine Stzemcosz (sic)" le 20 janvier 1861.

Les deux noms de "Cattalorda" et de "Chamboche", apparaissent ensuite dans l'annuaire niçois de 1862 au n° 9, quai Masséna puis le nom seul de "Chamboche" dans celui de 1863. L'association avec Charles Cottalorda n'a duré que deux saisons, 1859-60 et 1860-61. 

Schemboche/Schamboche est à nouveau signalé seul les saisons 1861-62 (Les Echos de Nice du 24 décembre 1861 ; Liste des Etrangers présents à Nice du 1er janvier 1862, Polonais) et 1862-63 mais cette fois au 5, rue Chauvain et cette adresse est présente au verso de ses cartons-photos, "Schamboche - Photographe - 5, Rue Chauvain, 5. - Nice.".

Schemboche possède également un talent vocal (baryton) fort apprécié à Nice (Le Messager de Nice du 10 février 1862, des 17 janvier, 5, 9 et 11 février 1863 ; Le Ménestrel du 22 février 1863 p 94 ; Revue de Nice 1862-63, 1er mai 1863 p 295 ; Journal de Nice du 5 décembre 1863).

Le nom de "Schemboche" est ensuite associé à celui d'Albert Pacelli, la saison 1863-64, au n° 5, rue Chauvain et apparaît ainsi dans l’annuaire de 1864 et, par erreur, dans celui de 1865. Le verso de certaines photos précise également leurs deux noms et cette même adresse. 

En mai 1864, Michel Schemboche cède son affaire à Alberto Pacelli et quitte Nice pour Turin. Leur association n'a duré que six mois environ.


- SCHEMBOCHE Michel (1830-1908), Portrait, recto, vers 1861-63,
"SCHAMBOCHE, Phot. -- NICE",
tirage albuminé de 9,1x5,3 cm sur un carton de 10,3x6,2 cm, Collection personnelle.

- SCHEMBOCHE Michel (vers 1830-1908), verso, vers 1861-63,
"SCHAMBOCHE - PHOTOGRAPHE - 5, rue Chauvain, 5. - NICE",
carton de 10,3x6,2 cm, Collection personnelle.


- SCHEMBOCHE Michel (vers 1830-1908) et PACELLI Alberto (1821-après 1884), Portrait, recto, vers 1863-64,
"Schemboche et Pacelli - (Photographes ?) 5, rue Chauvain" - (Nice ?),
tirage albuminé de 9,5x5,7 cm sur un carton de 9,9x6 cm, Collection personnelle.

- SCHEMBOCHE Michel (vers 1830-1908) et PACELLI Alberto (1821-après 1884), Portrait, verso, vers 1863-64,
"SCHEMBOCHE & PACELLI - Photographes - 5, rue Chauvain, 5. - NICE",
carton de 9,9x6 cm, Collection personnelle.




TURIN, FLORENCE, ROME ET PARIS

En 1864, Michel Schemboche reprend, à Turin (capitale de l'Italie de 1861 à 1865), l'atelier du français Edouard Jolivot situé, 6, Place St. Charles (avec pour responsable, Paolo Bertieri), le fait agrandir en 1869 (Gazzetta del Popolo du 14 juin 1869), avant de déménager, en 1874, au 25, Piazza Castello puis au n° 23 dès les années 1890 (numéro signalé en 1891). 

Le dos de ses cartons est, au départ, rédigé en français. Son prénom n'apparaît d'ailleurs sur aucun de ses documents ou exceptionnellement avec la lettre "M", et l'attribution de son prénom "Michele" dans les ouvrages et les journaux vient de sa carrière italienne.

Il ouvre ensuite des succursales :
- à Florence (capitale de l'Italie de 1865 à 1870) : Vigna Nuova, 17, au plus tard en 1867 (un carton daté de 1869, deux autres d’août et décembre 1870) puis vers 1871, Borgognissanti, 38 (un carton daté de mars 1872),

- à Rome (capitale de l'Italie dès 1870) : Via Gregoriana, 20, vers 1869-70 puis vers 1880, Fotografia Nazionale, Via Della Mercede, 54 (avec Cesare Durando, qui reprend à la fin des années 1880 l'adresse de la via Gregoriana) e Via Due Macelli, 71,
 

- Publicité pour les ateliers romains de M. Schemboche, parue dans la Guida Monaci, Roma, 1881 p 21.



