lundi 29 décembre 2014

309-BACCALAURÉAT-OPTION ARTS PLASTIQUES FACULTATIVE-TEST DE COMPÉTENCES-1 : OLDENBURG


- Claes OLDENBURG (né en 1929) & Coosje VAN BRUGGEN (1942-2009), Gartenschlauch (Tuyau d'arrosage), 1983, 
Fribourg-en-Brisgau (Allemagne), Stuhlinger Park,
acier et peinture-émail de polyuréthane, deux éléments : robinet (10,8x2,7x2,2 m) et tuyau (125 m de long et 0,50 m de diamètre).



L'une des trois questions au programme du Baccalauréat 2015 concerne l'oeuvre suivante de Claes Oldenburg et Coosje Van Bruggen :




- Claes OLDENBURG (né en 1929) & Coosje VAN BRUGGEN (1942-2009), Bicyclette ensevelie (Buried Bicycle), Parc de la Villette, Paris, 1990,
 acier, aluminium, plastique renforcé par des fibres, peinture émail de polyuréthane, quatre éléments, dans une zone d'environ : 46 x 21,7 m.




- LES QUESTIONS DE L’OBJET ET DE L'INSTALLATION DANS LA SCULPTURE CONTEMPORAINE : Claes OLDENBURG & Coosje VAN BRUGGEN, La Bicyclette ensevelie1990.
CETTE FICHE DE SYNTHÈSE EST TÉLÉCHARGEABLE À LA FIN DU TEXTE CI-DESSOUS

1-L’œuvre est-elle un relief, un tableau-relief, une ronde-bosse traditionnelle, un assemblage, une installation ? Une installation (in situ).

2-Dans quels matériaux l’œuvre est-elle réalisée ? Acier, aluminium et plastique peints.

3-L’œuvre offre-t-elle un ou plusieurs objets (assemblage, collection) ? Si oui, quels sont-ils ? Une bicyclette.

4-Le ou les objets sont-ils ordinaires (industriels, artisanaux), précieux ou sacrés ? Quel est leur domaine habituel d’utilisation ? Objet de consommation ordinaire. Jouet et objet de loisir pour enfant.

5-L’objet est-il présent en un ou plusieurs exemplaires ? Une seule bicyclette.

6-L’objet est-il réel (ready-made, objet présenté) ou représenté ? L’objet est représenté (moulage, assemblage).

7-L’objet est-il un objet imaginaire, poétique ? L’objet devient imaginaire et poétique par ses dimensions (idée de fiction). Il peut évoquer la bicyclette d’un géant.

8-L’objet est-il conçu dans ses matériaux habituels ? Matériaux habituels.

9-La couleur a-t-elle un rôle important ? Le bleu de la sonnette du guidon et l’orangé de la pédale attirent l’œil, alors que la bicyclette est essentiellement noire et blanche (peinture émail de polyuréthane).

10-L’objet a-t-il son apparence et sa forme habituelles ou est-il transformé, déformé ? La bicyclette a son apparence (forme, matière, couleur) habituelle mais est fortement agrandie.

11-L’objet est-il constitué d’autres objets (matériaux) ou fragments d’objets détournés ? L’objet est-il entier, partiel, fragmenté, détruit ? Apparaît-il à l’endroit, à l’envers, couché ? L’objet semble entier mais morcelé, ses différentes parties se découvrant progressivement. La bicyclette est totalement couchée sur le côté (posée négligemment ou abandonnée).

12-L’objet est-il partiellement caché (masqué, recouvert, enterré) ? La bicyclette semble avoir été abandonnée et semble s’être retrouvée enterrée, avec le temps. Elle apparaît comme un objet suranné (pas de haute technologie), visible partiellement, comme retrouvée dans une fouille archéologique de l’époque contemporaine (mémoire, surgissement).

13-L’objet est-il accompagné de lumières, de sons, d’odeurs ? Non, sinon ceux de l’espace environnant.

14-L’objet conserve-t-il sa fonction habituelle ? La bicyclette n’est pas utilisable en tant que véhicule car géante et incomplète (partie non enterrées mais absentes).

15-L’objet est-il immobile ou en mouvement ? L’objet est immobile, ancré dans le sol. La pédale peut cependant tourner sur elle-même.

16-L’objet est-il l’accessoire d’une performance ou d’un happening ? Et si oui, quel est son rôle et sa relation au corps ? Non.

17-L’objet est-il à l’échelle usuelle ou bien est-il réduit, agrandi, monumental ? Quelles sont ses dimensions ? Echelle monumentale. Environ 46x22 m.

18-Les lignes principales de l’objet sont-elles des droites et/ou des courbes ? Les lignes principales sont des courbes (roue, guidon et sonnette, selle et ressort) mais il y a présence de droites (pédale surtout et rayons de la roue).

