dimanche 29 mars 2020

1109-ESSMONT (?-?), FARAUT (1863-apr.1929), FABBIO (1864-1909), PHOTOGRAPHES




- ESSMONT (?-?), Portrait de militaire du 15ème Régiment d'Artillerie, recto, vers 1891-1894 (?),
"Essmont à Nice, Bould. du Pont Neuf, 24.",
tirage de 9,3x5,5 cm sur carton de 10,3x6 cm, Collection personnelle.



DERNIÈRE MODIFICATION DE CET ARTICLE : 27/06/2023





- ESMONT (ou D'ESMOND) DE PIETRASZEWSKY (PIETRASZEWSKI ou PIETRACESQUI) dit ESSMONT (?-?)


"Pietraszewsky (Mme d'Esmond)" est signalée pour la première fois à Nice dans la liste alphabétique des habitants de l'annuaire de 1891 au 12, rue Pastorelli (profession non précisée), ce qui implique une présence dès 1890.

A partir de l'annuaire de 1892, "Esmont de Pietracesqui" apparaît dans la liste professionnelle des photographes, dans celle des habitants par rue et dans celle des habitants par ordre alphabétique (lettre E) mais désormais au 24, boulevard du Pont Neuf (atelier et résidence).

La rue change de nom en 1894, rebaptisée Mac-Mahon, du nom de l'ancien Président de la République décédé l'année précédente. Si l'atelier au nom d'Esmont de Pietracesqui apparaît ensuite au 24, boulevard Mac-Mahon dans les annuaires de 1895 et de 1896, le nom de famille disparaît cependant des listes des habitants dès 1895.

Les cartons-photos (très rares) affichent :

- sur fond blanc à tranche dorée (au cadre parfois dentelé) et à l'encre brune, au recto, "Essmont à Nice, Bould du pont Neuf, 24" et au verso, sous les emblèmes du Soleil, de la Photographie (chambre photographique) et de la Peinture (sur fond de palme, palette de peintre avec pinceaux portant), "Boulevard - Du Pont Neuf - 24 - Nice" et en-dessous, "Essmont" (grande signature oblique).

Les renseignements ci-dessus sont les seuls en ma possession. Le photographe "Essmont" serait une femme polonaise (ou son mari) qui devant les difficultés à faire reproduire et prononcer son nom aurait choisi ce pseudo. Je n'ai connaissance ni de son prénom, ni de sa date de naissance et je ne connais rien de la suite de sa carrière et de ses dates et lieu de décès.

Les annuaires des années 1890 affichent successivement à cette adresse du 24, boulevard du Pont-neuf puis Mac-Mahon 
- Batezio et Ciais en 1890, 
- Batezio, Ciais et Paporocki en 1891, 
- Esmont de Pietracesqui en 1892, 1893 et 1894,
- Esmont de Pietracesqui et Peyloz en 1895 et 1896,
- Peyloz en 1897 (jusqu'en 1902).

On peut penser que plusieurs ateliers (2 ou 3) existent à cette adresse mais il est possible également que certains noms perdurent à tort d'une année sur l'autre. Le nom de Ciais (ou Ciaïs) est ainsi étonnant dans la liste de 1891 alors qu'il est décédé avant 1887. Le nom d'Esmont de Pietracesqui coexiste avec celui de Peyloz dans les listes professionnelles de 1895 et 1896 alors qu'il est remplacé par celui de Peyloz dans la liste des habitants par rue dès 1895. 

Au final, il est possible qu'Essmont n'ait tenu l'atelier que de 1891 à 1894. Cette polonaise (ou ce polonais) aurait succédé au polonais Paporocki (dit "Vincent") avec d'ailleurs des cartons-photos de modèle identique, avant de céder la place à Peyloz.

L'Aide-mémoire de photographie publié par la Société Photographique de Toulouse signale "Esmont" à Nice de 1897 à 1905 (!).