- à Trévise, avant 1876 ; le photographe est cité à Trévise dans l'Aide-mémoire de Photographie de la Société de Toulouse, de 1876 à 1896,

- et à Paris. En avril 1879, "Strzembosz/Schenboche" devient le successeur de l’atelier du photographe Dupont, situé au n° 28, avenue des Champs-Elysées (Archives commerciales de la France, journal hebdomadaire du 10 avril 1879 et bail complémentaire du 12 juillet 1879, Archives Nationales, Minutes et répertoires du notaire Jean Dufour p 316 - ici) avec le photographe polonais Eustache Benedich Poklewski de Koziell. 
Dès 1878, Michel Schemboche a tout tenté pour reprendre l’atelier parisien de Stanislas Julien Waléry (The Photographic News du 22 novembre 1878 pp 554-555). Il a dû y renoncer début 1879 mais a passé un accord avec le repreneur de Waléry, le photographe Aimé Henri Louis Dupont, en succédant à ce dernier à son adresse du 28, Avenue des Champs-Elysées (The Photographic News du 18 avril 1879 pp 183). 

La succursale parisienne qui apparaît au verso de certains cartons-photos de Michel Schemboche, reste rarement citée dans les ouvrages ; elle apparaît cependant dans Le Figaro du 8 juillet 1879 (p 1), dans l’Annuaire-Almanach du Commerce de 1880 (p 1473) et dans une publicité parue en 1897 (Répertoire des faits politiques, sociaux, économiques et généraux de l’Année 1896). Il est à noter que Michel Schemboche a réalisé des vues des monuments de Paris dans les années 1880 (deux vues sont conservées au Musée d’Orsay). 

Michel Schemboche affiche sur ses cartons-photos des années 1870, le nom de ses correspondants : MM. Luckardt à Vienne, W. Damry à Liège et Nadar à Paris (un carton daté de juin 1880). Plusieurs lettres écrites par Michel Schemboche à Nadar dans les années 1880, sont conservées à la B.n.F (Correspondance et papiers de Félix et Paul Nadar, cote 25003, XVIII, ff. 36-39, en ligne sur Gallica).


- Article, paru dans Le Figaro du 8 juillet 1879 p 2,
concernant le Portrait par Schimboche du Prince Louis-Napoléon Bonaparte,
suite au décès du le 1er juin 1879, en Afrique du Sud.




Il obtient vers 1866 le parrainage de Vittorio Emanuele II (premier Roi d'Italie, de 1861 à 1878) et reçoit de ce dernier une médaille d'or pour un Album de portraits des membres du Parlement italien en 1868.

La qualité supérieure et la grâce naturelle de ses portraits le rendent célèbre, miniatures, grands formats de personnalité et portraits au tiers de grandeur naturelle. Son atelier de Florence est notamment recommandé dans les Matinées Italiennes de Mme Rattazzi (1868 p 162, 1869 p 490).

"Michel Schemboche de Pologne" participe, le 27 juin 1869, en présence du roi, à un vol en ballon du français Eugène Godard, de Florence à Bagno a Ripoli (cf. Marcello Vannucci, L'Avventura degli stranieri in Toscana, 1981 p 86).

En 1871, il obtient une médaille d'argent (probablement à Milan, à l'Exposition de septembre 1871).

Ses médailles sont citées au verso de ses cartons-photos, avec sur une face de la médaille d'or, "A Michele Valente Cultore Dell' Arte Fotografica 1868", et sur l'autre face, "Vittorio Emmanuele II Re d'Italia", et sur une face de la médaille d'argent, "Progresso Delle Art Dell'Industria E Del Commercio - Il Cons Prou Decretava MCCCXL", et sur l'autre face, "Michele Schemboche 1871". 

En 1873, il reçoit une mention honorable à l'Exposition Universelle de Vienne (Atti ufficiali della Esposizione Universale di Vienna del 1873, Catalogo Generale, p 132). 

Au-delà des familles impériales et royales, françaises, russes et italiennes, Michele Schemboche réalise de nombreux portraits de personnages célèbres (artistes, hommes politiques, nobles) ; il travaille notamment pour le Duc d'Aoste (portraits et Album du bal costumé de 1870 ; voir la thèse de Marianna Zannoni, notamment p 104).