19-Dans quel espace, l’œuvre est-elle présentée ? Espace public. Parc de loisirs de La Villette, aménagé de 1980 à 2000 (Paris). Espace naturel aménagé. Sol plat de terre et d’herbe mais également goudronné (allée) et planté (arbres).

20-L’installation est-elle temporaire ou pérenne ? L’œuvre a fait l’objet d’une commande (publique) de l’Etat et a été installée d’une manière pérenne (l'art dans la rue).

21-L’œuvre est-elle une installation in situ ou un environnement ? Installation in situ dans l’espace public. Le projet initial a été modifié pour s’adapter exactement au lieu (couleur, axe), pour trancher sur les couleurs  des Folies de Bernard Tschumi et ne pas empiéter sur la Folie Belvédère de l'architecte et les Chaises du designer Philippe Starck. On peut parler également désigner l'oeuvre comme un environnement du fait que le visiteur se retrouve intégré dans l'oeuvre (entre les différentes parties de la bicyclette) et sur l'oeuvre (parties ensevelies, parties escaladées).

22-Quelles relations physiques et symboliques, l’objet entretient-il avec l’espace de présentation ? La bicyclette, est couchée sur et dans le sol des pelouses. Objet d’enfant et de loisir (ballade), la bicyclette entre en écho avec le lieu de détente familial dans la nature.

23-L’œuvre est-elle interactive ou ludique ? Le spectateur adopte-t-il un rôle, une posture, un parcours, un point de vue ? Le spectateur manipule-t-il l’objet et si oui, comment et dans quel but ? Quels sens du spectateur sont sollicités ? Les parties de la bicyclette sont régulièrement investies et escaladées (espace de jeu, art désacralisé) et font l’objet de restauration. Le spectateur ne peut avoir une vue d’ensemble qu’avec du recul. La bicyclette se retrouve des deux côtés de l’allée.  Le regardeur découvre parfois les différentes parties (éloignées) isolément avant de parcourir physiquement le lieu, d'observer la bicyclette de haut (depuis la Folie Belvédère) ou de reconstituer mentalement l’objet. C'est un jeu de cache-cache avec le spectateur qui enrichit la représentation du banal.

24-L’œuvre transmet-elle un message ? Et si oui, de quel type ? L’œuvre apparaît-elle humoristique, dramatique, insolite ? L’œuvre apparaît insolite par son thème et ses dimensions mais en écho avec les jeux de plein air et la présence d’enfants.

25-L’œuvre apparaît-elle en accord avec la tradition (thème, matériaux, verticalité, masse, socle et piédestal) et/ou en rupture ? Nature morte géante, vanité contemporaine (vestige, relique du XX° siècle) mais également monument érigé à un objet courant (célébration) de la société de consommation. Évocation par les artistes de la place du vélo en France (invention, Tour de France) et dans l’art contemporain (Duchamp, Picasso). Sculpture dépourvue de socle et de piédestal, horizontale, transparente (morcellement, roue, pédale), colorée et ludique.


TÉLÉCHARGER CETTE FICHE DE SYNTHÈSE 

- En vous aidant, ou non, du questionnaire ci-dessus (aspect, espace, présentation), saurez-vous trouver des points communs et des différences entre l'oeuvre de Claes Oldenburg et Coosje Van Bruggen, La Bicyclette ensevelie, 1990, et les oeuvres suivantes :



 
- DUCHAMP Marcel (1887-1968), Roue de bicyclette, 1913,
 assemblage de tabouret en bois peint et de roue métallique,
 126,5x31, 5x63, 5 cm, Paris, MNAM.


- PICASSO Pablo (1881-1973), Verre d'absinthe, 1914,
bronze peint et sablé (verre modelé, sucre moulé) et cuillère à absinthe, 21,5x16,5x6,5 cm, Paris, MNAM.


DALI Salvador (1904-1989) et BRASSAÏ (1899-1984), Objets à grande échelle ou Sculptures involontaires, 1930-1933,
photographies par Brassaï de sculptures réalisées par Dali à partir de rebuts et de petits objets, 
8 (sur 41) tirages gélatino-argentiques de 23,5x32 cm, sur carton, Paris MNAM.


- PICASSO Pablo (1881-1973), Tête de taureau, 1942,
 selle en cuir et guidon en métal,  33,5x43,5x19 cm, Paris, Musée national Picasso.


 
- JOHNS Jasper (né en 1930), Painted bronze, 1960, 
huile sur bronze, 14x20,3x12,1 cm, Bâle, Kunstmuseum.



- KAPROW Allan (1927-2006), Yard, happening, 1961/1967, Pasadena (Californie),
recréation de l'oeuvre née en 1961 à New York, cour de la Galerie Martha Jackson.
 Les visiteurs se déplacent tant bien que mal sur des piles de pneus qu'ils réarrangent à volonté.


