vendredi 14 août 2020

1142-ROLANDO (1860-apr.1906), MAYER (1863-1956), MARCOTORCHINO (1878-1930), VANHOEC (?-?), PHOTOGRAPHES

 

SOMMAIRE DES ARTICLES DU BLOG ET LIENS DIRECTS


- Nice, Quai Masséna, vers 1871.




DERNIERE MISE A JOUR DE CET ARTICLE : 03/06/2022




- Joseph ROLANDO (1860-apr.1906)


FOSSANO

Giuseppe Rolando est né en 1860 à Fossano (province de Cuneo, Piémont Italie). Il est le fils de Giambattista Rolando et de Josefina Panero (née vers 1841 à Fossano).

NICE

"Rolando Joseph" est cité pour la première fois à Nice dans le recensement de 1876 en tant que, "Ferrari Joseph, 12 ans [16 ans] italien", fils de Ferrari Henriette, photographe, marié, âgé de 26 ans, italien. 

En fait, Henriette Ferrari (François César Joseph Hercule Ferrari, né en 1851 à Gênes) est le beau-père de Joseph Rolando. Son père Jean-Baptiste Rolando est décédé (lieu et date inconnus) et sa mère s’est remariée à Henriette Ferrari (lieu et date inconnus). La famille s’est installée à Nice en 1874 (dossier de naturalisation d’Henriette Ferrari).

Joseph Rolando, formé à la photographie par son beau-père, travaille avec lui dans ses ateliers dès le milieu des années 1880. Il est cité dans le recensement de la Ville de Nice de 1886, au 6, rue Chauvain, "24 ans, étranger, photographe" [26 ans] avec sa mère et son beau-père.

Sa mère décède malheureusement l'année suivante, au 8, rue Chauvain, le 2 mars 1887, âgée de 46 ans.

Quatre ans plus tard, "Joseph Rolando, âgé de 30 ans, photographe", domicilié à Nice, est témoin du remariage de son beau-père à Nice, le 23 avril 1890. 

ANTIBES

En 1893, le photographe Joseph Rolando, 33 ans, reprend l'atelier de photographie de Félix Trajan d’Antibes, situé au 27, rue Vauban (Archives Commerciales de la France du 14 juin 1893 p 727, Gallica).

Le recensement de la Ville d’Antibes de 1896 cite, rue Vauban, "Rolando Joseph, 35 ans, italien, photographe". 

Le nom de, "Rollando (sic), rue Vauban" apparaît également dans l’annuaire de 1897 mais il est ensuite remplacé par le nom du photographe Suply. Barthélémy Jean Baptiste Suply (né à Antibes en 1864) est "cuisinier" jusqu’en août 1897 et réside à cette date au 27, rue Vauban (fiche matricule militaire). Il semble que Joseph Rolando recrute et forme son voisin à la photographie au second semestre de l’année 1897 puis lui confie son atelier dès la fin de l’année, le nom de, "Suply M.", apparaissant dans les annuaires de 1898 à 1900 et celui de, "Directeur - B. Suply", sur les cartons-photos. 

Joseph Rolando, "photographe, âgé de 38 ans" est d’ailleurs témoin du mariage, à Antibes, de Barthélémy Jean Baptiste Suply, "photographe âgé de 34 ans, né à Antibes le 31 mai 1864", avec Geneviève Lautrot, sans profession, 36 ans (née le 9 avril 1862 à Lusignan, Vienne).

Le nom de Joseph Rolando réapparait cependant dans la liste des photographes antibois, dès l’annuaire de 1901, à la même adresse, Barthélémy Jean Baptiste Suply étant signalé à Villefranche/Saône (Rhône) dès décembre 1900 (fiche matricule militaire).  =

"Rollando (sic) Joseph, 41 ans, italien, photographe" est cité ensuite rue Vauban dans le recensement de la Ville d’Antibes de 1901, cette fois accompagné de Pujol Marie, 33 ans, française, domestique. 

Le recensement de la Ville d’Antibes de 1896 cite, rue Vauban, "Rolando Joseph, 35 ans, italien, photographe".

L'annuaire de 1897 affiche à nouveau, "Rollando (sic), rue Vauban" mais c’est ensuite le nom du photographe Barthélémy Jean Baptiste Suply (né à Antibes en 1864) qui est cité à cette adresse dans les annuaires de 1898 à 1900 ("Suply M." dans les annuaires et "B. Suply" sur les cartons-photos).