Il est également l'auteur d'un grand album photographique (vers ou après 1874 ?) diffusant les plans et dessins d'un projet d'aménagement de la Ville de Turin, intitulé, "Progetto di via Portici fra Piazza Castello e Corso San Maurizio in Turino" ("Fotografia Reale - Schemboche - Torino", Collection privée).

"Michel Strzembosz, connu sous le nom de Schemboche, photographe, domicilié à Florence" est notamment présent à Nice avec son épouse "Eléonore Cafrery (sic)", lors du mariage de leur fille Cristine, âgée de 22 ans, domiciliée à Florence, le 29 août 1883, avec Victor Antoine François Constantin Bailet, 35 ans (né à Gattières, Alpes-Maritimes, le 26 mars 1848), Chef de Division à la Préfecture de Nice.
Les parents d'Eléonore reviendront à Nice lors du décès malheureux de cette dernière, trois ans plus tard, le 7 avril 1886, et ils continueront à faire des séjours dans cette ville.

Plusieurs articles parus en 1886 dans Torino Artistica font mention de photographes parents associés, "E. Schemboche" (son épouse Eléonore ?) et "H. Schemboche"(leur fils ?) (Fotografi Ritrattisti nel Piemonte dell' 800, p 346-347).

Michel Schemboche est cité comme membre de la Société Française de Photographie (Toulouse) de 1876 à 1896 (Trévise et Florence dès 1876 puis Turin dès 1880). En 1890, il participe à l'Exposition des Arts et de l'Industrie de Rome.

En mai 1892, il est à Nice et réside au 35, rue Gioffredo. Il fait une demande de naturalisation française qui lui est accordée en août 1892.

Michel Schemboche s'associe à Natale Baldi (l'un de ses anciens opérateurs), à Rome ("Reale Fotografia"), vers 1894 (mentions de leurs noms au revers de cartons-photos et dans des journaux publiés en 1896 et 1902). Il participe à l'Exposition Nationale de Turin de 1898. 

En 1897, il devient conseiller de la Chambre de Commerce Française à Rome.

En 1906 (il a 76 ans), il cède son atelier turinois à Giovanni Alifredi, son atelier florentin à Ettore Bertelli (déjà responsable de la succursale) et son atelier romain à Natale Baldi (son associé). Les ateliers conservent tous son nom.

Le Photographe de S.M. le Roi d’Italie [depuis 1868] et de son A.R. la Duchesse de Gênes [depuis la fin des années 1870 ? - cartons datés des années 1880 dont l'un de 1886] meurt en 1908 (Ars et Labor, 1908 p 920 ; L’Illustrazione Italiana, n° 40 du 4 octobre 1908 ; Dziennik Chicagoski du 24 décembre 1908). 

Son décès a lieu en France, lors d’un séjour à Digne (Alpes-de-Haute-Provence), le 3 septembre 1908. L’acte de décès du lendemain stipule que "le nommé Strzembosz Michel dit Schemboche, rentier, âgé de soixante-dix-neuf ans [78 ans], fils des défunts Strzembosz Joseph et Monsovvey Anne son épouse, veuf de Kinley Thérèse, né à Lemberg [Lviv] (Galicie-Pologne), domicilié à Nice, de passage à Digne, y est décédé à l’hospice le jour d’hier à quatre heures du soir et que l’intention de sa famille est qu’il soit inhumé à Nice".

Cet acte de décès nous révèle sa domiciliation à Nice (probablement depuis 1906 mais absente des annuaires niçois), le décès de son épouse Eléonore (probablement fin des années 1880 ou début des années 1890), son remariage avec Thérèse Kinley (probablement en Italie), son nouveau veuvage (probablement fin des années 1890 ou tout début des années 1900) et le projet de son inhumation à Nice. Il n’y a cependant pas de trace de son inhumation dans l’un des cimetières de Nice : la concession a peut-être été renouvelée depuis ou bien il a été enterré auprès de sa fille Cristine dans le caveau de la Famille Bailet, au cimetière de Caucade.


- SCHEMBOCHE Michel (vers 1830-1908), Portrait d'homme, recto, vers 1864 (?),
inscriptions, "STABILIMENTO Foto - SCHEMBOCHE (timbre ajouté) - TORINO",
tirage albuminé de 5,6x9,1 cm sur carton recoupé de 5,7x9,9 cm, Collection personnelle.

