lundi 15 juillet 2019

1040-HALFF (VERS 1839-?), GIRAL (1839-1929), RIBAUD (1850-APRES 1911), SABATINI (?-?), PHOTOGRAPHES




- SABATINI A. (?-?), Portrait de femme, recto, vers 1887-1888 (?),
aucune inscription au recto,
tirage albuminé de 5,5x9,1 cm sur carton de 6,4x10,5 cm, Collection personnelle.



DERNIÈRE MISE À JOUR DE CET ARTICLE : 17/02/2022




- Henri ou Henry HALFF ou ALFF (vers 1839-?)


Henri Halff est né vers 1839 à Haguenau (Bas-Rhin) mais je n'ai pas retrouvé son acte de naissance dans cette ville. Je n'ai aucune connaissance de sa vie avant ses 26 ans.

"Henri Halff" est signalé pour la première fois à Nice comme "photographe, âgé de 26 ans", le 3 octobre 1865, à l'occasion de la naissance de son fils Henri Louis Halff, au 9, rue Gioffredo.

Il vit alors, sans être marié, avec "Françoise Rose Antoinette Laffon", 23 ans (née à Paris vers 1842, repasseuse). 

Le recensement de la Ville de Nice de 1866 cite, dans le canton est, "Henry Alff (sic), 26 ans, marié, photographe" et "Françoise Lafon, mariée, 22 ans" à leur domicile du 14, place Charles-Albert mais pas leur enfant (le décès de ce dernier n'est pas signalé dans les actes d'Etat civil, le mariage des parents non plus).

Le recensement de la Ville de Nice de 1866 cite, cette fois dans le canton ouest, "Henry Haff (sic), célibataire, 26 ans, photographe", travaillant avec Léonard de St-Germain, photographe, 40 ans dans l'atelier de ce dernier situé au 9, rue Chauvain.

Son nom de famille n'est pas cité dans les annuaires niçois de l'époque. Je n'ai pas connaissance de cartons-photos portant son nom.
Je n'ai retrouvé aucune trace postérieure à 1866 de ce photographe sur Nice. Il est probablement resté employé du photographe Léonard de Saint-Germain jusqu'à ce que ce dernier cesse cette activité fin 1867-début 1868.
Je ne connais pas la suite de la carrière ni la date de décès d'Henri Halff.




- Jules GIRAL (1839-1929)

PUYLAURENS

Jules Giral est né à Puylaurens (Tarn) le 6 avril 1839. Il est l’un des neuf enfants de Jean Giral (1809-1883), potier et de Marie Imart (1810-1893) qui se sont mariés dans cette ville en 1834.

Je ne connais rien de l’adolescence ni de la formation à la photographie de Jules Giral.

NICE

Jules Giral est pour la première fois signalé à Nice le 4 mai 1867 comme "photographe, âgé de 28 ans", le jour de son mariage avec Angèle Antoinette Clémence Trestour, 24 ans (née à Roquebillière, Alpes-Maritimes, le 21 novembre 1842), domestique (parents décédés).
Les parents de Jules Giral sont absents mais toujours domiciliés à cette date à Puylaurens.
Les témoins de mariage de Jules Giral sont notamment les photographes Pierre Ferret et Louis Busino.

Le 11 octobre de la même année 1867, naît leur fille Eulalie Césarine au 10, rue Gioffredo. Jules Giral, "photographe", signe "Giral" sur l'acte de naissance, comme sur l'acte de son mariage.

Le nom de Jules Giral est totalement absent des annuaires niçois.

En juin 1870, Jules Giral, "photographe" est une dernière fois cité à Nice comme témoin du décès du photographe François Raimbert âgé de 22 ans.

Je n'ai pas connaissance de cartons-photos portant le nom de Jules Giral. Il est probable qu'il ait été employé dans un atelier ; il s'agit peut-être celui de Pierre Ferret (6, rue Gioffredo), du fait de l'adresse familiale de Jules Giral dans la même rue (10, rue Gioffredo) et de la présence de Pierre Ferret comme témoin de son mariage.

Jules Giral et sa famille semblent quitter Nice vers 1870, leurs noms n'apparaissant plus dans les actes d'état civil postérieurs à cette date.
 