Il semble que Barthélémy Jean Baptiste Suply ait été l’employé de Joseph Rolando avant de devenir son "directeur" d’atelier (cartons-photos) mentionnant "Directeur - B. Suply"), en 1898, l’année de son mariage (mariage dont Joseph Rolando a été l’un des témoins).

Le nom de Joseph Rolando réapparait à la même adresse dès l’annuaire de 1901.

"Rollando (sic) Joseph, 41 ans, italien, photographe" est cité rue Vauban dans le recensement de la Ville d’Antibes de 1901, cette fois accompagné de Pujol Marie, 33 ans, française, domestique. Il ne semble pas s’être marié.


Le recensement de la Ville d’Antibes de 1906 cite également, "Rolando Joseph, né en 1860, à Fossano, italien, photographe", avec Pujol Marie, née en 1868, à Montastruc [Haute-Garonne], française, sans profession. Il est probable que Joseph Rolando et Marie Pujol (probablement née le 17 mars 1868 à Montastruc-de-Salies) soient désormais en couple.

Ses cartons-photos, entre 1895-1907, affichent de nombreux portraits de militaires du 112ème Régiment d’Infanterie et du 7ème bataillon de chasseurs à pied en garnison à Antibes et présentent :

- au recto, avec une écriture grise sur fond beige, "J. Rolando (signature horizontale) - Antibes", et au verso, à l'encre gris foncé sur fond beige, "Photographie - Artistique (puis sous le dessin d'un seul putto égrenant des photographies sur un fond oblique de fleurs) - J. Rolando (signature horizontale) - Antibes - A.M.",

- au recto, avec une écriture grise sur fond gris, "J. Rolando (signature horizontale) - Antibes", et au verso, à l'encre brune sur fond beige, sous le dessin de deux putti égrenant des photographies sur un fond oblique de fleurs et de palmes, "Photographie - Artistique - J. Rolando (signature horizontale) - Spécialité d'Agrandissements (texte oblique) - Et - Reproductions - . 27 . - Rue Vauban - Antibes - (Alpes-Maritimes) – (avec parfois l’adresse du cartonnier en petits caractères) H. Coutance & Cie - Paris",

- au recto, sur fond beige dépourvu de texte ou bien avec le texte à l'encre brune suivant, "Photographie - J.R. - Instantanée", et au verso, à l'encre brune sur fond beige, "Photographie Artistique - J. Rolando (signature oblique) - Rue Vauban, 27 - Antibes - (A.-M.)".

Joseph Rolando conserve l'atelier jusqu'en 1906 ou 1907 (annuaire de 1907 absent), son nom disparaissant des annuaires suivants (1908-1910) et n’étant remplacé à l’adresse du 27, rue Vauban par le photographe Philippe Trabucco, 36 ans, qu’en 1910 (annuaire de 1911). 

Joseph Rolando a 50 ans en 1910. J'ignore tout de la suite de sa vie et de sa carrière, ainsi que ses date et lieu de décès.




- David Emile Raphaël MAYER (1863-1956)


Nice

David Emile Raphaël Mayer est né à Nice le 5 juillet 1863, au 2 rue Sainte-Réparate. Il est le fils de David Raphaël Mayer, oculiste (1832-av.1887) et de Rachel Jenny Lattes (1845-1927), rentière. Le couple aura ensuite deux filles, Esther Joséphine Raphaèle (sic) Mayer (1864-?) qui naîtra à Nice puis Noémie Julie Raphaël (sic) Mayer (1869-?) qui naîtra pour sa part à Marseille, attestant le déménagement de la famille dans cette ville.

MARSEILLE

Il est probable qu' Emile Mayer se forme à la photographie au début des années 1880 à Marseille.

NICE

Emile Mayer revient à Nice à l'âge de vingt ans. Il est uniquement cité comme "Mayer, Emile, photographe" et "peintre photographe" dans l'annuaire niçois de 1884, titulaire d'un atelier au 3, avenue Villermont.

Son atelier a donc ouvert en 1883 (il n'apparaît pas dans l'annuaire de cette année-là) mais il n'a duré qu'une année seulement (il disparaît des annuaires après 1884).

Il est possible qu'Emile Mayer retourne ensuite à Marseille. Il assiste probablement au mariage de sa sœur (mais n'est pas l'un de ses témoins), Esther Joséphine Raphaële (sic) Mayer, sans profession, âgée de 22 ans, le 27 janvier 1887, avec Otto Marx (né à Lemberg, Autriche, le 22 juin 1853), courtier de commerce, âgé de 33 ans, demeurant à Marseille.