- SCHEMBOCHE Michel (vers 1830-1908), Portrait d'homme, verso, vers 1864 (?),
inscriptions sur médaillon polylobé, "Stabilimento Fotografico - Piazza S.to Carlo N°. 6. - TORINO",
carton recoupé de 5,7x9,9 cm, Collection personnelle.


- SCHEMBOCHE Michel (1830-1908), Portrait d'homme, verso, vers 1865 (?),
inscriptions, "SCHEMBOCHE, TURIN",
tirage albuminé de 9,1x5,1 cm, sur carton de 10,3x6,5 cm, Collection personnelle.

- SCHEMBOCHE Michel (1830-1908), Portrait d'homme, verso, vers 1865 (?),
inscriptions, sous les armoiries de la famille Strzembosz,
"SCHEMBOCHE - PHOTOGRAPHE - 6, Place St. Charles, 6 - TURIN.",
carton de 10,3x6,5 cm, Collection personnelle.


- SCHEMBOCHE Michel (1830-1908), Portrait d'homme, recto, vers 1866-1867 (?),
"SCHEMBOCHE, Phot.",
tirage albuminé de 9,2x5,7 cm sur un carton de 10,5x6,3 cm, Collection personnelle.

- SCHEMBOCHE Michel (1830-1908), Portrait d'homme, verso, vers 1866-1867 (?),
monogramme couronné "SM", suivi de "SCHEMBOCHE - PHOTOGRAPHE - 6, Place St-Charles, 6. - TURIN",
[2 CDV datées d'agosto 1866]
carton de 10,5x6,3 cm, Collection personnelle.


- SCHEMBOCHE Michel (1830-1908), Portrait d'homme, recto, vers 1867-1868 (?),
"SCHEMBOCHE, Fot : - - TORINO E FIRENZE",
tirage albuminé de 9,1x5,7 cm sur un carton de 10,5x6,3 cm, Collection personnelle.

- SCHEMBOCHE Michel (1830-1908), Portrait d'homme, verso, vers 1867-1868 (?),
monogramme couronné "SM", suivi de "SCHEMBOCHE – FOTOGRAFO - 6, Piazza S. Carlo, 6, - TORINO – 17, vigna nuova, 17 - FIRENZE",
carton de 10,5x6,3 cm, Collection personnelle.


- SCHEMBOCHE Michele (1830-1908), Portrait de famille, recto, vers 1874-1879,
Portrait SCHEMBOCHE - 38. BORGOGNISSANTI FLORENCE - 
médaillesde 1868 et de 1871 et armoiries de l'Italie - 25, PLACE CHÂTEAU, TURIN - 
Album - PHOTOGRAPHE DE S.M. - 20, RUE GREGORIANA ROME",
tirage albuminé de 12,8x9,7 cm sur carton de 16,4x10,3 cm, Collection personnelle.
Un carton semblable est daté de 1877.

- SCHEMBOCHE Michele (1830-1908), Portrait de famille, verso, vers 1874-1879,
armoiries de l'Italie et médailles de 1868 et de 1871- Médaille d'or - Médaille d'Argent- 
SCHEMBOCHE - PHOTOGRAPHE - DE S.M. LE ROI D'ITALIE -
25, PLACE CHÂTEAU - TURIN - 
38. BORGOGNISSANTI - FLORENCE - 
20, RUE GREGORIANA - ROME",
Correspondants - MM. Luckhardt à Vienne - W. Damry à Liège - Nadar à Paris,
carton de 16,4x10,3 cm, Collection personnelle.
Un carton semblable est daté de 1876, un autre de 1877.


- Photographie publiée dans les journaux italiens à la mort de Michele Schemboche en 1908,
Collection privée.





Charles COTTALORDA ou CATTALORDA  (vers 1837/1838 - ?)


Charles Cottalorda est un photographe sur lequel je possède peu de renseignements.

Il est seulement signalé à Nice, associé au photographe Michel Schemboche, dans de nombreuses publicités de la saison 1859-1860 et 1860-61 : "Maison Centrale de Photographie - Schemboche et Cottalorda - Artistes de Paris - Quai Masséna, 9" (L'Avenir de Nice, octobre 1859 à avril 1860 ; Le Messager de Nice, avril-juillet 1860 ; Les Echos de Nice d'octobre 1860).

"Cottalorda, photographe" fait partie des signataires de "l'Adresse des Français domiciliés à Nice à Sa Majesté l'Empereur" en 1860 (G. Nicole, Le Livre d'Or de la Savoie et de Nice, Paris, 1860 p 219).