- ESSMONT (?-?), Portrait de militaire du 15ème Régiment d'Artillerie, recto, vers 1891-1894,
"Essmont à Nice, Bould. du Pont Neuf, 24.",
tirage de 9,3x5,5 cm sur carton de 10,3x6 cm, Collection personnelle.

- ESSMONT (?-?), Portrait de militaire du 15ème Régiment d'Artillerie, verso, vers 1891-1894,
sous les emblèmes du Soleil, de la Photographie et de la Peinture,
"Boulevard - Du Pont Neuf - 24 - Nice - Essmont"
carton de 10,3x6 cm, Collection personnelle.


- ESSMONT (?-?), Portrait de famille, recto, vers 1891-1894,
"Essmont à Nice, Bould. du Pont Neuf, 24.",
tirage de 14,6x9,8 cm sur carton de 16,3x10,7 cm, Collection personnelle.

- ESSMONT (?-?), Portrait de famille, verso, vers 1891-1894,
"Essmont à Nice, Bould. du Pont Neuf, 24.",
carton de 16,3x10,7 cm, Collection personnelle.





- Joseph dénommé Paul FARAUT (1863-apr. 1929)


Joseph Faraut est né à Nice au 12, rue des Ateliers, le 18 mars 1863. Il est l'un des six enfants de Joseph Faraut, cocher (Nice 1823-Nice 1873) et de sa deuxième femme, Elisabeth Franco, repasseuse (Nice 1836-Nice 1881) qu'il a épousée à Nice le 26 avril 1857. 

Joseph Faraut perd son père à l'âge de 10 ans (1873) et sa mère à l'âge de 17 ans (1881). Il est le fils aîné de la fratrie (Pauline, née en 1858, Madeleine en 1860, Honoré en 1865, Pierre en 1868 et François en 1870). 

A 20 ans (classe 1883), "Faraut Joseph dit Paul, photographe", réside à Nice, rue des Potiers, Maison Moraglia (adresse familiale) mais passe le Conseil de Révision à Marseille (Bouches-du-Rhône). L’endroit où il s’est formé à la photographie n’est pas connu (atelier de Nice et/ou de Marseille ?). 

Il accomplit son service militaire de décembre 1884 à septembre 1888, au 140ème de ligne d’Antibes. En septembre 1888, il est domicilié à Grenoble au 26, avenue d'Alsace mais dès octobre 1888, il est de retour à Nice, au 32, rue de France (fiche matricule militaire).

Les listes électorales de la Ville de Nice citent Joseph dit Paul Faraut, "photographe", rue des Potiers, 13 de 1884 à 1889 puis rue de Rome, 6 de 1889 à 1891.

Joseph Faraut, "dénommé Paul" est cité comme "photographe, âgé de 27 ans" (26 ans en fait), en tant que témoin de mariage en octobre 1889.

A cette date, il possède un atelier au 6, rue de Rome, comme le révèle la liste professionnelle de l'annuaire de 1890. La liste des habitants par rue précise cependant, "Faraud (sic), P. et Blancon, photogr., r. de Rome, 6". 

Il s'agit de Claude Blancon (né en 1862), fils de Michel Blancon, maçon, propriétaire d'une maison au 13, rue des Ateliers (renommée ensuite rue Barralis), sachant que Paul Faraut a grandi au 12 (puis 11), rue des Ateliers dans la maison que ses parents ont occupée jusqu'en 1881. 

La liste professionnelle de 1890 affiche également deux autres photographes au 6, rue de Rome, Charles Garache (ou Garach) et Jean Richaud. 
On peut penser que plusieurs ateliers (2 ou 3) existent à cette adresse mais il est possible également que certains noms perdurent à tort d'une année sur l'autre dans les annuaires. Jean Richaud y est cité de 1884 à 1890 (puis au 22, rue Masséna dès 1891), Charles Garach de 1888 à 1891 et Paul Faraut uniquement en 1890. 