Emile Mayer s'installe ensuite à Paris.

PARIS

David Emile Raphaël Mayer (il signe "R.Mayer" pour Raphaël, reprenant son troisième prénom qui est aussi celui de son père, décédé à cette date ; sa mère vit toujours à Marseille), âgé de 25 ans, "employé de commerce, domicilié à Paris, rue Pétrelle, 28", épouse le 25 octobre 1888 à la mairie du 9ème arrondissement , Esther Lovely Mendès, 25 ans, institutrice (née à Bordeaux le 23 juillet 1863). 

Le couple a un enfant, à la même adresse, le 30 août 1889, Yvonne Sarah Mayer. Raphaël Mayer (il signe "R.Mayer") est toujours "employé de commerce" à cette date.

Raphaël Mayer a-t-il abandonné définitivement la carrière de photographe ? Il y a plusieurs photographes de ce nom qui ont tenu un atelier sur Paris, notamment dans les années 1890 mais aucun ne correspond.

Noémie Julie Raphaële (sic) Mayer (la sœur de Raphaël), âgée de 22 ans, sans profession, se marie, à Marseille, le 14 juin 1892 avec le frère de l'épouse de Raphaël, Jacob Lucien Mendès, 23 ans (né à Bordeaux le 7 août 1868), employé, demeurant à Paris mais Raphaël ne fait pas partie des témoins des mariés.

Je ne sais rien d'autre concernant la suite de la vie et de la carrière de David Emile Raphaël Mayer.

L'épouse d'Emile Mayer décéde à leur domicile parisien (12ème arrondissement), le 6 janvier 1954, à l'âge de 90 ans.

Emile Mayer décède à la même adresse, le 23 mars 1956, à l'âge de 92 ans.




- Napoléon Eugène Louis MARCOTORCHINO/MARCHOTORCHINO (1878-1930)


CALVI

Napoléon Eugène Louis Marcotorchino est né à Calvi (Corse) le 6 novembre 1878. Il est le fils d'Antoine Marcotorchino, marin (né à l'Île-Rousse le 20 mars 1852) et de son épouse Marie Nigherzoli (née en 1857) qui se sont mariés le 26 janvier 1878. Il aura une sœur cadette, Madeleine Marie Antoinette Elisa, qui naîtra à Calvi le 20 juin 1881.

NICE

La famille semble déménager à Nice à la fin des années 1880 ou au début des années 1890. Le nom du père, "Marcotorchino A. ou Ant." apparaît uniquement dans l'annuaire niçois de 1893, résidant au 34, rue Gioffredo. 

Un atelier de photographie au nom de "Marchotorchino", situé au 27, rue Gioffredo, semble uniquement exister de 1894 ou 1895 à 1896 mais n'est cité que dans l'annuaire de 1896. Est-ce Eugène Marcotorchino qui le tient à l'âge de 16 ans ? Était-il apprenti dans le studio du photographe Adrien Vanhoec/Van Hoeck situé à cette adresse dès 1893 (ancien atelier Bogliani & Aymasso) jusqu'à la faillite de ce dernier en 1894 ? Antoine Marcotorchino a-t-il repris l'atelier pour le confier à son fils ?

Le recensement de 1896 cite "Antoine Marchotorchino, 44 ans, français, mécanicien, son épouse Marie, 36 ans, française, et leurs enfants Elisa 14 ans et Eugène, "17 ans, photographe", à leur domicile du 37, rue Lamartine (adresse citée dans les annuaires dès 1897).

En 1898, la fiche matricule militaire d'Eugène Marcotorchino le signale toujours comme "photographe", à ses 20 ans (père employé de commerce). Il est ajourné pour faiblesse deux années de suite. 

Eugène est signalé dans les annuaires de 1899 et de 1900, sous le nom de "Marcotorchino" puis de "Marchotorchino, phot." au, 2, quai Saint-Jean-Baptiste" puis à cette même adresse dans les listes électorales de 1900 et 1901.

Le 3 janvier 1900, Madeleine, la sœur d'Eugène Marcotorchino, domiciliée au 2, avenue Félix-Faure, se marie à Nice à l'âge de 18 ans, sans profession, avec Albert Romuald Geoffroy Adami, 22 ans, peintre-décorateur (citoyen suisse, né à Nice le 21 juin 1877). Le couple aura un enfant, Louis Antoine Gaëtan Adami, le 30 août 1900 au 22, boulevard Risso. 