Cottalorda et Schemboche sont cités dans le recensement de la Ville de Nice en 1861, résidant quai Masséna et Charles Cottalorda y est dit "photographe, célibataire, âgé de 23 ans". Ils sont ensuite signalés dans l'annuaire niçois de l'année 1862, à nouveau quai Masséna mais sans indication de numéro.


- Publicité parue dans L'Avenir de Nice du 22 mars 1860, p 4,
Archives Départementales des Alpes-Maritimes, archives en ligne.



L'association entre Schemboche et Cottalorda se termine fin 1862.

Charles Cottalorda est notamment l'auteur d'un album de photographies de vues de Hyères à Venise datant des années 1860 (Album de la Famille Odart de Parigny, vendu aux enchères en 2016 ; cf. Catalogue Gazette Drouot, septembre 2016, n° 24).





- Albert PACELLI né Paul CREMIERE (1813-après 1884) 

TOURS

Paul Crémière naît à Tours le 25 janvier 1813, au 10, place de l'Archevêché. Il est l'un des enfants d'André Crémière, négociant et de Victoire Jeuffrain qui se sont mariés le 5 avril 1796.

Paul Crémière grandit à Tours et s'y marie à 19 ans, avec Marie Louise Clotilde Lefebvre (acte de mariage non retrouvé). 
Il est "manufacturier" et travaille avec ses frères dans l'entreprise familiale, une fabrique de limes et aciers située dans la commune attenante de Saint-Symphorien (Archives nationales, F/12/4629 à 4635).
Paul Crémière est encore signalé à Tours en 1847, en tant qu'adhérent à la XV° session du Congrès Scientifique de France.

Veuf (?), il cède peut-être ses parts de l'entreprise familiale, vers 1848-49, à son frère aîné Jules Crémière (né en 1802) et quitte Tours pour Paris.

PARIS

A Paris, il vit en 1850, remarié (acte non retrouvé) avec Louise Fromantin et partageant avec elle sa passion de la musique (compositeur) et du chant (acte de mariage non retrouvé). 

Tous deux entreprennent dès lors de donner des matinées musicales, sous les pseudonymes d'artistes de "Paula et Albert Pacelli", probablement tout d'abord à Paris puis à Marseille où ils sont signalés en juin 1850 (La Gazette du Midi des 5 et 12 juin 1850).

NICE

Ils se rendent ensuite à Nice (passeport délivré à Marseille le 12 juin 1850) où ils semblent avoir un contrat avec le Théâtre municipal, du 15 septembre 1850 à fin février (Carnaval) 1851 (AD06, Consulat de Commerce et de Mer, 6FS 173, fol. 881). 

En décembre 1850, ils donnent également un ou plusieurs concerts à l'Hôtel d'York où ils chantent notamment en duo La Perle du Rivage dont Albert Pacelli est l'auteur des paroles. Ils sont dits "professeurs de chant à Paris" (L'Agent dramatique du Midi : correspondant des théâtres du 3 janvier 1851).

Leur séjour niçois est prolongé et son épouse accouche dans cette ville de leur fille Henriette Andrée "Pacelli" (!), le 26 mars 1851. 

Fin 1851, la famille Pacelli est signalée à Nice, "Maison Martin, chemin de St-Etienne" (L'Avenir de Nice du 3 octobre 1851).

Le couple Pacelli participe à de nouveaux concerts niçois fin 1851-début 1852 (L'Avenir de Nice des 8 et 14 décembre 1851 p 2 et du 23 janvier 1852 p 2).

Une lettre d'Alexandre Herzen (philosophe russe) atteste parallèlement la pratique photographique d'Albert Pacelli à Nice dès 1851-52 (formation à Tours ou Paris ?). Alexandre Herzen, de retour à Nice en 1867, nous apprend en effet dans une lettre d'août, qu'il a retrouvé "parmi les ruines de [18]51 et [18]52 (...) - Pacelli - photographe" (Emmanuel Desurvire, Charles Edmond Chojecki, 2011, T II pp 195-96).

Albert Pacelli est à nouveau l'auteur des paroles de la mélodie pour voix et flûte, Le Rossignol, sur une musique de Paul Déjardin (Bibliographie de la France du 19 février 1853 p 134).

L'épouse d'Albert Pacelli décède malheureusement dans les années suivantes (entre 1853 et 1855, acte de décès non retrouvé). 