Si l'on consulte les listes alphabétiques des habitants, seul Jean Richaud est cité rue de Rome de 1884 à 1887, seul Charles Garach en 1888 et 1889 et seuls Faraut & Blancon en 1890, ce qui peut laisser supposer qu'ils se sont succédés sans coexister (ce que confirment les listes électorales).

Paul Faraut se marie deux ans plus tard, "photographe, âgé de 27 ans", le 12 janvier 1891, avec Elisabeth (ou Elisa) Rolant, modiste (fille de cocher elle-aussi), âgée de 25 ans (née le 30 novembre 1865 à Nice). Parmi les témoins de son mariage figurent son frère Pierre Faraut, tailleur d'habits, âgé de 23 ans, et son oncle par alliance.

Le couple s'installe au 16, rue d'Angleterre (recensement de 1891) et c'est là qu'ils ont des jumeaux qui naissent le 6 avril 1892, avec pour témoin le photographe Charles Garach, 40 ans. Malheureusement, un seul des jumeaux survit, Etienne Victor Paul Faraut. 

En janvier 1892, Paul Faraut déménage son atelier au 14, rue Saint-François-de-Paule où il succède au photographe Van Blitz (Archives commerciales de la France du 6 février 1892 p 178). A-t-il continué d'occuper l'adresse du 6, rue de Rome en 1891 sans apparaître dans les annuaires niçois ou a-t-il interrompu son activité pendant une année ?

Dans le recensement de 1896, le couple Faraut et leur fils vivent toujours au 16, rue d'Angleterre mais désormais avec les parents de l'épouse. Les listes électorales de la Ville de Nice citent Joseph dit Paul Faraut, "photographe", à cette adresse de 1891 à 1898.

Dans les années 1890, Paul Faraut est de nombreuses fois témoin de naissances (1892, 1893, 1894 ; 1897 dont celle d'un neveu ; 1899, 1900), de mariages (1894 ; 1897, mariage de sa cousine germaine) et de décès (son oncle, en 1893 ; ses nièces en 1896 et 1897).

Le couple Faraut a deux nouveaux enfants mâles en 1894 et 1895 mais ces derniers décèdent à nouveau à la naissance. Tout se passe bien cependant à la naissance de Françoise Julia Elisa Henriette Faraut au 16, rue d'Angleterre le 14 novembre 1896 (avec pour témoin le frère de Paul, Pierre Faraut) et lors de celle de Jean Henri Faraut au 14, rue Saint-François-de-Paule le 5 juin 1898. Les listes électorales de la Ville de Nice citent d’ailleurs Joseph dit Paul Faraut, "photographe", à cette adresse de 1898 à 1901.

Dans le recensement de 1901, la famille qui habite désormais au 7, avenue Notre-Dame, est constituée de Paul, "photographe, âgé de 33 ans", d'Elisabeth, son épouse, de leurs trois enfants et de leur domestique, Jeanne Barbier, 19 ans.

Paul Faraut, "photographe, âgé de 41 ans" est témoin de mariage de son frère Pierre Faraut (Nice 1868-Nice 1933), "tailleur d'habits, âgé de 36 ans", le 24 septembre 1904 à Nice.

Son atelier perdure jusqu'en 1918 mais disparaît ensuite des listes professionnelles des annuaires niçois. "Faraut P., photogr." réside désormais au 7, rue Dante.

Son fils Etienne Victor Paul Faraut (Nice 6 avril 1892 - Hyères 19 septembre 1970) se marie le 18 avril 1922 à Saint-Tropez (Var - acte non consultable).

Lors du mariage de son fils Jean Henri Faraut (Nice 5 juin 1898- Nice 12 septembre 1961), le 28 avril 1925 (Nice- Mariages – 1925-1 p 264), Joseph Faraut, dénommé Paul, 62 ans, est toujours dit photographe et domicilié à Nice (au 7, rue Dante). 

Le nom de Paul Faraut disparaît du 7, rue Dante après 1930 (annuaires) alors qu'il a 67 ans environ. J'ignore ses date et lieu de décès.