PUYLAURENS ET LAVAUR

Jules Giral emmène sa famille dans sa ville d’origine, à Puylaurens (Tarn). C’est là que naît son fils Henri Giral le 7 février 1876, place du Foirail de Cap-de-Castel. A cette date, Jules Giral est dit « âgé de 36 ans, tisserand » et son épouse, 38 ans, ménagère.

Jules Giral a donc abandonné la profession de photographe.

Sa fille Eulalie Césarine Giral semble se marier à Toulouse (Haute-Garonne), dans les années 1880-1890 (acte non retrouvé), avec Bernard Jalbau (né vers 1861).

Lorsque son fils Henri Giral, coiffeur à Lavaur (Tarn, à 25 kms de Puylaurens), se marie à l’âge de 29 ans, le 29 novembre 1905 avec Eugénie Alexandrine Sendral, 25 ans, modiste (née à Lavaur le 11 avril 1880), Jules Giral, âgé de 65 ans, résidant à Lavaur (aux Maridats, quartier de Pibres ) est désormais cantonnier des chemins vicinaux et son épouse Antoinette est décédée dans cette ville le 11 juin 1905.

Jules Giral décède à Lavaur, dans sa maison d’habitation sise rue Château-Renard, le 28 février 1929, âgé de 89 ans.




- Pierre RIBAUD ou REYBAUD (1850-après 1911)


Pietro Ribaud est né à Nice le 27 septembre 1850 et a été baptisé à l'église Saint-Antoine-Ginestière le 29 suivant. Il est le fils de Stefano Ribaud et de Vittoria Alech, cultivateurs.

Il est signalé pour la première fois, comme "photographe", dans son dossier militaire qui précise qu’à 20 ans il devance l’appel pour le 14ème bataillon de chasseurs à pied le 18 septembre 1870. L’atelier dans lequel il s’est formé à la photographie reste inconnu.

Il est cité ensuite comme "photographe, âgé de 21 ans" dans le recensement de la Ville de Nice de 1872, vivant avec ses parents Stéphane Ribaud et Victoire Alech, domestiques, au 4, rue Centrale.

Le 19 mai 1872, Pierre Ribaud, "photographe", se marie en présence de ses parents et de ses beaux-parents domiciliés à Nice, avec Marie Joséphine Icard, 29 ans, couturière, née à Nice le 29 octobre 1842.

Le couple s’installe au 7, rue du Pont-Neuf comme précisé dans les listes électorales de la Ville de Nice de 1873 à 1877, parfois au nom de "Ribout (sic) Pierre".

Le couple va avoir quatre enfants : Victoria, le 9 avril 1877 au 7, rue du Pont Neuf (l'un de ses témoins de naissance est le photographe Jean Baptiste Lauro), Victor, le 24 août 1879 au 1, rue Pastorelli, Joseph Etienne le 9 juillet 1883 au 25, rue Delille, Louis Joseph, le 24 avril 1885 au 16, rue du Collège (les témoins de sa naissance sont les photographes Marius Mouraglia et Louis Novaro).

Les listes électorales de Nice le citent de 1877 à 1880 au 5, rue Paradis, de 1880 à 1885 puis au 25, rue Delille.

Dans tous les actes d'état civil des années 1870 et 1880, Pierre Ribaud (qui signe "Ribaud") est toujours qualifié  de "photographe". Il est à cette époque témoin de deux mariages (1873 ; 1881, en présence des photographes Victor Genet et François Bono), de huit naissances (1873, naissance du fils du photographe Jean Baptiste Depetris ; 1877, naissance du fils du photographe Jean Baptiste Lauro ; 1878 ; 1882 ; 1883 ; 1884 ; 1886, naissance du fils du photographe Joseph Luzzatto) et d'un décès (1890, celui de son oncle).

Pendant toutes ces années (1872-1889), il est probable que Pierre Ribaud travaille dans plusieurs ateliers de photographie. Son adresse personnelle n'apparaît jamais dans les listes alphabétiques des habitants des annuaires niçois mais seulement dans les listes électorales. L’adresse indiquée est celle du 27, rue Gioffredo de 1885 à 1888 qui est également celle du photographe Joseph Radiguet dont il est probablement l’employé. La liste électorale de 1888 mentionne que Pierre Ribaud est cependant "Parti pour Marseille - renseignement de la police".