Albert Pacelli abandonne dès lors les concerts et vit avec sa fille à Nice, au 3, chemin de la Buffa, maison Viel (L'Avenir de Nice du 18 octobre 1854 p 4), tout en conservant probablement son adresse parisienne. 

Son passeport d'avril 1855 qu'il signe "Paul Crémière dit Pacelli", le signale "se rendant à Lyon avec un enfant en bas âge", sa fille de quatre ans (AD06, Passeports neufs,1853-1856, 1855, N° 81, 01Z 0231).

Il est ensuite cité dans la Liste des étrangers séjournant à Nice pendant l'hiver 1855-56,  : " Pacelli (M. Albert), r. des Hôtels 5, m.[aison] Isnard" (L'Avenir de Nice du 22 décembre 1855 p 4), et comme "professeur", à la même adresse (3ème étage), dans une petite annonce qu'il fait paraître dès octobre 1856, "Albert Pacellj (sic) - Leçons de Littératures françaises, Grammaire et Rhétorique, Etudes Classiques" (Les Echos de Nice du 11 octobre 1856).

Il est encore cité dans les journaux niçois (Liste des Etrangers présents à Nice au 1er janvier 1858) et le Guide des Etrangers à Nice, 1858-1859 (p 69) avec les mêmes profession et adresse. 

En janvier 1859, son adresse devient "Maison Chauvain" (Liste des Etrangers présents à Nice au 1er janvier 1859) puis dans la suite de l'année, avec sa fille, au 8, rue Gioffredo (2ème étage) (Liste des Etrangers présents à Nice au 31 décembre 1859). 

Ses différents passeports de mai 1857 et mai 1860 le qualifient également de "professeur" (se rendant à Lyon puis Paris avec sa fille), professeur de littérature mais peut-être également professeur de chant (ou de photographie ?) car son passeport de mars 1858 précise qu'il voyage avec "son élève, en Angleterre, par le Piémont, la Suisse, la Confédération Germanique et la Belgique" (AD06, Passeports neufs : 1856-1858, 1857, N° 139 et 1858, N° 46, 01Z 0232 - 1858-1860, 1860, N° 137, 01Z 0233).

Il est à nouveau nommé comme "professeur", dans L'Avenir de Nice du 24 août 1859, dans les Listes des Etrangers présents à Nice des 1er janvier 1861 et 1862 (au 8, rue Gioffredo) puis dans le recensement de la Ville de Nice de 1861, âgé de 43 ans, vivant avec sa fille Andrée, 10 ans, rue Longchamp Inférieur. 

Dès l'automne 1863, Albert Pacelli devient cependant l'associé du photographe Michel Schemboche (Les Echos de Nice du 6 novembre 1863).


- Les Echos de Nice du 6 novembre 1863,
Nice, Bibliothèque Nucéra.



Il dépose à Nice, le 31 mai 1864, une demande d'enseigne portant l’inscription, "Photographie – au premier étage", à poser au-dessus de la porte d’entrée de la Maison Raynaud au 5, rue Chauvain. Il précise à cette occasion qu’à cette adresse il succède seul à "l’ancienne Société Schemboche & Pacelli" qui maintenait "outre un tableau de portraits à notre domicile 5 rue Chauvain (…), d’autres tableaux de portraits à la Pharmacie Anglaise quai Massena et au coin de la place Charles-Albert près la rue du pont neuf", signe "Le dit Albert Pacelli" et colle au bas de la lettre sa nouvelle étiquette comportant les mentions "Schemboche & Pacelli – Photographes – 5, Rue Chauvain, 5 – au 1er Etage - Albt Pacelli Sucr - Nice" (AM, 2T 18-2190). Leur association n'a duré que 6 mois environ.

Albert Pacelli est ensuite cité comme "photographe" à cette même adresse dans les journaux (Les Echos de Nice du 28 octobre 1864), les guides (De Carli, Conseiller du touriste à Nice et ses environs,1864-1865 p 84 ; Dr Lubanski, Guide aux stations d'hiver du littoral méditerranéen, 1865 p XXII) et les annuaires niçois de 1864 et 1865 (le nom de "Schemboche" est cité par erreur dans l'annuaire de 1865). 
  


Les Echos de Nice du 28 octobre 1864,
Nice, Bibliothèque Nucéra.