Les cartons-photos de Paul Faraut sont relativement rares. Je n'ai pas connaissance, à ce jour, de cartons portant l'adresse du 6, rue de Rome (vers 1889-1891 ?). Ceux du 14, rue Saint-François-de-Paule présentent souvent des portraits de militaires et affichent notamment :

- sur fond beige et à l'encre gris argenté, "Paul Faraut - - Nice - 14 Rue Saint François - de Paule", et au verso, sur fond beige et encre gris foncé, "Photographie – Paul Faraut – 14, rue Saint François de Paule, Nice - Agrandissements Inaltérables – Reproductions – Atelier de pose au Rez-de-chaussée" (vers 1892-1898 ?),

- sur fond beige à tranche dorée et à l'encre grise, "Paul Faraut - - Nice", et au verso, "(cartouche décoratif avec) PF - Photographie (avec un long phylactère flottant) - Paul Faraut (signature oblique) - 14 - Rue Saint-François - De Paule - Nice" (vers 1900 ?),

- sur fond beige et à l'encre grise, "Paul Faraut - - Nice", et au verso, "Photographie (écriture oblique) (avec un décor de putto ailé distribuant des photographies parmi les fleurs) - Paul Faraut (signature oblique) - 14 - Rue Saint-François - de Paule - Nice (à l'encre blanche dans un cartouche gris)" (début du XX° s. ?).


- FARAUT Paul (1863-apr.1929), Portrait d'homme, recto, vers 1900 (?),
inscriptions, "P. Faraut (signature horizontale) - - Nice",
tirage albuminé de 6x9,1 cm sur carton de 6,4x10,5cm, Collection personnelle.

- FARAUT Paul (1863-apr.1929), Portrait d'homme, verso, vers 1900 (?),
inscriptions, "(cartouche décoratif avec) PF - Photographie (avec un long phylactère flottant) -
 Paul Faraut (signature oblique) - 14 - Rue Saint-François - De Paule - Nice - B.P. Grimaud Paris (cartonnier)"
carton de 6,4x10,5cm, Collection personnelle.





- Joseph FABIO ou FABBIO (1864-1909) et Guglielmine Henriette
FABIO (vers 1869/70-1892)



Giuseppe Fabio est né le 23 mai 1864 à Bassignana (province d'Alexandrie, Italie). Il est le fils de Giovanni Fabio et d'Ursula Boeri et a trois soeurs nées vers 1856, 1868 et 1869.

La famille quitte Bassignana en 1877 pour s'installer à Nice. Joseph Fabio a 13 ans environ.

Joseph Fabio est l'un des premiers étudiants (vers 1881-84) à s'inscrire à l'Ecole des Arts décoratifs de Nice créée en 1881.

Il ouvre à Nice, fin 1885, un atelier de photographie au 14, rue Saint-François-de-Paule dans l'ancien atelier de Novaro & Croes. Il fait paraître à cette occasion une grande publicité d'ouverture dans Nice Artistique, dès le 12 novembre 1885 (voir ci-dessous) et l'atelier est répertorié dès l'annuaire de 1886.



- Publicité pour l'atelier de J. Fabbio parue dans Nice Artistique 
du 12 novembre 1885 au 25 février 1886 (voir sur Gallica).



Le recensement de la Ville de Nice de 1886 cite pour sa part la famille "Fabbio" à deux adresses, au 12, rue Saint-François-de-Paule mais également au 8, rue de France avec : Jean Fabbio, concierge, âgé de 55 ans, Philomène son épouse, couturière, âgée de 41 ans (autre prénom d'Ursule Boeri ou plus probablement femme d'un second mariage), Adélaïde (ou Adèle), couturière, 30 ans, Joseph, photographe, 21 ans, Thérèse, artiste, 18 ans (étudiante à l'Ecole des Arts décoratifs ?) et Guglielmine, 17 ans.

Cette double adresse peut s'expliquer par la profession du père qui est concierge et possède peut-être un appartement de fonction en plus de son logement personnel ou bien par la location par Joseph Fabbio de l'atelier et du logement attenant.

