mardi 5 octobre 2021

1204-CARESSA (1844-?), GIUDICELLI (1852-apr.1916), BRUN (1857-apr.1912), PHOTOGRAPHES

 

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- Nice, Les rives du Paillon et le Grand-Hôtel, vers 1872.


DERNIERE MISE A JOUR DE CET ARTICLE : 19/02/2022



- Charles Honoré CARESSA (1844-?)


Charles Honoré Caressa est né à Nice le 15 août 1844 et a été baptisé à la cathédrale Sainte-Réparate le 17 suivant. Il est le fils de Joseph Caressa, marin (né vers 1804) et de Thérèse Tabiasco (née vers 1818), qui se sont mariés à Sainte-Réparate le 17 août 1844.

Charles Honoré Caressa est uniquement cité l'année de ses 20 ans dans le Tableau de recensement de la classe militaire de 1864, en tant que "peintre et photographe", domicilié à Nice au 20, rue de la Préfecture. A cette date ses parents sont décédés.

La suite de sa vie et de sa carrière, comme ses date et lieu de décès restent inconnus.




- Charles Félix GIUDICELLI (1852-apr.1916)


ALGAJOLA

Charles Félix Giudicelli  est né le 5 janvier 1852 à Algajola (Haute-Corse). Il est l'un des enfants de Pietro Paolo Giudicelli (né à Lumio le 25 janvier 1815) et de Maria Rosa Delarossat (née à Tomino, le 15 avril 1815), propriétaires, qui se sont mariés dans la commune de Lumio (Haute-Corse) le 2 avril 1840.

Charles Félix a un frère, Joseph Maria Ange Félicien Giudicelli (né le 27 avril 1843 à Algajola) et une sœur, Claire Marie Victoire Giudicelli (née le 25 février 1846 à Algajola).

NICE

Charles Félix Giudicelli est cité pour la première fois à Nice dans son dossier militaire de 1872, âgé de 20 ans, "photographe, résidant quartier Saint-Roch, Mon Olivier, fils de feu Pierre Paul Giudicelli et de Rose Delarossat domiciliée à Nice" (Tableau de recensement et Registre Matricule de la classe 1872). 

Dès 1873, il est cité dans les listes électorales de la Ville de Nice (l'année suivant sa majorité) avec les mêmes profession et adresse. 

Il devance l’appel pour le 42ème Régiment d’Infanterie de Villefranche-sur-Mer où il effectue son service militaire d’octobre 1873 à mai 1875. Il est libéré de manière anticipée du fait que son frère, Joseph Marie Ange Félicien Giudicelli vient de décéder, et qu’il se retrouve aîné de veuve. 

A partir de la liste électorale de 1875, il est désormais dit "employé de la Caisse de Crédit de Nice, domicilié place Risso, 1" (actuelle place de l'Armée du Rhin).

Il semble qu'il n'ait exercé la profession de photographe, dans un atelier qui reste inconnu, que les quelques années précédant son service militaire.

Âgé de 28 ans, Charles Félix, employé de commerce, se marie à Nice le 30 octobre 1880, avec Anna/Anne Joséphine Auzet, 23 ans, modiste (née le 1er février 1857 à Draguignan, Var). A cette date, sa mère Rosa, âgée de 65 ans et domiciliée à Nice [au 1, place Risso], est consentante par acte notarié.

Le premier enfant du couple, Rose Marie Giudicelli, naît à Nice le 14 mars 1881 au 1, place « Fossa » [Risso ?].

ALGER

Au milieu des années 1880, Charles Félix Giudicelli quitte cependant Nice pour l’Algérie avec sa femme et sa fille. Sa fiche de suivi militaire le signale en mars 1885 à Alger, Hôtel de Paris, rue Bab-el-Oued. Il accomplit d’ailleurs une période d’exercice au 1er Bataillon territorial de zouaves du 13 au 25 avril 1885. La profession exercée par Charles Félix à Alger n’est pas connue (employé, photographe ?).

Le couple a un deuxième enfant en 1886, Pierre Paul Louis Giudicelli mais dont l’acte de naissance n’a été retrouvé ni sur Alger ni sur Nice.

NICE

La date exacte de retour sur Nice de Charles Félix et de sa famille n’est pas connue mais peut dater de 1886. La liste électorale de 1887 le signale déjà au 36, rue Lamartine et cette adresse apparaît ensuite sur sa fiche de suivi militaire à la date du 25 janvier 1888.

Le couple va d’ailleurs avoir un troisième enfant à cette même adresse, Léonie Victoire Giudicelli, le 23 août 1888, Charles Félix étant "employé de commerce". 

La famille semble ensuite retourner vivre au 1, place Risso, à la même adresse que la mère (Rosa) et la sœur de Charles Félix (Victorine/Victoire Giudicelli, célibataire, directrice de l'école communale de filles de la place Risso).

Le fils de Charles Félix Giudicelli, Pierre Paul Louis, dit "né à Nice" (?), décède malheureusement à cette adresse, le 10 mars 1889, âgé de 3 ans. 

Le nom de "Giudicelli, Charles" n’apparaît cependant dans les annuaires qu’en 1890, comme "employé" puis "employé de commerce" au 1, place Risso (Maison Olivier)

Les recensements de 1881, 1886 et 1891 ne citent étrangement à cette adresse que Victoire Giudicelli, institutrice, et sa mère Rosa, rentière (et la sœur de cette dernière [?], Marie Maraffani, 74 ans, citée uniquement en 1881). Si Charles Félix habite bien à cette adresse en 1881 et 1890, il est probable qu’il ne soit pas encore rentré d’Algérie lors du recensement de 1886.