Il semble revenir à Nice dès 1889 pour y ouvrir son propre atelier. Le photographe apparaît en effet dans l'annuaire niçois de 1890, dans la liste professionnelle des photographes, "Ribaud, rue Pertinax, 30", et à l'adresse des habitants, "Ribaud, P., photogr., r. Pertixax, 30" puis en 1891 à l'adresse des habitants seulement.

L'atelier n'a-t-il duré que de 1889 à 1890/91 ou n'est-il plus cité dans les annuaires, comme l'adresse de sa résidence ? 

Dans le recensement de la Ville de Nice de 1891, Pierre Ribaud "41 ans, photographe", sa femme Joséphine "47 ans, couturière" et ses enfants "Victorine" (Victoria), 14 ans, Joseph (Joseph Etienne), 7 ans et "Lucien" (Louis Joseph) 5 ans sont encore cités au 30, rue Pertinax. Son fils Victor, 11 ans n'est pas nommé (aucun acte de décès retrouvé à son nom entre 1879 et 1891).

Les listes électorales de Nice citent le photographe, sous le nom de "Ribaut (sic) Pierre" au 30, rue Pertinax jusqu’en 1893 puis au 21, rue Biscarra (1893-1896), au 9, rue de la Paix (1896-1899) et au 19, avenue Villermont (1899-1901). Ces renseignements semblent en décalage avec la réalité mais l’adresse du 9, rue de la Paix est cependant celle du photographe et éditeur Jean Giletta chez lequel il est probablement employé.

Dans le recensement de la Ville de Nice de 1896, avec Pierre Ribaud "photographe" et son épouse Joséphine, leurs seuls enfants cités sont, Joseph (Joseph Etienne), 13 ans et Louis (Louis Joseph) 11 ans au 19, avenue Villermont. Son fils Victor, 11 ans n'est à nouveau pas cité et sa fille Victoria ne l'est plus mais elle a déjà 20 ans à cette date.

Alors qu'il est toujours domicilié aux 17-19 avenue Villermont, son nom apparaît dans la liste des photographes professionnels de l'annuaire en 1900, sous le nom de "Reybaud" (sic) mais disparaît de celui de l'année suivante, laissant penser à nouveau qu'il n'a ouvert un atelier que pour une seule saison (1899-1900). Le nom de "Reybaud, photographe, 19, avenue Villermont" perdure cependant dans les listes des habitants jusqu'en 1903.

Dans le recensement de 1901, "Ribabaud (sic) Pierre, français, 51 ans [50 ans], menuisier" est cité au 19, avenue Villermont, avec son épouse "Ribaud Joséphine, 56 ans [58 ans], ménagère" et ses deux fils, "Ribaud Joseph, 17 ans, électricien" et "Ribaud Louis, 16 ans, sans profession".

Il semble donc que Pierre Ribaud abandonne vers 1900, à l'âge de 50 ans, le métier de photographe pour prendre ou reprendre celui de menuisier. Est-il parent avec le menuisier du même nom uniquement cité dans la liste des habitants de l'annuaire niçois de 1892, "Ribaud, menuis., ruelle des Prés, 3" ou bien avec les menuisiers "Raybaud", actifs vers 1900, l'un au 2, rue Papon et l'autre au 41, rue Victor ?

Pierre Ribaud a de toutes façons fréquenté ce milieu car les témoins de naissance de son fils Joseph Etienne en juillet 1883 étaient déjà un ébéniste et un marqueteur.

Pierre Ribaud est à nouveau qualifié de "menuisier" (de même que son fils Louis Joseph) à la date du décès de son épouse Marie Joséphine Icart, âgée de 66 ans, le 28 septembre 1908, au 4, place Defly. 

Pierre Ribaud, 61 ans est toujours "menuisier" lors du mariage à Nice de son fils Louis Joseph, "mécanicien" désormais, âgé de 26 ans, le 7 octobre 1911 (il mourra lors de la Première Guerre Mondiale le 16 avril 1917, à Ailles, Aisne).

