lundi 17 août 2020

1143-"NIGHT BIRDS" (POÈME)

 

SOMMAIRE DES ARTICLES DU BLOG ET LIENS DIRECTS






NIGHT BIRDS


Dans le désordre de la nuit

De la prière à la révolte

Le monde s'épuise au dehors

Les journaux du soir n'ont pas parlé de nous

Ferme la porte restons seuls un moment

Sans cette douleur sourde

Qui serions-nous que serais-je 

Les hommes meurent plus vite que mes mots

Nous ne pouvons pleurer que sur nous-mêmes

Dans nos corps déssoudés 


J'aimerais te dire que je t'aime

Sans te mentir ou me tromper

Les bars dérivent  les vitrines

Les bancs offrent des ports au rêve

Les passants sont aimantés par le hasard

Et si la solitude n'a pas dit son dernier mot

La nuit froissée banale

Allume des galaxies de réverbères

Sommes-nous plus seuls à deux

Avec nos regards gris

Nous ne pouvons penser qu'à nous-mêmes

Dans nos corps déssoudés


Les trains résistent au vent

Pour des banlieues lointaines

Les ardoises mouillées et l'asphalte désert

Violettent la nuit

Les musiques sacrifient des hommes quelque part

Et les immeubles sombres sont les sphinx de la rue

Qui se souvient de nous

Avons-nous su parler

Nous ne pouvons croire qu'en nous-mêmes

Dans nos corps déssoudés


Les ponts conduisent au-delà de la nuit

Du moins nous pouvons le croire

Si je pars nos parts d'absence seront nos réconforts

Nous ne pouvons manquer qu'à nous-mêmes

Dans nos corps déssoudés...