mardi 25 février 2020

1095-CLAYS (vers 1847-?), ALBERT R. (1861-1933), CHASTELAIN G. et L. (1875-?), CHIUZZI (1883-1954), PHOTOGRAPHES




- Villefranche, La ville et la rade, vers 1875-1880.



DERNIÈRE MISE À JOUR DE CET ARTICLE : 18/12/2020





- Emile François CLAYS (vers 1847-?)

Emile François Clays est né à Gand (Belgique) vers 1847.

Au début des années 1880, il est peintre et photographe à Liège (Belgique) et marié à Caroline Michiels (née à Liège vers 1857).

Le 29 juillet 1883, peut-être lors d'une saison à Nice, son épouse, âgée de 25 ans, sans profession, accouche de Cyrille Joseph au 6, rue de Rome. A cette date, Emile François Clays est dit "peintre photographe, âgé de 36 ans et domicilié à Liège". Il signe "Emile Clays".

Le 8 mars 1885, à Nice au 18, rue d'Angleterre, son épouse accouche d'Adolphe Marius. A cette date, Emile François Clays est dit "peintre photographe, âgé de 38 ans et domicilié à Nice".

Le 21 mars 1885, Emile Clays, "peintre photographe, âgé de 37 ans" est témoin de naissance.

Malheureusement, son fils Adolphe Marius décède le 3 août 1886, âgé de près de 17 mois, à l'hospice de la Charité de Nice.

Aucun autre signalement d'Emile Clays n'est par la suite fait à Nice. Il a peut-être quitté la ville avec sa famille pour rentrer à Liège après le décès de son fils en 1886.

A Nice, son nom n'apparaît dans aucun annuaire et il ne semble pas y avoir possédé d'atelier de photographie. Je n'ai d'ailleurs connaissance, à ce jour, d'aucun carton-photo belge ou français portant son nom. Il s'est peut-être davantage consacré à sa carrière de peintre qu'à celle de photographe. 

J'ignore la suite de sa carrière et sa date de décès.


[N.B. : le photographe "Claïs" cité à Nice dans l'Aide-Mémoire publié par la Société de Photographie de Toulouse de 1888 à 1896 ne concerne pas Emile Clays mais Séraphin Ciaïs (mal orthographié)].



- Jean Albert RAFFIGNONE dit ALBERT (1861-1933)

Giovanni Alberto Raffignone est né à Turin le 26 mai 1861. Il est le fils de Felix Raffignone, tailleur d'habits et de Catherine Massello, son épouse.

Jean Albert Raffignone est pour la première fois signalé à Nice le 8 septembre 1888, en tant que témoin de naissance et dit "photographe, âgé de 27 ans", domicilié dans cette ville. J'ignore quand et où il s'est formé à la photographie (à Nice dans les années 1880 ?), s'il travaille alors pour un photographe ou s'il est déjà à son compte.

Cependant, la même année, le 1er décembre 1888 lors de son mariage avec Geneviève Jeanne Bensa, 30 ans, couturière (née à Nice le 12 novembre 1858), il est dit "tailleur d'habits", comme son père toujours domicilié à Turin(et absent de la cérémonie ; sa mère est décédée).

Entre 1889 et 1891, Albert Raffignone est plusieurs fois cité comme témoin de naissance (mars 1889, février 1891), de mariage (décembre 1890) et de décès (octobre 1890) mais est toujours désigné en tant que "photographe". 

C'est sous son prénom "Albert" que son adresse est pour la première fois affichée dans l'annuaire niçois de 1890, non pas dans la liste professionnelle des photographes mais dans celle des habitants par rue, "Place Grimaldi - 1- Albert, V. (sic), photogr." et dans celle des habitants par ordre alphabétique, "Albert, P. (sic), photographie Victoria, place Grimaldi, 1".

Ce signalement révèle tout à la fois l'ouverture d'un atelier de photographie à l'enseigne de "Photographie Victoria" et l'adresse du couple depuis leur mariage. Je n'ai pas connaissance de cartons-photos portant cette adresse.

L'atelier et la résidence sont cependant transférés au cours de l'année 1890 dans la rue voisine au 5, rue Masséna. L'annuaire de 1891 signale à cette nouvelle adresse, "Albert, phot. Victoria" (liste des habitants par rue) et "Albert, P., photographie Victoria" (liste alphabétique des habitants).

Le recensement de la Ville de 1891 signale d'ailleurs, "Raffignori (sic) Albert, photographe, âgé de 30 ans, italien" au 5, rue Masséna où il vit avec son épouse Geneviève, 32 ans, charcutière (!). Ils n'ont pas et n'auront pas d'enfant.

