dimanche 7 octobre 2012

134-LE MOUVEMENT EN SCULPTURE-1 (De Myron à Rodin)





Dès l'Antiquité, les sculpteurs ont représenté le mouvement du corps humain et animal dans la marche, la course, l'effort, le combat et la sensualité (amour, toilette). 

C'est le modèle grec antique (période classique,V°-IV°s. av.-J.-C.) qui a influencé toute l'histoire de la sculpture européenne par sa volonté de représenter le corps idéalisé dans ses proportions (canons esthétiques), son anatomie, son équilibre et son élégance (déhanchement), de même que son modelé avec le rendu du détail de la peau, des veines, des muscles et des plis des vêtements. 

Le modèle hellénistique (fin IV°s.-fin I°s. av.-J.-C.) ajoute son canon plus élancé, sa fougue, sa force et son expression de la souffrance.

L'influence de la sculpture grecque est prédominante sur la sculpture romaine puis, par son intermédiaire, sur la Renaissance européenne et elle marque durablement l'art occidental jusqu'au début du XX° siècle.


LE MOUVEMENT REPRÉSENTÉ 

MYRON (V° s. av-J.-C.), Le Discobole (ou Lancelotti Discobolus), copie romaine de la première moitié du II° s. ap-J.-C.
 (de l'original  grec en bronze disparu datant du milieu du V° s. av-J.-C), marbre, H : 155 cm, Rome, Palais Massimo alle Terme.



AGÉSANDRE, ATHÉNODORE et POLYDORE (?), Laocoon et ses fils, copie du I° s. av. ou ap-J.-C.
 (d'un original grec du II° s. av-J.-C. ?), marbre, H : 246 cm, Vatican, Musée Pio Clementino.



LE BERNIN (Gian Lorenzo Bernini) (1598-1680), Apollon et Daphné, 1622-1625,
 marbre, H/ 243 cm, Rome, Galerie Borghese.



CANOVA Antonio (1757-1822), Psyché ranimée par le baiser de l'Amour (scène inspirée d'une peinture romaine d'Herculanum), entre 1786 et 1793,
marbre, H : 155 cm, Paris, Musée du Louvre.



CARPEAUX Jean-Baptiste (1827-1875), La Danse, 1865-1869, 
groupe en pierre d’Échaillon créé pour la façade de l'Opéra Garnier de Paris, 420x298x145 cm, Paris, Musée d'Orsay.



RODIN Auguste (1840-1917), Les Bourgeois de Calais, 1884-1889, bronze, 231x245x203 cm, Paris, Musée Rodin.



BARTHOLDI Frédéric-Auguste (1834-1904), Monument à Vercingétorix, 1903,
d'après un plâtre de 1870 et un projet de piédestal de 1902, groupe en bronze, 600x470 cm, Clermont-Ferrand, place de Jaude.



RODIN Auguste (1840-1917), L'Homme qui marche, 1907,
(d'après des études pour Saint-Jean-Baptiste),
bronze (fondu en 1913), 213,5x71,7x156,5 cm, Paris, Musée Rodin.