A partir de l'annuaire de 1901, Eugène Marcotorchino, "artiste peintre, photogr.", habite désormais au 20, boulevard Risso et apparaît dans la liste professionnelle des artistes peintres.

Il accomplit son service militaire dans les services auxiliaires entre novembre 1901 et novembre 1902.

Le 2 mars 1903, "artiste peintre, âgé de 24 ans", Eugène Marcotorchino est signataire, à Nice, avec Faust Bogliani, artiste peintre, âgé de 26 ans, de l'acte de décès du père de ce dernier, l'artiste peintre Enrico Bogliani. Eugène Marcotorchino a peut-être suivi les cours de l’Ecole des Arts décoratifs de Nice et/ou les cours d’Enrico Bogliani.

Eugène Marcotorchino est ensuite cité au 3, rue de Rome (annuaire de 1903) puis au 8, boulevard Raimbaldi (annuaire de 1904 et 1905) et au 10, rue Caffarelli (annuaires de 1906 et 1908) mais il n'apparaît plus dans les listes professionnelles des artistes peintres.

Le 15 juin 1907, Napoléon Eugène Louis Marcotorchino, âgé de 28 ans, "artiste peintre, domicilié au 10, rue Caffarelli" (son père est alors employé de commerce), se marie à Nice avec Albertine Pauline Jeanne Thiery, 41 ans, divorcée en premières noces, rentière (née le 10 janvier 1866 à Vassens, Aisne), domiciliée également au 10, rue Caffarelli. L'annuaire de 1909, le cite au 19, rue d'Italie et son nom disparaît des annuaires suivants.

Son père, Antoine Marcotorchino, décède à son domicile du 2, rue Torrini, le 6 juin 1915, à l'âge de 63 ans.

Eugène Marcotorchino participe à la Première Guerre Mondiale dès novembre 1914 et est démobilisé en octobre 1919. A cette date, comme en 1914, Eugène Marcotorchino est domicilié chemin de Montalban (fiche matricule militaire). 

Son nom réapparaît dès l'annuaire de 1920 comme "propriétaire, villa Rondache, petite avenue du Mont-Boron" (près du chemin de Montalban). 

Son activité professionnelle n'est plus citée mais il continue la peinture et reçoit, comme artiste peintre, les palmes académiques en 1925.

Napoléon Eugène Louis Marcotorchino, "artiste peintre", décède à son domicile du chemin de Mont Alban, villa Rondache, le 25 décembre 1930, à l'âge de 52 ans.

Il semble s'être intéressé dès sa jeunesse à la photographie (dès 1893-95) et est encore qualifié de "photographe" en 1901 mais il n'est pas possible de savoir jusqu'à quand il a pratiqué cet art, comme c'est le cas pour beaucoup de peintres-photographes. Il est probable qu’il ait cependant arrêté son atelier de photographie en 1901, avant son service militaire. Très peu de cartons-photos portant son nom sont connus à ce jour.

Son épouse, Albertine Thiery, décédera à Nice, à la même adresse, le 16 février 1937, à l'âge de 71 ans.


 - MARCOTORCHINO Eugène (1878-1930), Groupe de militaires (3°, 6°, 19°, 24°), vers 1895-1901,
Inscriptions au recto, "E.Marcotorchino - Nice " (sans précision d’adresse),
 verso nu, tirage de 15,5x11,7 cm sur carton de 21,6x15,7 cm, Collection personnelle.





- Adrien VANHOEC ou VAN HOECK (?-?)


Le nom de "Vanhœc" (Pays-Bas ou Belgique) est cité à Nice, comme "photographe", dans les liste des annuaires de 1894 et de 1895. Il a succédé en 1893 au photographe Henri Griottier au 27, rue Gioffredo. 

Suite à sa faillite prononcée à la date du 12 mars 1894 (Archives Commerciales de la France du 21 mars 1894 p 362), "Adrien Van Hoeck" cède cependant son atelier, dès cette année-là, au photographe Eugène Marcotorchino (voir ci-dessus  l'étude de ce photographe).

Aucun carton-photo portant le nom de Vanhœc/Van Hoeck n'est connu à ce jour.

La suite de la vie et de la carrière, comme les date et lieu de décès de ce photographe restent inconnues.

L'Aide-Mémoire de photographie publié par la Société Photographique de Toulouse cite "Vanhoec" à Nice, de 1897 à 1905.