L'annuaire niçois de 1892 cite dans la liste professionnelle des photographes "Albert, rue Masséna, 5", dans la liste des habitants par rue, "Phot. Victoria, Albert." et dans la liste alphabétique des habitants, "Albert, P., photographie Victoria, rue Masséna, 5".

Ses cartons-photos affichent, vers 1890-1897 : 
- sur fond blanc, un recto sans inscription et au verso, sur fond blanc à l'encre violette ou sur fond rouge à l'encre dorée, "Photographie Victoria - 5, Rue Masséna, 5 - R. Albert - Directeur (textes obliques) - motif de rinceaux - Nice",

- sur fond blanc à l'encre brune, au recto, "R. Albert - - Nice - 5, Rue Masséna" et au verso, "Photographie Victoria - R. Albert - médaille recto avec Optique et verso avec Niepce-Daguerre-Talbot - Rue Masséna, 5 - Nice".

Le Petit Marseillais du 5 mai 1893 (p 2) nous apprend qu'à Nice, "le sieur Raffignan (sic) Albert, photographe a porté plainte contre Paul CADDI [unique mention de ce photographe], son employé parti en lui emportant un appareil d’une valeur de 200 frs".

Dans Nice Artistique, Albert Raffignone fait paraître une publicité, sans son nom, le 15 septembre 1893 puis de décembre 1894 à avril 1895 : "Photographie Victoria, 5 rue Masséna. Produits chimiques. Leçons et tirages pour MM. Les Amateurs".

Dans l'annuaire niçois de 1894, il affiche la publicité suivante, "Portraits de toutes grandeurs. Groupes, villas, équipages, agrandissement. Portraits après décès à toutes heures, même la nuit". Dans celui de 1895, il affiche la publicité ci-dessous.



- Publicité pour "Photographie Victoria", liste professionnelle des photographes, 1895 p 485.




En février 1895, Albert Raffignone, "photographe, âgé de 33 ans" est à nouveau témoin de mariage à Nice.

Le recensement de la Ville de Nice de 1896 cite, "Raffignone Jean, photographe âgé de 35 ans" au 5, rue Masséna avec son épouse, désormais sans profession. 

En 1897, il remporte plusieurs prix à Nice et Lyon qu'il va désormais citer sur ses cartons-photos :
- au recto, "R. Albert - - Nice - 5, Rue Masséna" et au verso, "Photographie Victoria - (2 médailles circulaires recto et verso) Médaille d’Or Nice 1897 - Médaille d’Or Lyon 1897 - (médaille cruciforme) Diplôme d’Honneur Lyon 1897 - R. Albert - Rue Masséna, 5 - Nice - (cartonnier) Tochon-Lepage - Paris" (numéros 4.000 et suivants),

- sur fond gris à l'encre grise, au recto, "Albert (signature) - 5, Rue Masséna - Nice", avec un verso nu.

En mars 1898, il est signataire de l'acte de décès d'une nièce (du côté de son épouse).

Le recensement de la Ville de Nice de 1901 ne cite plus son épouse (toujours vivante) mais "Raffignon Albert, 39 ans, sans profession (!)" partageant (?) l'appartement des Chabrier dont Albert Chabrier, photographe, âgé de 41 ans, italien, qui travaille peut-être avec lui.

Son nom de famille n'apparaît dans les listes des habitants des annuaires qu'à partir de 1904, "Raffignone, r. Masséna, 5", l'atelier restant au nom "d'Albert".

Albert Raffignone est naturalisé français par décret du 9 avril 1905. Les annuaires des années suivantes affichent dans les listes alphabétiques des habitants "Raffignon".

Il est cité à Nice dans la "Liste générale des principaux photographes" publiée par la Société de Photographie de Toulouse de 1897 à 1905.

Dès 1909, les annuaires affichent dans la liste alphabétique des habitants deux adresses, "Raffignon, rue Masséna, 5" et "Raffignonne, prop. ch. de Pessicart" ou seulement cette dernière adresse. L'annuaire de 1912 affiche "Raffignone Albert, photo. Victoria, propriétaire, rue Masséna, 5, chemin Pessicart (maison Raffignone)".

Son atelier perdure au 5, rue Masséna jusqu'en 1912, date à laquelle il le cède au photographe Jean Monférini (annuaire de 1913). 

Albert Raffignone a alors 51 ans. J'ignore la suite de sa carrière. Il décède à Nice, à son domicile du 8, rue Martin Seytour, le 8 août 1933, à l'âge de 72 ans. Son épouse décédera pour sa part le 6 février 1936.


[N.B. : Les listes professionnelles des photographes des annuaires niçois de 1891 à 1893 affichent deux photographes du nom de "Albert". Le deuxième photographe dénommé ainsi utilise également son prénom. Il s'agit d'Albert Niderlinder, étudié ici].