Joseph Fabbio est également peintre. Il expose en France et en Italie et remporte notamment une médaille d'or à l'Exposition de Palerme en 1887. Sa présence à Palerme interpelle : la famille Fabbio a-t-elle des racines siciliennes (un dénommé "Fabbio" sera signalé dans le Journal de Monaco du 1er janvier 1895 comme donateur d'une souscription pour les victimes des tremblements de terre de Calabre et de Sicile) ?

Adélaïde Fabbio (soeur de Joseph) se marie avec Joseph Faccaro (où ?) entre 1886 et 1891. 

Fin 1886, Joseph Fabbio ouvre une succursale à Monaco, à la Condamine au 12, boulevard Charles III (voir publicité ci-dessous et publicité semblable dans La Vie Mondaine à Nice du 5 février 1887). Les annuaires des Alpes-Maritimes, qui intègrent la Principauté de Monaco dès 1887, affichent étrangement "Fabio F." de 1887 à 1889 puis "Fabio J." en 1890 et 1891.



- Publicité pour l'atelier de J. Fabbio parue dans Nice Artistique 
du 28 octobre 1886 (voir sur Gallica).




Joseph Fabbio ouvre une succursale niçoise en 1888 au 35, rue Gioffredo puis, fin 1890, déménage ses ateliers niçois au 1, place Masséna (voir publicité ci-dessous) et ferme sa succursale de Monaco en 1891, la cédant à l'Etablissement Savy. 


- Publicité parue dans The Swiss & Nice Times du 19 octobre 1890 au 28 décembre 1890 (voir sur Gallica).



Le recensement de 1891 cite uniquement Jean Fabbio, 60 ans, domestique, Henriette Fabbio (Guglielmine ?), photographe, 21 ans, Joseph Fabbio, photographe, 25 ans et Caroline Passeron, française, 19 ans. L'épouse de Jean, au nom de naissance inconnu, n'est plus citée (est-elle décédée entre 1886 et 1892 ?) ; sa fille Adélaïde s'est mariée ; sa fille Thérèse, 24 ans, n'est plus citée.

Il est probable que Guglielmine Fabbio travaille avec son frère Joseph mais cette dernière, "fille de Fabbio (Jean) et de feue Boeri (Ursule), âgée de 22 ans, célibataire", décède au 1, place Masséna, le 24 septembre 1892 (son frère est signataire de l'acte de décès - en général il signe "Fabbio" ou "JFabbio"). 

"Fabbio (sic) Adèle", épouse Faccaro, couturière, âgée de 36 ans, décède à la même adresse, le 7 juin 1893 (son frère est à nouveau signataire de l'acte de décès). 

"Fabio Joseph, photographe, âgé de 29 ans, domicilié à Nice et légalement à Bassignana, fils majeur de Fabio Jean, charpentier de marine" (on l'apprend à cette occasion), se marie à Nice le 24 octobre 1893, avec Marcelline Billebeau, sans profession, âgée de 21 ans (née à Marseille le 20 septembre 1871).

Le couple s'installe au 37, rue de la Paix et a, à cette adresse, un premier enfant qui, malheureusement, meurt à la naissance le 21 janvier 1895. Le couple a ensuite, à cette même adresse, Marc Henri Guillaume Jean Fabio, le 9 novembre 1896 puis au 37 bis, René Auguste Louis Marcel Fabio, le 2 mars 1903.

La médaille d'or de peintre obtenue à Palerme en 1887 est l'une de celles que Jean Fabbio va afficher dans ses publicités et au verso de ses cartons-photos. Une publicité parue dans Nice Artistique dès décembre 1890 précise, "récompenses avec médailles d'or". L'annuaire niçois de 1894 affiche à son nom, "Lauréat de l'Aéropage, Médaille d'or", explicitant le "A" timbrant le centre de la médaille cruciforme souvent représentée.