Le recensement de 1896 cite au 1, place Risso, "Giudicelli Charles, 44 ans, comptable", son épouse Anna, 38 ans, ses filles, Rose, 15 ans et Léonie, 8 ans mais, cette fois, ni sa mère ni sa sœur.

La famille Giudicelli semble quitter cette adresse, le nom de Charles disparaissant des annuaires dès 1899 et celui de sa sœur dès 1901. Le recensement de 1901 ne cite plus aucun membre de la famille Giudicelli sur la place Risso.

La famille est cependant toujours présente sur Nice. Léonie, la fille de Charles Giudicelli décède malheureusement à 14 ans et 3 mois le 26 novembre 1902, quartier Saint-Roch, villa Ciais.

La mère de Charles et Victoire, Rosa de Larossat [Delarossat], veuve Giudicelli, décède au 86, route de Levens (hôpital), le 4 janvier 1905, à l'âge de 98 ans [89 ans] et c'est sa belle-fille, Anna Giudicelli née Auzet, âgée de 48 ans qui fait la déclaration de décès.

Dès les premières années du XX° siècle, plusieurs "Giudicelli", sans précision du prénom apparaissent dans les annuaires niçois mais il faut ensuite reconnaître Charles dans le même quartier, maison Tordo, boulevard Sainte-Agathe, comme le confirme le recensement de 1906 : "Giudicelli Charles, né en 1854 [1852] à Algajola, rentier, Anna, son épouse née en 1859 [1857] à Draguignan, et Rose, sa fille née en 1883 [1881] à Nice".

Les annuaires de 1904 à 1911 citent cependant, "Giudicelli, empl. de com., boul. Ste-Agathe [actuel boulevard Delfino], villa Anaïs" puis ceux de 1912 à 1915 le signalent sous la dénomination, "Giudicelli, empl. bur., 40-42, boulevard Sainte-Agathe, Villa Anaïs", sauf en 1914 où l'intitulé est le suivant, "Giudicelli, directeur du Comptoir des ventes de Chaux et Ciments, boulevard Sainte-Agathe, 42 et avenue de la Gare, 15, tel: 28-44".

Lors du mariage à Nice de sa fille Rose Marie Giudicelli, âgée de 25 ans, sans profession, le 16 janvier 1907, avec Vincent Henry Giuliani Lucani, 35 ans, [propriétaire et] maire de Muro (Haute-Corse où il est né le 2 juin 1871), Charles Giudicelli est déjà dit "industriel, directeur du Comptoir des ventes de la Société des Chaux et Ciments des Alpes-Maritimes".

Charles Giudicelli semble prendre sa retraite vers 1916-1917 (à 64 ans) et quitter le 42, boulevard Sainte-Agathe (ce n'est pas lui qui est ensuite cité comme "Giudicelli, retraité, boulevard Risso, 18").

J'ignore la suite de sa vie comme ses date et lieu de décès (acte de décès non retrouvé sur Nice). Les corps de ses deux enfants et de sa mère reposent au cimetière niçois de Saint-Roch.

Il est possible que Charles soit retourné vivre dans sa région natale de Haute-Corse, à proximité de sa fille Rose. Cette dernière décédera à Muro, âgée de 84 ans, le 18 septembre 1965.




- François BRUN (1857-apr.1912)


Francesco Brun est né à Nice le 21 octobre 1857 et a été baptisé à l'église Saint-Roch le 1er novembre suivant. Il est le dernier né des six enfants de Claudio Brun, colon (né vers 1813 à Nice) et d'Anna Maria Brun, paysanne (née Brun également) qui se sont mariés à Nice le 29 novembre 1842.

François Brun est recensé à 20 ans, dans le Tableau de la classe militaire de 1877, en tant que "photographe, fils de cultivateur, résidant à Nice route de Turin, propriété Fossat". Ajourné pour faiblesse de constitution et défaut de taille, il est ensuite exempté du service pour faiblesse irrémédiable.

Les listes électorales de la Ville de Nice le citent ensuite dès 1879 (l'année suivant sa majorité), avec la même profession et la même adresse puis dès 1880, F(u)oncauda, propriété Conte.

Cependant, lorsque François Brun se marie à Nice, à l'âge de 27 ans, le 29 novembre 1884, avec Honorine Tordo, 19 ans (mineure aux parents décédés), sans profession (née le 19 août 1865), il est désormais "cocher".

Il n'a probablement exercé la profession de photographe qu'entre la seconde moitié ou la fin des années 1870 et le début des années 1880, dans un atelier qui reste inconnu.

François Brun est toujours cocher lors de la naissance de son fils Félix Sébastien Brun, le 17 mars 1892, à Nice, 7, avenue Saint-Maurice. Son nom apparaît ensuite à cette même adresse dans les annuaires.

Son fils Félix Sébastien Brun est boucher-vendeur à 20 ans (fiche matricule militaire de 1912) mais son incorporation est repoussée d'un an pour faiblesse. Il participe cependant à la Première Guerre Mondiale dès novembre 1914. Blessé à la main gauche le 17 avril 1917, il est décoré de la Croix de Guerre. Dès août 1919, son adresse est signalée au 87, avenue Cyrille Besset. 

Lorsque Félix Sébastien Brun, maître-cocher, se marie à Nice à l'âge de 31 ans, le 7 août 1923, avec Marie Louise Adrienne Bensa, 26 ans, commerçante (née le 28 mars 1897 à Nice), son père François Brun est dit décédé (entre 1912 et 1923 - acte de décès non retrouvé).



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