- SCHEMBOCHE Michele (1830-1908) et PACELLI Albert (vers 1821-après 1884), Portrait, recto, vers 1864,
"Schemboche et Pacelli - (Photographes ?) 5, rue Chauvain" - (Nice ?),
tirage albuminé de 9,5x5,7 cm sur un carton de 9,9x6 cm, Collection personnelle.



- SCHEMBOCHE Michele (1830-1908) et PACELLI Albert (vers 1821-après 1884), Portrait, verso, vers 1864,
"SCHEMBOCHE & PACELLI - Photographes - 5, rue Chauvain, 5. - NICE",
carton de 9,9x6 cm, Collection personnelle.


- Dr Lubanski, Guide aux stations d'hiver du littoral méditerranéen, 1865,
publicité pour Pacelli, page XXII,
ouvrage en ligne des Archives Départementales des Alpes-Maritimes.




- Annonce d'Albert Pacelli publiée dans le Journal de Nice du 27 août 1865 p 3,
Archives Départementales des Alpes-Maritimes.



Albert Pacelli est cité comme "photographe" résidant au 3, rue Chauvain, lors du recensement de population de la Ville de Nice effectué en 1866 et dit, "veuf, âgé de 45 ans" (acte de décès de son épouse non retrouvé sur Nice), vivant avec sa fille Andrée, 15 ans.

Albert Pacelli fait paraître, à des périodicités différentes, dans le Journal de Nice du 1er juin 1866 au 2 juin 1867, des petites annonces donnant ses horaires d'ouverture. Dans le quotidien du 6 novembre 1866, il publie cependant l'annonce (mystérieuse) suivante :


- Annonce parue dans le Journal de Nice du 6 novembre 1866 p 4.



Il est cité comme "photographe", parmi les membres du Congrès scientifique de France lors de la session de Nice, en décembre 1866 (Congrès Scientifique de France, Deuxième Partie, Décembre 1866, Nice, 1868 p 332). 


Le Journal de Nice, publicité pour Pacelli parue de novembre à décembre 1867 (p 4), 
Archives Départementales des Alpes-Maritimes.



Le recto de ses cartons-photos porte tout d'abord, "A. Pacelli Phot. -- Rue Chauvain, 5" puis "A. Pacelli Phot. -- 5, Rue Chauvain" mais il existe des rectos sans inscription ou avec juste "A. Pacelli Phot.".

Le verso de ses photographies indique :

- "A. Pacelli - Photographe - Successeur de Schemboche & Pacelli - 5, Rue Chauvain, 5 - au 1er Etage - Nice" (vers 1865-1866),

-  "A. Pacelli - Photographe - 5, Rue Chauvain, 5 - au 1er Etage - Nice" ou "A. Pacelli - Photographe - Portraits et vues - 5, Rue Chauvain, 5 - au 1er Etage - Nice" (vers 1866-1868),

- et enfin, "AP - Photographie - A. Pacelli - Terrasses de Pose - au Nord et - Au 1er étage - 5, Rue Chauvain, 5 - au 1er Etage - Nice"  (vers 1868-1870 ; le Journal de Nice du 5 octobre 1868 p 4 annonce la restauration de la terrasse ; numéros de Cdv 13.000 et 14.000 de 1870, un carton n° 13.179 daté de mai 1870, un carton n° 14.177 daté de novembre 1870).




- Le Journal de Nice, publicité pour Pacelli parue d'octobre à décembre 1868 (p 4), 
Archives Départementales des Alpes-Maritimes.


Le Journal de Nice, publicité pour Pacelli parue le 31 janvier 1869 (p 4), 
Archives Départementales des Alpes-Maritimes.



"Albert Pacelli, veuf, photographe" assiste à Nice au mariage de sa fille Henriette Andrea, 19 ans, le 22 juin 1870, avec Pierre Joseph Orsini, 32 ans, professeur de musique (né à Limone, Italie, le 25 novembre 1837, veuf en premières noces). Parmi les quatre témoins de mariage, deux sont professeurs de musique, un est marchand de musique et la quatrième est le libraire Amédée Delbecchi, ami et diffuseur du photographe. Le couple n'aura, semble-t-il, pas d'enfant.

Albert Pacelli fait paraître une petite annonce dans le Journal de Nice (p 4), de juillet à septembre 1870, précisant à nouveau ses horaires d’atelier. Âgé de près de 50 ans, il cède cependant son atelier de photographie au dernier trimestre 1870 à Eugène Guigoni. 