Ses cartons-photos affichent notamment :
- au recto, sur fond noir entouré d'un liseré doré, à l'encre dorée, "J. Fabbio. - - Nice Et Monaco", et au verso à fond noir, à l'encre dorée, "JF (dans un cartouche décoratif), Photographie (avec une grande initiale ornée) - J. Fabbio (signature oblique) - 12 - Monaco - Boulrd Charles III - Rue S. François - De Paule 14 - Nice - Lith. Armanino Gènes." (vers 1886-1890 ?),

- au recto, sur fond blanc à tranche rouge, entouré d'un liseré doré, à l'encre dorée, "J. Fabbio. - - Nice Et Monaco", et au verso à fond blanc, à l'encre dorée, "JF (dans un cartouche décoratif), Photographie (avec une grande initiale ornée) - J. Fabbio (signature oblique) - 12 - Monaco - Boulrd Charles III - Rue S. François - De Paule 14 - Nice - Lith. Armanino Gènes." (vers 1886-1890 ?),

- au recto, sur fond noir, à l'encre dorée, "J. Fabbio. - - Nice", et au verso à fond beige, à l'encre brune, une médaille circulaire recto et verso (texte en italien dédié à Fabbio) avec en-dessous une médaille cruciforme timbrée au centre d'un A - J. Fabbio (signature oblique) - Lith. Fres Armanino Gènes. - (putto feuilletant un album sur fond de fleurs avec) Peinture - Photographie - N°1, Place Massena - Nice - J.H. Nacivet - Paris" (années 1890 ?),

- au recto, sur fond blanc, à l'encre dorée, brune ou grise, "JFabbio - - Nice", et au verso sur fond blanc à l'encre brune, à côté d'un décor d'une médaille circulaire recto et verso, de fleurs et d'une médaille cruciforme timbrée au centre d'un A, "Peinture Photographie (écriture oblique) - (et en-dessous) J. Fabbio - N°1, Place Massena - Nice - J.H. Nacivet - Paris" (années 1890 ?),

- au recto, sur fond blanc, "J. Fabbio" (dans un cartouche ovale bordeaux en forme de palette), et au verso, sur fond blanc et encre brune, à côté d'un décor d'une médaille circulaire recto et verso, de fleurs et d'une médaille cruciforme timbrée au centre d'un A, "Peinture Photographie (écriture oblique) - J. Fabbio - N°1, Place Massena - Nice" (fin des années 1890 ?),

- au recto, sur fond beige, à l'encre grise, "J. Fabbio - Nice" (dans un cartouche rectangulaire gris ou blanc), et au verso, sur fond beige et encre brune, à côté d'un décor d'une médaille circulaire recto et verso, de fleurs et d'une médaille cruciforme timbrée au centre d'un A, "Peinture Photographie (écriture oblique) - J. Fabbio - N°1, Place Massena - Nice - Seule maison installée à l'électricité - pour photographier la nuit - B P Grimaud-Nacivet Paris" (vers 1900 ?),

- au recto, sur fond blanc à tranche argentée et écriture argentée, "JFabbio - Nice - 1, Place Masséna, 1", et au verso, sur fond blanc et écriture brune, sous un décor de palme, médaille recto-verso et médaille cruciforme timbrée en son centre d'un A, avec un dessin de porte surmontée d'une enseigne entourée de fleurs comprenant, "J. Fabbio" et sur son linteau, "Peintre Photographe" et dans l'entrée, "i, Place Massena - Nice - Seule maison installée à l'électricité - pour photographier la nuit - R. Dechavannes Paris" (vers 1900-1905 ?),

- au recto sur fond dégradé du noir au gris et à l'encre blanche, "JFabbio - - Nice", avec un verso blanc et nu (vers 1905-1909 ?).


- FABBIO Joseph (1864-1909), Portrait de femme, recto, vers 1886-1890 (?),
"J. Fabbio. - - Nice Et Monaco",
tirage de 9x5,4 cm sur carton de 10,6x6,4 cm, Collection personnelle.