Il est à noter que le nom de Pierre Ribaud comme sa fonction de menuisier sont systématiquement absents des listes professionnelles et alphabétiques des annuaires niçois.

Lors du mariage de son fils Joseph Etienne, mécanicien, âgé de 41 ans le 16 avril 1924 à Santeny (Val-de-Marne), Pierre Ribaud est dit "décédé". Pierre Ribaud est donc décédé entre 1911 et 1924 (acte non retrouvé). 

Je n'ai, à ce jour, connaissance d'aucun carton-photo niçois portant son nom, rue Pertinax ou avenue Villermont.





- A. SABATINI (?-?)


Je connais peu de choses sur le photographe Sabatini. J'ignore son prénom, sa date de naissance, le lieu où il s'est formé à la photographie.

Je ne connais que son épisode niçois et d'une manière partielle car il n'est mentionné dans aucun acte d'état civil et dans aucun recensement.

"A. Sabatini" semble ouvrir un atelier à Nice entre 1879 et 1882 (annuaires niçois absents). Ce dernier est cité dans la liste professionnelle de l'annuaire de 1883 (Collection privée Didier Gayraud), au 14, rue Saint-François de Paule, à la même adresse que les photographes Louis Novaro & Charles Croes.

L'atelier de Sabatini disparaît cependant des annuaires dès 1884, n'ayant probablement duré que 4 ou 5 ans, de 1879 ou 80 à 1883.

A ce jour, je n'ai connaissance d'aucun carton-photo au nom de A. Sabatini comportant l'adresse de la rue Saint-François-de-Paule.

Le nom de "Sabatini, A." réapparaît dans l'annuaire de 1888 mais cette fois, rue Chauvain, au n° 5 (atelier) dans la liste professionnelle et au n° 7 (résidence) dans la liste des habitants, pour disparaître définitivement des annuaires niçois dès l'année suivante.

Quelques cartons-photos datant des années 1887-88 sont conservés, affichant au verso, sur un fond jaune ou orangé, un tampon horizontal à l'encre rouge ou bleue portant les indications suivantes : "Sabatini - Peintre Photographe - Portrait Grandeur nature, Reproductions & Paysages - 5, rue Chauvain, 5 - Nice".

J'ai également connaissance d'un carton-photo au dos muet qui porte au recto (portrait de fillette) le texte suivant tamponné à l'encre mauve, "A. Sabatini 5, R. Chauvain. Nice".

Je ne sais rien de la suite de la carrière d'A. Sabatini et j'ignore sa date de décès.



- SABATINI A. (?-?), Portrait de femme, recto, vers 1887-1888 (?),
aucune inscription au recto,
tirage albuminé de 5,5x9,1 cm sur carton de 6,4x10,5 cm, Collection personnelle.

- SABATINI A. (?-?), Portrait de femme, verso, vers 1887-1888 (?),
inscription, au verso, "Sabatini - Peintre Photographe - Portrait Grandeur nature, Reproductions & Paysages - 5, Rue Chauvain, 5 - Nice",
carton de 6,4x10,5 cm, Collection personnelle.


- SABATINI A. (?-?), Portrait de femme, recto, vers 1887-1888 (?),
aucune inscription au recto,
tirage albuminé de 5,7x9,2 cm sur carton de 6,3x10,5 cm, Collection personnelle.

 - SABATINI A. (?-?), Portrait de femme, verso, vers 1887-1888 (?),
inscription, au verso, "Sabatini - Peintre Photographe - Portrait Grandeur nature, Reproductions & Paysages - 5, Rue Chauvain, 5 - Nice",
carton de 6,3x10,5 cm, Collection personnelle.


- SABATINI A. (?-?), Portrait de militaire du 111ème Régiment d'Infanterie, recto, vers 1887-1888 (?),
aucune inscription au recto,
tirage albuminé de 5,7x9,3 cm sur carton de 6,3x10,4 cm, Collection personnelle.

- SABATINI A. (?-?), Portrait de militaire du 111ème Régiment d'Infanterie, verso, vers 1887-1888 (?),
inscriptions au verso, "Sabatini - Peintre Photographe - Portrait Grandeur nature, Reproductions & Paysages - 5, Rue Chauvain, 5 - Nice",
carton de 6,3x10,4 cm, Collection personnelle.