- RAFFIGNONE Albert dit ALBERT (1861-1933), Portrait de militaire du 19° Régiment d'Artillerie, recto, vers 1890-1897 (?),
recto nu,
tirage de 9,1x5,5 cm sur carton de 10,5x6,4 cm, Collection personnelle.

- RAFFIGNONE Albert dit ALBERT (1861-1933), Portrait de militaire du 19° Régiment d'Artillerie, verso, vers 1890-1897 (?),
recto nu,
 carton de 10,5x6,4 cm, Collection personnelle.


- RAFFIGNONE Albert dit ALBERT (1861-1933), Portrait d'enfant, vers 1897-1900 (?),
"R. Albert - - Nice - 5, Rue Massena",
tirage de 9,3x5,7 cm sur carton de 10,5x6,3 cm, Collection personnelle.

- RAFFIGNONE Albert dit ALBERT (1861-1933), Portrait d'enfant, vers 1897-1900 (?),
"Photographie Victoria - (2 médailles circulaires recto et verso) Médaille d’Or Nice 1897 - Médaille d’Or Lyon 1897 - (médaille cruciforme) Diplôme d’Honneur Lyon 1897 - R. Albert - Rue Masséna, 5 - Nice - (cartonnier) Tochon-Lepage - Paris",
carton de 10,5x6,3 cm, Collection personnelle.


- RAFFIGNONE Albert dit ALBERT (1861-1933), Portrait de fillette, recto, début du XX° siècle (?),
"Albert - 5, Rue Masséna - . Nice .",
tirage de 9,3x5,6 cm sur carton de 10,4x6,2 cm, Collection personnelle.

- RAFFIGNONE Albert dit ALBERT (1861-1933), Portrait de fillette, verso, début du XX° siècle (?),
verso nu, 12753 B,
carton de 10,4x6,2 cm, Collection personnelle.




- L. Georges CHASTELAIN (vers 1875-?) et Louis CHASTELAIN (vers 1875-?)

L. Georges Chastelain et Louis Chastelain sont uniquement cités dans le recensement de la Ville de Nice de 1891 à leur domicile du 22, avenue de la Gare. Ils sont tous les deux dits "suisses, parents, photographes et âgés de 25 ans".

Leur nom n'apparaît pas dans les annuaires niçois.



- Darius CHIUZZI (1883-1954)

Darius Chiuzzi, de nationalité italienne, est né le 11 novembre 1883 à Chiasso (Suisse). Il est le fils de Cornelio Chiuzzi et de Giocconde Raineri, son épouse.

Darius Chiuzzi est cité pour la première fois à Nice dans le recensement de 1901, comme "photographe, italien, âgé de 17 ans", résidant au 7, rue Lunel avec sa mère Giocconde Chiuzzi, 40 ans, ménagère (son père est décédé), Sophie, 15 ans, couturière et Virgile, 20 ans, comptable (Virgile François Marius Chiuzzi est né à Port-Maurice, Italie, le 11 février 1881 - il se mariera à Nice, à 20 ans, le 30 janvier 1904 avec Caroline Thérèse Garrone, italienne, âgée de 20 ans (née à Marseille le 10 août 1884).

Le 30 juin 1914, Darius Chiuzzi, 30 ans, "photographe", se marie à Nice avec Claire Marthe Alphonsine Depralon, 24 ans, brodeuse (née le 27 novembre 1890 à Byans-sur-Doubs, Doubs). A la date du mariage le couple partage déjà l'adresse du 6 bis, boulevard de l'Impératrice de Russie.

De cette union vont naître tardivement deux filles, Louise Jeanne Chiuzzi (née à Nice le 10 juillet 1925 - acte non consultable - qui épousera à Besson, Allier, Paul Alfred Laurain, né le 10 mars 1920 à Bischwiller, Bas-Rhin) et Louise Paulette Chiuzzi (? - qui épousera André Louis Aristide Audat né le 14 septembre 1930 à Saint-Saturnin-lès-Apt, Vaucluse).

Le nom de famille de "Chiuzzi" n'apparaît jamais dans les annuaires niçois et le nom du photographe chez qui travaille Darius Chiuzzi reste inconnu. 

Il est probable que Darius Chiuzzi et sa famille quittent Nice à la fin des années 1920 (peut-être pour une ville du Vaucluse), sa fille Louise Paulette n'étant pas née dans cette ville.

L'épouse de Darius Chiuzzi décèdera à Orange (Vaucluse), le 25 février 1953, à l'âge de 62 ans. Darius Chiuzzi décédera le 24 juin 1954 à Villeurbanne (Rhône), à l'âge de 70 ans.