 
- KOSUTH Joseph (né en 1945), One and three chairs, 1965,
 chaise en bois et deux photos, l'une de la chaise et l'autre de la définition du mot "chair" (chaise),
200x271x144 cm, New-York, MOMA.


 
- JOHNSON John Seward (né en 1930), The Awakening (L'éveil), 1980,
réveil du géant enseveli, Encelade, oeuvre de 21 m de long, formée de cinq pièces en aluminium, 
National Harbor in Prince George's County, Maryland (USA).


 
- ARMAN (1928-2005), Long term parking (Parking de longue durée), Jouy-en-Josas, 1982, 
59 voitures dans béton, 19,5x6,09x6,09 m.


 
- CRAGG Tony (né en 1949), Palette, 1985,
 divers objets en plastique bleu, jaune, rouge, disposés au mur, 186x178 cm.


- RAYNAUD Jean-Pierre (né en 1939), Le Pot doré, 1985,
polyester stratifié, acier traité, feuilles d'or, 3,50 m de haut, 3,92m de diamètre supérieur et 2,10 de diamètre inférieur, pot bouché par un cercle doré, 
socle blanc de 10,40 m de haut et de 4,19x4 m de côté,
commande de la Fondation Cartier, prêt puis don au Centre G.Pompidou ; le pot a été installé de 1998 à 2009 sur le parvis de Beaubourg puis déplacé ensuite sur la terrasse du Centre.

- BLANCKART Olivier (né en 1959), Corde à sauter, série des Quasi-objets, 1993-1996,
carton, calque, scotch, échelle 1/1.


- KOONS Jeff (né en 1955), Balloon Dog (Magenta), 1994-2000,
acier inoxydable en chrome avec couche colorée transparente, 307,3x363,2x114,3 cm, 
Exposition Jeff Koons au Château de Versailles, 2008.



- ORTEGA Damiàn (né en 1967), Cosmic Thing, 2002,
disassembled 1989 Volkswagen Beetle, 6,73x7,01x7,51 m, Los Angeles, The Museum of Contemporary Art.


- DO-HO-SUH (né en 1962), The Perfect Home II, détail, 2003,
nylon translucide, 279,4x609,6x1310,6 cm, échelle 1/1, New York, Galerie Lehmann Maupin.



- THERRIEN Robert (né en 1947), No Title (Table and Four Chairs), 2003,
246x183x173 cm, aluminium, acier, bois et plastique, Tate/National Galleries of Scotland.


- VASCONCELOS Joanna (née en 1971), Priscilla (Stainless Steel Pot Shoe), 2007,
casseroles et couvercles en acier inoydable, béton, 270x150x430 cm, Paris, Fondation LVMH pour la Création.


 - VEILHAN Xavier (né en 1963), La Lune noire, 2009,
280 sphères noires alignées au bout de longues tiges souples, plastique ABS, acier, peinture époxy,
 installation temporaire (trois mois) dans le Parc du Château de Versailles.



- Anonyme, Le Nageur, 2010,
polystyrène renforcé, L: 35 m, Londres, rive sud de la Tamise,
sculpture promotionnelle pour le lancement de la série télévisée "London Ink Swimmer".


- WURM Erwin (né en 1954), Bike, 2011 (?).


- ZHAO Zhao (né en 1982), Broken Officer, 2011,
calcaire, 180x49x46 cm, ancien assistant de Ai Weiwei, l'artiste réalise ici une statue brisée d'un officier de police dont le numéro de service de l'uniforme semble renvoyer à la date de l'arrestation de Ai Weiwei, cette sculpture a été censurée, confisquée et a valu une forte amende (non payée) à son auteur.


- VOSS Oliver, Baigneuse, dix jours d'août 2011,
sculpture en trois parties (tête et genoux), H: 4 m, Hambourg (Allemagne), lac de l'Alster.


- ORTEGA Damiàn (né en 1967), Preserved, 2012,
bicyclette, sel dessinant en négatif les contours, lumière orange clignotante, Londres, White Cube Gallery.


- GREVIS group, Button, 2012,
Botanical garden, Kiev (Ukraine), Kiev Sculpture Project Festival, 2012.


- GUPTA Subodh (né en 1964), Ray (Rayon), 2012,
seau et ustensiles en acier inoxydable, 6x4x4 m, Shanghai (Chine), Jing' An Sculpture Park.


- WEIWEI Ai (né en 1957), Forever Bicycles, 2013,
3144 bicyclettes, Toronto (Canada), Nathan Philips Square, Nuit Blanche, 7-27 octobre 2013.


- AMPPARITO (?-?), Marteau, années 2010,
peinture murale 3D sur les murs d'un hangar de la campagne espagnole.