Sa fille Andrée (contralto) prend des cours de chant et se destine au professorat. Son gendre, Giuseppe Orsini, est compositeur, professeur de musique, organiste à l'Eglise du Vœu et sous-chef de l'orchestre du Théâtre Italien.

Albert Pacelli écrit d'ailleurs en 1871 les paroles d'une chanson à deux voix, Les Orphelins, sur une musique créée par son gendre (Bibliographie de la France, 1871 p 177). 

Il est ensuite signalé au 5, rue Chauvain en 1872 (annuaire) puis au 2, rue Chauvain en 1873 et 1874 (annuaire de 1873 ; Echos de Nice de 1873 et 1874) mais comme professeur de littérature française à nouveau.

Son gendre est atteint d'une maladie grave et doit cesser toute activité et rester alité et sa fille Andrée a également des problèmes de santé. Cette dernière donne cependant une matinée musicale à l'Hôtel Chauvain, le 28 février 1874. Son mari meurt à l'âge de 37 ans, le 17 mars 1874, à leur domicile du 7, rue Croix-de-Marbre (Journal de Nice des 22 et 26 février, 4, 18 et 26 mars 1874).

Albert Pacelli est à nouveau cité, 
cette fois en tant que membre titulaire de la Société des Lettres, Sciences et Arts des Alpes-Maritimes en 1881 puis 1882, "professeur" domicilié au 37, avenue de la Gare (Le Phare du Littoral du 6 novembre 1881 ; Annales de cette Société, 1882 p 350).

Alberto Pacelly (avec un "y") est signalé une dernière fois dans l'annuaire niçois de 1884, au n° 7, rue Longchamp (acte de décès non retrouvé sur Nice).

Un ouvrage cite cependant une photographie de la Chapelle de la Villa Auguste à Monte-Carlo (Collection Bonnier de La Chapelle) prise par A. Pacelli vers 1886 (P.-J. Stahl, Marie Cordroc'h, De Balzac à Jules Verne, Bibliothèque Nationale, 1966 p 83).



 - PACELLI Alberto (vers 1821- après 1884), Portrait, vers 1865-1866,
"A. Pacelli Phot. - Rue Chauvain, 5",
tirage albuminé de 9,4x5,6 cm sur un carton de 10,3x6,2 cm, Collection personnelle.


 - PACELLI Albert (vers 1821-après 1884), Portrait, verso, vers 1865-1866,
"A. PACELLI - PHOTOGRAPHE - Sr de Schemboche & Pacelli -
 5, Rue Chauvain, 5 - au 1er Etage - NICE",
carton de 10,3x6,2 cm, Collection personnelle.


- PACELLI Albert (vers 1821-après 1884), Portrait, vers 1866-1869,
"A. PACELLI, Phot",
tirage albuminé de 9,3x5,6 cm sur un carton de 10,5x6,4 cm, Collection personnelle.


- PACELLI Albert (vers 1821-après 1884), Portrait, verso, vers 1866-1869,
 "A. PACELLI - PHOTOGRAPHE - 5, Rue Chauvain, 5 - Au 1er étage - NICE",
carton de 10,5x6,4 cm, Collection personnelle.


 - PACELLI Albert (vers 1821-après 1884), Portrait de femme, vers 1866-1869,
recto dépourvu d'inscription,
ferrotype ovale de 5,6x4,3 cm sur un carton imprimé de 10,5x6,3 cm, Collection personnelle.


- PACELLI Albert (vers 1821-après 1884), Portrait de femme, verso, vers 1866-1869,
 "A. PACELLI - PHOTOGRAPHE - 5, Rue Chauvain, 5 - Au 1er étage - NICE",
carton de 10,5x6,3 cm, Collection personnelle.


 - PACELLI Albert (vers 1821-après 1884), Cours du Paillon, Colline de Cimiez, Carabacel, vers 1866-1868,
tirage albuminé de 10,1x6,4 cm sur un carton de 10,5x6,8 cm, Collection personnelle.


- PACELLI Albert (vers 1821-après 1884), Cours du Paillon, Colline de Cimiez, Carabacel, vers 1866-1868,
 "A. PACELLI - PHOTOGRAPHE - PORTRAITS & VUES - 5, Rue Chauvain, 5 - Au 1er étage - NICE",
carton de 10,5x6,8 cm, Collection personnelle.