- FABBIO Joseph (1864-1909), Portrait de femme, verso, vers 1886-1890 (?),
"JF (dans un cartouche décoratif), Photographie - J. Fabbio (signature oblique) -
 12 - Monaco - Boulrd Charles III - Rue S. François - De Paule 14 - Nice - Lith. Armanino Gènes."
carton de 10,6x6,4 cm, Collection personnelle.


- FABBIO Joseph (1864-1909), Portrait de fillette, recto, vers 1900-1905 (?),
"JFabbio - Nice - 1.Place Masséna.1"
tirage de 9x5,9 cm sur carton de 10,5x6,3 cm, Collection personnelle.

- FABBIO Joseph (1864-1909), Portrait de fillette, verso, vers 1900-1905 (?),
sous un décor de palme, médaille recto-verso et médaille cruciforme timbrée en son centre d'un A, avec un dessin de porte surmontée d'une enseigne entourée de fleurs comprenant, "J. Fabbio" et sur son linteau, "Peintre Photographe" et dans l'entrée, "i, Place Massena - Nice - Seule maison installée à l'électricité - pour photographier la nuit - R. Dechavannes Paris"
carton de 10,5x6,3 cm, Collection personnelle.


- FABBIO Joseph (1864-1909), Portrait de femme, vers 1905-1909 (?),
recto, "JFabbio - Nice - 1.Place Masséna.1",
dos muet,
tirage de 6,5x3,7 cm sur carton de 10,5x6,4 cm, Collection personnelle.


- FABBIO Joseph (1864-1909), Portrait de femme, vers 1905-1909 (?),
recto, "JFabbio - 1.Place Masséna..Nice",
dos muet,
tirage de 14,1x9,8 cm sur carton de 16,2x10,5 cm, Collection personnelle.




Vers 1890, Joseph "Fabio" est "collaborateur artistique" du Guide-Soleil édité par G. d'Alba chez Visconti. Il réalise des photographies de grand format, notamment des portraits (24,7x17,3 cm) mais également des vues du Carnaval de Nice (21x27 cm). Il fournit également des photographies aux journaux et revues (Revue encyclopédique de 1898, Le Monde Illustré du 26 février 1899) ainsi que des panoramiques de Nice et des ses environs aux Editions T.B. (Nice) pour un tirage en cartes postales vers 1900. En 1905, il publie chez Freund (Zurich) un Album Illustré de Nice (16 grandes photographies) avec essentiellement des photographies de boutiques de Nice dont deux photos de ses propres ateliers.

L'Aide-mémoire de photographie publié par la Société Photographique de Toulouse signale "Fabio" à Nice de 1897 à 1905.

Joseph Fabbio est naturalisé français en 1907 (dossier du 7 juillet 1907).

Le Dictionnaire biographique et historique illustré des Alpes-Maritimes (Flammarion, Paris, sans date) consacre vers 1908 une notice à "Joseph Fabio", "il a eu l'honneur de voir poser chez lui des princes et souverains, tels que le roi des belges, le roi de Grèce, la reine Maria de Portugal, les grands-ducs de Russie, le président Krüger".

L'atelier du 1, place Masséna perdure jusqu'en 1909 mais disparaît ensuite des annuaires niçois.

Joseph Fab(b)io "photographe, âgé de 45 ans", décède en effet le 10 août 1909 à Saint-Laurent-du-Var (Alpes-Maritimes), commune près de Nice où il a une propriété. 

Ses deux fils se marieront dans cette commune, Marc Henri Guillaume Jean Fabio le 27 janvier 1921 (il y décédera le 24 mai 1969) et René Auguste Louis Fabio le 5 mars 1925. Marcelline, la veuve de Joseph Fabio y décédera le 8 juin 1930.

A Nice, dans le tombeau de la famille Fabio (Cimetière de Caucade) reposent Adèle et Guglielmine (ou Guillelmine) et un autre membre de la famille décédé en 1901.